Vous avez probablement comme moi été sensibles ces jours à un événement cinématographique de première importance: le retour des Bronzés.
Émissions de TV, magazines, quotidiens, radios, nous avons été abreuvés à hautes doses par cette bonne nouvelle: les voilà à nouveau.
Ce n’est pas que je vive sur une autre planète, mais je n’avais pas encore assisté aux deux premiers essais des « Bronzés », avant que je ne découvre « Les bronzés font du ski » annoncé l’autre soir à la TV. Alors pour m’instruire, pour me préparer à bien recevoir leur retour, à l’apprécier à la hauteur de l’événement annoncé, j’ai regardé.
Erreur (je ne dis pas horreur, non), alignement de gags plus ou moins gros, plus ou moins fins, comédiens souvent poussés dans leurs tics, images sans poésie, ni force, bref, moi je n’ai pas goûté. On m’a bien parlé de film culte, je n’ai pas compris le « te » de « culte ».
J’aurais simplement dit « cul-cul », avec ce que ça peut sous-entendre de gentil.
Bien entendu je n’ai pas vu le nouveau film annoncé, et je n’irai pas le voir, les quelques images qui nous ont été servies pour son lancement me suffisent. Il s’agit de blagues qui feront peut-être rire le grand nombre (et même j’en doute), mais ça n’a rien à voir, pour moi (j’insiste là-dessus) avec du bon cinéma, de l’humour au sens de la finesse que, selon moi (j’insiste toujours), exige cet art.
Loin de moi l’idée de porter un jugement sur ceux qui aiment ces films, je ne parle ici que de goût personnel, forcément subjectif. D’ailleurs si je me fie au succès remporté par les deux premiers « Bronzés », et si la loi des nombres fait aussi loi en matière de qualité cinématographique, je suis largement dans le tort, je le reconnais bien volontiers.
De toute manière, pour moi le fond de cette humeur n’est pas de discuter de la qualité de ce qu’on nous propose, mais de la manière dont on nous l’impose. Je suis bien davantage fâché contre les supports médias qui créent l’événement que contre le film.
Que des « artistes » utilisent la grosse rigolade pour se donner l’impression d’exister encore longtemps après ce qui a été consacré par les foules comme un grand succès, c’est leur choix, je ne leur jette pas la pierre, quelques-uns ont probablement besoin de sous, eux aussi, les pauvres, d’autres de ne pas tomber dans l’oubli.
Mais que le « monde autour », qui se veut, se sait, faiseur d’opinion joue ce jeu, alors non, je ne comprends pas, plus.
Que nos médias consacrent autant de place et d’énergie à plébisciter, trente ans après les deux premiers films, la sortie de ce dernier, qu’on en fasse un événement cinématographique, me semble une insulte au public, au cinéma, à l’humour, à Chaplin, à Tati et j’en passe.
Suis-je seul dans ce cas? Suis-je tellement à côté de la plaque?
Bien que ça n’ait rien à voir, loin de moi l’idée de comparer deux choses incomparables, je dois dire, à ma décharge, que je suis en ce moment en période « d’ultra sensibilité ».
Je me prépare à raconter « Le Petit Prince », de Saint-Exupéry, je l’apprends par cœur pour le raconter bientôt ici et là à des enfants, mais surtout à des adultes.
Oui, car plus j’approfondis ce texte, plus je me rends compte de sa force, de sa beauté, de sa finesse et, si je sais bien qu’il intéresse les enfants, je ne puis que conseiller aux adultes de le relire: il nous est adressé, à tout âge, mais surtout à l’âge adulte.
Je dirai même que plus on avance dans le temps inexorable, plus on y trouve une sagesse, une spiritualité, qui redonnent confiance au genre humain. Un vrai réconfort.
-… Toutes les étoiles seront des puits avec une poulie rouillée. Toutes les étoiles me serviront à boire…
-… Tu auras cinq cents millions de grelots, j’aurai cinq cents millions de fontaines… (Le Petit Prince)
Et vous verrez, quand je serai prêt à le jouer, la multiplication d’émissions, d’articles de presse, bref le battage autour de l’événement que sera la sortie de « Le Petit Prince, d’Antoine de Saint-Exupéry, raconté par Roger Cuneo ».
Du moins vous le saurez par Cuk.ch (rassure-moi François, c’est oui ?).
, le 08.02.2006 à 00:40
Je suis d’accord sur le fond, les médias nous écoeurent. C’est un peu comme si on voulait aller au restaurant pour un déjeuner ou dîner qu’on souhaite léger et que le serveur vous dise: ici c’est à gogo et même quand vous en voudrez plus, on vous en enfilera de force!
Maintenant, pour les deux premiers volets des « bronzés », il faut se remettre dans le contexte… les premiers volets datent d’il y a 24 ans!
La bande du splendide (et Coluche, les Inconnus, etc.) est sortie du maquis à une époque où la téloche et autre société inscrite au registre du « y a plus que les gars de 50 ans qui tiennent les reines de l’humour » s’évissaient.
Pour moi, ça a été un véritable électrochoc culturel et humoristique que de voir autre chose que Jaques Martin et sa clique de spectacles proprets squatter tout le dimanche dans je ne sais combien d’émissions que je qualifiais de supra-naze!
Je sais, tout cela est subjectif comme tu le dis, mais aujourd’hui, il y en a heureusement pour tous les goûts, même si, je te l’accorde, personne ne devrait être forcé à subir ce qu’il ne veut pas.
Crois-le ou non, j’ai été voir un bout du 3ème opus et franchement, il n’a rien de terrible mais j’ai quand même bien ri puisque je me suis rendu à cette séance avec des amis (projection privée) et que nous étions pratiquement tous habillés ski années 80.
Quelle honte. Sortir de la bagnole en plein centre ville alors qu’il n’a pas neigé depuis des semaines avec une combi de ski que tu ne mettrais même pas coupé du bois ou changer l’huile de ta voiture. On a ri entre nous et le film n’était franchement pas aussi bon que les premiers mais on s’est bien marré… l’esprit était encore là (du moins en nous).
Enfin, j’espère bien que François nous parlera de toi et de ce merveilleux livre qu’on m’a lu pour la première fois de ma vie il y a à peine quelques mois…
T
, le 08.02.2006 à 06:10
Roger, tu as dû te tromper de salle, pique son Tom-Tom à François ! ;-)
La vénalité caractérise à l’évidence la « trilogie culte » (le culte, ça appelle les coups de pied) imposée partout par nos célèbres estampeurs et le réseau de leurs acolytes au titre desquels un paquet de « critiques » professionnels encartés journalistes mais à l’éthique en gelée anglaise. Les « comiques » français se travestissent désormais en bandits de grand chemin, en aigrefins de salon, en fripouille de la carambouille. Cela ne ressemble en rien à des rôles de composition, c’est leur nature désormais revendiquée : « Votre argent nous intéresse ! On bloque toutes les salles, vous devrez passer par nous et cracher au bassinet. »
Il est vrai que tous les ringards de l’époque passent aujourd’hui pour des artistes. Le très électrique Claude François, et son accablante et nasillarde scie « Alexandrie, Alexandra », dont tout le talent était porté par le corps somptueux de ses danseuses faire-valoir, le franco-belgo-monégasque Johnny Halliday au cerveau qui fuit dont l’aura n’atteint pas même aux frontières de l’Europe ; vous allez voir que Sheila et Mireille Mathieu, si elles jouent bien le coup, deviendront avant longtemps les divas des divans sur lesquels se vautrent les ménagères, obèses de guimauve et de glace au litre, avides d’objets d’admiration et de rétrospectif respect. Culte ! vous dis-je. Toutes ces stars d’occasion, qu’on nous refourgue comme des voitures mal maquillées, ces rossinantes à qui l’on nous promet de faire courir le prochain Prix de Diane, ces foutus rossignols à qui à l’époque nous n’accordions pas même notre mépris, réservé à des artistes au moins relatifs, crèvent désormais le petit écran comme les bulles nauséabondes s’échappant du cloaque d’une fosse à lisier. C’est ainsi que les Bronzés continuent de perfectionner le cinéma fétide.
Selon les canons de la morale actuelle faire du fric est un motif qui se suffit tellement à lui-même qu’il ne viendrait à l’idée de personne d’avoir à se justifier de la manière dont on le fait. Faire du pognon, c’est noble, un point, c’est tout et c’est ce qui doit guider notre vie. L’ultime et héroïque utopie. C’est devenu tellement respectable, comme on le voit avec la fine équipe des Bronzés, que ceux qui en font ne se gêneront plus longtemps pour cracher ouvertement leur mépris à tous ceux qui viennent, eux, cracher leurs 8 € pour la grand messe des débiles dans les centaines de salles réservées à cet effet. À la sortie, les rescapés pourront crier haut et fort un « Je l’ai vu ! » tout en mendiant le regard admiratif et envieux de celui qui n’a pas eu ce privilège.
Si l’on ne trouve plus à voir, ici et là, les bons films d’aujourd’hui (nous parlions de Good Night and Good Luck mais il en est bien d’autres) c’est parce que la place est prise par la médiocrité tarifée, non parce qu’il n’y a plus de bons films.
Le mauvais cinéma n’est pas toxique en lui-même ; pas plus que le gaz carbonique. Seulement, on crève du gaz carbonique lorsqu’il s’approprie la place de l’oxygène.
Et puis on sait désormais qu’il provoque un effet de serre. Lentement, sournoisement létal.
La série des Bronzés — le lot des trois — n’est jamais composée que de nanards grotesques (pléonasme ?) joués par de navrants bouffons. Des films de beaufs-comédiens pour beaufs-spectateurs. Brevetés chez Tornado ils ne sont dans les faits qu’une simple pompe aspirant en un tourbillon obscène et lucratif le pognon des gogos.
Nous tenons enfin notre cinéma hollywoodien : le film de comédie merde in France.
Ah, oui, le Petit Prince… Pas fou, il ne vit pas sur cette planète.
—
Au nom de l’Europe, j’ai voté NON !
… et la gauche libérale aurait tort de l’oublier.
, le 08.02.2006 à 06:19
Ben moi j’adore les Bronzés.
Je vais passer pour le couillon de service mais ils me font mourir de rire à chaque fois.
J’ai failli aller les voir à minuit une le jour de la sortie, mais bon, avec Juliette, je n’ai ni eu le courage d’y aller ni encore eu l’occasion de voir le numéro 3.
Cela dit, d’accord, il y a trop de promotion… que j’ai regardée à chaque fois! Avec beaucoup de plaisir.
Je les aime bien ces gens, je n’y peux rien, c’est comme ça.
Mais je comprends bien que ça peut déranger.
Ah! Et pour la question finale, c’est OUI bien sûr!
, le 08.02.2006 à 06:22
Ah, Okazou, je disais *couillon de service », je vais dire « beauf-spectateur », mais alors là, j’assume.
Et je reste complètement persuadé que le plaisir qu’ils ont dû avoir à se retrouver reste largement plus important que l’argent qu’ils ont tous passablement ramassé dans leur carrière.
Ce n’est justement pas la réunion de pauvres acteurs finis. Tous ont leur carrière solo, et s’en portent bien.
Maintenant qu’il ne s’agisse pas de grand cinéma, on est d’accord. Mais il s’agit ici d’un moment rigolo, qui ne pète pas plus haut que son cul, et qui ne prétend pas le faire.
On peut accepter ça aussi.
Ah (bis) Okazou, tu touches pas le Franco-belge st’eplaît!:-)
, le 08.02.2006 à 06:27
C’est pas tant la battage autour des bronzés3 qui m’ennuie, c’est plutôt l’absence de battage autour des manifs liées au CPE. La plupart des français d’une de mes mailing lists sont allés manifester hier. Qui à Chartres, qui a Limoges, qui à Paris, qui à Lyon…
Et que lit-on dans la presse ? Que ceux qui ont caricaturé le Prophète ont bien des soucis mais… rien (en tout cas vu d’ici) sur le mécontentement du populo.
Edicom ou Romandie savent très bien commenter l’envie qu’à Johnny de devenir Belge mais c’est tout.
(et comme les autres sites de presse sont -à mon goût- assez pervers -trop de « bruit »-, je n’essaye plus)
Bon.
Les bronzés 1 et 2 c’était un peu comme les bidochons. La Fance caricaturée qui s’esclaffait à sa propre vue. C’était écrit et filmé d’un trait… dans la spontanéité. Le 3 me laisse songeur. J’attendrai un moment avant d’y aller.
TTE, les Inconnus ne font pas partie de la bande du Splendid, ils viennent du Petit Théâtre de Bouvard, comme Laspalès et Chevalier, « Les Filles » (Mathie, de Botton et Bernier), et 2-3 autres.
@ Home ||@ Work
, le 08.02.2006 à 07:24
J’adore les Bronzés, et j’irais voir le 3 la semaine prochaine. J’aimes les films à l’humour gras, je ne m’en cache pas. La connerie est la décontraction de l’intelligence, disait Gainsbourg. J’assume pleinement (le fait d’être con, pas d’être intelligent :)
C’est vrai que le tapage médiatique autour des films est disproportionné. A croire que plus le film est mauvais, plus il faut faire du bruit pour inciter les gens à aller le voir. J’ai lu que les Bronzés 3 avait couté 35 millions d’euro et qu’il fallait 8 millions d’entrée pour l’amortir. Déja 2 millions en 5 jours, le chiffre devrait être atteint sans trop de soucis. Même si les gens s’attendent plus ou moins à être décu, ils iront.
, le 08.02.2006 à 07:40
Complètement d’accord avec l’humeur de Roger, tant en ce qui concerne les films des bronzés (très médiocres) et leur mise en avant par les médias (y a autre chose à promouvoir). Et je ne suis pas un intélo …
C’est ptêtre la génération, je suis de celle de Roger, et lors de la sortie des 2 essais, on en avait pas fait un tel battage.
Par contre les acteurs (Junot, Blanc, etc…) on fait ou joué des bons films.
, le 08.02.2006 à 08:07
« si je me fie au succès remporté par les deux premiers « Bronzés », et si la loi des nombres fait aussi loi en matière de qualité cinématographique, je suis largement dans le tort, je le reconnais bien volontiers. »
Pas d’accord avec toi Roger: « la loi des nombres » ne veut pas dire que la majorité des ceux qui ont aimés n’ont pas des goûts de « sh..te » et que cette série de films -les 3 compris- ne sont pas une vraie daube cinématographiquement loupée (pour moi aussi, super cul-cul) … Le seul pour moi qui passe encore de cette équipe, c’est le « père Noël est une ordure » …. j’ai bien dit, passe encore, cela veut dire moins pire que les Bronzés.
C’est vrai qu’en carrière solo certains n’ont pas déçu (M. Batignole, les choristes, le dîner de con, etc…
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… bref le battage autour de l’événement que sera la sortie de « Le Petit Prince, d’Antoine de Saint-Exupéry, raconté par Roger Cuneo ».
Je te souhaite plein de succès … perso, ma parenté me l’a lu « tout plein » de fois étant enfant.
, le 08.02.2006 à 08:29
Bon OK, beaucoup sont allergiques a l’humour jaune-devant-marron derriere mais quand meme…
Je me suis refait Papy fait de la resistance l’autre jour et, mis a part la scene de remplissage de la fin ou Villeret raconte ses deboires sentimentaux avant d’entamer des oeufs d’autruche, je le trouve excellent… un festival de one-liners avec une parodie d’emission intello pour couronner le tout.
J’aimerais savoir ce que ceux qui n’ont pas aime les bronzes pensent de Frank Zappa ?
@ Work || @ Home
, le 08.02.2006 à 08:30
S’il y en a un que tout ce battage laisse froid, c’est moi. Jamais vu un seul des « Bronzés », et je n’en verrai peut-être jamais. Ce genre de film ne m’intéresse pas, voilà tout.
, le 08.02.2006 à 08:44
J’aimerais savoir ce que ceux qui n’ont pas aime les bronzes pensent de Frank Zappa
Facile, je connais plutôt bien (les anciens 70’s-80’s) et j’aime beaucoup … mais de loin pas tout
– je détèste les disques bruitages du genre de « 200 Motels »
– j’avoue que j’adore des choses plus compréhensibles par mon petit cervelet, mes disques préférés (ou que je connais le mieux) sont dans l’ordre:
> One size fits all
> le duo : Sheik Yerbouti & Joes Garage (les plus commerciaux)
> Apostrophe
, le 08.02.2006 à 08:45
Bon, alors cette humeur, c’est Pépé-chagrin-c’est-levé-du-pied-gauche-aujourd’hui ou juste une bande-annonce pour le prochain spectacle de Roger Cuneo?
J’arrive pas à décider.
Et franck, tsss…., quand donc te décideras-tu à rentrer dans les ordres : la soutane t’irait si bien.
JCP
, le 08.02.2006 à 08:47
Permettez-moi de vous livrer cette pensée que j’adore :
« Même un film merdique sera toujours meilleur que sa critique ! »
Mon fil rajouterait : « Même dans le pire des films, il y a toujours quelque chose à prendre ! »
Il est de bon ton aujourd’hui de démolir, de piétiner, d’écraser. C’est souvent l’apanage de gens qui ne sont pas capables de créer quoi que ce soit. Vous n’aimez pas les bronzés, n’allez pas le voir, c’est tout !
Fabriquer de l’humour, c’est un art particulièrement difficile. J’ai commencé par détester les bronzés avant de comprendre la façon dont il avait été construit. C’est du travail de pro. Alors ceux qui s’éclaffent à chaque gag, faites-le de bon coeur, et zut pour les autres.
, le 08.02.2006 à 09:00
Tiens, je me demandais justement comment on recevait les bronzés avec un oeil neuf… Et bien donc on les reçoit mal. C’est bon à savoir !
Mirou
mirou.blogs.com
, le 08.02.2006 à 09:03
Vous avez raison,
rien ne vaut un film de Bergman, en version originale, avec des longs plans fixes sur des champs de blés au ralenti
ou alors un bon chabrol, avec une musique de violoncelle plaintive, Isabelle Hupert (comme d’habitude) qui fait la gueule (comme d’habitude) en regardant par la fenêtre d’une cabane isolée au fond des bois sous la pluie
Sans oublier notre bien-aimé Godard, fierté nationale, qui sous couvert d’une démarche intello-déconstructiviste nous assène des délires souvent nombrilistes et sans profondeur. A croire que ledit Monsieur est sponsorisé par le pharma (aspirine)
y a rien à dire les mecs, les soirée télé doivent être marrantes avec vous ! Perso je trouve plus poli de rire avec mes amis – et même rire gras – que de m’endormir au 2/3 du film…
Les barbants sont rasoir, et vice et versa
, le 08.02.2006 à 09:19
« Fabriquer de l’humour, c’est un art particulièrement difficile. J’ai commencé par détester les bronzés… »
Perso, j’ai aussi commencé par détester les Bronzés… mais la différence c’est qu’en 25 ans je n’ai pas changé d’avis ;-) Je ne fait donc pas partie des « aujourd’hui, bon ton de démolir… etc »
Je trouve que même s’il est soit-disant difficile de faire un film d’humour, d’autres films français sont bien mieux réussi que le trio « bronzés » Leconte-Le Splendid… On peut donc parler d’autres films sans les descendre … quelques exemples :
> Les Visiteurs 1
> Les trois frères
> Astérix et Cléopatre
> Le diner de con
> Dans le genre série: j’aimais bien certaines prestations de José Garcia à l’époque sur Canal+, ou actuellement « Kameloot ».
——-
Mais pour moi, les meilleurs films d’humour, sont fait par les ANGLAIS. (Monty Pyton, Quatre mariage…, Wallace et Gromit, etc..), de plus, eux, ils se plantent rarement (bien s’ur qu’on oublie Benny Hill)
, le 08.02.2006 à 09:36
Le meilleur humoriste suisse est sans aucun doute Pascal Couchepin. Chacun de ses one-man shows est hilarant. Il manie le bégayement et les fautes de Français aussi bien que Fernand Raynaud ou Dany Boon, C’est vraiment le roi de la « Punch line ».
Un coffret DVD de ses spectacles vient de sortir; je vous conseille de voir et de revoir ses grands classiques comme « La retraite à 80 ans », « La tonte du mouton » ou encore « J’vais ça manger avec un coup d’blanc ».
En bonus toutes les explications sur son sketch culte, celui qui l’a révélé, « Sont trop basses les portes, je me cogne tout l’temps la tête ».
Là c’est de l’humour beaucoup plus subtil, plus fin, que celui des Bronzés, cette bande de gauchistes maoistes fourbes et rotors qui veulent abêtir notre belle jeunesse
, le 08.02.2006 à 09:54
Celle-là je vais la garder dans mon répertoire de citations mythiques, j’aime assez ton style! (et j’approuve)
Je suis allé voir les bronzés 3. Je suis allé le voir alors que j’avais adoré les 2 premiers (pas au point d’en faire un film culte, mais tout de même).
Pour le semi-fan que je suis, je me suis trouvé devant une comédie à la française, dans la même lignée que l’ensemble des films des inconnus (c’est mon goût, hein, ne vociférez pas!), soit une comédie cul-cul, pas géniale, mais au final, un bon moment. Lorsque je vais voir ce genre de films, je ne m’attends pas à de la finesse, je m’attends à du gros lourd qui suinte, et j’aime aussi ça!
Par contre, je n’ai pas retrouvé l’esprit des bronzés. Les personnages ont vieilli et ne sont plus cette bande de beaufs parigots qui me faisaient rire. Ce sont des personnages loufoques, que l’on n’arrive pas vraiment à replacer dans une réalité. Le réalisateur a transformé ces personnages en carricatures d’eux-mêmes, ce qui n’est pas du meilleur goût.
Bref, je ne conseille pas franchement ce film, mais si vous avez un samedi gris à tuer, ce n’est pas une mauvaise idée!
Dans ta liste, il serait vraiment mais alors vraiment dommage d’oublier (à mon sens) le meilleur film du splendid: Papy fait de la résistance
Par contre je suis tout à fait d’accord avec ton point de vue sur l’humour anglais, et particulièrement celui des Monty Python… Je pense avoir regardé « The quest for the holy graal » au moins 10 fois (sur le DVD, j’ai même regardé la version sous-titrée pour-ceux-qui-n’aiment pas-ce-genre-de-film).
Ce qui me permet de poser une question: j’ai dévoré, et adoré la trilogie en 5 volumes de Douglas Adams, le guide galactique. J’ai adoré les 6 épisodes des années 80, kitchissimes, mais que vaut le film sorti récemment? Aussi drôle?
.—-
6*9=42!
, le 08.02.2006 à 10:01
– Comment ? monsieur Cocteau, vous n’avez pas aimé ce film ? Mais le grand public l’a adoré !!
– C’est bien le seul !
Alexis… Tous les défauts
, le 08.02.2006 à 10:05
L’humeur de Roger me fait penser à rechercher mon déjà vieux cd-rom Gallimard Le Petit Prince : L’histoire est lue par Samy Frey avec beaucoup de sensibilité (et intégralement contrairement à la version avec Gérard Philippe).
On pourrait craindre le versant « animations » mais en fait elles sont très discrètes et mettent en valeur les illustrations de Saint-exupéry. Seuls les quelques jeux n’ont pas grand intérêt si je me souviens bien, ainsi que la navigation pour accéder au conte. Un joli CD-rom dans l’ensemble, je suppose qu’il doit être possible de récupérer le conte seul avec une application comme Wiretap ?
, le 08.02.2006 à 10:05
Ca tombe bien, j’ai vu le 3ème opus lundi dernier… Pas franchement éclatant, certains passages étaient drôles, mais sans plus, le scenario est bancal, des scènes/idées plus que stupides sont de trop, mais le couple Balasco/Jugnot reste impéccable ! Quand on sait que ces deux-là sont ceux qui ont le moins participé au scénario, on comprend mieux le manque de finesse de la plupart des gags (parce que Clavier ne m’a jamais fait rire…). Par contre, si Les Bronzés 1 étaient un bon divertissement, Les Bronzés 2 me font mourir de rire à chaque fois ! Ca doit être la proximité des montagnes ;-), les blagues que l’ont a toujours rêvé de faire, sans jamais oser (le fil dans la fondue, jeter un scrabble par la fenêtre…) et enfin, les clichés des vacances au ski (ben oui, il y a 20 ans, si on perdait un ski, il ne nous attendait pas gentiment 2m plus bas, mais il dévalait la pente, et on lui « glissait/courrait » après, armé du seul ski qui nous restait au pied en espérant qu’il n’ait blessé personne ou endommagé nul bien appartenant à autrui…).
Pour ce qui est des médias, ne regardant jamais le petit écran aux heures de grande audience, j’ai presque pu éviter la campagne de promotion, et c’est plus par le bouche à oreille que j’en ai eu vent que par la télé, donc nous/vous sommes/êtes les meilleurs vecteurs de publicité !
Quant au Petit Prince, je ne me souviens plus si je l’avais lu enfant (sûrement puisque j’étais scolarisée dans le système français), mais cela n’avait pas marqué ma mémoire. Puis on me l’a offert l’année passée, et je l’ai lu avec un regard d’adulte… J’avoue que j’ai eu bien du mal à lire les dernières pages tant mes yeux étaient baignés de larmes… Il m’a laissé un souvenir beau, mais tellement triste à la fois…
, le 08.02.2006 à 10:14
Ouaip, comme Roger, je suis toujours méfiant devant le battage fait autour d’un film. Pour moi, c’est louche. En général, plus il y a de pub fait sur un film, moins je me presse d’aller le voir.
J’ai du voir à la télé les bronzés au ski. Ca ne m’a pas trop marqué. Je me souviens juste de gesticulations dans un chalet et de gaudrioles en tout genre. Je ne me rappelle plus si ça m’a fait marrer, mais, une chose est sûre, j’ai horreur de l’hystérie dans un film.
Je comprends très bien TTE : les premiers bronzés sont un phénomène d’époque. C’est comme pour les humoristes : certains font hurler de rire une génération et laissent de marbre une autre. C’est comme ça, et c’est très bien, ça démontre une évolution (positive ou négative, c’est autre chose). Fernand Raynaud, Fernandel ou autre me font encore bien rire, mais ils n’intéressent que de façon anecdotique mon petit neuveu…
Pour terminer, je distingue deux sortes de films : ceux pour lequels je me déplace au cinéma et ceux dont j’attends tranquillement qu’ils passent à la télé. Peut être regarderai-je les bronzés 3 à la télé, s’il n’y a vraiment rien de mieux ce soir là…
^. .^ GerFaut
=U= Equinoxiale
GerFaut c’est frais, mais c’est pas grave.
, le 08.02.2006 à 10:22
Si tu n’avais pas cité « Le diner de Cons », je t’aurais pris pour un troll.
J’ai effectivement DETESTE les 3 autres. C’est du vol caracterise, si tu veux mon avis.
Mais bon, qu’est-ce qui me fait (encore) rire, en 2006?
Un petit top 10 dans le désordre (vous n’avez qu’a passer au commentaire suivant si vous vous en fichez, c’est surtout memotechnique pour moi de balancer ca ici ou ca n’est pas -trop- hors sujet ;-) ):
[list]
[*]Quelques glicheries: Monty Python – Life of Brian (surtout la scene de la leçon de latin), Benny Hill…
[*]Quelques franchouilleries: La bonheur est dans le pré, Papy fait de la résistance
[*]Quelques bizarreries: Dogma… surtout Jay, en fait.
[*]Quelques classiques: Rabbi Jacob, La folie des grandeurs, Don Camillo, Marx Brothers…
[*]Quelques comiques: Les Nuls, Les inconnus mais pas tout, Laspales et Chevalier mais seulement sur scene et a l’epoque de Bouvard. J’ai bien aime un sketch sur Rambo de Dupontel (que je ne connaissais pas)
[*]Quelques trucs inavouables: Font et Val en particulier…
[*]Autres: Les trolls de Slashdot (voir quelqu’un se faire emgoatser… :-)
[*]Litterature: Alphonse Allais, Rabelais, San Antonio
[*]BD: Vuillemin, Tramber (vous connaissez William Vaurien), Asterix (du temps du regretté feu-René), Fluide…
[*]Tele: je n’ai pas la tele mais j’ai eu l’occasion de rigoler tout plein devant les degaines des invites au mariage de Camilla devant lequel je me suis retrouve par hasard, a l’occasion d’un souper-fondue. [/list]
Finalement, on peut rire de tout au second degre.
@ Work || @ Home
, le 08.02.2006 à 10:29
Dites, JCP, ce n’est pas que « Pépé » me gêne en soi, j’ai l’âge que je peux, par contre c’est son utilisation dans votre commentaire qui me surprend. Ca ressemble aux procédés des faibles, que l’usage de ce terme dans votre argumentation. Si vous aviez pu écrire « Mémé » je suis certain que vous auriez encore été plus content (le féminin est encore plus méprisant, plus humiliant, n’est-ce pas?).
Et heureusement que je ne suis qu’un « vieux » de type européen.
Pour l’anecdote, j’ai un ami écrivain noir Colombien qui marche (mal)avec des béquilles pour avoir contacté la polyo à l’âge de huit ans. Dans le cadre d’une de nos discussions je lui ai dit un jour « Dis-donc, pour toi la vie ici est compliquée, tu accumules les difficultés: « handicapé, noir, artiste, étranger… »
Il m’a répondu en riant « J’ai de la chance, je ne suis pas juif… ».
Il avait certainement plus d’humour que moi aujourd’hui…
Eh! oui, Pépé-chagrin-s’est-levé-du-pied-gauche-aujourd’hui
Roger Cuneo
, le 08.02.2006 à 10:30
D’accord sur le fond et sur le battage médiatique… De nos jours, les médias s’affolent pour rien, et dirigent le spectateur où bon lui semble.
Par contre nous n’avons de loin pas le même avis sur ces films. Ce que je trouve fort avec les deux premiers opus, c’est que ces films ont certes été adorés il y a 27 ans, mais que maintenant encore les jeunes les regardent avec joie!
Et moi, Les Bronzés Font du Ski, je l’adore. Sur un coup de tête, profitant des rabais du lundi, j’y suis allé. Un peu gros parfois, exagéré ci ou là. Ils ont voulu adapter le film à l’époque; trop à mon goût. Et pourtant j’ai ri. Et c’est tout ce que je voulais en allant voir ce film. Culte, non, pas ce dernier.
Mais voyez-vous, les goûts cinématographiques sont très personnels et subjectifs. Plus encore avec des comédies je trouve.
Je fais partie de ces gens qui aiment rire pour tout: les gags recherchés et fins, l’humour british, ou l’humour débile qui n’a rien à voir et paraît bête… Ainsi je ris avec les Monty Ponthy, je ris avec Astérix, je ris aussi avec les films de Leslie Nilsen ou Les Rois Mages (vu hier soir).
Et je ne cherche pas à savoir si le film est bien conçu ou ci ou ça, s’il me fait bien rire, c’est gagné. Sans pour autant avoir un film culte…
, le 08.02.2006 à 10:32
Mirko, je ne vois pas la suite de ta pensé (ou, la relation) concernant Les Bronzés VS Zappa ?
, le 08.02.2006 à 10:33
Pas vu le 1.
Pas vu le 2.
Verrai pas le 3.
Pourtant j’ai découvert il y a peu Les Visiteurs et j’ai bien rigolé… comme quoi, on peut passer à côté de certains films et les découvrir plus tard. Ce n’est pas bien grave !
Le plus insupportable dans cette affaire n’est pas le type de comique mis en œuvre mais l’envahissant marketing dans lequel baigne ce genre de film. J’adhère tout à fait à l’article de M. Cunéo et aux remarques d’Okazou entre autres.
Il en va de même pour « les films américains » qui envahissent nos écrans. Le problème n’est pas la qualité de ces réalisations (jugement fort subjectif), mais le bourrage de crâne associé qui rend incontournable la « consommation » de ces produits pour une part de plus en plus captive de spectateurs des camps de consommation culturels autrement connus sous le nom de « multiplexes »…
Alexis… Tous les défauts
, le 08.02.2006 à 10:34
Deux humeurs « cinématographiques » en deux jours, le jour et la nuit en somme.
Personne n’est obligé d’aller filer ses bons Euros ou CHF sonnants bien que trébuchants à la porte d’un cinoche. Pour se réjouir d’une merveille ou pour subir ce qu’il considère comme une purge. Et pour échapper à la promo omniprésente sur la télé, à l’épreuve de la zapette, il suffit de…prendre un bon livre à la place, et voilà une-idée-qu’elle-est-bonne, lire ou relire Saint-Ex’.
Quand mes enfants étaient pré-scolaires, c’est dire il y a longtemps, leur mère avait enregistré sur K7 un livre-disque du « Petit Prince », qu’ils feuilletaient et écoutaient pendant nos voyages (était-ce du piratage?). Ils en connaissaient pratiquement toutes les répliques avec les intonations des acteurs. Aujourd’hui Alexandra a fait de même avec ses filles, et ce n’est pas uniquement parce qu’elle habite à Lyon.
La seule chose vraiment importante est la venue prochaine de Monsieur RC au Théatre des Champs-Elysées (eh oui, il faut bien un orchestre symphonique pour l’accompagner).
—
Du MacPortable à l’Alubook, en quinze ans je suis devenu plus sage.
, le 08.02.2006 à 10:38
J’y vais samedi soir, voir les Bronzés. Et je m’en félicite ;)
Plus sérieusement, je dois avouer que j’adore toujours autant revoir Les bronzés font du ski ou Le père Noël est une ordure. Ca me fait toujours rire :) Je dois cependant avouer que j’ai trouvé le premier Bronzés moins rigolo. C’est sans doute l’ironie et la méchanceté du second qui m’a plu.
Alors effectivement, j’y vais au risque d’être déçu, mais généralement je suis bon public, donc… (OK, j’ai même rigolé pas mal en allant voir Brice de Nice, c’est dire mon niveau).
Plus généralement, j’ai l’impression qu’on a tendance, en particulier en France (sans doute en Suisse aussi) à avoir une sorte de mépris intellectuel pour les films qui assument ce qu’ils sont: un bon moment de rigolade entre amis, sans avoir besoin d’activer son cerveau sur la partie réflexion. Et parfois, ça fait du bien.
Ca n’empêche pas par ailleurs de découvrir des oeuvres plus réfléchies, au hasard, Brokeback Mountain, un Bergman (quoique celui-là, je n’ai jamais réussi à finir un de ces films… trop dur pour moi) ou même le dernier film avec Michel Blanc, « Je vous trouve très beau » qui est vraiment très « beau » (le film, pas Michel Blanc) et remarquablement bien joué.
Par exemple, j’aime beaucoup Wong Kar-Wai (In the Mood for love – un chef-d’oeuvre!) et je ne loupe pas un film avec Ben Stiller (Dodgeball, le film le plus drôle que j’ai vu depuis un sacré moment – je vous assure!).
C’est justement cette diversité qui est sympa.
—————————
http://www.fauveau.net
, le 08.02.2006 à 10:42
Pas Bronzes vs Fz.
L’idee est de situer le type d’humour apprecie.
Chez Zappa, l’humour consiste a balancer du ultra politiquement incorrect fort ras des paquerettes sur fond de musique techniquement parfaite (j’ai dit « techniquement »), ceci afin de combattre la censure par l’humour.
Chez les bronzes, on a une bande de scenaristes/acteurs qui s’amusent entre eux, pour se faire des pepettes.
Si on se sent culturellement concerne par ce film, on peut s’en amuser (ce serait con de s’en priver).
Zappa, c’est de l’humour pour melomane contestataire et les Bronzes pour n’importe qui, au repos.
@ Work || @ Home
, le 08.02.2006 à 10:50
Question esprit chagrin, aujourd’hui, tu te poses là ! Tu m’accompagnes pour la recherche d’une soutane, alors ? Tu me sembles d’humeur idoine ;-)
, le 08.02.2006 à 11:49
Monsieur Cuneo : mon grand-père, enfin le seul que j’ai pu connaître, c’était mon pépé. C’est comme cela que je l’appelais, c’est comme cela qu’il me répondait. Et c’était un type épatant. Il aurait eu 100 ans il n’y a pas longtemps.
Alors quand j’ai dit Pépé-chagrin-c’est-levé-du-pied-gauche-aujourd’hui, « Pépé » c’était une allusion à votre place dans l’arbre généalogique des Cuneo, sans rien de dépréciatif.
Le reste de la phrase je l’assume : vous donnez l’impression de saisir le prétexte du battage médiatique pour dénigrer un genre qui ne vous sied pas. Ca n’est pas très franc du collier, ça.
Vous donnez des leçons sur ce qui devrait être l’humour au cinéma. Bien. Je n’ai que très rarement trouvé Chaplin drôle (émouvatn, bouleversant, interrogateur, oui) mais je n’irais pas suggérer qu’il aurait dû tourner ses films comme Laurel et Hardy!
Et finalement je trouve particulièrement perfide une phrase comme
Vous savez bien que votre deuxième proposition, relative à la loi des grands nombres, est fausse et donc que votre conclusion l’est aussi : vous avez donc largement raison!
Traiter la masse avec dédain vous donne des airs élitistes, pourtant je suis sûr que vous ne l’êtes pas, d’où ma conclusion : vous vous êtiez levé du pied gauche ce matin-là!
J’en suis d’autant plus sûr que cela m’arrive plus souvent qu’à mon tour ces temps ;-)
JCP
, le 08.02.2006 à 11:51
Nowall: « cette bande de gauchistes maoistes »
Christian Clavier s’est ouvertement affiché comme supporter de Nicolas Sarkozy. Donc apparamment pas gauchiste. Les autres, je sais pas.
, le 08.02.2006 à 12:04
J’ai durant mes études de mise en scène suivi un cours d’histoire du cinéma et d’analyse d’images, un cours ma foi passionnant et marquant.
On apprenait à voir certains films non pas seulement en tant que fictions, mais à analyser ce qu’ils disaient en filigrane – à la manière d’un documentaire – sur leur époque : « Rambo 2 » en dit plus long sur les années Reagan que bien des ouvrages ou dans un autre registre, « Cléo de 5 à 7 », le chef d’oeuvre d’Agnès Varda, raconte en creux de manière splendide le silence de la France engagée dans la guerre d’Algérie et son amnésie naissante.
« Les Bronzés 3 » semble ainsi en raconter long sur le processus de « bourgeoisisation » d’une joyeuse bande d’anars, ou comment le succès et l’argent facile peuvent vous faire passer du statut de « joyeuse bande de potes de gauche » à « équipe suffisante de sarkoziens bien nourris ».
Le plus amusant, c’est de voir une bande de copains devenir les crétins qu’ils ont dépeint avec un oeil critique 25 ans plus tôt.
JCP, « Les Bronzés 3 », sur le plan cinématographique, reviennent avec 25 ans de retard. Tati, lui, avait 50 ans d’avance. Le commentaire d’un « pépé » qui aura traversé les 75 ans théoriques qui séparent ces oeuvres aura toujours plus de valeur que les éphémères et vaines agitations cathodiques du Splendide :))
, le 08.02.2006 à 13:28
C’est drôle, j’ai lu il y a peu une histoire qui avait pour thème: on n’aime pas le succès.
Certains ont un raccourci un peu facile. Cette vieille équipe à tout de même eu des succès « intellectuels » depuis sur des thèmes parfois difficile (ou va-t-on me dire qu’ils ont tous fait que de la merde depuis et sans exception?).
Si je faisais une analogie, je prendrais la musique au travers de deux exemples: Robbie Williams et U2.
Le premier, membre de Take That (un des premiers boys-band-with-no-brain-inside conçu et développer par un service marketing), ne m’a jamais intéressé sur un plan musical (et sur tous les autres plans d’ailleurs) tant il me semblait pathétique (tout comme ces concours français pour les Français). Et pourtant, aujourd’hui, à son compte et sous son propre nom, il compose des chansons que tout le monde ou presque à du fredonner une fois ou l’autre. Preuve qu’avec l’âge on peut mûrir et qu’on peut devenir meilleur.
Pour U2, c’est différent. Groupe rock de référence dans les années 80 et 90, aujourd’hui leurs derniers albums sont moins incisifs mais tout de même agréables à écouter. Le groupe a lui aussi beaucoup changé et Bono (le leader du groupe) est plus souvent dans le journal et téléjournal pour ses actions « humanitaires » que pour la musique qu’il compose avec son groupe. Il a même dit que Bush était un type bien!!! (bon, je remets dans le contexte: Bush a accepté d’annuler une partie des dettes de pays pauvres).
Alors? Tout change et c’est pas parce qu’on a du succès qu’on est forcément mauvais, c’est le public qui choisit et à l’époque, il a accueilli en grand cette nouvelle forme d’humour. Et que ce soit clair, j’adore encore aujourd’hui les Audiard et autre Blier!
Mais je le répète, je ne suis pas gêné qu’il y ait de la merde (OGM, chansons, films, etc.), mais je suis gêné qu’on me force à en bouffer.
La nomenclatura intello-culturel me fatigue.
T
, le 08.02.2006 à 13:29
Ami JCP,
-je devrais commencer ce commentaire en vous disant « gamin » (mais vous n’aimeriez pas, n’est-ce pas?), car si mon dictionnaire me signale que « pépé » est un terme enfantin et que si vous me dites l’avoir employé sans rien de dépréciatif, j’aurais bien le droit en retour, toujours sans rien d’insultant, de vous dire « gamin », (on peut partout mettre et trouver des doubles sens).
Ami JCP disais-je, vous vous trompez. Je ne traite pas la masse avec dédain, je ne donne pas de leçons d’humour, je ne me sers pas d’un prétexte médiatique pour dénigrer un genre que je n’aime pas. C’est vrai que je n’aime pas le procédé des « bronzés » pour me faire rire, mais j’ai bien insisté dans mon humeur que ça ne concernait que moi, que je connais des tas de gens que j’estime qui sont d’un avis contraire, François le premier (et Dieu sait si je l’apprécie).
C’est bien de ce flot publicitaire hors du commun utilisé dans tous nos médias pour lancer ce film que je parle.
Quant à la loi des grands nombres qui justifie la médiocrité, je n’ai pas inventé la formule: la recette est utilisée aujourd’hui dans beaucoup de rédactions, télévision, radios, théâtres. cinémas, pour justifier leur médiocrité.
Je sous-entendais: « hélas ».
Et même si ce terme fait « vieillot », je l’assume: HELAS pour nos pépés, mais surtout pour nos enfants, petits enfants et ceux à venir…
Je ne sais pas si ça fait de moi un « élitiste ».
Roger Cuneo
, le 08.02.2006 à 13:36
« … U2 … leurs derniers albums sont moins incisifs »
Heum … le titre « Vertigo » ? moins incisif … A écouter d’urgence TTE :-)
, le 08.02.2006 à 14:03
Ai adoré les bronzés 1 et 2, sais pas si j’irai voir le 3.
Mais une chose dont je suis sûr, c’est qu’ils sont beaucoup plus drôles, pour moi en tout cas, que Jacques Tati, qui m’a toujours fait mourir d’ennui…
Mais tout le monde ne rit pas des mêmes choses.
PS: quelle aigreur quand même dans cette humeur! « Artistes » entre guillemets, mon spectacle dont on parle moins, etc.
Et quel rapport peut-il bien y avoir entre les Bronzés et « le petit prince » ?!??!? C’est comme de dire « Benabar c’est vraiment nul à côté de Victor Hugo! »
, le 08.02.2006 à 15:54
Je suis assez d’accord avec le dernier commentaire de TTE. « c’est pas parce qu’on a du succès qu’on est forcément mauvais ».
Le cynisme pousse certains réalisateurs à préférer le « succés d’estime » au succés dit « commercial », alors qu’au fond d’eux-mêmes ils savent bien que c’est faux, et personne n’est vraiment dupe.
, le 08.02.2006 à 16:04
Ben dis-donc! En voilà une humeur qui déclenche!
Ce qu’il y a de bien quand on discute de goût, c’est qu’on se rend compte qu’on n’a pas les mêmes! Au fil des avis, je comprends le succès des Bronzés – alors que le film n’est pas très loin de certains Charlots (pas Chaplin, hein, les Charlots), et aussi le fait que nombreux ne se reconnaissent pas dans le battage médiatique qui est fait sur le 3e opus: en fait, si on avait fait ce battage pour le dernier film de Godard, on aurait été tous d’accord: non, pas ça! Et l’iPod, vous trouvez pas qu’il est surmédiatisé? Tout ce foin pour un jukebox a molette qu’il faut trafiquer pour en faire un disque dur? Tout ce foin pour emporter partout sa discothèque dont on n’écoute jamais que 10%?
LE problème n’est pas le film, mais sa surmédiatisation. Après, goûts et couleurs, on sait bien que « ça ne se dispute pas »… mais qu’est-ce que ça se discute :-) Ça fait longtemps que je me dis que la surmédiatisation il n’y a que deux choses à faire contre: l’étudier et faire savoir ce qu’on y apprend, ou s’en soustraire. Pour le premier, je fais de l’analyse d’image et comme je l’enseigne aussi, et que j’y fais même de la recherche (parfois, parce que le temps que j’ai pour, hein…), je ne suis tout simplement plus une cible pour la publicité: je ne la vois carrément plus, je regarde comment elle fonctionne, c’est ma déformation professionnelle (j’ai quand même passé quelques mois de thèse à n’enregistrer que les pubs: croyez-moi, c’est un exercice hyper instructif. Faites-le pendant seulement deux jours, et vous ne regarderez plus la télé comme avant). Pour le second, ben quelques règles permettent d’éviter le battage à jamais: 1) TOUJOURS aller pisser pendant la pub (ou: lire son courrier, ranger le lave-vaisselle, etc.); 2) zapper le journal télé au moment des pages « culture » – ou, plus simple, zapper le journal télé. Si vous tombez sur les mêmes acteurs-metteurs en scène-chanteurs-comédiens d’un journal à l’autre, se dire: trop de promo, ceux-là, on va éviter: avancer la pause pipi de trois minutes (et ranger le lave-vaisselle après); 3) Ne JAMAIS lire les critiques et autres conseils autorisés AVANT d’aller voir le film, il y aura ainsi toujours votre vision entre eux et vous au moment où vous les lirez, plutôt que ces critiques entre le film et vous au moment où vous le regardez; 4) N’écouter que les gens qui ont vraiment aimé quelque chose: ils ont la force de conviction du plaisir, et vous aborderez le film, le livre, le disque avec le bénéfice de leur bienveillance.
Si vous voulez bien tester, et m’en donner des nouvelles…
D’ailleurs, sur ce site, on pratique plutôt le conseil positif (j’ai essayé ça, et je ne peux plus m’en passer) qu’autre chose, non?
pat3
, le 08.02.2006 à 16:47
Bonjour Emile (tiens, il y a un clown qui s’appelle Emile, dont j’aime l’humour).
Pour répondre à votre commentaire il n’y a pas plus de rapport entre les
Bronzés et le Petit Prince que de rapport entre mon humeur et l' »aigreur » dont vous me gratifiez.
Ni de rapport entre cette humeur et l’indélicatesse dont vous faites preuve à mon égard dans ce même commentaire.
Il y a un vieux proverbe qui dit: « laisse pisser le mérinos ».
Un autre encore: « les chiens abdoient, la caravane passe ».
Ou alors « ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend é faire la grimace ».
Fort de cette sagesse, je ne répondrai vous répondrai donc pas.
Roger Cuneo
, le 08.02.2006 à 16:52
Damned ! Pat !
j’allais dire la même chose…
A la lecture de cette quarantaine de réactions, c’est à croire que certains n’ont toujours pas lu l’article de M. Cunéo !!
, le 08.02.2006 à 16:59
Mais bon Dieu, je ne disais pas ça méchamment… Vous êtes bien susceptible… Je ne dis pas que vous êtes aigri, je dis que cette humeur l’est un peu, sans plus… Même si vous vous en défendez, vous comparez des choses qui ne sont pas comparables…
Vous dénigrez les Bronzés (ces petits rois, ces « artistes », etc.), mais ce sont des gens qui ont fait leurs preuves, qui ont révolutionné l’humour à une époque, et qui ont fait plein d’autres choses depuis…
Les proverbes que vous me citez, ils pourraient vous les retourner, non?
Bien sûr, c’est une question de goût personnel, vous le dites bien dans votre humeur, ce qui me gêne, c’est la nuance d’arrogance qu’il y a dans vos propos, le côté: ma foi si le grand public aime la grosse rigolade… Moi je ne trouve pas que c’est de la grosse rigolade, les Bronzés: C’EST DRÔLE!, tout simplement. Et c’était très en avance sur son temps, à l’époque.
Allez, désolé de vous avoir vexé, mais je suis d’accord avec Pat3: vive les conseils positifs, telle l’humeur d’Anne Cuneo sur le film de Clooney.
, le 08.02.2006 à 17:42
« … ce sont des gens … qui ont révolutionné l’humour à une époque…
Heum … Pardon ?
, le 08.02.2006 à 17:45
Ben tiens, ça ne m’étonne pas. Ils se ressemblent en plus.
C’est vrai que dans cette bande du Splendid, Clavier est toujours celui qui ne m’a jamais fait rire en dehors des films.
Je commence à comprendre pourquoi…
, le 08.02.2006 à 17:48
Et c’est réciproque!
, le 08.02.2006 à 17:55
Pat3: des pages « culture » dans les journaux télé? T’es sûr? Sur quelle chaîne, Arte? ;)
, le 08.02.2006 à 18:42
Pour faire le compromis entre St-Exupéry et un bon nanar, j’aimerais bien revoir « Y a-t-il un pilote dans l’avion? »! Un sommet du genre que j’affectionne tout particulièrement.
Ce qui ne m’empêche pas d’apprécier Boby Lapointe, Roger. ;-)
P.S. Après le spectacle du Petit Prince, tu te mets aux textes de Boris Vian?
, le 08.02.2006 à 18:46
Et les guillemets, alors? :-)
pat3
, le 08.02.2006 à 18:58
S’il adressera ce texte aux enfants, je prendrai autre chose que « J’irai cracher sur vos tombes » (un merveilleux livre)… parce que là… ça sera chaud.
T
, le 08.02.2006 à 19:06
J’y songe, Caplan… et tu sais par où je commencerai pour bien m’y prendre, ton livre est précieux, merci encore,
A bientôt.
Roger Cuneo
, le 08.02.2006 à 19:28
Curieux, personne ne mentionne La soupe aux choux ni l’inspecteur Clouzeau.
Mieux! Pire! Parfait!
Tu ne l’as pas vu? Tu as un excuse?
Qui d’autre ici n’est pas allé le voir? Je prends les noms. Sur cuk ce serait la honte, quoi. Le regretté Douglas Adams étant le plus grand philosophe et fan de Mac de l’univers, quiconque ne lui vouera pas une vénération inconditionnelle sera dénoncé à la police de la pensée et humilié en direct à la télévision.
—
On n’est jamais seul avec un canard en caoutchouc.
(With a rubber duck, one’s never alone.)
, le 08.02.2006 à 19:32
Tu préfèrerais quoi?
« Et on tuera tous les affreux »? Pas tiède non plus. Il y a du Vian tous publics? L’exemplaire édition originale que j’ai déniché n’était même pas découpé au-delà du 1e chapitre, probablement un lecteur coincé.
, le 08.02.2006 à 20:25
Ça c’est culte!
Et on peut être bon public pour plein de sortes de comédies, il suffit d’aimer rire et sourire, d’abord, c’est très bon pour la santé, et puis ça fait du bien tout court! Sans pour autant dénigrer les « films chiants », Godard aussi est très drole, à sa façon ;-) et il y a un temps pour tout.
Cela dit, le battage médiatique organisé à l’occasion de la sortie d’un « produit « culturel » » (doubles guillemets, c’est possible?) est toujours gênant, choquant, c’est vrai que ça ne donne pas envie d’y aller…
Pat3, tout à fait d’accord, amis cukiens, regardez les pubs, jusqu’à en avoir la nausée, c’est très instructif.
, le 08.02.2006 à 20:56
Cher Roger,
Comment comparer un film comique et le Petit Prince ? Je n’ai pas honte à avouer qu’il m’arrive, lorsque j’ai grandement besoin d’oublier les soucis du quotidien, de visionner, non pas les bronzés mais un film tel que les visiteurs (Nº 1). Dès la première image, cela me détend…
Pourtant, je fais partie des gens qui ont toujours un exemplaire du Petit Prince sur eux, au fond du sac, au cas où une attente imprévue…
Mais, cher Roger, je suis bien d’accord avec vous, le Petit Prince, ou une petite princesse, c’est si important…
Tiens je me lie à vous pour défendre la lecture de cette oeuvre merveilleuse. Je choisis une citation si vraie aujourd’hui, sans doute plus vrai qu’au jour où Antoine de Saint-Exupéry a écrit ces lignes :
Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis.
Très cordialement.
, le 08.02.2006 à 21:50
Bige, tu es un fan comme moi du film « Le grand détournement ». Je l’ai en divX et j’ai même fait un remix avec garageband, si ça t’intéresse, je peux t’envoyer ça !
al1.huard[chez]wanadoo.fr
VRic, je fais partie de ceux qui ne connaissent absolument pas Douglas Adams. Aide moi à réparer cette inculture crasse, par quoi dois-je commencer ?
Môôssieur Roger Cunéo, je vous connais guère, mais je vous admire depuis déjà pas mal de temps ! Bobby Lapointe est un personnage important dans ma vie, et il n’est pas le seul que nous ayons en commun. Puisque vous aimez aussi les clowns, je vous conseille la lecture du bouquin de Sol (Marc Favreau) chez Stanké : L’univers est dans la pomme (tiens donc!?). Je l’ai sur les genoux, je vous livre un extrait :
»
L’adversité
moi
pôvre petit moi
j’ai jamais été instructionné
c’est pas ma faute
quand j’étais tout petit
j’ai suivi les cours
de récréation
et après
il parait que l’école
c’est secondaire
alors
ensuite
j’ai même pas eu la chance d’aller à l’adversité
c’est elle qui a venue à moi
…
»
C’est un texte qui me cause et me donne comme une boule d’émotion.
De l’humour plein de richesse et… d’amour, finalement.
On est bien loin des bronzés, que j’adore également, mais c’est pas le même répertoire, pas la même utilité.
, le 08.02.2006 à 22:31
Allez on continue avec Sol, c’est ma tournée !
»
Le crépuscule des vieux
Des fois j’ai hâte d’être un vieux :
ils sont bien les vieux,
on est bon pour eux,
ils sont bien,
ils ont personne qui les force à travaller,
on veut pas qu’ils se fatiguent,
même que la plusspart du temps on les laisse pas
finir leur ouvrage,
on les stoppe, on les interruptionne,
on les retraite fermée,
on leur donne leur appréhension de vieillesse
et ils sont en vacances…
Ah ils sont bien les vieux !
Et puis, comme ils ont fini de grandir,
ils ont pas besoin de manger tant tellement beaucoup,
ils ont personne qui les force à manger,
alors de temps en temps
ils se recroquevillent un petit biscuit
ou bien ils se ratartinent du pain
avec du beurre d’arrache-pied
ou bien ils regardent pousser leur rhubarbe
dans leur soupe…
Ils sont bien…
Jamais ils sont pressés non plus,
ils ont tout leur bon vieux temps,
ils ont personne qui les force à aller vite,
ils peuvent mettre des heures et des heures
à tergiverser la rue…
Et pluss ils sont vieux, pluss on est bon pour eux,
on les laisse même plus marcher,
on les roule…
Et puis d’ailleurs ils auraient même pas besoin
de sortir du tout,
ils ont personne qui les attendresse…
Et l’hiver… Ouille l’hiver
c’est là qu’ils sont le mieux, les vieux,
ils ont pas besoin de douzaines de quatorze soleils…
non
on leur donne un foyer,
un beau petit foyer modique
qui décrépite,
pour qu’ils se chaufferettent les mitaines…
Ouille, oui l’hiver ils sont bien,
ils sont drôlement isolés…
Ils ont personne qui les dérange,
personne pour les empêcher de bercer
leur ennuitoufflé…
Tranquillement ils effeuillettent
et revisionnent leur jeunesse rétroactive
qu’ils oubliettent à mesure
sur leur vieille malcommode…
Ah ils sont bien !
Sur leur guéridon par exemple
ils ont toujours une bouteille
petite
bleue
et quand ils ont des maux, les vieux,
des maux qu’ils peuvent pas comprendre
des maux mystères
alors à la petite cuiller
ils les endorlotent et les amadouillent…
Ils ont personne qui les garde malades,
ils ont personne pour les assister soucieux…
Ils sont drôlement bien.
Ils ont même pas besoin d’horloge non plus
pour entendre les aiguilles
tricoter les secondes…
Ils ont personne qui les empêche d’avoir
l’oreillette en dedans
pour écouter leur cœur
qui greline
et qui frilotte
pour écouter leur cœur se débattre tout seul…
Ils ont personne qui…
ils ont personne…
personne
»
Bon. En même temps un clown c’est pas forcément Que drôle :)
, le 08.02.2006 à 23:01
Merci al1.
—
Au nom de l’Europe, j’ai voté NON !
… et la gauche libérale aurait tort de l’oublier.
, le 08.02.2006 à 23:33
Merci Al1, Sol ne pouvait pas mieux conclure cet échange…
Roger Cuneo
, le 08.02.2006 à 23:52
vous connaissiez ou pas ?
(Bige, rectification, si j’ai pas vu le guide galactique j’ai adoré tous les monty Python et Brazil …)
, le 09.02.2006 à 06:02
Ben honnêtement, moi pas.
Mais c’est génial.
T’as des coordonnées al1?
Merci!
, le 09.02.2006 à 08:54
L’autre jour, je suis allé au cinéma dans la petite bourgade de Nyon (au bord du Léman pour les non-helvétiques). Des centaines de personnes étaient présentes dans le hall du cinéma et dans la rue, rendant difficile l’accès au film que j’avais choisi de voir. Essayant de me frayer un passage au milieu de la foule compacte j’ai eu droit à quelques regards noirs destinés à ceux qui ne savent pas attendre leur tour. « Euh excusez-moi, je viens pour « Munich » et la séance commence dans 3 minutes ! ». En sortant, on avait tous l’air grave en se disant que le monde était vraiment au plus mal ! Curieusement, les spectateurs des « Bronzés 3 » croisés à la sortie n’avaient pas l’air d’être beaucoup plus joyeux !
, le 09.02.2006 à 09:45
Oui, Al1, je connais et ne l’ai jamais manqué quand je l’ai vu à l’affiche.
(Plus depuis longtemps, auriez-vous des nouvelles?).
Roger Cuneo
, le 09.02.2006 à 14:49
Désolé, Roger, mais elles sont mauvaises: Sol est mort en décembre dernier…
Je l’aimais beaucoup, beaucoup. Il jouait si bien avec les mots. C’est en partie à cause (grâce) à lui que je m’adonne à ce genre d’activité sur notre site chéri (même pas à la hauteur de sa cheville).
Lorsque j’étais tout gamin, je le voyais à la télé (mais oui!) dans de petits sketches pour les enfants qu’il faisait avec un comparse: Sol et Gobelet. Snif…
P.S.: Merci al1!
, le 09.02.2006 à 16:32
Douglas Adams est un auteur britannique. Il a écrit notamment une trilogie (en cinq volumes!) appelée le guide galactique. Il s’agit de fausse science-fiction, le principe étant surtout un vaste étalage d’humour britanique, plus absurde encore que celui des monty python. J’ai dévoré chacun des 5 tomes en moins de 2 jours (en travaillant à côté), et je n’ai que rarement autant ri!
Je te conseille vraiment, que ce soit en français, puisque la traduction est bonne (et que l’auteur de la traduction est un fan, qui rajoute encore ses commentaires), ou en anglais, que tu trouveras sous le titre « The hitchhiker’s guide to the galaxy »
Tu verras après cette lecture que le nombre de références à ce texte est faramineux, que ce soit au travers du nombre 42 (toute mention de ce nombre est une allusion), ou de certains noms (par exemple l’application sub-etha edit, la chanson paranoïd androïd)
Après avoir lu le texte, tu peux t’intéresser à la série des années 80 (relatant le tome 1 en 6 épisodes), ou au film, qui ne traite à ma connaissance que du tome 1 aussi.
Les noms des tomes:
1. Le guide galactique
2. Le dernier restaurant avant la fin du monde
3. La Vie, l’Univers et le Reste
4. Salut, et encore merci pour le poisson
5. Globalement inoffensive
Franchement, mais alors vraiment, il faut lire cette merveille, c’est un bonheur à chaque page.
Et comme le signalait VRic, l’auteur était un fan absolu des macs.
Celui qui aime l’esprit Monty Python ou l’absurde de manière générale se doit de découvrir cette oeuvre.
Bon j’arrête ici mon endoctrinement…
.—-
6*9=42!
, le 09.02.2006 à 16:52
Oh merde, je ne le savais pas.
Ouille ça jette un froid !
J’ai déjà eu bien du mal à me remettre de la mort de Nougaro, et en voilà un de plus en moins, un immortel dans mon cœur et mon univers poétique.
Et celui-là, qui en a parlé à la télé ?
Caplan, le lien que tu donnes (comme il est beau sur cette photo!) est une pierre de plus au propos de Roger :
Pourquoi le public aimait-il tant Sol ? Peut-être parce que son créateur nourrissait un immense respect pour ce public, préférant le genre d’humour qui fait appel à l’intelligence. «Le public ne s’y trompe pas», disait Marc Favreau dans une entrevue accordée au Devoir; «il est beaucoup plus futé qu’on ne le croit généralement. Il ne faut surtout jamais sous-estimer les spectateurs en pratiquant un rire trop facile, ce qui est malheureusement le cas d’un certain courant humoriste actuel.»
Tu vois Roger, c’est encore Sol qui conclut l’échange !
, le 09.02.2006 à 17:20
« Je suis sans doute un animal doué de pouvoirs anormaux,
je peux échapper au mal en jouant avec les mots »
Ca c’est de Nougaro, on croirait qu’il parle de Sol !
Comme quoi tout est dans tout (et réciproquement)
, le 09.02.2006 à 18:25
Ah! oui, bien triste nouvelle: Marc Favreau est mort…
Tiens ça me touche…
Je me console un peu: Sol restera en moi encore longtemps.
Dans le souvenir, dans ses mots, dans le sourire.
Et qui sait… quelqu’un aura peut-être envie de le dire…
Roger Cuneo
, le 09.02.2006 à 18:39
Chiche, Roger! Chiche! ;-)
, le 09.02.2006 à 19:58
heu Caplan tu parles pour Roger ou pour toi ?
Bon moi faut pas que je rate le prochain cukday !
… et p’têtre qu’on se le fera à trois ?
, le 09.02.2006 à 20:53
Pour Roger, pardi! Moi qui ne suis pas capable d’apprendre plus de trois lignes par coeur!
Quand j’entends Roger dire ses textes, je suis sur le cul. C’est quelque chose qui me dépasse complètement. Il faut le voir pour le croire!
, le 09.02.2006 à 21:50
Tu sais Caplan, quand je vois tes Mic et Mac, qui prennent vie tous les jours, je suis aussi sur le cul. Je me demande comment tu fais peux être si fin, subtile, drôle, en deux ou trois répliques: j’apprécie beaucoup.
Quand je vois progresser un enfant je me dis : comment fait-il?
Et un jongleur, et un savant, ou quand je vous entends argumenter sur Cuk autour d’un programme, dans un langage dont je ne comprends souvent absolument rien, bref, un peu chacun d’entre nous dans sa passion…
Je crois que c’est le plaisir, le défi qu’on se crée de rendre possible l’impossible, qui nous tente, nous guide, nous soutient, nous libère, nous dépasse.
La mémoire? Pas de problème, c’est du travail. Avant de pouvoir emmagasiner Le Petit Prince, j’ai huit mois de marche, mon texte à la main, pour l’apprendre, le mémoriser de bout en bout. Le seul mérite jusque là est la constance.
Vient maintenant l’étape, de je ne sais encore combien de temps, pour que de la mémoire ça passe aux sens, puis au jeu, et puis que ça sorte tout simplement comme si je l’inventais sur le champ.
C’est aussi du travail, mais c’est bien plus que du travail, c’est un plaisir : le monde du soi profond qui veut s’ouvrir aux autres…
Une manière d’aimer la vie, les autres et de s’accepter soi-même au-delà de nos petitesses. Je me réjouis, si tu savais,,,
C’est aussi la découverte, pour le comédien, de quelqu’un, l’auteur, qui, même, inconnu, est la part importante du soi toujours tu.
En ça Sol me tente, me tente,,,, Mais alors Vian attendrait… On verra.
D’abord je vais raconter Le Petit Prince.
Roger Cuneo
, le 10.02.2006 à 14:38
J’accuse sieur Roger Cuneo ici présent d’encourager le commerce et la consommation effrénée par des voix mercantiles qui lui appartiennent!
Ben oui, à cause de lui sur cuk, on va tous aller chez le libraire, la fnac, amazon/alapage, la bibliothèque, les brocantes, le p2p (ah non, c’est gratos là) pour se procurer à tout prix:
le petit prince
boris vian
sol
le guide galactique
et… les bronzés
C’est pas bô ça m’sieur Roger, ooouuuh c’est pas bô! ;o)
__________________________________
signé encore ce « mudak » de drazam
, le 10.02.2006 à 15:41
Pour Sol, malheureureusement, c’est épuisé.
Pour les Bronzé pas de problème, il y a encore quelques millions de places.
Non, non, inutile de me remercier, je n’y aurai contibué qu’à ma modeste mesure…
Roger Cuneo
, le 10.02.2006 à 16:10
merci, Roger
, le 10.02.2006 à 17:05
Voici un appel au secours! Passé ma journée à chercher « Presque tout Sol »
Bien sûr de Sol, Marc Favreau. Chez les occasions, dans le neuf, rien et tout est épuisé. Alors si quelqu’un connaît un moyen de le commander
pour moi, par Internet, chez un bouquiniste: je suis acheteur…
Roger Cuneo
, le 10.02.2006 à 17:27
Roger, comme j’adore fouiner sur Internet avec mon butineur, je vous ai trouvé une adresse où trouver ce livre (je vous la transmets par e-mail).
Amicalement
Yves
, le 10.02.2006 à 17:49
J’ai le 33 tours… :-)
Je vais voir ce qu’on peut faire.
, le 10.02.2006 à 18:00
Hé bin et alors, et les autres ???
Perso j’ai envoyé un mail à la maison d’édition québécquoise, imavision, qui propose le coffret DVD de Sol -4 spectacles !- et celui de Sol et Gobelet, seulement pour le Canada et les US.
Ils m’ont répondu, il y a une histoire de zone 2 ou 1, j’ai pas tout compris, du moins je ne suis pas sur de pouvoir le lire et je n’avais pas le temps d’y réfléchir, je m’y met ce soir et je vous tiens au courant.
En tout cas je sais pas vous, mais moi j’arrête pas d’y penser, et l’histoire de l’adversité m’a rouvert une faille que je croyais, sinon comblée, du moins enfouie.
Coup de … spleen (y’a personne ici qui s’appelle Spleen ?)
, le 10.02.2006 à 18:01
hé dis Roger …
, le 10.02.2006 à 18:01
… s’te plait, dessine moi un mouton !
, le 10.02.2006 à 18:12
>al1
C’est fait: il gigote dans ta boîtamel.
Si tu peux le mettre en ligne, je ne sais plus comment faire ce soir.
—
Du MacPortable à l’Alubook, en quinze ans je suis devenu plus sage.
, le 10.02.2006 à 20:09
> Saluki
Il a du se paumer en route ou alors il s’est échappé !
… On peut jamais compter sur un mouton !
, le 10.02.2006 à 20:13
Un mouton ça bêle, et contrairement à ce qu’on croit…
… des fois ça re-bêle !
, le 10.02.2006 à 21:21
Donc, revenons à nos … heu oui bon…
Imavision m’a répondu :
« Veuillez prendre note que les titres Français distribués par Imavision sont
en zone 1. Par conséquent ils ne peuvent être lus par les lecteurs DVD de
zone 2. Cependant, si vous avez un lecteur multi-zone, il vous sera possible de les visionner. Tous les autres titres qu’Imavision distribuent sont en multi-zone »
Comme j’ai bien sûr paumé la doc de mon lecteur DVD, quelqu’un peut-il me dire si je peux le lire avec, ou bien sur mon mac ?
, le 10.02.2006 à 21:39
Je me réponds à moi-même :
sur http://www.dvdalliance.net j’ai trouvé mon lecteur DVD, et j’ai tapé le code pour le dézoner. Et ça a marché !
Je crois qu’il ne me reste plus qu’à passer commande ! Chouette !
Et pour le bouquin, Yves, c’est où qu’ça se passe ?
, le 10.02.2006 à 22:36
« Malheureusement, après vérification , Imavision ne possède pas les droits de distribution en France pour le produit que vous désirez. »
Eeeeeett meeeeeeerde !!!!!!
Ceci est donc un deuxième appel au secours : Y’a-t’il un nord-américain dans l’assistance pour m’assister ? J’insiste !
, le 10.02.2006 à 23:13
Presque tout Sol: ici
Yves
, le 10.02.2006 à 23:49
Merci Yves, mais c’est pareil, uniquement disponible de l’autre côté de l’Atlantique !
Comme dirait Abidbol : Monde de merde !
Ah rectification, il y avait une option pour les autres pays
J’ai même risqué l’ajout du DVD, on verra bien.
C’est parti !
, le 11.02.2006 à 01:08
Dites-moi ce que vous recherchez exactement à propos de Sol et je vais essayer de vous l’obtenir.
serge.tanguayatvideotron.ca
, le 11.02.2006 à 10:07
Mon côté un peu primaire en la matière fait que je ne comprends pas les signifiés de zone 1 ou 2. Mais par contre je sais dessiner un mouton, pour tous ceux qui en veulent. Regardez bien Al1:
0
C’est la caisse, le mouton que vous voulez est dedans.
N’est-ce pas tout à fait comme vous le vouliez?
Roger Cuneo
, le 11.02.2006 à 11:34
Serge, j’essaie de vous joindre à l’adresse email que vous m’indiquez, mais mon message ne passe pas. Méconnaissance, maladresse de ma part? Voulez-vous essayer si ça passe en sens inverse? roger.cuneo@cuk.ch
De toute manière je vous signale que « Presque tout Sol » semble réunir la majorité des textes de Sol et que de ce fait c’est ce que je recherche en priorité
Roger Cuneo
, le 11.02.2006 à 12:25
Roger, l’adresse de Serge comprend un « at » qu’il faut remplacer par un « @ » et là ça devrait marcher. C’est un moyen pour pas donner une adresse mail qui puisse être récoltée automatiquement. Une technique « antispam ». Ton fiston t’expliquera.
Moi c’est commandé, j’ai donc cassé ma tirelire pour commander chez amazon.ca le livre « Presque tout Sol » plus le DVD « Sol ». Coup de folie au moment où je rénove ma maison, mais bon, avand que ça devienne définitivement épuisé…
Merci Roger pour le mouton, mais je n’ose pas ouvrir la caisse, il doit être tellement minuscule que j’ai peur de le perdre !
Le mouton de Saluki doit être un mouton asynchrone, il n’est toujours pas arrivé.
, le 11.02.2006 à 13:51
al1 merci,
la rectification indiquée à peine faite le message est évidemment immédiatement parti. Faut dire qu’en informatique je vis un peu comme le mouton.
« Pas si petit que ça, tiens il s’est endormi »
Roger Cuneo
, le 11.02.2006 à 14:37
>al1
Je t’ai mis un gif animé dans ta boitamel « inra ».
Tiens Angers, ma fille va habiter à Miré !
—
Du MacPortable à l’Alubook, en quinze ans je suis devenu plus sage.