Introduction
Il y a pratiquement 10 ans jour pour jour, Steve Jobs réintégrait Apple. De par ces quelques lignes, j'aimerais marquer cet anniversaire historique et faire le point sur ce que ce retour constitue pour Apple et donc, en finalité, pour nous… accros du Mac.
Tout d'abord, une histoire d'hommes
Je ne vais pas vous faire l'article de ce personnage à la fois charismatique et génial, d'autres l'ont beaucoup mieux fait.
Pour bien cerner l'entreprise Apple d'aujourd'hui, il faut faire un petit retour en arrière et expliquer brièvement pourquoi Steve a dû partir pour mieux revenir.
Comme tout le monde le sait, Steve Jobs fonda Apple en 1976 avec son ami Steve Wozniak et très tôt, ils connurent le succès avec l'Apple I et l'Apple II. À la fin de l'année 1980, Apple rentrait également avec succès en bourse et transformait ses fondateurs en millionnaires.
Les deux compères en 1976
En 1983, alors que la société était en pleine croissance, Jobs voulut donner à Apple un "patron" qui pourrait porter sa société vers de nouveaux cieux et engagea John Sculley. Peut-être avec une certaine naïveté, Jobs voyait en John Sculley un homme qui avait transformé l'outsider Pepsi-Cola en sérieux concurrent de l'empire Coca-Cola. Il souhaitait donc reproduire ce combat de David et Goliath entre Apple et IBM qui était l'empire informatique de l'époque.
John Sculley, CEO d'Apple de 1983 à 1993
Malheureusement pour Jobs et ironie de l'histoire, cette collaboration ne fit pas long feu et en 1985, l'homme qu'il avait engagé le força à démissionner.
Alors que l'entreprise venait de franchir les 1.5 milliards de dollars de chiffre d'affaires, lançait le Macintosh, venait de vendre 2 millions d'Apple II et comptait 5'382 employés, Jobs dut partir au grand désarroi des aficionados.
Je n'arrive pas à imaginer le choc que ce départ fût pour un homme qui était à la base de tout.
Mais Jobs n'était pas un homme ordinaire. Il ne se laissa pas abattre et après quelques mois de réflexions et de voyages, il vendit toutes ses actions Apple (135 millions de dollars) et créa une nouvelle société: NeXT Computer, Inc.
Malgré des débuts prometteurs et une machine dotée d'un tout nouveau système d'exploitation, l'entreprise ne connut pas le succès escompté et assez vite, Jobs dut déchanter en focalisant uniquement sur le système d'exploitation.
Dans le même temps, Apple connut aussi des revers de fortune et n'était plus l'outsider d'IBM. Un nouveau géant était venu se glisser dans l'univers informatique: Microsoft.
Dès 1993, Apple commença à décliner avec une baisse de son bénéfice net de 80 %. Cette vertigineuse descente obligea John Sculley à partir pour laisser sa place à Michael Spindler. Ce dernier coula pratiquement la boîte puisque ses décisions stratégiques amenèrent Apple à présenter ses premiers déficits de l'histoire avec une perte sèche de 816 millions de dollars en 1996.
Michael H. Spindler, CEO d'Apple de 1993 à 1996
Le conseil d'administration débarqua ce personnage et engagea un homme d'acier: Gil Amelio.
Cet homme eut trois mérites majeurs: il arrêta l'hémorragie au sein d'Apple malgré une perte de 1 milliard de dollars en 1997, il relança les ventes avec le développement du G3 et acheta un système d'exploitation (NeXT) avec le retour de Jobs.
En 20 décembre 1996, Jobs et Amelio se mirent d'accord sur un prix (427 millions de dollars) et annoncèrent au public, le 7 janvier 1997, que Jobs était de retour à la maison comme consultant.
Gil Amelio, CEO d'Apple de 1996 à 1997 (ou 500 jours!)
À ce stade, il n'était pas question pour Jobs de reprendre les rênes d'Apple. Amelio souhaita avant tout l'aide de Jobs pour intégrer NeXT et son système au Mac car Apple, malgré des investissements colossaux, n'avait pas de remplaçant au vieillissant Système 7.
Les choses vont aller très vite puisqu'à peine 2 mois plus tard, en mars 1997 (10 ans!), Amelio lança une grande réorganisation au sein d'Apple qui cachait une manipulation de fond de Jobs.
Parmi les 47 dirigeants que comptait Apple en janvier et qui avaient été engagés par Amelio, moins de 20 restèrent. Jobs, malgré tous les démentis, était en train de préparer son retour au premier plan et formatait l'entreprise selon ses souhaits.
En juillet 1997, alors que l'action Apple était au plus bas depuis 10 ans et après 500 jours passés à la tête de l'entreprise, Gil Amelio fut lui aussi débarqué par l'homme qu'il avait engagé…
L'histoire se répète mais cette fois, ce n'est pas Jobs qui en fait les frais.
La relance
Très rapidement, Jobs arrêta un certain nombre de projets dont le plus notable est le Newton.
Mais ce qu'il va surtout faire, c'est de lancer une série de produits et de campagnes qui vont relancer Apple. Ci-après, je résume brièvement les principales annonces qui ont marqué le retour d'Apple au premier plan:
1997
En novembre 1997, le Power Macintosh G3 est introduit et c'est immédiatement le succès car le processeur qui l'anime remplace enfin le vieillissant PowerPC 604. Bien que cette machine soit introduite par Jobs, c'est à Gil Amelio qu'on doit cette performance puisque la machine a été développée sous son contrôle. Jobs en tirera tous les profits.
Au même moment, une première dans l'histoire d'Apple, le PowerBook G3 est aussi disponible avec la même puce!
Sur le plan système et sous la direction de Gil Amelio, janvier 1997 voit également apparaître la version 7.6. Cette version aura le mérite de stabiliser nos machines qui avaient tendance à planter autant que celles sous Windows 95.
Plus tard, en juillet, le système sera baptisé Mac OS 8.0 et apportera une série d'améliorations majeures au niveau de la stabilité et de nouvelles fonctionnalités (multi-thread, Platinum apparence, etc.). Dans le même temps, l'intégration de NeXT sur les machines Apple va très vite puisqu’en mai, une première version de NextStep est portée sur la plateforme PowerPC répondant au doux nom de Rhapsody PR. Puis, au mois d'août, les développeurs reçoivent une version qui se rapproche plus de l'interface Mac (Rhapsody DR1).
1998
En août 1998, c'est un coup de tonnerre qui arrive dans le paysage informatique sous la forme de l'iMac. Jamais (à part SGI) on n'avait utilisé des couleurs vives pour un ordinateur et en plus, "tout en un" avec un plastique translucide. Le succès est immédiat malgré l'absence de disquette et une souris impraticable. L'iMac, sous cette forme, a été vendu en 3 ans à plus de 5 millions d'exemplaires.
Cette année fut chargée pour la partie système d'exploitation puisque la version 8.1 sortit en janvier et fut suivie par la 8.5 au mois d'octobre. Depuis longtemps, nos Macs n'avaient jamais fonctionné aussi bien et chaque nouvelle mise à jour apportait plus de vitesse et une meilleure stabilité de l'ensemble du système. C'est aussi en mai de cette année qu'une nouvelle version de Mac OS X (Rhapsody DR2) fut distribuée.
1999
En janvier 1999, dans la foulée du succès de l'iMac, Apple renouvelle sa gamme de Power Macintosh G3 avec cette édition tour "Blue & White".
Au même moment, la gamme iMac est également mise à jour mais au-delà des performances, il est possible de commander la machine en 5 couleurs.
En juillet, pendant le Macworld de New York et toujours sur la tendance lancée par l'iMac, l'iBook fait son apparition!
Cet iBook est accompagné d'une autre nouveauté: la borne AirPort et ses cartes WiFi. Contrairement à ce qu'Apple affirme, elle n'est pas la première à proposer ces équipements mais l'annonce fait mouche et tout le monde est content de pouvoir s'irradier un peu plus.
En septembre, ce sont le Power Macintosh G4 AGP et PCI qui sont présentés. Ces modèles intègrent pour la première la puce G4!
Sur le plan des systèmes d'exploitation, Mac OS X Server était dans les bacs en février et quelques mois plus tard, en mai, Mac OS 8.6 était offert à tous les utilisateurs détenteurs de la 8.5. Plus tard dans l'année (octobre), Mac OS 9 était sur les étales et proposait notamment le partage de fichiers via TCP/IP.
2000
En juillet 2000, alors qu'Apple et toute l'industrie informatique vont battre des records cette année, la marque ne sort qu'un modèle notable: le Power Macintosh G4 Cube. Un prix trop élevé et un mauvais positionnement auront raison de cette machine une année plus tard. Ce raté restera tabou chez Apple puisque Jobs ne s'exprimera plus jamais sur le sujet.
2001
À la Macworld de janvier 2001, Apple présente à nouveau une machine qui va révolutionner le design des portables avec son PowerBook G4 et sa "carrosserie" en titanium. Le processeur G4 est également présent pour la première fois dans un portable.
En mai 2001, le petit frère (l'iBook) reçoit lui aussi un design qui le rend beaucoup plus élégant.
Dans une invitation envoyée à la presse en octobre 2001, Apple annonce qu'il va lancer un nouvel objet qui n'est pas un Mac. Une grosse effervescence gagnera la communauté Mac ainsi que les médias et la montagne accouchera d'une souris puisque c'est un "simple" baladeur MP3 qui voit le jour sous le nom de l'iPod. Les deux premières années seront difficiles pour l'iPod puisque quelques centaines de milliers de modèles seulement trouvent preneur. Le prix (399 dollars) et une capacité limitée de 5GB expliquent peut-être que seul 130 mille exemplaires ont été vendus en 2001 et 472 mille l'année suivante.
Côté logiciel, on notera en mars 2001 l'arrivée de la première mouture grand public de Mac OS X: Cheetah ou 10.0. Ce système d'exploitation est le résultat direct du rachat de NeXT il y a à peine 4 ans. Toutefois, cette première version n'est pas encore entièrement optimisée et doit avant tout permettre aux développeurs et utilisateurs de se familiariser avec ce tout nouveau système. Les sorties de Mac OS 9.1 en janvier et 9.2 en juillet passent totalement inaperçues.
Plus tard, en septembre 2001, Puma ou 10.1 arrive dans les bacs et offre une stabilité accrue et de bien meilleures performances.
2002
Introduit en janvier 2002 pour remplacer le "best seller" de la marque, le nouvel iMac a tout pour séduire: écran TFT, processeur G4 et une merveille d'ingénierie qui démontre, encore une fois, tout le savoir-faire d'Apple. Néanmoins, ce modèle ne connaîtra qu'un succès mitigé en raison de son prix relativement élevé comparé à son prédécesseur (1'299 dollars contre 999 dollars).
Dans le but de combler ce manque de succès, Apple lance en avril une évolution de l'ancien iMac qu'il nommera eMac et qui sera principalement destiné, dans un premier temps, au marché éducatif. Là encore, le succès sera mitigé malgré un prix attractif (999 dollars), l'intégration d'un G4 et d'un écran CRt de 17 pouces.
En mai de la même année, Apple répond enfin à la demande des entreprises en proposant un "vrai" serveur qui répond aux spécifications et aux demandes de ce marché.
Côté logiciel, on saluera l'arrivée en août 2002 de Jaguar ou 10.2. Ce système apportera encore des améliorations ainsi qu'un nouveau Finder.
2003
En janvier 2003 et pour la première fois au monde, un constructeur informatique annonce un écran de 17 pouces sur un portable. Le PowerBook G4 (17") sera disponible quelques semaines plus tard et connaîtra, malgré un prix élevé, un grand succès. Bien sûr, dans les années suivantes, les concurrents d'Apple proposeront également un 17 pouces sur leur gamme de portables.
En juin 2003, c'est enfin le remplaçant du vieillissant G4 qui voit le jour. Après 4 ans d'évolution, le G4 cède sa place au G5 dans le nouveau Power Macintosh G5 et redéfinit le haut de gamme d'Apple.
Côté logiciel, la nouveauté la plus importante est sans doute la nouvelle mouture du logiciel d'exploitation 10.3 ou Panther qui sort en octobre 2003. Parmi les nouveautés, on peut citer Exposé, Xcode, Fast User Swtiching, etc.
2004
En janvier 2004, Apple annonce l'iPod mini pour 249 dollars. Ce ne sont que 50 dollars de moins que l'iPod original et surtout, la capacité est de 4GB contre 10Gb pour le grand frère mais c'est tout de même un succès. Cette année-là, pour la première fois, les ventes d'iPod vont décoller de manière significative puisque 8.2 millions de baladeurs trouveront preneur. La raison s'explique aussi par le fait qu'Apple propose depuis quelques mois iTunes pour les PC ainsi que l'iTunes Music Store.
En août de la même année, Apple lance son iMac G5 et aussitôt, le succès est au rendez-vous grâce notamment à son écran LCD de 17 ou 20 pouces.
D'une façon générale, on notera aussi une grande déception dans la communauté Mac sur le fait qu'en 2004, rien n'est fait pour fêter dignement les 20 ans du Macintosh. Rien, même pas un communiqué de presse, ne sortira d'Apple pour commémorer cette date. Navrant.
2005
Fort du succès grandissant de l'iPod, Apple enfonce le clou en janvier avec l'iPod shuffle et connaîtra, encore une fois, une année record puisque c'est pratiquement 32 millions de baladeurs qui trouveront de nouvelles oreilles…
À la même date, Apple lance également une toute petite machine appelée Mac mini. Le succès est là aussi fulgurant malgré l'usage d'un processeur dépassé (en 2005, le G4 a 6 ans)!
En septembre 2005, juste avant les fêtes de fin d'année, c'est le nouveau iPod nano avec 2GB ou 4GB qui vient remplacer l'iPod mini. Le prix agressif de 199 dollars et son petit écran couleur feront un carton à Noël. Globalement, les iPod seront vendus à presque 32 millions d'exemplaires cette année-là.
Côté logiciel, on a encore droit à une nouvelle mouture du logiciel d'exploitation 10.4 ou Tiger qui sort en avril 2005. Parmi les nouveautés les plus intéressantes, on peut citer Spotlight, Automator, Dashboard et Quicktime 7.
2006
Inimaginable quelques années plus tôt, la plupart des machines Apple retrouvent un second souffle grâce à l'arrivée des processeurs Intel dans le ventre de nos Mac. En quelques mois, toute la gamme sera mise à jour et le choc sera vite passé tant les nouvelles performances sont au rendez-vous. Bien que les machines reçoivent de nouveaux noms, esthétiquement, elles restent à peu près identiques.
Le dernier iPod shuffle de 1GB voit le jour en septembre 2006, juste avant les fêtes. Sa nouvelle taille (minuscule) et son prix défiant toute concurrence de 79 dollars seront encore une fois à la base d'un succès énorme. En 2006, c'est plus de 46 millions d'iPod qui seront écoulés.
2007
La conférence Macworld de janvier 2007 restera dans les annales puisqu'Apple ne présente pas seulement de nouveaux produits inédits, mais la marque change de nom. Apple Computer, Inc. devient Apple, Inc. Pour mieux comprendre ce changement, il faut se pencher sur les nouvelles activités qu'Apple développe depuis quelques années: iPod, musiques, films, séries, etc.
À l'heure actuelle, les Macs représentent moins de 40 % des revenus et ce pourcentage devrait encore baisser avec l'arrivée de ces deux nouveaux produits:
L'iPhone devrait, dès juin 2007, enterrer les autres téléphones qui passeront tous de "smart" à "dump". Pour l'Europe, il faudra attendre la fin de l'année pour pouvoir en profiter.
Enfin, l'Apple TV devrait également nous apporter le fameux chaînon manquant entre notre télévision et notre ordinateur.
To be continued… (à suivre…)
Sur ces 10 dernières années, il y a eu quelques ratés ou des opportunités manquées mais dans l'ensemble, on peut l'affirmer sans l'ombre d'un doute: Jobs a su insuffler une nouvelle vie à Apple.
Je regrette que l'attention sur les Mac soit moins grande et que de fait, Apple relègue les Macs au second plan. Je préférerais qu'Apple licencie OS X et continue son développement comme bon lui semble puisqu’aujourd'hui, les Macs ne sont ni plus ni moins que des PC.
Personnellement, j'apprécie quelques nouveautés software et hardware qui sont sorties ces 10 dernières années de la tête de Jobs et de son équipe. Toutefois, ce qui m'a le plus impressionné, c'est que Jobs fasse le pas de proposer iTunes sur les PC et qu'il se rende à l'évidence que les puces Intel répondraient mieux aux besoins des Mac.
Ces deux points paraissent anecdotiques mais ils sont à la base du succès de l'iPod et du renouveau des Macs. Ci-dessous, un graphique qui résume l'évolution des ventes de l'iPod:
Comme on peut clairement le voir, la hausse des ventes coïncide avec la version d'iTunes 4.1 pour PC qui est sortie en octobre 2003. Des centaines de millions de personnes à travers le monde sur PC ont pu, immédiatement, jouir d'un iPod, d'iTunes et également, de l'iTunes Music Store.
Jobs a non seulement développé des produits innovants, mais il a largement contribué à rendre Apple florissant et très en vue dans le milieu de l'informatique et des médias en général. Ci-dessous, un résumé financier d'Apple depuis 1987 à 2006:
Malgré une période difficile entre 2001 et 2003, le retour de Jobs est clairement gagnant pour les finances d'Apple. Avec un chiffre d'affaires de 19 milliards de dollars, un bénéfice net de presque 2 milliards de dollars et 11 milliards de dollars en cash, tout va pour le mieux!
Toutefois, d'une façon générale, la part des Macs dans le marché de l'informatique reste marginale puisqu'on tourne toujours autour des 2 % à 3 % comme on peut le voir sur le tableau suivant:
Si la mission est réussie d'un point de vue financier, on reste plus circonspect quand on analyse les parts de marché de notre marque préférée. Bien sûr, comparé aux 2.6 millions de machines vendues en 1997, 2006 a été une bonne année puisque la marque a vendu plus du double de machines (5.6 millions).
Néanmoins, en valeur absolue, le Mac a perdu du terrain comparé aux PC puisqu'en 1997, les Macs représentaient 3.21 % du marché contre 2.42 % aujourd'hui.
Bref, comme nos machines ne sont que des PC (en plus jolis mais aussi plus chers), je me demande ce que ça donnerait si Apple portait encore plus de logiciels sous PC ou que tout simplement, elle licencierait Mac OS X à d'autres acteurs informatiques.
Au-delà de ça, je ne prends pas trop de risques en disant que l'entreprise Apple présidée par Steve Jobs a encore 10 belles années devant elle.
T
, le 15.03.2007 à 00:41
prems!
TTE, merci beaucoup pour cette belle histoire racontée de manière simple mais EFFICACE! Je mélangais beaucoup de choses. Maintenant tout devient un peu plus clair! Meme si la bouteille de rouge fait son effet…
A bientot, TTE!
, le 15.03.2007 à 01:42
Merci TTE pour nous rappeler cette saga.
1996, juste un an avant le retour de Steve Jobs via Gil Amelio, l’ambiance était morose. J’errais à Tokyo dans le quartier de Akihabara, electric town, comme ils disent. Il n’y en avait que pour Windows 95. Quelques affichettes dans les magasins Mac indiquaient des trucs du style : “Windows 95 = Mac 84”, ayant l’air de dire que le Mac avait encore 10 ans d’avance… C’était peut-être vrai. Et pourtant… Je cherchais à acheter un powerbook à l’époque. C’était l’ère des 5300. Alors je rentrai dans ce magasin à petite affichette tranchée afin de redécouvrir ce monde expurgé de Windows 95. Ils étaient là bien en évidence ces 5300 : je n’avais qu’à choisir ! Peine perdue. le regard navré et inquiet des vendeurs en disait long. Ces machines étaient toutes flanquées d’une autre étiquette laconique “pas de stock, réservation bienvenue”. Ça voulait juste dire : on n’en a plus, on n’en a pas, on n’en aura pas avant… voire on n’en aura plus ! Personne n’était assez stupide pour réserver une machine qu’il n’aurait jamais… Il fallait bien que je sois Mac addicted pour ne pas traverser la rue et me procurrer aussi facilement qu’un petit pain un Fujitsu ou NEC nourri fièrement au Windows 95 impérial. Les vendeurs s’inquiétaient pour leur job… Je l’ai quand même eu 3 ou 4 mois plus tard ce 5300 C.
Mais la déconvenue ne s’est pas arrêtée là : alors que Mickael Spindler faisait des étincelles à la tête d’Apple, une couverture du Time me reste gravée en mémoire. C’était une page sobre avec une simple pomme arc-en-ciel, titrant “The end of an icon”. Tout un symbole. Promis juré, si Apple coule, si le mac disparaît, j’arrête l’informatique et je retourne au PC, je veux dire Papier Crayon, me suis-je dit. J’en étais là en effet.
J’avais découvert l’ordinateur avec un Mac Plus. Je n’ai jamais eu personnellement que des Mac, professionnellement c’est autre chose. Je crois que j’en ai eu 13 depuis ce temps dont 9 fonctionnent toujours (pas le 5300 malheureusement). Ces ordinateurs ont tellement révolutionné ma manière de travailler que je ne pouvais pas m’imaginer posséder un truc sous Windows.
Faut-il toucher le fond pour que d’un coup de talon l’ascension puisse reprendre ? Je pense que Gil Amélio a enrayé la descente aux enfers en stoppant aussi l’impasse Copland (il ne faut pas l’oublier celui-ci) en achetant Next. Il a malgré lui permis à Steve Jobs de donner ce coup de talon nécessaire.
Et voilà, 10 ans plus tard, chapeau bas. De moribonde qu’elle était, Apple est devenue florissante. Ses clients habituels et ses nouveaux clients peuvent rester sereins.
Ouf
Origenius
, le 15.03.2007 à 06:42
Personnellement je m’inquiète de l’admiration que j’éprouve pour Steeve.
Je n’arrive pas à imaginer Apple sans son gourou.
, le 15.03.2007 à 07:09
Bha, toutes les machines que j’ai approchées sont mortes: Sinclair, Amstrad, Acorn, NeXT, Atari, Amiga… Alors franchement, ayant perdu déjà pas mal d’illusions, je ne m’imagine pas sur la Terre Promise avec Apple… Je sais que ce n’est qu’un “plaisant sursis”.
Regardez par exemple: Mon G5… Je l’avais pris parce qu’évolutif… Tsssk.
La majorité des utilisateurs Mac en est probablement depuis moins de 18 mois. Je dois être un extra-terrestre, vu que je tape ceci sur un iBook G3 de bientôt 5 ans d’age.
Ceci dit, y a-t-il des cukophones qui vont auPhofilmusigner de Zürich aujourd’hui? Si oui, je vous y croiserai volontiers mais comme je ne pense pas y consulter mon mail, ni y surfer, “cherchez le quartier de citron”.
, le 15.03.2007 à 08:25
Ce serait pas plutôt en valeur relative, justement?
, le 15.03.2007 à 08:32
Merci TTE pour cette page d’Histoire. J’ai pu y replacer une partie de la mienne avec le brin de nostalgie qui va avec… Ca fait du bien, d’autant plus que ce jour marque aussi mon anniversaire…
, le 15.03.2007 à 08:36
Superbe. Bravo ToTheEnd !
, le 15.03.2007 à 09:09
Clap, clap, clap. Merci TTE, merci Apple et merci Jobs.
Je me souviens de mon MacSE, transformé en SE30 par la magie du changement de carte mère, de mon MacII, de mon 5200, de mon G3BB, de mon G4 Bipro. Je me souviens du temps où tout les windowphiles me disaient le sourire au lèvres : « Apple est morte, ce n’est plus qu’une question de jours ».
, le 15.03.2007 à 09:45
Euh, juste pour info, c’est : « cette collaboration fit long feu » ;-)
Sinon, excellent article.
, le 15.03.2007 à 09:47
Merci TTE.
C’est vrai ce qu’écrit Pilote.Ka:
“Personnellement je m’inquiète de l’admiration que j’éprouve pour Steeve.
Je n’arrive pas à imaginer Apple sans son gourou.”
, le 15.03.2007 à 09:51
Beau panégyrique TTE !
L’avenir nous donnera-t-il raison puisque toi comme moi, parmi d’autres, appelons de tous nos vœux la portabilité du système X sur… tous les PC. Tout dans la démarche tant à le prouver : sytème X, ipod, itune, intel, appleTV, dernières bornes airport (Mac & PC).
Cela paraît même comme une évidence. Ta conclusion le prouve.
, le 15.03.2007 à 10:26
Merci TTE pour ces dix ans d’histoire que je relis (et revis) avec une certaine émotion. Toutes ces évolutions et révolutions, nous les avons vécues au quotidien (pour ma part depuis 1988) et elles ont considérablement influencé notre travail et nos loisirs. Je remarque un absent, l’iPod vidéo et son disque dur de 60Gb (je le remarque parce qu’il ne me quitte pour ainsi dire jamais).
Je note aussi que la souris ronde de l’iMac n’était pas du tout impraticable. C’était même, à mon avis, la souris la plus ergonomique de toutes celles que j’ai eues en main. Il suffisait de la tenir légèrement entre le pouce et l’annulaire pour la déplacer, la faire tourner et cliquer sans effort. La main n’était jamais crispée dessus, contrairement à ce qui se passe avec ces énormes mulots aux formes compliquées, conçus paraît-il pour s’adapter aux formes de notre main, sur lesquels on s’agrippe plus qu’on ne les dirige. Mais je reconnais qu’il valait mieux ne pas avoir de gros doigts pour manipuler la souris-poudrier de l’iMac et que, de ce fait, elle ne convenait peut-être pas à tout le monde (quoi qu’il en soit, un début de tendinite m’a finalement conduit à abandonner la souris au profit du stylet de la tablette Wacom).
J’ajoute enfin que moins de Mac chez Apple ne m’alarme pas. D’ailleurs il n’y a pas moins d’informatique chez Apple, elle est seulement plus intégrée et, d’une certaine manière, le Mac est présent dans tous leurs produits. Le nouvel iPhone est un Mac en miniature.
, le 15.03.2007 à 10:43
Même réaction que Pilote.Ka: “Personnellement je m’inquiète de l’admiration que j’éprouve pour Steeve. Je n’arrive pas à imaginer Apple sans son gourou.”
Quant à moi, j’ai connu Apple dès 1986 avec l’Apple ][c et les déboires avec le PowerBook 5300, un cuisant échec. Pareil que origenius quand il déclare dans son passage “The end of an icon” : “Promis juré, si Apple coule, si le mac disparaît, j’arrête l’informatique et je retourne au PC, je veux dire Papier Crayon, me suis-je dit. J’en étais là en effet.”
L’arrivée de Mac OS X a été l’une des plus belles périodes de ma vie, ormi celle de OS 7 et son multifinder. Quand on commence avec le système 6, on est toujours surpris de voir que la même recette GUI (barre de menu en haut, quasiment les mêmes raccourcis clavier et interface de fenêtre cases de fermeture, redimensionnement etc.) est toujours là une bonne dizaine d’années après.
En tout cas, je n’aurai jamais autant été fan d’Apple. Merci ToTheEnd pour cet excellent article synthèse mi-nostalgique.
(lol le pseudo “to the end” avec l’article “à la fin” : serait-ce voulu ?)
, le 15.03.2007 à 12:24
C’est le genre d’humeur que j’adore lire, tout comme les résultats d’Apple ! Merci !
, le 15.03.2007 à 13:02
Et si une des fonctions cachée de 10.5 était de pouvoir fonctionner sur n’importe quelle PC ???
, le 15.03.2007 à 13:10
Très bon article résumant bien la situation. Et j’espère que “La conférence Macworld de janvier 2007 ne restera pas dans les anales” mais sortira de son trou pour rester dans les annales.
, le 15.03.2007 à 13:39
@ jp… c’est effectivement ce que beaucoup attendent, les analyses de TTE tous les trimestres tentent à montrer qu’Apple tire plus de profit de ses logiciels et produits hors Mac (principalement l’Ipod – mac/pc), que des machines qui elles, rappelons le, sont déjà compatibles unix et ouindose.
Quel intéret sinon à proposer des bornes wifi compatibles mac/pc quand on connait les parts de marchés d’Apple dans ce domaine (relativement minable je présume) ? Gagner des parts de marché avec une pub quasi inexistante ? séduire des pécéistes perdus sur le site d’Apple ? Ce n’est qu’un détail, mais je le trouve parlant. Quant aux éléments plus parlants, il suffit de relire les analyses de TTE et de revoir la suite logique qu’il nous propose aujourd’hui. Mac OS X sur pc s’inscrit dans la logique de l’évolution d’Apple.
Cequi ne changera rien à mon prochain achat qui sera, quand j’aurais les kopecks, à investir dans un imac-20p.
, le 15.03.2007 à 14:00
Jolie rétrospective! Merci TTE!
Comme les gamins, j’adore qu’on me raconte et raconte encore la même histoire! Quelle histoire!
Ayez une pensée émue pour les Mac SE/30, Classic et Classic II (en plus de 2 eMac) qui tournaient encore pas plus tard que ce matin dans ma classe. 18 ans cette année pour le plus vieux!
Il me semble me rappeler qu’à un moment Jobs a eu des problèmes de santé. Est-il définitivement guéri? Qu’adviendrait-il si sa santé l’empêchait de continuer?
Milsabor!
, le 15.03.2007 à 14:15
Je me suis souvent posé la question de la proportion de Mac personnels.
En effet, si on excluait les parcs informatiques des grandes entreprises, quasi systématiquement PC, je suis persuadé que la part de Mac dans les ménages uniquement doublerait ou triplerait.
Qu’en pensez-vous?
, le 15.03.2007 à 14:34
A théodore Besson : ce n’est pas sûr, car, en France tout au moins, Apple avait un quasi-monopole dans les arts graphiques, l’imprimerie et l’édition, domaines où tout le monde
ou presqueest passé sous Windows sans état d’âme. Les logicels étant portés sous W. l’achat et la maintenance d’un parc sous un seul système étant plus économiques, le Mac en entreprise a eu du plomb dans l’aile. Ceci dit, je n’ai aucun chiffre !, le 15.03.2007 à 15:22
A Papy
Justement! Tout-à-fait d’accord avec toi. Et c’est pour cette raison que la part de PC est croissante…
Par contre, il me semble que de plus en plus de gens achète un Mac comme ordinateur privé.
Bon, il faut peut-être relativisé car la Suisse est sauf erreur un pays qui compte un des taux les plus haut de Mac par habitant.
, le 15.03.2007 à 15:52
Merci pour l’histoire.
Je suis fidèle à Mac depuis le début. En 21 ans aucun soucis harware que ce soit des machines neuves ou d’occasion pas de problème. Depuis 1 année avec les nouvelles bêtes que des ennuis. Mon iMac G5 17” dons la carte mère est a changer non pris en charge hors garantie. Je n’ais pas la bonne panne. J’ai pleuré chez Apple assistance qui n’en à que faire de la fidélité des gens.
Si Apple est conscient de sa part de marché si faible par rapport aux PC ne pourrait-il pas faire de temps à autre des gestes.
J’ai investi dans un MacBook Pro 17” d’occasion encore sous garantie . Mais là de nouveau problème de la carte mère à changer heureusement sous garantie. En plus la carte à été changée il y quelques semaines pour éviter ce genre de problème. Apple envoie des cartes pas forcément ok. En plus le MBP est une cocotte minute.
Une histoire que m’a raconté la dame à l’assistance Apple. Un monsieur a voulu prolonger la garantie de son produit Apple après 1 année et un jour, apple n’a rien voulu savoir.
Une question: quand pourra-t-on faire tourner notre système favoris sur un PC du moment que la puce est pareille. Car un MBP d’occasion revient nettement plus chère qu’un PC neuf avec les mêmes caractéristiques.
, le 15.03.2007 à 16:17
Le problème du portage d’OsX sur n’importe quel PC est lié justement au “n’importe quel”.
Apple maîtrise une grande partie du hardware, celui qui est présent dans ses machines, le reste n’est pas toujours compatible (scanners, imprimantes, caméras usb, …) sauf à utiliser des solutions tierces souvent venues du monde Linux.
Etendre le “pas toujours compatible” à tous les niveaux (processeurs, carte video, carte son, carte réseau, …), y compris toutes les configs matériellement incompatibles et c’est la cata pour Apple.
Soient ils tentent comme Microsoft de fournir un maximum de drivers (plusieurs milliers pour XP ou Vista), soient ils attendent que les fabriquants proposent quelque chose.
Il est fort probable que l’image de marque d’Apple en prenne un grand coup dans l’aile, il n’y a qu’à voir la galère pour que tout soit reconnu sur un PC Linux et le nombre de déçus qui retournent tout penauds sur leur “bon vieux” Windows.
Par ailleurs iPod et iPhone ont plutôt tendance à démontrer qu’Apple veut garder la main sur le package complet, où chaque $ dépensé revient chez Apple.
A côté de ça les Mac se retrouvent souvent dans un parc mixte et des solutions qui permettent de faire cohabiter Mac et PC sereinement sont indispensables.
, le 15.03.2007 à 16:25
Filou, une question aussi, es-tu bien sûr que les PC neufs te causerons moins de soucis qu’un MacBook Pro d’occase ?
Je me souviens avoir acheté mon SE30 (fabriqué en Irlande) dans les 35 000 FF. Je ne souviens plus si c’était TTC ou HT. Aujourd’hui, pour un prix trois fois plus bas, j’ai une machine bien plus puissante (fabriquée en Chine).
, le 15.03.2007 à 19:57
Oui Atypo je connais les PC qui m’ont causé bien plus de soucis que ce MacBook Pro. J’ai installé sur un PC le driver d’une grande marque de souris suisse et le PC s’est bloqué et j’en passe. Simplement je suis un peu nerveux car mon MBP est en réparation et je ne sais pas quand je vais le reprendre. Je tourne sur ce vieux iMac G5 qui fais un bruit d’avion.
C’est vrai que depuis que j’ai passé en OSX il s’est bloqué une seule fois à cause d’un CD protégé contre la copie . Mon premier 512 je l’ai payé d’occas 7500CHF, en FF ça fait quatre fois plus.
Mais quand même Apple à toujours été plus cher.
, le 15.03.2007 à 20:31
Merci!
Désolé d’avoir fait le mort… j’ai eu une grosse journée!
Marcel2: ahahah, c’est juste. Au début je voulais parler du nombre de machines car il était à peu près le même qu’en 2000… mais après je me suis dit que les % seraient plus parlant… mea culpa.
GerFaut: il y avait déjà eu débat il y a pas mal de temps sur cette expression et je maintiens ce que j’ai écrit car si j’en crois l’ATILF on peut lire: Ne pas faire long feu. Ne pas durer longtemps… j’en reste donc à cette définition (qui m’arrange!)…
Soheil: la version vidéo (que j’ai aussi) n’a pas été citée pour 2 raisons: elle ne représente pas un succès (moins de 10% des ventes selon moi) et n’est qu’une amélioration de l’iPod de base.
iScarabee: même pas! il faudra que j’explique ce pseudo une fois!
TheFredo: aïe… espérons que mon humeur ne finira pas dans les pages X de Google… Merci, c’est corrigé.
Caplan: oui, pour le moment, il est rétabli.
Théodore Besson: remarque pertinente et je soupçonne Apple de jouer sur ça puisque très souvent, elle déclare que X% des gens ont acheté un Mac comme premier ordinateur ou que Y% a migré sous Mac. La réalité, c’est que quand on a quelques % du marché, les valeurs peuvent très vites prendre des aspects “délirants” mais bon… est-ce que ça reflète un mouvement général ou une niche?
Filou: tu as eu de la chance car les statistiques en terme de fiabilité n’ont pas toujours été au rendez-vous pour Apple et je le répète, si ton produit est plus cher et que tu le cries sur tous les toits, pourquoi ne pas offrir en standard 2 ou 3 ans de garantie? Ca c’est un argument de vente et de taille!
BoïBoï: je suis partiellement d’accord avec ton analyse. Là où je ne suis pas d’accord, c’est qu’il faudra réaliser ça par étape. Je verrais bien Apple s’arranger avec Dell, voire HP ou un autre grand constructeur qui a un matériel “plus ou moins” standard. Puis, quand ils seront aussi gros et puissant que Micromou, ils feront la même chose!
Merci encore… je dois vous laisser, la pizza (maison) est prête!
T
, le 16.03.2007 à 10:32
Pour le come-back de Jobs en 1997, comme arrêt des projets en cours, je ne mettrais pas le Newton en tête.
L’arrêt le plus important pour Apple fût la décision de Jobs de supprimer les licences de clonage pour les fabricants de clones Mac (StarMax, PowerComputing).
Car durant cette période, force est d’admettre que les cloneurs surpassaient de loin, en qualité produit et prix un peu inférieur, le hardware Apple (hmmm mon PowerTower Pro 225 overclocké… je l’ai toujours comme serveur! que de baies HD disponibles, que de slots pour les cartes vidéo, RAM etc!!). En 97-98, dans notre agence de pub, nous avions env. 50% de Mac made in Apple, 50% de clones. De plus, plus ou moins à cette époque, Apple a eu des séries de processeurs et de systèmes totalement cauchemardesques en termes de fiabilité (si je vous dis OS 7.5.3.. OS 8.1… vous sentez la sueur dans votre nuque? Si je mentionne le processeur 603e vous sentez votre tête tourner? Ce qui en termes d’image, face aux cloneur qui avaient réellement des – pas belles mais – TRES BONNES bécanes était très inquiétant pour la santé d’Apple.
Les ventes matériel Apple s’écroulaient, alors que celles des cloneurs augmentaient.
Même si sur la forme Jobs l’a fait d’une manière dégueulasse (il n’avait pas le droit de casser les contrats de license, par contre il a augmenté les prix de license de clonage très brusquement et très haut, étranglant les cloneurs qui ont tous coulé en 1 an à peine, y compris leur personnel), il avait raison sur le fond, car ce retour au monopole hardware fût le terreau fertile pour l’iMac à venir (qui n’aurait peut-être pas eu un tel succès si les cloneurs avait eu la license pour faire des iMac-like, probablement plus puissants et meilleurs marché)
Hormis cette ptite omission de TTE, qui aurait pu aussi faire un petit paragraphe sur la console de jeux Pippin (certainement le plus gros flop d’Apple de tous les temps!), très bon article.
En résumé je trouve que Jobs a®apporté un peu de folie mais aussi un peu de raison.
Durant son “exil”, Apple était trop sûre de sa – vraie – avance technologique. Dès qu’ils trouvaient une nouveauté, hop ils la mettaient sur le marché, sans vraiment étudier ce marché. Résultat Apple a souvent vendu des produits trop tôt (trop bien et trop chers pour l’époque) comme le Newton ou la Pippin. Ils se plantaient grave au niveau des ventes, et 1 ou 2 ans après c’était la concurrence qui récoltait les fruits. Jobs, après son expérience NeXT (exactement la même erreur de “trop en avance sur son temps”) a dû tirer des leçons de tout ça. Les lancements successifs des iMac, G4, iPod, étaient certes très innovants à leurs temps, mais avec des risques mesurés et pas si grands que ça. Avec l’iMac, premier ordinateur a ne plus avoir de disquette, tout le monde a craint que cette caractéristique soit rédibitoire, alors qu’il n’y avait aucun risque, c’était de la logique pure et le succès de l’iMac l’a prouvé.
Je dirais que lorsque Jobs n’est pas aux commandes Apple dit et fait ce que ses ingénieurs veulent entendre (syndrome Microsoft). Lorsque Jobs est aux commandes Apple dit et fait ce que tout le monde espère tout bas, donc le risque est minimisé, Apple répond à des besoins sociétaux somme toute logiques (iPod, iTunes, miniaturisation, ergonomie facilitée).
Après, reste à savoir comment le marché réagirait en cas de départ de Jobs, tant Apple et lui sont liés. Il y a 2 semaines les analystes financiers du New York Times ont évoqué cette possibilité: en terme de valeur d’action APPL, ils planchent pour une diminution rapide mais momentanée et dans des petits écarts. Ce qu’ils n’ont pas analysé c’est la valeur “image”. Personnellement, en tant que MacUser depuis plus de vingt ans, une pomme sans Jobs manquerait un peu de goût pour moi. C’est subjectif mais c’est comme ça, je l’ai déjà vérifié durant les années Amélio et autres. A cette époque je n’ai eu aucun remords à m’acheter un clone Mac car c’était une marque impersonnelle et un peu fade, alors que si Jobs avait été là, j’aurais hésité, me disant qu’il allait nous sortir un “one more thing” et qu’il fallait faire confiance Apple…
, le 16.03.2007 à 13:28
Je n’avais pas oublié ce chapitre. Il a tout simplement fait ce qu’il y avait de plus “logique” à l’époque. S’il n’avait pas augmenté les prix (tout en rachetant Power Computing) des licences, les clôneurs se seraient tués eux-mêmes puisqu’Apple serait mort… il n’y aurait donc plus eu d’OS car à l’époque, les machines rapportaient plus de 95% des revenus d’Apple.
T
, le 16.03.2007 à 14:31
Hum, faut pas dire de… en prix assurément, mais pas en qualité, j’ai assez dépanné de gens à l’époque pour en savoir quelque chose.
Les seules clones qui arrivaient à la cheville des originaux d’Apple étaient les UMAX (les Starmax de Motorola par ex. étaient on ne peut plus bridés / quel chenit de cartes mères)
, le 16.03.2007 à 15:16
Pour moi, le succès d’Apple est avant tout une victoire du Design. Mais attention, pas le design commun qui se contente de dessiner de jolies courbes. Non. Pas ce design là. Le “vrai” Design, avec une majuscule, celui qui réfléchit au rapport humain-objet, tant au niveau des matériaux, de la ligne, des fonctions, que de l’usage.
, le 16.03.2007 à 20:53
Est-ce que mon commentaire va faire long feu ?
TTE joue avec le feu ! Et même il met le feu aux poudres ! Il a tort, j’en mettrais ma main au feu ! Et je pousse les feux pour que la vérité soit promptement rétablie.
Que nous dit Radio Canada ? «Étrangement, l’expression ne pas faire long feu signifie exactement le contraire de ce qu’on serait porté à croire! En effet, faire long feu est synonyme d’échouer. Donc, en principe, ne pas faire long feu devrait être associé au succès plutôt qu’à l’échec. Autrefois, quand on mettait le feu aux poudres d’un canon ou d’un mousquet et que l’amorce faisait long feu, le boulet (ou la cartouche) n’était pas projeté à temps et on manquait la cible. Cette expression est de moins en moins utilisée de nos jours. En raison de son manque de limpidité, la locution ne pas faire long feu est plutôt déroutante et il vaut mieux l’éviter complètement. Pour exprimer le fait qu’une chose a peu de chances de durer, on se fera mieux comprendre si on utilise la locution non moins imagée NE PAS FAIRE DE VIEUX OS. Cette expression, qui à l’origine ne s’appliquait qu’aux personnes, peut être utilisée au figuré en parlant d’une chose.»
L’internaute Encyclopédie précise de son côté que «Avant l’invention des cartouches étanches, il fallait recharger les armes par l’avant. Cependant, lorsque les charges étaient humides, elles mettaient du temps à brûler. On disait alors que le “coup faisait long feu”. Le sens est le même de nos jours, à savoir que quelque chose dure longtemps. Cependant on emploie en général l’expression sous la forme négative “ne pas faire long feu”, qui prend alors le sens de “ne pas durer longtemps”, mais également “être inutile, échouer”.»
Le Petit Robert est bien d’accord : «Faire long feu se dit d’une cartouche dont l’amorce brûle trop lentement, de sorte que le coup manque son but. “Mon pistolet avait fait long feu” (Vigny).» – Fig. Faire long feu : ne pas atteindre son but > échouer. Cette farce a fait long feu , elle ne produit plus son effet, elle ne prend plus – Ne pas faire long feu; Fig. ne pas durer longtemps. Leur association n’a pas fait long feu.
Le Wiktionnaire confirme, mais se montre bon prince dans son nota bene : «Au temps des armes à poudre, faire long feu signifiait que lorsque l’on mettait le feu à la poudre d’un mousquet (ou d’un canon), la cartouche (ou le boulet) n’était pas projeté à temps et manquait donc la cible. Faire long feu était synonyme d’échec, et son contraire, ne pas faire long feu, synonyme de réussite. NB : Aujourd’hui, ne pas faire long feu peut également être utilisé comme synonyme de faire long feu.»
Malgré ce laxisme (Wikipedia a deux fers au feu), j’espère que la signification véritable et authentique de “faire long feu” restera gravée en lettres de feu dans nos têtes à tous. Bon, je retourne à mon coin du feu. où la soupe mijote à feu doux. Et je fais feu des quatre fers, car, là, il y a vraiment urgence.
, le 17.03.2007 à 09:23
Je ne suis pas d’accord pour dire qu’Apple va passer Mac OS X sur tout les pc (ou même sur un constructeur de pc spécifique).
Que le iPod soit compatible pc, c’est la seule façon qu’il existait pour qu’il se vende comme il se vend. La même logique est appliquée pour le Pomme TV, la borne AirPort (quelque là c’est différant, vu que le wifi n’a pas grand chose de spécifique au Mac, Apple libre juste un utilitaire pour utilisé certaines fonction. Mais c’est comme le iDisk Utility pour windows livré avec .mac) et au écran Apple. la connexion ADC était pourtant génial, mais avec le DVI on peut brancher sur toute les carte graphique que ce soit sur Mac ou sur pc.
Mais qu’es ce que l’on voit a ce niveau ? Qu’Apple garde le contrôle sur tout.
Qu’es ce qui c’est passé quand Apple a décidé de lâcher une partie du contrôle sur l’iPod ? Il y a eu des iPod HP qui on vivoté pendant quelque temps, puis furent arrêté. L’expérience du ROKR est intéressante aussi. Apple a fourni le logiciel, Motorola le matériel. Le téléphone a été un vrai flop.
Je doute qu’Apple accepte de perdre le contrôle sur les “Mac” pour risqué un échec.