C’est l’histoire d’une aventure improbable.
J’aime beaucoup Shakespeare. À tel point que j’en ai fait le héros d’un roman; ce faisant, j’accédais en fait à la demande d’un ami, mais ça, c’est une autre histoire. Shakespeare m’intéresse parce que ses œuvres sont un modèle d’écriture. Je ne suis jamais entrée dans les débats stériles sur son existence, sa formation, sa jeunesse soi-disant mystérieuse, ou ses préférences sexuelles, qui m’importent peu. J’ai plutôt essayé de saisir l’épaisseur de l’époque où il avait vécu, et de laquelle sont sortis, en même temps que lui, quelques-uns parmi les plus illustres musiciens, philosophes, mathématiciens, hommes de science ou de lettres de leur temps, sans parler d’un des plus admirables politiciens de la Renaissance, je veux parler d’Élisabeth I d’Angleterre.
William Shakespeare, tel qu'en lui-même... Enfin, légèrement interprété, disons. L'anonyme graveur du XVIIe siècle semble suggérer, qu'Hamlet, c'est lui.
C’est sur ce fond-là que j’ai tenté de comprendre l’auteur du Songe d’une nuit d’été, de la Nuit des rois, d’Hamlet. Il a fallu beaucoup travailler, parce que les livres d’histoire s’intéressent peu à la vie quotidienne. J’ai trouvé ça passionnant. Mais une fois mon roman écrit, en ce qui me concernait l’affaire était réglée. Je ne comptais pas revenir à Shakespeare.
Jusqu’au jour où, à cause de ce roman, une troupe de théâtre qui m’était parfaitement inconnue, le Clédar, m’a demandé de la conseiller: elle voulait monter une pièce de Shakespeare ou autour de Shakespeare. Pour ma part, j’avais longtemps caressé l’intention d’approfondir un jour l’évolution du texte d’Hamlet, dont il se trouve que nous possédons plusieurs versions. Le travail de l’artisan Shakespeare ciselant la pièce qui est aujourd’hui la plus jouée du monde m’intéressait. J’avais rêvé d’une mise en scène du grand dramaturge et de sa troupe, pressés par le temps et les contraintes financières, répétant Hamlet, transformant le texte à mesure, et arrivant dans la précipitation à la première. J’avais proposé cette idée à de nombreux théâtres institutionnels, qui tous l’avaient trouvée excellente. Aucun ne s’en était saisi.
Une idée qui finit par intéresser
Surprise, surprise, le Clédar et les deux metteurs en scène professionnels qu’il avait choisis pour l’aventure (Sophie Gardaz et Michel Toman) ont aussitôt adhéré au projet, et m’ont demandé de coucher mon idée sur papier.
J’ai écrit la pièce, elle s’appelle “Naissance d’Hamlet”, et on trouvera plus de détails sur elle soit sur le site du Clédar (www.cledar.ch), soit sur celui de l’éditeur qui l’a publiée (www.campiche.ch).
Après cette première bonne surprise (que cette pièce existe alors que j’avais abandonné l’idée de l’écrire), j'en ai eu une seconde, et de taille.
Le Clédar est ce qu’on appelle une troupe d’amateurs, mais ce sont des amateurs qui font du théâtre depuis longtemps. Ils sont enracinés dans la partie suisse d’une vallée jurassienne mythique, la Vallée de Joux (un des berceaux de l’horlogerie de précision et de produits culinaires réputés, longtemps haut lieu du saut à ski), et c’est là que, depuis 20 ans, ils proposent des spectacles, toujours surprenants, qui ont un large écho dans toute la Suisse romande, et même au-delà. Cette fois, ils avaient décidé que puisque l’année serait consacrée à Shakespeare, ils allaient jouer la pièce (qui n’existait pas encore) dans un théâtre élisabéthain de leur conception. Cela a fait sensation.
Le théâtre, et son concepteur-constructeur sur le toit. Pour le travail pratique, il n'était pas seul...
... tout le monde a mis la main à la pâte, y compris les comédiens, qui avaient pourtant, comme ces deux-ci, des rôles importants. A gauche Claude Crausaz (Thomas le souffleur), à droite Stéphan Misteli (Hamlet)
Je ne détaillerai pas aujourd’hui l’histoire de ce théâtre, elle demanderait une longue humeur à elle toute seule, et Marc Jeannet (www.m-jeannet.ch), son concepteur, est sans doute mieux placé que moi pour la raconter.
Le fait est que, une fois que je leur ai livré la pièce, les membres de la troupe se sont attelés à la fois aux répétitions, et à la construction du théâtre - sans parler de l’organisation des représentations et du financement de toute l’aventure.
C’est à ce moment-là que s’est produite, si je peux dire, ma seconde improbabilité personnelle.
Une nouvelle idée (folle) surgit...
Chaque fois que je racontais le Clédar à des connaissances, la réaction était, en substance: “Tu vas filmer ça, j’espère”. J’ai fini par me dire: pourquoi pas? L’entreprise mériterait d’être documentée, en tout cas. Nous étions en janvier 2005, les représentations étaient pour août, huit mois plus tard. En Suisse, sauf exception, c’est trop court pour financer un film. J’ai néanmoins essayé. Je n’ai pas réussi à convaincre la télévision, et son refus me fermait toutes les portes du financement qu’on n’obtient qu’une fois que la TV a dit oui. À ce stade, il était illusoire, me semblait-il, d’envisager un film de cinéma: les instances qui financent ces films-là exigent qu’on attende leur décision avant de commencer à tourner, et le Clédar travaillait déjà. Si je n’avais pas tourné, et que par-dessus le marché les décisions avaient été négatives (ce qui est tout de même très fréquent), il n’y aurait pas eu de film.
Le Clédar, ses costumières, ses maquilleuses, une représentation se prépare, la magie est encore sous housse.
J’ai donc décidé de tourner avec les moyens dont je disposais. C’était un pari un peu fou.
En 2003, j’avais réalisé pour la TV un film sur le coureur cycliste suisse Ferdy Kubler (le plus ancien vainqueur du Tour de France encore vivant). Il avait eu du succès. Pour cette raison, j’avais droit à une prime dite Succès passage antenne, à laquelle je n’avais accès qu’à condition qu’elle contribue à financer un film. Si j’étais à même de présenter un projet, on ne pouvait pas me la refuser. J’ai écrit un texte explicatif, et cela a marché.
...et se réalise
Avec cette prime, l’aide de l’équipe technique, une petite contribution d’une fondation, et un investissement total de mon temps, j’ai tourné le film; j’estimais disposer d’environ le cinquième de l’argent qu’il aurait en fait fallu pour faire un documentaire entièrement satisfaisant.
J’ai eu beaucoup de chance, car, bien que j’aie été forcée par la précarité des circonstances d’utiliser trois cameramen différents, je suis tombée sur trois types super, très doués, qui ont fait des images splendides.
Un des trois cameramen, Daniel Leippert (les deux autres sont Thomas Kubial et Camille Cottagnoud) filme les opérations de maquillage, dont les sons sont enregistrés par Gilles Abravanel (à droite)
Et ma chance s’est multipliée avec l’ingénieur du son (le même pour tout le film) et enfin avec le monteur, un type génial qui a su exploiter admirablement le matériel qu’on avait (pas autant qu’il aurait fallu, car je n’ai pas eu suffisamment d’argent pour payer les jours de caméra qui auraient été nécessaires pour que nous soyons exhaustifs).
Au bord de la scène, Will Shakespeare fait ses dernières recommandations aux comédiens: la première d'Hamlet, qu'il vient de finir d'écrire, aura lieu dans une heure.
Je me retrouve aujourd’hui avec un film de 90 minutes qui a été sélectionné à un festival, les Journées cinématographiques de Soleure, où il passe en première vendredi et samedi prochains 20 et 21 janvier. Il raconte toute l’aventure 2005 du Clédar, depuis la prise de décision jusqu’à la première de la pièce, en passant par la construction du théâtre, les répétitions, en montrant qui sont ces gens, leurs motivations, leur incroyable énergie, leur capacité de mobiliser toute la Vallée de Joux, et d’offrir un spectacle qui, en 22 représentations, a accueilli dans une salle de 200 places plus de 4’000 spectateurs. Le succès qu’ils ont eu a été tel qu’ils auraient pu jouer encore une semaine ou deux à guichets fermés.
Quand l’improbable s’est transformé en fait accompli
Une fois qu’il aura été projeté à ce festival, “Opération Shakespeare à la Vallée de Joux” passera dans les salles suisses, car il a trouvé un distributeur (www.moadistribution.ch). Ce sera sans doute plutôt dans un circuit de petits cinémas que dans les usines à films, mais je dois tout de même dire que je n’en reviens pas.
J’ai plus d’une fois douté que j’arriverais au bout, et j’ai souvent failli abandonner, découragée par les difficultés. Je suis assez contente d’avoir persévéré, et “Opération Shakespeare à la Vallée de Joux” touche à sa fin.
Je ne sais pas si vous le verrez à la télé (qui passe sont temps à parler de “proximité”, mais qui n’a pas su voir le caractère exceptionnel de cette aventure qui se déroulait pourtant pour ainsi dire sur son pas de porte). Cependant, si quelqu’un est curieux, il peut d’ores et déjà commander sous www.cledar.ch ou sous www.moadiffusion.ch le DVD que nous finirons pas produire.
Pour l’instant, la pompe à phynance (comme dirait Ubu) est à sec. Qui plus est, vu que j’ai investi tout mon travail, je n’ai pas gagné un sou, et je n’ai pu tenir le coup financièrement que grâce à la générosité de membres du Clédar, qui nous ont nourris et logés, mon équipe et moi, pendant des semaines et des mois.
Mais bon, comme dit un des personnages du film, “c’est beaucoup de travail, mais si au bout il y a le succès, on est payé dix fois.” Il suffit maintenant, au-delà de ce payement-là, tout symbolique, de trouver quelques sous réels pour faire un DVD. Vu qu’on a subsisté en passant d’un miracle à l’autre pendant un an, je ne désespère pas.
Une chose est en tout cas certaine: j’ai réussi à finir le film. Il sera vu. Il ne reste qu’à espérer qu’il plaira aux autres. Moi, j’ai fait le maximum de ce que je pouvais dans le cadre que les circonstances m’ont imposé.
Jacky Vantalon, ex-rugbyman, éducateur, joue Will Shakespeare, ses hésitations et ses incertitudes: cette nouvelle pièce va-t-elle vraiment apporter le succès escompté? Comme ça, sur le tas, il n'est pas conscient du fait qu'il vient de mettre la dernière main à la pièce qui reste, quatre siècles plus tard, la plus jouée et la plus filmée du monde.
Vous voyez ce que je voulais dire lorsque je qualifiais mon aventure d’improbable - si j’avais été raisonnable, elle n’aurait pas seulement été improbable, elle aurait carrément été impossible.
Revenue (plus ou moins...) à la raison, je n’en reviens pas d’être là, ce soir, à vous raconter que cette histoire a une fin, et que le film “Opération Shakespeare à la Vallée de Joux” existe.
PS Projections aux Journées cinématographiques de Soleure
Vendredi 20 janvier au Landhaus, séance de 09.30 (matin)
Samedi 21 janvier au Altes Spital, séance de 12.00
, le 14.01.2006 à 00:48
Comme quoi, avec la motivation, on arrive à soulever des montagnes :-)
Bravo Anne !
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Ze GG of Ze Gete.net
, le 14.01.2006 à 02:00
Par simple curiosité, la photo qui a pour légende « Au bord de la scène, Will Shakespeare fait ses dernières recommandations aux comédiens: la première d’Hamlet, qu’il vient de finir d’écrire, aura lieu dans une heure. » a-t-elle bien été retoucher dans Aperture, non ?
Rocco, tout simplement…
, le 14.01.2006 à 07:20
Non, elle n’est retouchée avec rien. Les autres non plus. Elles sortent toutes de mon 350D.
Anne
, le 14.01.2006 à 11:14
Anne, tu confirmes qu’en ce bas monde, des règles sont immuables :
« Artiste » est toujours synonyme, comme par le passé, de « crève-la-faim » ;-)
La vidéo a, par rapport au 16mm, passablement allégé les contraintes techniques d’un film. Mais le temps consacré à l’élaboration, d’un projet, au montage, à la postproduction, à la distribution, reste le même.
Ca, beaucoup de gens l’ignorent en pensant qu’une image, aujourd’hui, « ça ne coûte plus rien ».
En tout cas, félicitations !
, le 14.01.2006 à 14:42
Titanesque! Je ne sais pas où tu trouves toute cette énergie…
J’espère de tout mon coeur que ce film fera une belle carrière et que tu seras récompensée de tes efforts.
En passant, je voudrais te dire que je viens de terminer ton roman LES CORBEAUX SUR NOS PLAINES dont nous a parlé François et que je l’ai trouvé touchant et troublant. Le thème des gens pris dans le tourbillon de l’histoire est intemporel et cette histoire va intéresser les plus jeunes lecteurs comme les plus vieux.
P.S: J’ai trouvé amusant d’imaginer que toute l’histoire du vieux stencil et du manuscrit refusé était aussi l’oeuvre de la romancière… ;-)
, le 14.01.2006 à 19:35
Si tu veux dire par là que je l’aurais inventée, ce n’est pas le cas, les lettres de refus, celle d’encouragement de Simone de Beauvoir, et le vieux stencil sont là pour le prouver.
C’est tout aussi réel que l’épopée de ce film. Hélas, suis-je tentée de dire!
Anne
, le 14.01.2006 à 20:56
Je n’en doute pas une seconde, mais j’adore les romans qui commencent par: J’ai trouvé un vieux manuscrit oublié et je vais vous en donner connaissance…
, le 14.01.2006 à 21:22
Bravo ! Il ne te reste plus qu’à écrire une pièce sur Molière rédigeant en 2 jours ou à peine plus une pièce (laquelle ? trou de mémoire, mais je peux chercher) pour les fêtes données par lme roi à Versailles.
Il faudra que je lise ton texte. Hamlet est une pièce dont le départ est relativement cohérent et homogène, mais où cela part parfois dans toutes les directions (Rosenkrantz et Guildenstern), où il faut faire appel à un deus ex machina (la troupe de théâtre) pour’ dénouer l’histoire et où tout le monde meurt à la fin, où presque. Richard III, par exemple, est beaucoup plus linéaire et rigoureux : la marche au pouvoir et la chute brutale. Mais le « fouillis » d’Hamlet vu à travers l’urgence et les aller-retours entre auteur et commédiens, cela prend sens.
C’était donc une très-très-très bonne idée et je te souhaite un succès mondial !!!
bof ! bof ! bof !
, le 14.01.2006 à 22:03
Merci! Espérons… Quant à Hamlet, lu dans la perspective de l’histoire de son époque, rien n’est incohérent – sauf Hamlet lui-même dans la mesure où Shakespeare le VEUT incohérent. Rosenkranz et Guildenstern sont deux courtisans ordinaires, chargés d’une surveillance ordinaire. La pièce et « le meurtre”, c’est une idée sortie de la tête enfievrée d’Hamlet, et qui n’a ni queue, ni tête. Elle est là pour prouver que ce pauvre Hamlet passe par une drôle de crise – sans oublier le clin d’oeil à la profession théâtrale. Shakespeare est un grand rieur, ses jeux de mots sont innombrables (à condition de le lire en anglais, les traducteurs se donnent rarement la peine de les rendre). Etc. Etc. Mais cette pièce a été écrite et récrite pendant au minimum 5 ans, peut-être même pendant une quinzaine d’années. Toujours à toute vitesse, parions, par un auteur qui jouait quelque rôle tous les après-midis, parfois deux fois par jour, qui devait répéter le matin (il ne jouait pas que dans ses propres pièces). Temps qui reste pour écrire: zéro, en principe. Donc une incohérence apparente ici et là ne doit pas surprendre. Mais il y en a peu, je répète, lorsqu’on l’interprète à la lumière de son époque.
Ce n’est pas vraiment mon genre de pousser les gens à lire mes textes, mais dans celui-là, j’essaie d’expliquer comment je pense qu’Hamlet a été écrit.
Anne
, le 16.01.2006 à 01:39
Pour Anne:
Dans le dernier numéro du Nouvel Obs, il y a une interview de Michel Piccoli, qui va jouer dans « Lear » et qui déclare : « A la fin du « Conte d’Hiver », Shakespeare dit que tout cela n’est jamais que du théâtre, qu’il n’y a pas à s’inquiéter, et cela m’aide beaucoup. Shakespeare a énormément d’humour, sur lui-même comme sur son travail, je le vois comme un hommede grande liberté ». Vous n’êtes apparemment pas loin l’un de l’autre et je suis bien d’accord sur ce fond-là.
Juste 2 petites notes, donc :
1) Pour R & G, d’accord avec ton analyse sur leur rôle. Ce que je veux simplement dire, c’est pas que l’épisode n’est pas vraiment indispensable, c’est une sorte de branche adventice.
2) Pour des éléments comme la pièce et le meurtre, d’accord aussi sur le rôle de la folie d’Hamlet, mais il n’empêche que je crois beaucoup au rôle de l’urgence de l’écriture. Et puis, et peut-être surtout, nous ne sommes pas dans le théâtre classique!
Ce qui nous ramène un peu à Molière. Sa pièce la plus étrange, et qui me laisse perplexe à plusieurs égards, est sans aucun doute Dom Juan, parce qu’il reprend tous les éléments traditionnels, sans rien reconstruire. Il adapte « seulement » l’histore de Tirso de Molina, ce qui donne aussi une pièce où les épisodes partent dans tous les sens, avec un héros complexe et même ambigu, tantôt admirable, tantôt méprisable. Mais les explications – en dehors du caractère pré-classique – sont sans doute très différentes de celles sur la complexité d’Hamlet. Molière pense sans doute qu’il doit respecter une histoire connue. Et il n’a par ailleurs pas intérêt à faire d’un mécréant un héros positif : même le roi a du mal à le défendre des bigots.
Bon, je ne ferai plus de remarques qu’après avoir lu le livre. Promis, juré !
bof ! bof ! bof !
, le 16.01.2006 à 21:31
Chichille, je ne sais pas si on entame un débat sur Shakespeare, là… Ce n’est peut-être pas l’endroit.
Personnellement, je trouve que Rosenkranz et Guildenstern sont les emmerdeurs qui rendent Hamlet ouvertement fou, et qui permettent qu’on doute: est-il fou, ou joue-t-il pour les espions de Polonius? Lorsque vraiment ils ne sont plus nécessaires, ils meurent – et leur assassinat nous permet accessoirement de nous rendre compte que Hamlet n’est pas meilleur que les autres: il assassine froidem sans componction aucune.
Cela dit, je crois vraiment qu’on juge les pièces de notre point de vue et qu’elles n’ont pas été écrites comme cela: une pièce comme Hamlet, incompréhensible si on ne la lit pas en ayant à l’esprit le problème de la succession au trone d’Angleterre, était écrite au coin d’une table, vite, vite, pour donner les nouvelles du jour – tout le monde faisait cela. Les textes théâtraux n’étaient PAS considérés comme littéraires. Par personne. Lorsque Shakespeare a quitté Londres quelques années avant de mourir, il n’en a pas emporté un. Il les a tous abandonnés! Lui, il considérait que son oeuvre littéraire c’étaient deux ouvrages: Venus et Adonis, et Le viol de Lucrèce, deux poèmes lyriques.
Le reste n’était que gagne-pain.
Anne
, le 17.01.2006 à 07:21
Pour Anne :
Bon ! Je me rends !
Je reviendrai après avoir lu.
Cordialement.
Chichille
bof ! bof ! bof !
, le 15.02.2006 à 11:12
Mardi soir 14 février, l’invitée (cachée dans les premières minutes de l’émission de la RSR Devinez qui vient dîner?) est une habituée de cuk.ch.
On peut l’entendre en différé sur le site de la Radio Suisse Romande .
Bonne découverte !
Yves