Les mé­dias, suite et fin!

Les mé­dias, suite et fin!

In­tro­duc­tion

Le 23 no­vembre der­nier, je pré­sen­tais une pe­tite hu­meur in­ti­tu­lée "Après le tabac et bien­tôt les McDo, les mé­dias!".

A ma grande sur­prise, pas mal de gens sont in­ter­ve­nus dans les com­men­taires pour don­ner des avis dif­fé­rents et per­ti­nents sur la ques­tion!

Quoi? Vous ne sa­viez pas que Cuk était muni d'une fan­tas­tique zone de com­men­taires et que vous pou­viez di­rec­te­ment in­ter­ve­nir sur une hu­meur qui vous touche? Mais c'est le mo­ment de vous ins­crire alors et de par­ti­ci­per!

Bref, je sou­hai­tais re­bon­dir sur un cer­tain nombre de com­men­taires car je trouve que le sujet n'est pas du tout épuisé.

Les lec­teurs de Cuk sont-ils re­pré­sen­ta­tifs de la masse?

Comme je le di­sais, les in­ter­ven­tions sur Cuk sont biens sou­vent per­ti­nentes et elles ré­vèlent, gé­né­ra­le­ment, une ana­lyse poin­tue du sujet. Mais est-ce re­pré­sen­ta­tif de la ma­jo­rité des gens?

Pour­rait-on dire que ce qui se passe sur Cuk est une re­pré­sen­ta­tion ré­duite de notre so­ciété?

Sans par­ler d'éli­tisme, je ne le pense pas et pour une rai­son simple: TF1 au­rait déjà fait faillite de­puis long­temps pour cause de manque d'au­dience.

Bien sûr, on peut aussi se de­man­der si toutes les gens qui re­gardent la télé ou tombent sur un mes­sage pu­bli­ci­taire sont à même d'ana­ly­ser ou de com­prendre les images ou mes­sages qui leur sont trans­mis di­rec­te­ment et sur­tout, in­di­rec­te­ment?

La ré­ponse est cer­tai­ne­ment "non" car si le pu­blic était in­tel­li­gent, malin et éveillé dans son en­semble, ça se sau­rait...

A rai­son, cer­tains ont dit que je na­vi­guais entre le to­ta­li­ta­risme ou ab­so­lu­tisme lors de mes conclu­sions qui pré­co­ni­saient un plus grand en­ca­dre­ment des mé­dias.

Bien sûr, j'en vois qui sur­sautent au fond et je com­prends l'in­quié­tude gé­né­rale: déjà que les mé­dias ne sont plus ob­jec­tifs, va-t-on étouf­fer les mé­dias pour en­core mieux les contrô­ler et par ex­ten­sion, en­core mieux di­ri­ger le peuple?

Évi­dem­ment, la ré­ponse est non.

Des gens s'étonnent ou sont cho­qués par mes so­lu­tions parce qu'elles flirtent avec le des­po­tisme.

Mais la réa­lité est tout autre et per­met­tez-moi de don­ner quelques exemples his­toire d'illus­trer un peu mieux mes pro­pos:

L'Etat contrôle en­tiè­re­ment les branches de l'édu­ca­tion. C'est l'Etat qui dé­cide ce que les en­fants ap­prennent à l'école… vous n'avez pas le choix. Peut être ai­me­riez-vous que votre en­fant re­çoive plus de cours de ma­thé­ma­tiques, plus de théo­lo­gies, etc. mais ce n'est pas le cas. Le pro­gramme est re­la­ti­ve­ment sem­blable d'une ré­gion à l'autre.

Beau­coup ont cri­ti­qué le fait que nous ju­gions cer­tains pro­grammes de car­ré­ment "mer­dique". Qui sommes-nous pour juger ainsi une émis­sion, un ar­ticle ou en­core une chan­son?

La ques­tion est mal posée!

Cha­cun d'entre nous peut aimer faire quelque chose d'idiot, voire mer­dique. Après tout, le di­ver­tis­se­ment n'est qu'une simple af­faire de goût et nous nous de­vons de res­pec­ter le goût des autres.

Tou­te­fois, pro­po­ser tous les jours de nou­velles émis­sions dans le seul but d'at­ti­rer plus de monde en fai­sant appel à la pa­resse, la peur ou au ri­di­cule de l'être hu­main, c'est un peu l'an­goisse!

Dé­fi­nir des li­mites!

Au­jour­d'hui, vous ne pou­vez pas rou­ler à n'im­porte quelle vi­tesse mal­gré le fait que même une Smart peut rou­ler jus­qu'à 150 Km/h. Vous ne pou­vez pas non plus re­ti­rer de l'école votre gamin qui a 11 ans pour le faire tra­vailler ou rien faire du tout. Vous ne pou­vez pas non plus ache­ter de la co­caïne lé­ga­le­ment à votre hy­per­mar­ché du coin.

Toutes ces li­mites ont été in­tro­duites pour des rai­sons évi­dentes, pro­té­ger au­trui.

Pro­ba­ble­ment qu'un pi­lote de For­mule 1 qui conduit une Smart à 150 Km/h est bien meilleur au vo­lant que Mon­sieur Tout le Monde. Cer­tai­ne­ment qu'un père "chef d'en­tre­prise" pren­drait soin de son fils et de son édu­ca­tion en le nom­mant "di­rec­teur dé­lé­gué" dans son en­tre­prise dès l'âge de 11 ans. Enfin, il y a as­su­ré­ment des gens qui prennent de la co­caïne et qui l'as­sume plus ou moins bien.

Le pro­blème n'est pas dans les ex­cep­tions, mais bien dans la gé­né­ra­lité.

La so­ciété a dé­fi­nit un cer­tain nombre de li­mites, un cadre en fait, dans le­quel on peut évo­luer.

Et dé­fi­nir des ob­jec­tifs!

Après les li­mites, dé­fi­nis­sons les ob­jec­tifs à at­teindre.

La té­lé­vi­sion reste pour le mo­ment le plus uni­ver­sel et le plus puis­sant moyen de com­mu­ni­ca­tion au monde puis­qu'on compte 5 té­lé­vi­sions pour 7 ha­bi­tants dans le monde contre 1 accès In­ter­net pour 7 ha­bi­tants.

Je ne parle même pas de la fa­ci­lité d'ac­cès et de l'in­ter­face d'une té­lé­vi­sion, elle a en­core un siècle d'avance sur In­ter­net et nos or­di­na­teurs.

La té­lé­vi­sion n'est pas un pro­blème ou une plaie comme cer­tains l'ont dit. C'est tout sim­ple­ment un outil de com­mu­ni­ca­tion gé­nial car il est iden­tique ou presque dans le monde en­tier.

Si vous ne me croyez pas, es­sayer de mettre une TV chi­noise dans les mains d'un fran­çais et faites la même chose avec un or­di­na­teur... même un gosse de 2 ans sait ma­nier une té­lé­vi­sion!

Donc, clai­ron­ner fiè­re­ment qu'on n'a pas la TV ou qu'on ne l'a pas vue de­puis 10 ans est pour le moins ri­di­cule parce qu'en somme, il y a comme un ex­ploit ou une prouesse à ef­fec­tuer cette acte.

Est-ce que ça se­rait car­ré­ment hé­roïque de dire que je vis dans une grotte, que je ne lis rien, écoute rien et vois rien? On au­rait vrai­ment une belle so­ciété avec des héros comme ça!

Dé­fi­nir des ob­jec­tifs et se don­ner les moyens de les at­teindre, c'est bien là tout le défit qui nous at­tend pour la so­ciété de de­main.

Si on veut que les masses soient mieux in­for­mées, j'uti­li­se­rais même le mot "édu­quées", il faut s'en don­ner les moyens et ça passe par s'oc­cu­per de ce que 80% des gens font de leur temps libre.

Il ne me pa­rait pas très re­le­vant de dé­crire ou mon­trer les morts sur les routes tous les jours alors que dans le même temps, 2 mil­liards d'au­to­mo­bi­listes n'ont pas eu d'ac­ci­dent.

Dire tous les jours que pour sep­tembre 2006, 21.6% des jeunes sont sans em­plois en France est-il plus re­le­vant que de dire "78.4% en ont un"!

Je ne dé­nigre au­cu­ne­ment le pro­blème, mais me de­mande si les mé­dias ne de­vraient pas in­sis­ter sur les 78.4% des jeunes qui ont trouvé un em­ploi. Com­ment ont-ils fait? Quels trucs ou as­tuces ont-ils uti­lisé? Qu'est-ce qui leur a per­mis de sor­tir du chô­mage? Etc.

Non, le pro­blème, c'est qu'il y en a 21.6% qui n'ont pas trouvé.

Si on me per­met en­core une ana­lo­gie avec les en­fants, c'est un peu comme si vous ne fai­siez que consta­ter les mau­vais ré­sul­tats de votre pro­gé­ni­ture après qu'il vous ait pré­senté son car­net de notes.

Quel en­sei­gne­ment en ti­re­rait-il? Si 80% des notes sont bonnes, se­rait-il juste de fo­ca­li­ser sur les mau­vais ré­sul­tats uni­que­ment? Ne se­rait-il pas op­por­tun de se baser sur les bons ré­sul­tats pour amé­lio­rer les mau­vais au tra­vers de cours d'ap­pui ou des cours par­ti­cu­liers par exemple?

Les dif­fé­rences entre une édu­ca­tion po­si­tive et né­ga­tive

Enfin, beau­coup on éga­le­ment cri­ti­qué ma vi­sion "po­si­tive" des évè­ne­ments et je com­prends cette re­marque.

C'est vrai après tout, vu le bor­del qu'on met sur cette pla­nète, c'est qu'une ques­tion de temps pour que tout nous pète à la gueule! Il n'y a rien de po­si­tif dans tout ça!

Si vous n'avez pas en­core ap­puyé sur la gâ­chette, es­sayons d'avoir un autre état d'es­prit:

Il est vrai que des po­li­ti­ciens ont in­tro­duit cette no­tion comme on ap­plique un ban­dage sur le pied alors qu'on a mal à la tête. Tou­te­fois, si vous mon­trez en­core un peu de pa­tience, je vais vous dé­mon­trer la dif­fé­rence fon­da­men­tale entre une ap­proche po­si­tive et né­ga­tive d'un pro­blème.

L'exemple le plus fa­cile qui me vient à l'es­prit et que tout le monde pourra com­prendre ai­sé­ment est lié au sport.

Ja­mais, sauf in­ci­dent, vous ne ver­rez quel­qu'un ga­gner alors qu'il se voyait per­dant. Ja­mais il ne ga­gnera si son en­trai­neur ne fait que lui poin­ter les fautes qu'il com­met sans les cor­ri­ger. Ja­mais il n'ob­tien­dra un bon ré­sul­tat s'il pense qu'il n'at­tein­dra ja­mais l'ob­jec­tif fixé.

Sauf in­ci­dent, la vie s'ar­ti­cule au­tour des mêmes prin­cipes. Vous ne pas­se­rez ja­mais une bonne jour­née si vous pen­sez que ja­mais rien de bon vous ar­ri­vera, que le bon­heur c'est pour les autres et que dans le fond, vous n'avez ja­mais de chance.

Par consé­quent, se dé­la­brer l'es­prit de­vant son poste de té­lé­vi­sion 80% de son temps libre, c'est un peu le gé­no­cide en masse de votre po­si­ti­vité!

Je sais, j'exa­gère... mais si peu. Tout le monde a une fois ou l'autre eu quel­qu'un au­tour de lui qui se plai­gnait tout le temps, à lon­gueur de temps.

Com­ment vous êtes-vous sen­tis le jour où ça c'est ar­rêté?

Épi­logue

Il faut être franc, échap­per à la fa­ci­lité, ce n'est pas tou­jours aisé car c'est tel­le­ment plus simple de prendre sa ba­gnole pour faire 300 mètres, c'est tel­le­ment plus fa­cile de prendre l'as­cen­seur que de mon­ter 2 étages à pieds, c'est presque na­tu­relle de mettre son or­di­na­teur en veille toute une nuit plu­tôt que de l'éteindre et perdre 49 se­condes le len­de­main en l'al­lu­mant.

Et je ne parle même pas de la pu­bli­cité qui pour cer­tains est le mal in­carné, le truc qui nous tue!

Le seul pro­blème, c'est que si la pu­bli­cité n'exis­tait pas, nous au­rions tous un PC et Apple au­rait fait faillite après sa pre­mière et dé­li­rante pu­bli­cité té­lé­vi­sée de 1984.

La pu­bli­cité ou la ré­clame, tout comme le mar­ke­ting, sont des élé­ments es­sen­tiels à nos exis­tences non parce qu'ils nous en­dorment ou em­pêchent de ré­flé­chir, mais parce qu'ils nous font dé­cou­vrir d'autres choses que nous n'au­rions pas connu au­tre­ment.

Main­te­nant c'est clair, une pub pour de la les­sive reste de la pub in­in­té­res­sante à sou­hait... mais une pub pour de la lin­ge­rie reste en­chan­te­resse!

En oc­ci­dent, nous avons la chance de vivre en dé­mo­cra­tie et pou­vons voter, choi­sir et avant tout, ré­flé­chir. Il ap­par­tient à cha­cun de faire la dis­tinc­tion entre l'in­for­ma­tion et l'en­doc­tri­ne­ment com­mer­cial, idéo­lo­gique ou re­li­gieux.

Par­fois, nous de­vons tout sim­ple­ment aider les autres à faire la dis­tinc­tion entre ces deux buts et ce, même s'il faut un peu se battre avec la té­lé­com­mande!

T

38 com­men­taires
1)
ptit tom
, le 29.11.2006 à 01:05

Je n’in­ter­vien­drai pas sur le fond, vu que je n’ai pas lu l’ar­ticle ori­gi­nal, et que lors­qu’on es­saie de l’at­teindre, on ar­rive tou­jours sur le même ar­ticle, soit celui du 29 no­vembre. Sim­ple­ment, au ton gé­né­ral, une re­marque: le pu­blic, les gens, les consom­ma­teurs, les ci­toyens (cha­cun son ap­proche) SONT in­tel­li­gents! Le rap­port des gens au média est tou­jours plus com­plexe que ce qu’on vou­drait croire, et les dif­fé­rentes études qui ont été me­nées (no­tam­ment celles du CE­VI­POF) montrent un recul per­ma­nent du pu­blic à ce qui est mon­tré à la té­lé­vi­sion. Nous sommes beau­coup à être des “na­tifs” de la té­lé­vi­sion (tiens, je re­pense au gé­né­rique de Dream On, pour les connais­seurs), et nous sommes TOUS ca­pables d’en sai­sir les fi­celles. Ça ne veut pas dire que nous fai­sons sys­té­ma­ti­que­ment cet ef­fort! Certes, c’est tou­jours plus fa­cile d’ac­cu­ser la té­lé­vi­sion que nos propres as­pi­ra­tions… … Ce qui ne m’em­pêche pas de mi­li­ter, per­son­nel­le­ment, pour l’in­ter­dic­tion des pu­bli­ci­tés à des­ti­na­tion des en­fants, à l’image de ce qui se fait dans la ma­jo­rité des pays nor­diques. Mais là, c’est une ques­tion de prin­cipe.

Non, en fait, je ne vou­lais pas par­ler du fond (tiens, pour chan­ger, j’ai parlé sans sa­voir ce qui était au fond… mau­vaise ha­bi­tude, tiens), mais de cette phrase:

Dire tous les jours que pour sep­tembre 2006, 21.6% des jeunes sont sans em­plois en France est-il plus re­le­vant que de dire “78.4% en ont un”!

Oui, je sais, c’est fu­tile, mais alors ça, pour le coup, c’est un af­freux an­gli­cisme, et là ça y est, je suis cho­qué. “per­ti­nent”, en fran­çais…

Au fait, merci pour les ar­ticles po­lé­miques!

2)
Après JC
, le 29.11.2006 à 01:15

Le seul pro­blème, c’est que si la pu­bli­cité n’exis­tait pas, nous au­rions tous un PC et Apple au­rait fait faillite après sa pre­mière et dé­li­rante pu­bli­cité té­lé­vi­sée de 1984.

La pu­bli­cité ou la ré­clame, tout comme le mar­ke­ting, sont des élé­ments es­sen­tiels à nos exis­tences non parce qu’ils nous en­dorment ou em­pêchent de ré­flé­chir, mais parce qu’ils nous font dé­cou­vrir d’autres choses que nous n’au­rions pas connu au­tre­ment.

C’est cu­rieux, de­puis la nais­sance de la “ré­clame” c’est tou­jours le même ar­gu­ment… Fran­che­ment, en quoi les pub de voi­tures ou de les­sives nous in­forment-elles de quoi que ce soit? Non, elles cherchent à nous convaincre qu’on est pas un homme sans voi­ture…

Quand à Apple, je crois sin­cè­re­ment que sans le ma­tra­quage pu­bli­ci­taire de Billou (qui consis­tait à nous “in­for­mer” de l’exis­tence de ma­chine moins chères – sans pré­ci­ser aussi moins belles, moins utiles…), les qua­li­tés des or­di­na­teurs Apple au­raient eu leurs chance de se faire mieux connaitre.

Et plus on a d’ar­gent, mieux on peut “in­for­mer” le plus de gens.

Les “in­for­mer” que la ma­chine qu’ils uti­lisent avec sa­tis­fac­tion tous les jours est ob­so­lète, rin­garde, et qu’il faut vite en chan­ger pour être à la page (et faire mon­ter le tas de dé­chêts mon­dial).

Soyons réa­listes: il ne s’agit pas d’in­for­mer mais de vendre et, pour cela, de frus­trer, de faire envie, de flat­ter… que des sen­ti­ments nobles!

3)
To­TheEnd
, le 29.11.2006 à 01:35

J’ai cor­rigé le pre­mier lien, merci.

ptit tom: je si­gnale qu’il existe quelques études qui dé­montrent que, par exemple, plus tu re­gardes la TV et moins tu as de chances de faire des études… si on doit faire l’ad­di­tion des études pour et contre, je pense qu’on est en­core là dans 4 mois…

Après JC: dans les an­nées 80, Mi­cro­soft n’avait pas assez d’ar­gent pour faire de la pub… c’est IBM qu’il l’a fait pour eux. J’ai pour­tant bien pré­cisé que les pubs pour la les­sive n’étaient pas très “in­té­res­santes”. Le fait est qu’il y a des pubs qui sont in­té­res­santes et même, qui in­forment sur quelque chose de nou­veau.

Tout est dans l’équi­libre! Est-ce que de re­gar­der LCI ou CNN toute la jour­née t’in­forme vrai­ment sur ce qu’il se passe dans le monde ou quand on te montre 20 fois en une heure les scènes d’un at­ten­tat, est-ce le signe d’une bonne in­for­ma­tion?

Trop d’in­fos tuent l’info et trop de pubs tuent la pub. C’est un fait mais c’est 2 pro­blèmes dif­fé­rents.

T

4)
Oka­zou
, le 29.11.2006 à 06:23

« Dire tous les jours que pour sep­tembre 2006, 21,6% des jeunes sont sans em­ploi en France est-il plus re­le­vant que de dire “78.4% en ont un”!

Je ne dé­nigre au­cu­ne­ment le pro­blème, mais me de­mande si les mé­dias ne de­vraient pas in­sis­ter sur les 78.4% des jeunes qui ont trouvé un em­ploi. Com­ment ont-ils fait? Quels trucs ou as­tuces ont-ils uti­lisé? Qu’est-ce qui leur a per­mis de sor­tir du chô­mage? Etc. »

Je ne sa­vais pas qu’après ana­lyse de la so­ciété d’au­jour­d’hui il pou­vait en­core se trou­ver quel­qu’un pour croire que le chô­mage de ces jeunes est de leur propre fait, de leur in­ap­ti­tude propre à ne pas sa­voir trou­ver un em­ploi, de leur in­ca­pa­cité à trou­ver les « trucs et as­tuces » qui leur per­met­traient de trou­ver l’em­ploi que les autres, eux, ont bien su trou­ver. Si ce n’est de la naï­veté alors c’est du fou­tage de gueule !

Ces 21,6% de jeunes chô­meurs, on n’en veut pas. Ils sont en trop. Les ac­cep­ter, les faire en­trer dans le sys­tème éco­no­mique fou­trait tout par terre. C’est ça, un sys­tème éco­no­mique vé­rolé, ça a de ces exi­gences et de ces ef­fets… Nous avons connu des pé­riodes de plein em­ploi, avant que la so­ciété li­bé­rale n’im­pose sa stra­té­gie de des­truc­tion so­ciale. Le plein em­ploi, c’est tout de même le moins qu’une so­ciété digne, res­pec­tueuse, équi­table et juste puisse ga­ran­tir à ses membres, non ?

Alors, tant qu’une so­ciété or­ga­ni­sée au­tre­ment, vi­sant des ob­jec­tifs hu­mains et non fi­nan­ciers, n’aura pas at­teint la cible na­tu­relle du plein em­ploi, il fau­dra bien por­ter son at­ten­tion sur le nombre de vic­times à sor­tir de la ca­tas­trophe li­bé­rale. Où as-tu vu, To­TheEnd, les se­cours s’in­té­res­ser da­van­tage aux sur­vi­vants qu’aux vic­times ? Si les se­cours « po­si­ti­vaient », ima­gine un peu les dé­gâts ! En ma­tière de se­cou­risme de ca­tas­trophe l’im­por­tant, c’est de trou­ver ra­pi­de­ment le type qui meurt si on ne lui ap­plique pas tout de suite un point de com­pres­sion. Il n’y a là-de­dans au­cune no­tion de vi­sion né­ga­tive ou po­si­tive sus­cep­tible de chan­ger quoi que ce soit au pro­blème dans un sens ou dans l’autre. On est froi­de­ment ef­fi­cace ou le type meurt. Point.

On pour­rait croire, To­TheEnd, que comme beau­coup – mais pas tous – tu es tou­jours dans la po­si­tion de celui qui n’ac­cepte pas la réa­lité des faits et cherche en­core et en­core à fuir vers des pos­sibles op­ti­mistes. At­ten­tion, c’est là que s’am­pli­fient les en­nuis.

La réa­lité est tel­le­ment in­di­geste que tu cherches s’il ne res­te­rait pas un petit ca­chet, au fond de la boîte, pour faire pas­ser tout ça et ou­blier l’aci­dité de ton es­to­mac.

L’ul­cère est bien là, pour­tant, et si tu ne re­trouves pas ra­pi­de­ment une ob­jec­ti­vité froide et une lu­ci­dité de maître zen, tu cra­che­ras le sang avant long­temps. C’est pas le po­tard, qui te sau­vera avec ses pillules mi­ra­cu­leuses mais le chi­rur­gien avec son bis­touri. Et plus tu at­tends, plus tu risques ta peau.

Fume un pé­tard, c’est plus simple et pas moins ef­fi­cace. Pas plus, non plus.

Cela dit et toute plai­san­te­rie mise à part, la so­ciété est ainsi faite – et l’homme qui la com­pose – qu’il lui est plus fa­cile d’at­teindre ses ob­jec­tifs lors­qu’elle sait, à la fois qu’ils sont réa­li­sables et qu’elle veut, qu’elle est dé­ci­dée à les réa­li­ser.

Rien, là-de­dans, de po­si­tif. Poser une ques­tion, c’est en­clen­cher le mé­ca­nisme qui mè­nera à la ré­ponse et Des­cartes est tou­jours là pour nous rap­pe­ler sa mé­thode.

Je ne te suis pas du tout dans ton exemple spor­tif. Le type qui fait son 110 m haies a été pro­grammé. Chaque pas, chaque geste à été me­suré, cal­culé. Il sait le nombre de pas à ef­fec­tuer entre chaque saut. Il sait même le nombre d’ins­pi­ra­tions à prendre et quand les prendre. Le type, il ne pense qu’à ça : re­pro­duire au mieux son pro­gramme en don­nant tout ce qu’il peut pen­dant un peu plus de dix se­condes de sa vie. Pour cela, il est hy­per­con­cen­tré men­ta­le­ment pour ou­blier tout doute qui pour­rait l’as­saillir. De la tech­nique, en­core de la tech­nique, tou­jours de la tech­nique. For­maté, le bon­homme. Du mé­tier.

Un exemple ap­pe­lant sou­vent un contre-exemple, je peux te ra­con­ter la si­nistre his­toire d’un me­nui­sier dé­bar­quant un jour chez moi pour chan­ger le par­quet. Ja­mais je n’ai vu un type faire ainsi la gueule deux jours du­rant sans ja­mais émettre le moindre sou­rire. Ce type bos­sait pour son père et dé­tes­tait ce qu’il fai­sait. Il ar­ra­chait le vieux par­quet sans hu­meur et sans hargne, avec sim­ple­ment le dé­goût dé­bon­naire de celui qui n’y a ja­mais cru. Il ca­lait puis vis­sait ses lam­bourdes sans hâte par­ti­cu­lière, s’as­su­rant avec dé­ta­che­ment des ni­veaux et ali­gne­ments. Le voyant se sai­sir de son pis­to­let à air com­primé pour fixer les lames sur les lam­bourdes, je me di­sais qu’il al­lait se dé­fou­ler avec son puis­sant cra­cheur de pointes. Eh bien non. Ef­fi­cace dans son mé­pris, il ne lâ­chait sa pointe qu’à bon es­cient, froi­de­ment.

De fait, ce type, re­fai­sait mon par­quet parce qu’il fal­lait le re­faire. Pas pour se faire plai­sir et sans doute en­core moins pour me faire plai­sir. Pour­tant, son bou­lot fut ir­ré­pro­chable et le ré­sul­tat par­fait. Pas une ombre au ta­bleau. Pas un mot non plus.

Quand on fait ce qu’on a à faire, qu’im­portent les états d’âmes ! L’im­por­tant, c’est de faire.

Ah, oui, il se­rait tout de même un peu temps que tu aban­donnes ce point de vue in­croya­ble­ment ar­chaïque sur la pu­bli­cité. « si la pu­bli­cité n’exis­tait pas, nous au­rions tous un PC et Apple au­rait fait faillite après sa pre­mière et dé­li­rante pu­bli­cité té­lé­vi­sée de 1984. » Si l’in­for­ma­tion avait été res­pec­tée et par­tant avait été cré­dible, tout le monde au­rait su qu’un Ma­cin­tosh sous Mac OS était bien meilleur qu’un PC sous Win­daube. Pas be­soin de se faire em­bo­bi­ner par la pub, même « bonne », même ve­nant d’Apple. Mal­heu­reu­se­ment, la pu­bli­cité que tu sou­tiens si bien a tué l’in­for­ma­tion. De­puis que l’in­for­ma­tion s’est vêtue des ori­peaux de la pub, on n’y croit pas plus qu’on ne croit à la pub elle-même.

Croire, c’est re­non­cer à pen­ser.

5)
Alain Le Gal­lou
, le 29.11.2006 à 08:37

Donc, clai­ron­ner fiè­re­ment qu’on n’a pas la TV ou qu’on ne l’a pas vue de­puis 10 ans est pour le moins ri­di­cule parce qu’en somme, il y a comme un ex­ploit ou une prouesse à ef­fec­tuer cette acte.

Je n’ai ja­mais eu de TV de ma vie. Je suis donc ri­di­cule, merci pour cette ama­bi­lité.

Je sais, que la to­ta­lité d’un jour­nal TV a moins d’in­for­ma­tion que la pre­mière page d’un jour­nal écrit.

Voir la gueule du pré­sen­ta­teur 80% du temps du jour­nal TV ne m’ap­porte au­cune in­for­ma­tion sur le sujet.

Je sais que plus un pro­duit est mau­vais, plus il faut faire de la pub pour le vendre. Donc, co­rol­laire, je fuis les pro­duits qui font de la pub.

etc etc

6)
elek­trik­pep­per
, le 29.11.2006 à 08:39

Oh que c’est fa­cile de mon­trer le doigt quand on veut par­ler de la lune…Ca s’ap­pelle du po­pu­lisme.

En tout état de choses, je constate qu’entre la vue “po­si­tive” et “né­ga­tive”, no­tam­ment entre une classe moyenne à aisée et les lais­sés pour compte, existe un sub­til équi­libre, nourri et en­tre­tenu par des mé­dias abru­tis­seurs (100 chênes TV chez ca­ble­com ou swiss­com???), équi­libre qui évite l’écla­te­ment d’une “ré­vo­lu­tion” (fran­çaise) qui fe­rait tom­ber lit­té­ra­le­ment des têtes…

Il est vrai que c’est plus fa­cile de se ré­jouir de ce qui va bien et de sou­tiens-gorges (ça aussi c’est du po­pu­lisme), plu­tôt que de se poser la ques­tion du “pour­quoi ça va mal (ou pas bien, dans le sens po­si­tif)?”, même s’il s’agit d’une “mi­no­rité”.

Facit: Verre à moi­tié plein ou à moi­tié vide? La vraie ques­tion est: vou­lons nous le vider ou le rem­plir, ce verre? Et une fois ré­pondu à cette ques­tion, que mettre en oeuvre pour le faire au ni­veau éco­no­mique, so­cial et en­vi­ron­ne­men­tal, en même temps, et non pour le plai­sir d’une élite, mais pour la plus grande ma­jo­rité, en pro­té­geant les plus dé­mu­nis et faibles du sys­tème.

En tout cas, j’es­père que l’on ré­pon­dra en coeur “rem­plir” (et je m’y em­ploi par l’en­ga­ge­ment po­li­tique). Il y a un mo­ment où il en va de la “conser­va­tion” de notre es­pèce…tout sim­ple­ment.

7)
Mirou
, le 29.11.2006 à 08:50

Je n’ai ja­mais eu de TV de ma vie. Je suis donc ri­di­cule, merci pour cette ama­bi­lité.

Je ne pense pas que tu sois ri­di­cule. Nous on a ré­flé­chi presque sé­rieu­se­ment à ce sujet pen­dant au moins 3 mi­nutes, de sa­voir si on al­lait se désa­bon­ner au cable.

Hon­nê­te­ment, on re­garde la té­lé­vi­sion (dans cer­tains mi­lieux c’est d’ailleurs pas très bien vu, ça !!!), mais pas tant que ça.

Mais la té­lé­vi­sion est un “phé­no­mène so­cial” qui ras­semble tel­le­ment de gens, que de ne pas la re­gar­der de temps en temps, j’au­rais la sen­sa­tion de man­qué un wagon….

8)
jeando
, le 29.11.2006 à 09:03

+ 1000 avec Oka­zou

C’est son avis qui de­vrait être pu­blié comme ar­ticle …

9)
To­TheEnd
, le 29.11.2006 à 10:01

Evi­dem­ment, une jour­née sans dé­non­cer tout le ca­pi­ta­lisme et tous les tra­vers qui en dé­coulent n’est pas une jour­née… tu es jour­na­liste?

Mais oui, la so­ciété et sur­tout moi, ne vou­lons pas de ces 21.6%… on pré­fère qu’ils foutent le feu à tout parce qu’ainsi, on peut en foutre en taule et sur­tout, on peut re­cons­truire der­rière avec ceux qui ont du bou­lot… et les pa­trons touchent 2x plus pour le même bou­lot.

Pas un mot sur un sys­tème édu­ca­tif qui est peut être dé­passé ou in­adapté, pas un mot sur le fait qu’un type de BAC+3 sache à peine écrire, pas un mot sur le fait qu’un pour­cen­tage de ces gens ont à peine 1’000 mots pour s’ex­pri­mer (rap­per par­don)… le seul pro­blème, c’est le ca­pi­ta­lisme.

Enfin, tu dois être fort en pé­tanque ou je ne sais quel “sport” tu pra­tiques en Bre­tagne car pen­ser qu’on de­vient bon juste parce qu’on a été pro­grammé ou parce que c’est du mé­tier… ça dé­note bien le monde en noir ou blanc dans le­quel tu vis.

Des spor­tifs qui s’en­trainent 8 heures par jour, il y en a des mil­lions. Des spor­tifs qui fi­nissent sur la plus haute marche du po­dium de­vant tout le monde, il y en a qu’un par dis­ci­pline.

Si ga­gner n’était que lié à un en­trai­ne­ment, ça se sau­rait… sauf pour toi.

le­gal­lou: ma re­marque s’adres­sait à ceux qui s’en vantent… est-ce que tu te vantes de ne pas re­gar­der la TV? Que di­rais-tu d’un type qui se vante de ne ja­mais lire? Enfin, à quel point la pre­mière page d’un jour­nal est meilleure qu’un té­lé­jour­nal? Per­son­nel­le­ment, entre un qui pointe à 1/20 et l’autre à 2/20, c’est vrai qu’on peut se de­man­der le­quel choi­sir.

elek­trik­pep­per: comme je l’ai dit, le but n’est pas de dé­ni­grer ou igno­rer le pro­blème, mais bien d’avoir une ap­proche dif­fé­rente dudit pro­blème dans le but de le ré­gler.

jeando: re­passe ven­dredi, nor­ma­le­ment je mets en ligne une in­ter­view avec Jésus… tu pour­ras mettre +1’000’000.

T

PS: je pré­cise que pour l’his­toire du BAC+3, je ne sa­vais pas vrai­ment grand-chose sur ce terme avant que je ne doive tra­vailler avec un gars qui avait cette men­tion dans son CV. Pour moi, avoir un BAC était équi­valent à une ma­tu­rité fé­dé­rale en Suisse. De­puis, j’ai com­pris que même un BAC+8 ne vou­lait pas dire grand-chose en soi mais qu’il fal­lait sa­voir sur quelles études était basé ce “grade”. Enfin, le mot “re­le­vant” ap­pa­rait dans le TLFI et est le sy­no­nyme de per­ti­nent.

10)
Ben­lop
, le 29.11.2006 à 10:55

Tout à fait d’ac­cord avec To­TheEnd sur le pro­blème de l’em­ploi des jeunes.

Quand je vois ceux qui sont en­ga­gés dans la li­cence d’an­glais que je fais ac­tuel­le­ment… ils sortent tous du bac, voire bac “eu­ro­péen”, ou spé an­glais, et alignent à peine quatre mots par phrase.

Quand je vois la mi­sère in­tel­lec­tuelle am­biante, ou au moins ne se­rait-ce que ce fichu refus d’écrire cor­rec­te­ment, au­tre­ment qu’en sms… “Ba pk je­criré otre­man??” Parce que le jour où tu seras face à un em­ployeur, si tu écris comme ça, tu vas pas faire long feu.

C’est en­core la so­lu­tion de fa­ci­lité qui l’a em­porté, on ne prend même plus la peine d’écrire cor­rec­te­ment, et ce n’est pas ce sys­tème édu­ca­tif dont le seul but dé­placé est de don­ner le bac au maxi­mum de jeunes qui va y re­mé­dier.

11)
Après JC
, le 29.11.2006 à 12:22

Après JC: dans les an­nées 80, Mi­cro­soft n’avait pas assez d’ar­gent pour faire de la pub… c’est IBM qu’il l’a fait pour eux.

Bon… et qu’est-ce que cela change? Que l’ar­gent vienne d’IBM ou d’un autre, l’ar­gent est seul né­ces­saire pour im­po­ser lar­ge­ment un mes­sage. Que ce mes­sage soit vrai, faux, biaisé…

J’ai pour­tant bien pré­cisé que les pubs pour la les­sive n’étaient pas très “in­té­res­santes”. Le fait est qu’il y a des pubs qui sont in­té­res­santes et même, qui in­forment sur quelque chose de nou­veau.

Com­bien? Com­bien se li­mitent-elles à nous “in­for­mer”?

“Il a la voi­ture, il aura la femme” (slo­gan de mé­moire): c’est de l’info?

La pub ne se contente pas de nous in­for­mer pour mieux nous lais­ser choi­sir en­suite! Son but n’est pas de convaincre que tel pro­duit/bien/ser­vice est mieux qu’un autre, son but est de le faire ache­ter. Elle doit donc in­fluen­cer, c’est à dire abo­lir le dis­cer­ne­ment. En ce sens, l’es­prit cri­tique est son en­nemi na­tu­rel.

Est-elle mal­gré cela un élé­ment in­dis­pen­sable à une so­ciété “libre” (= non “pla­ni­fiée”)? C’est pos­sible. Mais elle s’ap­puie sur la par­tie sombre des Hommes.

J’ajoute que, quand bien même il existe des pubs “in­for­ma­tives”, leur fi­na­lité reste de faire ache­ter, de pous­ser à consom­mer, tou­jours plus, même sans be­soin réel. Donc à jeter, pol­luer… gas­piller, sans consi­dé­ra­tion de notre en­vi­ron­ne­ment et des res­sources (fi­nies…) de la pla­nète qui a per­mis la vie. Une sorte de lent sui­cide in­cons­cient.

12)
VRic
, le 29.11.2006 à 13:43

En oc­ci­dent, nous avons la chance de vivre en dé­mo­cra­tie et pou­vons voter, choi­sir et avant tout, ré­flé­chir. Il ap­par­tient à cha­cun de faire la dis­tinc­tion entre l’in­for­ma­tion et l’en­doc­tri­ne­ment com­mer­cial, idéo­lo­gique ou re­li­gieux.

Il n’y a pas de rap­port par­ti­cu­lier entre oc­ci­dent et dé­mo­cra­tie. C’est de l’en­doc­tri­ne­ment, jus­te­ment, et l’oc­ca­sion de pro­fi­ter de ta ca­pa­cité “oc­ci­den­tale” à ré­flé­chir pour jeter un œil à La dé­mo­cra­tie des autres de Amar­tya Sen, qui l’ex­plique très bien en moins de 90 pages, merci à mon papa de me l’avoir prêté.

si la pu­bli­cité n’exis­tait pas, nous au­rions tous un PC

Moi pas com­prendre : pas eu be­soin de pub pour choi­sir un Mac. Quand la ques­tion s’est posée, j’ai ob­servé des Macs, ob­servé des PC, et choisi un Mac quand j’ai eu fini de rire, comme 70 à 80% des ar­chis de l’époque en France avant que l’équi­pe­ment se “gé­né­ra­lise” selon des modes dé­ci­sion­nels to­ta­le­ment dif­fé­rents. Et c’est là la clé: l’achat d’un Mac est in­fi­ni­ment plus sou­vent le ré­sul­tat d’un choix in­formé que celui d’un PC. La pub c’est le contraire. Donc ton ar­gu­ment sent le pois­son.

Le suc­cès com­mer­cial du PC sous ouin est assez com­mu­né­ment en­tendu comme celui du non-choix: quand le “grand pu­blic”, c’est-à-dire la part non spé­ci­fi­que­ment in­for­mée sur un do­maine par­ti­cu­lier, s’est ou a été équi­pée, le pro­ces­sus du choix rai­son­nable in­di­vi­duel et in­formé a été rem­placé par le “bon sens” po­pu­laire, qui comme cha­cun sait vaut nib. Hi. Ça s’est passé au début des an­nées 90, où il se trouve qu’Apple fai­sait la sieste ou des conne­ries, al­ter­na­ti­ve­ment, ce qui n’a certes pas aidé.

et Apple au­rait fait faillite après sa pre­mière et dé­li­rante pu­bli­cité té­lé­vi­sée de 1984

Ah, je com­prends. En fait tu as bu :-) Si je te suis bien, tu ex­pliques que si la pub n’exis­tait pas, Apple l’au­rait donc in­ven­tée en 1984 et puis pouf, ou­bliant de bre­ve­ter l’im­mense po­ten­tiel de ce puis­sant concept, se­rait morte de cha­grin. Ou alors ta phrase n’a aucun sens.

Je n’ai ja­mais eu de TV de ma vie. Je suis donc ri­di­cule, merci pour cette ama­bi­lité

Boah, kes­ta­na­na­fout de ce que TTE pense de toi? Je n’ai plus de TV de­puis long­temps et quand mon co­pain Ju m’en donne, je les dis­tri­bue aux vo­lon­taires. Eh ben toute re­marque sur ce sujet glisse sur moi comme le pas­tis sur le gla­çon: c’est pas le gla­çon qui se trouble.

Ceci dit il y a d’ex­cel­lentes choses à la TV, mais ce n’est pas vrai­ment à ça que sert la TV: la qua­lité de cer­taines pro­duc­tions est un effet de bord, un dom­mage col­la­té­ral.

Je sais que plus un pro­duit est mau­vais, plus il faut faire de la pub pour le vendre. Donc, co­rol­laire, je fuis les pro­duits qui font de la pub.

Ça ne marche pas. Il te fau­drait fuir tous les pro­duits, car in­dus­trie et com­merce em­ploient des clones tous convain­cus des mêmes lois “na­tu­relles”, dont il se trouve que fait par­tie la ma­ni­pu­la­tion men­tale re­nom­mée com, pub et autres brillantes ter­mi­no­lo­gies dignes des IUFM.

Reste la pos­si­bi­lité de choi­sir ceux qui en font le moins, mais pas tant pour la rai­son que tu in­voques, qui est in­cer­taine (les fa­bri­cants d’ou­tils chi­nois à 10 balles ne font au­cune pub et c’est quand même de la merde), mais pour celle-ci, qui elle est par­fai­te­ment éta­blie: c’est toi qui paies la pub dans le prix du pro­duit, donc moins il y a de pub, plus tu as de pro­duit pour ton ar­gent (aux marges près, mais ça ça échappe de toute façon à ton contrôle au mo­ment de l’achat).

Que di­rais-tu d’un type qui se vante de ne ja­mais lire?

De se pré­sen­ter aux élec­tions US? Tu se­rais sur­pris de la quan­tité de gens pour les­quels “in­tel­lec­tuel” est pé­jo­ra­tif, même en Eu­rope, et de plus en plus de­puis que le PC se mi­nus­cu­li­sant, il ne fait plus of­fice de centre cultu­rel et li­brai­rie de prêt au­près des classes dites “po­pu­laires”, ce qui ac­ces­soi­re­ment ne veut pas dire grand chose.

(upd — oui, heu, PC : Parti Com­mu­niste, hein, soyons pas niais)

Enfin, à quel point la pre­mière page d’un jour­nal est meilleure qu’un té­lé­jour­nal?

Ah celle-là c’est une fa­cile : elle est meilleure en ce qu’il y en a d’autres der­rière.

“Ba pk je­criré otre­man??” Parce que le jour où tu seras face à un em­ployeur, si tu écris comme ça, tu vas pas faire long feu.

Non : parce que si tu écris comme ça, tu n’as pas com­pris le concept de lan­gage.

Mais c’est in­té­res­sant de consta­ter le re­cen­tre­ment des prio­ri­tés: l’hu­main n’est plus doué de lan­gage, il est em­ployé. Cool. Vi­ve­ment la fin du monde.

13)
jean­not35
, le 29.11.2006 à 14:02

“Il faut être franc, échap­per à la fa­ci­lité, ce n’est pas tou­jours aisé car c’est tel­le­ment plus simple de ….”. “ah! ça c’est ben vrai!” comme di­sait la Mère Denis de la pub…. C’est la pre­mière fois que j’in­ter­viens sur ce site alors que je le consulte de­puis long­temps. C’est sou­vent la pa­resse qui m’a em­pê­ché de ré­agir et sou­vent aussi le sen­ti­ment que fi­na­le­ment cela ne va pas ser­vir à grand chose, qu’il y en a d’autres plus ma­lins et plus let­trés qui sau­ront dire ce que je pense! Bref de mau­vaises ex­cuses. De plus il faut être court dans les com­men­taires et c’est un peu frus­trant. Je vou­lais te dire, cher chro­ni­queur, que je suis tout sim­ple­ment d’ac­cord avec ton ana­lyse. Je suis même très content que quel­qu’un ait pu ex­pri­mer aussi fa­ci­le­ment et avec beau­coup de pug­na­cité et de clarté ce que je pense. Ce sen­ti­ment, je l’ai déjà ren­con­tré plu­sieurs fois dans les posts de Fran­çois. Alors, mes­sieurs, cha­peau bas, conti­nuez! Je ferai juste un petit com­men­taire sur “l’usage de la tété”. L’en­sei­gnant que je suis resté pense que la pé­da­go­gie et donc l’école, lieu d’exer­cice, doivent ap­por­ter les clés pour un usage in­té­res­sant de ce média, par contre ap­por­ter les clés pour em­pê­cher la pa­resse na­tu­relle me pa­raît plus dif­fi­cile. Et l’on conti­nuera à voir des gens pré­fé­rant se taire (c’est en effet plus simple et plus confor­table) et donc être com­plice! Je vis cela ré­gu­liè­re­ment dans les réunions de type as­so­cia­tif, ins­ti­tu­tion­nel ou pro­fes­sion­nel et j’en­rage… c’est vrai que ce n’est pas fa­cile de se mon­trer et de dé­fendre une idée sur­tout quand elle semble mi­no­ri­taire. Mais je me suis rendu compte au fil des ex­pé­riences que c’était né­ces­saire car l’in­ter­ven­tion per­met à l’idée au dé­part mi­no­ri­taire de faire sa place et par­fois de de­ve­nir ma­jo­ri­taire…. le si­lence (un peu lâche di­sons le) ne le per­met ja­mais.

14)
Blues
, le 29.11.2006 à 16:00

Je n’ai ja­mais eu de TV de ma vie. Je suis donc ri­di­cule, merci pour cette ama­bi­lité

rien à avoir, faut pas se sen­tir visé / perso j’ai bien la tv, mais j’ai dé­cidé il y a 3 ans de cela, de ne plus la re­gar­der; chose que je n’ai au­cune peine à faire – à part évent. un bon p’tit dvd tous les 2 mois -, et si je n’avais pas “fa­mille”, je l’au­rais mis à la pou­belle/don­née de­puis long­time; d’ailleurs je me tape de ce qu’on en pen­sera ou dira (mes en­fants pas for­cé­ment).

Pour le reste des mé­dias, l’info, la pub, etc.. ils me scient trop le ca­ra­mel comme ça… alors, je pré­fère me tenir à l’écart des “mau­vaises in­fluences”, donc pour moi les mé­dias = faut trier en bonne conscience !

15)
alec6
, le 29.11.2006 à 17:31

En­core une fois j’ar­rive un peu tard et il est dif­fi­cile d’en ra­jou­ter une couche.

Néan­moins, juste une pe­tite re­marque sur le cho­mage des jeunes. Que l’on puisse mon­trer du doigt cer­tains in­di­vi­dus qui en “pro­fitent” comme on dit… certes, tout le monde a dans sa fouille quelques exemples de proches ou connais­sances qui n’en foutent pas une rame et qui “en pro­fitent”. Soit. Mais gé­né­ra­li­ser à l’en­semble de la “cor­po­ra­tion” est un peu, rien qu’un peu, hein, fort de café !

Il est tout de même cu­rieux de consta­ter que dans les an­nées 70, le chô­mage se ba­la­dait en des­sous du demi mil­lion d’in­di­vi­dus alors que la prise en charge de ceux ci était bien plus in­té­res­santes pour les bé­né­fi­ciaires qu’au­jour­d’hui. Eton­nant non ? D’au­tant plus éton­nant que les al­lo­ca­tions ont di­mi­nuées pro­por­tion­nel­le­ment au nombre de chô­meurs. En toute lo­gique, si ces der­niers sont res­pon­sables de leur si­tua­tion comme cela est sous en­tendu par beau­coup, les payer moins de­vraient les re­mettre sur le droit che­min et ne plus les in­dem­ni­ser du tout de­vrait les faire dis­pa­raître !

Raté ! Ca cloche quelque part! le pro­blème est donc ailleurs, il semble donc lo­gique que les mé­dias se penchent sur les 21,6% res­tés sur le car­reau. Manque de pot ce n’est pas pour es­sayer de com­prendre pour­quoi ils n’ont pas d’em­ploi, ou pour­quoi ils n’en n’ont plus mais pour les mon­trer du doigt ou a contra­rio pour glo­ri­fier les “ma­lins” qui en ont trouvé, les “ma­lins” qui créent leur en­tre­prise… ce qui re­vient au même, le pro­blème EST le chô­meur et non l’em­ploi.

Est-ce une vi­sion “po­si­tive” ou “né­ga­tive” ? Je ne le crois pas. C’est une vi­sion biai­sée qui fait ou­blier les rai­sons fon­cières du pro­blème.

Le pro­blème est de consi­dé­rer les in­di­vi­dus comme une res­source parmi d’autres res­sources. La fa­meuse “res­source hu­maine” en concu­rence avec les res­sources fi­nan­cières, les res­sources éner­gé­tiques ou de ma­tières pre­mières ou pro­duits semi-fi­nis. Dès lors la res­source hu­maine est une va­riable d’ajus­te­ment au même titre que les autres pour four­nir les fa­meux 15% de bé­né­fices en fin d’exer­cice. D’autre part les lois du mar­ché étant ce qu’elles sont, toutes res­sources doit sa va­leur à son degré de ra­reté. Ce qui est rare est plus cher que ce qui est abon­dant… ba­sique ! Si le tra­vail est rare, donc s’il y a du chô­mage, les tra­vailleurs sont abon­dants et donc moins chers… et les bé­né­fices consé­quents !

D’où la né­ces­sité d’avoir un le­vier mo­dé­ra­teur en la pré­sence du chô­mage. En d’autres termes le plein em­ploi est la pire des choses pour la bourse. Si le tra­vai­leur est rare il est donc plus cher et s’il est plus cher, les bé­né­fices sont moins im­por­tants ! CQFD

16)
To­TheEnd
, le 29.11.2006 à 17:53

Merci!

Alec6: très bien ex­pli­qué et j’adhère to­ta­le­ment… mais je crains que ton mes­sage ne passe au-des­sus de la ga­laxie à cer­tain!

Pour les autres, il y a une seule chose qui manque à votre des­crip­tion de la pu­bli­cité et de ses pro­ces­sus: le flingue sur la tempe des ga­mins quand vous ar­ri­vez à la caisse du ma­ga­sin (dans le cas où vous ne dé­pen­sez pas assez) ou la des­cente de la “Bri­gade de la Consom­ma­tion” à votre do­mi­cile dans le but de dé­truire tout votre mo­bi­lier (du coup, il faut en ra­che­ter).

Je ne vais pas me battre. Si pour vous, tout ce qui va mal dans cette so­ciété c’est la pub qui obéit à l’ar­gent, qui obéit aux pa­trons et qui obéissent au Dieu Ca­pi­ta­lisme.

Pas de pro­blème, ça me va et je trouve que c’est bien qu’on vous donne accès à In­ter­net de­puis vos chambres ca­pi­ton­nées.

Allez, cha­cun un suppo et tous au dodo.

T

17)
Alain Le Gal­lou
, le 29.11.2006 à 19:26

Pour VRic qui fait une as­tuce fa­cile en di­sant ” Enfin, à quel point la pre­mière page d’un jour­nal est meilleure qu’un té­lé­jour­nal? Ah celle-là c’est une fa­cile : elle est meilleure en ce qu’il y en a d’autres der­rière.”

Je n’ai pas donné une in­for­ma­tion en l’air, ou mon opi­nion per­son­nelle, mais le ré­sul­tat d’étude sur l’in­for­ma­tion. Il y a plus d’in­for­ma­tion sur la pre­mière page d’un jour­nal que dans tout un jour­nal TV. Cela m’avait assez in­ter­lo­qué en l’ap­pre­nant. Mais, c’est ainsi. Ex : 102 morts en Irak à Bag­dad. Votre TV vous mon­trera au moins 3 mi­nutes d’image (que ceux qui ont la TV me cor­rigent si c’est 3 ou 5), mais vous n’ap­pre­nez rien de plus à voir des murs cri­blés de balles ou les pa­rents en pleur. Autre exemple : Voir sa gueule, son avion at­té­rir, poi­gné de main à la ré­cep­tion, ne vous ap­prends pas plus qu’une ligne de titre du jour­nal “Le pape est en vi­site ce jour en Tur­quie ”. Cela pa­raît cu­rieux, mais c’est ainsi, la somme des titres de la pre­mière page d’un jour­nal donne plus d’in­for­ma­tion qu’un jour­nal TV en en­tier.

18)
Après JC
, le 29.11.2006 à 19:37

Je ne vais pas me battre. Si pour vous, tout ce qui va mal dans cette so­ciété c’est la pub qui obéit à l’ar­gent, qui obéit aux pa­trons et qui obéissent au Dieu Ca­pi­ta­lisme.

Tiens…? Déçu.

La pub “obéit” à l’ar­gent par dé­fi­ni­tion: ça ne si­gni­fie pas qu’elle doive être (que) “mau­vaise”.

Elle est à la fois la consé­quence et l’ins­tru­ment non pas du seul ca­pi­ta­lisme mais du “tou­jours plus”: la sa­cro-sainte crois­sance (du PIB, qui ne quan­ti­fie pas la seule créa­tion de ri­chesses – lire Jan­co­vici). Existe-t-il une al­ter­na­tive?

La ré­ponse à cette ques­tion est tout sauf simple… et mé­rite débat!

Pour moi, “il faut man­ger pour vivre et non vivre pour man­ger” (Har­pa­gon, sauf er­reur).

19)
Lindes
, le 29.11.2006 à 21:57

Quelle pas­sion sur ce forum !

Tant mieux d’ailleurs. A pro­pos, je viens juste de finir de re­gar­der une émis­sion sur Arte (oui, la télé…) qui ex­pli­quait com­ment la CIA avait fi­nancé (oui, l’ar­gent…) la lutte an­ti­com­mu­niste en Eu­rope après la 2ème guerre mon­diale, à tra­vers une fon­da­tion, le “Congrès pour la li­berté de la culture”, où des in­tel­lec­tuels connus, ma­ni­pu­lés à leur su ou insu, l’his­toire ne l’a pas en­core fixé, sou­te­naient par leurs écrits l’avan­cée de la li­berté amé­ri­caine, par la même oc­ca­sion, l’art amé­ri­cain d’avant garde (c’est à dire “dé­si­déo­lo­gisé”). Très in­té­res­sant de faire le pa­ral­lèle avec le rôle que joue la pu­bli­cité. PS: Après, j’ai éteint la télé.

20)
jeando
, le 30.11.2006 à 10:39

La pub, c’est quand on est condi­tionné qu’on ne res­sent plus que c’est violent.

Des images, des sons par­tout, sans cesse : c’est vu sans être re­gardé, c’est en­tendu sans être écouté, ça fait son che­min, ça s’im­prime et les consé­quences sur les pra­tiques so­ciales sont bien réelles. La pub c’est un des auxi­liaires les plus puis­sants du to­ta­li­ta­risme ac­tuel -qui n’est le fait d’au­cun com­plot. Un to­ta­li­ta­risme n’a ps be­soin d’être or­ches­tré in­ten­tion­nel­le­ment pour exis­ter, et se pér­pé­tuer. (c’est peut-être d’ailleurs quand il n’est pas ’in­car­né’ qu’il est le plus puis­sant, comme au­jour­d’hui). Ce to­ta­li­ta­risme est d’au­tant plus puis­sant qu’il convainc et per­suade plu­tôt que d’op­pres­ser, du moins pour la ci­vi­li­sa­tion techno-techno. Pas be­soin d’op­pres­sion et de contrainte quand on est condi­tionné.

Ce n’est pas de moi, mais ça re­flète ce que je pense de la pub.

21)
To­TheEnd
, le 30.11.2006 à 11:46

Mais oui, to­ta­li­ta­risme… sais-tu seule­ment ce que ce mot veut dire?

C’est bien de re­co­pier ce qu’on ne com­prends pas et de les pos­ter ici. Puis-je sug­gé­rer quelque chose pour toi et le type qui a écrit ces dé­bi­li­tés?

Vas faire un tour dans un ré­gime to­ta­li­taire et après viens (si tu re­viens) nous ra­con­ter si la pub est le pro­blème dans ces pays là.

A force d’ap­pe­ler un chat un chien, on finit par dire dire n’im­porte quoi comme “je pense”.

T

22)
jeando
, le 30.11.2006 à 12:07

Lol et c’est moi qui com­prend rien …

Un conseil, li­mite toi à l’ana­lyse de chiffres, ap­pa­re­ment au moins dans ce do­maine tu com­prends de quoi tu parles…

23)
In­vite
, le 30.11.2006 à 13:00

To­TheEnd, tu as une vi­sion par­tielle (à dé­faut d’être par­tiale) de ce qu’est le to­ta­li­ta­risme. Pour dé­crire ce que peut être le to­ta­li­ta­risme, il y a deux livres pro­phé­tiques : Le meilleur des mondes (Al­dous Hux­ley) en 1932 et 1984 (George Or­well) en 1948. Ma­ni­fes­te­ment, tu n’as re­tenu que 1984, peut-être à cause de la pu­bli­cité qui t’a tant mar­qué. Or, s’il reste en­core quelques sé­quelles de 1984, avec la Corée du Nord et Cuba dans les pre­miers rôles, il semble que c’est le mo­dèle d’Al­dous Hux­ley qui triomphe en Oc­ci­dent : « une pri­son sans murs dont les pri­son­niers ne son­ge­raient pas à s’éva­der. Un sys­tème d’es­cla­vage où, grâce la consom­ma­tion et au di­ver­tis­se­ment, les es­claves “au­raient l’amour de leur ser­vi­tude” ». Dans le meilleur des mondes, à la ma­nière des crises de pa­lu­disme, il y a par­fois des ré­sur­gences de 1984. Ainsi l’Océa­nia n’hé­site pas à pro­cla­mer que « La guerre [en Irak], c’est la paix [dans le monde]. ». Et sa té­lé­vi­sion — mais aussi ses ra­dios — pro­clame tous les jours que « L’igno­rance, c’est la force. ». Quel­qu’un (Marx ?) di­sait : Les ca­pi­ta­listes nous ven­dront la corde avec la­quelle on les pen­dra. Au­jour­d’hui la pu­bli­cité et les mé­dias (la dif­fé­rence est de plus en plus in­fi­ni­té­si­male) convainquent le pro­lé­taire de de­ve­nir petit por­teur, et d’ache­ter des ac­tions dont le cours sera for­te­ment in­dexé sur la vi­tesse à la­quelle il sera li­cen­cié. Le ca­pi­ta­liste vend sa mort, alors que le prolo l’achète. Le meilleur des mondes, où cha­cun agit selon son rôle.

Ces pro­lé­go­mènes posés, je suis plei­ne­ment heu­reux de vivre dans une “dic­ta­ture” douce, et je n’ai au­cune sym­pa­thie pour les dic­ta­tures mo­dèle 1948. Je sup­pose que les Co­réens du Nord et les Cu­bains m’en vou­draient beau­coup de qua­li­fier l’Oc­ci­dent de “dic­ta­ture”, fût-elle douce, mais c’est juste un effet rhé­to­rique pour in­di­quer que rien ne nous oblige à ab­di­quer d’es­prit cri­tique au motif qu’ailleurs c’est pire, et vrai­ment pire.

24)
To­TheEnd
, le 30.11.2006 à 14:19

In­vite: je suis ré­so­lu­ment contre le gal­vau­dage des mots. Par­ler que nous sommes dans une “dic­ta­ture douce” est pour moi un af­front à des gens qui vivent sous une vraie dic­ta­ture; qu’il en reste une ou cinq, la ques­tion n’est pas là.

C’est comme de dire que tu as une pneu­mo­nie alors que tu as une grippe, qu’on t’a tor­turé à l’école parce qu’un ca­ma­rade t’a tiré les che­veux ou qu’un mé­de­cin parle d’une pan­dé­mie alors qu’il y a eu 2 morts. Ac­cen­tuer son mal ou pro­blème pour faire peur ou at­ti­rer l’at­ten­tion sur soi est une honte.

Le troll qui est in­ter­venu plut tôt ne fait pas ex­cep­tion à la règle tant il re­prend des mots d’un autre troll pour ex­pri­mer une pen­sée qu’il ne peut pas lui-même ré­di­ger par manque de neu­rones…

Je com­prends néan­moins par­fai­te­ment tes al­lu­sions à Or­well ou Hux­ley mais en­core une fois, les mots ré­pé­tés ici sont mal choi­sis et c’est ça qui m’in­dis­pose. Uti­li­ser des mots comme “to­ta­li­ta­risme” pour par­ler de notre so­ciété dé­note plus d’un ado­les­cent en crise et en mal de sen­sa­tion que d’une ré­flexion posée sur un sujet.

D’ailleurs, même un per­ro­quet peut ré­pé­ter quelque chose, ça ne veut pas dire qu’il com­prend.

T

25)
Lindes
, le 30.11.2006 à 14:39

…Vas faire un tour dans un ré­gime to­ta­li­taire et après viens (si tu re­viens) nous ra­con­ter si la pub est le pro­blème dans ces pays là…

Mmmh. Comme Es­pa­gnol qui est né et a connu un ré­gime to­ta­li­taire, dic­ta­to­rial, ainsi que ses sé­quelles, je me per­mets de faire le pa­ral­lèle entre pu­bli­cité et pro­pa­gande. Toutes pro­por­tions gar­dées, hein ! Le but des deux est d’évi­ter la ré­flexion, le sens cri­tique, le choix. La li­berté c’est quand on peut choi­sir. Quand on a TOUTES les op­tions pour choi­sir. Cela im­plique de n’être pas condi­tionné à une forme de pen­sée. Dif­fi­cile, mais heu­reu­se­ment qu’ Omo lave plus blanc, sinon que de­vien­drait-on…

26)
alec6
, le 30.11.2006 à 14:51

Tiens ! lu hier dans le métro : VIVE la Pa­les­tine libre, NON au com­plot ju­déo-nazi si, si ! vous avez bien lu : “ju­déo-nazi” si l’amal­game n’était pas tra­gique on se conten­te­rait d’ap­pe­ler ça un oxy­more… Je ne por­te­rai aucun ju­ge­ment sur la ci­ta­tion car ce n’est pas le sujet… nous di­gres­sons suf­fi­sam­ment comme ça sur Cuk ! Mais il y a des mo­ment ou la conne­rie à ce point, ça de­vient gê­nant comme di­rait Au­diard ou bien ça donne une idée de l’in­fini comme l’au­rait dit jules Re­nard…

Mais re­ve­nons à nos mou­tons pu­bli­ci­taires et ca­pi­ta­listes.

La pu­bli­cité nous ma­ni­pule… soit, elle est to­ta­li­taire… pour­quoi pas fi­na­le­ment, nous ne sommes plus à un glis­se­ment sé­man­tique près, elle se­rait même l’auxil­liaire zélé voire le zé­la­teur même du Ca­pi­ta­lisme… ma foi, tant qu’on y est au­tant en ra­jou­ter. Il y a tout de même quelque chose qui me chi­fonne. Je ne suis pour­tant pas un chantre du “libre ar­britre”, convaincu même que l’en­vi­ron­ne­ment so­cial, cultu­rel, éco­no­mico et cie nous fa­çonne en grande par­tie, mais je pense ce­pen­dant que tout un cha­cun peut faire fonc­tion­ner à mi­nima une poi­gnée de neu­ronnes pour sa­voir dire “stop” quand il le faut.

La pub m’em­merde, certes… et alors ? Est-il né­ces­saire pour au­tant d’en faire un pipi ner­veux et de se rou­ler de­dans ? Hum ?

Cela me fait pen­ser à ces per­sonnes et j’en connais quelques ca­geots d’exem­plaires, qui ne cessent de râler après leur té­lé­phone mo­bile qui les dé­range à lon­gueur de temps. Je ne sais pas si vous avez re­mar­qué comme moi, mais ces ap­pa­reils pos­sèdent sur le des­sus ou la fa­çade un petit bou­ton, par­fois doté d’autres fonc­tions an­nexes, per­met­tant ac­ces­soi­re­ment d’ar­rê­ter son fonc­tion­ne­ment… Pra­tique non ? On/Off, 0-1, Ein/Zu, marche/arrêt et que sais-je en­core… et hop ! fini de râler ! in­utile d’al­ler ré­chauf­fer la pla­nète pour se re­trou­ver au calme sur une île pa­ra­di­siaque (for­cé­ment pa­ra­di­siaque, c’est la pub qui le dit !) pour être au calme. On/Off. C’est simple, je crois. Pour les droi­tiers, les neu­ronnes doivent se trou­ver quelque part dans l’émi­sphère gauche de notre néo­cor­tex.

Alors ? Pa­reil pour la pub, pour TF1, M6, MTV, Sta­rAc, le foot, la F1 et autres an­ne­ries po­ly­morphes. Quoi ? vous vou­lez convaincre le vul­gus pec­cus de faire de même et de se dé­tour­ner du veau d’or ? Ho là ! tout doux Bijou ! Calme, calme, le pad­dock n’est pas loin ! Faire le bon­heur des gens contre leur grè est un bien vaste pro­gramme. Bonne chance ! Pour ma part j’ai laissé tombé de­puis pas mal de temps. En re­vanche comme je l’ai déjà ex­primé dans l’hu­meur pré­cé­dente de TTE, il n’est pas in­ter­dit d’ou­vrir les yeux à nos en­fants pour ceux qui en ont ou qui en au­ront un de ces quatre. C’est déjà pas si mal ! Et croyez moi, ce n’est pas tou­jours fa­cile parce qu’il faut ar­gu­men­ter en per­ma­nence et aller à l’en­contre de ré­flexes “na­tu­rel” (d’au­cuns di­ront “ins­til­lés par le grand Satan”) et ainsi, ces­ser d’ache­ter des sa­lo­pe­ries su­crées au su­per­mar­ket du coin en pas­sant à la caisse, ou en­core re­fi­ler du jam­bon/purée/dis­ney/coca pour avoir la paix quand les adultes parlent !

Je le ré­pète, la ques­tion n’est pas de sa­voir quel monde nous al­lons lais­ser à nos en­fants, mais quels en­fants nous al­lons don­ner à ce monde.

Pour pas­ser au ni­veau sup­pé­rieur et convaincre un plus grand nombre mieux vaut être en­sei­gnant dans le su­pé­rieur et avoir le cha­risme d’un Bour­dieu, Illich, Ellul, Serres… Ce n’est pas mon cas, mes en­fants m’au­ront donc comme père.

27)
jeando
, le 30.11.2006 à 15:53

Troll, manque de neu­ronnes, dé­bi­li­tés…

Pour quel­qu’un qui se pré­tend contre le to­ta­li­ta­risme, c’est un drôle de façon de dia­lo­guer. Heu­reu­se­ment qu’elle n’est pas par­ta­gée par les autres par­ti­ci­pants de ce site que j’aime vi­si­ter tout les jours… Eton­nant que M. Cunéo laisse pas­ser ce genre d’éner­gu­mène…

28)
loic
, le 30.11.2006 à 15:58

Sur la forme:

Je suis même très content que quel­qu’un ait pu ex­pri­mer aussi fa­ci­le­ment et avec beau­coup de pug­na­cité et de clarté ce que je pense.

C’est une blague?

Le style est am­poulé, le rai­son­ne­ment ta­ra­bis­coté, les di­gres­sions et pa­ra­phrases mul­tiples et la pa­ra­bole em­bru­mée. Et quelques er­reurs d’or­tho­graphe. “sont biens sou­vent”, “toutes les gens”: tous les gens ou toutes les gentes, d’après moi Et que de points d’ex­cla­ma­tions…

C’est li­mite pour un pour­fen­deur de la mé­dio­crité. Je ne sais pas mais, TTE, ne pour­riez-vous pas de­man­der un coup de main ré­dac­tion­nel à Anne Cuneo, Oka­zou ou un autre de ces es­prits clairs et lit­té­raires qui gra­vitent au­tour de ce site?

Sur le fond:

Ce qui m’a dé­fi­ni­ti­ve­ment dé­solé ce sont les liens, vers les pu­bli­ci­tés soit di­sant en­chan­te­resses. Le ma­chisme mou est une sale ha­bi­tude qui em­pê­chera l’éga­lité des gentes mas­cu­lines et fé­mi­nines.

Et aussi TTE, vous lan­cez un ar­ticle po­lé­mique, alors ac­cep­tez au moins la contre of­fen­sive des ré­ponses plu­tôt que de bou­dez et crier au com­plot et à l’in­com­pré­hen­sion (com­men­taires 9 et 17).

Donc, c’est quoi la sub­stance?

Moi je re­tiens: bq%To­TheEnd%. Tou­te­fois, pro­po­ser tous les jours de nou­velles émis­sions dans le seul but d’at­ti­rer plus de monde en fai­sant appel à la pa­resse, la peur ou au ri­di­cule de l’être hu­main, c’est un peu l’an­goisse! %% Et j’ap­plau­dis.

En re­for­mu­lant:

La té­lé­vi­sion est le pre­mier outil de com­mu­ni­ca­tion de masse. La ma­jo­rité de la po­pu­la­tion y passe un temps non né­gli­geable. Il ne se­rait donc pas éton­nant que son mes­sage af­fecte les na­tions. Seule­ment ses pro­grammes sont prin­ci­pa­le­ment mé­diocres, flattent la veu­le­rie com­mune, l’abru­tis­se­ment gé­né­ral et pour­rait bien de­ve­nir un dan­ger sa­ni­taire. Faut-il y faire quelque chose, au nom de la santé pu­blique, ou ne rien faire au nom de la li­berté in­di­vi­duelle?

C’est ça non?

On va donc par­ler de la dé­mo­cra­tie (qui gère les di­ver­gences entre l’in­té­rêt gé­né­ral et la li­berté in­di­vi­duelle) et de son ou­tils, l’état, et des moyens de coer­ci­tion; la cen­sure. Ou alors… un ou­tils de ré­gu­la­tion pour évi­ter les dé­rivent (un CSA à ré­for­mer et ren­for­cer) et une po­li­tique in­ci­ta­tive pour éle­ver le ni­veau.

J’en­tends par là une po­li­tique cultu­relle qui doit pas­ser par des fonds pour la créa­tion ar­tis­tique et cultu­relle (ils existent déjà, entre autre sous forme de prêts mais il fau­drait les aug­men­ter), des cours spé­ci­fiques dans les écoles, des écoles spé­cia­li­sée dotés de fonds consé­quents pour avoir un en­sei­gne­ment de qua­lité, des es­paces pu­bliques à dis­po­si­tion et un sta­tut d’in­ter­mit­tent du spec­tacle qui per­mette la créa­tion. La culture n’étant pas seule­ment l’art, des moyens si­mi­laires de­vraient pou­voir voir le jour dans le jour­na­lisme, la do­cu­men­ta­tion…

Parce que aug­men­ter la qua­lité de la télé ne suf­fit pas, il faut aussi di­ver­si­fier l’offre, la danse, le théatre, la mu­sique, les jour­naux. Il est à noter que le temps passé de­vant l’écran d’ordi se dé­compte gé­né­ra­le­ment du temps télé. Ainsi il ne se­rait pas im­pen­sable que TTE qui se donne la peine d’écrire ici puisse de­man­der quelques ré­tri­bu­tions ou al­lè­ge­ment d’im­pôt.

Chan­ger le sys­tème d’au­dio­mé­trie uti­lisé pour dé­ci­der des pro­grammes; pas­ser de l’au­di­mat pas­sive à un sys­tème actif (des sortes de vo­ta­tions sur l’orien­ta­tion des conte­nus).

Aug­men­ter des im­pôts… ou re­di­ri­ger les taxes déjà per­çues (cette taxe au­dio­vi­suelle suisse im­po­sante ne sert-elle qu’à la radio/TV?). Abo­lir l’ar­mée pour créer de l’art et de la culture, des mai­sons d’édi­tions et des salles de concerts.

TTE va en­core me de­man­der pour­quoi je ne me pré­sente pas à la pré­si­den­tielle :(

29)
loic
, le 30.11.2006 à 17:03

com­ment on passe à la ligne sans pas­ser une ligne dans ce sys­tème de sai­sie de com­men­taires?

30)
To­TheEnd
, le 01.12.2006 à 11:29

loic: je te si­gnale que je n’ai ja­mais eu la pré­ten­tion d’être jour­na­liste et en­core moins un exemple lit­té­raire exempt de fautes d’or­tho­graphes (je si­gnale que mon texte est relu par quel­qu’un d’autre aussi et que ton in­ter­ven­tion contient aussi des fautes…). Je suis le pre­mier à dire qu’une pe­tite ré­vi­sion de la langue fran­çaise ne fe­rait pas de mal, mais il pa­rait que toutes ces ex­cep­tions et inep­ties font le charme de la langue.

J’ai néan­moins l’im­pres­sion de m’amé­lio­rer (pu­re­ment sub­jec­tif!) au fil du temps.

Mais pour en re­ve­nir à nos mou­tons (je m’en vou­drais de di­gres­ser, c’est pas le style de ce site), il y a une par­tie de ton in­ter­ven­tion qui res­semble beau­coup à la mienne puisque tu sembles re­con­naître qu’il y a un pro­blème et tu pro­poses un cer­tain nombre de so­lu­tions en re­con­nais­sant que le CSA ne sert, sous sa forme ac­tuelle, pas à grand-chose.

Nos styles dif­fèrent cer­tai­ne­ment, mais tu as saisi le fond du pro­blème ce qui, pour moi, dé­note d’un ob­jec­tif at­teint quand j’écris pour ce site et que je sou­haite faire ré­agir les gens.

Enfin, sur le fait que j’ac­cepte ou non la contre-of­fen­sive, il me semble que j’ac­cepte vo­lon­tiers ton in­ter­ven­tion. Il n’y a pas de pro­blème comme je le dé­montre ici avec ton com­men­taire que je trouve per­ti­nent même si je ne suis pas d’ac­cord avec tout (je ri­gole avec la sug­ges­tion liée à l’ar­mée).

Si tu veux tout sa­voir, si je ré­agis mal ou que je me montre ar­ro­gant avec cer­tains, c’est uni­que­ment parce que je ne sup­porte pas que des gens avec la panse bien ten­due et une vie qu’en­vie des mil­liards de gens viennent faire des ti­rades en em­ployant des mots qui ne sont pas sim­ple­ment dé­tour­nés ou mal choi­sis, mais qui n’ont rien à voir avec leur dé­fi­ni­tion.

Dire que la pub nous cor­rompt, je l’ac­cepte. Dire qu’il en a trop, je l’ac­cepte. Dire qu’on nous pousse à consom­mer, je l’ac­cepte. Dire que le ju­ge­ment des gens est biaisé par ce mode de com­mu­ni­ca­tion, je l’ac­cepte. Etc.

Dire qu’on est dans un sys­tème to­ta­li­taire à cause des ob­jets cité ci-des­sus, je ne l’ac­cepte pas, au contraire, je m’in­surge contre ce petit per­ro­quet.

Que veux-tu, à la mai­son, je suis aussi sé­vère avec les ani­maux qui veulent man­ger à ma table. Ce n’est pas leur place et je leur fais sa­voir.

T

31)
ze­houai
, le 01.12.2006 à 18:44

J’ai­me­rais bien lire l’hu­meur pré­cé­dente mais le lien du début du texte ren­voie… au texte d’au­jour­d’hui. Je suis allé cher­cher l’hu­meur en ques­tion dans celles de la se­maine der­nière, mais rien n’y a fait. Où pour­rais-je la trou­ver, si you play ?

Pour ce qui me concerne, je ne re­garde plus la télé de­puis cinq ans, n’écoute plus la radio de­puis 7 ans et les jour­naux, les ma­ga­zines… j’en ai ou­vert un dans une salle d’at­tente d’un co­pain “psy” il y a 10 jours : le pre­mier de­puis plu­sieurs mois.

Mon info per­son­nelle c’est mon fee­ling sur les ru­meurs ou les avis qu’on me donne au sujet des éé­vè­ne­ments de ce monde, et aussi ce que je cherche sur in­ter­net…que je trouve à 80 % sur CUK !!!!

32)
To­TheEnd
, le 03.12.2006 à 11:06

Ef­fec­ti­ve­ment, il sem­blait y avoir un pro­blème avec le lien et sur­tout, un pro­blème tout court avec la pre­mière hu­meur sur le sujet!

C’est cor­rigé…

T

34)
jeando
, le 04.12.2006 à 09:21

Que veux-tu, à la mai­son, je suis aussi sé­vère avec les ani­maux qui veulent man­ger à ma table. Ce n’est pas leur place et je leur fais sa­voir.

C’est drôle, c’est bien comme ça que je vous ima­gi­nais TTE, en petit dic­ta­teur avec ses ani­maux… Vous devez être bien seul… ce qui ex­plique sû­re­ment votre agres­si­vité…

Dire que la pub nous cor­rompt, je l’ac­cepte. Dire qu’il en a trop, je l’ac­cepte. Dire qu’on nous pousse à consom­mer, je l’ac­cepte. Dire que le ju­ge­ment des gens est biaisé par ce mode de com­mu­ni­ca­tion, je l’ac­cepte. Etc.

Vous voyez, ça aura été dif­fi­cile, mais pour finir vous y ar­ri­vez. Quel re­vi­re­ment !

Cela étant, ne ne ré­agi­rai plus, ni ne lirai vos contri­bu­tions. Mal­heu­reu­se­ment vous sem­blez to­léré par le maître de lieux. Je vous zap­pe­rai donc sim­ple­ment.

Mais avant de par­tir je dois vous avouer que nous nous res­sem­blons sur un point : nous sommes de piètres ré­dac­teurs. Conscient de cette la­cune, je pré­fère pour ma part sim­ple­ment citer les per­sonnes qui ont le ta­lent d’ex­pri­mer par écrit les idées que je dé­fends…

Faites preuve d’un peu plus d’hu­mi­lité, l’hu­ma­nité ne vous a pas at­tendu pour com­prendre ou ré­flé­chir.

*Par­fois, nous de­vons tout sim­ple­ment aider les autres à faire la dis­tinc­tion entre ces deux buts *

35)
Argos
, le 04.12.2006 à 14:00

“Le pro­blème à la télé, c’est qu’il y a tous ces films qui in­ter­rompent les pubs”. Je ne sais plus qui a dit ça, mais j’aime bien. Parce que si on n’aime pas ce genre de trucs, c’est très simple, on éteint la télé. Mieux, on la flanque par la fe­nêtre. Et il fau­drait le rap­pe­ler : la télé n’est pas faite pour édu­quer, ce n’est pas son rôle. Il y a des écoles pour ça. Et sur­tout des pa­rents, mais c’est une autre his­toire. L’in­for­ma­tion, elle la donne par­fois mal­gré elle, lors­qu’elle par exemple se branche en di­rect sur la chute de Ceau­cescu en 89. Et là, elle de­vient gé­niale. Et une fi­nale de la coupe du monde, cela ne vaut pas une tra­gé­die grecque ? Bon, j’in­ter­viens un peu tard. Mais de re­viens d’un pays fermé, où il est qua­si­ment im­pos­sible d’en­trer et dif­fi­cile de sor­tir, et où on ai­me­rait bien n’avoir pour pro­blème que celui de la pub. La seule pub qu’on voit là-bas, c’est la photo des di­ri­geants.

36)
dra­zam
, le 04.12.2006 à 18:21

Le Scoop: To­ZiEnd, mûr et bien­tôt papa? Vous le sau­rez en li­sant le der­nier Gala, votre ma­ga­zine d’in­for­ma­tion pi­pôle!

37)
To­TheEnd
, le 04.12.2006 à 23:51

Tu ri­goles D? Un truc dont je ne se­rais pas au cou­rant? Heu­reu­se­ment, JCV veille…

T

38)
VRic
, le 08.12.2006 à 17:53

loic : très bon.

>TTE, ne pour­riez-vous pas de­man­der un coup de main ré­dac­tion­nel à Anne Cuneo, Oka­zou ou un autre de ces es­prits clairs et lit­té­raires qui gra­vitent au­tour de ce site?

En fait ça existe, c’est le “se­cré­ta­riat de ré­dac­tion”, in­for­mel, sol­li­cité à l’ini­tia­tive du ré­dac­teur et consti­tué es­sen­tiel­le­ment de Fran­çois, qui est sur­chargé, et moi, qui me suis fait ou­blier de­puis les va­cances et cuk v3 (au fait, ça y est, je suis ren­tré :-)

>com­ment on passe à la ligne sans pas­ser une ligne dans ce sys­tème de sai­sie de com­men­taires?

On peut pas, c’est LE méga-big pro­blème de Tex­tile. Ou alors il faut en­ca­drer le bloc dans des ba­lises HTML < pre> … </pre>, ce qui est très exac­te­ment le contraire d’une sim­pli­fi­ca­tion, pour­tant unique rai­son des for­mats de texte struc­tu­rés dont Tex­tile.

Syn­taxe Tex­tile (en An­glais).