Depuis quelques années, je profite des informations dispensées par ce site. Pour moi, tout ce petit monde qui m’est devenu familier, je le ressens comme l’univers merveilleux d’un conte de fée. Des petits personnages sympathiques, lutins et elfes, qui font un peu tache dans l’uniformité ambiante. Au fil du temps, bien que de nombreux contentieux existent entre nos deux civilisations (1), j’ai éprouvé le besoin de participer. J’ai remarqué que, souvent et à mon grand dam, j’étais d’accord avec les avis publiés. Vous le constaterez, je suis un râleur et cette concordance de vues m’a beaucoup perturbé. Quoi ! En Suisse ! Au delà des coucou-clocks, il existe une tribu dans laquelle je me reconnais ! Dur, dur, mais il faut l’admettre, et dans ce cas autant sauter dedans à pieds joints… Vous bénéficierez donc de ma prose, parfois acerbe, parfois nostalgique, de mon humour belge et j’espère de tout coeur que vous pardonnerez mes excès et que vous me tiendrez, un jour, pour l’un des vôtres.
En attendant, en voiture Simone :
La chronique du gourou…
Je suis un gourou du Macintosh. Go You? (NDT : traduction franglaise du bruxellois “Allei toi”) comment le suis-je devenu et surtout pourquoi? Voilà qui va nécessiter bien des explications. Je ne l’ai pas vraiment voulu et je n’en ai mesuré que trop tard toutes les implications.
Tout a commencé, voyons… en 1980. Je partais en voyage au Danemark pour participer à un tournoi de basket-ball. Comment passer le temps pendant les dix heures de voyage en bus vers Copenhague. Un ami m’avait prêté un petit ordinateur de poche Tandy et son mode d’emploi. Ma formation littéraire ne m’avait pas habitué à ce genre de bestiole, mais je l’ai tellement tripoté que j’ai fini par comprendre qu’il pouvait effectuer des tâches répétitives. Mon premier “programme” fut donc une tentative de calcul et de présentation du classement des équipes du tournoi. Ah! le basic Tandy, ah! l’affichage 40 caractères… Finalement, mon équipe avait gagné le tournoi et j’avais passé de longs moments passionnants, presque aussi intéressants que la lecture d’un bon polar, qui plus est, interactifs comme on dit aujourd’hui. Je me demande toujours ce qu’est devenu le Tandy que je n’ai, évidemment, jamais rendu à mon copain qui était un homme raisonnable, lui ; mais il m’en reste quelque chose, car j’ai retrouvé, dans un tiroir, une cassette audio bizarre qui, lorsque je la joue sur le Walkman de mon fils, fait des bruits de fraise de dentiste sous-alimentée (la fraise, pas la dentiste, bien sûr, qui, elle se porte très bien, merci. A ce propos, je profite de l’occasion qui m’est ici donnée pour la remercier pour sa douceur et sa patience. Ma dentiste, pas la fraise!).
Mais revenons à nos fruits. Certains amis, au boulot, parlaient de cette nouvelle machine Apple qui révolutionnait l’Amérique. Tout compte fait, c’était bien cher, mais surtout comment expliquer à ma femme une telle amputation de notre maigre budget. La solution vint d’elle-même : les enfants! Comment n’y avais-je pas pensé? Ils allaient rentrer dans le secondaire et on devait leur donner toutes les chances. De plus, on ne leur avait jamais acheté de train électrique… J’investissais donc un Apple ][e, mais pas un vrai, un clone sud asiatique de marque “Poire”, donc le langage s’appelait “OrangeSoft” et dont l’écran ambré enjolivait mon bureau. Vous qui avez connu les modes d’emploi Apple, vous ne pouvez pas imaginer votre bonheur. Ce qui était livré avec le “Poire” était une copie ronéotypée d’un ancien manuel Apple recopié à la machine à écrire. L’imprimante livrée ne contenait qu’une police de caractères anglaise. Pas d’accentuation possible ; dur, dur, pour un ancien prof de français. Bien entendu, les enfants avaient le droit d’y toucher, mais ils prétendent aujourd’hui qu’ils n’ont jamais trouvé mon siège vide et que rester derrière moi à me regarder suer et jurer ne leur a pas donné le goût de l’informatique.
Personnellement, en face de mon “Poire”, mon bonheur était total… et ma vie a basculé…
Pour la première fois de ma vie, j’ai vu régulièrement le soleil se lever. “l’OrangeSoft” ne pardonnait rien, pas la moindre petite virgule déplacée. Ce fut l’ère des Peek et des Poke, des Gosub et des Hinem. Gloire aux frères Beagle! Gloire à Jean Yves Bourdin, philosophe français dont les écrits dans POM’S m’ont soutenu durant cette période affreuse et exaltante qui a influencé toute ma vocation.
Les amis de ma femme l’avaient prévenue : “Si ton mec achète un ordinateur, c’est le divorce”. Ils médisaient : ma vue s’est détériorée, j’ai acheté des lunettes, car mon bras devenait trop court pour encore pouvoir lire les résultats sportifs dans le journal et, au jour d’aujourd’hui, nous sommes seulement séparés. Je n’ai même pas choisi, c’est “Poire” qui a décidé.
Mais c’était le bon temps. Les revues consacrées à mon outil favori n’étaient pas nombreuses (POM’S, Golden, A+, Nibble) et le budget, à cette époque bénie, pouvait encore s’équilibrer. Seuls les adeptes actuels du PC et autres windozeries peuvent se faire une idée de ce qu’était le monde Apple à cette époque. J’ai retrouvé un article dans un vieux numéro de Pom’s et je ne peux pas résister au plaisir de vous en confier un court extrait:
- Voici un patch pour permettre à AppleWorks d’accepter le “caractère ascii 00 (contrôle a):
- UNLOCK APLWORKS.SYSTEM
- BLOAD APLWORKS.SYSTEM, A$ 2000, TSYS
- POKE 11768, 250
- BSAVE APLWORKS.SYSTEM, A$ 2000?, T255
- Si vous avez installé SuperMacroWorks, remplacez APLWORKS.SYSTEM par APLWORKS.SYS dans le patch ci-dessus.
Hier, un ami m’a téléphoné pour que je l’aide à installer Windows sur son nouvel iMac… quand les choses foirent on se rend compte que rien n’a vraiment changé au royaume de Guillaume Portes.
Après quelques années de ce régime (entretemps, j’avais revendu mon ][e et acheté d’occasion un 2c, petite merveille technologique dont je rêve parfois encore), une question angoissante se posait : l’avenir était-il à l’Apple 2 GS ou au nouveau Macintosh dont chacun savait que ce n’était pas sérieux. Certains de mes coreligionnaires ont choisi le GS, ils ont perdu beaucoup de temps en passant par le Lisa; moi j’ai craqué un soir, deux jours avant Noël, pour un Mac Plus doté d’un méga de RAM et d’un disque dur externe de 20 Mo. Pour un peu plus de 100.000 francs belges (2500 €), j’avais devant moi un Mac, un système, les célèbres duettistes MacWrite et MacPaint et je ne comprenais pas pourquoi j’avais fait l’erreur de troquer mon 2c qui tournait si vite pour cet écran minuscule qui mettait tant de temps à afficher des caractères dont l’impression était si décevante sur ma bonne vieille Epson MX60. Ce n’est que lorsque j’ai cassé les débris de ma tirelire pour acheter une ImageWriter que les choses ont commencé à s’arranger de ce côté-là. En attendant, toutes mes superbes créations en Basic étaient inutilisables, mes connaissances accumulées au fil des nuits d’insomnie me semblaient dérisoires, et je ne parvenais pas à me décider à téléphoner pour demander de l’aide car on n’inverse pas facilement les rôles. Et d’ailleurs, à qui aurais-je pu m’adresser, puisqu’aucun de mes anciens amis applemaniaques n’avait encore franchi le Rubicon. J’ai regretté mon geste et surtout mon argent pendant 15 jours durant lesquels j’ai connu la solitude et le désespoir de l’enfant à qui l’on offre une petite voiture électrique mais qui n’a pas de piles pour la faire fonctionner.
Et il a fallu une autre rencontre pour que pointe un espoir de lendemains meilleurs. Peut-être, un jour, vous en ferai-je profiter !
(1) Je suis belge, je l’avoue.
, le 12.02.2007 à 00:20
On est pays avec le peye guru, personnellement j’ai commencé avec un sinclair zx 81 il avait des touches en caoutchouc et pour tapper une commande il fallait trois doigts mal placés et faire une sauvegarde sur un magnéto-cassette. Mon premier programme m’a donné une belle horloge et quand j’ai voulu la mettre à l’heure tout à disparu de ma petite télé nb. J’avais oublié de faire un backup, ma vie informatique commençait bien.
, le 12.02.2007 à 01:25
Dans mon pagus le truc machin à police verte sur “néant” noir précédant l’acquisition d’un Mac Plus à disquette y Image Writer portait le doux patronyme de S M A K Y, série 6, développé par le Pr. Nicoud, EPSITEC et l’EPFEL, prononcé äpfeuulle à cette époque.
, le 12.02.2007 à 01:46
Ah, nostalgie…
Moi, j’ai débuté dans les années 76-78 avec un ordinateur sans écran ! Juste un afficheur, des fils partout et des cartes électroniques pleines de faux contacts…
Puis, en 1982, un Apple ][ plus. Un peu comme fxprod, mon premier programme a fini… écrasé par lui-même, la mémoire vidéo ayant flingué la partie stockage ! Là, j’ai acheté un magnéto cassettes pour écouter aussi cette musique si particulière.
Et j’ai encore 2 Apple ][ et un énorme stock de disquettes 143 ko ! Oui : ko, pas Mo et encore moins Go… Le Go était une unité même pas imaginable ! Et aujourd’hui j’ai dans mon MacBook Pro l’équivalent de… 125 Apple ][ en mémoire !
Vive les PEEK, POKE et autres Bag of Tricks ! :-D
Merci pour ce moment de souvenirs guru… Dis-nous la suite !
Didier
, le 12.02.2007 à 06:35
La suite la suite la suite!
Comment? Lundi prochain?… ooooooh…
, le 12.02.2007 à 06:55
J’ai eu tout un tas d’ordi, j’ai même faili avoir un Apple II (j’en révais à l’époque, j’avais 12-13 ans). J’ai du me contenter d’un Oric 1, avec comble du luxe, un lecteur de disquettes (le magnéto, j’avais donné sur mon TI99 4A).
, le 12.02.2007 à 07:54
La suite la suite la suite !
Comment ? lundi prochain ?… ouaiiiiiiiis !
, le 12.02.2007 à 08:31
Ah SuperMacroWorks puis UltraMacroWorks, Bag of Tricks et les utilitaires des Beagle Brothers et ceux de Glen Bredon (moins connu mais diaboliquement génial !). On peut dire que le fabuleux AppleWorks de Rupert Lissner en a inspiré plus d’un, de Alan Bird à Randy Brandt !
Comme guru, je suis passé de l’Apple IIe en 1984 à l’Apple IIc en 1985, étonné par l’intégration de “Slots” virtuels dans le IIc. Comme guru, je reste ému devant la vitesse d’exécution de mon Apple IIe bourré de cartes, d’AppleTell à Ramfactor en passant par RamWorks… et déçu par la lenteur du premier Mac.
C’est pourquoi j’ai continué à travailler sur Apple IIe jusqu’en 1988, date à laquelle le revendeur Apple dakarois m’a forcé la main en me proposant un Mac SE à prix cassé ;-)
Depuis, et dans l’ordre d’arrivée dans mon parc : Mac SE 30 – 840 AV (2) – LC 475 (4) – PowerBook 520 – G3 Beige (2) – iBook 300 MHz palourde – iBook 800 MHz – PowerMac G4 (2) – PowerBook G4 1,5 GHz 12” (mon préféré actuel. Il me suit partout).
J’ai plaisir à dire que toutes les bécanes que j’ai conservées fonctionnent encore aujourd’hui, y compris mon IIe sous ProDos 9, qui lit toujours mes disquettes 5”25 143 Ko de 1984 (alors que les 3”5 de mes premiers Macs me servent depuis longtemps à caler mes armoires) !
, le 12.02.2007 à 08:32
Merci guru pour ce voyage dans le temps!
Côté nostalgie, on n’oublie pas de faire un tour au Grenier du Mac:
TROCADERO et Paic citron sur Milsabor!
, le 12.02.2007 à 08:55
Le souvenir de mon Apple2 est frappant, puisque il fallait régilièrement lui flanquer un solide coup de poing pour qu’il démarre !
, le 12.02.2007 à 09:15
Merci Guru pour ce texte… belle plume, ma foi !
Mais qui est Guru ?
, le 12.02.2007 à 09:17
Alleï, nog een keer, un p’tit coup de nostalgie : tous ces bons vieux ordinateurs Apple que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
Moi ça a été brièvement l’Apple II+ en 83, puis l’Apple IIe qui a tenu vaillamment jusqu’en 90. Puis un Mac IIfx a pris le relais, et ainsi de suite.
, le 12.02.2007 à 10:13
Bienvenue guru !
Mes souvenirs Mac ne remontent pas au-delà du SE-30, il y avait déjà un vrai système dessus (comprenez : un système avec une interface graphique). Je me rappelle d’un jeu passionnant sur cette petite bête, qui me détendait entre deux impressions, une pile Hypercard qui s’appelait Castle of Ert.
Je n’ai jamais pu le finir ; au bout d’une semaine on m’a confié un Mac IIcx avec un écran de 16 pouces (!), et ce fut le vrai bonheur quand le système 7 est apparu quelques jours après, adieu le “font da mover”, ha ha ha, la belle vie ! Sauf que Castle of Ert ne marchait pas dessus…
Mais le virus Mac était bien implanté, et le PC que j’avais récupéré à la maison, pour “me former à l’informatique”, partit à la cave, où il est peut-être encore (mais j’ai déménagé depuis, par acquit de conscience). Je ne supportais plus de le voir, en rentrant du boulot, et j’avais encore moins envie de l’allumer… :-)
, le 12.02.2007 à 10:30
Que d’aveux bien sympathiques, même celui d’être belge comme moi du reste et pas gêné pour un sou de l’être. Nostalgie de bon aloi, du temps des premiers pas chaotiques mais oh combien passionnants. Merci pour ce retour dans le temps.
, le 12.02.2007 à 10:46
Il ne manquerait plus que ça!:-)
, le 12.02.2007 à 11:01
Je suis content de voir quelques compatriotes parmi nous. Ceci étant posé, merci à tous de votre accueil et à lundi prochain pour de nouvelles aventures…
Bonne question !
, le 12.02.2007 à 11:06
Une recherche Google me donne un texte d’Amélie Nothomb sur l’aspirine, un restaurant bruxellois branché et une amie finlandaise. Étonnant, non ?
, le 12.02.2007 à 12:51
XXé , j’ai eu le même problème : la fin du programme écrasé par la mémoire vidéo :-) . Il m’a fallu un petit moment pour comprendre. Je m’étais mis à l’assembleur à l’époque, mais je n’ai jamais essayé sur Mac, bien trop compliqué.
Mon père se renseignait à droite à gauche avant de m’acheter un ordinateur. Et je me souviens avoir béni un de ses amis qu’il lui a dit : ” Ah non, tu ne vas pas te faire chier avec un magnéto, c’est dépassé les K7, maintenant c’est les disquettes ! ”.
Et la carte Chat Mauve ! Ah la carte Chat Mauve, une révolution, on avait le droit à 80 colonne de caractères au lieu de 40 ! la définition graphique elle aussi doublait ! Et on avait 64 Ko de Ram en plus !
Parfois j’enviais un peu mes amis qui avait l’Oric 1 ou 2, mais eux ne faisait que jouer. Mais je me suis mis à la programmation et cela m’a beaucoup aidé dans ma scolarité.
Mon Apple IIe marche toujours, mes filles y jouaient encore il y a peu. Mais comme il est tout de même encombrant je l’ai mis au grenier.
, le 12.02.2007 à 13:00
C’est pas faux. Même si je suis à peine plus âgé, mon souvenir le plus lointain remonte au Macintosh LC II que l’on avait chez nous. Ont suivis un PowerMac série 5100, un PowerMac G3 Bleu & Blanc, un PowerMac G4 MDD, puis l’actuel, un iMac Core 2 Duo. Et personnellement, j’ai goûté à l’iBook G4 2 ans avant de passer au MacBook Pro actuel.
Je n’aurai donc pas connu l’époque des 80’s et l’arrivée du Mac… Et j’espère ne jamais connaître la fin ;-)
, le 12.02.2007 à 13:40
Ben tiens ! François est bien suisse !!!
:-P
Viiiite, je sors !
, le 12.02.2007 à 13:52
Suis aussi fana du II et IIgs :-)
J’ai écrit un article sur un superbe émulateur du II comme ça mes programmes BASIC ne sont pas perdus !
Et je possède toujours l’Apple IIgs qui trône sur mon bureau…
, le 12.02.2007 à 13:53
Plus rien à voir, en effet ! À l’époque, on avait entièrement modifié tout l’OS, on allait même bidouiller dans les routines d’accès des disquettes… Avec un couple d’amis, on a écrit un jeu d’aventures ( pour le fun : le temps qu’on l’écrive, les éditeurs professionnels nous avaient largement dépassés) et je me souviens des ruses de sioux pour mélanger de l’assembleur au basic pour obtenir des effets à l’écran dignes de Core Video… Enfin, presque… ;-)
Et la carte le Chat Mauve, qui fonctionne toujours, achetée au Luxembourg (j’habite à quelques kilomètres des frontières avec la Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne), ainsi qu’un joystick analogique et bidirectionnel !
J’ai même connu des gars qui avaient entièrement refait la carte mère d’un Apple ][ ! Aujourd’hui, c’est même pas en rêve.
D’ailleurs, on pouvait sur ce principe, facilement refaire une telle machine : à part le processeur, elle ne contenait que des composants tout à fait classiques, que des circuits logiques. Et le schéma de la machine était d’ailleurs fourni par Apple.
On ne s’était d’ailleurs pas privé de l’étudier : par exemple, j’avais ajouté un bouton pour permettre d’utiliser les minuscules directement au clavier. De base, on n’avait que des majuscules ! :-) J’avais aussi modifié les ROM et le circuit du clavier pour ajouter les caractères accentués. Et encore passer en 80 colonnes au lieu de 40 pour l’affichage. Ah oui, on faisait déjà du multi-OS : j’ai encore une carte Z80 qui permettait de tourner en CP/M… :-P
Et ça marche toujours… :-)
C’était une toute autre époque, vraiment la préhistoire à côté de nos machines actuelles. Mais très intéressant ! Un monde à découvrir.
Didier
, le 12.02.2007 à 15:13
Ohla chapeau, vous étiez balaises dis donc. Je faisais de l’assembleur mais pas si compliqué. Je me souviens avoir fait un programme qui renumérotait toutes les lignes d’un programme Basic de 10 en 10 (bien sûr en gérant les GOTO et les GOSUB sinon c’était le bordel).
Sur Mac je me contente de développer en RealBasic, et ça prend déjà bien assez de temps :-) .
, le 12.02.2007 à 15:15
Bonjour guru, tu devrais trouver ton bonheur passé dans ce musée des clones de l’apple 2 .
Je serais trop jeune pour faire partie de votre bande d’anciens combattants si l’obsolescence de ces foutues machines n’allaient pas aussi vite.
Un oublie de taille; les clubs d’informatiques (milieu années 80) où des passionnés accueillaient des curieux de tout styles, du pré-ados comme moi pas encore équipé au retraité cherchant dans sa machine le joueur d’échec jamais fatigué en passant par le cadre dynamique désireux de se former). Le mien de club s’appelait Microtel et l’on pouvait bidouiller sur des Apple 2 ou TRS-80. Les membres fortunés y fesaient des démos: réseau neuronal et maillage 3D de visage sur un 386 flambant neuf ou puissance incroyable des piles hypercard sur un mac 2, un hack réseau sur minitel. Et des petites annonces pour s’équiper.
Pour la section anciens combattants, mon histoire c’est: sharp pc-1403 , cpc 6128 , les premiers hack réseau sur le nanoréseau du collège, atari 1040stf en monochrome, y tournait un émulateur Mac, PC 486, sun sparcstation 2, et Apple depuis qu’ils sont passé à unix.
, le 12.02.2007 à 15:43
Oui, on est deux ; j’ai moi aussi commencé avec un smaky 6, au touches grises et rouges, voir le site smaky , et aux disquettes gigantesques et souples; puis, modif. après modif, les “gourous” d’Epsitec ont installé un disque dur de qqs méga; c’était super; avec un Z80, on faisait tourner des programmes de comptabilité double, de gestion de stock et facturation , le tout programmé en langage assembleur et compilé par la même machine. Et un beau jour, je n’sais plus pourquoi, j’ai craqué pour un Mac Plus…
, le 12.02.2007 à 16:52
Ah ! La Carte Chat Mauve en Slot 3 ! Ça me rappelle qu’en 1985 je passais pour un génie parce que “j’avais le Minitel en couleurs” à Dakar :-)
Pour mémoire, le Minitel a toujours permis la couleur mais peu de gens le savaient puisque le terminal de base était en N&B (Niveaux de Gris ?). C’était l’époque où les programmeurs du site du Crédit Lyonnais avaient tiré partie des possibilités d’animation du logiciel mosaïque du Minitel : à la fin de l’affichage de la Page d’Accueil, le fameux lion clignait de l’œil !
Comment j’accédais au réseau Minitel français depuis Dakar sans passer par les 3611 – 3615 etc, évidemment incompréhensibles par un auto-commutateur dakarois normalement constitué ? En fait, les différents serveurs du réseau Minitel étaient accessibles depuis le monde entier, il suffisait de connaître leurs numéros d’appel au format international. Cette facilité a disparu avec la création d’Intelmatique, filiale de France Telecom destinée à grapiller quelque monnaie supplémentaire sur le dos des utilisateurs étrangers grâce au “prépayé” :-(
Au fait, dès mes débuts en septembre 1984 j’ai eu une souris : Carte-Souris en Slot 4 de l’Apple IIe.
Mon premier disque dur ? Un 20 Mo au format des lecteurs de disquettes Externe 3”5. Connecté sur une Carte SCSI Apple en Slot 7. Partitionné en 2 Volumes de 10 Mo et par la grâce d’un logiciel de Tierce-Partie, il bootait aussi bien sur Mac (Système 6 ?) que sur l’Apple II (ProDOS). Etonnant !
, le 12.02.2007 à 17:25
Ah oui ça me revient ces n° de slot : 1 : imprimante – 2 : ? – 3 : Chat Mauve – 4 : Souris – 5 : ? – 6 : disquettes – 7 : ?
J’ai toujours regretté ce Joystick analogique, c’est super ça, faire courir le bonhomme de LoadRunner plus ou moins vite suivant le mouvement du manche.
Ahlala, on aurait presque la larme à l’oeil de parler de cette machine. Mais est-ce la machine en elle même, ou le souvenir de cette époque où nous étions jeunes ? :-)
, le 12.02.2007 à 17:57
Pour la jeunesse, ben oui, ça fait 23 ans de moins. Mais comme j’avais 38 ans quand j’ai commencé, je n’étais déjà plus un gamin ;-)
Sérieusement, je pense que c’est l’Apple IIe et toutes ses possibilités logicielles qui m’ont rendu accro. Les manuels des utilitaires de Beagle Bros étaient fabuleux et je passais des nuits entières à bricoler ProDOS et AppleWorks. La Faculté s’en est émue et dès novembre 1984, j’étais sûrement un des rares humanoïde sur la planète à faire sonner un réveil à une heure du matin. C’était le signal pour aller me coucher ;-)
n° de slot : 1 : imprimante – 2 : Communication – 3 : Chat Mauve ou RamWorks – 4 : Souris – 5 : Carte Contrôleur UniDisk 3”5 – 6 : disquettes 5”25 – 7 : RamFactor, SCSI Card etc. À noter qu’en S5 et S6, on avait droit à 2 Drives sur chaque Slot : S6/D1 & D2 – S5/D1 & D2.
, le 12.02.2007 à 19:33
belge = belge +1 avec aussi un Apple II Plus (que j’ai toujours), un Apple IIe, un Apple II GS. Puis l’enfer: des PC’s partout (avec quand même un Atari au passage), et depuis 2003, retour du côté clair avec (enfin) mon 1er Mac. Quel plaisir depuis… (même si je dois encore me farcir window$ au bureau)
Filou
, le 12.02.2007 à 19:53
étant ados au passage des 90’s, j’ai malgré tout connu, comme utilisateur, et non comme bidouilleur-programmeur:
– Commodore 64 (bien plus proche d’une console de jeu que d’un ordinateur! ;o) ) Ensuite, j’ai pendant plusieurs année hérité d’un vieil ordinateur à mon père, qui est dans les arts graphiques et donc a passé de l’ère du plomb à l’ordi.
Donc, dans l’ordre:
– Apple Mac Plus
– Quadra 950 (qui n’a rendu l’âme que l’année dernière!)
– G3 beige
Sinon, je me suis acheté: Ibook 600 MHz, puis là depuis la semaine dernière un MacBook Pro de derrière les fagots!
Mais j’ai également connu le Smacky lors des cours d’informatique au collège de la Planta!
Et merci guru pour ce voyage dans le temps! et j’aime bien cette écriture, mais ce doit être mon affection naturelle pour les Belges! D’ailleurs, je crois bien que je vais me déboucher une Rochefort 10!!!!
ah wi, dernière chose, sur ce site http://www.mactracker.ca/ vous pouvez charger un logiciel qui répertorie les différents modèles de Mac. A moins que vous en ayez déjà parler, dans ce cas, j’en suis désolé…
, le 12.02.2007 à 21:15
Aaahhh ! moi, mon premier Mac – pardon PC ! – c’était un Amstrad, livré vers la fin des années 80 avec une imprimante à aiguilles et qui tournait sous CP-M+. Pour faire son intéressant, mon Amstrad utilisait des disquettes de 3” si j’ai bonne mémoire, en tout cas c’était petit et assez rare. Et son disque dur devait avoir la même capacité qu’une disquette, quelque chose comme 0,5 Mo…
Comme je l’avais acheté au titre de super-machine à écrire, je n’ai pas été trop déçu : mon bonheur le soir où, après un certain nombre de jurons (en présence des enfants !) j’ai réussi à lui faire imprimer le numéro de chaque page, juste là où je le lui avait demandé.
Comme tout PC, il faisit de prodigieux efforts de bêtise et d’incongruité pour ne pas m’autoriser à faire ce que je voulais faire, et qui n’attentait pourtant pas à la civilité puérile et honnête. Mais aussi ! la prodigieuse satisfaction d’y parvenir quand même, admirable victoire de l’esprit humain sur la sotte machine.
J’espère que cette belle rubrique “nostalgie quand tu nous tiens” sera longtemps tenue par notre mystérieux Guru, parce que CDiscount annonce : “Destockage sur Guru, Y’en aura pas pour tout le monde”.
, le 12.02.2007 à 22:35
J’en ai revé de cet apple II mais qui me paraissait financièrement inaccessible. Alors je me suis tourné vers ce qui était sans doute le premier tout en un. Une énorme carcasse métallique avec l’écran, le clavier et l’unité de sauvegarde incorporée (en fait un magnéto K7), le PET de chez Commodore. Là aussi j’ai fait conaissance avec les familles PEEK et POKE, avec le langage assembleur, avec les premiers “spaces invaders”. Et toujours cet apple qui me faisait de l’oeil et dans les bras duquel je suis tombé en 82 pour ne plus jamais cueillir que des pommes qui me paraissent toujours plus mûres, toujours plus gouteuses même si quelquefois une petite tache surgit à la surface. Mais on lui pardonne, le reste à tellement de goût !
Benoit
, le 16.02.2007 à 11:40
Les 49 pas de programme d’une TI57, qu’un voisin retraité m’a fait découvrir, les yeux pétillants……. Le Centre Mondial de l’Informatique, bâtiment tout de verre fumé, rempli de Goupil 3 sur lesquels tournait Logo……… Un Casio FX702 sur lequel j’ai fait mes premiers pas en basic, ainsi qu’un petit jeu publié dans Hebdogiciel…… Un voyage en Italie avec la classe, au cours duquel je suis rentré, curieux, dans une boutique pour y croiser un Mac et sa souris…….. L’Apple IIc et son bruit de mitraillette au démarrage, que j’étouffais dans une couverture pour ne pas réveiller mes parents…….. Le Quadra 800 AV racheté d’occasion à mon employeur……. Le Powerbook G4 15” lors de sa sortie à l’Apple Expo……. Et aujourd’hui un Macbook Pro 15” tiré du Refurb…….
Hier mon employeur m’a dit “Tu as regardé Vista, c’est une tuerie !”. J’ai dit que j’avais pas encore regardé de près, il m’a montré Aero, le truc avec les fenêtres qui volent, en s’extasiant dessus. J’ai pas osé lui montrer Exposé, ça l’aurai profondément vexé et c’est quand même lui qui me paie à la fin du mois :-)
Ah… je serai aussi attardé que lui, si je n’avais pas croisé Apple.