-30'000 à -300. LES PREMIERS SIGNES et l'ÉCRITURE
-30’000 . Les premières graphies. Art rupestre, décoration de poteries, etc... Signes traduisant un langage gestuel. (1)
-3’100 . La première écriture est inventée par les Sumériens. L’écriture cunéiforme (du latin : cuneus, clou) (2)
-3’000 . Les Egyptiens créent les hiéroglyphes dès la 1ère dynastie (3)
-2’400 . Les Egyptiens utilisent le papyrus (4)
-1’400 . Le premier véritable alphabet apparaît au Proche-Orient (5)
-300 . L'alphabet latin de 19 lettres est constitué (6)
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100. Le PAPIER
Au IIe siècle de notre ère, les Chinois inventèrent le papier à base fibre de lin, de chanvre ou de mûrier pour obtenir la pâte à papier. (1)
300 ~ 900. La XYLOGRAVURE
Les Chinois ont été aussi les premiers à utiliser la xylographie, technique de la gravure sur bois. Au XIe siècle ils développent les caractères mobiles. Le plus ancien xylographe n’est pas antérieur à 868. C’est le Sutra du Diamant (2)
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~ 1450. La TYPOGRAPHIE
Jean Gutenberg de Mayence développa la typographie au milieu du XVe siècle, il est considéré comme le premier imprimeur typo. L'originalité de l'invention de Gutenberg, fut d'utiliser des caractères mobiles, fondus en plomb, donc réutilisables pour composer d'autres textes. Les occidentaux lui attribuent trop souvent à tort l'invention de l'imprimerie (on doit aux Chinois les premières impressions typographiques avec des caractères mobiles en terre cuite ou en bois, vers le XIème siècle).
C’est à partir de cette époque que va vraiment naître une véritable industrie du livre.
La typographie est un procédé d'impression sur formes en relief; caractères mobiles en métal gravés ou moulés (voir même en bois ou en plastique). Les lignes sont justifiées en longeur, une lettre après l'autre dans un outil appelée le «composteur», le tout est ensuite assemblé en une «forme» carrée ou rectangulaire représentant le miroir de page à imprimer. Cette surface ou forme est finalement encrée et reportée par pression sur une feuille de papier.
Ce procédé était encore en vogue jusqu'au milieu des années 1970; il a pratiquement disparu de nos jours. Aujourd’hui seuls quelques livres de bibliophilie sont encore composés et imprimés avec ce procédé.
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1796 . La LITHOGRAPHIE
Découverte d’Aloïs Senefelder, la lithographie est inventée en 1796, c’est l’ancêtre de l’offset.
Lithographie (du grec lithos: pierre et graphos, écrire). Procédé basé sur la répulsion entre l'eau et un corps gras. Le sujet à imprimer est dessiné; il est reporté au moyen d'un crayon gras sur une pierre calcaire. Par action de mouillage avec de l'eau, les surfaces vierges (non imprimées) refusent l'encre qui est seulement attirée par les régions grasses. Ce procédé est dit direct alors que l'offset, par son transfert sur un blanchet, est dit indirect.
Ce procédé est aujourd'hui encore utilisé par des artistes pour des oeuvres graphiques à tirage limité.
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1876-1904 . L’OFFSET
Même si l'on situe la découverte de l'offset entre 1876 et 1904, sa mise en oeuvre dans l'industrie graphique ne date que des années 1950 à 70, suivant les imprimeries.
Dérivé de la lithographie, ce terme exprime à l’origine l’idée de décalque.
La copie d'un sujet est exécutée sur un support photosensible (plaque). Une fois développée, la plaque est «calée» sur la presse, elle s'imprime sur un élément de transfert, le blanchet, qui décalque à son tour l'image sur la feuille de papier. D'après le même principe que la lithographie (protection des parties non imprimées par de l'eau), la plaque est humectée par des rouleaux mouilleurs avant chaque encrage.
Depuis environ trente à quarante ans, dans les imprimeries à grande production, l'offset a pris l'avantage sur tous les autres procédés d'impression (typographie, héliogravure, sérigraphie).
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ÉVOLUTION DES TECHNIQUES DE COMPOSITION DES TEXTES
1450 à 2004
Les Chinois, premiers typographes ont utilisés des caractères et des motifs mobiles en terre cuite, puis en bois (xylogravure) qui ont servi à produire les premiers «objets» imprimés.
Plus tard vers 1450, Gutenberg compris bien vite que l'avenir résidait dans l'utilisation de lettres métalliques mobiles assemblées (mélange de plomb, d’étain et d’antimoine); il eut aussi l’idée d’accélérer le rythme du tirage en créant la presse à imprimer.
Dès le début du 19e siècle, aux États-Unis, la mécanisation des fonderies de caractères permet la production de masse des caractères mobiles pour la composition manuelle; mais l'assemblage un par un, par le compositeur typographe de tous les caractères restait une tâche lente et fastidieuse.
Dès les années 1820, on songe à mécaniser en créant des composeuses mécaniques. A partir de 1886 seront introduits les systèmes Linotype et Monotype permettant non seulement de composer des lignes entières, mais aussi de fondre de nouveaux caractères pour chaque travail au moment de la composition, supprimant ainsi la distribution. La Linotype assemblait des matrices et des espaces-bandes justificatrices qui servaient de moule pour fondre la ligne en un seul bloc.
Les Linotype et Monotype ont ouvert une nouvelle voie d’innovation. Ces systèmes ont été vendus jusqu’au début des années 1970, leur production fut arrêtée, alors que se généralisait l’usage des systèmes de photocomposition.
Les premières tentatives de composition photographique datent de la fin du 19e siècle. Mais c'est au cours des années 1960-1970, grâce à l'industrialisation de l'impression offset que les premiers systèmes de photocomposition remplacent progressivement le plomb. On peut citer les systèmes Lumitype-Photon et Compugraphic, qui dominèrent le monde de la photocomposition; l'arrivée de l'ordinateur sonnera la fin des photocomposeuses.
L'avènement des premiers ordinateurs Macintosh au milieu des années 1980 mettent ainsi à la portée de presque tous les professionnels la puissance de gros systèmes. Les premiers logiciels de publication assistée par ordinateur ont commencé à entrer dans les ateliers de photocomposition. C'est le début de la PAO: les logiciels de mise en page comme Ventura Publisher et Aldus PageMaker puis Quark XPress font leur apparition. La suite nous la connaissons !
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Procédés d’impression moins connus, mais toujours d’actualité
~ 1822
L'héliogravure
Dérivée des méthodes de la gravure en creux. Procédé par lequel on grave l'image photographique sur un cylindre de cuivre pour l'imprimer ensuite, comme une estampe, à l'aide d'une presse.
Les parties imprimantes sont de minuscules godets sur un cylindre de cuivre. Lors de l’impression ce cylindre trempe dans une encre très fluide, les godets se remplissent d’encre, puis passe sous une «râcle» qui essuie toute l’encre en surplus; le cylindre entrant ensuite au contact du papier, toute l’encre contenue dans les godets se dépose sur celui-ci. L’avantage de l’héliogravure est de donner des noirs et des couleurs intenses, son défaut est le coût de gravure des cylindres.
Ce procédé n’est utilisé que pour des revues à tirages très importants.
La sérigraphie
Dérivée de la technique du pochoir, originaire de Chine.
Une toile de soie très fine (aujourd'hui du nylon) laisse passer l'encre. Il faut donc boucher toutes les parties du dessin devant rester en blanc. Une fois l'écran prêt, on applique celui-ci sur la surface à imprimer, et avec une raclette en caoutchouc, on force l'encre préalablement appliquée à l'intérieur du cadre à passer à travers les mailles de la toile qui sont débouchées, ce qui reporte le dessin sur le support à imprimer.
Cette technique est très utilisée, car elle permet d’utiliser n’importe quelle encre sur n’importe quel support: papier, tôle, verre, matériaux plastiques souples ou non. Elle n’est donc pas prête à être abandonnée.
~ 1890
La flexographie
La «flexo» est un procédé d'impression en relief (proche ou dérivé de la typographie) qui utilise une forme imprimante souple: le cliché.
Le cliché (ou plaque) est développé dans une machine à l’aide d’un solvant approprié. Les régions non insolées, constituant les zones non imprimantes, sont alors dissoutes dans le solvant.
Le substrat est pressé directement sur les éléments imprimants pour réaliser le tirage. L'encre est fluide et contient des solvants volatils. Les presses sont de type rotatives.
Très présente dans le domaine de l'emballage, la flexographie est utilisée pour l'impression de supports aussi variés que le film polyéthylène, le carton ondulé ou le carton plat.
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L'AVENIR DES TIRAGES COURTS
L'Impression industrielle avec des procédés type copieurs digitaux (Digital Printing)
~ 1938 - 2004
XEROGRAPHIE, laser et impression numérique
La photocopie fut inventée en 1903. Le premier photocopieur fut commercialisé en 1907.
Dans ce cahier, les autres procédés comme les imprimantes thermiques ou jet d'encres ne sont pas considérés; ces derniers n'étant pas prévus pour des tirages industriels, mais bureautiques.
Xérographie: cette invention est due à Xerox, elle date de 1938. Un cylindre, recouvert d'un matériau photoconducteur, est chargé de manière uniforme par effet Corona, grâce à un fil porté à une tension de 7 à 8.000 volts. Dans l'obscurité, le photoconducteur est isolant. Dans les zones où il est rendu conducteur par un rayonnement lumineux (souvent issu d'un laser), il se décharge. L'image latente électrostatique est ensuite révélée par un toner de charge opposée, fixé au papier par chauffage.
On pourrait citer aussi d'autres constructeurs comme Siemens ou Canon, qui ont aussi apportés «leur pierre à l'édifice», mais Xerox reste le principal acteur et inventeur, grâce aux recherches développées dans son légendaire centre P.A.R.C. (Palo Alto Research Center). NB: l'entreprise Xerox a inventé des choses formidables, mais elle a trop souvent laissé ses concurrents en profiter !
Noir-blanc: au début des années 1960, Xerox lance ses premiers copieurs analogiques monochromes (noir-blanc) industriels. En 1982, Xerox mettait les bureaux en réseau et inventait l'ethernet. L'aventure digitale pouvait commencer. En 1991, Xerox lançait le premier moteur d'impression digital avec scanner, écran de contrôle et applications de compositions des documents intégrés : la DocuTech 135.
Couleur: en 1980, Xerox lançait le premier photocopieur couleur entièrement automatisé. La couleur mettra 6 ans à se vulgariser et à pénétrer le marché de manière significative. En 1992, la couleur digitale pénétrait le monde de la production.
L'imprimerie (offset traditionnelle) sera dépossédée des petits tirages par le développement des copieurs rapides. Certains fabricants ont lancé des machines alliant les techniques de la rotative à l'électrophotographie, capable de produire dans le plus court délai, à partir d'une base de données, un ouvrage complet, au nombre d'exemplaires strictement nécessaire, supprimant du même coup le stockage et les éventuelles mises à jour.
Quelques avantages en faveur des copieurs numériques: impression de petites quantités; peu ou pas de fournitures «annexes» (films, plaques, etc..); rapidité: pas de temps de séchage, ce qui veut dire qu'en général vous pouvez obtenir un travail «dans la journée».
2004 - ?
L'avenir sera t'il digital-laser ? (toner-électrophotographie)
Personne ne le sait vraiment, mais les systèmes progressent rapidement. Une chose est sûre, le nombre de tirage en faveur des copieurs numériques est en nette augmentation. Actuellement jusqu'à 1000 exemplaires (en couleur simple), seul un tirage sur copieur est concurrentiel. On peut déjà imaginer que la tranche des 2 à 5'000 exemplaires sera aussi dédiée à ce type de copieurs.
Depuis 2002 plusieurs fabricants ont introduits d'énormes systèmes (voir ci-dessous). Les prestataires devront rentabiliser à tout prix leur investissement, qui à coup sûr feront chuter les prix, ceci bien entendu en défaveur de l'offset.
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2004 - ?
Quel avenir pour l'offset ?
Ces dernières années, le monde de l'impression s'est vu confronté à des bouleversements technologique. Si l'impression traditionnelle en offset a su garder le monopole sur les gros tirages; l'impression numérique (digital printing) s'impose sur les courts et moyens tirages.
A l'heure actuelle, une impression en offset est envisagée pour des tirages supérieurs à 1'000 (voire 1'500) exemplaires. L'offset se prête à des tirages élevés de qualité, mais va sûrement rester une solution chère. Grâce à la concurrence des copieurs numériques, les constructeurs évoluent très rapidement vers des systèmes rapides (sans films ou sans plaques).
Les désavantages de l'offset par rapport au digital-laser, sont les préparatifs et les délais: la mise en route d'un travail demande beaucoup de ressources (consommables: films, plaques, etc...), ainsi que les encres qui ont besoin d'un temps de séchage important.
Technologies employées ces dernières années
Dès le milieu des années 1990, l'intégration va aller plus loin, par une digitalisation de toute la chaîne graphique, depuis les photographes et les rédacteurs jusqu'aux presses elles-mêmes. Traitement des images et des textes, composition, mise en page, gravure finale, tout s'enchaîne et devient affaire de logiciel.
Le CTF = Computer-To-Film (de l'ordinateur au film) est utilisé pour caractériser la chaîne graphique lorsque l'information est traitée de façon numérique jusqu'à la production du film.
Le CTP = Computer-To-Plate (de l'ordinateur à la plaque) est utilisé pour caractériser la chaîne graphique lorsqu'il y a suppression de l'étape du film.
Le CTPress = Computer-To-Press (de l'ordinateur à la presse) est utilisé pour caractériser la chaîne graphique lorsque les plaques sont gravées directement sur la presse.
Le CTPrint = Computer-To-Print (de l'ordinateur à l'imprimé) est utilisé pour caractériser la chaîne graphique lorsqu'une image latente est générée à chaque tour de presse, puis révélée.
Les presses offset du futur (dès 2000)
Voici quelques tendances ou presses originales produites par les grands fabricants:
La Dicoweb de Man-Roland: oubliez les plaques ! (Computer To Press) cette machine d'impression est caractérisée par le changement de travail numérique; technologie-clé permettant la possibilité de graver, d'effacer et à nouveau de graver la forme d'impression directement dans la machine.
La SpeedMaster 74 DI d'Heidelberg: (technique CTP - sans développement à partir des données du pré-presse) le système de pilotage informatique commande l'insolation des plaques d'impression qui sont ensuite calées automatiquement sur les cylindres. Toutes les opérations sont pilotées à l'écran.
Mitsubishi a aussi en préparation une rotative dotée d'une forme imprimante réutilisable (Diamond MAX-V), elle a été annoncée, mais pas encore dévoilée.
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Pour terminer ce premier cahier, quelques mots sur le langage PostScript, les RIP et le flashage
Dès 1985
Le langage PostScript: ce standard adopté par le secteur des arts graphiques est qualifié de «langage de description de pages» a été développé par Adobe Systems en 1985. Il est universel et multi plates-formes; que le fichier soit créé sur Unix, MAC ou PC, il est lisible par tous les interpréteurs (RIP) PostScript. Ce type de fichier a l'énorme avantage de conserver les polices, les images et la mise en page en mémoire.
C'est pourquoi, les imprimeurs, les reprographes et les Copy-Center préfèrent ce format; un simple téléchargement sur leur RIP leur permet de passer rapidement à l'impression. Mais attention, il est capricieux et source d'erreurs régulières, c'est pourquoi les professionnels lui préférent le format Acrobat .PDF qui lui, est moins «fragile».
Le RIP (Raster Image Processeur): Convertisseur Postscript vers format bitmap. Interpréteur traduisant le PostScript en commandes destinées au périphérique de sortie (par exemple, une flasheuse ou une imprimante). Le RIP peut être matériel ou logiciel.
Le flashage: appareil destiné à la production de films (CTF) ou de palques (CTP) offset en quadrichromie, tri- bi- ou mono- chromie. Pour qu'une flasheuse «fonctionne» il faut la séparer en trois parties bien distinctes:
1. Le RIP ou traducteur PostScript, servant à transformer les données du fichier
2. La Flasheuse ou unité d'exposition; elle recevra les données du RIP et les transmettra à l'oeil laser qui «flashera»
sur un film ou une plaque photosensible.
3. La dévellopeuse: comme son nom l'indique, elle développera les films ou les plaques exposés par la flasheuse
Fin du cahier No1
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Vous touverez tout le contenu de ce cahier No1 - Historique et évolution des techniques d'impression «ready to print» dans ce fichier .PDF à télécharger (attention 1.2 MB). Ce poids est justifié car les images et la mise en page sont de meilleure qualité que sur cette page Web.
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Quelques liens en rapport avec l'évolution ou la chronologie des procédés d'impression
L'histoire de l'imprimerie par l'imprimerie Faguier
Histoire et techniques de l'imprimerie sur le site du musée de Lyon
Histoire de l'imprimerie des arts et professions qui se rattachent à la typographie, sur le site "textes rares"
Ecriture et imprimerie: dates et chronologie sur le site "Bretagne-racines"
L'histoire de l'écriture, du livre et de l'imprimerie sur le site de Fondation Martin Bodmer
L'imprimerie: chronologie et techniques sur le site de l'encyclopédie WikiPédia
L'imprimerie, l'offset et le papier sur le site de l'imprimerie Legrand
La typographie selon Invalid.net une mine d'infos, mais un site un peu complexe
Imprimerie: histoire et techniques du papier par le site "les papiers du Moulin"
Site du CERIG plan du site (Centre d'Etudes et de Ressources des Industries Graphiques): plusieurs dossiers en rapport, à vous de choisir
Histoire de l'imprimerie vue par l'encyclopédie Yahoo
Suite au prochain épisode (cahier 2) qui sera dédié aux polices de caractères, à quelques notions de typographie et de mise page.
A bientôt. BLUES
, le 28.05.2004 à 07:13
J'adore ce genre d'article où je ne sais rien ou presque au départ, et j'ai l'impression de tout savoir à l'arrivée!
Merci!
, le 28.05.2004 à 07:25
j'ai beau venir du monde de l'imprimerie (surtout les rotatives de presse), j'ai appris des choses.
Blues, tu es prof dans le civil?
J'adore la manière qu'ont les profs de prendre des sujets pas toujours facile, pas toujours intéressants à prime abord (ce n'est pas le cas ici, je parle de manière générale) pour en faire quelque chose de formidable qui donne nous envie de boire leurs paroles.
, le 28.05.2004 à 08:05
"Blues, tu es prof dans le civil?" …
Non, mais me je suis polygraphe et responsable informatique dans l'imprimerie d'une haute école Suisse— où l'on a chance d'utiliser plusieurs procédés d'impressions.
J'avoue qu'il m'arrive de donner quelques cours dans l'année (orientés Pao-PréPress et logiciels) … Par contre je vais bientôt essayer de valoriser mon côté pédagogique en me lançant dans la formation d'un(e) apprenti(e) Polygraphe (en 2005 j'espère).
Bien sûr que tout ceci me passionne… pour la petite histoire: j'avais déjà une "toute petite" imprimerie typo dans ma cave à 14 ans (j'imprimais les poèmes d'un ami, et gravais des dessins sur lino-gravure).
Allez, j'suis content que ça vous plaise … un peu de lecture ça ne vous fera pas de mal !!!!! (elle est longue cette page !)
En plus l'avantage d'un tel "cahier" est (qu'en partie – le début) il vieillira moins vite qu'un article orienté soft, donc j'espère une référence sur le long terme.
Bien du plaisir .. BLUES
, le 28.05.2004 à 11:26
Excellent…
Quel bon boulot, et je sais (pour en faire dans le domaine des arts graphiques) que faire un cours bien clair demande un travail de fou.
Par contre, c'est quoi polygraphe? En belge, ça se traduirait par infographiste ou non?
, le 28.05.2004 à 11:41
Un polygraphe, c'est quelqu'un qui a plusieurs écritures. Non?
S'il faut que je sorte, vous me dites.
, le 28.05.2004 à 12:03
Obi1: non, notre camarade BLUES travaille au Poly et il est graphiste, d'où ce nom: PolyGraph!
Ca ne sert à rien de me dire de sortir, je suis déjà dehors avec mon laptop…
T
, le 28.05.2004 à 12:07
Par contre, c'est quoi polygraphe?….
Excellente question:
ICI en Suisse, le Polygraphe, c'est (en gros) l'évolution de l'ancien métier appelé "compositeur-typographe" …. A qui l'on impose de faire TOUS les métiers de la PAO, y compris le métier de "photo-litho / opérateur scanner" et même des fois "flasheur"… (ce qui me dérange énormément, car un bon maquettiste-monteur pao noir-blanc, ne fait pas forcément un bon "chromiste"… Car à mon avis, la couleur on l'a dans l'oeil / ou on l'a pas !!!! Le rôle du vrai Photo-Litho devient un chaînon manquant .. dommage)
En général il faut … la connaissance de tout ce bazar:
– QP Xpress / InDesign : pour la mise en page
– la langue française et ses règles typographiques
– La typo en général et produire des maquettes
– Les polices de caractère, classification, utilisation et règles
– Illustrator – ou FreeHand : pour le dessin vectoriel
– Photoshop : pour le traitement des images bitmap et le scanning
– scan-détramage-chromie et surtout le pilote-driver qui l'accompagne
– et j'en oublie … une polyvalence et un goût graphique affirmé est donc de mise (car souvent aussi amené à créer -graphisme).
Bon, il vrai que dans les grandes entreprises, en général les Polygraphes ont toujours les mêmes rôles attribués -souvent QUE la mise en page- (donc pas besoin d'être forcément uen câlure en tout), souvent ce n'est pas le cas des petites entreprises où la polyvalence règne !
Voilà … BLUES
, le 28.05.2004 à 12:47
On ne pourra plus dire que le Cuk ne vaut pas un clou, car comme nous l'apprend le Prof' Blues:
Cunéiforme : du latin cuneus, cuneo = clou
Bon d'accord pas forcément drôle, mais François va quand même rigoler.
A part ça, ce genre d'article est éminement intéressant. Merci à l'auteur
Dan
, le 28.05.2004 à 13:58
> Cunéiforme : du latin cuneus, cuneo = clou
cuneus en latin ça veut pas plutôt dire coin (en bois) ou forme triangulaire?
Ca change toute la théorie du voisin.
, le 28.05.2004 à 14:09
Hé les gars, le cou du cunéiforme, vous croyez vraiment que vous êtes les premiers à me le faire?:-)
, le 28.05.2004 à 14:36
François: ouais :)
Think pas toujours different :)
, le 28.05.2004 à 15:42
"Hé les gars, le cou du cunéiforme, vous croyez vraiment que vous êtes les premiers à me le faire?:-)…"
Quel clou(wn) !
ok.. je sors
, le 28.05.2004 à 16:04
hey … Good news …
Ceux qui auront été se balader sur MacDigit ToDay, auront peut-être remarqué que notre cher JCC nous avait non seulement linké, mais qu'il avait aussi présenté ce "cahier" …
D'ailleurs … il finit comme ceci !
NB : hormis cette saga, tout est à lire sur CUK.CH !
Un des meilleurs sites francophones sur le web, qu’on se le dise !!!
http://www.macdigit.com/comments.php?id=439_0_1_0_C
Merci JCC …. BLUES
, le 28.05.2004 à 17:46
Graphiste et designer touche à tout depuis des années, je connais un peu tout ça, mais je reste admiratif devant cet historique très pédagogique.
Merci Blues !
"C'est la grenouille qui, plongeant dans la marre, fait le silence dans la forêt"
, le 28.05.2004 à 18:41
Blues<hey … Good news …
Ceux qui auront été se balader sur MacDigit ToDay, auront peut-être remarqué que notre cher JCC nous avait non seulement linké, mais qu'il avait aussi présenté ce "cahier" …
D'ailleurs … il finit comme ceci !
NB : hormis cette saga, tout est à lire sur CUK.CH !
Un des meilleurs sites francophones sur le web, qu’on se le dise !!!
>
MacDigit n'est pas mal non plus!:-)
, le 28.05.2004 à 21:33
J'ai un doute "polygraphe" ca veut pas également dire "détecteur de mensonges"?
Blues pourrait faire valoir ses talents de polygraphe dans les geoles irakiennes.
, le 29.05.2004 à 00:18
Ok Renaud, je vois que tu me pousses à chercher d'autres explications au terme "Polygraphe" … un p'tit coup de Google, et voici ce qui est sorti de la pêche miraculeuse:
1) Polygraphe: Du grec polugraphos. (Souvent péjoratif.) Auteur qui écrit sur des sujets et dans des genres variés sans en être un spécialiste.
2) 1998 .. Le polygraphe,dénomination scientifique du détecteur de mensonges, a fait sont entrée dans les tribunaux luxembourgeois ….
3) Le polygraphe prépare des documents graphiques pour l'impression. Il réalise une maquette du travail, scanne les images, met en page les textes et illustrations et prépare les fichiers informatiques nécessaires à l'impression ou au crossmedia…
Le Polygraphe c'est aussi: un film, un titre de livre, un générateur d'hypertexte, un bureau de services linguistiques bilingues .. etc… etc… etc…
BREF, le terme semble très large …!!! Bonne nuit, BLUES
, le 29.05.2004 à 12:59
Mince, après avoir lu ça, Blues, je me frappe la tête contre le mur à l'idée de ne pas t'avoir rencontré cinq ans plus tôt. Il a fallu que je découvre tout ça péniblement, à travers les textes, les articles, les gens, d'abord pour faire un documentaire sur Adrian Frutiger, et ensuite pour écrire un roman sur un imprimeur. Et toi, tu avais tout ça dans une seule tête!!! J'ai lu comme un polar. génial
Anne
, le 29.05.2004 à 18:03
"Et toi, tu avais tout ça dans une seule tête!!! J'ai lu comme un polar. génial"
Merci Anne … " tout ça dans une seule tête", hum, disons que pour une partie (la chronologie du début surtout) et quelques autres infos; j'ai aussi eu besoin de renseigments puisés on-line ou dans mon vieux livre de typo d'apprentissage (Erag 1966), je n'ai pas la science infuse … (quoique … voir mon parcours ci-dessous).
Avant de me lancer, j'ai cherché "comme une bête" pour savoir si quelqu'un avait déjà eu la bonne idée de réunir toutes ces infos là, chronologiquement en parlant de l'évolution des divers sytèmes… Après moultes recherches, je n'ai rien trouvé de tel … raison pour laquelle je pense avoir été au bout de mon "sacerdoce" et j'en suis heureux.
Bon, il faut que j'avoue que dans ma carrière, j'ai fait "de tout" de 1975 à 1990 (en changeant régulièrement d'entreprises -dont l'intérim), ce qui m'a permis d'obtenir un bagage solide en "arts graphiques (sans forcément avoir les papiers qui vont avec)…
Voici une résumé de tout les métiers que j'ai pratiqués pendant toutes ces années là
De 1975 à 1982:
– compositeur typo plomb (métier de base et CFC)
– monteur et copiste offset (2ème métier de base et CFC)
– photocompositeur (sur Compugraphic et Staromat)
– imprimeur grosse cylindre typo (gaufrage et repoussage)
– imprimeur petite offset de bureau
– serigraphie industrielle et artisanale (de la préparation du montage des films au cadre exposé, jusqu'au tirage)
– héliogravure (montages films – seul)
– flexographie (montages typo et fabrication des clichés)
Ensuite de 1982 à 1988, j'ai travaillé comme responsable en arts graphiques (l'homme à tout faire) dans une entreprise d'enseignes lumineuses et de publicité:
– peinture en lettre (dessin et découpe manuelle sur pleins de supports comme le scotch et le plexiglas)
– serigraphie artisanale et compostions des textes sur films
– photo noir-blanc (de la prise de vue au laboratoire, négatifs et tirages papier)
– photo couleur (prise de vues -seul)
– ainsi que bien sûr … les contacts avec les clients un peu de vente
Et j'en oublie ….
Depuis 1990, je me suis remis dans mon métier de base car le salaire obtenu dans l'artisanat ne permettait pas de nourir ma famille, je suis donc revenu à mon métier, qui entre-temps avait passé au Mac et au tout informatisé à 100%.
J'ai même fait pour de courtes périodes, pleins d'autres métiers qui n'ont rien avec le print, comme: chauffeur-liveur , poseur de tuyau de ventilation, charpentier-menuisier (j'adore le bois), etc…
Aucun regret pour ce parcours bien rempli … en 30 ans j'estime avoir le plein de connaissances.
Voilà, c'était un "bout de Blues" (et, pas un "coup")
, le 29.05.2004 à 19:36
blues : "changeant régulièrement d'entreprises – dont l'intérim […] chauffeur-liveur"…
Bienvenu au club !
Mais c'est ta richesse, cet apprentissage continu…
Bref, la curiosité est un excellent défaut (ok, faut aussi s'adapter pour faire bouillir la marmite…).
, le 29.05.2004 à 23:31
Hé ben, tout ce qu'on doit à Xerox, c'est impressionnant…
Je n'ai pas tout compris dans cet essai de vulgarisation du monde de l'impression, mais je dois dire que c'est un univers qui m'était totalement étranger jusqu'à maintenant. Et pour comprendre vraiment quelque chose, j'ai besoin de le "manipuler", de "jouer avec" (même pour les maths, mon métier). Va falloir que je passe au service de la repro de mes facultés pour me faire une idée de ce que représente vraiment tout ça.
Merci BLUES pour cet article qui m'a donné l'envie d'en savoir plus !
, le 30.05.2004 à 10:16
En 87 / 88 j'ai fait des études de machines d'imprimerie pour un constructeur de lignes de rotatives (MEG).
En 90 / 92 j'ai donné une dizaine de cours de formation interne dans l'entreprise ou je travaillais (parfums Chanel), sur les techniques d'impression et de décoration sur tous supports (papier, carton, plastique, verre…).
Je n'avais que mon Mac II ci et une photocopieuse pour créer un document support de cours… que je n'oserais plus montrer aujourd'hui.
Ah que si j'avais connu Blues plus tôt!
Bravo !
JL
, le 30.05.2004 à 10:38
"Xerox a inventé des choses formidables, mais elle a trop souvent laissé ses concurrents en profiter !"
Ca me rappelle quelquechose, mais je ne sais vraiment pas quoi … Quelqu'un a une idée ? ;-)
En tout, cas, un bel article sur ce domaine qui m'était totalement inconnu. Bref, que du bon, comme d'habitude, si je peux me permettre.
Paul
, le 30.05.2004 à 12:05
Ca me rappelle quelquechose …
Oui "pagmac" on pourrait comparer Xerox et Apple dans leur fonctionnement marketing et créatif-inventivité … En plus, leur histoire et leurs erreurs se ressemblent… (TTE devrait étudier la chose !)
– leurs systèmes ont toujours été plus cher que les autres constructeurs (un peu comme la différence de prix entre PC et MAC), et de loin … Actuellement nous venons de changer copieur et de systeme -du Konika à la place de Xerox- j'ai comparé, la différence est carrément du simple au double… pour obtenir les mêmes avantages en RIP, puissance et rapidité, etc… A part que la qualité des copies est légèrement meilleure sur Xerox.
MERCI — C@naille: Ah que si j'avais connu Blues plus tôt! Bravo !
, le 30.05.2004 à 14:53
BLUES:
<L'héliogravure
Ce procédé n’est utilisé que pour des revues à tirages très importants.>
Oui, mais il ne faut pas oublier que ce procédé a été utilisé pendant des décennies pour imprimer les plus beaux et les plus prestigieux livres de photo noir/blanc.
A Lausanne , il y avait l'imprimerie Héliographia qui imprimait entre autres les albums photo de la Guilde du Livre. Un sommet dans l'art de l'héliogravure avec, par exemple, "La France de Profil", de Paul Strand:
http://www.photoeye.com/auctions/Auction.cfm?id=187
Il y a une chose frappante, avec ce procédé: vers les années 20 et 30, certains imprimeurs utilisaient un papier finement satiné qui donnait aux photos hélio un "effet" d'hologramme assez renversant, surtout dans les photos de paysages.
, le 30.05.2004 à 16:23
"Oui, mais il ne faut pas oublier que ce procédé a été utilisé pendant des décennies pour imprimer les plus beaux et les plus prestigieux livres …"
C'est bien ce que j'entendais Caplan — Mais le système revient de nos jours "évidemement" trop cher par rapport à l'offset .. C'est ces sacrés cylindres en cuivre à graver et à re-polir après-coup ! quelles galères et quels quantités de chimies à mettre en oeuvre. J'ai travaillé quelques temps en 1981 chez Hi-Fi press à Prilly (hélio emballage surtout)… Cette technique ne m'a pas convenu !
J'ai peut-être homis de dire (en comparaison avec l'hélio) que l'offset avait fait de tels progrès ces dernières années, surtout au vu nombre du groupes possibles … L'imprimerie Genoud au Mont s-Lausanne (un must connu internationalement) vient d'acheter une Heidelberg 12 Groupes en mode réversible = 6 passage rectos et 6 passages versos en UNE FOIS ! Sans parler productivité… ça va leur permettre un nombre de possibilités incroyables !
Caplan, le journal photo "Animan" imprimé par 24h.-Edipress est un bon exemple du progrès qu'à fait l'offset ces dernière années.
BLUES
, le 30.05.2004 à 21:12
Blues:
< L'imprimerie Genoud au Mont s-Lausanne (un must connu internationalement) vient d'acheter une Heidelberg 12 Groupes en mode réversible>
Oui, à ce propos, il y a trois jours, j'ai trouvé aux puces et à l'état de neuf (pour 5FS!) le "Workers" de Sebastiao Salgado, imprimé par Jean Genoud. Magnifique bouquin qui rend hommage aux travailleurs obscurs: un Doisneau de la fin du 20ème siècle…
, le 30.05.2004 à 23:34
Caplan< Oui, à ce propos, il y a trois jours, j'ai trouvé aux puces et à l'état de neuf (pour 5FS!) le "Workers" de Sebastiao Salgado, imprimé par Jean Genoud. Magnifique bouquin qui rend hommage aux travailleurs obscurs: un Doisneau de la fin du 20ème siècle…>
Tu l'amènes à l'école steplait?
, le 31.05.2004 à 00:13
<Tu l'amènes à l'école steplait?>
Okkayyyy!
, le 31.05.2004 à 22:19
Tiens, je suis hors sujet mais j'ai discuté avec mon cousin, qui travaille justement chez Heilderberg (France) et qui m'annonce que la boite est en plein plan social. Comme quoi, l'imprimerie a du "plomb" dans l'aile..
, le 01.06.2004 à 13:29
magnifique et très instructif!
comme en général, quand j'entends "POLICE", je crie "22!!" et je part en courant;-)), j'attends avec impatience le n°2.
PS: superbe recherche iconographique!
, le 02.04.2005 à 10:26
C'est genial votre site, dites donc , je voudrais connaitres une adresse ou je peux visualiser les raclettes industrielles,et leur principe de fonctionnement
Jean
, le 05.07.2006 à 07:53
Bonjour tout le monde!
Je profite de ce forum pour parler de mon métier et surtout maintenant que j'ai réussi mon CFC de polygraphe je recherche du boulot sur Lausanne et ce n'est pas simple du tout! Vous pouvez m'aider?
OZ
, le 05.07.2006 à 08:45
Heu… vu que Nicole vient de se marier, moi je cherche une fille entre 25 et 30 ans, qui a des parents fortunés et qui est foutue comme une déesse!
Quelqu'un peut m'aider?
T
, le 06.07.2006 à 09:25
Je trouve sympa ce forum.. c'est pour cette raison que je profite de demander de l'aide.
OZ
, le 06.07.2006 à 10:04
OZ: c'est bien, mais ceci n'est pas un forum, tu es dans la zone des commentaires d'un article qui a été publié le 28 mai 2004… et sur la vieille version du site (la v1 qui a été archivée il y a 1 an!). Autant dire que plus personne ne lit cette zone à part moi puisque j'aime bien hanter les couloirs.
Si tu veux aller sur notre forum et répéter ta demande, je suis sûr que tu trouveras beaucoup plus d'aide. Pour info, notre forum ce trouve ici:
http://forum.cuk.ch/
T
, le 06.07.2006 à 11:05
Bin y sont bien courtois, les fantômes, dans le coin…
z