L’om­ni­vore, le mor­fale et l’af­famé

Les chiffres sont sans doute à af­fi­ner, mais le pro­blème est bien réel. L’autre jour, on nous ap­pre­nait qu’un tiers des Suisses étaient en sur­poids, di­rec­tion obé­sité, et pour les femmes, on ap­pro­chait même du 50 %. Des sta­tis­tiques du même genre ont été pu­bliées pour la Grande Bre­tagne, un Chi­nois sur 10 se­rait trop gros, et je ne doute pas que la France ne na­vigue dans ces eaux-là.
Les ré­gimes amai­gris­sants sont le plus sou­vent d’une uti­lité li­mi­tée: si notre mé­ta­bo­lisme a ten­dance à être réglé sur: “bien en­ve­loppé”, on finit fa­ta­le­ment par re­trou­ver l’en­ve­loppe.

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Ils et elles sont tou­jours plus nom­breux à être obèses.

Alors?

Ce n’est pas le ré­gime, qu’il faut chan­ger, c’est le sys­tème ali­men­taire tout en­tier, la concep­tion même qu’on se fait de la nour­ri­ture dans la so­ciété post-in­dus­trielle - je ne suis pas la pre­mière à le dire, ni la seule. Un livre que je viens de lire et que je vou­drais par­ta­ger avec vous donne à ce pro­pos des élé­ments que j’ai trou­vés in­té­res­sants.

L’in­dus­trie agro-ali­men­taire: contra­dic­tion dans les termes?

Que je vous ex­plique com­ment j’en suis venue à m’in­té­res­ser à l’ali­men­ta­tion.

À un âge où on a en prin­cipe en­core une bonne par­tie de la vie de­vant soi, j’ai eu un can­cer dont on m’a pré­dit que je mour­rais en trois mois, puis, les trois mois étant pas­sés, en deux ou trois ans.

À par­tir du mo­ment où je me suis rendu compte que j’avais un peu de temps de­vant moi, j’ai cher­ché à re­pous­ser l’échéance. J’ai com­mencé à faire at­ten­tion à un tas de choses dont je ne m’étais ja­mais sou­ciée jusque-là, et no­tam­ment à mon ali­men­ta­tion.

Pour la pre­mière fois, je me suis pen­chée sur les cultures bio­lo­giques. Et très ra­pi­de­ment, j’en suis venue à me de­man­der pour­quoi tout le monde ne man­geait pas sai­ne­ment. Ques­tion d’ar­gent, m’a-t-on aus­si­tôt dit. Les gens ne peuvent pas s’of­frir les pro­duits bio.
Le pro­prié­taire de l’épi­ce­rie bio que j’avais dé­ni­chée dans un quar­tier obs­cur de ma ville m’avait pro­posé un test: j’achè­te­rais un chou-fleur d’un kilo et demi au su­per­mar­ché, je le cui­rais à la va­peur. Prix: 1 franc suisse le kilo. J’achè­te­rais un chou-fleur de 600 grammes chez lui et le cui­rais dans la même cas­se­role par la même mé­thode. Prix: 2,50 le kilo. Ce qui fut fait: à l’ar­ri­vée, il res­tait 600 grammes du chou-fleur du su­per­mar­ché (fr. 1,50), et… 600 grammes du chou-fleur bio (fr. 1,50). Qui plus est, le goût du chou-fleur bio était in­com­pa­rable. Mon men­tor m’a alors ex­pli­qué les ef­fets des ni­trates, qui re­tiennent l’eau, gonflent ar­ti­fi­ciel­le­ment les lé­gumes, etc., etc. À part ça, le chou-fleur qui n’avait l’air de rien ve­nait d’un bled à 40 km, et celui du su­per­mar­ché ar­ri­vait d’Es­pagne (800 km de par­cou­rus).

Pour simple et li­mi­tée qu’elle fût, c’est une dé­mons­tra­tion que je n’ai ja­mais ou­bliée. Elle m’a fait prendre conscience de la pro­ve­nance des ali­ments. J’ai com­mencé à ne man­ger que les lé­gumes, les fruits, les fro­mages, et même les viandes, qui étaient éle­vés ou culti­vés à proxi­mité. Et j’ai re­pris conscience du fait qu’il n’y a ni to­mates ni fraises en plein hiver, mais que par contre il y a des sortes de pommes qui sont alors au som­met du goût, et ainsi de suite. J’ai com­pris que le lé­gume qui a fait 1’000 km n’est qu’ap­pa­rem­ment moins cher, parce qu’on ne tient pas compte du coût éco­lo­gique.

Je ne sais pas si c’est ça qui a contri­bué à me faire re­trou­ver la santé en dépit des pré­dic­tions, mais j’ai tou­jours pensé que cela y avait contri­bué.

Je me suis alors sé­rieu­se­ment de­mandé com­ment on pour­rait chan­ger les choses, et je me suis rendu compte que l’obs­tacle était de taille: l’in­dus­trie agro-ali­men­taire était très puis­sante. Les in­té­rêts des grands pro­duc­teurs ali­men­taires étaient aussi im­por­tants que ceux des fa­bri­cants d’armes, et ils n’ai­maient pas qu’on leur marche sur les pieds. La guerre de la ba­nane, ou de la to­mate, pou­vaient, en cas de né­ces­sité, très bien avoir lieu.
“Pour que ça change, une seule mé­thode”, avait pré­dit mon ven­deur bio, “le jour où l’agro-ali­men­taires verra qu’on peut faire de l’ar­gent avec le bio, il se met­tra à une pro­duc­tion bio - plus ou moins en tout cas.”

De­puis, la pro­duc­tion in­dus­trielle de l’ali­men­ta­tion a com­mencé à mon­trer cer­taines de ses li­mites (vache folle & Cie). Et comme pré­dit par feu mon épi­cier, le bio a com­mencé à être vendu en grande sur­face.

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Les grandes sur­faces se ré­clament dé­sor­mais vo­lon­tiers de la na­ture, et de l’agri­cul­ture bio­lo­gique.

Cela dit, dans toutes ces ana­lyses et re­cherches j’avais né­gligé un fac­teur.

Le di­lemme de l’om­ni­vore

J’en ar­rive au livre que je vou­lais vous faire par­ta­ger (ne me dites pas qu’il y en a d’autres du même genre, je sais, met­tons que mon choix est sub­jec­tif): “The Om­ni­vore Di­lemma: the Na­tu­ral His­tory of Four Meals” (The Pen­guine Press, avril 2006).
Mi­chael Pol­lan (www.​michaelpollan.​com), un Amé­ri­cain élevé au ham­bur­ger, s’est un jour posé la ques­tion: d’où ve­nait sa nour­ri­ture? Et il a fini par être aussi bou­le­versé que je l’ai été moi-même en son temps. Sauf que lui, il a dé­cidé d’écrire un livre en par­tant d’un prin­cipe qu’il for­mule ainsi: “À chaque bout de la chaîne ali­men­taire, on trouve un sys­tème bio­lo­gique - un lopin de terre, un corps hu­main - et la santé de l’un est liée - lit­té­ra­le­ment - à la santé de l’autre.”

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Au dé­part de la chaîne ali­men­taire, la terre, qui de­mande la va­riété des cultures, et non les mo­no­uti­li­sa­tions

Dans son livre, il a en­tre­pris de faire une chose qu’il pen­sait être simple. Suivre un repas à la trace - de la terre à l’as­siette. Le pé­riple “simple” a duré 5 ans, et lui a valu de par­cou­rir des di­zaines de mil­liers de ki­lo­mètres.

Il le ra­conte avec hu­mour - et avec une mon­tagne de dé­tails qui tuent (ce n’est qu’à peine une façon de par­ler…).

Il est parti du fait que les gens n’aiment pas qu’on leur fasse la mo­rale. Il consi­dère dé­sor­mais que les MacDo, c’est une aber­ra­tion. Mais à son avis, l’ap­proche qu’il at­tri­bue à José Bovet (bien que cela ait été fait avant lui), qui consiste à dé­mo­lir les MacDo, n’est pas la bonne. Il pré­fère de loin celle de Slow Food, une or­ga­ni­sa­tion dont je vous par­le­rai peut-être une autre fois, qui a choisi une so­lu­tion ra­di­ca­le­ment dif­fé­rente. Les pro­tes­ta­taires sont ar­ri­vés de­vant le plus grand MacDo de Rome avec tables et chaises de jar­din, cas­se­roles et four­neaux - plus ma­mans et grand-ma­mans, qui se sont mises à cui­si­ner des pe­tits plats faits mai­sons qu’on of­frait aux clients du MacDo. Le mes­sage a été reçu 5 sur 5, et Mi­chael l’es­ti­mait plus ef­fi­cace. Il a par consé­quent choisi une ap­proche du même genre. Un jour il a acheté un repas ty­pique au MacDo, puis il s’est mis en de­voir de re­tra­cer le che­min qu’avait par­couru cha­cun des élé­ments qui le com­po­saient, du plus évident (la viande du ham­bur­ger) au plus caché.

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Un repas MacDo peut faire pour ainsi dire le tour du monde avant d’ar­ri­ver dans votre as­siette.

Conclu­sion, crayon en main: entre la na­ture et l’as­siette, un repas type du MacDo par­court en moyenne 1’500 km, pour la seule rai­son que cela éco­no­mise à MacDo une poi­gnée de cen­times sur la ma­tière pre­mière. Les élé­ments qui le com­posent sont beau­coup plus nom­breux que Mi­chael n’avait pensé le jour où il l’avait acheté, et les lieux par les­quels il passe beau­coup plus in­at­ten­dus. Des lieux où, d’ailleurs, il a sou­vent eu de la peine à en­trer. L’agro-ali­men­taire n’aime pas qu’on mette le nez dans ses mic­macs.

Il a fait le même exer­cice pour un repas acheté dans une chaîne de su­per­mar­chés amé­ri­cains, dans une chaîne de res­tau­rants bio et enfin il a ap­pli­qué sa mé­thode à un repas qu’il a cui­siné lui-même avec des in­gré­dients de sai­son.

C’est pas­sion­nant.

Il ne prend au­cune po­si­tion mo­rale. Certes, il constate que le repas mai­son est le meilleur de tous, et qu’au res­tau­rant bio ça a plus de goût qu’au MacDo. Mais il n’es­saie pas de conver­tir son lec­teur. Il s’en tient aux faits. Il vous laisse conclure.

Et la conclu­sion s’im­pose vite: agro-ali­men­taire et na­ture sont an­ti­no­miques et une nour­ri­ture saine ne peut pas être sou­mise aux mêmes lois du mar­ché que - met­tons - un tapis ou une ba­gnole.

“Lors­qu’il s’agit de nous nour­rir, dit-il, nous sommes pro­di­gieu­se­ment in­ven­tifs; mais nos tech­niques entrent sou­vent en conflit avec la ma­nière de pro­cé­der de la na­ture, par exemple lorsque nous es­sayons de ren­ta­bi­li­ser au maxi­mum nos terres en plan­tant des champs ou en éle­vant du bé­tail en de vastes mo­no­cul­tures. C’est là quelque chose que la na­ture ne fait ja­mais, elle pra­tique tou­jours, et pour de bonnes rai­sons, la di­ver­sité.”

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La na­ture aime la di­ver­sité: la mo­no­cul­ture lui est étran­gère, ce qu’elle pro­duit “na­tu­rel­le­ment”, c’est la va­riété.

Alors, man­ger ou pas? Telle est la ques­tion

On pro­duit dans le monde suf­fi­sam­ment de nour­ri­ture pour nour­rir tout le monde: et pour­tant, la fa­mine est un fléau qui ra­vage des ré­gions en­tières. C’est parce que ces ré­gions, pour des rai­sons di­verses, sont si pauvres que les gens n’ont pas de quoi ache­ter leur nour­ri­ture. Lorsque les O.N.G. ou l’ONU leur en donnent, ils l’ont eux-mêmes ache­tée, la plu­part du temps.

C’est là qu’est le nerf de l’obé­sité. L’ar­gent. Mais pas seule­ment comme on le pense gé­né­ra­le­ment.

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Mi­chael Pol­lan, l’homme qui a couru après la bouffe 5 ans du­rant

Mi­chael Pol­lan fait une dé­mons­tra­tion lu­mi­neuse: la res­pon­sa­bi­lité de l’obé­sité des uns et de la fa­mine des autres, re­vient au fait que les mul­ti­na­tio­nales de l’agro-ali­men­taire sont­co­tées en bourse.

“Pre­nons la po­pu­la­tion amé­ri­caine: elle aug­mente de 1 pour cent par an en­vi­ron. Un in­di­vidu in­gur­gite plus ou moins 750 kg de nour­ri­ture par an. Au­tre­ment dit, si vous êtes dans le bu­si­ness de la pro­duc­tion agro-ali­men­taire, votre pro­duc­tion peut lé­gi­ti­me­ment croître de 1 pour cent par an. Mais Wall Street (et la Bourse en gé­né­ral) ne to­lèrent pas une en­tre­prise qui n’a qu’un taux de crois­sance de 1 pour cent. Ils veulent une crois­sance de 5 à 10 pour cent. Alors? Com­ment va-t-on at­teindre de telles marges? Une des so­lu­tions, c’est de faire payer da­van­tage pour les 750 kg de nour­ri­ture. L’autre, c’est de pous­ser les gens à man­ger da­van­tage. Les mul­ti­na­tio­nales de l’ali­men­ta­tion pra­tiquent les deux stra­té­gies. Pre­nez l’exemple de Coca Cola, c’est un clas­sique: un à deux sous de ma­tière pre­mière, es­sen­tiel­le­ment de l’eau et du sirop de maïs. Mais sur un mar­ché en constante ex­pan­sion, cela se vend à un bon prix.”

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Il y a mille ma­nières de pous­ser les gens à man­ger sans ré­flé­chir. Un exemple: les chips, même bio - qu’on mange sans ré­flé­chir en re­gar­dant un film, par exemple.

Alors, qu’est-ce qu’on fait?

Mi­chael ne pro­pose pas de re­cette autre que: ré­flé­chir un peu à ce qu’on mange et ne pas aller cher­cher (lit­té­ra­le­ment) midi à qua­torze heures. Le voyage pour com­po­ser son repas fait mai­son n’était pas si long, mais, il le re­con­naît, il était ardu, lui aussi, parce que ce n’est pas fa­cile de trou­ver près de chez soi les bonnes ma­tières pre­mières. La pay­san­ne­rie tra­di­tion­nelle, celle qui pour­rait culti­ver sai­ne­ment une nour­ri­ture saine dis­pa­raît au pro­fit des géants agri­coles.

En somme, rien ne sert de pleur­ni­cher comme on l’a fait cet hier sur toutes les chaînes radio et TV et dans pas mal de jour­naux sur l’épi­dé­mie d’obé­sité des jeunes (et son co­rol­laire im­mé­diat: le dia­bète).

Il vaut mieux, à mon avis, ré­flé­chir à com­ment on mange. Il ne s’agit pas de re­non­cer à la bonne bouffe, au contraire - il s’agit de re­trou­ver l’au­then­ti­cité des pro­duits de la terre. Cela est un peu plus dif­fi­cile pour les ci­ta­dins que pour les cam­pa­gnards, mais cela vaut en tout cas mieux que de ta­pis­ser in­dû­ment les poches des ac­tion­naires de l’agro-ali­men­taire. À elles aussi, un peu moins d’obé­sité fe­rait du bien.

PS. Les par­ti­sans de la libre en­tre­prise vont sans doute me mou­cher au nom du sa­cro-saint prin­cipe de la li­berté du com­merce. Al­lez-y les gars, cela ne change rien aux faits: 30% d’obèses en Suisse et des mil­lions d’af­fa­més dans le monde. Tout cela au nom de la libre en­tre­prise, “une forme de com­merce où rien n’est libre”, comme le di­sait le grand éco­no­miste John Ken­neth Gal­braith.

41 com­men­taires
1)
bill-gu­dule
, le 19.05.2006 à 00:12

Tiens ! ca me fait pen­ser que j’ai ou­blié de dîner moi !

Mais après un tel ar­ticle… je vais rien trou­ver qui convienne… :-(

Bref, merci anne : me vla parmi les af­fa­més main­te­nant :-p

bill

2)
alec6
, le 19.05.2006 à 00:26

Ex­cellent ar­ticle ! Il faut vrai­ment que je me dé­pèche de faire le mien sur un sujet pas très éloi­gné…

Une petit rec­ti­fi­ca­tion ce­pen­dant : Bové et ses co­pains n’ont pas dé­moli le macdo, ils ont dé­monté pro­pre­ment au tour­ne­vis et à la clef de 12 un macdo en construc­tion à Mil­lau… mais bon, ce n’est pas bien grave !

Je ré­in­ter­vein­drai de­main, il se fait tard, néan­moins je conseille à ceux qui ne peuvent écou­ter l’émis­sion en di­rect de s’abon­ner au pod­cast de Terre à Terre sur le site de France Culture qui, tous les sa­medi matin de 7h à 8h nous en­tre­tient de ces su­jets là.

Bonne soi­rée

Alexis… comme d’ab !

3)
Mitch
, le 19.05.2006 à 00:27

OUR DAILY BREAD

De la balle ! Si le film vous a mal­heu­reu­se­ment échappé à NYON… une ver­sion DVD de­vrait être dis­po­nible fin 2006

4)
yfic17
, le 19.05.2006 à 00:32

Ce n’est pas tou­jours évident de faire au­tre­ment lorsque les dés sont pipés : par exemple comme Ko­ko­pelli qui se trouve en pro­cés avec les se­men­ciers.

5)
popin
, le 19.05.2006 à 00:34

Merci beau­coup pour votre ar­ticle.
Juste une pe­tite re­marque sur coût de la « bonne-nu­tri­tion ». Il existe dans les pays riches une frac­ture nu­tri­tion­nelle, qui est bien fi­nan­cière. Car mal­gré la dé­mons­tra­tion du chou-fleur bio, man­ger sain coûte cher.

«La frac­ture ali­men­taire se creuse» dans libé

popin

6)
G4­Beige
, le 19.05.2006 à 03:00

Fran­che­ment après avoir sim­ple­ment mangé quelques fois dans un Mac Do­nald, je me suis rendu compte que ça ne va­lait pas un vrai menu…. Et qu’en plus leurs ham­bur­gers ne valent pas de vrais ham­bur­gers « faits main ».

Mais de­puis, j’ai vu plu­sieurs re­por­tages dont le dé­li­rant « Su­per­size Me », dé­li­rant parce que l’au­teur est to­ta­le­ment in­cons­cient d’avoir osé aller aussi loin… Un autre re­por­tage à voir est « The Cor­po­ra­tion »..

Quand on voit jus­qu’où cer­taines so­cié­tés vont pour le simple pro­fit, ça fait peur….

Pour ceux qui se de­mandent l’éven­tuel rap­port avec Apple pour un site Ma­co­phile, je pense qu’il est évident…… Avant, c’était le rêve de deux « Fous » qui dé­ci­daient de la stra­té­gie de l’en­tre­prise, alors que main­te­nant, ce sont les ac­tion­naires qui dé­cident de l’ave­nir du Mac….

Le ca­pi­ta­lisme à l’amé­ri­caine ne semble pas être la bonne so­lu­tion… pas plus que le com­mu­nisme à la russe ou à la chi­noise…

Peut-être que l’ave­nir se trouve plu­tôt dans la même voie que les pays nor­diques : un com­pro­mis entre l’in­té­rêt des tra­vailleurs et de l’en­tre­prise, ce qui im­plique une ges­tion éco­LO­GIQUE des res­sources.

Dans le mot éco­LO­GIQUE, il y a lo­gique, donc ça im­plique la ges­tion lo­gique de nos res­sources… et de notre ali­men­ta­tion….

Comme di­rait, à pro­pos de cer­tains ali­ments, un fran­çais connu pour son franc par­ler : « Mais c’est de la m…… »

7)
In­connu
, le 19.05.2006 à 06:22

Merci pour cet ar­ticle bien dans mes convic­tions.
A voir aussi, le film  » Super Size Me  » où il est fait état pour une pri­son pour jeunes dans la­quelle on leur sert des plats veggy dont le prix est in­fe­rieur au prix des plats vian­dus-junk (pro­ve­nant des en­tre­prises liees a Heinz, la boite de la femme de John Kerry) des autres pe­ni­ten­ciers.
Et sinon, c’est pas mal de se ren­sei­gner sur ceci (je suis ve­ge­ta­rien ten­dance pois­son), dans un contexte + ethico-po­li­tique (le Qui­noa brule du ke­ro­sene pour at­ter­rir sur notre table mais ce qui est bien c’est qu’il rap­porte plus a ses culti­va­teurs que s’ils culti­vaient la coca).

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8)
Fran­çois Cuneo
, le 19.05.2006 à 06:30

Tout ça sans comp­ter les condi­tions de tra­vail mises sur pied par cer­tains pro­duc­teurs, en par­ti­cu­lier en Es­pagne, tout ça pour qu’on paie nos fraises sans goût un peu moins cher.

Dé­sor­mais, je re­garde tou­jours la pro­ve­nance. Et selon, je n’achète pas.

9)
Cri­fan
, le 19.05.2006 à 07:56

Sans comp­ter l’ef­fet des mu­ta­tions, des conser­va­teurs, co­lo­rants, ex­haus­teurs de goûts et autres ad­di­tifs sur la santé phy­sique et psy­chique.
Le doc­teur Sei­gna­let donne une piste in­té­res­sante dans son ou­vrage « L’ali­men­ta­tion ou la troi­sième mé­de­cine »

10)
Roger Bau­det
, le 19.05.2006 à 08:52

Gé­nial, le coup du chou-fleur !

C’est vrai éga­le­ment que le tra­jet que par­court un ali­ment in­dus­triel est hal­lu­ci­nant (plus de 400 kms pour un pot de yo­ghourt semble-t-il).

Pe­tite anec­dote : J’ai un jour dé­passé un gros ca­mion ci­terne en pro­ve­nance de Bor­deaux. Contenu écrit en XXL sur le monstre : li­quide ali­men­taire ! Le­quel d’entre-vous se fai­sait-il li­vrer ?

11)
Ar­naud
, le 19.05.2006 à 09:15

Merci Anne pour cet ar­ticle. J’ai per­son­nel­le­ment com­mencé à me poser des ques­tions sur ma nour­ri­ture, moins en terme Bio (je dé­jeune gé­né­ra­le­ment chez le client et n’ai guère le choix sur la pro­ve­nance des ali­ments) mais plus en terme de quan­tité et type de plats. Je suis ar­rivé à la conclu­sion que notre ali­men­ta­tion est beau­coup trop riche pour nos ac­ti­vi­tés qui ne né­ces­sitent que très peu d’ef­forts mus­cu­laires.
Je suis donc passé à un ré­gime à base de sa­lade et de lé­gume, peu de pain, un des­sert (parce que je suis quand-même gour­mand), du fro­mage et de la viande deux fois par se­maine (que j’achète chez mon bou­cher et dont l’ori­gine mes connut : Sa­lers).
Le ré­sul­tat est très sa­tis­fai­sant : j’ai perdu 6 kilos sans m’en rendre compte (plus de bouée !), je suis bien moins fa­ti­gué et sur­tout moins sen­sible aux rhumes et autres grippes.
Mon exemple n’est sur­ement pas re­pré­sen­ta­tif, mais me force tout de même à re­con­si­dé­rer la lé­gi­ti­mité de nos « pat­terns » d’ali­men­ta­tion (3 repas par jours, en­trée+plat+des­sert) que nous avons hé­ri­tés d’une époque basée sur le tra­vail phy­sique…

12)
Ar­naud
, le 19.05.2006 à 09:21

Juste une pe­tite anec­dote concer­nant les tra­jets dé­li­rant de notre nour­ri­ture : les cre­vettes. Aillant passé quelques temps en Suède et en Fin­lande, j’ai re­mar­qué la grande consom­ma­tion de cre­vettes dans les pays scan­di­naves (je vous conseille d’ailleurs les tar­tines de cre­vettes à l’aé­ro­port Ar­landa de Stock­holm !). Et bien ren­sei­gne­ments pris, il se trouve que ces cre­vettes sont pê­chées en Nor­vège, mises dans des ca­mions fri­go­ri­fiques, en­voyées au Maroc pour être dé­cor­ti­quées, puis mises à nou­veaux dans des ca­mions fri­go­ri­fiques pour être fi­na­le­ment consom­mées en Suède : tout ça parce que la main d’œuvre est moins chère à Ca­sa­blanca qu’à Oslo… De­puis que je sais ça, je ne mange plus de cre­vettes (ou­blié ma re­com­man­da­tion pré­cé­dente :-)

PS : et que dire de la viande dont on nous dit fiè­re­ment qu’elle vient de Nou­velle Zé­lande ou d’Ar­gen­tine !

13)
In­connu
, le 19.05.2006 à 09:45

La char­mante te­nan­cière vau­doise du res­tau­rant Turc de la Mark­thalle de Bern nous avais ra­conté à mon épouse et à moi avoir au­tre­fois ad­mi­nis­tré un Pa­lace à la Réunion où le ho­mard servi ar­ri­vait, sitôt péché, en avion de­puis la Bre­tagne.
Fi­na­le­ment, et suite à des tra­cas di­ges­tifs, j’ai choisi de tirer un trait sur la viande.
On m’a aussi parlé du coût éco­lo­gique des ali­ments:
Un pou­let nour­rit 4 per­sonnes.
Le grain uti­lisé pour l’éle­ver et l’ame­ner à son poids adulte en au­rait nour­rit 20 (ap­port pro­téi­nique consi­déré). Dans le cas d’un boeuf, c’est encor epire… d’ailleurs, la plu­part des « boeufs » sont des vaches dont le pis s’est tari.

@ Work || @ Home

14)
LID
, le 19.05.2006 à 10:12

L’obé­sité est ef­fec­ti­ve­ment un pro­blème qui prend de plus en plus d’im­por­tance et si comme les chiffres semblent le mon­trer, l’Eu­rope et en par­ti­cu­lier la Suisse suit avec une ving­taine d’an­nées de re­tard les courbes de poids des Amé­ri­cains, cela ne peut que nous pré­oc­cu­per.

Si Anne avec beau­coup de per­ti­nence pro­pose une piste au ni­veau ali­men­taire, il y a une ap­proche com­plé­men­taire qui ne doit pas être ou­bliée: C’est celle des dé­penses éner­gé­tiques liées aux ac­ti­vi­tés phy­siques. C’est même selon les spé­cia­listes, mé­de­cins, ligues de la santé, OFS, etc.. un as­pect prio­ri­taire.

Lorsque l’on gros­sit, l’équi­libre entre les ca­lo­ries in­gur­gi­tées et celle dé­pen­sées a été rompu en fa­veur des pre­mières. La sé­den­ta­ri­sa­tion de notre so­ciété, le confort tech­no­lo­gique qui nous sou­lage de nom­breuses tâches, une orien­ta­tion des loi­sirs où le nombre d’heures pas­sées de­vant un écran (plays­ta­tion, té­lé­vi­sion, or­di­na­teur) ne cesse de croître portent une très lourde res­pon­sa­bi­lité dans l’aug­men­ta­tion des pro­blèmes pon­dé­raux.

Il se­rait très in­té­res­sant de cal­cu­ler ce qu’un franc in­ves­tit dans le sport de masse per­met d’éco­no­mi­ser sur le bud­get de la Santé. Cela per­met­trait peut-être à cer­tains po­li­ti­ciens ir­res­pon­sables de ré­vi­ser leur pro­po­si­tion de di­mi­nuer les moyens al­loués au sport sco­laire.

Sur ce, je vais aller man­ger une bonne ca­rotte de mon jar­din et faire une pe­tite piste Vita pour di­gé­rer.

LID

15)
JCP
, le 19.05.2006 à 10:24

Tiens, je croyais que ven­dredi c’était le jour du pois­son, pas de l’uto­pie.

L’ali­men­ta­tion ac­tuelle est-elle un co­rol­laire du pro­grès?

Est-elle pour au­tant iné­luc­table?

Est-il plus ef­fi­cace de châ­tier les pro­duc­teurs ou d’édu­quer nos en­fants?

Si nous vi­vions tous en pe­tites com­mu­nau­tés au­tar­ciques, le Mac exis­te­rait-il?

JCP

16)
alec6
, le 19.05.2006 à 10:25

… autre lien de cau­sa­lité entre la « consom­ma­tion » de télé et l’obé­sité : plus les en­fants re­gardent la télé plus ils sont gros !

Ne pas ou­blier à ce pro­pos les dires (écrits en fait) de Pa­trick le Lay PDG de TF1 sur sa vo­lonté d’of­frir à ses clients, Coca Cola par exemple, de la « cer­velle de té­lé­spec­ta­teur dis­po­nible » en adap­tant les émis­sions à la pub. En bref le but af­fi­ché de TF1 est de vendre de la pub agré­menté d’émis­sions comme faire-va­loir/condi­tion­ne­ment de la pub !

S’il ne l’avait ni dit et en­core moins écrit dans son der­nier livre, on crie­rait à la di­fa­ma­tion et au com­plot !

Dans la même veine, les sa­chets de gri­gno­tis en tous genres sont de moins en moins goû­teux afin de pou­voir en man­ger da­van­tage ! ils sont en re­vanche salés… in­ci­tant à boire et pa­ral­lè­le­ment les ven­deur d’eau nous pro­posent des boi­sons « ci­tro­née » « men­thée », « light » et « sans sucre » bien sûr ! en fait lé­gè­re­ment su­crées à l’as­par­tame ou autre sa­lo­pe­rie… Ré­sul­tat ?
Ac­cou­tu­mance au sucré ! Mo­ra­lité, quand vos en­fants, pe­tits, tout pe­tits même, ont soif, don­nez leur de l’eau plate et rien d’autre ! Le poids so­cial est fort, je sais et ce n’est pas si fa­cile !

Alexis… comme d’ab !

17)
In­connu
, le 19.05.2006 à 10:54

LID, ce que tu dis ne peux que me rap­pe­ler la piste  » Ha­cker’s Diet  » que j’ai per­son­nel­le­ment sui­vie pour pas­ser d’un épais 105k aux 80k d’au­jour­d’hui en 2 ans.

Cli­quez sur le lien ci-des­sus et sui­vez « Science »-« Diet And Nu­tri­tion » dans le menu de gauche.

Le prin­cipe est le sui­vant: L’au­teur, fon­da­teur d’Au­to­desk s’est re­trouvé à 40 ans, mul­ti­mil­lio­naire, re­connu comem in­tel­li­gent, etc. Mais gras comme un co­chon. Aucun des re­gimes pro­po­sés ne lui sem­blait conve­nir et il a de­cide que comme dans le cadre de tout pro­bleme à re­soudre, il lui fal­lait une ap­proche car­te­sienne qu’il a re­su­mee ainsi:
« Je mange, je brule. »
C’est ainsi qu’en adap­tant sa consom­ma­tion a ses reels be­soins et qu’en ap­pre­nant a doser son ef­fort, il a pu quan­ti­fier ses exces et ses be­soins pour asymp­to­ti­que­ment at­teindre son poids ideal qu’il a de­puis conservé.
Je l’ap­plique comme lui sa­chant ce­pen­dant que mes re­la­tifs pro­blemes de dos m’ont pousse a me mettre a la mus­cu­la­tion ce qui ex­plique que je ne fonds plus mais je me ren­force de­sor­mais. Enfin, tant que je rentre dans mes jeans, ca va. :)
PE­tite note sur mon ins­crip­tion au fit­ness: j’etais fu­meur de­puis 1985 jus­qu’en 2003.
Le pa­quet me cou­tait alors 5,- et me fai­sait 3 jours, soient 10 pa­quets par mois, ou 600,- par an.
Le fit­ness me coute 900,- / an mais Swicca m’en rem­bourse 300,- car ils consi­derent que fre­quen­ter ce genre d’en­droit di­mi­nue tout risque de ma­la­die.
Donc, Ca me coute aussi cher de fumer que de res­ter en forme.

@ Work || @ Home

18)
Gaël
, le 19.05.2006 à 11:29

Super ar­ticle

Ef­fec­ti­ve­ment le BIO coûte cher ! Moi j’ai la chance d’avoir un père qui a un jar­din et n’aime pas l’en­grais chi­mique (que du fu­mier et du com­post pour fe­ti­li­ser).

Tou­te­fois, il est bien sou­vent pos­sible de se rendre dans une ex­ploi­ta­tion à taille hu­maine de votre ré­gion dont le pro­prié­taire aura cer­tai­ne­ment des pro­duits si ce n’est BIO, à tout le moins pas trop chi­mique, et ce à des prix rai­son­nable.

à+ et en­core merci pour l’ar­ticle

Gaël

19)
In­connu
, le 19.05.2006 à 11:34

« Popin:
…Car mal­gré la dé­mons­tra­tion du chou-fleur bio, man­ger sain coûte cher »…

Et une jour­née de chi­mio coûte ( ou rap­porte?) 1500 euros, pa­rait-il..

Merci Anne d’avoir ap­por­ter cette ré­flexion et cette info pour ce livre, sur Cuk.

Je vais y re­ve­nir un peu plus tard dans la jour­née. Il y a tel­le­ment de choses à dire… je vais trier.

Il y a aussi l’agri­cul­ture « Bio-dy­na­mique », ou De­me­ter.

20)
Mar­loon
, le 19.05.2006 à 13:23

Bon­jour à tous,
Suis un petit nou­veau sur CUK… En pre­mier merci à toute l’équipe de CUK pour tous les su­pers ar­ticles que vous pu­blier tout le temps :-)
Deuxiè­me­ment une re­marque sur le prix du BIO. Ef­fec­ti­ve­ment le BIO « in­dus­triel » (Coop, Mi­gros, etc…) est cher. Les grandes sur­faces ont très bien com­prises com­ment ob­te­nir de jolis bé­né­fices sup­plé­men­taires… Il suf­fit éga­le­ment de re­gar­der les pubs pour les pro­duits BIO de la Coop ou Mi­gros. On nous montre des images qui n’ont rien à voir avec la réa­lité… Une ferme BIO est comme une autre ferme… sauf qu’on y uti­lise pas de pro­duits chi­miques et que les normes pour tenir les bêtes sont dif­fé­rentes…
Bref pour en re­ve­nir au prix du BIO, il y a tou­jours la so­lu­tion du mar­ché ou di­rec­te­ment chez le pro­duc­teur… Et là, sou­vent c’est en­core moins cher que les pro­duits « nor­maux » en grande sur­face…
Bon W-E à tous
Mar­loon

21)
J-C
, le 19.05.2006 à 14:13

Bon­jour à tous!

J’y vais de ma pe­tite re­cette pre­crite par mon mé­de­cin de fa­mille… et qui a très bien mar­ché: j’ai perdu pas mal, j’ai re­pris à peine…

A) Re­non­cer stric­te­ment pen­dant 60 jours aux « 4 P »
1- Pain
2- Pâtes
3- Pommes de terre
4- Pa­tis­se­rie

B) Re­non­cer dé­fi­ni­ti­ve­ment à la gour­man­dise!

Bon cou­rage quand même!

NB: je vais de ce pas me ré­ga­ler de fi­lets de sole sé­na­ga­lais…

22)
Blues
, le 19.05.2006 à 15:21

Merci Anne pour cet ar­ticle… merci aussi d’avoir dé­voilé une par­tie in­time de toi sur le Web (on au­rait pas tous osé, hein !). Comme ce sujet m’in­té­resse, je prends au­jour­d’hui (ce n’est plus sou­vent le cas) du temps pour dé­ve­lop­per mon ap­proche.

A mon avis, le res­pect de ce que l’on mange, et la façon dont on l’in­gur­gite vient en grande par­tie de ce que nous ont in­cul­qué nos pa­rents, donc de l’édu­ca­tion reçue.

Par rap­port « à la masse », perso j’ai eu et ai en­core de la chance; car de­puis mon en­fance dans les an­nées 60-70, ma fa­mille (he­lino-hel­vete) a tou­jours fait très at­ten­tion a la qua­lité et la quan­tité de ce qui pas­sait dans nos es­to­macs; j’ai donc été édu­qué en connais­sance de cause : en ap­pré­ciant la va­leur de ce qui a été cultivé et élevé dans le res­pect des tra­di­tions, en évi­tant l’in­dus­triel (si pos­sible-mais pas tou­jours évident-et sou­vent cher).

Je viens de la cam­pagne; à l’époque pas mal de gens (même s’ils n’étaient pas agri­cul­teurs -c’était notre cas-) pren­naient du temps pour éle­ver des poules, des la­pins, etc…; en­tre­te­nir un jar­din po­ta­ger et ainsi culti­ver amou­reu­se­ment leurs lé­gumes (sans co­chon­ne­ries chi­miques); il faut avouer que de nos jours rare sont les fa­milles qui ont en­core ce temps là à dis­po­si­tion, de plus il faut trou­ver le « petit coin pour », la terre « cor­recte » jar­di­nable se fai­sant aussi rare.

J’ai aussi une pe­tite his­toire à ra­con­ter pour mettre en évi­dence l’im­por­tance de ce qui passe par nos es­to­mac et les aver­tis­se­ments que notre corps nous donne :
– à 18 ans, j’ai dû chan­ger ma façon de me nou­rir au repas de midi. Ma mère me cu­si­nait alors jour­na­liè­re­ment des plats chaud su­per­be­ment mi­jo­tés. J’étais alors ap­prenti ty­po­graphe-plomb et je tra­vaillais tout le temps de­bout pra­ti­que­ment sans bou­ger, bi­zar­re­ment vers 14 heures je m’écra­sais (ou pire je m’en­dor­mais) sur mon plan de tra­vail = très en­nuyeux pour mon pa­tron… après moultes re­cherches et dis­cus­sions, une amie dié­té­ti­cienne m’a conseillé de ne plus man­ger chaud à midi… ef­fec­ti­ve­ment, elle avait rai­son, j’ai de­puis là re­trouvé mon éner­gie. J’ai donc changé ma nour­ri­ture com­po­sée de­puis bien­tôt 30 ans tous les jours à midi que de lé­gumes en sa­lade ac­com­pa­gnés de Feta, Moz­za­rella, pois­son cru, éven­tuel­le­ment fruits, yaourts, etc… (temps de pré­pa­ra­tion: 10 à 15 mn)

Au train au va notre so­ciété oc­ci­den­tale de mal-bouffe / chi­mico-ge­ne­tico ac­tuelle (Quick Lunch – Mac­Dope – Coca – ) et de four à mi­cro-ondes; Je vois très mal com­ment en­fi­ler la marche ar­rière pour que la masse change sa façon de se nour­rir (à part les quelques « cas » iso­lés qui ont pris conscience) et re­prendre tous ce bazar à zéro…. Qui peut ou a envie de prendre le temps pour ?
On ba­bille, on en parle, mais tel­le­ment d’in­té­rêts fi­nan­ciers sont en jeux (les phar­maco-ge­ne­tico / les pays comme l’Es­pagne ou la Hol­lande au quo­tas de pro­duc­tions for­cés), perso je n’y crois pas trop et c’est dom­mage pour nos en­fants et le futur de cette pla­nète.

Mo­ra­lité : on de­vien­dra tous mu­tants ! :-)

23)
zi­touna
, le 19.05.2006 à 15:41

Super ar­ticle, Anne, qui re­joint mes pré­oc­cu­pa­tions quo­ti­diennes concer­nant notre ali­men­ta­tion, ça fait d’ailleurs un petit mo­ment que je pense pos­ter un petit son­dage dans le forum cui­sine du monde dont le sujet sera : que man­gez-vous? Dans le sens de ton ar­ticle.
J’ai pour ma part été sen­si­bi­lisé sur la ques­tion par Jen-Pierre Coffe, à l’époque de sa chro­nique quo­ti­dienne sur Canal +. Mais la vraie ré­vé­la­tion, ça à été le jour où j’ai acheté une « vraie » ca­rotte: moche, sale, toute tor­due chez un ma­raî­cher (même pas bio) au mar­ché… Quel goût! Que le bio soit éco­lo­gi­que­ment cor­rect, c’est cer­tain, mais ce qui fait la va­leur gus­ta­tive d’une lai­tue, d’une ca­rotte ou d’une to­mate, c’est aussi beau­coup un pa­ra­mètre es­sen­tiel: sa fraî­cheur! Un lé­gume cueilli la veille et n’ayant ja­mais connu la « chaîne du froid » sera tou­jours plus goûtu que celui qui aura fait des cen­taines, voire des mil­liers de ki­lo­mètres et qui aura été re­froidi, dé­re­froidi un cer­tain nombre de fois! Une to­mate, il suf­fit d’un seul pas­sage au frigo pour lui tuer le goût! De­puis quelques an­nées, je n’achète plus de lé­gumes que chez les ma­raî­chers, et pour les fruits, j’es­saye de prendre au plus proche (en ré­gion pa­ri­sienne, c’est un peu pôvre, les fruits). Pour re­con­naitre un ma­raî­cher, c’est pas com­pli­qué: déjà, c’est mar­qué « pro­duc­teur » quelque part der­rière son étal, en­suite, en ce mo­ment sur mon mar­ché, c’est le seul mar­chand de lé­gumes qui n’a pas en­core de to­mates (sauf en pieds à re­plan­ter!).
Pour ce qui concerne le bio, je suis de moins en moins scep­tique mais quand même: le maté bio que je bois est en pe­tits sa­chets in­di­vi­duels, em­bal­lés dans une boite en car­ton, elle même sur­em­bal­lée de cel­lo­phane! De même, la fa­bu­leuse fa­rine bio (je n’uti­lise plus que ça de­puis que j’ai es­sayé!) est dans un sa­chet en plas­tique… Il reste en­core des pro­grès à faire…
z

24)
hen­rif
, le 19.05.2006 à 16:09

Très bon sujet, merci Anne. Par­lons aussi du sys­tème des AMAP :

« Une as­so­cia­tion pour le main­tien de l’agri­cul­ture pay­sanne (AMAP) est, en France, un par­te­na­riat entre un groupe de consom­ma­teurs et une ferme lo­cale, basé sur un sys­tème de dis­tri­bu­tion de « pa­niers » com­po­sés des pro­duits de la ferme. C’est un contrat so­li­daire, basé sur un en­ga­ge­ment fi­nan­cier des consom­ma­teurs, qui payent à l’avance une part de la pro­duc­tion sur une pé­riode dé­fi­nie par le type de pro­duc­tion et le lieu géo­gra­phique. »

So­li­da­rité avec les pay­sans, pro­duits frais et sains de sai­son, re­lo­ca­li­sa­tion de l’éco­no­mie, lien so­cial, res­pon­sa­bi­li­sa­tion du consom­ma­teur, etc…

Voir (entre autres) http://​fr.​wikipedia.​org/​wiki/​AMAP

Et n’ou­blions pas le com­bat contre la culture des OGM !

———————————————————

25)
Zi­toune
, le 19.05.2006 à 16:38

Vrai­ment très ins­tru­tif !
Ce que je trouve in­quié­tant, c’est que les adultes d’au­jour­d’hui connaissent les règles ali­men­taires, même s’ils ne les res­pectent pas. Mais les en­fants n’en ont par­fois qu’une ap­proche sco­laire et théo­rique car dans leur fa­mille, on mange tout et n’im­porte quoi. Quels re­pères pour­ront-ils trans­mettre à leur pro­gé­ni­ture ?

26)
alec6
, le 19.05.2006 à 17:52

Blues, pour aller dans ton sens, en­tendu sur France cult (émis­sion Terre à Terre) par un émi­nent bio­lo­giste :
Au­jour­d’hui l’homme a trois so­lu­tions de­vant lui : s’adap­ter [à toutes nos sa­lo­pe­ries, NDLR], muter par le biais de la re­cherche gé­né­tique ou dis­pa­raître !
Je ne l’ai pas senti très op­ti­miste !

Sinon, pour ce soir je vous conseille d’al­ler ache­ter de la pâte à pain chez votre bou­lan­ger (bio si pos­sible, mais de toutes fa­çons se sera meilleur!), de l’éta­ler, d’y mettre des­sus par exemple, des oi­gnons, des lar­dons et un mé­lange de crème +yaourt+fro­mage rapé (grana pa­dano pour ma part) et rien d’autre ! et hop au four !
C’est bon, pas cher et si ce n’est pas com­plé­te­ment bio c’est au­tre­ment meilleur !

Bon je sais il y a une ru­brique du forum pour ça, mais il faut bien se re­mon­ter le moral !

Alexis… par­fois content !

27)
Karim
, le 19.05.2006 à 18:08

À ce sujet une in­ter­view de Claude Bour­gui­gnon, in­gé­nieur agro­nome dé­mis­sion­naire de l’INRA, dans CQFD n°31 :
SALE ÉPOQUE POUR LES VERS DE TERRE

28)
zi­touna
, le 19.05.2006 à 18:32

Hen­rif, super, les AMAP, ça me branche bien cette af­faire, en plus un nou­veau point est en pré­vi­sion pour mai à 150 m du bou­lot! Je vais aller y faire un tour…
z

29)
Oka­zou
, le 19.05.2006 à 18:57

Merci, Anne, pour cet ar­ticle, avec toi, la qua­lité est tou­jours au ren­dez-vous. C’est ef­fec­ti­ve­ment notre vie (ou notre mort) qui est dans nos as­siettes. « Qui se nour­rit bien ne voit pas le mé­de­cin. » (pro­verbe créé en di­rect).

La « ré­vo­lu­tion » de plus en plus né­ces­saire com­mence ef­fec­ti­ve­ment dans notre as­siette et nulle part ailleurs mais, comme tu le montres, l’obé­sité n’est vrai­ment qu’un volet des dé­gâts. L’obé­sité est en quelque sorte la par­tie émer­gée de l’ice­berg (pro­non­cer iss­berg, c’est du da­nois). La vi­sion d’une so­ciété obèse de­vrait sau­ver quelques fa­milles par son exem­pla­rité.

De part ma si­tua­tion géo­gra­phique je me trouve à la fois au cœur de l’agri­cul­ture pro­duc­ti­viste et en même temps sur les lieux de nais­sance des mou­ve­ments pay­sans (dont la Confé­dé­ra­tion pay­sanne) qui luttent âpre­ment de­puis les an­nées 1970 contre l’aber­ra­tion que re­pré­sente cette agri­cul­ture pro­duc­ti­viste.

Si la France est LE pays agri­cole par ex­cel­lence, en Eu­rope, la Bre­tagne est la ré­gion de France qui pro­duit le plus : 1 pou­let sur 2, 1 œuf sur 2, 1 dinde sur 2, 1 porc sur 2, etc. Le dé­par­te­ment qui pro­duit le plus de lait n’est pas nor­mand mais bre­ton, c’est l’Ille-et-Vi­laine, cham­pionne éga­le­ment de l’in­dus­trie de trans­for­ma­tion des pro­duits agri­coles. Jus­qu’aux pro­duits à base de soja (lait de soja bre­ton, yaourts de soja bre­tons, tofu bre­ton…) qui par­ti­cipent à la nouba mar­chande. Mais aussi le bison bre­ton, l’au­truche bre­tonne, le foie gras bre­ton, le kiwi bre­ton, le gruyère bre­ton et la fêta bre­tonne ; au­tant de pro­duits « lo­caux » qui font la nique à la tra­di­tion et li­quident la culture an­ces­trale qui consti­tue le seul vrai tré­sor de cha­cun des peuples de la pla­nète.
La vache Hol­stein, hol­lan­daise et mons­trueuse, a chassé de­puis long­temps — comme par­tout ailleurs — la jolie pie-noire bre­tonne aux cornes acé­rées, pe­tite vache douce, rus­tique et sobre qui, re­la­ti­ve­ment à son poids et ses be­soins, était une des meilleures lai­tières du pays.

Nos­tal­gie ? Pas le moins du monde. Appel à la di­ver­sité, à la va­riété maî­tri­sée, au res­pect des cultures et des hommes.

S’en­gage au­jour­d’hui la guerre des mondes.
À un monde vul­gaire et vénal qui ne re­tient que le plus ren­table où qu’il se trouve, — le monde mar­chand — s’op­pose dé­sor­mais le monde sub­til et hon­nête qui ne re­tient que le meilleur, par­tout où il se trouve — le monde des hommes.

• Est-il nor­mal que l’Afri­cain pro­duc­teur local de vo­lailles soit ruiné par l’éle­veur bre­ton de pou­lets dont la pro­duc­tion par­vient sur les étals afri­cains, prêt à cuire, à un coût in­fé­rieur à celui du pou­let local ? L’Afri­cain doit sa ruine à l’Eu­rope li­bé­rale, celle-là même que nous avons re­je­tée avec conscience et force un cer­tain 29 mars.
Cor­ré­la­ti­ve­ment, est-il nor­mal d’ex­por­ter d’autres pro­duits agri­coles que ceux qui ne sont pas pro­duits là où on les ex­porte ?
• Est-il nor­mal que l’éle­vage hors-sol s’im­pose par­tout comme la norme quand on sait que les ani­maux ainsi éle­vés doivent être (et sont) bour­rés de mé­di­ca­ments pour pal­lier les graves pro­blèmes dus à la pro­mis­cuité, un mode de vie et un ré­gime ali­men­taire contre-na­ture ? Et les pro­blèmes graves in­duits sur les souches d’an­ti­bio­tiques.
• Est-il nor­mal que les lois et nos droits les plus élé­men­taires soient ba­foués au nom de la sa­cro-sainte et toute puis­sante agri­cul­ture pro­duc­ti­viste ? Est-il nor­mal que les pré­fets (bras armé du gou­ver­ne­ment dans les ré­gions) signent à tour de bras des au­to­ri­sa­tions d’ex­ten­sion de por­che­ries quand la loi les pro­hibe clai­re­ment ? La droite comme la gauche li­bé­rale (sous le pou­voir PS de Jos­pin les ex­ten­sions illé­gales ont été lé­gion dans toute la Bre­tagne) sont cou­pables. Nos élus li­bé­raux nous font des en­fants dans le dos à lon­gueur d’an­née.
• Est-il nor­mal que par la faute de ces ex­ten­sions illé­gales les Bre­tons ne peuvent plus consom­mer l’eau du ro­bi­net char­gée à ou­trance de ni­trates et autres sous-pro­duits de l’agri­cul­ture pro­duc­ti­viste ?
• Est-il nor­mal que les pol­lueurs ne soient pas les payeurs ?
• Est-il nor­mal qu’un pay­san qui a choisi l’agri­cul­ture bio­lo­gique ne puisse pro­duire bio parce que, à son vent (le vent est un élé­ment im­por­tant en Bre­tagne), son voi­sin pro­duc­ti­viste as­perge sa pro­duc­tion de toute une phar­ma­co­pée dont une par­tie vient pol­luer par les airs des plants bio qui, eux, n’en ont pas be­soin pour pous­ser ?
• Est-il nor­mal que nos jour­na­listes titrent à lon­gueur d’an­née sur la res­pon­sa­bi­lité des par­ti­cu­liers (bain, la­vage des voi­tures…) dans les pé­nu­ries ré­cur­rentes d’eau quand ils savent fort bien (ce sont des pros !) que la carte des pé­nu­ries re­couvre presque par­fai­te­ment celle des pro­duc­tions de maïs, hy­bride de sur­croît, au­qua­vore à ou­trance ?
• Est-il nor­mal que la fi­lière maïs, exi­geant force trai­te­ments chi­miques et gas­pillage co­los­sal d’eau, ait chassé la fi­lière herbe, éco­nome en eau et se pas­sant de trai­te­ment chi­mique, dans l’ali­men­ta­tion du bé­tail ?
• Est-il ac­cep­table, enfin, que nous de­vions tous ces bien­faits à de mons­trueuses sub­ven­tions agri­coles qui li­mitent voire in­ter­disent le dé­ve­lop­pe­ment, no­tam­ment so­cial, de l’Eu­rope ?
On pour­rait mul­ti­plier à l’envi les exemples des dé­gâts in­duits par le seul choix du pro­duc­ti­visme en agri­cul­ture.

On bouffe de la merde et les ci­toyens les plus laxistes sur le sujet vous ré­pondent que de toute façon la merde re­vient à la merde. Nous en sommes là.

Heu­reu­se­ment, en France, il y a les mar­chés. Je sup­pose que les Suisses ont les leurs.
Quand, au mar­ché, vous ache­tez des mar­mandes et que le gars qui les pro­duit, avec un re­gard com­plice, vous glisse, pour vous être ai­mable, un bou­quet de ba­si­lic dans la main, alors vous com­pre­nez que vous êtes les deux pieds dans le monde des hommes. Le re­tour du com­merce comme il existe de­puis que l’homme a in­venté la so­ciété.

Fuyons donc les su­per­mar­chés tant qu’ils nous four­ni­ront des va­rié­tés de fruits et lé­gumes sans goût mais sans « dé­fauts » et par­fai­te­ment ca­li­brés. Quand vous êtes obligé d’af­fû­ter la lame de votre cou­teau avant de vous at­ta­quer à une to­mate (bien lavée de ses pro­tec­tions chi­miques) vous vous dites que l’INRA (Ins­ti­tut Na­tio­nal pour la Re­cherche Agro­no­mique) bosse d’abord pour les pro­duc­teurs et les trans­por­teurs qui ont be­soin de pro­duits in­des­truc­tibles, pas pour nous, pauvres cré­tins de consom­ma­teurs.

Les hommes au ser­vice du po­gnon contre celui des hommes, sont-ils en­core des hommes ?

Rap­pe­lons dans les faits que nous sommes gour­mands, fai­sons le mar­ché.

Un mot sur José Bové, tout de même. Il est fran­çais et ses ac­tions ci­toyennes sont par­fai­te­ment adap­tées à son pays.
Dé­mon­ter un MacDo est une ac­tion né­ces­saire quand les dés sont pipés et la jus­tice par­ti­sane, ce que ne peut com­prendre Mi­chael Pol­lan s’il fait l’im­passe sur le contexte na­tio­nal.
Ar­ra­cher des plants trans­gé­nique est né­ces­saire quand les firmes trans­na­tio­nales au­to­ri­sées en douce par le pou­voir — c’est Jos­pin et Voi­net, sa mi­nistre de l’éco­lo­gie, tous deux li­bé­raux dans l’âme, qui, d’au­to­rité, ont signé l’au­to­ri­sa­tion des es­sais trans­gé­niques de plain champ et c’est le li­bé­ral Jos­pin qui a foutu José Bové en tôle comme s’il était un mal­frat — plantent leurs sa­lo­pe­ries en plein air dans le se­cret le plus ab­solu.
Dé­truire les plants gé­né­ti­que­ment mo­di­fiés dans les sta­tions de l’INRA, éta­blis­se­ments pu­blics, qui tra­vaillent pour les trans­na­tio­nales dans un mé­lange des genres fort dan­ge­reux où le contrôle dé­mo­cra­tique n’est pas ga­ranti, est un geste de ré­sis­tance dont pro­fite toute la po­pu­la­tion.

José Bové mi­lite avant tout pour une dé­mo­cra­tie vé­ri­table. Comme lui, ré­sis­tons et re­fu­sons toute col­la­bo­ra­tion ou com­pli­cité, même pas­sive avec les te­nants d’un monde mar­chand.


Oui, un autre monde est pos­sible.

30)
Oka­zou
, le 19.05.2006 à 19:32

Entre deux mes­sages je viens de lan­cer un riz pilaf à ma façon (voir re­cette sur le forum) pour ac­com­pa­gner un joli co­que­let que je pas­se­rai à la broche tout à l’heure. Il est au four et il em­baume.

En France (en Eu­rope ?), il n’est pas au­to­risé de vendre des viandes ha­chées dont le taux de graisse dé­pas­se­rait 30 %, ce qui est énorme.
Le steack haché fran­çais nor­mal contient un taux de graisse de 15 % et le steack al­légé en contient en­vi­ron 5 %.

Les pe­tits steacks ha­chés sur­ge­lés des ham­bur­gers de MacDo contiennent le maxi­mum de graisses lé­gales : 30 %

Si vous don­nez ce genre de sa­lo­pe­rie à vos en­fants, vous en faites des ac­cros à la graisse et de pe­tits obèses en mau­vaise santé.

Le ham­bur­ger de MacDo ? Une tranche de gras entre deux éponges. Pro­duit d’une so­ciété ma­lade.


Oui, un autre monde est pos­sible.

31)
zi­touna
, le 19.05.2006 à 19:34

Oui, un autre monde est pos­sible…
Vaut mieux, car ce­lui-là est bien mal barré!
z

32)
ze­houai
, le 19.05.2006 à 20:21

Je viens de me ré­ga­ler avec la lec­ture de cette hu­meur fort bien écrite et do­cu­men­tée.
Ce sujet ouvre un large débat dont les com­men­taires ci des­sus sont les échos lo­giques.
An­cien tech­ni­cien lai­tier, j’ai tourné le dos à cette in­dus­trie pour dif­fé­rentes rai­sons per­son­nelles, et éthiques aussi. Je ne re­grette pas et suis très heu­reux d’avoir remis mes connais­sances à jour grâce à cette lec­ture.

33)
Anne Cuneo
, le 19.05.2006 à 20:33

C’est un fait ex­près, chaque fois qu’une de mes hu­meurs est en ligne, la jour­née se passe avant que je ne ren­contre un or­di­na­teur (le mien, en l’oc­cur­rence).
Merci à tous pour vos contri­bu­tions, qui com­plètent bien mon es­quisse – je m’étais dit que mieux va­lait ne pas faire trop long, je pen­sais bien que nous nous com­plè­te­rions. Il y a aussi pas mal de bons conseils – très bien les 4 P, je crois que je vais es­sayer… ;-)))

Anne

34)
Anne Cuneo
, le 19.05.2006 à 23:28

C’est vrai éga­le­ment que le tra­jet que par­court un ali­ment in­dus­triel est hal­lu­ci­nant (plus de 400 kms pour un pot de yo­ghourt semble-t-il).

Tu sais quoi, Roger? Je peux te pré­sen­ter un jo­ghourt qui, du mo­ment où le lait est sorti de la vache au mo­ment où il ar­rive dans ton frigo, a par­couru non 400, mais près de 1’600 km!
La trans­for­ma­tion et la mise en pot est pa­raît-il BEAU­COUP MOINS CHERE en Ita­lie (côté sud)… Après quoi, le yo­ghourt re­vient “chez lui”.

Anne

35)
alec6
, le 20.05.2006 à 08:06

et en­core ! si le yaourt est aux fruits, tu peux dou­bler la mise, voire la tri­pler s’il s’agit d’un yaourt de marque, Da­none par exemple…

36)
alec6
, le 20.05.2006 à 08:19

J’ou­bliais !
La Bre­tagne est le pre­mier pro­duc­teur d’Em­men­tal (ap­pelé à tort en France le Gruyère) ainsi que de sau­cis­son de mon­tagne…
Com­ment ? il n’y a pas de mon­tagne en Bre­tagne ? Qu’à cela ne tienne ! Un petit tour dans le mas­sif Cen­tral en ca­mion ré­fri­géré, un coup de tam­pon au pas­sage à la su­cur­salle et le tour est joué, plus ou moins 1000 km en sup­plé­ment !

37)
Anne Cuneo
, le 20.05.2006 à 09:45

Alec6: CQFD…
La na­ture et l’agro-ali­men­taire qui doit faire les même pro­fits que l’acier parce que la Bourse le veut, c’est une aber­ra­tion.

38)
en­ri­co3
, le 20.05.2006 à 10:56

Re­ve­nons au bon vieux temps de la chasse et de la queuillette. Bon, il fau­drait ex­ter­mi­ner toute l’hu­ma­nité sauf env. 10 mil­lions d’in­di­vi­dus, et nous pour­rions tous (enfin – tous … les 10 mil­lions res­tants) mener une vie saine et agréable comme celle de nos an­cètres du pa­léo­li­thique. Rien de mieux qu’un BBQ après une chasse à l’au­roch pour la santé.

39)
pas­tor jo­seph
, le 20.05.2006 à 13:08

Je vais finir par croire que ma femme a rai­son, qui me force à faire un po­ta­ger na­ture chaque année de­puis 22 ans !

Plus sé­rieu­se­ment, voilà un ar­ticle comme je les aime, et qui vous conforte dans vos convic­tions.

Bravo, Anne !

jo­seph

40)
Ar­naud
, le 20.05.2006 à 15:35

Pour suivre alec6, la Bre­tagne est aussi le prin­ci­pal pro­duc­teur de fro­mage à Ra­clette en France (…) et les Ar­dennes le pre­mier pro­duc­teur de viande sé­chée des Gri­sons (tou­jours en France)… Vous n’avez qu’à aller au Car­re­four le plus proche de chez vous pour le vé­ri­fier!

41)
bru­chot
, le 25.05.2006 à 07:51

A lire im­pe­ra­ti­ve­ment. ca fait peur de voir qu’ils cherchent à trom­per le consom­ma­teur.
« N’ava­lons pas n’im­porte quoi ! » de Fa­biola Flex

Pro­duits al­lé­gés, sans sucre, en­ri­chis en vi­ta­mines… Ja­mais, en ap­pa­rence, l’in­dus­trie agroa­li­men­taire ne s’est au­tant sou­ciée de notre santé. La réa­lité, hélas, est tout autre comme le dé­montre Fa­biola Flex dans cette en­quête im­per­ti­nente qui l’a conduite à ren­con­trer nombre de res­pon­sables mar­ke­ting et à ana­ly­ser dans le dé­tail la réa­lité scien­ti­fique qui se cache der­rière des al­lé­ga­tions trom­peuses. Au bout du compte, il ap­pa­raît que ces grands de l’ali­men­taire ne valent pas mieux que les spé­cia­listes de la « junk food » !

bru­chot