Il y a quatre ans, je faisais de la photographie à un niveau amateur "qualifié", en toute modestie. Mais quand mon Minolta XG1 et son frère XG-M (si je me souviens bien) ont commencé à donner des signes de faiblesses, je n'ai pas eu envie de racheter un nouveau réflex, car je voyais le numérique pointer le bout de son nez. Et donc, à force de guetter longtemps la sortie d'un reflex numérique "correct", j'ai fini par ne plus y penser. J'ai bien acheté un jour un Canon PowerShot G5, mais bon, passons.
Certains le savent peut-être, mais je travaille pour le plus grand Spa du Haut-Rhin. Détente, relaxation, bien-être sont des mots que je suis chargé de mettre en valeur et de vendre. Sur ce concept du bien-être, nous sommes de plus en plus concurrencés, et il devient difficile de sortir du lot.
Quand nous avons démarré notre Spa en 2002, nous avions bien fait une série de photos avec une mannequin charmante, mais les photos que nous utilisons toujours commencent à se faire vieilles. De plus, avoir toujours la même tête sur toutes les photos est fatigant à la longue. Je me suis souvenu alors que j'avais les connaissances pour réaliser moi-même des photos qui conviendraient à mon attente.
D'autant que nous aimons maîtriser l'ensemble de la chaine graphique de nos publicités. Nous administrons et avons conçu notre propre site Internet voir le site. Nous possédons un photocopieur couleur très correct. Enfin, le tout est desservi par un G5 biprocesseurs cadencés à 2,7 GHz et pas encore tout à fait dépassé. Il manquait la maîtrise de la photo.
C'est là que François nous fait découvrir le D2X. Et là, je dois dire que je suis tombé sous le charme de la bête, mais pas de son prix. Mes connaissances ne justifiaient pas un tel investissement. Quand le D200 a pointé le bout de son nez, je n'avais plus d'excuses.
Je m'intéresse à la chose. M'inscrits chez Nikon pour devenir un "Nikonniste". Je me remets à la page afin d'intégrer l'évolution de ces trois dernières années, au cours desquelles j'ai un peu lâché la veille technologique. Je dois dire que j'ai été très surpris par le côté "informatique" de la chose. Comme je connais Photoshop, les dpi, etc., je me suis très vite trouvé en terrain de connaissance.
Bref, un beau matin je reçois au courrier une invitation de Nikon pour le Nikon Pro Tour avec des villes et des dates. Comme le 7 février je n'avais pas grand-chose au programme et que Lyon n'est qu'à 4 heures de route, je me suis inscrit. Je reçois quelques jours plus tard un courriel de confirmation avec l'adresse du lieu.
Ce mardi 7 février, je pars donc, après avoir promis à François de vous raconter ce que j'y trouverais. Pour l'anecdote, je n'ai pas encore acheté mon Nikon et j'ai donc réalisé ces quelques photos avec mon Canon. J'ai eu honte de réaliser les photos de l'article avec ma boite à images de la préhistoire. Il faut dire, que j'étais entouré de D2X, D200 et autres réflex Nikon. Mais bon, quand on a promis.
Le château
L'entrée : on peut pas se tromper
En entrant dans ce château, je ne savais pas à quelle sauce j'allais être mangé par Nikon. Comme l'invitation précisait un horaire de 14h à 19h, je m'attendais donc à une présentation longue, entrecoupée de pause ou de travaux pratiques. En fait, rien de tel. Le Nikon Pro Tour est tout simplement un ensemble d'ateliers présentant les nouveautés. Un ou deux partenaires (ici un revendeur local qui a prêté des moniteurs et Lexar, qui proposait des cartes Compact Flash) sont aussi de la fête.
Le stand CoolScan
Un téléobjectif en libre service
Après une petite allocution d'accueil, dans laquelle on nous a dit que nous serions plus de 220 personnes, l'affaire était lancée. Je dois dire que je me suis senti un peu perdu au milieu de tous ses photographes surtout que je ne connaissais personne. J'ai été surpris par la faible représentation féminine de ce type de rencontre. Je ne pense pas avoir rencontré plus de 10 femmes. La photographie serait-elle une activité d'hommes ?
Un stand a été particulièrement fréquenté, c'est celui des prêts. En échange de votre carte d'identité, vous pouviez tester le couple boitier/optique de votre choix.
Prêt de matériel
Je me suis fait plaisir et j'ai testé le D200 avec le nouveau 18-200 de Nikon. Je dois dire que j'ai été agréablement surpris. Le commentaire d'un autre emprunteur en dit suffisamment long sur le nouveau système de stabilisation de l'objectif (VR) : "à 150 (de focale), j'ai pu prendre une photo nette à 1/15 sans support, et à mon âge, c'est très appréciable. " On l'aura compris, le système de stabilisation de cet objectif est remarquable. Il apporte un confort appréciable lors de la prise de vue. Personnellement, j'ai été conquis. D'autant que le prix me semble correct à moins de 900 euros au regard de ce qu'il propose.
Autre stand sympa, celui du nouveau système d'éclairage créatif Nikon. Ce système permet de faire appel à des fonctions polyvalentes pour trois groupes de flash i-TTL commandés à distance par un quatrième comprenant un flash principal SB-800.
L'iTTL selon Nikon
Une roulette de flash
On pouvait se tirer le portrait en jouant avec des flashs positionnés tout autour, et je dois dire que c'est assez bluffant. Pour chaque groupe on peut régler indépendamment les modes de flash (TTL, Ouverture auto (mais non TTL), manuel, flash stroboscopique et flash annulé.) et l'intensité de l'éclair. Chaque groupe peut comporter un nombre illimité de flashs. Un système de fixation de plusieurs flashs en rond était présenté, mais chaque flash peut très bien se détacher, être fixé sur l'objectif via une bague spéciale ou être intégré dans la scène même. A voir comme ça, c'est génial.
Pour le reste, pas grand chose à dire. Ces journées sont pratiques pour essayer pendant 45 min un nouveau boitier ou un objectif. Les habitués avaient tous leur carte mémoire en poche.
Un autre point m'a quand même surpris. C'est le nombre de photographes qui n'avaient pas encore pris le virage du numérique. Maintenant que plusieurs grands noms de la photographie ont annoncé l'abandon de l'argentique, ils commencent à avoir des sueurs froides. Encore un monde où l'informatique aura tout bouleversé.
Comme pour les typographes avant l'informatique, ceux qui n'auront pas suivi l'aventure depuis ses débuts, risquent de payer fort cher une mise à niveau. Quand je vois l'âge qu'avaient certains, je me dis que pour eux, la route sera encore longue.
, le 15.02.2006 à 06:19
Le problème de Nikon en Suisse, c’est qu’ils ne livrent plus rien!
Les D200, c’est l’horreur, le 18-200 est bientôt chaque jour retardé d’une semaine, alors qu’une petite livraison a eu lieu tout début janvier, donc il est bien en production, et le reste n’est pas mieux,
Est-ce cela être victime de son succès?
, le 15.02.2006 à 07:49
Francois, parfois, une pénurie savamment organisée fait partie du plan marketing :)
, le 15.02.2006 à 07:49
A l’époque ou j’ai acheté mon 300D au tout début de sa carriére, il y avait plusieurs semaines d’attente pour l’avoir.
, le 15.02.2006 à 08:29
Et pour ce qui est du SAV Nikon France, il y a beaucoup à redire. Un collègue journaliste professionnel a attendu 2 mois son D2Hs capteur complètement HS, revient « en panne »; il est repassé en Canon. idem pour un autre avec un scan qui a marché 4 mois et revient non réparé. Personnellement j’ai attendu 3 mois la réparation d’un D70 (un mois d’utilisation) de « secour » au cas où mon D1x tombe en panne.
Pour ce qui est de ce genre de messe, …, le marketing photo fonctionnne avec la même recette depuis des décénies : mettre danss la main d’un photographe un superbe appareil, c’est déja 50 % de la vente qui est assurée. et vomme il nous en faut peu pour sombrer dans la plus vile débauche d’achat, les commerciaux n’ont pas grand chose à faire.
Le canon G5 est un bon appareil pour des images courantes, il n’y a pas de complexe à avoir. L’appareil ne remplace pas l’oeil
D2x, D70, MDD bi 867, ibook 1ghz
Température extérieure 31°C
, le 15.02.2006 à 09:35
ASPIC: c’est vrai que c’est plus facile de vendre un super produit qu’un mauvais produit :) Le marketeur que je suis ne dira pas le contraire :)
, le 15.02.2006 à 10:02
Le service après-vente Canon n’est pas tellement mieux!
Ça dépend tout de la période…
, le 15.02.2006 à 11:19
2-Renaud
c’est sûr, et ça permet de maintenir le prix de vente à un niveau pas trop bas, mais Nikon est une toute petite boîte (comparé a Canon par exemple) et ils ont TOUJOURS eu de gros problèmes pour approvisioner leurs produits « pros », déja du temps du couple F-801 / F4 , sans oublier les F-90 (x), F5, 2,8/70-200 AFS VR (qui a commencé à arriver au compte goute un an et demi après la date prévue!).
C’est d’autant plus vrai au temps de la politique stock=0, on ne se mouille pas sur les quantités et si un produit fait un flop, c’est moins grave qu’avec un million de pièces à devoir brader.
Pour ce qui est des SAV, c’est catastrophique chez tout le monde, la plupart sont délocalisés ou sous-traités, c’est l’ère numérique qui veut ça:
– ça marche plus, tu jettes, de toutes les façons c’est plus cher de réparer que d’en acheter un neuf! C’est le progrès!
Et ma vision du progrès technologique n’est pas vraiment optimiste: moins cher à fabriquer, donc le constructeur se goinffre plus, mais ça dure ce que ça dure, et surtout pas trop longtemps, il faut que le consomateur renouvelle le souvent possible. Saviez vous qu’il y a, dans les machines à laver le linge (entre autres), un composant ayant une durée de vie de sept ans qui ne sert qu’a ce que la machine tombe en rade passé cette durée?
Pour ce qui est du progrès en photo, ça ne date pas d’hier: qui peut m’expliquer quel est le progrès de passer du format 20×25 (cm!) au format 6×6 (cm toujours) puis au 2,4 x 3,6 (encore cm), à part un confort accru (appareils plus légers, chargement plus simple), la qualité d’image chûte quand même sensiblement avec une surface 60 fois inférieure! Et qu’on ne me parle pas des progrès des émulsions, ça vaut quel que soit le format!
(dingue, je peux être plus grognon que François!)
zit
, le 15.02.2006 à 17:19
zitouna, c’est vrai que cette délocalisation du service après-vente est une cata.
Je crois savoir que Nikon Suisse a renoncé à migrer son SAV en Hongrie. Tant mieux.
Mais ce n’est que partie remise.
Cela dit, moi, le 24/36 m’allait bien, et suffisait largement à mes agrandissements, jamais énormes, très loin de là.
Quant au 20/25, comme tu dis, c’était tout de même moins confortable non?:-)
, le 15.02.2006 à 18:37
François, c’est bien ce que j’ai dit, le progrès n’est qu’un gain de confort et je t’avoue n’avoir jamais fait de reportage à la 20 x 25;-)
Par contre, j’ai déja fait du paysage en 4×5″ (10 x 12,5 cm) et là, la différence, même en 30 x 40 (« seulement ») est impressionante.
Mais par 35° à l’ombre, qu’est-ce qu’il fait chaud en plein cagnard sous le voile noir, et pour le coup, t’en as un de viseur, là:
10 x 12,5 cm de beau dépoli quadrillé!
, le 15.02.2006 à 20:09
>zitouna
Magnifique pièce dis!
Ça fait envie…
, le 15.02.2006 à 21:48
Tu m’étonnes, c’et un vrai bonheur de travailler (s’amuser;-) avec des outils comme celui-là, mais malheureusement, je n’ai pas le budget…

en fait, c’est cette merveille qui me fait le plus envie:
on en parle là , je l’ai vue en vrai, et c’est absolument magnifique, du vrai travail d’orfevre. Pour un budget en fait pas si hénaurme en regard de celui des D2x et autres 1Dmark157 et demi (3000€ boîtier nu), même pas le prix d’un MP!
, le 16.02.2006 à 22:51
Désolé mais quand je vois les photos du spa, meme si c’est fait avec les meilleurs boitiers du monde……ben c’est pas terrible. La qualité d’une photo c’est pas ça du tout. Je precise quand meme pour pas passer pour un blaireau que je suis passer au numerique dés que possible et je n’ai pas mis un film depuis 4 ans.
C’est le probleme quand on a tout le matériel qu’on veut entre les mains. On tripote, on tripote mais la photo,la musique. Les journalistes se prennent pour des photographes….
Bon allez, j’aime bien lire vos critiques mais pitier, ne passer pas de l’autre coté de la camera.
Chris
chris
, le 17.02.2006 à 21:56
Amusant, c’est mot pour mot ce que j’aurais pu écrire après ma visite au « Nikon Pro Tour » à Toulouse le 16 février, exactement même organisation et mêmes ateliers!
Jean
, le 19.02.2006 à 10:53
Le stock de Nikon n’est plus en Suisse mais en Hollande …. Centralisation oblige. J’ai commandé 3 plastique de protection pour mon écran, le tout faisant env. 5 cm sur 10 cm est arrivé par DHL dans un colis faisant 50 sur 50 sur 50 cm. du beau gachis.
Quant au service après vente il y a un service qui se nomme NPS (Nikon Pro Service) qui est mondial est trés bon.
Canon n’a plus de service pro mais passe par des magasins qui sont obligés d’acheter le matos qu’ils preteront aux pros. Au fait j’ai des collgues qui ont des boitiers depuis des mois chez Canon qui sont toujours pas revenus, il y a aussi les pieces qui manquent pour des 80 – 200 mm. Bref c’est un peu le bordel chez tout le monde mais chez Nikon je n’ai jamais eu de problème. So far so good.
Assez d’accord avec la qualité des images, cables qui trainent, pas d’équilibrage avec le flash au premier plan, plein de petits défault en fait mais pour un site web ca va ;-)