"Arrête ta musique de sauvage!"
C'est avec cette phrase que bon nombre d'entre vous avez dû entendre ou prononcer une fois ou l'autre dans votre vie que débute cet article consacré au heavy metal ou plus simplement, le metal.
Quoi??? On va parler de metal sur Cuk? Bah, pourquoi pas finalement?
Dans cet article, je vais tenter de vous présenter l'historique du metal, ses différents genres et leurs influences et je vais essayer de tordre le cou à quelques idées reçues.
Un peu d'histoire
Commençons par préciser le terme "metal". Le heavy metal (ou metal) est un sous-genre du rock apparu dans les années 70. Il tire son inspiration des groupes des années 1969 à 1974 comme Black Sabbath, Deep Purple ou encore Led Zeppelin. Voilà pourquoi ces groupes sont parfois associés au terme de "heavy metal" ou "hard rock".
Au début des années 1980, le terme est redéfini. Il existe désormais une différence claire entre le hard rock et le heavy metal. Le metal tente de se débarrasser de ses racines "blues" alors que le hard rock les conserve. On peut donc dire que Led Zeppelin était du rock mais que Black Sabbath était déjà un précurseur du heavy metal.
Vous êtes perdus? Ca tombe mal, l'histoire ne fait que commencer.
Le style musical
Mais j'y pense… Au fond, vous ignorez peut-être ce qu'est exactement le metal au niveau musical.
À l’origine, un groupe de metal était généralement constitué d'un chanteur (instrumentiste ou non), de deux guitaristes, d'un bassiste et d'un batteur. Parfois, des groupes utilisent des claviers mais cela dépend des genres joués.
Les deux instruments qui dominent sont la guitare et la batterie. La guitare est volontairement saturée pour créer un son lourd et puissant. L'un des deux guitaristes exécute généralement des solos. La batterie quant à elle effectue la plupart du temps des rythmiques assez rapides. La grosse caisse effectue généralement le double ou le quadruple des notes jouées à la main gauche. Cela donne des rythmes assez massifs qui complètent parfaitement les "riffs" de guitare. Rassurez-vous, les batteurs n'ont pas quatre pieds, ils utilisent des double pédales de grosse caisse qui permettent de répartir les pulsations sur les deux pieds.
Un autre élément important du metal est la voix. Les techniques varient grandement d'un genre à l'autre. Certains chanteurs chantent avec une voix grave et rauque (black metal). D'autres ont une voix permettant de couvrir plusieurs octaves (power metal). Il ne faut surtout pas oublier les chanteuses qui maîtrisent le chant lyrique. Bref, au niveau vocal, on trouve de tout.
Les éléments dont je viens de parler sont bien sûr généraux. Il existe bien des groupes dont le chanteur ne crie pas ou qui ne poussent pas la distorsion de leurs guitares au maximum.
Thèmes abordés
Les thèmes abordés peuvent être très différents. Dans tous les cas, ils sont le reflet d'une réalité dure. On ne rencontre pas de fins joyeuses comme dans la musique "pop" par exemple. On associe parfois (à tort ou à raison?) le metal à l'obscurité.
Cette notion de la dureté de la réalité se retrouve aussi bien dans les morceaux de Iron Maiden qui dénoncent la guerre ou le nucléaire que dans les morceaux de metal viking relatant l'histoire d'un guerrier en plein combat.
Vous l'aurez donc compris, le metal s'inspire également de sources fantastiques ou anciennes. Parmi celles-ci on retrouve des sources médiévales, celtes, nordiques ou encore des œuvres de Tolkien.
Symboles
Parmis les principaux symboles, on retrouve les cornes.
Ce symbole a été introduit par Black Sabbath dans les 70. À la base, il symbolise les cornes du diable. Mais il constitue pour le 99 % des fans, un signe de ralliement comme en ont toujours eu les communautés musicales.
On associe souvent le metal au satanisme. Des fondamentalistes ont même parlé de messages subliminaux cachés dans les disques et qui pousseraient les auditeurs à se suicider. Mais le satanisme est quasiment toujours une référence culturelle visant justement à illustrer ce côté sombre de la vie et cette dure réalité qui est la nôtre. Il y a évidemment des dérapages de la part de certains groupes. Je pense notamment aux groupes qui ne se privent pas d'utiliser des termes exhaustifs pour exprimer leur haine de l'église. À noter que personnellement, ces groupes me font un peu rire car ils critiquent une religion en vantant les mérites d'une autre.
Voilà pourquoi vous trouverez fréquemment des pentacles inversés sur des pochettes d'album ou sur des vêtements de fan.
Certains symboles sont bien moins controversés, je vous rassure. Je pense notamment à la longue chevelure que tout metalleux se doit d'avoir (et de soigner!) et qui sont parfois la cause de disputes entre adolescents et parents. Pour ma part, je pense que cette mode des cheveux longs peut venir de deux concepts différents. Je pense d'abord au mouvement hippie de la fin des années 60 qui se veut être le symbole d'une forme de rébellion et de volonté de ne pas être comme tout le monde (ne voyez rien de péjoratif dans mes propos). Une autre influence est sans doute le désir de ressembler aux guerriers et chevaliers des temps passés. Dans cette optique, on ajoutera également une longue barbe à la mode nordique.
Les membres du groupe nordique Amon Amarth
Il est très fréquent de voir des chanteurs ou des membres du public faire tourner leurs cheveux en rythme lors des concerts. Mais attention aux maux de nuques le lendemain (j'en sais quelque chose).
Un autre symbole assez comique est le "Air guitar". C'est une mouvance qui consiste à mimer le guitariste sur scène sans avoir d'instrument. Cela donne des scènes parfois assez drôles en concert. À noter que depuis 1996, il existe une épreuve mondiale de "Air guitar".
Pour terminer, le "pogo". Le "pogo" est un style de danse où les membres du public se bousculent et se foncent dessus, si possible en rythme avec la musique. On pourrait croire cette pratique violente (bon d'accord, un peu quand-même) mais ce n'est en réalité qu'un jeu. J'ai fréquemment vu 30 personnes s'arrêter de danser parce qu'une personne était tombée et que deux autres s'étaient pressés de la relever. Je n'ai jamais vu personne se faire mal dans cette danse. Je n'en dirais peut-être pas autant pour ce qui est du "wall of death". C'est un moment où le public se sépare en deux pour mieux se foncer dessus après (au signal du chanteur). Chacun son truc… Je ne suis pas sûr je m'y risquerais.
Les genres et sous-genres
Nous entrons enfin dans la partie où je vais vous présenter les sous-genres de metal. Je vais en faire une sélection car si je voulais tous les présenter, il me faudrait quatre articles. En voici donc une liste que j'ai arbitrairement choisie et qui donne une bonne idée de ce que contient le monde du metal.
Le black metal
Le black metal est un style caractérisé par une atmosphère assez sombre et froide. Il est probablement apparu pour la première fois dans les pays nordiques. Il se caractérise par son style vocal utilisant des chants rauques. Les paroles abordent souvent des thèmes comme la dépression, le satanisme ou des éléments occultes et sombres.
On parle ici de black metal pur qui est, vous l'aurez remarqué, un style assez extrême dont certains excès sont tout à fait condamnables. Toutefois, la plupart des groupes sont modérés dans leur propos. J'apprécie ce style pour les mélodies qu'ils utilisent. Il y a souvent des parties au clavier assez sublimes. On les retrouve principalement dans le black metal symphonique qui, comme son nom l'indique, intègre des éléments d'orchestres classiques dans ses morceaux.
Un des groupes les plus connus dans ce style est Dimmu Borgir dont il est possible d'écouter des extraits sur ce site (cliquer sur les flèches à gauche des titres). Il s'agit de leur premier album qui réunit parfaitement les caractéristiques du black metal. Je pense notamment au titre "Raabjorn speiler draugheimens skodde" (désolé pour la prononciation).
Le groupe Dimmu Borgir
Juste encore un exemple pour vous montrer l'héritage de la part des groupes des années 80 qu'ont les groupes de black metal; au niveau visuel bien sûr…
Immortal: ces gars-là devaient être fans de KISS
Le death metal
Le death metal est un bon exemple de la description que je vous ai fournie en début d'article. On y retrouve des guitares saturées et parfois désaccordées, des rythmes de batterie très rapides et des chanteurs à la voix très rauque. Les thèmes abordés vont de la religion à la misanthropie en passant par la politique.
Un des groupes le plus connu est certainement Slayer dont des extraits sont disponibles ici.
Slayer
Le folk metal
Nous voici arrivés à un de mes genres préférés. Il s'agit d'un style à trois faces. Il peut s'agir de paroles influencées par le folklore d'un pays en particulier, par une instrumentation folk ou encore des mélodies folk.
Un des groupes les plus importants dans le domaine est Finntroll. Voici un extrait d'un de leurs morceaux.
Finntroll
Et je ne peux pas résister à l'envie de vous parler d'un sous-genre du folk metal qui est le Celtic metal. Il s'agit d'un style qui utilise des mélodies de la musique traditionnelle celte ou qui contient des paroles faisant référence à sa mythologie.
En Suisse, nous avons un groupe nommé Eluveitie qui illustre parfaitement ce style. Ils nous proposent une chanson complète sur leur site.
Eluveitie (les plus subtils auront remarqué la présence d'une vielle à roue. Instrument peu commun)
Pour les avoir vus deux fois en concert, je vous assure que ça envoie, comme on dit! Je suis un fan depuis leurs débuts.
Puisque je suis dans les instruments spéciaux, laissez-moi vous parler en vitesse de Haggard. En un mot, ils sont beacoup…
...vraiment beaucoup. Ils jouent du metal metal mediéval et classique. La présence de chanteuses sopranos et d'instruments classiques donne vraiment quelque chose d'unique. Mais écoutez plutôt un extrait d'un de leur album et un extrait d'un concert.
Ah, j'allais oublier de vous parler d'un fantastique groupe de folk metal. Aïe aïe aïe, pas très organisé tout cela…
Il s'agit de Korpiklaani, un groupe finlandais. Leur musique parle d'elle-même. Écoutez plutôt. C'est l'essence même du folk metal.
Le glam metal
Vous connaissez le groupe KISS? Vous connaissez le glam metal.
Image du site officiel de KISS
Ce style datant des années 80 se caractérise par des solos de guitare relativement longs et surtout par un "show" sur scène assez extraordinaire. Au niveau de l'habillement, les groupes n'ont pas peur des accoutrements extravagants et du maquillage. Bien que ce style soit un peu oublié, on peut dire qu'ils ont influencé pas mal de groupes actuels au niveau visuel.
Les thèmes lyriques sont bien plus légers que les autres styles. On y parle d'amour, de collège, de jeunesse, etc.
Le power metal
Il s'agit là d'un metal "joyeux". Le chanteur possède généralement une voix claire, les accords de guitare sont généralement gais et entraînants. Les chansons parlent de joie de vivre, de courage et de bravoure. On y retrouve très souvent des éléments de fantaisie tels que des dragons ou des récits de batailles encensés de termes faisant référence au courage et à l'héroïsme du guerrier.
Pour bien vous rendre compte de ce que cela représente, je vous laisse écouter un morceau de Secret Sphere intitulé "Recall Of The Valkirie". On y parle d'une bataille et d'un guerrier rappelé par les valkyries (éléments de la mythologie nordique).
Le metal symphonique
Tout à l'heure, je vous ai parlé de Black metal symphonique. Il faut savoir que le metal symphonique peut se combiner à beaucoup de genres différents et utiliser beaucoup de techniques telles que le chant lyrique ou l'utilisation d'orchestres complets. Toutefois, il existe des groupes de metal symphonique pur. Ceux-ci ont des paroles un peu plus optimistes que la moyenne.
Dans les groupes de symphonique pur, on peut citer Nightwish dont l'ex-chanteuse apportait une note d'opéra à chaque titre. Écoutez plutôt.
Nightwish
Signalons également que des groupes comme Nightwish ou encore Within Temptation font partie des groupes de metal les plus connus du grand public. Si vous demandez le dernier album de Within Temptaion à votre disquaire, il vous regardera d'un air moin étrange que si vous lui demandez la version d'origine de Stormblast de Dimmu Borgir.
Je crois que nous avons fait le tour des principaux genres. À signaler: il existe une multitude de sous-genre et de combinaisons. Il y a aussi une grande quantité de styles marginaux comme le white metal; du metal chrétien. Maintenant, si le cœur vous en dit, vous pouvez toujours faire un tour du côté de MetalArchives où il est possible de classer les groupes par genre, par pays ou par ordre alphabétique.
Quelques idées reçues
Vrai et faux. Commençons par le faux. En écoutant du metal ou de la musique classique au même volume, votre ouïe se dégradera de la même façon. En revanche, il est vrai que dans les concerts ou festivals, les groupes jouent à des niveaux de fous. Bon nombre de batteurs des années 70 ou 80 sont aujourd'hui quasiment sourds. Les groupes d'aujourd'hui sont conscients du problème et tentent de jouer moins forts et portent des protections auditives. Quand au public, je vois encore fréquemment des gens suivre 8 heures de concerts sans pause et sans protections. Pour ma part, j'en porte toujours même si je trouve cela un peu idiot. Il suffirait de baisser le volume de diffusion. Mais le metal a un peu cette culture du haut niveau sonore.
Le metal rend violent, bagarreur, satanique, etc.
Au vu de ce que je vous ai raconté, vous devriez penser le contraire non? Plus sérieusement. Comme partout, il y a des extrêmes. Certaines personnes prennent au pied de la lettre certaines paroles et cela donne des événements désastreux tels que des dégradations de cimetières ou des agressions de personnes. Mais cela ne représente qu'une infime partie du public metalleux. Tout dépend du degré auquel on considère les paroles. Pour ma part, je dirais que le metal est une sorte d'exutoire. En concert, on peut se déchaîner. Mais en aucun cas il ne faut penser que le public metalleux est violent. L'année passée, je suis allé à un festival de trois jours en Italie. Plusieurs fois par jour, nous discutions avec des Italiens, des Allemands ou des Français rencontrés au hasard d'un concert. Il y a une sorte d'esprit de camaraderie et de fraternité qui règne dans le monde du metal. Je n'ai jamais vu deux personnes se battre parce que l'un ou l'autre a critiqué tel ou tel groupe. Non définitif, le metal ne rend pas violent.
Les metalleux font peur
Au premier abord, on peut dire que oui. Il est clair que voir un groupe de 10 personnes vêtues de manteaux en cuir et de jambières à piquants n'a rien de rassurant. Toutefois, ce n'est que visuel et ce n'est que dans l'intention de se démarquer et d'arborer des éléments qui rallient au groupe. Mais tout le monde ne va pas aux concerts de cette façon, loin de là. Il y a une bonne part de mouvance gothique dans l'habillement de certains metalleux (c'est un autre vaste sujet). Comme partout, il y a des extrêmes.
Le metal, ce n'est pas de la musique
Encore une fois, je vous ai donné la preuve du contraire. Sous des airs un peu brutaux, un morceau de metal est en fait très complexe. Il y a du mauvais, c'est certain. Mais bon nombre de morceaux sont travaillés et retravaillés jusqu'à obtenir la perfection musicale. En tant que batteur, je peux vous assurer qu'il ne s'agit pas de taper comme un fou n'importe où. Les rythmes sont vraiment complexes et difficiles à maîtriser.
Signalons aussi que la plupart des musiciens metalleux maîtrisent au moins 3 instruments. Il n'est pas rare de voir, dans la biographie d'un chanteur, la maîtrise de la batterie, des claviers et de la basse par exemple.
Pour vous illustrer le talent de certains de ces musiciens, je vous invite à regarder cette vidéo du batteur de Hammerfall.
Et également un extrait d'un morceau de Children Of Bodom, dont le guitariste-chanteur est un des meilleurs guitaristes du monde du metal.
Les metalleux ne boivent que de la bière
Oui… rien à dire de plus;-)
Conclusion
J'espère avoir fait un bon résumé de ce qu'est le metal, mon metal en quelque sorte. Car il faut bien avouer que j'ai dû faire une sélection aussi bien dans l'historique que dans les genres. J'espère également vous avoir éclairé sur ce monde qui est le mien. Car, au fond, le metal c'est aussi une façon de vivre et de penser. Mais attention, ce n'est en aucun cas un monde rigide dicté par des dogmes ou des pratiques bien précises. Ce n'est pas non plus un monde omniprésent. Extrêmement peu de metalleux sont des piliers de bars ou des alcooliques en puissance. Ce sont des gens qui ont une vie tout à fait normale mais avec une philosophie peut-être quelque peu en marge.
Maintenant, j'attends vos commentaires, vos remarques. Avez-vous appris quelque chose? Détestez-vous encore plus le metal ou, au contraire, avec-vous changé d'avis?
Rendez-vous dans les commentaires…
Aller plus loin
Pour ceux qui désirent aller plus loin, vous trouverez bon nombre d'articles sur internet. Je vous conseille également le film "Metal: a headbanger's journey" qui est un reportage sur le monde du metal au travers des yeux d'un fan. Très bien fait et très instructif.
, le 24.05.2007 à 00:15
Encore un domaine que je ne connais pas, ou que par ses clichés.
Merci d’éclaircir un peu notre lanterne!
, le 24.05.2007 à 00:35
Je découvre, je découvre… Et je dois dire que certains trucs me bottent assez. Notamment le folk metal et le symphonique.
Pour quelqu’un que le chant grégorien fait frissoner de bonheur, ça ouvre des horizons des articles comme ça. Merci!
, le 24.05.2007 à 01:22
Ya rien à faire… J’ai beau essayer souvent, mais pour moi le Métal se résume à “beaucoup de bruit, beaucoup d’énergie mais trop peu de musique”…
, le 24.05.2007 à 02:14
Ah, ça rappelle des souvenirs tout ça ! Je suis rentré dans le hard/trash/metal par Metallica et Guns and Roses pendant un stage tout pourri en Italie. J’ai découvert plus tard Black Sabbath, ou encore Motorhead pour en venir à Deep Purple et Led Zeppelin. Et puis j’ai bifurqué vers des musiques plus pop et globalement plus gaies. Mais bon de temps en temps, un p’ti Metallica ou Led Zep entre Olivia Ruiz ou Vivaldi ça fait toujours plaisir !
, le 24.05.2007 à 02:15
J’ai passé mes années “BAC” a écouter du Malmsteen et autres métalleux de talents. Maintenant, de ce que je m’en rappele (Les souvenirs sont revenus en écoutant les extraits de l’article, merci pour ce back to the past), c’etait surtout mon “shoot” pour me permettre de me vider la tête les semaines ou je n’avais pas de copine….un moyen de me défouller. Ensuite est venu le travail, le sport et les loisirs (femmes) ont remplacer les nuits froides (J’ai eu ma période punk aussi).
Marrant, car aujourd’hui c’est musique classique, un zeste de jazz et un doigt de blues. Lorsque je montre des photos a ma femmes ou a des connaissances, ils sont choqués…comme quoi, l’habit fait le moine dans la tête de certains.
AH, oui, un dernier point: les metalleux boivent des bières ET fument des joints! (voir humé de la colle au période dure des années 80).
, le 24.05.2007 à 02:53
Cool David, fô bien expliquer à la populasse et défendre la cause métalleuse et gothique! lnnl
, le 24.05.2007 à 06:21
Merci pour l’article. Comme Le Citadin, je n’aime pas quand il y a trop de “bruit” et trop peu de musique, donc j’écoute + volontiers un groupe de métal qui aura quelques titres avec des racines bien “rock” …
J’aime bien jeter un coup d’oeil dans les bibliothèques de CD ou les librairies iTunes des gens chez qui je vais: ça donne une belle idée des styles que les gens aiment, et c’est incroyable ce qu’on peut être surpris, du style: “J’aurais jamais pensé que tu aimais ça !”…
David, comment définirais-tu le style musical de “Dream Theater”, un groupe que j’aime beaucoup… Il me semble qu’ils sont assez proche du style métal, non ?
(ps… je viens de faire un tour sur “MetalArchives” sur Dream Theater… j’ai ma réponse, donc… Metal progressif… que veut dire “progressif” ?)
, le 24.05.2007 à 06:43
De quelle nature est ta nature ?
Quand on aime la musique baroque, la musique contemporaine et le jazz, je crois que l’on peut assez facilement être sensible au hard-rock, heavy metal et autres genres de rock lyrique. Ces délectables flux jaillissent de la même source.
Méprisé à tort (quel manque de goût !), ce que j’appellerai ici le hard, pour élargir et simplifier, est une musique plus technique que le rock (que je déteste plus ou moins fortement. Plutôt plus), le hard est un genre musicalement très intéressant et ne peuvent s’y colleter que des instrumentistes plus que solides qui savent comme personne pousser leur instrument à ses limites. Vous avez dit : « musique de sauvage » ?
Mais bien sûr, ce n’est pas la technique qui fait que l’on aime ou pas. Le hard, c’est comme boire un rhum ou mettre les doigts dans une prise de courant, ça provoque un effet physique immédiat, ça fait vibrer la tripe sans que tu aies à te poser de question ni te demander ce qui t’arrive. Tout baigne, tu n’as plus qu’à te laisser porter, ça parle en direct, c’est franc du collier, c’est l’honnêteté même !
Comparer le rock au hard-rock serait parfaitement absurde – ils ne s’adressent pas à la même clientèle – mais on peut se faire une petite idée en imaginant que si le rock était le foot-ball, le hard, lui, serait le rugby. Tiens ! Je n’aime pas du tout le foot et j’adore le rugby. Pas de hasard, Balthazar !
Les Beatles et les Rolling Stones à la belle époque, les minets en scooter et les marlous à moto, bref, la retenue et le politiquement correct contre les émotions fortes et la liberté sans artifice. C’est clair que si tu as un manche à balai dans le cul ou que tu enfiles ta veste sans enlever le cintre, le hard, c’est pas pour toi.
Écouter un bon morceau de hard-rock qui t’entraîne dans un déluge lyrique interminable (pas les trois minutes réglementaires et convenues de la chansonnette formatée – comment peut-on supporter ça ?) ça te fait le même effet que te pointer gueule au vent sur la dune un jour de tempête quand la mer est bien blanche. Tu te prends un bon force 10 bien humide, cinglant et bien vigoureux dans la poire et ça te secoue, ça te fait vibrer la colonne, ça te désarçonne, tu en prends plein la gueule et les mirettes et tu rentres trempé mais heureux d’un bonheur que tu n’as pas volé. Quand tu as connu ça, tu vois la vie et le monde autrement. Simplement autrement.
Bien sûr, quand il fait un temps de chien dehors, tu peux aussi rester près de ta cheminée à écouter de la musique plan-plan le chat ronronnant sur les genoux. C’est pas pareil…
> David
À l’écoute de tes échantillons, je me rends compte que mon hard-rock n’est pas du tout ton heavy metal. :-(
Comme Pepar-4 mes références en la matière sont plutôt Gun’s N’ Roses, Black Sabbath, Metallica, Faith No More, Iron Maiden, Van Halen ou FFF et je m’étonnais de ne connaître aucun des groupes dont tu proposes des extraits. Nous ne parlions pas du tout de la mêmme musique et mon commentaire ne convient pas à ton metal. Il me semble que si la charpente du blues n’est pas là, je suis beaucoup moins réceptif.
Au moins ai-je gagné à savoir un peu ce que l’on entend par heavy metal.
, le 24.05.2007 à 06:44
Hop! Y a Trivium qui passe ce samedi à Fri-son…
, le 24.05.2007 à 06:59
Rien à faire, je déteste toujours autant le Métal. Mais ton article est très intéressant pour comprendre. J’ai été surpris par la virtuausité des musiciens. Mais ce n’est pas mon monde.
, le 24.05.2007 à 07:23
Le black metal contient souvent des éléments comme de l’anti-Christianisme, de la misanthropie, du nihilisme, du paganisme, et utilise souvant l’imagerie satanique. Cette philosophie anti-conformiste peut choquer certain esprit. On peut malheureusement expliquer la mauvaises image du black metal par les événements qui ce sont déroulés en scandinavie dans le milieu des années 90. Meurtre , incendie d’église, suicide.
Pour autant, le black metal est un genre extrêmement intéressant et d’une rare puissance musicale. Il est simplement malheureux que certains fans prennent cette « philosophie » au premier degré et que quelques groupes soient tombés dans de pareils dérives.
J’aimerais ajouter à ta liste le groupe Blind Guardian. un groupe de power/speed metal allemand. Ce groupe est composé de musicien d’une rare virtuosité jouant une musique très mélodieuse inspirée par les Sagas Scandinave, l’Iliade, le Seigneur des anneaux, le Silmarillon, et d’autres mythologie. A découvrir !!!
, le 24.05.2007 à 08:17
Super article, merci :)
, le 24.05.2007 à 08:29
Merci à tous pour vos comnmentaires.
Je suis bien content d’avoir pu éclairer la lanterne de certains. Mon but n’était effectivement pas de faire aimer le métal à tout le monde.
>macsteph: je dois t’avouer que je n’ai pas la moindre idée de ce que signifie progressif. ^^
>tibbets1: Tout à fait d’accord avec toi. C’est exactement ce que je pense aussi. Mais comme dans toutes les mouvances, il y a des dérives. On peut penser au rap ou au hip-hop. Tout le monde ne va pas voir un concert de rap pour péter la tronche aux bandes rivales… Désolé pour l’oubli de Blind Guardian. A noter qu’ils sont cette année au Wacken. Le plus grand festival de metal au monde (j’y serai!)
>Okazou: c’est marrant quand même. Je connais de nom tout les groupes dont tu me parles. Comme quoi, quand on s’intéresse a au métal, on s’intéresse forcement à ses débuts aussi.
P.S.:J’écoute aussi du jazz. pas mal même. Et je suis absolument fan des Doors et de Led Zep et surtout de Deep Purple.
, le 24.05.2007 à 08:31
Félicitations David, ton article est vraiment top et les extraits sont superbes !
Pour le message subliminal, le premier qui a été vraiment “découvert” était sur un morceau des Rolling Stone (j’ai malheureusement oublié le titre). Lorsque on passait le titre à l’envers, on entendait clairement à un endroit la phrase “We are with the Devil” ou un truc approchant. J’ai moi-même fait l’expérience avec cet extrait sur un magnétophone. C’est saisissant et la phrase s’entend très clairement. Il n’y a rien de si magique à cela. La phonétique anglaise est ainsi faite que si on passe un texte à l’envers, on peut trouver d’autres phrases qui ont parfois une signification. Rien de diabolique donc dans tout cela, mais c’est de là que s’est fait l’amalgame avec les satanisme.
, le 24.05.2007 à 08:37
Merci pour cet article instructif, même si je ne retiendrai pas tout. En tout cas, content d’apprendre que la Air guitar vient du metal, et moi j’aime ce côté sauvage de cette musique (que j’appelle personnellement la musique qui fait attraper des accidents).
Dans une communauté de maqueux, c’est plutôt un compliment ;-). Par contre, les chevaliers avaient les cheveux courts.
Même le matin au p’tit déj ?
, le 24.05.2007 à 08:42
>archeos:C’est fort possible. Ca doit être des images que j’ai des bouquins et des films de ce genre ou alors ai-je fait l’amalgame avec les nordiques.
Je serais tenté de dire oui. Peut-être pas au pti’dej, mais pas longtemps après ^^
, le 24.05.2007 à 08:42
Cool ton article, très intéressant!
Cela dit, je ne suis pas très metal… Mon style musical à moi, c’est le punk-rock (si cela vous dit quelque chose: nofx, rancid, anti-flag, millencolin,…). Et le rock en général. Mais je dois dire que j’aime bien aussi écouter de temps en temps un groupe comme Nightwish; j’apprécie ici le mélange de “puissance” et de mélodie entraînante.
Et dis-moi David, dans quel style classes-tu les groupes du genre System, Korn ou Slipknot? Moi j’appelle tout cela du metal, mais cela me semble encore un peu différent des styles dont tu nous parles ici. Et c’est genre typiquement le style que je n’aime pas du tout: des voix horribles (pas vraiment du chant…) et des instruments assez bourrins (même si les musiciens peuvent être doués).
, le 24.05.2007 à 08:48
>6ix:System, je dirais que c’est du rock ou du progressif (même si je sais pas exactement ce que ca signifie). Pour Slipknot et Korn, je dirais que c’est du metal tout simple. Je n’arriverais pas à te définir un style précis. Je peux juste te dire que Korn est un peu plus commercial et plus rock que Slipknot. C’est un peu du metal généraliste. Korn est passé au Montreux Jazz une fois. Je ne pense pas qu’il en serait de même pour Slipknot.
P.S. Je connais les goupes dont tu parles. J’écoutais pas mal millencolin, the Offspring un temps et un peu nofx aussi. (et blink182…bouuuh honte à moi ^^)
, le 24.05.2007 à 09:22
Sympa cet article. Pour le Power Metal j’aurais ajouté le groupe Rhapsody (des italiens) comme exemple, pour moi c’est la parfaite illustration de ce style. Ils s’inspirent énormément du classique (certains morceaux reprennent des thèmes ou font des clins d’oeils à des oeuvres telles que Carmina Burana). Et les musiciens sont des virtuoses. Ils ont leur propre mythologie à la Tolkien. Les refrains de leurs chansons sont souvent des véritables hymnes qui restent dans la tête très longtemps.
, le 24.05.2007 à 09:42
Super !!!
Je tiens à ajouter qu’on peut apprécier (voire plus) le métal et/ou le gothic sans en avoir le look et sans être un ado boutonneux.
Personnellement, 39 ans, ingénieur, crane tondu (de toutes façons il ne reste pas grand chose naturellement :o) ), plus de 15 ans de violon, conservatoire, etc… et bien j’adore le métal (au sens large) et le gothic. J’ai, c’est vrai, une certaine prédilection pour le métal symphonique (Nigthwich, Epica, etc.) ou le gothic (Dead can dance, Faith & the Muse, Gothica, Lisa Gerrard, Brendan Perry, etc.) mais je goute fort aux autres tendances du métal.
Merci beaucoup pour cet article de fond qui rétablit certaines vérités face aux inévitables clichés.
Au fait, en ce qui concerne le symbole des cornes… Pour certains ce sont celles du diable et pour d’autres celles de cernunos.
Edit : j’oubliais de citer un groupe japonnais que certains connaissent peut être : X Japan dont Yoshiki, le batteur (entre autre), est plus qu’impressionnant
, le 24.05.2007 à 10:04
Merci pour cet article, il m’aura permis de découvrir quelques “sous-groupes” du metal. Ma petite soeur, ado qui se réclame du mouvement gothique, écoute un peu de tout.
Personnellement, je reconnais au genre un formidable côté exutoire. A sa façon, Erna Omarsdottir (une des chorégraphes et danseuses les plus talentueuses de sa génération) avait d’ailleurs abordé cet aspect dans son spectacle “Myseries of Love” qui évoquait les “spasmes” qui peuvent traverser l’adolescence (extrait du spectacle ici ).
Pour le reste, si j’ai pour ma part durant ma propre adolescence été fasciné par les gimmick de Kiss, les guillotines d’Alice Cooper et les shows d’Iron Maiden, je ne retrouve pas de frisson musical dans tout ça…
Le seul groupe qui me sidère, “métalliquement parlant” (mais je ne suis pas sûr qu’il appartienne au genre), c’est Nine Inch Nails. Pour le reste, en fait, sous les déluges souvent virtuoses de guitares et de batterie, je trouve tout un peu “convenu”, voir parfois carrément totalement kitsch et daté (mais comme les métalleux sont violents, je n’ose évidemment pas l’avouer ;-))
EDIT
Stilgar, alors là oui, Dead Can Dance, moi aussi, à fond !! Dommage d’entendre aujourd’hui Lisa récupérée à toutes les sauces…
, le 24.05.2007 à 10:16
juste un truc, je ne pense pas que Slayer n’ai jamais était du death etal, c’est plutot du speed metal. Le death c’est plutot Sepultura ou encore je sais pas, Cannibal Corps… enfin bon moi j’ai décroché depuis longtemps mais le death ce definit par ce chant guttural, qui n’est pas utilisé par Slayer…
, le 24.05.2007 à 11:08
A propos des messages subliminaux, qu’on entendait soit-disant en faisant passer le disque à l’envers, je me souviens d’avoir entendu cette remarque hilarante et pleine de bon sens d’un amateur de métal:
“Ils vont quand même pas s’emmerder à le dire à l’envers alors qu’ils peuvent le dire à l’endroit!”
PS: une idée de test pour cuk. Je viens de découvrir Google Desktop, c’est pas mal du tout. Peut presque remplacer Launchbar (presque, en fait plus et moins à la fois) ou spotlight surtout.
, le 24.05.2007 à 11:18
Moi j’adore
Ou mets-tu RAMMSTEIN dans tout ça
Tx
, le 24.05.2007 à 11:37
Pour répondre à “Macsteph” et à “David”, le metal “progressif” est inspiré par “Pink Floyd” et explore un domaine musical un peu différent de la base en chageant de rythme et d’ambiance en plein morceau (mais je ne suis pas un expert…)
Pour répondre à “nlex”, tu as raison, “Slayer” n’était pas du “death metal”, mais à l’époque (hé oui, je suis un vieux hardos) on les classait dans le “Trash Metal”, et le “Speed Metal” était représenté par “Metallica”.
(c’est vrai macsteph, Dream Theatre est un groupe particulièrement intéressant, et je ne m’en lasse pas…)
Et pour en finir avec les “messages subliminaux” je devrais être, à l’heure actuelle, drogué, satanique, alcoolo, psychopathe, ou même suicidé… ce qui n’est pas le cas ;-) vous verriez aussi mes fringue (genre fashion… merci chérie) on ne me penserais pas métalleux.
longue vie au “Metal” et merci pour ton article
, le 24.05.2007 à 11:51
Merci David pour cet article nickel-chrome!
Moi, j’en suis resté à Ten Years After et Alvin Lee. C’est grave?
Milsabor!
, le 24.05.2007 à 12:58
hé bé … j’en reste sans voix… et parlez plus fort syouplé ! j’entends pu rien…
… et avé les niques aux pieds et le sonotone dans la droite ET la gauche…
bon… ya pas, chuis un vieux con !
, le 24.05.2007 à 13:04
Très intéressant, merci ! Dans ma tête, c’est un peu confus quant à ce type de musique. J’essaie de m’expliquer : je pratique régulièrement de la musique dite classique, soit comme chef de choeur, pianiste (accompagnement divers) ou prof. Et bien sûr je suis beaucoup plus familier avec Mendelssohn ou Fauré qu’avec le métal. Néanmoins, lorsque j’étais ado, j’étais un fan de Kiss notamment, donc j’ai des souvenirs de métal (ou de hard rock comme on disait à l’époque) encore très présents dans mon oreille. Lorsque je cours, il m’arrive d’écouter Rammstein ou autres vieux Van Halen, qui semblent me donner de l’énergie. Mais mon sentiment est le suivant : la musique metal n’est-elle pas propre à susciter l’agressivité en étant souvent de l’énergie brute (il n’y aucune nuance péjorative dans mon propos), ce qui fait qu’un ado en sera plus facilement fan : il peut ainsi trouver une manière d’évacuer l’énergie exceptionnelle que l’on peut ressentir en travaillant avec eux. Inversément, la musique classique est souvent qualifiée de musique qui détend, qui calme (il n’y a pas grand chose qui m’énerve autant que ce propos en fait, pour moi c’est tout faux) car peut-être, qu’elle demande une porte d’entrée au futur mélomane. Il pourra ensuite y découvrir toute la gamme des sentiments humains qu’elle décrit. Car cette énergie qui semble émerger du métal est pour moi tout autant présente dans l’autre musique. Que l’on me comprenne bien : je ne dis absolument pas que les musiciens de metal sont violents contrairement aux “classiqueux” (joli néologisme !) mais j’ai le sentiment que c’est un genre qui s’adresse en premier lieu à l’agressivité de la personne. Ce qui n’empêche pas de l’aimer et d’en faire quelque chose de tout-à-fait positif pour soi. Mais en fait j’adore découvrir d’autres groupes et genres, sans clivages de valeurs !
, le 24.05.2007 à 13:05
woaw un article sur la musique chez Cuk, faut pas me lancer!
Donc, tout d’abord, merci pour ce superbe travail d’explication. En tant qu’organisateur de mini-festival pour les jeunes groupes locaux, j’ai souvent assisté à des groupes se réclamant du Métal… parfois, ça passait, d’autre fois non. Et pour les 25 ans du Régional Rock (à Lausanne en novembre 06), j’y ai fait jouer PMT, groupe de Métal lausannois bien reconnu. Et c’est vrai que si le public pouvait “effrayer” certains, je confirme que les musiciens ET le public étaient des personnes tout à fait fréquentable! Les artistes même très doux hors de scène…
Sinon, pour répondre sur le progressif, je pourrais presque vous faire un article, mais grosso-modo, en voici une breve présentation: 1er groupe taxé de rock progressif “Jethro Tull” à la fin des années 60. En même temps, Genesis, Yes, King Crimson (pour les plus connus) débutaient. L’on peut parler également d’Emerson Lake & Palmer (ELP)… Les Pink Floyd sont à la limite des genres, mais plus souvent cité comme rock “psychédélique”. Le Rock Progressif a eu son heure de gloire jusqu’au milieu des années 70. (Yes comme Genesis deviennent plus “pop” et vendent davantage de disque ainsi). Aujourd’hui, des groupes dont on parle qui font vraiment du rock progressif sont IQ par exemple…
Cette musique est progressive dans le sens qu’elle contient effectivement diverses parties qui évoluent tant rythmiquement que mélodiquement. D’ailleurs, les morceaux sont souvent très longs (environ 8 min) et laissent la place à des développements inattendus Yes a par exemple sorti un double album ne contenant que 4 titres (!!!!). Aussi, les musiciens de progressifs adorent faire des rythmiques de fous… telles que des temps impaires (5, 7, 9, 13)… et alterner des moments puissants et doux…
C’est donc pour cela, je crois, que Dream Theater est donné dans le progressif, car utilisant ce type d’approche musicale.
J’espère n’avoir pas été trop long, mais en tout cas, encore merci pour ce superbe article, qui m’a fait découvrir un peu plus ce domaine musical… qui n’est a priori pas le mieux (plutôt axé 70’s globalement…)
, le 24.05.2007 à 13:06
c’est ce que je disais… je suis confus dans ma tête : plein de choses à dire… d’où un texte totalement brouillon et mal écrit ! J’espère que vous le comprendrez quand même !
, le 24.05.2007 à 14:32
Ton article, “il envoie” comme tu dis ! Et puisque je cause de lotions capillaires sur cuk, tu te doutes bien que je suis ravie de lire un billet sur le metal : de toute évidence, ces gars n’ont pas besoin de lotion, du moins pas pour l’heure !
J’ai appris plein de choses, j’ai souri en voyant la tronche des gars et prie pour que mes deux fistons n’aient pas envie un jour d’avoir un “look” du genre de celui du groupe Amon A parce que là, effectivement, ça pourrait déclencher quelques discussions ;-))
En revanche, qu’ils écoutent cette musique, pourquoi pas, tant qu’ils ne boivent pas de bière au petit déj’ : ça, ça serait trop pour mon odorat !
Merci !
, le 24.05.2007 à 14:44
@ marcdiver : je te suis totalement ! Quand je suis énervé ou sous pression, écouter de la musique puissante et énergique m’aide à évacuer la tension. Cela n’a pas du tout pour effet de m’exciter comme on pourrait penser, mais tout le contraire. Un album que je trouve particulièrement efficace comme exutoire c’est le premier de Slipknot. Il est très violent mais les titres sont construits et riches musicalement (ce qui n’est pas le cas de l’album suivant à mon avis).
Cela me fait penser à un truc qui n’a pas encore été dit ici je crois, c’est que pour apprécier n’importe quel style de musique l’oreille doit s’habituer. Il y a un temps, un blues à la Canned Heat me paraissait ennuyeux, répétitif, alors que maintenant j’adore toutes leurs chansons et ce sont des modèles pour moi. Pareil pour le métal : je me rappelle avoir été épouvanté à la première écoute des premiers albums de Korn et Slipknot, et aujourd’hui ce sont pour moi des incontournables que je réécoute régulièrement. Et pareil pour le classique : je n’avais jamais vraiment apprécié d’écouter une symphonie avant d’avoir joué dans un orchestre symphonique.
, le 24.05.2007 à 15:03
Il est tout de même dommage de ne pas avoir parlé de Dream THeater, même si cela a déjà été dit ! :-)
Le progressif, tout simplement, se caractérise par une absence de structure couplet/refrain. Cela donne en général des morceaux longs ; Octavarium, de Dream Theater, dure un peu plus de 25 minutes ! IL est parsemé de grands passages instrumentaux.
Souvent le métal progressif est aussi caractérisé par une grande technique des musiciens.
Par contre, désolé David, mais impossible de ranger System Of A Down dans le prog ! Ils ont un style qui leur est assez propre, un metal très puissant qui utilise des éléments de musique folklorique… et surtout complètement déjanté.
marcdiver > le métal emrpunte souvent beaucoup au classique, quand on y fait attention. Les guitares saturées remplacent les violons, mais on retrouve parfois la même approche dans la construction des mélodies. D’ailleurs les guitaristes de metal très techniques reprennent souvent des mélodies classique particulièrement difficiles à executer.
, le 24.05.2007 à 15:21
@Jacksim :
Tu dis que pour apprécier n’importe quel style de musique, l’oreille doit s’habituer. Absolument ! Comme le dit un de mes collègues, “on n’aime que ce que l’on connaît”. C’est notamment pourquoi le prof de musique qui débarque face à ses élèves rempli de certitudes sur ce qui est bon et mauvais s’expose à pas mal de désillusions !
@ Benlop Absolument, j’ai quelques pièces de Beethoven et autres jouées à la guitare électrique… exceptionnel !
(je sais toujours pas citer dans les commentaires, moi !)
, le 24.05.2007 à 15:43
Comme on parle musique: venez nombreux demain soir au Balelec sur le site de l’EPFL, le festival sur une soirée! ;-)
, le 24.05.2007 à 16:12
Merci David, super Top ton article
On peut donc dire que Led Zeppelin était du rock mais que Black Sabbath était déjà un précurseur du heavy metal.
Pour moi Led Zep (malgré leur côtés folk et blues) sont les vrais précurseurs du Hard… avec le recul les riffs de Page et la voix de Plant ont “tout fait”… Quelle magie !
, le 24.05.2007 à 16:14
Ouais…
Bon…
Faut voir si c’est des vrais aussi…
Enfin je m’en fous moi, je dis ça comme ça.
, le 24.05.2007 à 16:26
question capillaire, peut-être que je me suis trompé de genre… snif !
, le 24.05.2007 à 17:02
6ix: je serai au bar des anciens pour ceux qui veulent boire un coup…
T
, le 24.05.2007 à 18:09
Ah, le hard… Mon premier concert tout seul (avec un copain): Iron Maiden, à 13 ans (en 80), à l’époque, les groupes, c’était surtout AC/DC, Motorhead, Saxon, Deep Purple (le solo de baterie de Child in time dans “made in Japan”…) j’avais essayé Led Zep, mais j’avais trouvé ça trop mou…
Puis je suis vite passé au punk (Clash, Dead Kennedys, Sex Pistols, Bérurier noir…) plus tonique et plus politique, grâce à quoi j’ai découvert le Reggae et les précurseurs du gothique (Bauhaus, Virgin Prunes, Cure et Tuxedo Moon).
Sinon, j’ai beaucoup fréquenté (comme photographe) la scène hard-core fusion française des années 90 (Lofofora, FFF, LTNO, Spicy Box, Oneyed Jack, Treponem Pal, Mass Hysteria…) que de bons pogos, quel bonheur de plonger dans la masse, de “chahuter” avec des inconnus, sans haine aucune, mais plutôt dans la “comunion”, une sorte de transe que seules les musiques “énergiques” peuvent procurer. Justement, les cheveux longs, c’est formidable, quand après plus d’une heure de concert le corps ruisselle de transpiration, les cheveux aussi, et si l’on agite la tête en rythme, ça vaporise des goutelettes de sueur et ça raffraichit bien ;–)
Bon, maintenant, je suis devenu un vieux con, et il ne se passe pas une semaine sans que j’écoute ce “truc mou” de Led Zep…
Et Jimmy (Hendrix) dans tout ça? (bon d’accord, il est noir, mais…) qu’en pensent les djeun’s d’aujourd’hui?.
Quand à toi, Okazou, ça m’épate que tu plonge encore dans cette vieille “querelle stérile et puérile” (déjà fabriquée de toutes pièces à l’époque par la réclame et les maisons de disques) : “gentils Beatles” / “méchants Stones”… J’ai aussi été élevé dans ce moule (qui datait déjà à l’époque) et j’y ai cru longtemps, mais franchement, aujourd’hui, j’écoute bien plus de Beatles que de Stones (tellement plus varié et créatif… quoique parfois, effectivement un peu mièvre).
z (En concert, protéger ses oreilles, c’est indispensable, même pour de la variète, je répêêête : En concert, protéger ses oreilles, c’est indispensable, même pour de la variète)
, le 24.05.2007 à 19:00
Pour en revenir à ce magnifique article, j’ai découvert plein de choses dont je ne soupsçonnais pas l’existence, merci David. Par contre, je ne sais pas si tu as choisi ce que tu nous fait écouter dans ce sens, mais ça me parrait assez “gentillet” comme son.
Sinon, le titre de l’article m’a bien fait rire: c’est ce que me disait mon fils quand il avait 12–13 ans ;–D
z (au récital, tu préserveras tes écoutilles, je répêêêête, au récital, tu préserveras tes écoutilles)
, le 24.05.2007 à 19:25
Je viens de réécouter ‘L’aigle noir” de Barbara, une de mes chansons préférées, et je viens de me poser la question suivante, sans doute stupide : peut-on aimer à la fois “L’aigle noir” et le hard-rock ?
Le hard-rock, moi je l’ai toujours fui, c’est une réaction épidermique. Peut-être devrais-je faire un effort quand même, vu la diversité incroyable des familles de hard dont témoigne cet article, et dont je n’avais pas conscience. Peut-être y en aura-t’il une qui me convienne. Pas le genre AC/DC ou Metallica, c’est sûr.
, le 24.05.2007 à 19:40
Il fallait bien tenter d’épicer un peu !
Il n’y a que toi pour réagir. Dommage.
Quand j’oppose Beatles et Rolling Stones, je parle du tout début de l’histoire et je t’assure que la clientèle des premiers était franchement composée des minets fils de bourges et celle des Stones des jeunes du petit peuple. Je fréquentais les deux milieux et la différence était flagrante. Les deux milieux ne se mélangeaient pas.
, le 24.05.2007 à 19:49
Merci David… je me joins au copains de jeux pour dire que ton article est vraiment, mais alors VRAIEMNT très intéressant… ça m’a permis de faire un peu d’ordre dans ce “foutoir”…
Quand j’entendais “heavy” pour moi c’était forcément de la daube (voix criardes, instruments saturés à donf) plus du bruit que de la musique… MAIS maintenant je me rends compte que passablement de morceaux que j’affectionne tout particulièrement sont issus de ce monde…
En fin, j’ai la chance de travailler avec des ado’s ou des jeunes adultes parmis les-quels il y a ben entendu des métalleux parmis des écouteurs d’autres genres musicaux… ben le contact est toujours plus facile, cahleureux et tolérant qu’avec beaucoup d’autres… donc ne pas se fier aux apparences qui parfois sont “trompeuses”…
, le 24.05.2007 à 20:48
Zitouna>oui les extraits sont assez gentillets. Il y a du plus bourrin c’est vrai.
Franck>Oui on peut aimer Barbara et le metal. La preuve, j’adore cette chanson aussi.
Merci à tous pour vos commentaires. Ca fait toujours très plaisir!
, le 24.05.2007 à 21:43
Super article!
Je dois avouer que le mètal (quel qu’il soit) n’est pas forçément mon “truc” (ouais bon j’ai écouté du Marillion) mais j’ai beaucoup apprécié l’article et surtout les liens pour écouter des extraits!
Il y a un romand fantastique assez intéressant “La forteresse de métal” dont l’histoire se passe dans le petit monde du métal (d’où le titre). Il y a un site web:
pour en savoir plus…
Ce romand vaut surtout par l’un de ses auteurs: Jean Bonnefoy. Ce dernier est surtout connu pour la traduction française de la série du “Guide du routard galactique”.
, le 25.05.2007 à 02:16
Merci David pour cet article et bravo pour la précision importante à propos du Heavy Metal qui se démarque du Hard-Rock en s’affranchissant du Blues.
Blue Cheers, un band de San Francisco, a été le tout premier groupe à jeter les bases du Metal. Mais, à n’en pas douter, c’est vraiment Black Sabbath qui lui a donné ses lettres de noblesse.
Dans le genre « je joue plus vite que mon ombre », Dragonforce est pas mal du tout.
Dans quelle catégorie rangerais-tu la musique de Tool ?
Très bon le batteur de Hammerfall (merci pour le clip). Une technique efficace et sans fla-fla.
, le 25.05.2007 à 16:28
>Serge: je pense que Tool a son propore style tout comme System. Je n’oserais pas le classer dans un style précis.
, le 25.05.2007 à 16:50
Ah le concert de Metallica au Migros Sportcentrum de Greifensee (tournée Master of Puppets). On se demandait comment sortirai “Creeping Death” en live. Résultat: 14 minutes au double de BPM par rapport à l’album !!! Lars Ulrich rules ;-)
, le 25.05.2007 à 23:02
Tool est effectivement excellent. Un regret: tu as oublié le doom metal et notamment le sous-genre Drone doom avec le fantastique groupe Sunn O))) par exemple.
Mais bon, on est quand même là à l’opposé de certains des groupes que tu as cité dans ton excellent article (bravo d’ailleurs).
, le 26.05.2007 à 00:31
Un bien bel article, merci!
@ Papou: les gars de Rammstein définissent eux même leur style comme du “métal électronique dansant”. Il me semble que de ce point de vu il faut le placer à l’intersection du métal et de l’électro-indus. Les liens entre métal et indus sont d’ailleurs grandissant…
@ Vincent: je partage ton enthouiasme pour Tool. De très beaux textes. Et en concert quelle expressivité!! Quand à les classer…
@ Frank_Pastor: Mais oui. La preuve: j’aime “l’aigle noir” (quoi que je lui préfère “Nantes”), Brel, Vian, Frehel, Camille Saint-Saëns, le jazz-rock fusion (ah, Magma…), le rock, les musiques experimentales, gothiques, médiévales, ou un mélange des deux (vive Gor!),et le métal (je ne sort jamais sans du children of bodom, du fear factory, etc dans l’iPod). Allons, un peu d’ouverture. Vive l’éclectisme! Je reconnais que le métal demande une petite formation préalable de l’oreille. Mais une fois qu’on a gouté aux rifles de LedZepp et aux live “Made in Japan” de Deep Purple…
que du plaisir!
, le 27.05.2007 à 01:13
Merci David pour cet article qui m’a aidé à classer les genres. Je serai donc plutôt un adèpte du black metal (même si les accoutrements frisent le ridicule…) du folk metal (je n’aurai jamais pensé lire le nom de Haggard sur cuk.ch, franchement rien que pour ça merci ;-) mais surtout du metal progressif. En fait je n’ai appris que plus tard, qu’on classait certains groupes que j’adore en “progressif” (merci Gr@g pour tes précisions).
Mon album du siècle (précédent), c’est Omnio de feu le groupe norvégien In The Woods
Je réécoute à l’instant et j’en suis de nouveau troublé. A part des éloges sur cet album on ne découvre pas grand chose sur le net que ce titre tiré de leur dernier concert, malheureusement un peu bancal: I am your flesh Et dire qu’ils avaient tous moins de 20 ans quand ils ont écrit Omnio, c’est vraiment surprenant cette maturité à cet âge. Par rapport à l’extrait ci dessus, Omnio c’est en alternance 25% de classique, 40% de ballades et le reste décoiffant (mais pas la façon bourin avec les trilililili guitaristiques pied au planchet constant, que je n’apprécie pas vraiment ;-)
En fait j’aime beaucoup les temps impairs. Un groupe ou plutôt un batteur qui me tue à chaque fois que j’essaie en tapotant sur quelque chose de garder le rythme, sans jamais vraiment y arriver (ou si j’y arrive, je ne tiens qu’un des multiples rythme) c’est Oceansize
Ouaah, je découvre qu’ils prévoient un nouvel album en automne (entre Leopard et Oceansize, je serai comblé). Effloresce c’est mon album de ce siècle ci: ce début est réécoutable des milliers de fois (si, si ;-) et Remember where you are un bel exemple. Ceux qui n’y trouveront pas assez de metal trouveront dans sur l’iTunes store l’excellent maxi Music For Nurses EP (un batteur, une basse et trois guitaristes quand même…).
Et dans le genre progressif symphonique j’adore le groupe néerlandais The Gathering que j’ai découvert à la fin de ma période gothique il y a une dizaines d’années. Grand fan de Dead Can Dance j’ai aussi beaucoup écouté Theatre of Tragedy dont le début homonyme est à mon sens une des pierres angulaires du metal symphonique avec une chanteuse avec une voix aigue mais aigue et un chanteur avec une voix grave mais grave ;-) Sauf qu’à l’époque c’était pas commercial du tout et bien mieux que ce qu’ils font maintenant.
Parmis les groupes qui m’ont jadis beaucoup touché, J’ai failli oublier My Dying Bride et leur violon mélancolique dans The Angel and the Dark River. En particulier Black Voyage un morceau d’une lenteur et longueur que je ne me souviens pas d’avoir retrouvé autre part dans le metal.
Bref, merci encore pour cet élan de metal jusqu’ici insoupçonnable sur cuk (plus de 50 commentaires, et la plupart écoutent du metal, moi qui pensait être tout seul… ;-)
, le 27.05.2007 à 07:30
Super article David, merci !
Grâce à toi, j’ai replongé dans mon adolescence, entre hard rock et metal : mon premier concert (14 ans, en 1979) fut Trust. Fan à l’époque d’AC/DC, Motörhead, Black Sabbath, Blue Öyster Cult, Cheap Trick, Judas Priest, Grand Funk Railroad ou encore Iron Maiden…
Je peux comprendre que le genre soit parfois un peu hermétique, et n’en déplaise aux puristes, je trouve qu’une bonne porte d’entrée est d’habituer l’oreille en commençant par le nu metal, même si plus commercial. Je pense essentiellement à Korn (tu en as parlé) ou à Linkin Park.
, le 27.05.2007 à 11:40
>Smop: J’ai effectivement commencé par Linkin Park et Korn, j’avoue. Il est clair que c’est un bon début.
>Nian: Je vais aller jeter un coup d’oeil aux albums dont tu parles. Et j’aime bien aussi My Dying Bride.
, le 27.05.2007 à 11:43
>Smop: J’ai effectivement commencé par Linkin Park et Korn, j’avoue. Il est clair que c’est un bon début.
>Nian: Je vais aller jeter un coup d’oeil aux albums dont tu parles. Et j’aime bien aussi My Dying Bride.
, le 28.05.2007 à 11:04
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt cet article, car le métal vient de me toucher profondément, dans la chair de ma chair: mon enfant, mon petit garçon, mon fils de 15 ans, vient de faire une tentative de suicide (heureusement échouée). Or il passe son temps à écouter ce genre de “musique”.
Ce message n’est pas une accusation, mais plutôt une sorte d’appel à l’aide. Je n’ai pas la certitude que le métal soit la cause directe de son geste. Les motivations en sont obscures et probablement complexes. Mais je ne peux m’empêcher de penser que le métal a pu avoir une contribution.
C’est complexe: il a développé autour de lui un entourage très lié au métal. Il converse ainsi régulièrement avec des gens via MSN, qu’il n’a jamais vus. A ces gens il a dit régulièrement qu’il voulait mourir. Un beau soir il est parti sans crier gare. La police l’a retrouvé à Orléans, a 200 km de chez nous. Il nous a dit qu’il était parti voir une fille de cet entourage MSN/Metal, qui prétend avoir un père en prison et être atteinte du sida.
Je ne suis pas sûr de savoir précisément quels groupes il écoute. Il a mentionné Rammstein, et un autre groupe qui égorge des poulets sur scène.
Sa mère et moi (nous avons 44 ans tous les deux) sommes plutôt amateurs de musique classique, avec une dose de variétés française ancien style (Barbara oui, Brassens, Le Forestier, ce genre là).
Je suis moi même musicien de formation (clarinette classique) et ma façon d’écouter de la musique est parfois assez sophistiquée, presque analytique. J’aime certaines oeuvres de musique contemporaine. A 15 ans, je me suis intéressé à la musique de Karl Heinz Stockhausen. C’était plutôt pour essayer de la comprendre, beaucoup plus que par goût.
Pour moi, la musique c’est encore ce que j’ai appris enfant au cours de solfège: l’art d’accomoder les sons de manière agréable à l’oreille. De ce point de vue, je suis bien en peine de qualifier le metal de “musique”. Ce que j’ai vu, et entendu du metal évoque en moi plutôt les termes de “morbide”, “laideur”, “perversion”. Et bien sûr “mort”.
Alors tout ça pour quoi? Que faire face à mon fils? Interdire MSN? Ou au moins surveiller ses conversations? Je répugne à l’espionner et pourtant je redoute une récidive. Interdire le metal? Cela servirait-il à quelque chose?
Aujourd’hui nous avons décidé de le laisser continuer à écouter ce qu’il veut, mais nous avons bloqué MSN (sans grande illusion). Je suis toujours autant désemparé.
Alors mon appel à l’aide serait: et vous? que feriez-vous?
Merci à tous.
, le 28.05.2007 à 12:01
Bon, je tiens à préciser que j’ai 18 ans. Ma réponse ne sera donc pas celle d’un parent.
Je ne pense pas que le métal et les contacts MSN soient un déclencheur direct. Il devait surement avoir une raison de le faire avant cela ou en dehors de cela. Par contre, je pense que le fait de discuter avec des personnes inconnues sur MSN qui ne connaissent pas son histoire et sa personnalité ont pu le conforter dans cette idée de passer à l’acte. Peut-être même que ses contacts MSN ne le prennaient pas au sérieux. Peut-être que pour passer à l’acte, il avait besoin de cette approbation de personnes qui en fait auraient pu être n’importe qui et qui prennent ce sujet à la légère sans se rendre compte de la situation réelle.
Pour ce qui est du métal. La non plus ce n’est pas forcement un facteur direct. Par contre, il est clair que cela crée une sorte d’environnement un peu sombre qui la encore pourraient être des choses qui le confortent dans son idée de passer à l’acte. Il s’est peut être dit que ce n’est pas si terrible de mourrir vu que mes amis (MSN) en parlent et qu’on en parle dans les chansons.
Je vois plus MSN et le métal comme des raisons en plus qui lui auraient été données pour passer à l’acte.
Maintenant que faire? Tout d’abord, les groupes dont il t’as parlé: Rammstein. Ce n’est pas un groupe de black métal. On est là dans une optique assez normale. A mon avis, il t’a donné ce nom de groupe pour que tu lui fiches la paix. Quand au groupe qui égorge des poulets sur scène, attention aux rumeurs. A 15 ans, il n’est peut-être pas encore allé à un concert. Des plus grands lui racontent peut-être des bêtises. Quand j’avais 15 ans, on disait que le groupe Slipknot sciait des vaches en deux sur sène (!!!) ou alors qu’ils n’enlevaient jamais leur masque et qu’ils tuaient ceux qui les voyaient à visage découvert. Bien sûr, ce n’était que des histoires. Mais j’y croyais parce qu’elles étaient racontées par des plus grands.
Je ne sais pas trop quoi te conseiller. Ne plus le laisser converser avec ses contacts sur MSN me parrait effectivement être une bonne idée. Ensuite, parler avec lui. Des motivations qui l’ont poussée à passer à l’acte. Du porquoi de son dégout de la vie. Mais sans l’opresser non plus. Juste un des deux parents. Ou si il ne veut pas parler avec ses parents, l’engager à en parler à quelqu un d’autre comme d’autres membres de la famille ou un ami. Dans un premier temps, l’important n’est pas de savoir forcement exactement ce qui l’a poussé à le faire mais qu’il puisse lui savoir pourquoi il l’a fait. Si il trouve la réponse grâce à vous ou grâce à un ami, peu importe. Vous le saurez peut-être plus tard.
Et si la question du métal te tracasse vraiment, essaie d’en causer avec lui ou demande à un de ses amis.
Voilà ce que je peux te répondre du haut de ma petite majorité à peine acquise. N’hésite pas à m’envoyer un mail si tu as d’autres interrogations sur le métal ou autres.
, le 28.05.2007 à 12:09
@ jdmuys : Pour ma part, je ne suis pas sûr que Cuk soit l’endroit pour poser ce genre de questions, trop sérieuses pour être débattues par des non-professionnels. La consultation d’un psychopédiatre me paraît être le seul moyen d’y voir plus clair. Cela dit, si tu veux un avis parmi d’autres, une tentative de suicide est le symptôme du mal-être d’un adolescent, qui exprime un appel à l’aide plus qu’un renoncement. Le processus de passage à l’acte peut éventuellement être potentialisé par un vecteur externe, tel que la musique, la drogue ou l’émulation. Mais un vecteur n’est pas une cause, d’autant plus que la transgression au travers de la révolte et de la provocation sont des comportements sains pour un adolescent. Nous sommes (presque) tous passés par là, n’est ce pas ?
, le 28.05.2007 à 12:09
jdmuys: une très rapide intervention pour dire que je suis désolé de ce qui t’arrive et qu’il ne faut pas faire un amalgame “type musique = mal être”.
Les causes qui ont motivé la tentative de suicide sont certainement à rechercher ailleurs que dans la musique qu’il écoute et je pense que seul l’aide d’un spécialiste peut réellement aider ton enfant.
Je pense que tu seras d’accord avec moi pour dire que ce n’est pas parce que ton fils écouterait 18 heures par jour des chansons de Dorothée ou des partitions Allegro qu’il se portera mieux et qu’il sera heureux. Dalida est, s’il faut citer un nom, un exemple du genre (je ne pense pas qu’elle écoutait du métal).
Bref, je te souhaite bonne chance à toi et aux tiens dans ces moments difficiles.
T
, le 28.05.2007 à 19:43
Merci à tous pour vos réponses.
Bien sûr, je ne cherche pas LA réponse ici plutôt qu’ailleurs. Depuis lors, il est d’ailleurs suivi par des psychothérapeutes (enfin si l’on peut dire: on n’est pas franchement convaincus pour le moment).
Et pourtant, il me semble assez probable que le metal n’est pas anodin: peut-être pas cause, mais peut-être davantage signe, ou signal. Signal d’autodestruction. Se complaire dans le morbide et la laideur pour choquer, pour provoquer. Peut-être.
Sommes-nous vraiment tous passés par là? Pas moi en tous cas. J’espère que tous les ado ne manifestent pas leur mal être par une tentative de suicide.
Mon idée à moi pour l’instant est d’écouter. L’écouter lui bien sûr. Mais aussi d’autres parents, d’autres amateurs de metal pourquoi pas. Face à un tel événement, toutes vos réactions sont précieuses: elles nous aident à nous forger une conviction, et une position.
Après l’écoute, j’ai l’espoir de comprendre. Peut-être.
JD
, le 16.06.2007 à 23:13
A la base c’est plus la personnalité de l’enfant qui a un rôle à jouer que la musique qu’il écoute.
Je connais des jeunes fans de Metal bien dans leur peau, extravertis, très actifs et débordant d’énergie et d’autres introvertis, mal dans leur peau, dépressifs et qui ne savent pas trop où ils vont.
On pourrait se dire aussi effectivement que si un jeune fait plutôt partie de la seconde catégorie, une certain type de Metal (provocateur, sombre, etc.) n’est a priori pas ce qu’il y a de mieux, mais cela peut aussi constituer un exutoire, un moyen de se défouler. Mais tirer des conclusions “toutes noires ou toutes blanches” dans ce domaine n’est vraiment pas évident.
On pourrait aussi dire qu’il existe plusieurs types de Metal au sein du Metal, et qu’il y a de grandes différences entre eux. Des groupes comme Rhapsody, Freedom Call, Helloween, Edguy, etc. (le courant Metal épique ou speed mélodique, pour simplifier, mais pas forcément très populaire chez les plus jeunes, en fait je n’en sais rien du tout) ne sont pas spécialement morbides ou malsains, bien au contraire, et n’ont pas grand chose à voir avec Rammstein ou Slipknot ou (c’est encore autre chose) le Black Metal.
Disons qu’avant tout, il s’agirait de comprendre d’où vient à la base le mal-être de l’enfant.
, le 16.06.2007 à 23:23
Et bien voilà, disons que je me considère comme… un peu particulier au sein de ce débat.
Le Metal, à la fois je n’aime pas et j’aime beaucoup. Disons que si la musique n’était pas (assez souvent) de grande qualité, je n’aimerais pas le Metal. En effet, tout ce qui n’est pas la musique dans le Metal, généralement je n’aime pas : les looks (le plus souvent ridicules, parfois pas trop mal, mais c’est rare), la provocation, le signe du Diable, les T-shirts souvent peu esthétiques, les patches, les cheveux gras, etc. Disons que le paradoxe des Metalleux, c’est qu’ils cherchent à être différents du reste de la société tout en étant… souvent très similaires entre eux ! Parfois, on a l’impression que pour être reconnu dans la communauté Metal, il faut s’habiller obligatoirement comme ci ou comme ça… En fait, bien sûr, chacun est libre d’avoir le look qu’il lui plaît, et finalement le plus souvent personne n’y trouve rien à redire, il n’y a pas de souci !
Par contre, étant musicien (un peu tous les styles), je reconnais volontiers que quand on met simplement le casque sur les oreilles, qu’on ferme les yeux et qu’on appuie sur la touche Play du lecteur CD, et bien il y a des trucs fantastiques dans le Metal (de Iron Maiden à Metallica, de UFO à Dream Theater, de Manowar à Dimmu Borgir, etc.). Alors après bien sûr il existe des disques plus ou moins réussis dans le Metal, mais si on prend la crème de la crème pour chaque bon groupe, il y a des trucs vraiment excellents. Certes le morbide et la laideur, on peut les retrouver chez certains groupes, mais d’autres groupes mettent clairement la mélodie comme une priorité… Moi-même à la base fan et musicien de Jazz-Rock, je me vois bien d’ailleurs lancer un courant : le Jazz-Metal ! C’est-à-dire une sorte de Jazz-Rock mais avec des guitares plus agressives et plus mises en avant.
Précision : lorsque je parle de Metal, je ne parle pas de Rammstein, Slipknot au autres Marylin Manson, très populaires dans les lycées (à moins qu’ils soient déjà has been ?!). Non pas que je méprise ces artistes, simplement, ce ne sont pas des groupes de ma génération, et je ne les connais pas trop. Je parlais plutôt de groupes plus anciens (dont ceux que j’ai cités).
, le 16.06.2007 à 23:30
J’ajouterai que j’ai un problème avec le Metal vraiment extrême : le “chant”. Autant la musique peut être intéressante, autant le chant “beuglant” me gonfle très vite !
, le 18.07.2007 à 15:26
Je suis tombée par hasard sur cette article en faisant une recherche sur google. Je le trouve très bien construit (j’ai appris notamment l’existence du folk et du celtic métal, styles qui m’ont beaucoup plu), et je pense que tu as une grande culture dans le domaine du métal. Félicitations ! Je suis très heureuse de te voir traiter de cette manière le métal.
Certains commentaires m’ont interpellé, en particulier celui de jdmuys. J’écoute du métal, j’ai 17 ans et je suis heureuse, bien qu’il m’arrive parfois d’avoir des “coups durs” comme tout le monde. Ce que je veux dire, c’est que je ne pense pas que le métal soit la cause d’une tentative de suicide. Par contre, un ado fragile, comme j’en vois souvent autout de moi, peut écouter cette musique par provocation envers les parents et non pas par “amour” de la musique. Surtout s’il sait que ses parents ne seront pas enclins à apprécier ce style. Après, si la personne est mal dans sa peau, comme votre fils, elle peut être attiré par la mort etc. Il y a des connotations parfois morbides ou autres dans le métal, mais seulement des individus fragiles, influençables, dépressifs ou n’ayant pas de recul les prennent au pied de la lettre. On pourrait dire qu’ils se servent de cela pour choquer et donc exprimer leur malheur. Comme vous l’avez dit, il s’agit peut-être d’un “signal” qui vous est destiné, puisque le mal être de certains ados se manifeste malheureusement par l’écoute du métal. Je sais que je fais une redite vis-à-vis de quelques commentaires, mais il me semble important que je montre que tous les jeunes qui écoutent du métal ne sont pas désespérés.
A Barido : Je suis au lycée, et il s’avère que lorsque je parle de métal, je ne parle pas non plus de certains groupes/personnes, notamment Marylin Manson qui est plutôt une icône de provocation pour certains jeunes (mais qui ne répresente ABSOLUMENT PAS le métal pour la majorité des métalleux). Et tout les métalleux n’ont pas les cheveux gras, je dirai même que j’en connais aucun qui est malpropre. ^^ Par contre il est clair que se différencier du reste de la société mais être identique entre métalleux est un fait que je n’ai jamais compris !
Alaësia
, le 19.07.2007 à 15:27
Hey merci ça fait plaisir de voir que des gens tombent dessus en faisant des recherches Google.
Je suis tout à fait d’accord avec ta vision des choses et je conseille vraiment de voir le film dont je parle en fin d’article. Il est vraiment très bien fait. Le réalisateur a interviewé aussi bien du public que des membres de groupes. C’est vraiment un excellent travail.
, le 19.07.2007 à 15:42
Oui, je l’ai déjà vu, et c’est vrai qu’il est excellent, tous les côtés y sont montrés. J’ai appris pas mal de choses. Bonne continuation !
Alaësia