J'aimerais partager avec vous ma première visite à Buenos Aires, ou j'ai la chance d'aller le mois dernier dans le cadre de mes activités professionnelles. Je n'ai eu que quelques heures de liberté pour profiter de cette ville, ce qui est bien court mais qui permet de se faire une première impression.
Je suis parti sans guide touristique genre Lonely Planet, juste une carte de la ville trouvée à l'hôtel et quelques vagues indications d'un collègue qui habite à Buenos Aires sur les coins intéressants à voir. Le nez en l'air, l'appareil photo dans la poche, en avant la découverte.
Je prends à droite ou à gauche? Peu importe, ce sera toujours la bonne direction. Celui qui ne sait pas ou il va ne se perd jamais :)
L'Avenida 9 de Julio, l'une des avenues les plus larges du monde, avec l'obélisque de la Plaza de la Republica. Notez au passage les "discrets" panneaux publicitaires :)
Une rue bien calme, à trois heures de l'après-midi, un samedi. Il faut préciser qu'il fait une dizaine de degrés (c'est l'hiver là bas)
Le drapeau argentin.
Ah ben si, il y a quelqu'un. Qu'est ce qu'il regarde le monsieur? La jolie jeune fille sur l'affiche? Le temps qu'il fait?
Un religieux devant son Eglise.
Ici une jolie place avec sa pelouse et ses pigeons.
Je ne sais pas bien quelle est la symbolique de cette statue, mais ça doit être la danse, l'amour, voire les deux.
Oui, alors là, franchement, j'ai cherché, je n'ai pas retrouvé comment ça s'appelait. C'était dans une sorte de square, j'y suis passé en allant vers Puerto Madero. Si un lecteur ou une lectrice connaît le nom de ce monument, je lui en serais très reconnaissant.
Nous voici maintenant sur la place du mois de Mai. Le mouvement des mères de la place de Mai (En espagnol: Asociación Madres de Plaza de Mayo) est une association des mères argentines dont les enfants ont "disparu" pendant la dictature militaires dans les années 1970. Entre 10,000 et 30,000 personnes ont ainsi disparus.
Pour tout vous dire, je ne savais même pas que j'étais sur cette place. Je suis passé par hasard, guidé par la trés belle lumière et le ballet des enfants jouant avec les pigeons. Un dessin sur le sol, juste sous les pieds de la dame sur la photo ci-dessus a attiré mon attention. Et c'est en préparant cet article que je suis passé faire un tour sur les sites touristiques, revoir les cartes de Buenos Aires pour localiser mes photos (un GPS intégré à l'appareil photo me serait réellement utile) et que je suis tombé sur cette information (merci Wikipedia)
Le dessin en question (en haut à droite de la page en question) représente le chale des Mères de la place de Mai. Et là, les souvenirs reviennent. La chanson de Sting, "They Dance Alone" reprise en espagnol pour l'occasion, cette tournée d'Amnesty International, ces femmes montées sur scéne rejoindre le chanteur pendant cette chanson. En fait, pour être précis, c'étaient les mères chiliennes, dont les enfants ont connu un sort similaire dans la dictature de Pinochet.
Au fond de la photo ci-dessous, la Casa Rosada, la résidence du président de la république. Les mères de la place de Mai viennent donc défiler sous ses fenêtres.
On ne peut pas parler de Buenos Aires sans parler du tango, tellement l'association est forte. Cette fresque sur le mur, ce couple à droite qui s'éloigne. Je vais tout faire pour aller voir un bon spectacle de tango lors de ma prochaine visite.
Des grands bâtiments sur le chemin qui me mène à Puerto Madero.
On y est. Puerto Madero, des vieux docks réhabilités, avec des magasins et surtout des restaurants.
Ici, le Pont de la Femme à Puerto Madero. Le pont est sensé représenter un couple qui danse le tango. L'homme se tient droit, la femme se jette en arrière. Oui, pas évident à s'imaginer, je sais :) On voit mieux sur les photos d'en dessous.
Un ancien bateau y est amarré. Il s'agit du "Pte. Sarmiento Frigat", construit en 1897. il a servi de navire-école entre 1899 et 1939. Depuis 1961, il est classé monument historique national.
A 2 pas de là, on peut admirer le "Corbeta Uruguay", construit en 1874. Ce fut un navire d'exploration océanographique ainsi qu'un navire-école. C'est également un monument historique national, depuis 1967.
Tiens un canon? Aucune idée pourquoi il est là, il me rappelle juste que l'Armée a joué un rôle important dans la vie politique de cette nation.
Buenos Aires est une grande ville, 12 millions d'habitants, on y retrouve donc de grands centres de shopping, surtout sur la Calle Florida, et même des restaurants gastronomiques américains :)
Voilà, j'espère que cette petite balade vous aura plu. Il me reste encore pas mal d'endroits pittoresques à découvrir et à vous faire découvrir à Buenos Aires.
Je vous donne rendez-vous dans quelques semaines pour la suite de cette balade. En attendant, je pars prochainement pour Santiago du Chili, ce qui sera l'occasion d'un nouvel article.
, le 06.10.2006 à 00:40
Ah là là que de souvenirs. J’y suis allé il y a quelques années et bien que peu amateur de villes, celle-ci m’a laissé beaucoup d’images et de sensations. C’est une ville incroyablement bariolée et immense. La vie nocturne vaut également le détour, en particulier sur le plan musical.
Je m’étais écarté des pistes usuelles et j’avais également écumé l’arrière pays, c’était assez fantastique également.
Et la viande ! Je n’avais, avant ce voyage, jamais goûté du boeuf aussi savoureux. Miam !
Merci de me remémorer ces souvenirs avec cet article !
, le 06.10.2006 à 00:46
renaud, bravo pour les photos.
tu parles d’une fonction gps pour (re-)localiser les photos après-coup. la semaine dernière à la photokina, il a avait sur le stand sony un petit “gadget”, une sorte de capteur gps de la taille d’un tube de vitamines. celui-ci enregistre sa position x,y,z toutes les 10 secondes. tu l’as dans la poche et tu prends tes photos (pas nécessairement avec un apn sony d’ailleurs). une fois chez toi, sur ton pc (windows only pour l’instant) un logiciel developpé par sony fait le lien, via la date et l’heure, entre les données gps et les données exif des photos et les place sur google earth.
absolument génial. inutile de dire que j’ai dit au type du stand de développer une version mac…
, le 06.10.2006 à 05:00
Moi ce que j’aurais aimé c’est que tu nous dises quel materiel tu as utilisé. C’est un beau reportage. Peut-être pas assez procche de la vie des autochyones.
, le 06.10.2006 à 06:45
T’as un de ces bols toi, avec tes voyages…
Remarque bon, faut prendre l’avion.
J’aime pô trop.
, le 06.10.2006 à 06:52
François, 40h de vol au total pour ma tournée je te rappelle. Sans parler des 12 jours loin de ma petite famille.
Alexandre, j’attends bien évidemment une version mac de ce GPS. Au pire, un coup de Bootcamp pour inclure les coordonnées GPS dans les EXIF.
pilote.ka: je suis parti léger (et discret), avec juste un compact Ricoh GR-D
, le 06.10.2006 à 08:30
Alexandre: je suis allé chercher des infos sur le GPS de Sony sur le web. Apparamment, il ne gérerait l’incorporation des coordonnées GPS uniquement pour les fichiers JPEG compatible Exif 2.1 ou plus récent. S’il ne fait pas le RAW (ou le DNG), c’est un peu rédhibitoire.
, le 06.10.2006 à 08:51
J’aime bien !
On a l’impression d’une ville un peu triste. Est-ce à cause de la grisaille, du ciel, de l’humeur du photographe ce jour là, où parce que la cîté semble malgré tout un peu terne ?
, le 06.10.2006 à 08:53
Roger, c’est un peu tout à la fois. Je sortais d’une semaine intense de boulot et de voyage, il ne faisait pas hyper beau (encore que, le temps s’est décidé à se lever et le soleil à sortir). Peut-être que le contexte politique ressortait également.
, le 06.10.2006 à 09:28
Et tu en penses quoi, du petit GRD? Un test, un test!
z (qui aimerais bien trouver un GR1)
, le 06.10.2006 à 09:31
Ce que j’en pense? Il est très bien comme appareil de poche (faut une poche de taille moyenne). Il bruite un peu, à partir de 400 ISO, mais c’est normal, quand on fait rentrer 8 millions de pixels sur une surface de capteur aussi petit. Le mode manuel est ultra simple à utiliser, les commandes sont paramétrables. Viseur optique en sus (170 euros…). Focale fixe 28mm, lumineux (f/2.4) Je ne suis pas particuliérement doué pour le test d’appareil photo. Je te propose d’aller voir la prise en main faite par Luc Saint-Elie sur son site http://audioblog.fr/archives/2006/01/28/ricoh-gr-multimedia/
Quelques photos, d’ou sont tirées celles dans l’article, http://www.pbase.com/rlaffont/buenosaires Les images sont disponibles en grande taille (1000 ou 1500 pixels de large je crois) en cliquant sur “original” en dessous de la photo.
, le 06.10.2006 à 09:33
renaud, si mes souvenirs sont bons, ils n’incorpore PAS les données gps dans les données exif, je crois que c’est le logiciel qui fait le lien. à voir.
mais l’idée me plaît bien, surtout pour des voyages un peu exotiques…
salutations
, le 06.10.2006 à 09:37
Alexandre, oui c’est ce que je voulais dire. Il faut faire mouliner un soft sur Windows pour réconcilier les données GPS et les photos, en se basant sur l’heure de prise de vue. Mais s’il ne traite que les JPEG, c’est un peu naze.
, le 06.10.2006 à 10:34
A propos de Buenos Aires, la prochaine fois, ne manquez pas le quartie de La Boca et le café Tortoni.
, le 06.10.2006 à 10:35
pardon, un “r” est tombé, il s’agit du quartier de la Boca, là où est né le tango.
, le 06.10.2006 à 14:16
Bonjour, la tour inconnue est la tour des Anglais
“For their monumental contribution to the city of Buenos Aires, the English built a tower in the Edwardian style, rather cleverly as it was still the Edwardian period, and the depth of their cleverness was furthered by their naming it the English Tower (officially Torre de los Ingleses, or Tower of the English). Situated in the center of the Plaza Britannia (Britannia Square) at the junction of the San Martin and Libertador avenues, the Tower was designed by engineer Ambrose Poynter and built by Hopkins and Gardom completely (except for mortar) out of materials from England. Around the base are sculptural representations of the English rose, the Scottish thistle, the Welsh dragon, and the Irish shamrock. The dedication at the entrance to the Tower reads “Al Gran Pueblo Argentino. Los residentes británicos. Salud. 25 de mayo 1810-1910” or: “To the Great Argentine People, from the British residents: Salud. May 25, 1810-1910”.”
Thierry
, le 06.10.2006 à 14:24
Un peu de dépaysement ne fait jamais de mal, merci pour ce reportage. Ça me plairait beaucoup d’y aller car de part son histoire, c’est une ville très riche culturellement et très musicale. Mais je ne suis pas objective car je suis une vraie fan de l’Amérique latine.
Le monument dont tu connais pas le nom s’appelle “La Torre de los Ingleses”. Elle porte ce nom car elle a été offerte par les Anglais pour commémorer le 100ème anniversaire de l’Indépendance de l ‘Argentine. Angleterre et Argentine ont des rapports mi figue-mi-raisin depuis longtemps…
EDIT 1: grillée par thibowa… EDIT 2 je suis IRIS mais comme j’écris depuis le portable de Caplan, eh ben je ne peux pas signer de mon nom, ça va pas du tout ça!!!
, le 06.10.2006 à 15:10
Pour la photo de la tour: Il s’agit de la Torre de los Ingleses (Tour des anglais) donnée par la communauté anglaise de la ville en 1916. Elle mesure 76m, est dans le quartier de la gare du Retiro . Durant la guerre des Malvina (ou Falkland), en 1982, elle fut la cibe d’attentats anti-britaniques. Après la place sur laquelle elle se trouve (continuation de la Plaza San Martin) a reçu le nom de Place de la Force Aerienne Argentine. Elle est en réaménagement pour la réouvrir au public. Jean Becker, Santiago, Chile
, le 06.10.2006 à 16:31
Mais il y a mieux que le GPS, il y a Cuk :) Merci à Thibowa, Iris et jeanbscl.
, le 06.10.2006 à 16:57
Bah, ça se résoud bien : clique sur “mon compte” dans la colonne de gauche, puis sur “se déconnecter”, et une fois cela fait recommence en recliquant sur “mon compte” et reconnecte-toi avec ton propre pseudo et ton mot de passe !
(j’espère que Caplan ne lira pas ça, comme ça il aura le plaisir de fournir son prochain commentaire en tant qu’Iris :-))
, le 06.10.2006 à 17:37
Merci Franck! J’ai pas eu le réflexe. :-)