La plon­gée, pré­sen­tée par Marc­di­ver

En ces pé­riodes de grande cha­leur, les va­cances d’été ap­pro­chant en plus, vous ne vous dites pas que l’eau est un mi­lieu for­mi­dable (pas à boire, d’ac­cord, mais pour être de­dans)?

Seule­ment voilà, bar­bo­ter au so­leil, ça va un mo­ment, mais on en a vite un peu marre de re­gar­der les autres nager. La dé­tente, ça va un mo­ment.

Il y a peut-être mieux à faire, selon cer­tains, c’est aller re­gar­der des­sous.

Mais voilà, on n’y va pas comme ça.

Je vous pro­pose de lire une pe­tite in­tro­duc­tion sur la plon­gée, don­née par un lec­teur qui m’a gen­ti­ment pro­posé d’écrire un ar­ticle sur ce sujet, ce dont je le re­mer­cie cha­leu­reu­se­ment.

C’est à vous Marc­di­ver, je vous cède le cla­vier…

Ma pe­tite ex­pé­rience

Je ne suis ni ins­truc­teur, ni même di­ve­mas­ter puisque je me suis ar­rêté au ni­veau 3 CMAS, ainsi qu’au ni­veau Re­scue Padi. Dès lors, je n’ai pas l’in­ten­tion de don­ner un cours de théo­rie sur la plon­gée, mais sim­ple­ment vous pré­sen­ter ce sport, assez mé­connu, si j’en crois les com­men­taires qui me sont faits par­fois.

Ma for­ma­tion

Du­rant les an­nées 90, j’avais pro­fité de chaque oc­ca­sion au bord de la mer pour faire des bap­têmes. Et j’avais adoré. Dès lors, j’ai dé­buté ma for­ma­tion au début de 99, au lac de Neu­châ­tel par une froide jour­née d’hi­ver: il nei­geait à la sor­tie de l’eau. Fri­go­ri­fié… mais pas dé­mo­tivé!

Après mon pre­mier ni­veau en lac, je suis parti la même année aux An­tilles où j’ai en­chaîné avec le ni­veau 2. Enfin, en 2001, je suis allé faire mon ni­veau 3 (PADI Re­scue) en France. Quelques plon­gées sup­plé­men­taires m’ont per­mis d’ob­te­nir le ni­veau CMAS 3. J’ai en­suite plongé sur­tout en mer, dé­lais­sant le lac (qui est loin d’être in­in­té­res­sant) pour vi­si­ter plu­sieurs fois l’Égypte sous-ma­rine ainsi que les Phi­lip­pines. J’ai ac­tuel­le­ment un peu plus de 200 plon­gées, ce qui est peu en re­gard de cer­tains mor­dus! L’an passé j’ai fait le ni­veau Ni­trox 2 qui per­met de plon­ger avec des mé­langes com­por­tant plus d’oxy­gène.

Pa­liers? Pour­quoi et quand?

La ques­tion que le plon­geur en­tend sou­vent est « de­puis quelle pro­fon­deur doit-on faire des pa­liers ». En fait, le pa­lier dé­pend de deux fac­teurs: le temps écoulé en pro­fon­deur et la pro­fon­deur elle-même. Ainsi, un plon­geur peut des­cendre à 40 mètres sans avoir be­soin de faire un pa­lier obli­ga­toire, ou faire une plon­gée à 30 et en avoir. Lors de l’ins­truc­tion du pre­mier ni­veau PADI no­tam­ment, l’ap­prenti plon­geur ap­prend à ma­nier des tables qui lui in­diquent la durée qui lui est au­to­ri­sée à une pro­fon­deur don­née sans faire de pa­lier.

Dans les faits, chaque plon­geur doit avoir à cœur de faire un pa­lier dit « de sé­cu­rité » à 5 mètres de 3 mi­nutes (ou 3 mètres, selon les bases de cal­cul de dif­fé­rents or­di­na­teurs, ou selon que l’on plonge en al­ti­tude (lac) ou en mer), car ces tables ne sont pas des ga­ran­ties ab­so­lues: chaque plon­geur, de par sa mor­pho­lo­gie, son état de fa­tigue, sa consom­ma­tion d’al­cool, de tabac… court un « petit » risque de faire un ac­ci­dent de dé­com­pres­sion, même s’il a res­pecté les in­di­ca­tions de ses tables. Beau­coup de plon­geurs sont munis au­jour­d’hui d’or­di­na­teurs de plon­gée (il n’y en a pas chez mac…) qui cal­culent (entre autres) fi­ne­ment leurs di­verses mo­di­fi­ca­tions de pro­fon­deur au cours d’une plon­gée afin de don­ner des ins­truc­tions de pa­liers éven­tuelles de ma­nière plus pré­cise.

image

Pour­quoi ces pa­liers?

Rap­pe­lons que l’air contient en­vi­ron 21 % d’oxy­gène et 78 % d’azote. Lorsque l’on plonge, on ne res­pire pas de l’oxy­gène, contrai­re­ment à ce que l’on en­tend par­fois, mais de l’air. (L’oxy­gène pur de­vient toxique à une pro­fon­deur de 6 mètres en­vi­ron, suite à la pres­sion.) Au cours de la plon­gée, l’azote se dis­sout dans les tis­sus du corps et forme de pe­tites bulles lors de la re­mon­tée. Si cette re­mon­tée est cor­recte, ces bulles res­sor­ti­ront avec la res­pi­ra­tion. Un plon­geur à 30 mètres subit une pres­sion de 4 bars. En sur­face, au ni­veau de la mer, la pres­sion est de 1 bar. (Ce qui est cool en plon­gée, c’est qu’il y a 1 bar tous les 10 mètres! Vive le sport!!!) Dès lors, lorsque le plon­geur re­monte, la pres­sion di­mi­nuant, les bulles dans son sang vont aug­men­ter de taille, et peuvent, selon l’en­droit où elles se trouvent, pro­vo­quer des lé­sions plus ou moins graves. Par exemple, dans la cir­cu­la­tion san­guine, en­tra­ver cette der­nière. C’est l’ac­ci­dent de dé­com­pres­sion. Cela ex­plique que cer­tains plon­geurs sont res­tés pa­ra­ly­sés suite à une plon­gée qui a mal tourné. Par ailleurs, dans les heures qui suivent une plon­gée, les mi­cro­bulles pré­sentes, si elles sont trop nom­breuses, peuvent for­mer des ma­cro­bulles et pro­vo­quer un ac­ci­dent de dé­com­pres­sion jus­qu’à 24 heures après la sor­tie de l’eau.

Com­ment évi­ter cela? En res­pec­tant les li­mites in­di­quées par les tables et en re­mon­tant à une vi­tesse lente (je ne donne pas de chiffres ici: il existe des modes de cal­culs dif­fé­rents).

Les autres risques

Une autre règle est de constam­ment res­pi­rer sous l’eau. Un plon­geur qui blo­que­rait ses pou­mons et mon­te­rait ver­rait ceux-ci subir une sur­pres­sion… bon­jour les dé­gâts!

Sou­vent l’ac­ci­dent vient du plon­geur qui ne pra­tique plus qu’en va­cances (presque comme moi…), qui ou­blie ses li­mites, qui est pris d’un excès de confiance et dès lors ne fait plus at­ten­tion à sa pro­fon­deur, à ses vi­tesses de re­mon­tée ou en­core à son ma­té­riel.

« Tu n’as pas peur des re­quins? » La ques­tion ha­bi­tuelle… je n’ai qua­si­ment ja­mais vu un ani­mal agres­sif sous l’eau. Je ne dis pas que cela n’ar­rive ja­mais, mais à ce jour, aucun plon­geur avec qui j’ai parlé ne m’a ra­conté une his­toire concer­nant un ani­mal vrai­ment dan­ge­reux. Le seul ani­mal au com­por­te­ment bi­zarre fut une sorte de fou­gères, pa­raît-il une étoile de mer, qui se dé­rou­lait sur moi aux Phi­lip­pines de­vant mes com­pa­gnons morts de rire…! Les ani­maux vivent leur vie et ne s’oc­cupent pas des plon­geurs. D’ailleurs, toute per­sonne qui a vu un re­quin en réa­lité et qui a pu com­pa­rer sa vi­tesse de dé­pla­ce­ment avec la sienne sous l’eau, se rend compte que les films où l’on voit le re­quin suivre le plon­geur pour le cro­quer sont com­plè­te­ment far­fe­lus… si les ani­maux at­ta­quaient les plon­geurs, croyez-moi, ça se sau­rait! Par contre, que c’est beau un re­quin en li­berté!

image

Je suis rond petit pa­ta­pon, je donne mon dé­ten­deur aux pois­sons…

Dès 30 mètres, le plon­geur est at­teint pro­gres­si­ve­ment de l’ivresse des pro­fon­deurs. C’est dû à l’azote, en­core lui, qui de­vient toxique et in­fluence sur les ca­pa­ci­tés du plon­geur. Cer­tains de­viennent eu­pho­riques, d’autres an­goissent, d’autres de­viennent plus in­sou­ciants. Là en­core, c’est à l’homme de connaître ses li­mites. Il convient de dire que si l’on ne s’est pas im­mergé de­puis quelques mois, on évi­tera de faire une pre­mière plon­gée proche de ses li­mites de pro­fon­deur.

Ce qu’il faut dire, c’est qu’il est pos­sible de pra­ti­quer de la plon­gée loi­sir en toute sé­cu­rité et avec un maxi­mum de plai­sir!

La jungle des Fé­dé­ra­tions

J’ai parlé de ma for­ma­tion en début d’hu­meur. Il existe plu­sieurs fé­dé­ra­tions dans le monde. Mais de­puis quelques an­nées, PADI, un sys­tème amé­ri­cain a dé­mo­cra­tisé la plon­gée en pro­po­sant un mode sans pa­lier, hor­mis celui de sé­cu­rité. La phi­lo­so­phie est que le plon­geur reste dans les li­mites de la courbe de sé­cu­rité, c’est-à-dire qu’il plonge sans avoir be­soin de faire des pa­liers obli­ga­toires. Ce fut assez cri­ti­qué par cer­taines per­sonnes d’autres fé­dé­ra­tions, no­tam­ment en France voici quelques an­nées. (C’est pour cela qu’en 99, alors que j’étais plon­geur dé­bu­tant muni d’un ni­veau PADI 2 (ad­van­ced), avec une qua­ran­taine de plon­gées, 3 clubs nor­mands n’ont pas voulu me lais­ser plon­ger… Merci les gars!!!)

Il faut sa­voir que les tables de plon­gée d’autres Fé­dé­ra­tions que PADI pré­voient des pa­liers, c’est-à-dire que les plon­geurs ont l’au­to­ri­sa­tion d’al­ler plus bas, en fonc­tion de leur ni­veau cer­ti­fié, et d’en­trer dans les stops obli­ga­toires. C’est un concept de plon­gée plus spor­tive que PADI qui lui, pré­co­nise la plon­gée loi­sir.

Du coup, je suis allé faire mon ni­veau 3 à An­necy, ou j’ai éga­le­ment fait quelques im­mer­sions sup­plé­men­taires pour avoir le ni­veau 3 de la fé­dé­ra­tion fran­çaise. Mais bon cette gué­guerre avec PADI, c’est du passé main­te­nant. En tout cas en Suisse, dans mon club (où je plonge en­core par­fois), nous sommes for­més pour du lac. Et un nou­veau plon­geur s’éva­lue sous l’eau, pas uni­que­ment sur la base d’une carte d’une Fé­dé­ra­tion ou d’une autre. Ces dis­cus­sions furent sou­vent des tem­pêtes dans des verres d’eau (douce ou salée, à choix!))…bon, ces pro­pos n’en­gagent que moi…

image

La plon­gée, en conclu­sion, c’est géant

Il y au­rait en­core énor­mé­ment à dire: les dif­fé­rents types de ma­té­riel, les plon­gées avec des mé­langes com­por­tant plus d’oxy­gène (Ni­trox), les lieux de plon­gée, mais cela pour­rait faire l’ob­jet d’une nou­velle hu­meur, si celle-ci vous a plu bien sûr!

Bonnes bulles aux plon­geurs ac­tuels, et aux fu­turs!

Marc­di­ver

Un grand merci Marc­di­ver pour votre ar­ticle ins­truc­tif sur la plon­gée. J’ai quelques connais­sances qui en font, j’ai tou­jours un peu peur pour elles.

Cela dit, elles aiment tel­le­ment ça…

30 com­men­taires
1)
marc­di­ver
, le 01.05.2007 à 00:10

Merci Fran­çois pour l’ac­cueil, c’est ma pre­mière hu­meur, je suis ému :-) ! Un petit mot sur les pho­tos : elles ont été prises par Sté­phane Fel­lay en juin 06 dans la ré­gion de Cas­sis, lors d’une sor­tie club à la­quelle j’ai par­ti­cipé. Bonne lec­ture à tous !

2)
Fran­çois Cuneo
, le 01.05.2007 à 00:12

Merci marc­di­ver.

Je ne pour­rai ja­mais faire de la plon­gée.

Je des­cends à 1 mètres, et j’ai les oreilles qui pètent.

3)
marc­di­ver
, le 01.05.2007 à 00:16

je crois que ce peut être phy­sio­lo­gique, mais pas sûr : peut-être que tu ne sais pas faire la ma­noeuvre adé­quate pour équi­li­brer la pres­sion dans tes oreilles.

4)
fx­prod
, le 01.05.2007 à 02:46

eau dans mon wisky… du verre aux lèvres

ruis­seau, 1m

ri­vière, 5m

fleuve, 10m

lac ? ( y a pas dans mon plat pays)

mer, mé­trage iconnu

Ces chiffres sont le re­flet de la dis­tance qui existe entre moi et tout élé­ment aqua­tique.

Je re­mer­cie ce nou­veau contri­bu­teur de ce texte qui m’a ap­pris des choses que je ne connais­sais pas, je ne tes­te­rais pas c’est pro­mis.

5)
Ma­dame Pop­pins
, le 01.05.2007 à 06:45

Bon­jour et bien­ve­nue,

Merci pour ces belles pho­tos, ça m’a “droit di­rect” donné envie de res­sor­tir ma stab (qui sèche dans le ga­rage de­puis la nais­sance de mes deux en­fants)…

Comme les gens qui sont ten­tés se laissent ar­rê­ter par de “pe­tites choses”, j’au­rais voulu ap­por­ter une pré­ci­sion : le petit risque d’ac­ci­dent dont parle marc­di­ver est en réa­lité quasi nul. Lors­qu’il sur­vient alors que le plon­geur n’a pas com­mis d’er­reur, il est dit “im­mé­rité”, à sa­voir sur­ve­nant chez un plon­geur souf­frant gé­né­ra­le­ment d’un fo­ra­men ovale per­méable. Ce “souci” s’écarte fa­ci­le­ment par des exa­mens chez le tou­bib (car­dio­logue), ré­dui­sant à presque zéro le risque (si on fait “tout comme il faut” pour le sur­plus).

En outre, la plon­gée se­rait, selon des sta­tis­tiques amé­ri­caines, aussi “dan­ge­reuse” que le…. bow­ling ! Ad­met­tez qu’il y a plus dan­ge­reux, genre snow-board ou foot­ball !!

Fi­na­le­ment, pas be­soin d’être tech­nique pour la vi­tesse de re­mon­tée : suf­fit de re­mon­ter “pas plus vite que les bulles qui sortent du dé­ten­deur” ;-)

Au plai­sir de te croi­ser en Mer Rouge et merci d’avoir par­tagé ta pas­sion avec nous,

6)
In­connu
, le 01.05.2007 à 08:00

Je n’ai ja­mais pra­ti­qué la plon­gée (sauf un peu de snor­ke­ling sur une bar­rière de co­rail) alors que j’ha­bite à 30m de la mer (Mé­di­ter­ran­née) et que mon frère et mon neveu en sont adeptes. C’est im­par­don­nable, je sais.

7)
pti­suix
, le 01.05.2007 à 08:03

Merci pour cette belle hu­meur.

Je vais me per­mettre de vous poser quelques ques­tions. J’ai ef­fec­tué deux plon­gées d’ini­tia­tions à 3m en Tu­ni­sie l’an­née der­nière. Et cet au­tomne, j’en­vi­sage d’en faire un peu plus, étant deux se­maines au Kenya. Quels conseils pou­vez-vous me don­ner. padi ? cmas ? com­men­cer ici ? faire tout là-bas ? le pas­sage chez le tou­bib me pa­rais­sant des plus rai­son­nable. De plus, il y a deux ados qui m’ac­com­pagnent. les deux ayant fait une ini­tia­tion, quels conseils pour eux ?

J’es­père que je n’exa­gère pas trop ;-)

Merci d’avance F.

8)
Diego
, le 01.05.2007 à 08:30

Merci Mac­di­ver. Qui sait, tu ar­ri­ve­ras peut-être à mettre quelques cu­kiens sous l’eau ?

J’en pro­fite pour faire un petit coup de pub (Fran­çois, tu mo­dè­re­ras si c’est contre les prin­cipes mai­son). Mon club (as­so­cia­tif, non lu­cra­tif) de Morges (Suisse), le CSSM”, ac­cueille tous les in­té­res­sés, que ce soit pour un bap­tême parmi les écre­visses et les perches, pour une for­ma­tion de base avec les bro­chets ou une for­ma­tion avan­cée avec les lottes.

Puis-je me per­mettre quelques re­marques sur ton ar­ticle ?

Tu as choisi d’ex­po­ser les dan­gers de la plon­gée avant les plai­sirs qu’elle ap­porte. C’est assez ca­rac­té­ris­tique. En fait, c’est pro­ba­ble­ment le seul sport avec la haute mon­tagne où la for­ma­tion, toutes fi­lières confon­dues, com­mence par ex­pli­quer au no­vice les dan­gers qu’il court en se lan­çant dans cette aven­ture.

Ima­gi­nez un en­trai­neur de foot ex­pli­quer à ses mini qu’ils vont, dans leur car­rière de foot­bal­leur, se cas­ser deux cla­vi­cules, une che­ville, se faire 17 en­torses et 28 fou­lures. Ça jet­te­rai un froid, non ?

Et bien les pro­blèmes de mi­cro-bulles, de sur-pres­sion pul­mo­naire, d’ivresse des pro­fon­deurs, d’ef­fet Paul Bert, ou de mor­sure de moule, ça n’a à ma connais­sance ja­mais dé­mo­tivé aucun plon­geur. Parce qu’après un bap­tême bien en­ca­dré, après avoir gouté au plai­sir de l’ape­san­teur, après avoir levé un pre­mier voile sur ce mys­tère qui grouille sous la sur­face, on n’a qu’une envie : y re­tour­ner.

9)
wil­dand­free
, le 01.05.2007 à 08:43

Cher Mac­di­ver ou buddy!

Merci pour cette hu­meur in­for­ma­tive. J’in­sis­te­rais juste sur 2 choses:

la pre­mière est que cha­cun est dif­fé­rent et mal­gré tout il y a des risques, même sur un site fa­cile et avec des condi­tions fa­ciles. C’est pour­quoi il faut suivre une for­ma­tion de qua­lité (les for­ma­tions ra­pides et pas chères ne sont pas tou­jours les meilleures), se mettre à jour et à ni­veau, gar­der un en­traî­ne­ment phy­sique (pas be­soin de faire 3 heures de sport par jour ce­pen­dant!) et sur­tout écou­ter son corps et sa tête! si on est pas bien ou pas assez bien, pour quelque rai­son que ce soit: ne pas plon­ger et pro­fi­ter de voir la sur­face li­quide du des­sus; sur­tout ne pas être in­fluencé ou sous pres­sion de la pa­lan­quée ou du buddy.

la deuxième: la plon­gée, en sui­vant ses règles et en res­pec­tant le mi­lieu et soi-même, est un réel plai­sir! Just enjoy! cette simple sen­sa­tion de voler me donne réel­le­ment des ailes!

Au plai­sir de par­ta­ger quelques bulles!

ps.: ne tou­chez rien; res­pec­tez-vous, les autres et le mileu… et ne lais­sez rien der­rière vous, sauf des bulles!

10)
In­connu
, le 01.05.2007 à 08:43

Diego, on peut se faire mordre par une moule? Vous plon­gez ou en Suisse? Y a pas de mer, vous faites ça dans les ri­vières? Dans le Lac Léman? :)

11)
Mirou
, le 01.05.2007 à 08:52

Moi j’ai fait le pre­mier cours Padi au Ca­raïbes. Le rêve ! (A part une pe­tite frayeur à la sor­tie de la plon­gée noc­ture obli­ga­toire quand l’ins­truc­teur m’a dit: “Pas de re­quins, ce soir. Dom­mage, il y a en a sou­vent par ici !”… brrr)l J’ai plongé qu’une seule fois de­puis. Et j’ai réussi à perdre ma carte de plon­geur PADI au Tibet…. Je me suis dit que c’était un signe et je n’ai plus ja­mais re­plongé….J’ai tout ou­blié….

12)
Diego
, le 01.05.2007 à 08:56

Non Re­naud, une moule ne mord pas, je te ras­sure !

Pour des images de plon­gée en Lac, suis le lien

Les pho­tos sont du pré­sident de notre club

13)
marc­di­ver
, le 01.05.2007 à 09:21

@p­ti­suix

En ce qui concerne le mé­de­cin, un test mé­di­cal est obli­ga­toire. Hon­nê­te­ment, si tu veux être cer­tain d’avoir une for­ma­tion de qua­lité, la for­ma­tion en Suisse est pas mal : ce n’est pas une ques­tion de chau­vi­nisme, mais la plon­gée en lac est tel­le­ment plus ardue qu’en mer, qu’en gé­né­ral, les clubs sont assez exi­geants. Main­te­nant, tu peux trou­ver des clubs de mer ex­cel­lents aussi. Donc il n’y a pas de règle. Je te di­rais que si tu sou­haites plon­ger par­fois ici en­suite, ce se­rait un plus de faire ta for­ma­tion en lac. Pour les ados, ça dé­pen­dra de leur âge, mais le bre­vet ne peut pas leur faire de mal ! Quant à PADI, CMAS, re­garde ce que le club te pro­pose. Mais tu es être quasi cer­tain qu’au Kenya, ce sera PADI !

Bonnes va­cances !!!

14)
In­connu
, le 01.05.2007 à 09:29

Diego, ca donne envie, ne se­rait ce que pour faire des pho­tos. J’ai des sou­ve­nirs de snor­ke­ling sur la bar­rière de co­rail lors d’un voyage à Bali , au mi­lieu de ces pois­sons tout co­lo­rés.

15)
marc­di­ver
, le 01.05.2007 à 09:35

@Diego, no8

Ab­so­lu­ment d’ac­cord avec toi !

16)
zi­touna
, le 01.05.2007 à 10:03

Une pe­tite ci­ta­tion de Georges Ber­nard Shaw (je pa­ra­phrase):

– “Quand on voit dans quel état une simple pluie met une paire de chaus­sure, on ima­gine ai­sée­ment l’ef­fet que peut avoir un verre d’eau sur l’es­to­mac”.

z (merci pour cette dé­cou­verte, marc­di­ver)

17)
Ma­dame Pop­pins
, le 01.05.2007 à 11:36

Padi, CMAS, fi­na­le­ment, c’est un peu comme mac – pc, y a les dé­fen­seurs de l’un comme de l’autre… Et quand tu plonges en France, il y a en­core des lieux où on t’ex­plique que padi, cmas, c’est bien mais que la fi­lière fran­çaise, c’est mieux, selon le prin­cipe de “y en a point comme nous” ;-)

Ok, je sors… ;-)

18)
marc­di­ver
, le 01.05.2007 à 11:51

@Ma­dame Pop­pins

Padi, CMAS et les autres, on ne sau­rait mieux dire Ma­dame Pop­pins ! C’était ma pré­oc­cu­pa­tion… avant de dé­bu­ter ma for­ma­tion ! A quand une sor­tie plon­gée cu­kienne ???

19)
David Klaus
, le 01.05.2007 à 12:29

Merci pour cet ar­ticle. Mon cou­sin en fait un peu mais je ne sais pas com­ment il fait pour sup­por­ter la pres­sion aux oreilles. Comme Fran­çois, moi aussi dès que j’at­teins 2 mètres j ai mal aux oreilles et si il y a bien un truc qui m’an­goisse, c’est de les perdre ou de les al­té­rer.

20)
Dan DT
, le 01.05.2007 à 12:37

Su­perbe moi qui ne sait même pas nager, il faut d’ailleur pas sa­voir pour la plon­gée :-)

Connais-tu la pis­cine de plon­gée en Bel­gique (33 m) très cou­rue du monde en­tier ? ici

Et une pe­tite pen­sée émue pour Loïc Le­ferme dé­cédé il y a qlq jours

21)
marc­di­ver
, le 01.05.2007 à 12:40

@Da­vid Klaus

En ce qui concerne les oreilles, je suis mu­si­cien (clas­sique) pro­fes­sion­nel, alors crois-moi, j’y tiens ! En fait, il sem­ble­rait que la plon­gée à très haute dose ne soit pas conseillée, car cela au­rait des ef­fets né­ga­tifs sur les tym­pans. Mais à doses ho­méo­pa­tiques, pas de souci ! Ce qu’il faut sa­voir, c’est que tout plon­geur doit maî­tri­ser l’équi­li­brage de la pres­sion dans les oreilles. Il existe dif­fé­rents moyens : le plus cou­rant, c’est la mé­thode de Val­sava qui consiste à se bou­cher le nez et à souf­fler afin d’équi­li­brer la pres­sion in­terne avec celle ex­terne. D’autres par­vien­draient en dé­glu­tis­sant à équi­li­brer cette pres­sion, enfin, ma so­lu­tion c’est d’équi­li­brer en bou­geant les mâ­choires ! Ne me de­mande pas com­ment je fais, j’en sais trop rien, mais je sais que ça fonc­tionne pour moi, ce qui n’est pas le cas de tous les plon­geurs. Ce qui est cer­tain, c’est que toute per­sonne qui des­cend quelques mètres sans équi­li­brer va se re­trou­ver avec les tym­pans écla­tés… Donc non, on n’a pas mal aux oreilles en plon­geant, c’est un truc qui s’ap­prend dans les cours.

(J’ai ja­mais au­tant par­ti­cipé moi !!!)

22)
mar­su­pi­la­mi2
, le 01.05.2007 à 13:25

Il n’y a pas non plus une his­toire de dents à bien faire vé­ri­fier avant de plon­ger ?

23)
marc­di­ver
, le 01.05.2007 à 13:29

@mar­su­pi­lami Pour les dents, il sem­ble­rait qu’il faille in­for­mer son den­tiste que l’on est plon­geur. En effet, je crois qu’il doit être at­ten­tif à ne pas lais­ser d’air sous un amal­game. Mais bon, lorsque j’ai parlé de ceci au mien, il m’a dit que je n’avais pas de souci à me faire. Donc je n’en sais pas plus !

24)
Diego
, le 01.05.2007 à 14:19

Di­sons pour l’as­pect mé­dico-phy­sio­lo­gique de la plon­gée qu’il y a glo­ba­le­ment deux types de plon­gées qui de­mandent deux états phy­siques dif­fé­rents. On pour­rait illus­trer ça par la dif­fé­rence entre de la ran­don­née ou de la haute mon­tagne, ça parle plus …

La plon­gée dite de loi­sir, dont PADI est le chantre, n’a pas d’exi­gence par­ti­cu­lière si ce n’est un exa­men mé­di­cal dont le pé­ri­mètre n’est pas pré­cisé. Il s’agit de plon­ger “dans la courbe de sé­cu­rité”, avec des li­mites en durée et en pro­fon­deur très strictes, ce qui est lar­ge­ment suf­fi­sant “pour se faire plai­sir” sous toutes les eaux du monde, douces ou sa­lées. En Suisse, la so­ciété suisse de mé­de­cine sub­aqua­tique et hy­per­bare SUHMS a éta­bli un exa­men mé­di­cal “nor­ma­lisé”. Il s’agit de vé­ri­fier l’as­pect ORL (tym­pans, trompes d’eus­tache, sinus) pour as­su­rer la ca­pa­cité à l’équi­li­brage des tym­pans en des­cente/re­mon­tée, l’as­pect pul­mo­naire (échanges ga­zeux et ca­pa­cité res­pi­ra­toire), l’as­pect car­diaque (pas de signe fla­grant d’in­suf­fi­sance car­diaque) et l’as­pect phy­sique gé­né­ral. En clair, il faut que tu sois en forme … L’as­pect den­taire n’est pas in­clus, mais il vrai que si tu as un amal­game avec une bulle d’air, tu vas le sen­tir en des­cen­dant. Dans ce cas, je t’en­cou­rage à chan­ger de den­tiste aussi … il est nul !

La plon­gée pro­fonde, ou “tech” est une autre paire de manches. On parle là de plon­ger dans des zones où les marges de sé­cu­rité se ré­duisent, où les pa­liers de dé­com­pres­sion sont in­dis­pen­sables, où les mé­langes res­pi­rés ne sont plus de l’air, où l’on plonge “sous toit” (en ca­verne ou en ex­plo­ra­tion d’épave). C’est la fi­lière CMAS qui peut mener à ce genre de “dé­rives”, sans que ce soit ex­pli­ci­te­ment pré­co­nisé … On com­prend évi­dem­ment que les exi­gences mé­di­cales soient autres. Etat phy­sique ir­ré­pro­chable, en­trai­ne­ment “car­dio­pul­mo­naire”, pér­méa­bi­lié nulle du fo­ra­men, équi­libre psy­cho­lo­gique, etc. Il n’existe mal­heu­reu­se­ment aucun exa­men nor­ma­lisé pour la pra­tique de ce genre de plon­gée, mais on compte sur le plon­geur, nor­ma­le­ment très bien formé pour ar­ri­ver à ce ni­veau, pour en être conscient. J’ai sou­vent en­tendu de mé­de­cins dire des plon­geurs “tech” : le pro­blème avec eux, c’est qu’ils connaissent leurs symp­tômes et leurs pa­tho­lo­gies mieux que nous. C’est sou­vent vrai.

25)
levri
, le 01.05.2007 à 18:48

et le bete tuba, ca ne tente per­sonne ? Moi je trouve ca relax et sans contrainte :D

26)
marc­di­ver
, le 01.05.2007 à 19:03

Heu… c’est que j’ai peur en sur­face moi !

27)
Ma­thieu Bes­son
, le 01.05.2007 à 19:07

Pour ceux que ça in­té­resse, voici une pe­tite ga­le­rie d’une ré­cente croi­sière aux Mal­dives. Je ne peux que vous re­com­man­der Abyss à Ge­nève, le voyage était fa­bu­leux.

28)
levri
, le 01.05.2007 à 19:20

marc­di­ver : si tu as peur en sur­face, il suf­fit de lais­ser la tete plon­gee dans l’eau(prin­cipe de l’au­truche), c’est l’in­teret du tuba : pas de cam­brure du cou, belle vi­sion des fonds et le dos doré par le so­leil ;)

Quand tu vois ar­ri­ver un banc de pois­son, hop tu plonges par­mis eux. C’est fun, ca ne ne­ces­site qu’un masque et un tuba ( avec palmes et cein­ture les­tee op­tion­nelle)… une forme “le­gere de plon­gee” en somme .

PS : pas de bb code ou autre ici ?

29)
magic pla­ty­pus
, le 02.05.2007 à 22:30

Cher Scuba diver, chère scuba di­veuse,

Je donne une PALME d’or à cet ar­ticle sur la plon­gée pro­posé par Mac “Om­bid­plon­gée” Diver. J’étais moi-même plon­geur, en eau sale au fras­cati avant la chute du mur de Ber­lin. Il n’y a au­cune BULLE (d’air) dans ton ar­ticle si ce n’est le pas­sage où tes co­pains sont morts de rire quand une fou­gère se jette sur toi. Com­ment peuvent-ils rire à grande bouche alors qu’ils ont un dé­ten­deur dans la leur et que for­cé­ment de l’eau salée va s’in­tro­duire dans la ca­vité buc­cale du sujet riant! Là, t’azo­zoté , mais c’est lo­gique puis­qu’il en contient au moins 78% dans une bou­teille… Cela dit, t’as quand même de la bou­teille au ni­veau de la plon­gée: 200! Moi j’en ai 3. La 1re fut dans le pla­centa in­tra-uté­rin de ma mère, où je n’ai pas res­pecté les pa­liers de dé­com­pres­sion (je n’avais pas mes ta­belles sous les yeux) d’où je suis res­sorti avec quelques mal­for­ma­tions: 3 lobes d’oreille sup­plé­men­taires, deux mo­laires atro­fiées ainsi que la couille gauche voi­lée. La 2e quand j’ai raté mon exa­men pra­tique Padi en eaux ou­vertes aux îles Sego, où pour­tant le site est royal. La 3e enfin, c ‘est ma plon­gée dans l’oeuvre com­plète du petit Ni­co­las, re­lent nos­tal­gique de ma jeu­nesse pré­pu­bère. Bref, merci pour ton épi­taphe sub­aqua­tique aussi claire qu’ins­truc­tive. L’im­mer­sion dans ce monde fut un plai­sir. Merci bi­nôme !

30)
Tom25
, le 03.05.2007 à 10:54

Su­perbe les pho­tos, ainsi que celles don­nées dans des liens plus haut.

J’ai fait une fois un bap­tême en Corse il y a 20 ans, des­cendu à 3 mètres, et un autre l’an­née der­nière vers St Ay­gulf. Le mo­ni­teur m’a cette fois fait des­cendre à 10 m. Il m’a dit en re­mon­tant : “Ne dis rien hein, je n’ai pas le droit mais j’ai vu que tu étais à l’aise”. Je fais beau­coup de masque palmes tuba, je passe une bonne par­tie de mes jour­nées sous l’eau quand je suis à la mer. J’adore re­gardé les Mu­raines, les raies, les poulpes etc. Je ra­mène les étoiles de mer pour les mon­trer à mes filles puis vais les re­mettre là où je les ai prise. Je m’énerve quand je vois un “ducon” ra­me­ner un pois­son ou un poulpe au bout de son har­pon pour le lais­ser pour­rir au so­leil.