Pour qui, pourquoi ?
C'est en juillet 2005 que j'ai décidé de tirer un trait sur la plupart des mes synthétiseurs "hard" pour mieux profiter de la versatilité de Logic Pro que je venais enfin d'upgrader en 7.1. Exit donc un rack plein de babioles, dont mon fidèle sampler Yamaha A3000 dont la librairie Peter Siedlaczek avait longtemps dû assumer la difficile tâche de pallier l'inacceptable indisponibilité d'un orchestre symphonique à plein temps dans mon appartement.
Je me retrouvais donc avec pour seule alternative la banque de sons instrumentaux de Reason 3. Ceux-ci, bien qu'excellents pour l'utilisateur "classique" de ce superbe logiciel se révèlent néanmoins limités pour qui veut aller plus loin dans le classique : On y trouve de tout mais…
C'est alors que je me mis en quête d'une samplothèque décente, c'est-à-dire adaptée à la plupart de mes goûts musicaux. En cherchant bien, j'étais fourni en batteries (merci les Reason Drum Kits dont la version 2 est autrement meilleure que celle dont je me régalais déjà alors), en instruments "Vintage" (orgues ou pianos électro-mécaniques fournis par Logic Pro), en synthétiseurs analogiques virtuels… et j'avais conservé de mes années d'abonnements à Future Music une samplothèque "Electro-Dance" fort honorable. Restaient les instruments à cordes dont je dispose déjà "pour de vrai" et… l'orchestre en question auquel j'ai réduit le champ de ma recherche.
Critères, exigences, besoins…
Avec pour contrainte une connectivité logicielle décente comme un prix inférieur ou égal à celui obtenu lors de la revente de mon échantillonneur, les alternatives qui s'offraient à moi étaient :
- La version AU de la collection Peter Siedlaczek
- La solution de chez Garritan
- Une solution de chez Native Instruments
- Un Jam Pack de Garage Band…
Tout cela était fort joli mais soit trop cher, soit trop "cheap". C'est alors que je suis tombé sur une pré-annonce de chez IK Multimedia. Ceux-ci promettaient pour fin août la sortie sur DVD multiformat (VST, AU, Mac, PC…) de l'intégrale de la collection d'échantillons classiques que Miroslav Vitous soi-même avait mis des années à réunir.
Si vous ne connaissez pas Miroslav Vitous, celui-ci, d'origine tchèque, s'est d'abord distingué auprès de calibres comme Chick Corea et Joe Zawinul avant de cofonder Weather Report… Son cursus classique est encore plus imposant, soyez-en assurés.
La collection en question, originalement publiée par Ilio constituait une friandise dont seuls de fortunés professionnels pouvaient se permettre d'acquérir les CDs moyennant quelques milliers de billets verts.
The Miroslav (vi)Touch
Quand l'enregistrement de ces collections se fait par prise de son successive de chacun des musiciens en chambre sourde, Miroslav Vitous, lui, a opté pour une approche plus homogène : il a réuni au complet l'orchestre philharmonique de Prague dans la meilleure salle de la ville et les a enregistrés en place en leur donnant des directives comme "Jouez moi un staccato comme Sarasate dans sa Carmen Fantasy"… Petit à petit, instrument après instrument, l'oreille du maître a conféré à cette collection un caractère unique : il s'agit d'une collection réalisée par un musicien, pour des musiciens. Le tout est en outre rendu avec un placement et une acoustique optimaux : aucun mélange des musiciens n'est à prévoir pour restituer le volume du sous-(ou sur)-orchestre choisi.
Les échantillons proposés sur le site promotionnel étaient plus que prometteurs, et Bestservice me promettait une remise de 200 € en cas de précommande. Je l'ai donc touché à 299 € (TTC) au lieu des 500 € (HT) annoncés. Pas mal pour 1300 sons de qualité 20 bits recouvrant tout ce qu'un orchestre compte d'instruments joués de toutes les façons différentes. Encore mieux quand l'on s'aperçoit que son créateur nous a gratifiés d'un excellent Steinway, d'un clavecin, d'un grand orgue d'église, d'un chœur, et j'en passe.
La commande m'est parvenue comme prévu. Il faut dire qu'un des interlocuteurs de chez IK participe régulièrement au forum Northern Sounds, ce qui aide à rester informé d'éventuels soucis. Une petite boite en carton, 2 DVDs, un mignonnet stick USB rouge (qui s'allume à la connexion, c'est zouli tout plein)…
Accrochez-vous, on passe à la pratique. L'installation en elle-même n'a posé aucun problème. Le temps de copier 7 gigots de données et le compte est bon. Lançons Logic Pro 7.1.1 sur la configuration suivante :
|
Approche "Live"
Miroslav Philharmonik s'utilise de la façon suivante. Une fois appelé comme n'importe quel autre instrument virtuel depuis Logic Pro, cette interface apparaît :
Ce bois verni de partout, je trouve ça plutôt classieux mais bon,
tous les égouts sont dans la nature.
Ça s'utilise comme ça se lit et ça se lit de gauche à droite et de haut en bas :
- Le nom du preset (ici : Fabric of Symphony)
- La grosse flèche noire descendante pour ouvrir un menu où est offert le choix d'en changer
- Un bouton par page, chaque page présentant 8 instruments sur un maximum de 16 que Miroslav peut exécuter
- Les instruments en question (notez qu'un ensemble de cordes royaux peut être un instrument… Nous parlons ici en termes d'échantillon). Pour chacun d'entre eux :
- Son numéro
- Son port MIDI (on peut réutiliser un port déjà utilisé avec pour conséquence que les instruments partageant le même port joueront simultanément)
- Son nom, qui apparaît aussi dans l'énorme liste de droite
- Un petit bouton permettant de libérer de l'espace mémoire en réinitialisant l'instrument courant
- Une zone indiquant la quantité de mémoire utilisée par l'instrument courant
- La polyphonie attribuée. Une instance de Miroslav voit en effet sa polyphonie limitée à 256 voies. Ça semble peu mais ça suffit dans la plupart des cas grâce aux excellents presets livrés.
- Le réglage panoramique
- Le niveau sonore
- Le port de sortie audio (pratique pour qui souhaite remixer la sortie de l'orchestre)
- Les boutons suivants permettent :
- En mode "Send" : Le réglage des effets sonores du preset courant (simulation de préamplification à lampe, égalisation,… Je rappelle ici qu'IK est l'éditeur de l'excellent logiciel de Mastering T-Racks dont ces effets sont issus). On peut ainsi attribuer jusqu'à 4 desdits effets à un preset. Personnellement, je n'ai jamais ressenti le besoin d'en utiliser le premier… Mais si je me mettais au trip-hop, nul doute que je m'y essayerais, tant j'affectionne les filtres Lo-Fi.
- En mode Range ou Zone : Le réglage de la plage dynamique ou de la tessiture de l'instrument courant.
- Le clavier du bas permet de tester le tout à la souris. À noter, les touches et molettes du clavier s'allument ou bougent en cas d'utilisation depuis un périphérique ou séquenceur MIDI externe. C'est choucard!
On peut en outre connecter tous ces instruments au même port MIDI (ou simplement dire à Logic d'accéder à l'instance de Miroslav via tous ses ports) puis, comme expliqué ci-dessus, configurer individuellement leurs plages dynamiques et tessitures de façon à les dissocier d'une façon ou d'une autre. Pourquoi ? Me demanderez-vous. Eh bien, pour permettre l'improvisation "Live" de pièces philharmoniques pour lesquelles une différence de pression ou de hauteur se traduira par l'ajout de percussion, le changement de registre, voire d'instrument… Les possibilités sont infinies et Miroslav est un outil précieux pour l'instrumentiste Live dont l'orchestre philharmonique ne tenait pas dans la besace déjà fournie.
Approche "Studio" En mode studio, On utilisera Miroslav de façon très identique à précédemment, on tâchera juste de le configurer pour que chacun de ses instruments réagisse aux signaux d'un port MIDI bien précis. Ensuite, il faut bien sûr indiquer à Logic Pro que nous avons ici un instrument multi-timbral. Pour ce faire, choisissez la section instruments Midi de l'environnement et créez-y un nouveau "Multi Instrument" (à l'aide du menu situé en haut et à gauche de la fenêtre) Ensuite, créez un objet audio que vous configurerez comme instance de Philharmonik. Faites-le répondre à tous les canaux MIDI. Joignez ensuite le Multi Instrument à l'objet audio. Acceptez toutes les conséquences mentionnées dans le message qui découlera de cette jonction. Il n'y a rien de dangereux. Ça y est, créez une nouvelle piste, ou 16 … Voyez dans la capture ci-dessous avec quelle facilité vous pouvez désormais ne choisir d'accéder qu'à un seul instrument de Miroslav. |
Conclusion
Ceux qui connaissent Miroslav Vitous savent très bien ce qu'ils gagneront à opter pour cette application : des échantillons orchestraux multiples et variés d'une qualité ahurissante. En outre, on bénéficie d'une excellente ergonomie et d'un environnement multiplateforme, le tout à un prix défiant toute concurrence. Difficile de trouver quelque chose à redire après ça.
Exemples, liens, etc.
Pour en savoir plus sur Miroslav, je vous propose les quelques liens suivants.
Site officiel de Philharmonik :
http://www.philharmonik.com/
Les exemples dudit site :
http://www.philharmonik.com/Main.html?MPFreeDwn
Une petite œuvrette à moi pour comparer le rendu d'une table d'ondes 16 bits de 1994 et d'une banque professionnelle 20 bits de 2005 ; interprétée par une carte son Yamaha SW1000XG et par Miroslav soi-même (le son sci-fi de la table d'onde General Midi originale a été remplacé par une superposition à base de flûte, de chœur féminin, de vibraphone et de cor français) :
http://gnuart.net/data/musique/mirko_vidovic/1994/Pizzi.zip
, le 10.01.2006 à 06:59
D’abord merci Mirko, pour cet excellent premier test.
Ensuite, il se trouve que ça fait un moment que j’ai envie de lâcher mes modules de son Hardware pour du Software.
Ceux-ci, pour des instruments classiques, ont l’air diablement bien foutus, et comme j’ai Logic aussi…
Oui mais voilà… En fait, mon problème, c’est que je n’ai qu’un portable. Faudrait casser sa tirelire. Mais bon, comme mon système musical est à l’école, ça fait un ordinateur à acheter pour là-bas.
Et j’aimerais garder un poste fixe pour la photo, mais à la maison, pour que Mme Cuk puisse en profiter.
Et pis j’aimerais garder un portable…
Et si ce qu’on nous annoncera ce soir, peut-être au niveau portable, allait résoudre quelques problèmes…?
, le 10.01.2006 à 08:04
Merci, François.
Petite erreur en bas: La « mienne amusette » à laquelle je fais allusion n’est pas supposée illustrer mes compétences musicalistiques.
Son URL exacte est d’ailleurs : http://gnuart.net/data/musique/mirko_vidovic/1994/Pizzi.zip (contient les 2 versions en mp3)
L’idée est juste de comparer comment une table d’ondes 16 bits de 1994 et une banque professionnelle 20 bits de 2005 ont géré les mêmes passages sachant que si, dans le premier cas, des fortissimi (vélocité de 127) passaient, dans le second cas, on se retrouve avec des petits problèmes…
Mais j’ai bien aimé remplacer l’accordéon MIDI par un quartet de bois…
En ce qui concerne une multi installation, tu peux très bien avoir le répertoire de samples sur ton Desktop et l’exécutable sur les 2 machines, le laptop accédant à la banque via le réseau. Tu auras juste besoin de déplacer la clé USB pour t’en servir.
@ Work || @ Home
, le 10.01.2006 à 08:28
En voilà un domaine fort intéressant, mais qui m’échappe allégrement. Enfin bref.
, le 10.01.2006 à 08:41
Merci pour ton test, Mirko.
Question : Comment ton module s’en sort-il lorsque tu charges une dizaine d’instruments en même temps ? Je travaille personnellement avec la banque d’East West et quelques sons de Garritan Orchestra. Le logiciel Kontakt utilise à la fois la mémoire vive et à la fois le direct-to-disk pour s’en sortir et gérer tout ça. J’ai dû attribuer un ordinateur complet pour la seule tâche des gestions des échantillons. Je me demande donc si le système « Miroslav » ne va pas vit « ramer » si on le charge trop.
Autre point : Non, je ne virerai pas mes « vieux » synthés ! Le virtuel, c’est bien, mais ça a ses limites.
, le 10.01.2006 à 08:55
Bonjour Roger,
J’ai utilisé Miroslav avec 12 instruments sur les 16 possibles.
Il faut dire que de nombreux « sons » comme « cordes+cors » permettent d’eviter de surcharger inutilement la machine.
Mon PowerMac (3,5 GB de RAM) s’en est excellement bien tire (j’ai meme pu jouer avec Sculpture, EXS24, EVB3 et EVP88).
Un utilitaire (dont le nom m’echappe) m’affichant les ressources utilisees par l’application en cours a fait etat de 5-600MB de RAM utilisee mais tout etait parfaitement reactif 15-20% d’une CPU utilisee en audio. J’aurais aime faire le meme test avec Reason 3 en mode ReWire et l’un des « Producer RDKs 2.0 » mais il semble que Logic 7.1.1 ait des lacunes de ce cote la (je ne vois plus Reason).
En ce qui concerne mes « vieux » synthes, j’avais un sampler Yamaha A3000, un Novation A-Station et un Yamaha DJX1.0, j’ai garde mon DJX2b et surtout mon FS1R :)
@ Work || @ Home
, le 10.01.2006 à 08:59
Je corrige ça de suite.
, le 10.01.2006 à 09:30
Merci Mirko
On en avait besoin. C’est clair et précis.
Et ça tombe d’autant mieux que j’étais en train de rechercher parmi tous ces logiciels proposés.
Je travaille avec Digital Performer 4.61. Mac G5 Dualcore 2,3. Ram 2Go.
J’ai acheté le Motu Symphonic Orchestra sans l’avoir testé, et je le regrette. Sons très laids à moins d’être trafiqués, et de plus: une harpe, un violon et une réverb cathédrale et le CPU d’un iMac 20 pouces est à plat.
J’hésitais entre le Garritan et … je ne savais pas ou plus quoi d’autre.
Aucun magasin de musique à Paris ne peut me faire écouter une démo du Garritan. J’ai écrit à Garritan USA: aucune réponse. L’importateur « Best service France » refuse d’envoyer une NFR, soft de démo pour magasins, si le magasin n’en achète pas au moins 10.
Cela ne donne vraiment pas envie: c’est à dire aucun respect du client.
Je vais sortir un CD instrumental et je voudrais remplacer quelques sons d’expandeurs (midi) par de vrais instruments.
Grâce à toi, j’ai l’impression que mon choix est fait. Donc merci encore.
J’ai vu quand même que tu avais aussi le Garritan. Peux-tu en dire quelques mots, par rapport au Miroslav?
, le 10.01.2006 à 09:46
Bonjour,
Non, je n’ai pas le Garritan, j’en ai beaucoup entendu de bien mais je ne l’ai pas.
Par contre tu en as de bonnes critiques ici (FR)
ou la (EN)
Ce qui m’a fait pencher pour Miroslav:
-Les démos
-La video ou le mec nous montre les sous-ensemble joues Live (Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak)
-Son histoire
-Le prix (je l’ai vu aujourd’hui a 389€ chez un partenaire d’Audiofanzine… je ne sais pas si c’est le meilleur prix. Regarde chez Bestservice.de)
-Quelques critiques sur les bois en particulier… c’est le seul instrument virtuel de ce type qui propose des ensembles de plusieurs bassons, par exemple.
À noter, un utilisateur l’ayant commente sur Harmony Central a déploré le fait que les cors soient joues avec un leger Vibrato (« façon slave ») alors qu’en occident, ils sont habituellement joués sans. Personnellement, ça me va.
–
@ Work || @ Home
, le 10.01.2006 à 10:07
g.chatelain, il y a plein de démos « garritan » sur Internet (site Garritan).
Ou alors… elles ont été retirées. C’est assez proche du son « Miroslav » alors que la banque East West est plus « Holywood » (plus « brillante »).
Garritans fonctionne avec « Kontakt » de Native Instruments ou avec « Giga Studio » (vérifier si il n’y a pas d’autres logiciels l’acceptant).
Le problème, C’est que quand on a une banque, on veut aussi l’autre !
Petit truc mirko : Les sons « ensembles » sont délicats à utiliser car on les repère vite. Pour mes « strings » par exemple, j’ai toujours au moins quatre pistes de violons différents (premiers, seconds, altos, cellos). C’est plus long… mais plus bluffant !
, le 10.01.2006 à 12:25
Ouh là là, j’ai peur !
Moi je suis un mélomane, pas un musicien. J’écoute.
J’ai un peu écouté le « Pizzi ». C’est immonde, tant au niveau du son que de la composition. Mais bon, on dirait que c’est juste un exemple.
Le malheur, ce sont les exemples donnés sur le site de Miroslav. C’est presque pire. Bon, ne parlons pas des innombrables musiques de super-marché, ça va encore m’énerver. Parlons un peu des extraits classiques, puisque c’est plus mon domaine. J’ai failli avoir une apoplexie. On dirait les musiques de Koka media (http://www.koka.com/)… en mieux quand même au niveau du son, faut être juste.
Si M. Vitous a appris très jeune le violon et le piano, il s’est vite dirigé vers le jazz. Qu’il veuille disposer de sons d’excellente qualité pour des compositions, soit. Ca n’en fait pas un instrumentiste classique de référence et encore moins un chef d’orchestre.
Tout ça pour dire que le meilleur outil du monde ne fait pas forcément l’artiste, loin de là.
Gaffe.
—
^. .^ GerFaut
=U= Equinoxiale
GerFaut c’est frais, mais c’est pas grave.
, le 10.01.2006 à 12:56
Gerfaut,
Il semble, à la lecture de tes autres commentaires, que tu sois un passionné de musique classique, ce dont je ne peux que te féliciter bien que le contraire serait déplorable…
Mais maintenant, pourquoi aller lire un test portant sur des instruments synthétiques ?
Ne t’imaginais tu pas avant d’entamer ton écoute que le rendu ne serait qu’une cruelle réduction de la réalité ?
De même que comme le disait mon pourvoyeur de matériel Hifi, « Jamais un système, si cher soit il, ne sonnera aussi bien qu’un concert des Rolling Stones« …
Mais oui, il s’agit d’un exemple et j’y vois personnellement comment la finesse de ces échantillons va m’aider à affiner de nombreux brouillons que j’ai créés par le passé.
Quant à ce qui est proposé sur le site de Philharmonik, et toujours dans un contexte de création assistée par ordinateur, je le trouve très acceptable, à comparer des autres banques que j’ai eu la chance d’écouter par le passé.
Donc, merci de rester dans le sujet au lieu de troller.
@ Work || @ Home
, le 10.01.2006 à 13:45
GerFaut il a tout faux ;-)
Koka media distribue de tout, même de la musique classique. Bon, ce ne sont pas les meilleures version de Bach ou Mozart, mais c’est joué par des orchestres (souvent de l’Est) et non des machines.
Pour la fidélité des échantillons, je te renvoie à mon petit jeu ici :
http://www.cuk.ch/articles.php?unique=459
, le 10.01.2006 à 13:52
Merci pour le test et les démos, bien vu ! ça a l’air pas mal (perso j’ai profité des liens pour jeter un coup d’oeil sur « ampli-tube »
http://www.amplitube.com/Main.html?prod_AT
Perso (je l’ai souvent dit) je suis un anti-virtuel… vive l’humain –tant qu’il en a encore, profitons en…. avant de tous devenir des machines ;-) ! et surtout vive les vrais orchestres, en live « pour de vrai ».
Par contre, je ne suis pas fou, je me rends bien compte du gain de temps et d’argent que le virtuel peu offrir. « Mettez-moi des chords par-ci » – « mettez-moi des voices par-là » – et… mettez-moi l’orchestre au chomage :-)
, le 10.01.2006 à 14:01
Le « Frank Zappa Book » decrit les nombreux problemes que Zappa a eu pour faire jouer sa musique classique a des orchestres, il tartine un chapitre entier a ceux dont il considere qu’ils ont motive l’invention de l’echantillonneur.
Ils les compare d’ailleurs a des « singes savants » qui se renferment completement sur un petit nombre d’oeuvres « politiquement correctes » a leur sortie du conservatoire.
Je pense personnellement qu’il faut de tout et un maximum, maintenant, si j’ai un jour l’opportunite d’avoir le choix entre un orchestre virtuel ou reel, je commencerai par composer avec l’orchestre virtuel les pieces dont je deciderai apres coup qu’elles valent les 2 semaines de location d’une salle + musiciens + directeur.
@ Work || @ Home
, le 10.01.2006 à 18:09
Petite réflexion d’une oreille absolu… ment nulle:
Ni un orchestre vivant, ni l’informatique ne donnent de l’inspiration et du talent à ceux qui n’en ont pas.
Pour les non musiciens, très largement majoritaires, une oeuvre musicale sous forme de partition n’existe pas.
Or, comme le rappelle Mirko, plus encore que dans la variété, faire jouer de la musique « savante » par un orchestre est quasi impossible pour un jeune auteur. La business music est gardée par des tontons flingueurs : « touche pas au grisbi, salope! »
Je suis inconditionnel de Mozart et Cie, mais je ne peux pas croire qu’il n’y a plus de musiciens capables de composer autre chose que des bruits insupportables.
L’informatique libère la création dans tous les domaines de la barrière du fric.
La création, mais pas encore la diffusion, en France. Ailleurs de nombreux artistes en tout genre vivent fort bien des vente sur le Réseau.
Ce n’est qu’un combat, continuons le début…
Old Mac River
et son rare P.B. bibop
, le 10.01.2006 à 23:33
Merci Mirko.
Je vais aller demain ou après demain au magasin « Home studio », qui a l’air d’avoir le Miroslav, pour l’essayer. J’aimerai quand même bien aussi essayer le Garritan.
J’ai écouté toutes les démos sur le site Garritan. Les critiques sont très bonnes. Mais je veux quand même tester pour savoir si ça convient à ma façon de travailler.
J’en reparlerai ici.
Pour les critiques des instruments virtuels, il faut réaliser que ce sont de nouveaux outils, très pratiques. Comparer sans cesse cela à des vrais instruments ou un véritable orchestre est du temps perdu.
De même que lorsque la guitare électrique est apparue, certains ont dû dire que ça ne remplacerait jamais une guitare classique ou acoustique. Et puis d’autres se sont mis à créer de nouvelles musiques à partir de ces instruments.
Ne comparez pas au passé, mais à l’avenir.
J’imagine mal Ennio Morricone utiliser des instruments virtuels, quoique pour certaines effets, il serait encore capable de nous surprendre. Et s’il avait une idée en tête impossible à réaliser avec un vrai orchestre, il n’hésiterait pas à utiliser des instruments virtuels pour arriver à faire naître ce qu’il y a en lui.
Mais il y a aussi Vangelis qui a su créer une autre musique avec des synthétiseurs.
Quant aux musiques de Koka media, que je connais bien, ou de Télé music, elles touchent un marché différent qui répond à une demande de plus en plus importante de musique.
Il y a de tout, et pour tous. De plus en plus de musiques dites de « stock » sont maintenant utilisées dans des grands films américains. Question de temps et d’argent.
Cela répond à une demande du marché. Et Frédéric Leibovitch, patron de Koka, que j’ai connu quand il avait 16 ans, ainsi que Roger Tocarz qui a créé Télé Music, ont été assez malins pour flairer ce marché et sont maintenant parmi les plus importants dans ce domaine.
Il faut savoir que ces deux boites font vivre et bien vivre des tas de compositeurs de talent. La musique de « stock » rapporte beaucoup plus que les autres. Je le sais car j’ai beaucoup composé pour Télé Music. Avec de vrais instruments, mais aussi des « synthétiseurs » avec lesquels j’ai réussi à obtenir des « émotions » musicales qu’il aurait été impossible d’obtenir avec de vrais instruments.
Il faut aussi imaginer que si un compositeur comme Mozart revenait et découvre tous ces nouveaux outils, il composerait sans doute d’autres styles d’oeuvres. Il dirait peut-être: « Tiens, c’est intéressant; que puis-je faire avec ces nouveaux sons?
Chaque nouvel outil doit être considéré pour ce qu’il est, et pas seulement pour imiter ce qui existait.
L’important, c’est de créer, et pas de rester prisonniers de règles ou d’habitudes sacro-saintes.
Ne comparez pas. Demandez-vous ce qu’on peut faire de nouveau.
En souhaitant que dans le nouveau, il n’y ait pas que des assemblages de morceaux de « légo », mais de la véritable créativité, qui soit plus humaine que robotique.
, le 12.01.2006 à 17:39
Je viens de voir qu’Audiofanzine a publié un test avec exemples de Miroslav…
Ca se passe ici …
@ Work || @ Home
, le 13.01.2006 à 00:01
Merci.
Je suis maintenant plus tenté par le Miroslav que par le Garritan.
Je vais essayer d’aller le tester demain chez Home Studio.
Une image m’est venue au sujet des instruments virtuels:
On sait bien que ça ne sonnera jamais comme un vrai orchestre, de même que la photo d’une fleur, même avec un Canon.XXX…ou un Nikon YYY ne procurera jamais le même émotion que la vue de la fleur elle-même. Mais cela n’empêche pas de faire des photos.