Lundi, je vous parlais du bonheur de retrouver certaines activités, quand vous faites des gamins sur la durée (j’entends lorsqu’on s’arrange pour leur donner cette magnifique chose qu’est la vie sur une vingtaine d’années).
Je vous disais quelques très belles réflexions (comme presque toujours) fort intéressantes (idem) sur les Pampers. Je vous les ai même chantées .
Un peu plus de sérieux aujourd’hui, dans une courte humeur, toujours enregistrée à l’avance, sur la magnifique interface de Noé, puisque je suis toujours en vacances.
Lorsque j’étais petit, j’adorais le cirque.
Le cirque Knie, notre cirque national. J’aimais aussi les autres, plus petits, avec une vraie ambiance de famille, mais Knie , c’était une tradition.
Et puis, vers 15 ans (purée, ça fait il y a longtemps…) je ne sais pas trop pourquoi, je n’y suis plus jamais retourné. Jusqu’à…
Jusqu’à ce que Noé ait trois ou quatre ans, et là, évidemment, il fallait que nous lui montrions, comme tout bons parents qui se respectent (notre côté “bobo” comme chanterait Renaud?), ce qu’était la féerie du cirque.
Je ne sais pas s’il a beaucoup apprécié. Je crois me rappeler qu’il était très impressionné, et qu’il avait un peu peur du bruit, du noir, de la musique.
C’est que c’est impressionnant, le cirque.
Et là, paf, à l’intérieur de nous parents, plein de souvenirs sont remontés en geysers jusqu’au cerveau, en passant par les tripes.
Ce doit être ça, l’émotion. Et c’est tellement fort, que c’est assez difficile à contenir.
Oui je sais, les chevaux, ça va un moment, mais même eux, qu’a priori, je n’apprécie pas trop, ils sont tout de même assez magiques.
Et puis nous y sommes retournés avec tous les enfants, l’un après l’autre.
Dimanche 8 octobre, c’était avec Basile.
Et là, paf, retour du geyser, comme à chaque fois. Je ne comprends pas bien d’ailleurs pourquoi les émotions que l’on ressent lorsque l’on est face à ces artistes sont à ce point violentes.
Peut-être parce que l’on voit du vrai, que l’on imagine plein de choses sur une vie d’une très grande famille, que l’on pense à cette vie certainement pleine de sacrifices, mais dont on rêve tous un peu quelque part.
Sortir du cirque, et voir les roulottes, les engins d’exercice et les grandes tables avec plein de chaises, ça fait tout de même sacrément envie, même si je sais bien qu’il ne faut pas idéaliser ces images.
Et puis, peut-être aussi parce que lorsque l’on arrive devant l’entrée du cirque, on se rend compte que rien, mais alors rien n’a changé.
Que la tente est pratiquement la même (elle est certainement un peu plus grande, mais comme quand nous étions petits, tout nous paraissait énorme, ça compense), que le “petit nain” est toujours là, le grand Monsieur noir qui l’accompagne aussi (vous m’excuserez de ne pas avoir écrit “Monsieur de petite taille et Monsieur de couleur, mais c’est comme ça qu’on les a toujours appelés alors…), que les garçons de piste semblent ne pas avoir changé, que les frites, les programmes, les glaces qui “tournent” dans les bancs, tout ça, c’est comme avant.
C’est sans doute aussi beaucoup de nostalgie le cirque.
Cette année, j’ai trouvé le programme magnifiquement équilibré. Certains numéros étaient exceptionnels, les chevaux étaient toujours là, magnifiques, mais tournant toujours dans le même sens…
Le lanceur de couteau, c’est dingo. Comme dans Tintin, le gars, il vise tout autour de sa dame, et (heureusement), il ne se trompe jamais.
C’est d’ailleurs un de mes problèmes ça. Comment, alors que ces deux-là font leur numéro deux fois par jour le dimanche, une fois en semaine, n’arrive-t-il jamais d’accident? Ou alors sont-ce des couteaux “Sécurit”, qui se plantent dans sa cible, mais pas dans la dame?
J’ose espérer qu’il y a un peu de ça… Parce que sinon, c’est tout de même jouer avec la vie de quelqu’un. Et là, moi, si j’étais le directeur du cirque, pas sûr que je les prendrais…
Les deux gaillards qui tournent dans leur double roue de hamster, tout en haut du chapiteau, eux aussi! Comment font-ils pour ne jamais tomber, ne serait-ce qu’une seule toute petite fois? J’ai vraiment de la peine à regarder, mais il faut avouer que c’est tellement beau.
Cela dit, il y aurait des filets, des sécurités, je n’en apprécierais que mieux le spectacle.
Le thème de la tournée romande 2006 était “cirque sans frontière”, avec pour fil conducteur, deux Clowns, en fait deux comiques déguisés en douaniers, Jacky et Roger, qui tournaient en bourrique ce que certains peuvent ressentir face aux étrangers.
Ce qui est assez amusant, c’est que la critique est assez acerbe (même si elle n’est pas toujours fine), et que les deux compères racontent que certains spectateurs, qui prennent tout au premier degré, viennent à la fin du spectacle les féliciter de penser un peu “propre-en-ordre-façon-Blocher” (Blocher étant notre Le Pen à nous, je précise cela pour nos amis Français).
Ils racontent qu’il y a comme un malaise…:-) Cela dit, je crois que Coluche a connu ce genre de situation lui aussi.
Enfin bref, si Knie passe dans votre région, si vous avez un gamin, et peut-être même si vous n’en avez pas, peut-être pourriez-vous envisager d’aller voir leur spectacle.
Ça vous rappellera des souvenirs, sûrement.
Ce n’est certes pas donné, mais franchement, il y a de l’argent moins bien dépensé dans la vie, qu’on se le dise!
, le 19.10.2006 à 07:10
le cirque c’est aussi le regard, le rire, la joie des petits et des grands et en sortant l’idée d’avoir fait quasiment une bonne action afin de perpétuer cette merveilleuse tradition.
, le 19.10.2006 à 10:58
Et les fauves, terrifiants ces gros matous! Moi qui ai toujours eu des chats, ça m’arrive encore d’avoir peur, quand un de ces bestiaux de 4 kg est en colère, alors le même de 200 kg, c’est une puissance inimaginable. C’est vrai que c’est chouette le cirque “en vrai”, par contre, la dernière fois, au cirque Bouglionne, (pour amener le petiot quand il avait 8 ans) déception: photos interdites! Alors que c’est un pestacle tellement intéressant à photographier! C’est pas grave, j’en ai profité quand même.
z (et les vélos, vous avez vu ce qu’ils font avec un vélo?!!!)
, le 19.10.2006 à 13:50
Haaa le cirque, personnellement je n’est pas encore d’enfant a y amener mais je prend quand même du plaisir à m’y rendre de temps en temps. (J’ai reçu des billets pour la représentation Knie de dimanche à Sion) Comme tu le dis rien n’a changer (si ce n’est les publicités a l’entracte -> Peut-etre qu’elle existaient déjà à l’époque mais je ne m’en souviens pas). Par contre, petit, ce que j’adorais aussi et que j’ai envie de faire découvrir a mes futures enfants, ce sont les tours sur les éléphants :o) zitouna, sauf erreur les photos sont autorisé chez Knie sans flash et pour un usage familiale.
, le 19.10.2006 à 14:00
Hum… les cirques et les zanimaux… j’avoue avoir un peu de mal avec ces numéros, un peu de la même manière qu’avec les zoo… Mais, bon, il reste la qualité du travail de tous les autres saltimbanques… et là ! chapeau bas ! quand je vois le mal que j’ai à rattraper une seule balle ou à faire du surplace avec mon vélo au feu rouge (mais non ! tous les cyclistes ne les grillent pas inconsidérément!), je me dis que leur travail vaut bien ce que j’ai dépensé en entrant.
D’autre part le spectacle de cirque a été un peu dépoussiéré ces dernières années avec des formations comme le Cirque du Soleil, le Cirque Plume ou Archaos… Ce qui n’enlève pas la qualité des cirques traditionnels à paillettes, roulement de tambour, trompette, symbales et clown blanc !
, le 19.10.2006 à 15:01
Je suis un peu du même avis qu’alec6. Je dirais même que je suis franchement critique avec ce genre de spectacle. Les montreurs d’ours, les gens qui se mettent en danger et les clowns pas toujours très drôles, ça ne me botte pas des masses…
Il y a bien sûr des jongleurs à l’habileté extraordinaire, ou des acrobates géniaux. Mais l’ambiance générale qui règne au cirque me semble toujours un peu pesante à cause de cette mise en danger permanente, de l’asservissement des animaux et, disons-le, du travail des enfants dans un cadre pas toujours très net…
Non, le cirque n’est pas un endroit qui me fait rêver …
, le 19.10.2006 à 16:23
Caplan, vous êtes un rabat-joie, quel triste personne vous devez être, on ne doit pas rigoler beaucoup avec vous!
;-)
C’est vrai, j’avais oublié les jongleurs, ce sont mes préférés, avec les prestidigitateurs (pas la grande illusion, genre Las Vegas), ceux qui font des trucs pas possibles avec leur petits doigts musclés!
Bien sûr, je préfère le théatre de rue, toutes ces petites compagnies qui font des choses formidables avec trois bouts de bois et un peu de peinture
z (grand enfant)
, le 19.10.2006 à 19:11
Le clown à gauche sur la photo, il ressemble un peu au Jacky du Club Dorothée… Mais c’est pas lui, hein ?
, le 19.10.2006 à 22:54
Allez, pour être plus positif, je vous mets en ligne deux morceaux joués à l’orgue mécanique Wurlitzer et qui vont très bien avec le sujet:
• Entry Of The Gladiators
• The Triumphant Banner
Tout plein d’autres morceaux ici pour vos prochains spectacles!
, le 20.10.2006 à 16:44
Exellent, Caplan, allez, tu es pardonné ;-) z (qui croyait que Wurlitzer ne faisait que des juke-box)
, le 21.10.2006 à 16:28
François, ça fait depuis jeudi que je me dis qu’il faut absolument que je t’envoie un petit mot et je n’ai pas pris le temps jusqu’ici. J’espère que je vais pouvoir te dire tout ce que ton texte m’a inspiré, et pas trop en vrac comme j’ai l’habitude !
Je ne sais pas trop comment le dire alors je vais entrer dans le vif du sujet… Voilà, pour moi tu as fait une expérience mystique. Houlà, rien que ça ? ;)
Ce que tu racontes c’est ta rencontre avec la magie. Et si j’ose ici employer ce mot au premier degré, parceque c’est de ça qu’il s’agit. Pour moi la magie existe, elle est dans d’œil du spectateur qui s’émerveille.
Le cirque c’est un peu la grand-messe, avec un maître de cérémonie, avec des tas de gens qui passent leur vie à donner de l’émerveillement. Et ton émerveillement c’est la seule prière qui vaille. En croyant en la magie l’espace d’un instant tu entres en communion avec la planète et ses habitants, qui me paraissent manquer cruellement de magie et n’aspirent qu’à se libérer du matérialisme ambiant qui nous cloue au sol (certains parleront de bas-astral ?).
Il ne faut jamais avoir peur de passer pour un crédule, un naïf. Si tu as reçu cette boule d’émotion c’est que tu as communié ! (j’aurai jamais cru que je dirais ça un jour, moi qui détestais la messe et les religions ! ;))
C’est que tu es encore crédule donc pas tout à fait irrécupérable ! ;)
Je ne sais pas si tu connais la chanson “Les patineurs”, de Clarika. Cette chanson m’émeut parcequ’elle parle de patineurs qui tracent “des lignes et des cœurs”, qui répètent inlassablement leur numéro sur la piste. C’est très émouvant cette idée du dur labeur dans le but unique de donner du bonheur (aïe je dégouline!).
J’ai fait la rencontre récemment d’un clown qui s’appelle Cassou. Ce n’est pas sa profession, mais un jour, suite à un accident suivi d’un long séjour à l’hopital, il a tout lâché pour faire le clown dans les hôpitaux, bénévolement. Il va d’hôpital en hôpital pour participer à la guérison des enfants. Il est actuellement au Liban, j’ai une petite pensée pour lui. Si vous avez quelques sous vous pouvez les envoyer à http://www.clown-cassou.adussee.com/#HELP_LIBAN
J’en ai pas mal discuté avec lui, de cette idée de la magie qui soigne et guérit les cœurs et les corps. Et on est ému parcequ’on sait au fond de nous que la vérité est là où pourtant rien n’existe matériellement. Comment se fait-il qu’on s’interdise de croire en la magie et qu’en même temps on croie si fort aux médicaments ? Les médecins sont d’efficaces gourous !
Quelqu’un a écrit un bouquin là dessus, où il disait en gros que les médicaments ne fonctionnent que parcequ’on y croit, de la même manière que n’importe quel autre “invisible” (une recherche google m’a donné ça : http://www.ethnopsychiatrie.net/six.htm)
Bon, désolé c’est du vrac encore une fois, les idées se bousculent mais l’idée est là :)
, le 22.10.2006 à 00:10
al1, tu as peut-être raison. Je ne l’expliquerai pas comme ça, mais pourquoi pas!