Of­fice-Bi­blio­thek – une in­ter­face pour moult dic­tion­naires

Ima­gi­nez: La­rousse, Ha­chette, Lit­tré, Ro­bert, Bor­das et d’autres que j’ou­blie, joignent leurs forces et créent une in­ter­face unique à l’in­té­rieur de la­quelle on peut té­lé­char­ger les dic­tion­naires (dé­fi­ni­tions et tra­duc­tions) que l’on aura ache­tés, et qui se­ront consul­tables TOUS EN­SEMBLE, selon les be­soins et les pré­fé­rences de cha­cun, que l’on soit sous OS X, Linux ou Win­dows. L’in­ter­face elle-même se­rait gra­tuite, té­lé­char­geable sur un site ad hoc. Les dic­tion­naires, on les achè­te­rait comme d’hab. Beau rêve, n’est-ce pas? Mais uto­pique, di­rez-vous. Et vous aurez tort. Les pays ger­ma­no­phones, eux, l’ont déjà réa­lisé de­puis quelques an­nées.

Cela s’ap­pelle Of­fice-Bi­blio­thek et c’est l’œuvre de l’Ins­ti­tut pour les sys­tèmes hy­per­mé­dias du Jo­han­neum de Graz en Au­triche. Écou­tons leurs ex­pli­ca­tions (tra­duites par moi).

« Of­fice-Bi­blio­thek et e-Dic­tion­naires (ainsi que leur pré­cur­seur com­mun, ap­pelé PC-Bi­blio­thek) ont été conçus comme une pla­te­forme dont la li­cence peut être ache­tée à prix mo­dique par les édi­teurs de dic­tion­naires pour ser­vir de base à leurs propres pro­duits élec­tro­niques. Pour l’édi­teur, la dé­pense est mo­deste; ainsi, on évite que cha­cun doive dé­ve­lop­per à grands frais l’in­ter­face qu’il lui faut pour ex­ploi­ter sa propre base de don­nées. Pour le consom­ma­teur, ce sys­tème a aussi dif­fé­rents avan­tages. Il peut ache­ter des mo­dules chez les dif­fé­rents édi­teurs; il peut in­té­grer les conte­nus, en les com­bi­nant selon ses be­soins, dans une in­ter­face unique, tech­ni­que­ment per­for­mante et pour­tant simple d’uti­li­sa­tion. Ce sont là des avan­tages dé­ci­sifs par rap­port aux so­lu­tions in­di­vi­duelles qui sont la norme. L’uti­li­sa­teur re­çoit ainsi un ins­tru­ment de sa­voir mo­derne, ef­fi­cace et ou­vert. »

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Ici, on peut té­lé­char­ger l'in­ter­face qui ser­vira à consul­ter des dic­tion­naires venus de dif­fé­rents édi­teurs, qu'on peut ras­sem­bler, et in­té­grer, selon ses be­soins. Son prix de re­vient (mo­dique) est com­pris dans le prix de re­vient du CD de don­nées.

Ajou­tons à cela que les dic­tion­naires élec­tro­niques sont, du coup, sen­si­ble­ment moins chers. Le Grand Col­lins-Ro­bert (an­glais-fran­çais), par ex. coûte entre 105 et 135 francs suisses, selon où on l’achète. Le Grand Col­lins-Du­den (an­glais-al­le­mand) re­vient à 40 euros ou 73 francs. Voyez plu­tôt

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Un prix re­la­ti­ve­ment mo­deste, pour un mo­dule très com­plet.

Je ne peux pas faire la com­pa­rai­son pour le Fran­çais-al­le­mand ou l’ita­lien-al­le­mand, vu qu’il n’existe au­cune al­ter­na­tive sé­rieuse aux Grands Lan­gen­scheidt, qui sont ce qui se fait de mieux pour ces langues-là (et qui coûtent 80 € cha­cun).

Mais re­ve­nons à la chose elle-même. L’in­ter­face com­mune est uti­li­sée par la plu­part des édi­teurs al­le­mands de dic­tion­naires. Et pour que vous com­pre­niez bien, je vais cher­cher la tra­duc­tion d’un mot, met­tons In­for­ma­tik, qui est bien en­tendu l’al­le­mand pour in­for­ma­tique. Mais voyez plu­tôt:

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Voici la tra­duc­tion fran­çaise de “In­for­ma­tik”.

Pour avoir la tra­duc­tion an­glaise, il suf­fit de cli­quer sur le carré jaune D-E (=Deutsch-En­glisch), et ça change.

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... et voici la tra­duc­tion an­glaise.

Ce sera pa­reil pour l’ita­lien. Mais il y a mieux. Si je veux la dé­fi­ni­tion d’un mot en al­le­mand, et que j’ai in­té­gré un dic­tion­naire al­le­mand-al­le­mand, je peux la cher­cher sans chan­ger d’in­ter­face. Moi, j’ai in­té­gré le Duden (qui équi­vaut en al­le­mand au Petit Ro­bert), et j’ai l’in­ten­tion d’in­té­grer l’en­cy­clo­pé­die Brock­haus (vous re­mar­quez que ce sont trois édi­teurs dif­fé­rents). Pre­nons un autre mot qu’in­for­ma­tique, pour chan­ger: lit­té­ra­ture, qui se dit en al­le­mand Li­te­ra­tur.

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Quatre dic­tion­naires m'offrent leurs pos­si­bi­li­tés. À moi de consul­ter celui, ou ceux, qui m'in­té­ressent. Je rêve d'y in­té­grer un Petit Ro­bert, par exemple…

Vous voyez que j’ai toutes les pos­si­bi­li­tés: tra­duc­tion et dé­fi­ni­tion. Met­tons main­te­nant que je ne veuille rien tra­duire, et que j’ai be­soin seule­ment de dé­fi­ni­tions. Fa­cile: je désac­tive les dic­tion­naires pour la tra­duc­tion d’un clic, les car­rés jaunes de­viennent blancs (bien en­tendu il suf­fit d’un clic pour qu’ils soient ré­ac­ti­vés).

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Pour une rai­son quel­conque, je veux me concen­trer sur un seul dic­tion­naire. C'est fait avec de simples clics. Les car­rés de­ve­nus gris in­diquent les dic­tion­naires désac­ti­vés, celui qui est jaune est en­core actif. Il suf­fit d'un clic pour les ré­ac­ti­ver.

Je di­sais donc que j’avais l’in­ten­tion d’in­té­grer une en­cy­clo­pé­die à tous ces dicos. C’est simple comme bon­jour. J’achète le mo­dule Brock­haus (cela cor­res­pond à l’en­cy­clo­pé­die Uni­ver­sa­lis) pour 80 euros, ou si vrai­ment je ne le trouve pas dans une li­brai­rie je le té­lé­charge, et je l’in­tro­duis dans l’or­di­na­teur; je clique, en bas à gauche, sur “Neues Buch ins­tal­lie­rien”, un dia­logue me de­mande de confir­mer, je confirme et en trois mi­nutes, il est ins­tallé. Comme je n’ai pas en­core acheté le Brock­haus, je ne peux pas vous faire la dé­mons­tra­tion, mais c’est fa­cile à ima­gi­ner.

Mais il y a plus. Moi qui ai long­temps vécu de tra­duc­tions, et qui tra­duis tou­jours pas mal, j’avais acheté en 1999 les Grands Lan­gen­scheidt élec­tro­niques Fran­çais-Al­le­mand / An­glais / Ita­lien. On était en­core à l’époque en OS 9. Lorsque j’ai passé en X, je n’ai eu qu’à té­lé­char­ger (gra­tui­te­ment) l’in­ter­face Of­fice-Bl­blio­thek, dans la­quelle j’ai pu re­char­ger les don­nées de mes trois dic­tion­naires. Sous 10.4.5, ils s’ouvrent tou­jours sans pro­blème.

Si à ce point de mes ex­pli­ca­tions vous vous de­man­dez com­ment cela est pos­sible, cela tient au for­mat dans le­quel les don­nées sont en­re­gis­trées, du moins c’est ce qu’on m’a ex­pli­qué. J’avoue ne pas trop m’y connaître dans cette ques­tion de for­mats, je laisse donc une ex­pli­ca­tion plus pous­sée à qui vou­dra bien la don­ner.

La ques­tion à 100 balles

Si les ger­ma­no­phones ont été ca­pables de faire ça, pour­quoi est-ce que les fran­co­phones (pas plus d’ailleurs que les an­glo­phones, pour au­tant que je sache) n’y ar­rivent pas? Pen­sez qu’en France, il y a des édi­teurs qui pa­raissent ne pas réus­sir à créer une in­ter­face unique pour les dif­fé­rents dic­tion­naires édi­tés au sein de leur propre mai­son. Vous aurez sans doute re­mar­qué sans que je vous le dise que chez Ro­bert par exemple, pour ne pas les nom­mer, ils ne sont même pas fi­chus d’avoir une in­ter­face com­mune pour le Petit Ro­bert, le Col­lins-Ro­bert et le Grand Ro­bert, sans en­trer dans le pé­nible pro­blème de Mac, ou Linux, ou Win­dows, qui passe au se­cond plan chez les ger­ma­no­phones, alors que nous, il nous em­bête comme ce n'est pas per­mis.

Alors s’il y a un dé­ci­deur lexi­co­graphe parmi les lec­teurs de Cuk, qu’est-ce qu’il di­rait d’agi­ter un peu le co­co­tier?

L’in­for­ma­tique était cen­sée nous sim­pli­fier la vie, et il y a des do­maines où, in­con­tes­ta­ble­ment, elle le fait. Mais elle ne va pas au bout de ses pos­si­bi­li­tés - pro­ba­ble­ment parce qu’il y a des branches où les ac­teurs ont peur de la concur­rence. Je trouve par consé­quent ad­mi­rable que dans un petit do­maine au moins, des gens se soient donné la peine de vé­ri­ta­ble­ment sim­pli­fier les choses. Voilà pour­quoi, outre qu’elle m’est ex­trê­me­ment utile, j’ai une ten­dresse par­ti­cu­lière pour l’in­ter­face Of­fice-Bi­blio­thek: elle a quelque chose de… com­ment dire? De fra­ter­nel.

Liens-ré­fé­rences

24 com­men­taires
1)
Fran­çois Cuneo
, le 10.03.2006 à 06:04

Anne, ta ques­tion à 100 balles comme tu l’écris est la bonne. Com­ment est-il pos­sible qu’il faille de notre côté maî­tri­ser toutes ces in­ter­faces, et que les ger­ma­no­phones aient été ca­pables de créer un outil unique, cer­tai­ne­ment plus fa­cile à mettre à jour?

Il me semble que nous sommes loin, très loin de tout ça, mal­heu­reu­se­ment…

2)
In­connu
, le 10.03.2006 à 06:13

Ré­ponse pro­bable à la quess­tion à 100 balles:
Les Ger­ma­no­phones ont sou­vent (tou­jours?) été en avance sur nous autres fran­co­phones je sup­pose.

Tra­vaillant dans la com­mu­ni­ca­tion, je ré­dige constam­ment en An­glais, un peu moins en Al­le­mand et qua­si­ment ja­mais en Fran­çais. Existe t il une so­lu­tion An­glo­phone?

3)
Oka­zou
, le 10.03.2006 à 06:30

Comme on se rend compte tout à coup avec cette ex­pé­rience, Anne, que l’in­for­ma­tique est un outil fa­bu­leux pour l’homme ! Et comme on peut consta­ter les avan­tages de la stan­dar­di­sa­tion, ici pour les for­mats de don­nées.

Voici donc un su­perbe exemple qui dé­montre que chaque sa­voir-faire peut être agrégé à d’autres sa­voir-faire par l’en­tre­mise d’une in­ter­face fé­dé­ra­trice. Cha­cun peut dé­ve­lop­per ses don­nées à sa ma­nière, sans contrainte ex­terne, en toute li­berté de créa­tion, d’ima­gi­na­tion et de point de vue et l’usa­ger peut en­suite, à son tour, pi­co­rer où il veut, comme il l’en­tend, sans que s’im­pose à lui un point de vue trop par­ti­cu­lier puis­qu’au bout du compte il ef­fec­tue SA syn­thèse, toute per­son­nelle.

Il y a der­rière cet outil fé­dé­ra­teur une dé­marche phi­lo­so­phique, réel­le­ment hu­maine, qui s’op­pose fran­che­ment à l’air du temps : au bout de l’idée il n’y a pas un por­te­feuille d’ac­tions, il y a l’homme.

Reste à dé­ve­lop­per une in­ter­face mul­ti­lingue… et à ten­ter de faire com­prendre aux édi­teurs l’in­té­rêt de l’ou­til.
Quand je vois l’in­ter­face des Ro­bert, qui m’hor­ri­fie au point de mul­ti­plier les consul­ta­tions pa­pier pour y échap­per, je me dis qu’une in­ter­face uni­ver­selle (tous al­pha­bets) bien conçue nous ôte­rait une belle épine du pied et nous ou­vri­rait des ho­ri­zons ra­dieux.

La clef, en­core une fois, ré­side dans l’aban­don de ce nau­séa­bond es­prit « néo­li­bé­ral » qui n’en­vi­sage ja­mais les choses selon le bé­né­fice de l’homme, tou­jours selon les bé­né­fices des bour­si­co­teurs. N’ou­blions pas que nous par­lons ici de grands groupes, pas d’épi­ciers aux porte-mon­naie en peau de hé­ris­son, même si « ces gens-là » en ex­hibent au quo­ti­dien l’es­prit étri­qué et mes­quin.

Heu­reu­se­ment, Ma­dame Irma (qui est une amie) m’a confié que ces pa­ra­sites com­men­çaient enfin (30 ans, tout de même !) à avoir du plomb dans l’aile :-)

Tiens, pour­quoi tout cela me fait-il pen­ser à Mi­chel On­fray ?

On peut [« pou­vait », ces cons ne conservent qu’une se­maine les bandes des émis­sions] l’écou­ter ici même sans perdre son temps. Au contraire.


Au nom de l’Eu­rope, j’ai voté NON !
… et la gauche li­bé­rale au­rait tort de l’ou­blier.

4)
ty­ra­nael
, le 10.03.2006 à 08:52

Moi qui ait acheté une li­cence pour un dico fran­çais<->an­glais il y a 3 ans pour un soft Lexi­base basé sur le Col­lins (je crois), je ne peux que sou­te­nir une telle dé­marche ! Rien que l’idée de la mise à jour me dé­prime, entre les ver­sion stan­dards, pro et pre­mium et aussi les mo­dules ad­di­tion­nels ! J’avais dans l’idée de ra­jou­ter l’al­le­mand. Mais bê­te­ment j’ai peur que tout ce petit monde ne com­mu­nique que dif­fi­ci­le­ment dans ma ma­chine…

Oka­zou, c’est très beau ce que tu écris. Mais vu que le « grand ca­pi­tal » est tout aussi pré­sent en Al­le­magne qu’en France, je ne pense pas qu’on puisse lui re­pro­cher la si­tua­tion de la fran­co­pho­nie…

5)
Mirou
, le 10.03.2006 à 09:04

Je suis im­pres­sionné par les pos­si­bli­tés de ce pro­duit, qui allie puis­sance du web, puis­sance de la ma­chine en local, et… puis­sance de l’homme !

Il me semble que « multi-lin­gui­ser » ce pro­duit se­rait réa­li­sable, non ? C’est comme ça dif­fi­cile ?

mirou
mirou.​blogs.​com

6)
zi­touna
, le 10.03.2006 à 09:30

Ça fait rêver, cette aff­faire là.
Allez, tous en coeur:
« Mots de tous les pays,
li­bé­rez vous du ka­pi­tal qui vous en­chaîne
et qui vous spo­lie
tous en­semble: non aux in­ter­faces hé­té­ro­gènes! »
<mode=op­ti­miste béat>
Bah, au rythme ou vont les choses, dans quelque temps en France, il n’y aura plus qu’un seul édi­teur image , ga­geons qu’il n’aura pas trop de mal à s’en­tendre avec lui même.</mode=op­ti­miste béat>
Z

7)
In­connu
, le 10.03.2006 à 09:47

Fran­che­ment, je ne com­prends pas cette sem­pi­ter­nelle ren­gaine contre le li­bé­ra­lisme de notre néan­moins col­lègue Oka­zou. Quel­que­soit le sujet, il semble que ce soit son leit­mo­tiv.

8)
zi­touna
, le 10.03.2006 à 10:19

Fran­che­ment, je ne com­prends pas du tout, mais alors pas du tout, cette sem­pi­ter­nelle ren­gaine pour le li­bé­ra­lisme de cer­tains de nos néan­moins néan­moins col­lègues.
z

9)
alec6
, le 10.03.2006 à 11:37

et toc !

Alexis

10)
alec6
, le 10.03.2006 à 11:54

Anne !

Ar­ticle très in­té­res­sant en effet et il est vrai­ment dom­mage que ce genre de choses n’existe pas en France ou du moins de ce côté ci de la langue par­lée… (dé­solé chers voi­sins proches ou loin­tains).
Je pense que les édi­teurs fran­çais n’ont tou­jours pas com­pris (et ce ne sont pas les seuls) les in­fi­nies po­ten­tia­li­tés qu’offre in­ter­net. Ils n’ont sur­tout pas com­pris comme le fai­sait re­mar­quer un matin sur France Cu, Joël de Ros­nay, qu’il est plus fa­cile avec in­ter­net de ga­gner un mil­lion de fois un euro que cent fois mille euros. Il n’ont pas com­pris non plus qu’in­ter­net ce n’est plus de la concu­rence, c’est de la com­plé­men­ta­rité, ce n’est pas la fin de l’his­toire, mais la fin de la géo­gra­phie…

Si seuls les édi­teurs étaient dans ce cas là on pour­rait s’en conten­ter, mal­heu­reu­se­ment et le vote hier à l’as­sem­blée en est l’exemple criant, ce n’est pas le cas.

Alexis

11)
Chi­chille
, le 10.03.2006 à 13:20

ga­geons qu’il n’aura pas trop de mal à s’en­tendre avec lui même.

Ben non, jus­te­ment,c’est même pas sûr, commme le rap­pelle Anne à pro­pos des Édi­tions Le Ro­bert, pas fi­chues d’har­mo­ni­ser leurs in­ter­faces.

Certes, il y a les hor­reurs du Gross Ka­pî­tal ! Mais il y a aussi la plus ou moins grande com­pé­tence des uns et des autres, les luttes de clans (pas seule­ment de classes…), l’or­ga­ni­sa­tion plus ou mons ra­tion­nelle du tra­vail, j’en passe et des moins bonnes.

Mais quand tous les épi­ciers se­ront ras­sem­blés der­rière Oka­zou plu­tôt que der­rière Le Pen, nous se­rons enfin sau­vés !

J’ai voté OUI pour avan­cer et les réacs de droite et de gauche qui pré­fèrent res­ter en­glués dans le Traité de Nice fe­raient bien de ne pas l’ou­blier !

Bof ! Bof ! Bof !

12)
nlex
, le 10.03.2006 à 14:04

mais si j’ai bien com­pris, ce pro­duit n’existe pas en fran­çais ? il fau­drait peut etre tout sim­ple­ment de­man­der à cette en­tre­prise de tra­duire le lo­gi­ciel et d’at­ta­quer le mar­ché fran­çais ?

13)
Oka­zou
, le 10.03.2006 à 14:46

« J’ai voté OUI pour avan­cer…

L’iné­nar­rable Chi­chille ne nous dira ja­mais vers quoi il sou­hai­tait avan­cer.
Le gouffre semble son ob­jec­tif. Il est fas­ciné par le vide mais ne sau­rait dire pour­quoi. Ne le dites à per­sonne mais le déjà in­fâme Traité de Nice a été signé par son pote Jos­pin. Pour avan­cer…

Faire du vent, comme un mou­lin qui brasse l’air in­uti­le­ment, donne l’illu­sion du mou­ve­ment. « Avan­çons pour avan­cer ! »,

Baffe ! Baffe ! Baffe !


Au nom de l’Eu­rope, j’ai voté NON !
… et la gauche li­bé­rale au­rait tort de l’ou­blier.

14)
zi­touna
, le 10.03.2006 à 15:12

Ben non, jus­te­ment,c’est même pas sûr, commme le rap­pelle Anne à pro­pos des Édi­tions Le Ro­bert, pas fi­chues d’har­mo­ni­ser leurs in­ter­faces.

Heuuuu, je crois que j’es­sayais faire de l’hu­mour, là.
Pour pa­ra­phra­ser le maître :il faut es­sayer de (on peut) rire( jaune dans ce cas) de tout…
…mais pas avec tout le monde (ap­pa­re­ment;-).
z

(Qui se) marre, marre, marre

15)
VN99
, le 10.03.2006 à 15:18

Vous savez quoi? Ça me donne une envie fomme d’ap­prendre l’al­le­mand.

16)
Jean-Fran­çois
, le 10.03.2006 à 15:49

Merci Anne d’avoir levé le voile sur ce sujet qui m’in­té­resse ô com­bien, étant moi-même tra­duc­teur et uti­li­sa­teur Mac.
Une ques­tion : où peut-on trou­ver la liste des édi­teurs qui pro­posent des dic­tion­naires uti­li­sant cette in­ter­face de consul­ta­tion ?
Au­tre­ment dit, com­ment sa­voir qu’un dic­tion­naire élec­tro­nique sup­porte cette in­ter­face (au­tre­ment qu’en in­ter­ro­geant l’édi­teur res­pec­tif) ?
À titre d’exemple, je se­rais vi­ve­ment in­té­ressé par la ver­sion élec­tro­nique de ce dic­tion­naire :
http://​www.​langenscheidt.​de/​cgi-bin/​vlb.​pl?​qstr=e-Fachw%F6rterbuch%20Technik%20und%20angewandte%20Wissenschaften
Peut-il être consulté par Of­fice-Bi­blio­thek ?

En voici un autre qu’il me plai­rait d’uti­li­ser sur Mac, mais qui n’em­prunte vi­si­ble­ment pas cette in­ter­face. :-)
http://​www.​brandstetter-verlag.​de/​neu/​screen/​p18.​html
Je vais consul­ter l’édi­teur pour sa­voir ce qu’il en est de leur sup­port éven­tuel d’Of­fice-Bi­blio­thek.

À ce pro­pos, quels sont les avan­tages in­vo­qués par les créa­teurs d’Of­fice-Bi­blio­thek par rap­port aux autres in­ter­faces exis­tantes, hor­mis l’in­ter­face unique ?

Jean-Fran­çois

17)
Chi­chille
, le 10.03.2006 à 16:01

Heuuuu, je crois que j’es­sayais faire de l’hu­mour, là.

Bon, me voilà ras­suré, c’était du se­cond degré ! J’aime.

Joint à l’hu­mour iné­nar­rable d’Oka­zou, le cé­lèbre réac de gauche (qui au­rait tort de me croire jos­pi­niste : je ne suis in­féodé à per­sonne), cela donne un petit côté badin et en­joué à cette dis­cus­sion par ailleurs fort sé­rieuse.

En ce qui concerne le fond du pro­blème évo­qué par Anne, je ne peux que me ral­lier aux re­grets et aux ex­pé­rances de tous, y com­pris d’Oka­zou (in­ter­ven­tion n° 3 de­puis « Comme on se rend compte tout à coup » jus­qu’à « ten­ter de faire com­prendre aux édi­teurs l’in­té­rêt de l’ou­til »).

Bof ! Bof ! Bof !

18)
To­TheEnd
, le 10.03.2006 à 16:14

C’est clair qu’un truc comme ça en Fran­çais, ça fait rêver… sur­tout pour un gars comme moi (cqfd: avec mon Fran­çais par­fait).

Je m’ar­rête là parce qu’alec6 a déjà dit tout ce que je vou­lais dire. En fait, l’agent A m’imite, il dit de plus en plus les choses que je di­rais… mon aura sans doute.

T (mais oui, qui ri­gole hein, qui ri­gole)

19)
VRic
, le 10.03.2006 à 17:38

il fau­drait peut etre tout sim­ple­ment de­man­der à cette en­tre­prise de tra­duire le lo­gi­ciel et d’at­ta­quer le mar­ché fran­çais ?

« Tout sim­ple­ment », en effet!

Une autre so­lu­tion se­rait de leur pro­po­ser ce ser­vice en ama­teur.

Mal­heu­reu­se­ment ce n’est pas une in­ter­face Cocoa (je viens de jeter un œil dans le pro­gramme). Du coup pas moyen pour un uti­li­sa­teur d’ef­fec­tuer cette tra­duc­tion sans le code source. Les lo­gi­ciels multi-plate-formes re­posent sou­vent sur leurs so­lu­tions mai­son « pour sim­pli­fier », qui sont du coup ra­re­ment or­tho­doxes, ni simples.

Dans le cas pré­sent c’est une perte pour eux, car sur un tel pro­duit le pro­fil des uti­li­sa­teurs in­clut for­cé­ment des gens ca­pables de leur of­frir les tra­duc­tions si la ver­sion Mac était en Cocoa (le ré­sul­tat se­rait di­rec­te­ment in­té­grable sans re­com­pi­la­tion dans la ver­sion Mac et il res­te­rait juste à co­pier les textes vers les autres ver­sions).

Si quel­qu’un a du temps à perdre, il est tou­te­fois pos­sible de tra­duire l’aide sans pro­fi­ter des fonc­tion­na­li­tés mul­ti­lingues de MacOS X (c’est-à-dire qu’il faut une copie de l’ap­pli­ca­tion par langue, sa struc­ture n’étant pas pré­vue pour conte­nir toutes les ver­sions comme ha­bi­tuel­le­ment sous OSX).

Pour cela, contrôle-clic ou clic droit sur l’ap­pli­ca­tion, choi­sir « Af­fi­cher le contenu du pa­quet » dans le menu contex­tuel et dans la fe­nêtre ré­sul­tante na­vi­guer jus­qu’au dos­sier Contents:Re­sources:Of­fice-Bi­blio­thek Hilfe:, qui contient l’aide au for­mat HTML.

S’il s’agiss­sait d’une in­ter­face Cocoa, le dos­sier Contents:Re­sources: contien­drait aussi un dos­sier German.​lproj dont il suf­fi­rait de faire une copie re­nom­mée French.​lproj et y tra­duire les chaînes de texte pour que l’ap­pli­ca­tion s’af­fiche en Fran­çais chez les uti­li­sa­teurs fran­co­phones (eh oui, c’est cool le dé­ve­lop­pe­ment sur Mac).

20)
Anne Cuneo
, le 10.03.2006 à 20:00

Jean-Fran­çois:
Les dicos qui peuvent être lus par Of­fice Bi­blio­thek portent le logo Of­fice-Bi­blio­thek (je ne sais pas com­ment on met une image dans ces com­men­taires…), on peut peut-être poser la ques­tion au Joan­neum (lien dans le test), et je crois d’ailleurs qu’ils donnent la liste des édi­teurs avec les­quels ils tra­vaillent.
A mon avis les nou­velles ver­sions des Lan­gen­scheidt font par­tie du lot. Tu té­lé­charges l’in­ter­face, tu ouvres, tu cliques sur “Neues Buch ins­tal­lie­ren”, tu ver­ras bien si ça marche…
Et je suis per­sua­dée. Vric, qu’on peut cau­ser avec le Joan­neum pour une tra­duc­tion fran­çaise, en cocoa ou sans cocoa.
Je crois que le Joan­neum, si j’ai bien com­pris, est une ins­ti­tu­tion qui paie son per­son­nal mais ne fait pas de pro­fit. C’est un truc cultu­rel.

Anne

21)
alec6
, le 10.03.2006 à 22:14

T ! je suis flatté !

A

ps ! TTE gau­cho le ven­dredi… comme quoi ! ;-))

22)
Oka­zou
, le 11.03.2006 à 01:15

« Je crois que le Joan­neum, si j’ai bien com­pris, est une ins­ti­tu­tion qui paie son per­son­nal mais ne fait pas de pro­fit. C’est un truc cultu­rel. »

Éton­nant, non ? ;-)


Au nom de l’Eu­rope, j’ai voté NON !
… et la gauche li­bé­rale au­rait tort de l’ou­blier.

23)
XXé
, le 11.03.2006 à 14:15

Bon, je vais peut-être dire une c… euh, bê­tise mais il me semble que le prin­ci­pal pro­blème n’est pas de tra­duire l’in­ter­face.
Il s’agit sur­tout de trou­ver des édi­teurs de dic­tion­naires fran­co­phones qui ac­ceptent de pu­blier leur sa­voir sous un for­mat re­connu par Of­fice-Bi­blio­thek, non ?
L’in­ter­face, ça ne doit pas être le plus gros souci.

Di­dier

24)
Anne Cuneo
, le 12.03.2006 à 08:42

Il s’agit sur­tout de trou­ver des édi­teurs de dic­tion­naires fran­co­phones qui ac­ceptent de pu­blier leur sa­voir sous un for­mat re­connu par Of­fice-Bi­blio­thek, non ?

C’est vrai, c’est le prin­ci­pal pro­blème. Mais connais­sant ces oi­seaux-là, pas uniques en leur genre d’ailleurs, on peut se dire que si on la leur of­frait déjà tra­duite, cela pour­rait aider. Nous sommes uto­piques, bien en­tendu… Cela dit, ce se­rait d’au­tant plus simple que l’édi­tion fran­çaise, quelles que soient les éti­quettes que portent les dicos et autres livres, ap­par­tient en grande ma­jo­rité à deux grands “groupes”, ou trusts. L’un d’eux, Ha­chette par ex., pour­rait dé­ci­der d’uni­fier. Je rêve, je rêve…

Anne