L’in­di­cible est ar­rivé, on fait quoi main­te­nant?

Je ne sais pas trop com­ment com­men­cer ce sujet sans avoir l'air de faire dans le sen­sa­tion­na­lisme ou la conver­sa­tion de bis­trot.

Je ne sais même pas si c'est dé­cent de par­ler d'en par­ler, peut-être vau­drait-il mieux se taire et pleu­rer en si­lence.

Mais je ne peux pas.

Je ne peux pas parce que ce qui est ar­rivé jeudi à Ober­glatt (ZH), dans notre beau pays, la Suisse, à Su­ley­man, ce petit gar­çon de six ans, tué par trois pit­bulls alors qu'il se ren­dait à la gar­de­rie, au­rait pu ar­ri­ver à mon petit gar­çon à moi, et je n'ar­rive pas à ne pas pen­ser à tout ça de­puis, pres­qu'à chaque ins­tant.

Je pense à ce petit gar­çon, à sa maman, je pense à mon fils: on touche ici tout sim­ple­ment à l'in­sup­por­table.

Et ce n'est plus pos­sible.

Ce n'est plus pos­sible qu'on conti­nue à dire des phrases du type "ce n'est pas la faute du chien, c'est le pro­prié­taire qu'il faut édu­quer", ou "une mu­se­lière à ces mo­losses? Mais voyez-vous, c'est à double tran­chant, ils sont en­core plus mé­chants à la mai­son en­suite", ou tou­jours "in­ter­dire ces chiens? Mais cela ne sert à rien, les pro­prié­taires se ra­bat­tront sur une autre race", ou même "il faut im­po­ser un per­mis de dé­ten­teur de chien à tout pro­prié­taire qui achète un mo­losse".

Ce n'est plus pos­sible de se re­tran­cher der­rière ces phrases pour ne rien foutre.

Un per­mis pour chien? Il semble que le pro­prié­taire de ces pit­bulls était éle­veur, j'ima­gine qu'il connais­sait ses ani­maux.

Les pro­prié­taires qui dé­si­rent un mo­losse se ra­bat­tront sur une autre race dan­ge­reuse parce que celle qu'ils visent est sur une liste noire? La belle af­faire, on in­ter­dira l'autre race plus tard.

L'im­por­tant est de nous pro­té­ger contre ces ani­maux qui ont dans leurs gênes le be­soin de tuer, be­soin qui peut les pous­ser à pas­ser à l'acte, à n'im­porte quelle se­conde, sur un coup de folie.

À un pro­prié­taire qui laisse son pit­bull en li­berté dans sa pro­priété, en­tou­rée d'une simple bar­rière en bois, près d'une école, dans mon vil­lage, je de­man­dais de faire en sorte que ses chiens ne puissent pas sor­tir de chez lui comme bon leur semble. Ce Mon­sieur me ré­pon­dait que "son chien était ado­rable et n'avait ja­mais at­ta­qué per­sonne, qu'il ne fal­lait pas que j'aie peur".

On parie que le pro­prié­taire des trois chiens as­sas­sins m'au­rait ré­pondu exac­te­ment la même chose dix mi­nutes avant le drame à pro­pos de ses bêtes?

Non, pour moi, il n'y a pas d'al­ter­na­tive à l'in­ter­dic­tion pure et simple de ces ani­maux.

Et il fau­dra tout de même qu'on me ré­ponde une bonne fois pour toutes: à notre époque, où ces mo­losses n'ont pas bonne presse, où l'on sait qu'ils sont dan­ge­reux, et que beau­coup en ont peur, qu'est-ce qui fait que lors­qu'on prend un ani­mal de com­pa­gnie, alors qu'il y a des di­zaines de chiens sym­pas, ré­pu­tés pour leur bon ca­rac­tère, on porte son choix sur un pit­bull, ou un rott­weiller ou tout autre chien ré­puté dan­ge­reux?

Ils cherchent quoi ces gens? Mon­trer leur puis­sance? Faire peur? Se faire mous­ser?

Hier, la radio ro­mande en in­ter­vie­wait quelques-uns, de ces pro­prié­taires: bon­jour le ni­veau…

Je sais bien que tout chien est po­ten­tiel­le­ment dan­ge­reux, qu'il sem­ble­rait que les mor­sures de mo­losses re­pré­sentent 10 % des mor­sures to­tales, que les 90 res­tant sont l'œuvre d'autres chiens. La dif­fé­rence, c'est que les mo­losses sont cer­tai­ne­ment bien moins nom­breux que 10 % de la to­ta­lité des chiens, et que sur­tout, se faire mordre par un ca­niche n'a pas tout à fait les mêmes consé­quences que se faire at­ta­quer par un pit­bull.

Quand je pense qu'on en est ar­rivé en Suisse à faire une as­so­cia­tion "SOS Rott­weiller" dont le pré­sident vient jus­te­ment vous ex­pli­quer suite au drame que "les pauvres bêtes, il ne faut sur­tout pas leur mettre de mu­se­lière, c'est contre-pro­duc­tif", mais je crois rêver!

Il fau­dra com­bien d'ac­ci­dents en­core pour qu'on se rende compte que ce genre d'ar­gu­ments est à écar­ter d'un re­vers de la main? Que la pro­tec­tion des ani­maux est im­por­tante, certes, mais que celle de nos en­fants l'est en­core bien plus?

Et s'il est trop tard pour ce petit gar­çon, pour sa maman, à qui j'en­voie toute ma com­pas­sion, ce qui ne lui ren­dra pas son fils, et bien qu'au moins ce qui lui est ar­rivé per­mette aux po­li­tiques de prendre les dé­ci­sions qui s'im­posent, même si elles sou­lèvent un tollé chez les pro­prié­taires de chiens.

Je sais bien qu'on ne prend ja­mais de bonnes dé­ci­sions sous l'émo­tion, mais là, il faut tout de même faire vite, pour qu'on ne re­vive ja­mais plus ce qui vient de se pas­ser à Ober­glatt.

Trop tard d'ailleurs, puis­qu'un petit Co­lom­bien de sept ans vient d'être tué lui aussi par un pit­bull et un dogue bré­si­lien.

Je n'ose même pas vous sou­hai­ter un bon week-end…

87 com­men­taires
1)
mat­mac
, le 03.12.2005 à 00:14

Je pense qu’il y a bien assez de races de chien dif­fé­rentes pour in­ter­dire cer­taines races connues pour pou­voir être dan­ge­reuse.

À quoi sert un chien:
– Un ani­mal de com­pa­gnie?
– ou une bête que l’on peut dres­ser pour tuer?

Ban­ni­sons les chiens ca­pables de tuer!!!

Un ca­niche suf­fit lar­ge­ment.

2)
yfic17
, le 03.12.2005 à 00:31

Je ne pense pas qu’un ca­niche ne soit pas aussi dan­ge­reux qu’un autre chien. Ceux sont des ani­maux vi­vant avec leurs propres régles et ayant be­soin de la com­pa­gnie des hommes.
A quoi sert ces chiens (comme d’autres ani­maux) dit de com­pa­gnie ?
Je com­pa­tis à la dou­leur de ces per­sonnes ayant perdu un être cher à cause d’un ani­mal.

3)
gbuma
, le 03.12.2005 à 02:06

Est-ce que n’im­porte quel cré­tin peut se pro­me­ner avec un fusil armé pour faire viril ?

Si on veut se faire re­mar­quer, il n’y a qu’a pro­me­ner un co­chon, une chèvre ou un four­miller.

Pas d’armes lé­tales et im­pré­vi­sibles sur la voie pu­blique !

4)
Oka­zou
, le 03.12.2005 à 06:05

Se pro­cu­rer un tel chien c’est se pro­cu­rer une arme sans avoir be­soin de port d’arme.

Quelles sont les rai­sons qui poussent quel­qu’un à se pro­cu­rer une arme ?

Quel est le rôle de la peur dans une so­ciété et qui pour­rait avoir in­té­rêt à en­tre­te­nir les peurs, à jouer sur elles pour mo­di­fier (et de quelle façon ?) les modes so­ciaux ?

La peur est en­tre­te­nue sciem­ment aux USA où l’on trouve une arme par ha­bi­tant (moins de chiens que chez nous puis­qu’ils ont des flingues).
Ré­sul­tat :
USA : 11 127 meutres par arme à feu en 94.
Al­le­magne : 382
France : 255
Ca­nada : 165
Grande-Bre­tagne : 68
Aus­tra­lie : 65
Japon : 39
(chiffres re­le­vés dans « Bow­ling for Co­lum­bine » de Mi­chael Moore)

Com­bien pour la Suisse ? Fort peu, pro­ba­ble­ment.

Pour­tant, cer­tains ont peur et se pro­curent, pour se ras­su­rer, des chiens de dé­fense, sé­lec­tion­nés pour de­ve­nir des chiens de com­bat. Ju­teux mar­ché.

En France, cer­tains de ces chiens sont in­ter­dits et d’autres doivent por­ter mu­se­lière.

La peur est un le­vier que cer­tains savent fort bien ma­ni­pu­ler.


Au nom de l’Eu­rope, j’ai voté NON !
… et la gauche li­bé­rale au­rait tort de l’ou­blier.

6)
In­connu
, le 03.12.2005 à 07:34

Si on veut se faire re­mar­quer, il n’y a qu’a pro­me­ner un co­chon, une chèvre ou un four­miller.

On risque de confondre le «  »maître » et la bonne bête.

Il semble que le pro­prié­taire de ces pit­bulls était éle­veur, j’ima­gine qu’il connais­sait ses ani­maux.

Ré­ponse d’edi­com.ch:

Pit­bulls tueurs: des chiens mal­trai­tés – lois plus sé­vères exi­gées
ZU­RICH – La mort d’un gar­çon tué par des pit­bulls sus­cite l’émo­tion. Une marche si­len­cieuse a eu lieu à Ober­glatt. Les chiens avaient été éle­vés dans des condi­tions dé­plo­rables. Une en­quête pé­nale a été ou­verte. Jo­seph Deiss exige des me­sures sé­vères.
Les trois chiens, qui ont dé­chi­queté le bam­bin qui se ren­dait à l’école, étaient âgés de 15 mois. Leur pro­prié­taire les a im­por­tés ré­cem­ment et lé­ga­le­ment en Suisse en com­pa­gnie de deux autres chiens du même âge. Cet Ita­lien de 41 ans vou­lait les re­vendre après les avoir édu­qués.
Ces cinq ani­maux sont tous nés dans l’ap­par­te­ment de la mère de cet homme en Ita­lie. Cette femme de 78 ans les a dé­te­nus «dans des condi­tions qui se­raient condam­nables selon le droit suisse», a in­di­qué la juge d’ins­truc­tion Su­sanne Stein­hau­ser. Les jeunes pit­bulls, qui pré­sen­taient des ci­ca­trices, ne sont en effet ja­mais sor­tis du­rant dix mois.
Jeudi, le maître les avait pla­cés dans un «en­clos pro­vi­soire» sur la ter­rasse d’un ap­par­te­ment d’Ober­glatt. Les chiens avaient sali l’ap­par­te­ment avec leurs ma­tières fé­cales. L’homme et son amie, qui étaient en vi­site chez le lo­ca­taire de cet ap­par­te­ment, vou­laient net­toyer les lieux.
Le pro­prié­taire des chiens, qui ne semble pas avoir de do­mi­cile fixe à Zu­rich, était déjà connu de la po­lice zu­ri­choise. En avril, des agents ont été ap­pe­lés au se­cours à Wet­zi­kon car deux pit­bulls lui ap­par­te­nant s’étaient déjà échap­pés. Mais ces ani­maux n’avaient me­nacé per­sonne.
La jus­tice zu­ri­choise a ou­vert une en­quête pé­nale pour ho­mi­cide par né­gli­gence contre le maître, le lo­ca­taire de l’ap­par­te­ment et l’amie. Mme Stein­hau­ser a en outre exigé que les deux hommes soient pla­cés en dé­ten­tion pré­ven­tive. La femme a été pla­cée sous sur­veillance psy­chia­trique.
Le drame a sus­cité de nom­breuses ré­ac­tions dans toute la Suisse. Une marche si­len­cieuse en sou­ve­nir du gar­çon qui sera en­terré en Tur­quie, son pays d’ori­gine, a réuni plu­sieurs cen­taines de per­sonnes ven­dredi soir à Ober­glatt. Et de nom­breuses voix ont exigé un ren­for­ce­ment des me­sures de sé­cu­rité contre les chiens dan­ge­reux.
Suite à une séance du Conseil fé­dé­ral où la ques­tion à été dis­cu­tée, le conseiller fé­dé­ral Jo­seph Deiss a exigé des me­sures plus sé­vères. Il a de­mandé à l’Of­fice fé­dé­ral vé­té­ri­naire (OVF) d’étu­dier la ques­tion et de faire des pro­po­si­tions. La si­tua­tion ac­tuelle est «in­sa­tis­fai­sante», a jugé le mi­nistre.
© ATS

J’ai l’im­pres­sion qu’il fau­drait non pas in­ter­dire ces chiens, mais s’as­su­rer qu’ils sont bien trai­tés et so­cia­bi­li­sés.
Il fau­drait aussi don­ner l’obli­ga­tion à leurs res­pon­sables de les tenir en laisse et mu­se­lés, si com­por­te­ment sus­pect.

Mais je ne suis pas pour in­ter­dire les chiens. Même si je suis contre la dé­ten­tion d’armes et que je pré­fère les chats…

Enfin… on pour­rait en par­ler long­temps aussi laissé-je aux Hel­vètes l’ini­tia­tive d’user de leur ap­pa­reil légal pour trai­ter cet épi­neux (de che­val) pro­blème.

@ Home || @ Work

7)
Serge
, le 03.12.2005 à 07:34

Il n’y a pas que la peur qui pousse ces gens à se pro­cu­rer de tels ani­maux. À mon avis, ça se ré­duit bien sou­vent à un truc macho, tout sim­ple­ment.
Beau­coup de tes­to­sté­rone, peu de ma­tière grise.

En On­ta­rio, pro­vince voi­sine du Qué­bec, le gou­ver­ne­ment a mis ses cu­lottes : les pit­bulls sont in­ter­dits sur le ter­ri­toire on­ta­rien.
Com­bien d’en­fants tués cela pren­dra-t-il pour que ces eu­nuques qui nous gou­vernent se dé­cident à prendre les dé­ci­sions qui s’im­posent ?
La to­lé­rance, l’in­dul­gence c’est bien beau, mais faut sa­voir par­fois leur im­po­ser des li­mites.

8)
Serge
, le 03.12.2005 à 07:55

J’ai l’im­pres­sion qu’il fau­drait non pas in­ter­dire ces chiens, mais s’as­su­rer qu’ils sont bien trai­tés et so­cia­bi­li­sés.
Il fau­drait aussi don­ner l’obli­ga­tion à leurs res­pon­sables de les tenir en laisse et mu­se­lés, si com­por­te­ment sus­pect.

Je ne crois pas que cela y change grand chose. Les pit­bulls, par na­ture, sont des ani­maux fé­roces et im­pré­vi­sibles. Et es­sayer de mu­se­ler un tel ani­mal s’il pré­sente tout à coup des signes d’agres­si­vité re­lève de l’ex­ploit. Moi, en tout cas, je ne my ris­que­rais pas.

Il est beau­coup moins dou­lou­reux de se voir in­ter­dire de pos­sé­der un pit­bull que de subir la perte d’un en­fant.

9)
ra­phael
, le 03.12.2005 à 08:51

Je ne com­prend pas le plai­sir qu’on les gens à avoir un chien par na­ture ag­gres­sif, dan­ge­reux (et moche) si ce n’est pour flat­ter leurs egos sans doute sur­di­men­sionné, ou peut être atro­phié (si y’a un psy dans les lec­teurs, je suis pre­neurs d’une ex­pli­ca­tion…)
J’es­père que le res­pon­sable de ces chiens sera tenu pé­na­le­ment res­pon­sable du drame…

Mieux vaut avoir un épa­gneul ou un la­bra­dor, c’est plus sympa, et lar­ge­ment plus joli… C’est sûr que ça fait moins viril, mais ça rend le pro­prié­taire beau­coup plus sympa.

Mais en Suisse, vous ne pour­riez pas or­ga­ni­ser une pe­tite vo­ta­tion sur le sujet ?

—————————–
http://​www.​fauveau.​net

10)
Fran­çois Cuneo
, le 03.12.2005 à 08:58

Il est clair que ça va bou­ger main­te­nant.

Mais bor­del, pour­quoi a-t-il fallu at­tendre qu’un petit soit tué pour le faire?

Cela dit, les dé­fen­seurs de chiens montent déjà au cré­neau pour mon­trer main­te­nant que ce sont les en­fants qu’il faut édu­quer à ré­agir en cas d’at­taque!

Comme si on pou­vait, même adulte, ré­agir « in­tel­li­gem­ment » lors­qu’on est at­ta­qué par ces ani­maux!

11)
In­connu
, le 03.12.2005 à 09:08

Moi aussi, je ne SUP­PORTE plus le dis­cours (lu hier dans « le Matin », par exemple): il n’y a pas de chien mé­chant, seule­ment des mau­vais maîtres…

Sauf que les cas abondent de chiens, qui « ont tou­jours été gen­tils jusque-là, je ne com­prends pas », ou pire « c’est sans doute que la vic­time a eu une mau­vaise ré­ac­tion, il faut bais­ser la tête et ne plus bou­ger », etc.

Le pire, c’est les pro­prié­taires qui viennent avec leur chiens sur les places de jeux (si, si, du vécu!), non at­ta­chés, et qui vous disent: « vous in­quié­tez pas, il est pas mé­chant ». Mais non, mais non, pour­quoi on s’in­quiè­te­rait…

Pro­pré­tiaires de chien, si vous lisez ceci, AT­TA­CHEZ vos chiens: il n’y a que vous qui savez qu’il n’est pas mé­chant.

Donc, à 100% pour l’hu­meur du jour, que j’au­rais pu écrire. Moins bien, bien sûr…. :-)

12)
In­connu
, le 03.12.2005 à 09:27

Je suis bien d’ac­cord avec Fran­cois et plu­sieurs d’entre vous. Cer­tains chiens de­vraient, et sont, in­ter­dits. Les chiens type Rott­wei­ler, ame­ri­can staf­ford­shire ter­rier et autres mo­losses no­tam­ment. En plus d’être dan­ge­reux, je les trouve moche (avis fort per­son­nel) et sur­tout re­la­ti­ve­ment béte. Fi­na­le­ment très proche des hu­mains…
Les pit­bulls c’est de­venu un effet de mode. Vi­ve­ment que la mode re­vienne au ca­niche nain.
En tout cas, au dela des races par­ti­cu­lié­re­ment ag­gres­sives de na­ture (pit, rott), n’ou­blions pas qu’un ber­ger (al­le­mand, belge, Beau­ce­ron) est po­ten­tiel­le­ment dan­ge­reux et que tout chien de­vrait obli­ga­toi­re­ment faire l’ob­jet d’un dres­sage dans une école spé­cia­li­sée (et ho­mo­lo­guée par l’état) pour que le pro­prié­taire du chien puisse en gar­der la lé­gi­time pro­priété.

13)
cwal­ther
, le 03.12.2005 à 09:37

Je par­tage la voie de la fer­meté…

le 28 no­vembre, le 24 heures plu­bliait jus­te­ment un ar­ticle comme quoi, bien édu­qué les mo­losses….
L’ar­ticle

Mais fran­che­ment, je suis comme vous: à quoi cela sert?

Caleb

14)
Leo_11
, le 03.12.2005 à 09:44

Un ca­niche suf­fit lar­ge­ment.

Un ca­niche est pro­por­tio­nel­le­ment moins pré­vi­sible qu’un Pit ou un autre chien par­ceque classé dans la ca­té­go­rie des « chiens-chiens à mé­mère » mais le seul pro­blème que je n’ai ja­mais eu avec un chien (j’étais très jeune…) c’était le ca­niche à une de mes tante que je connais­sais très bien, que j’avais pro­mené plus d’une fois et qui m’a quand-même mordu une fois que je lui ai passé à côté…

Autre exemple ma fille Julie que pas mal d’entre vous ont aper­çut du­rant la Cuk­Day s’est fait mordre alors qu’elle avait 1 an 1/2 par un… Pé­ki­nois… que nous connais­sions par­fai­te­ment…

Der­nier exemple (mais j’en ai d’autres…) avant que je ne rentre dans l’en­sei­gne­ment pro­fes­sion­nel, un de mes ou­vriers lors de tra­vaux d’en­tre­tien dans un jar­din dans le­quel il a tra­vaillé du­rant plu­sieurs mois s’est fait mordre par un Te­ckel qui re­pré­sente la dou­ceur même si l’on en crois les gens…

Donc ne dites pas de bê­tises TOUS les chiens doivent être consi­dé­rés comme « mé­chants » même et SUR­TOUT les « ré­pu­tés » gen­tils et bonne pâtes…

Les pit­bulls, par na­ture, sont des ani­maux fé­roces et im­pré­vi­sibles. Et es­sayer de mu­se­ler un tel ani­mal s’il pré­sente tout à coup des signes d’agres­si­vité re­lève de l’ex­ploit. Moi, en tout cas, je ne my ris­que­rais pas.

Un Pit n’est pas mé­chant par na­ture… j’en connais plu­sieurs qui sont ef­fec­ti­ve­ment ado­rables… (bien plus que la ca­niche de ma tante ;-) )
Je pense que les chiens re­po­duisent les com­por­te­ments de leur maître…

Ceci dit… il est ef­fec­ti­ve­ment grand temps de ré­agir mais pas que pour les Pit’s ou autres Rot’s qui se­rait de la sé­gré­ga­tion pure et simple… mais pour tous les chiens…

Et je suis moi-même pro­prié­taire d’une Si­be­rian Husky qui est ado­rable et vrai­ment pas mé­chante… mais ne sait-on ja­mais…

15)
6ix
, le 03.12.2005 à 09:52

Oui, in­ter­dire ce genre de chien est une bonne idée. A mon avis, le simple fait que cette race ait été créée dans le but d’en faire des chiens de com­bat, avec une puis­sance de ma­choire to­ta­le­ment dé­mente, peut suf­fire; contrai­re­ment à d’autres races, celle-ci n’a pas du tout été créée dans le but d’avoir un ani­mal de com­pa­gnie. Le nom en dit long d’ailleurs…

Oui, que veulent ces gens qui en achètent? Sans doute y a-t-il des pas­sion­nés de ces ani­maux, mais il y a aussi énor­mé­ment de per­sonnes qui font pas­ser « un manque » par leur chien; on se sent fort avec un pit­bull, on do­mine. Dans ce sens, cha­cun a son truc; cer­tains di­ront que c’est comme avoir un qat-qat… (non, je ne re­lance rien!)
Com­ment peut-on « dé­fendre » une telle race?

Un éle­veur? Mouais, c’est comme ça qu’il est men­tionné, mais ex­cu­sez-moi, quand on est éle­veur, on ne laisse pas cou­rir 3 chiens en li­berté (dès 2 chiens, c’est une meute, donc bcp plus dan­ge­reux) dans un en­droit in­connu! Si j’achète une chienne et qu’elle fait 6 pe­tits que je re­vends, je ne me consi­dère pour au­tant comme un éle­veur!

Oui, il est to­ta­le­ment in­ad­mis­sible qu’on en vienne à dire qu’il faille se tenir comme-ci ou comme-ça par rap­port à un chien. Dites à un en­fant de 6ans de ne pas par­tir en cou­rant en voyant ar­ri­ver 3 pit­bulls! Bien des adultes le fe­raient avec des chiens plus gen­tils…

Mais non, pour moi, l’édu­ca­tion du maître a aussi son im­por­tance. Et pas seule­ment avec ce genre de chiens. Avoir un chien im­plique des res­pon­sa­bi­li­tés. Il faut le connaître, pou­voir le contrô­ler. Si l’on a pas envie de s’im­pli­quer, il ne faut pas prendre de chien!

Ef­fec­ti­ve­ment, les mor­sures de ces chiens ne sont peut-être qu’un petit 10%. Mais ce n’est pas là qu’il faut re­gar­der, mais plu­tôt du côté des consé­quences: ce « petit » 10% de mor­sures va jus­qu’à tuer! Est-ce to­lé­rable?

Voilà la pu­ni­tion que je don­ne­rais au maître: je lui laisse 50m, en­suite je lâche 5 pit­bulls sur lui. S’il s’en sort, il sera libre… sans chien. Plus ja­mais…

16)
jibu
, le 03.12.2005 à 09:53

peut-être léo, mais un pit­bull ou autre ont une force co­los­sale, un pé­ki­noi aura bien du mal à tué un gamin de 6ans il me semble.

En plus j’aime pas les chiens… petit ou gros

17)
6ix
, le 03.12.2005 à 09:59

Donc ne dites pas de bê­tises TOUS les chiens doivent être consi­dé­rés comme « mé­chants » même et SUR­TOUT les « ré­pu­tés » gen­tils et bonne pâtes…

Pas d’ac­cord… TOUS les chiens PEUVENT être mé­chants; nor­mal que le chien morde si on vient le ti­tiller dans son som­meil, par exemple. Mais cer­taines races ont été construites pour être agres­sives. Grosse dif­fé­rence je trouve…

En­suite, si tous ces pe­tits chiens sont très agres­sifs, le pro­blème est tout autre selon moi: vu la gran­deur de ces chiens, on les laisse tout faire. Quand cela ne va plus, on les porte, pour qu’il ar­rête… Alors bien sûr, on a l’im­pres­sion de les do­mi­ner. Mais pas du tout…
Il y en a plein de ces pe­tits chiens au­tour de chez moi, et croyez-moi, ce sont eux qui es­saient de do­mi­ner la­bra­dors, terre-neuve,… , mal­gré la dif­fé­rence de taille. Un jour, un de ces pe­tits chiens a voulu faire le malin de­vant deux hus­kies, en laisse, tenus par leur maître: il s’est re­trouvé coupé en deux.

Pour moi il y a donc deux choses: l’agres­si­vité d’une race, et le pou­voir qu’a le chien sur son maître, c’est-à-dire la « qua­lité » du maître.

18)
Fran­çois Cuneo
, le 03.12.2005 à 10:09

Oui Leo_11, comme l’écrit 6ix, tous les chiens PEUVENT être mé­chants. J’ai vu le mien at­ta­quer mon chat, ça fait peur, je peux te dire, et pour­tant, il est sympa et pas du tout fait pour tuer. Un chien « ado­rable » mais dont il faut se mé­fier, comme tous les chiens.

Ce qui fait que lorsque je vais en vi­site, je ne le prends ja­mais avec moi, et que lorsque j’ai des pe­tits chez moi et que j’ai des vi­sites avec pe­tits en­fants, je le mets dans son parc, der­rière la mai­son.

Il fut un temps où je pre­nais mon chien par­tout, y com­pris d’ailleurs à l’école sou­vent. C’est ter­miné. Faut être res­pon­sable, c’est tout.

Seule­ment voilà Leo_11, comme le sous-en­tend jibu, heu­reu­se­ment que les mor­sures que tu as eues ont été faites par des pe­tits chiens. Ils t’ont mordu, mordu ta fille, mais tu n’en gardes pas de trace.

Ima­gine la même mor­sure avec la puis­sance d’un rot ou d’un pit, ça au­rait été au­tre­ment plus grave.

19)
gbuma
, le 03.12.2005 à 10:31

Un Pit n’est pas mé­chant par na­ture… j’en connais plu­sieurs qui sont ef­fec­ti­ve­ment ado­rables… (bien plus que la ca­niche de ma tante ;-) )

Je ne suis pas d’ac­cord du tout. C’est vrai qu’il faut se mé­fier de tous les chiens mal (ou pas) édu­qués ou vieux (les pe­tits chiens de­viennent très agres­sifs en vieillis­sant). Mais ce n’est qu’avec les pit ma­chin et autre pinces mon­sei­gneur qu’on risque de se faire ar­ra­cher la main alors qu’on était en train de jouer avec le chien. C’est très clair que tous les chiens ne naissent pas égaux de­vant la so­cia­bi­lité et la ca­pa­cité à res­pec­ter un maître. Les pits chose sont des de­meu­rés en la ma­tière (même le maître a peur de jouer avec).

Les chiens les plus sym­pa­tiques que j’aie connu, c’était les chiens de punks. De­puis tout pe­tits, ils sont en­tou­rés de plein de monde, ils connaissent les règles du com­por­te­ment en ville et leurs maîtres ne les traitent pas comme des sub­sti­tuts so­ciaux (j’ai per­sonne mais j’ai un chien) ou af­fec­tifs (mon petit). Et sur­tout : ces chiens sont des bâ­tards com­plets, des mé­langes de tout et n’im­porte quoi. Ça fait des chiens beau­coup plus équi­li­brés que la plu­part de ces cré­tins des alpes racés.

20)
To­TheEnd
, le 03.12.2005 à 11:31

Bon, je pense que tout a été dit ou presque. J’ai­me­rais juste ajou­ter un point:

Je com­prends qu’on puisse ac­qué­rir ce chien, tous les goûts sont dans la na­ture. Re­gar­dez la Star à Cons, com­bien de gens vont ache­ter les disques de ces « ros­si­gnols » an­té­mélo (je cher­chais l’an­to­nyme de mé­lo­mane… je suis hal­lu­ciné que ça n’existe pas vu ce qu’on nous sert tous les jours)?

Mais suite à cette tra­gé­die, il va de soi que la lé­gis­la­tion doit chan­ger pour tous les chiens dan­ge­reux. J’en­tends déjà les as­so­cia­tions de dé­fense nous sor­tir la sta­tis­tique des mor­sures oc­ca­sion­nées par des chiens en Suisse: c’est le La­bra­dor. Mais seule­ment voilà, le La­bra­dor n’a pro­ba­ble­ment ja­mais tué per­sonne alors que des ac­ci­dents dra­ma­tiques avec des mo­losses sont lé­gions.

Pour évi­ter qu’un évè­ne­ment pa­reil ne se re­pro­duise, il ne peut plus y avoir de demi-me­sure. L’in­ter­dic­tion to­tale ou l’ac­qui­si­tion et dé­ten­tion de ces chiens doit être tel­le­ment contrai­gnante que nous ne de­vrions plus en croi­ser dans nos rues. Ja­mais.

Si vous me per­met­tez une ana­lo­gie à 2 balles, pas tous les gens qui conduisent bour­rés (ivres) tuent des gens… Tou­te­fois, il y a eu suf­fi­sam­ment de cas pour que la lé­gis­la­tion in­ter­dise de conduire dans un état d’ivresse (la li­mite en Suisse étant à 0.5 mais à 0 en Suède par exemple).

Les pa­rents de cette en­fant ont sou­vent du avoir des pen­sées sur ce qui pour­rait ar­ri­ver à leur en­fant sur le che­min de l’école. On a pro­ba­ble­ment tous eu un petit pin­ce­ment au coeur quand on dit au re­voir à notre petit le matin quand on pense à la cir­cu­la­tion, aux voyous et je ne sais quels autres mal­heurs…

Mais ja­mais ces pa­rents n’ont dû pen­ser ou même cau­che­mar­der que leur en­fant se­rait bouffé à mort par des chiens sur le che­min de l’école.

Enfin, mes plus pro­fondes pen­sées vont à la fa­mille de cet en­fant qui tra­versent le pire mo­ment de leur vie.

Plus ja­mais ça.

T

21)
Franck_­Pas­tor
, le 03.12.2005 à 11:39

Il n’y a pas que la peur qui pousse ces gens à se pro­cu­rer de tels ani­maux. À mon avis, ça se ré­duit bien sou­vent à un truc macho, tout sim­ple­ment.
Beau­coup de tes­to­sté­rone, peu de ma­tière grise.

Exac­te­ment ce que je pense.

Qui plus est, un pit­bull est « pré­pro­grammé » en quelque sorte pour être agres­sif et mordre. Et pour que les mor­sures soient dé­vas­ta­trices. Les ma­choîres d’un pit­bull ont une force in­croyable. Pas dif­fi­cile de s’ima­gi­ner (on l’a vu ici, en­core) ce que ça donne comme bombe po­ten­tielle si le maître est cré­tin et/ou vi­cieux… Ce qui est le cas la plu­part du temps !

En re­cueillant des té­moi­gnages au­tour de moi, il semble en dé­cou­ler qu’il y a moyen de trans­for­mer un pit­bull en ani­mal tout-à-fait ado­rable, mais pour cela il lui aura fallu un dres­sage lourd et sé­vère, et s’y prendre tôt, très tôt. Et les maîtres ca­pables d’im­po­ser un tel dres­sage ne sont pas lé­gion, quand bien même ils sou­hai­te­raient le faire !

Donc, mon avis est éga­le­ment d’in­ter­dire cette race et tous les chiens du même type.

22)
Ca­plan
, le 03.12.2005 à 12:19

Cer­tains l’ont dit plus haut (ou plus bas, ça dé­pend ou on lit les com­men­taires…), dé­te­nir un chien de race dan­ge­reuse ré­vèle un dés­équi­libre chez son pro­prié­taire. J’ai lu que celui des sales bêtes d’Ober­glatt était un mar­gi­nal aso­cial.

On dira ce qu’on vou­dra par rap­port aux mo­losses ou aux armes de col­lec­tion, on pourra mettre tous les ver­nis d’ap­pa­rence ci­vi­li­sée sur ces en­geances (jour­naux, clubs, ex­po­si­tions, concours…), je n’en reste pas moins convaincu que les gens qui dé­tiennent de pa­reils sym­boles sont des dé­tra­qués! Des pôv’ nazes qui n’ont trouvé que ça pour se don­ner de l’im­por­tance. La plu­part du temps, ça se passe sans casse. Mais lors­qu’il y a le moindre pro­blème, ces moins-que-rien-du-bo­cal ne maî­trisent plus rien et on ne peut que consta­ter les dé­gâts!

Pour conti­nuer de pas­ser ma rage, je mets dans le même pa­nier (pour le même prix!) les éle­veurs de my­gales, de scor­pions et de ser­pents mamba, des créa­tures qui ont pour seul point com­mun d’être des sales bêtes ve­ni­meuses. Il faut les voir faire gouzi-gouzi à leur my­gale, juste pour mon­trer comme ils sont cou­ra­geux et qu’on est tous des pé­to­chards!

C’est de ça que la so­ciété est ma­lade! Dans la furie in­di­vi­dua­liste et com­pé­ti­tive, les plus faibles, les plus dé­sta­bi­li­sés men­ta­le­ment cherchent par n’im­porte quel moyen de se don­ner de l’im­por­tance.
Il y en a même qui vont jus­qu’à s’en­det­ter pour se payer un gros 4×4, ce qui n’est pas for­cé­ment moins dan­ge­reux pour les autres lors­qu’il y a une col­li­sion!

23)
XXé
, le 03.12.2005 à 12:24

:'(

Di­dier

24)
David Klaus
, le 03.12.2005 à 12:25

Pffff tout a été dit.

Au­jour­d’hui je suis vrai­ment ré­volté et triste pour ce petit. C’est tou­jours pa­reil, il faut qu’une per­sonne dé­cède pour faire bou­ger les choses. Que ce soit en ma­tière de chiens, de sé­cu­rité rou­tière ou quoi que ce soit d’autre.. Mais merde aussi, est-ce-que ceux qui nous dir­rigent sont men­ta­le­ment moins bien dotés que nous? Le peuple voyait venir cette me­nace, de nom­breux pro­jets ont étés lan­cés. Mais comme d’ha­bi­tude, le pou­voir or­ga­nise une pe­tite confé­rence de presse, on dit « oui on va étu­dier le dos­sier », on fait des jo­lies pho­tos pour la presse et on se barre.

Quand les po­li­ti­ciens com­pren­dront qu’il faut agir AVANT et non pas APRES. On fait la même chose avec les pe­tits en­fants. On leur ex­plique qu’il ne faut pas tou­cher les plaques avant, on at­tend pas qu’ils se brûlent pour le leur ex­pli­quer…

Non aux chiens dan­ge­reux. Je pense que ceux qui les prennent ont un désir de pou­voir au sein d’une bande ou d’un quar­tier par exemple. For­cem­ment, un gros chien, cela force le res­pect. Mais ce genre de pen­sée est ri­di­cule, bien qu’ adé­quate pour la faible pré­sence d’es­prit qui anime la plu­part des pos­ses­seurs de ces bêtes.

à fond les mac

25)
Fran­çois Cuneo
, le 03.12.2005 à 12:32

Ca­plan, nous sommes assez d’ac­cord, sauf pour la fin où tu passes sur le 4*4.

En fait je suis assez d’ac­cord aussi, par rap­port à l’égoïsme (un der­nier ar­ticle du TCS nous montre que dans les 15 der­niers vé­hi­cules cra­shés avec le ma­chin eu­ro­péen, un seul n’a qu’une étoile au ni­veau de la pro­tec­tion des pié­tons, c’est le 4*4, mais pour ses oc­cu­pants, il est top, bon­jour l’égoïsme) mais ce qui m’em­bête, c’est que je sens que main­te­nant, le débat risque de par­tir là-des­sus.

Au­jour­d’hui, on dit comme ça qu’on s’en fout des 4/4, que le sujet n’est pas là, d’ac?

Merci à tous.

26)
en­ri­co3
, le 03.12.2005 à 12:32

Je crois que as trouvé le coeur du pro­blème: il y a des gens qui jouissent quand leur chien fait peur aux pas­sant: je connais­sais une dame comme ça, avec un gros chien noir tou­jours toutes dents de­hors, et sa maî­tresse avait des or­gasmes quand les gens trem­blaient de­vant son chien: « hein, hein, mais non, hein, hein, il est gen­til, hein, hein » elle ar­ri­vait plus à par­ler tellent elle ha­le­tait de plai­sir en voyant la tête d’en­fants et adultes ter­ri­fiés par son fauve. Donc oui: il faut in­ter­dire cer­tains chiens, point.

27)
bens
, le 03.12.2005 à 12:36

C’est d’une évi­dence! Il FAUT in­ter­dire les chiens dan­ge­reux.
Dé­fendre ces races après un tel drame, ça re­lève de l’ir­res­pon­sa­bi­lité mêlée d’im­bé­ci­lité. Pour cer­tains, la mort d’un petit en­fant ne suf­fit pas à ou­vrir les yeux, c’est tout bon­ne­ment in­croyable.
Il faut être doux rê­veur pour s’ima­gi­ner qu’on puisse, par une me­sure lé­gale, contrô­ler les maîtres ou contrô­ler le dres­sage et les condi­tions de vie du chien! C’est com­plè­te­ment ir­réa­liste.
La seule me­sure ef­fi­cace est l’in­ter­dic­tion pure et simple. On ne peut se per­mettre des demi-me­sures qui n’em­pê­che­ront pas de nou­veaux drames.

Il fau­dra du cou­rage et de la dé­ter­mi­na­tion dans le chef des po­li­ti­ciens. Et ça ce n’est pas gagné d’avance.

28)
Blues
, le 03.12.2005 à 12:50

On se croi­rait dans un mau­vais film de SF (Mad­max, Ro­bo­cop, etc..). Lâ­chez les chiens !

Ache­ter un Pit­Bull coûte moins cher que de se payer les ser­vices d’une en­tre­prise de sé­cu­rité (sé­cu­ri­tas-pro­tec­tas) pour se pro­té­ger — de plus, ils sont ap­pa­re­ment plus sûr – puisque les en­tre­prises n’ont pas le droit d’in­tre­ve­nir « phy­si­que­ment »-ti­rer, etc.. ;-) … bien sûr que ces « dé­biles » pro­prié­taires de clebs dan­ge­reux ne sont pas à l’abri de ce genre d’ac­ci­dents, puisque sou­vent ils sont ou de­viennent in-mai­tri­sables !

A mon avis, ce qu’un début, on va vers le pire (si on ne sévit tout de suite !) J’es­père que notre gou­ver­ne­ment va ra­pi­de­ment édic­ter des lois. Heu­reu­se­ment que le Lobby canin n’est pas aussi fort que les banques ou les « pharma ».

30)
Fran­çois Cuneo
, le 03.12.2005 à 13:05

J’avais cor­rigé suite au com­men­taire d’un lec­teur, le temps que tu écrives ce com­men­taire. Mais merci tout de même!

31)
In­connu
, le 03.12.2005 à 13:07

Ca­plan, j’at­ten­dais avec tris­tesse le dé­ra­page dans les com­men­taires et paf…!
Comme le dit Fran­çois, ou­blie 15 se­condes les 4×4, je te le dis avec ami­tié…
Ces­sons ces amal­gammes fa­ciles qui ont tout de l’idée reçue et mille fois res­sas­sée, amal­gammes qui leur per­mettent à des gens de se per­sua­der que le 4×4 est la cause de tous les maux, de leur der­nière rage de dents à leurs pro­blèmes de vie de couple…!
Ce sont les mêmes don­neurs de leçon qui prennent en­suite l’avion pour aller pas­ser des va­cances pas chères à l’autre bout de la pla­nète (et c’est bien connu, l’avion ne pol­lue pas, lui).
Je n’ai pas de chien, pas de flingue, pas de tron­con­neuse, pas de cou­teau, je ne prends pas l’avion… mais je roule en 4×4 sauf quand je peux tout faire à pied ou en sau­tant dans le RER.
Ok ?!
Alors, on re­vient au débat…

32)
Leo_11
, le 03.12.2005 à 14:10

peut-être léo, mais un pit­bull ou autre ont une force co­los­sale, un pé­ki­noi aura bien du mal à tué un gamin de 6ans il me semble.

Ok Jibu… un pé­ki­noi aura beau­coup de mal à tuer quel­qu’un… mais il n’y pas que la mort, il y a les bles­sures (mau­vaises par­fois [ma fille avait fat une belle in­fec­tion…]) et le trau­ma­tisme de la vic­time… sans aller à celui des pa­rents bien sûr…

Pour mé­moire… il y a quelques an­nées (j’me sou­viens plus bien une 15 ou 20aine ???) il y a eu une série de drames si­mi­laires à celui qui nous pré­oc­cupe au­jour­d’hui, mais avec des ber­ger al­le­mands qui ont quand-même la ba­ga­telle de (sauf er­reur de ma part) une pres­sion dans les ma­choires de quelques 150 à 180 kg/cm2 et ça vous broie quand-même des os tout ça…

Je tiens quand-même à pré­ci­ser que je ne me fais pas du tout le dé­fen­seur de ces braves mo­losses, je ne les aime pas non plus et lorsque j’en croise un je dois avouer que j’ai un peu les foins…

33)
Leo_11
, le 03.12.2005 à 14:22

Un ar­ticle in­té­res­sant :

http://​www.​animal-services.​com/​sites/​chiens_​dangereux.​php

Et un autre…

Toutes les re­cherches scien­ti­fiques ac­tuelles in­diquent à quel point la part liée au pa­tri­moine gé­né­tique est faible dans le dé­clen­che­ment des com­por­te­ments agres­sifs. Ces­sons donc de pen­ser que cer­taines races sont for­cé­ment douces avec les en­fants; cela évi­tera quelques ac­ci­dents et ces­sons de vou­loir jeter l’ana­thème sur une autre race sous pré­texte qu’elle por­te­rait tous les maux de la créa­tion alors qu’elle est seule­ment vic­time d’être le vé­hi­cule des fan­tasmes vio­lents d’une fin de mil­lé­naire dont la folie peut aussi dé­na­tu­rer les ani­maux de com­pa­gnie.

tiré d’ici

Autre chose :

Le Conseil Fé­dé­ral a nommé en mars 2000 un Groupe de Tra­vail sur le Chiens dan­ge­reux (GTCD). Ce groupe a rendu, conjoin­te­ment avec la So­ciété des Vé­té­ri­naires Suisses (SVS), un pre­mier rap­port le 30 juin dont voici un ré­sumé:

Pré­co­ni­ser une édu­ca­tion cor­recte des chiens, en in­tro­dui­sant un label de qua­lité pour les classes de jeu pour chiots, puisque celles-ci se sont ré­vé­lés ef­fi­caces comme moyen de so­cia­bi­li­sa­tion des chiens, ainsi que pour les cours d’édu­ca­tion, pour in­cul­per à l’homme et à l’ani­mal un com­por­te­ment adé­quat en si­tua­tion cri­tique.
Contrôle des éle­vages, qui ne de­vraient uti­li­ser pour la re­pro­duc­tion que les chiens dis­po­sant d’un bon po­ten­tiel de so­cia­bi­li­sa­tion.
Obli­ga­tion de l’iden­ti­fi­ca­tion par puce élec­tro­nique,
Avec la dé­cla­ra­tion obli­ga­toire des mor­sures. Ces deux der­nières me­sures com­bi­nées de­vraient per­mettre de dé­pis­ter les chiens ré­ci­di­vistes qui fe­ront l’ob­jet d’une éva­lua­tion vé­té­ri­naire, qui dé­ter­mi­nera d’une éven­tuelle ré­édu­ca­tion ou d’une eu­tha­na­sie.
Ces me­sures réunies per­met­tront d’ins­tau­rer une pré­ven­tion et une ré­pres­sion de tous les chiens, quel que soit la race, puisque chaque chien a po­ten­tiel­le­ment la ca­pa­cité de nuire gra­ve­ment à l’in­té­grité phy­sique de per­sonnes. Cela n’est ab­so­lu­ment pas ré­servé aux chiens de com­bat.

Qui vient de là

34)
Leo_11
, le 03.12.2005 à 14:45

Je ne veux pas en ra­jou­ter mais ce petit film est très élo­quent…

Cer­tains di­ront… ce sont des chiens po­li­cier dres­sés… re­gar­dez lorsque le maître-chien se fait mordre, com­ment ils doivent (les flics) se battre pour faire lâ­cher prise au braves tou­tous… et ce sont des ber­ger al­le­mands ou des ma­li­nois…

35)
dpesch
, le 03.12.2005 à 15:09

Moi, je pense qu’il faut in­ter­dire les hommes (avec un grand H) agres­sifs et im­pré­vi­sibles…

36)
Dom­rei­Roam
, le 03.12.2005 à 15:12

Ce qui est ar­rive a cet en­fant est hor­rible et des me­sures doivent être prises.

Pour moi le pro­prié­taire d’un ani­mal de com­pa­gnie est res­pon­sable de ce der­nier et c’est lui qui doit subir les consé­quences des actes de l’ani­mal (sauf cir­cons­tances ex­cep­tion­nelles).

Dans le cas ici le pro­prié­taire de­vrait, je penses, être pour­suivi pour ho­mi­cide in­vo­lon­taire, mises en dan­ger d’au­trui et mal­trai­tante d’ani­maux.

Je suis pour un dur­cis­se­ment des peines concer­nant les com­por­te­ments dan­ge­reux mais qui sont lar­ge­ment ac­ceptes car consi­dé­rés ano­dins: Com­bien de per­sonnes consi­dèrent que ce est to­lé­rable de rou­ler avec un petit verre dans le nez, de té­lé­pho­ner au vo­lant, ou de rou­ler trop vite, de faire un bar­be­cue en foret ou ici d’éle­ver un chien sans y consa­cré une grande vi­gi­lance?

Beau­coup d’élé­ment de notre quo­ti­dien sont dan­ge­reux. Faut-il in­ter­dire les voi­tures, l’al­cool, les ani­maux de com­pa­gnies? Je ne penses pas mais un manque fla­grant de res­pon­sa­bi­lité doit être puni.

37)
El­lipse
, le 03.12.2005 à 15:44

Il faut ef­fec­ti­ve­ment in­ter­dir ce genre de bes­tioles (pit­bulls & co) et les dé­ri­vés sans pé­di­gré. PAS DE DIS­CUS­SIONS STE­RILES ET IN­UTILES. Le chien de mon amie est en­core vi­vant parce que le pro­prié­taire du pit­bull qui l’a agressé était à 100 m.

Quant à im­po­ser un per­mis pour avoir un chien, c’est une ex­cel­lente idée et quelque soit la taille ! Cela per­met­trait d’as­su­rer aux chiens une vie meilleure et aux maîtres plus d’in­tel­li­gence … et de vie so­ciale même pour une mè­mère et son petit tou­tou.

Tous les chiens sont sus­cep­tibles de mordre, il faut en­core voir dans quelles cond­tions. Le chien de ma co­pine pince (un coup de gueule léger, pas une mor­sure) lors­qu’il se sent en dan­ger ou pour qu’on le laisse tran­quille, ef­fi­cace et suf­fi­sant. Un bon­homme de 6 ans ne va cer­tai­ne­ment pas ef­frayer ou dé­ran­ger 3 pit­bulls.

Une mour­sure de ca­niche ou de pé­ki­nois a peu de chance de vous tuer ou de vous han­di­ca­per à vie, ce n’est pas le cas pour les chiens de grande taille et en­core moins un puis­sant pa­quet de muscles mal édu­qué et, s’il l’est, sé­lec­tionné pour son mor­dant. D’ailleurs très peu de per­sonne tra­vaille sé­rieu­se­ment avec ce genre de races, les ber­gers et autres chiens de grandes tailles sont déjà assez dé­li­cats à édu­quer.

38)
G4­Beige
, le 03.12.2005 à 15:46

En fait, le vrai pro­blème avec ces chiens n’est pas une his­toire de com­por­te­ment fixé dans les gènes: le com­por­te­ment n’est pas lié aux gènes. Mais il est tout de même bien lié à ses gènes car ces chiens sont de par­faits pré­da­teurs, ils ont de puis­santes ma­choires ca­pable de broyer leur proie, une masse mus­cu­laire im­pres­sio­nante.

Je suis cer­tain qu’un pit­bull bien édu­qué avec de bons maitres est ado­rable, et que cer­tains ca­niches sont super agres­sifs, et ce n’est pas du tout la faute du chien, mais bien du maître, le chien ne peut rien chan­ger à son corps et va adop­ter le com­por­te­ment qu’on lui a in­cul­qué.

En somme, ce n’est pas l’ag­gres­si­vité de ces chiens qui de­vrait dé­ter­mi­ner la dan­ge­ro­sité, mais bien leur ca­pa­cité à cau­ser des dom­mages phy­siques im­por­tants, voire de tuer. Un ca­niche, même ex­trè­me­ment har­gneux aura bien du mal à tuer quel­qu’un sauf peut-être un bébé, par contre un pit­bull peut bles­ser sé­rieu­se­ment quel­qu’un sans même être agres­sif, juste en jouant par exemple du simple fait de sa consti­tu­tion.

Ces chiens sont issus de croi­se­ments re­cher­chés par l’homme afin d’ob­te­nir des ma­chines de guerre, ils n’ont pas, comme le loup ou l’ours une place dans un quel­conque éco­sys­tème et donc lais­ser s’éteindre ces es­pèces ne se­rait pas un mal…

On trouve sur le net une pe­tite blague qui ré­sume bien le ma­laise en­tou­rant ces chiens: Quelle est la dif­fé­rence entre un pit­bull ou un ca­niche qui pisse sur vos chaus­sures ?
Le pit­bull, on le laisse finir….

39)
G4­Beige
, le 03.12.2005 à 16:11

En fait, si il n’y a pas de gène du mau­vais chien, il y a ce­pen­dant des com­por­te­ments innés, trans­mis de gé­né­ra­tion en gé­né­ra­tion, qui avec l’évo­lu­tion de la race pré­dis­pose cer­tains chiens à telle ou telle ac­ti­vité.

Il est sur­ement pos­sible de faire un chien de chasse ou de ber­ger avec n’im­porte quelle race, mais il sera net­te­ment plus fa­cile de le faire avec une chien issu d’une li­gnée de chiens de chasse ou de ber­gers…

On peut aussi rendre ag­gres­sif n’im­porte quel chien, et c’est bien plus fa­cile en­core, il suf­fit de mal­trai­ter l’ani­mal….

Je me rap­pelle d’un film dans les an­nées 80 : Do­ber­mans je crois ou des do­ber­mans étaient uti­li­sés pour tuer des gens via un col­lier qui les ren­daient contrô­lables, il y a eu plein de films du genre ex­ploi­tant la peur que les gens ont de ces chiens…. Par contre, je n’ai ja­mais en­tendu par­ler d’un film du genre « l’at­taque du ca­niche ». Ce qui veut tout dire… Nous sa­vons de­puis long­temps que ces chiens sont dan­ge­reux et pour­tant, il faut at­tendre de tels drames pour que les gens bougent.

Pa­ra­doxa­le­ment, le plus ter­ri­fiant des chiens cé­lèbre, n’est même pas un de ces tueurs, mais un « brave » St-Ber­nard nommé CUJO.

40)
Blues
, le 03.12.2005 à 16:21

Une mour­sure de ca­niche ou de pé­ki­nois a peu de chance de vous tuer ou de vous han­di­ca­per à vie, ce n’est pas le cas pour les chiens de grande taille

Puisque risque d’agres­sion il y a avec toutes les races (que ce soit mor­sure/bles­sure/mort) … si on ana­lyse, QUI N’A JA­MAIS EU DE PRO­BLEME DE BLES­SURE DE CHIEN .. hein, qui ? dans ma fa­mille, ma femme et un de mes en­fants se sont déjà fait mordre ! Est-ce nor­mal ? et per­sonne ne dit rien !

Fi­na­le­ment au­tant in­ter­dire (tuer) TOUS LES CHIENS

En at­ten­dant que cette in­ter­dic­tion soit ef­fec­tive; je pro­pose de tirer à vue sur tous les chiens vi­sibles (at­ten­tion à ne pas viser sur leurs pro­prié­taires). Bref, une so­lu­tion ef­fi­cace et ra­di­cale !

41)
Old Mac River
, le 03.12.2005 à 16:32

Ce qui est in­croyable, c’est que la mort d’un en­fant est re­la­ti­vi­sée avec des ar­gu­ments et des sta­tis­tiques sur la dan­ge­ro­sité des races de chiens.
« La me­sure de l’homme, c’est l’homme », di­sait les pré-so­cra­tiques. Me­su­rons l’abîme qui nous sé­pare de cette évi­dence. Quand on lit, par exemple, qu’un pé­do­phile est ar­rêté et que c’est sa troi­sième agres­sion vio­lente, voire mor­telle contre un en­fant, que dire ?
« Le droit prime sur la force » est de­venu « le droit prime sur l’homme ». C’est le Droit ro­main, où un es­clave était « lé­ga­le­ment » cru­ci­fié, qui a conta­miné dé­fi­ni­ti­ve­ment l’Oc­ci­dent, éty­mo­lo­gi­que­ment, « le pays des morts » (occis).
Si l’homo sa­piens ne passe pas de l’ho­mi­ni­sa­tion à l’hu­ma­ni­sa­tion, il pé­rira par sa folie.

Old Mac River
et son rare P.B. bibop

42)
nic
, le 03.12.2005 à 16:34

or­rible…

43)
jibu
, le 03.12.2005 à 16:35

Blues qui fait son tte, ter­rible ce week-end :-)

44)
Après JC
, le 03.12.2005 à 16:41

Beau­coup d’élé­ment de notre quo­ti­dien sont dan­ge­reux. Faut-il in­ter­dire les voi­tures, l’al­cool, les ani­maux de com­pa­gnies? Je ne penses pas mais un manque fla­grant de res­pon­sa­bi­lité doit être puni.

Com­men­taire sensé et équi­li­bré au­quel je sous­cris plei­ne­ment!

Cet évè­ne­ment est dra­ma­tique, il n’y a pas de mots assez fort pour le dire. Mais il faut aussi dire qu’il s’en passe d’autres tous les jours.

Il faut donc prendre un peu de recul, ne pas se lais­ser aveu­gler par la dou­leur (ce qu’on ne sau­rait de­man­der aux vic­times elles-même, évi­de­ment!) ni par la peur, pour tirer en­semble les en­sei­gne­ments et cher­cher en­semble la meilleure so­lu­tion, que ne sera ja­mais une so­ciété ré­pres­sive et bar­dée d’in­ter­dits dé­res­pon­sa­bi­li­sants.

La « sé­cu­rité » à 100%, c’est Ma­trix et ce n’est pas Hu­main.

Qui par­mis vous, lec­teurs de Cuk, n’a JA­MAIS eu une conduite « à risque » de toute sa vie? Qui n’a ja­mais né­gligé au moins une fois une pré­cau­tion?
Ceux qui ont la naï­veté de ré­pondre par l’af­fir­ma­tive s’in­quiètent-ils du point de vu des « autres »?

Mais merde aussi, est-ce-que ceux qui nous dir­rigent sont men­ta­le­ment moins bien dotés que nous? Le peuple voyait venir cette me­nace, de nom­breux pro­jets ont étés lan­cés. Mais comme d’ha­bi­tude, le pou­voir or­ga­nise une pe­tite confé­rence de presse, on dit « oui on va étu­dier le dos­sier », on fait des jo­lies pho­tos pour la presse et on se barre.

Le « peuple » est po­pu­liste. Ce pro­prié­taire n’en fait-il donc pas parti?!

Le « peuple » sait aussi que les qat-qat gas­pillent les res­sources de sa pla­nète (loi phy­sique: l’éner­gie consom­mée est d’abord pro­por­tion­nelle à la masse mise en mou­ve­ment) et re­pré­sentent un dan­ger pour les autres (la masse en­core, qu’on se prend dans la poire). Mais le « peuple » ac­cep­te­rait-il leur in­ter­dic­tion?
Le « peuple » a pris conscience voici 30 ans que les ré­serves de pé­trole ne sont pas in­fi­nies… mais pré­fère gé­né­ra­le­ment son pa­villon, son vé­hi­cule etc. On pour­rait mul­ti­plier les exemples, plus ou moins po­lé­miques, à l’in­fini!

Bref, le peuple, c’est cha­cun de nous, qui voyons d’abords par nos yeux notre seul in­té­rêt. Et trop ra­re­ment celui de nos voi­sins (vous savez bien, les « autres », l’en­fer comme di­sait Sartre).

Les ani­maux ne sont pas des êtres hu­mains! Tous, à des de­grés di­vers, re­pré­sentent un dan­ger po­ten­tiel pour les hommes. Le tout est de sa­voir ou se place la li­mite ac­cep­table et quelles règles sont utiles.

Et ça, c’est pas fa­cile: il faut s’écou­ter.
Car oui, il y a des gens qui ont de bonnes rai­sons d’ai­mer les my­gales et qui savent prendre les pré­cau­tions né­ces­saires. Mais aussi des pro­prié­taires de chiens « gen­tils » qui nous mettent en dan­ger.

45)
dpesch
, le 03.12.2005 à 17:58

Une mour­sure de ca­niche ou de pé­ki­nois a peu de chance de vous tuer ou de vous han­di­ca­per à vie, ce n’est pas le cas pour les chiens de grande taille et en­core moins un puis­sant pa­quet de muscles mal édu­qué et, s’il l’est, sé­lec­tionné pour son mor­dant.

Il y a 3 ou 4 ans, dans ma ré­gion, les 3 très, très gen­tils york­shire (3,5 kg à eux 3) d’un couple de papy et mamie ont bouffé leur pe­tite fille de quelques mois qui fai­sait sa sieste sur le ca­napé du salon pen­dant qu’ils fai­saient le bar­be­cue avec quelques amis au­tour de la pis­cine. Le papy a flin­gué les 3 clebs de­vant la mamie en pleurs. Elle a quitté son mari peu après, tel­le­ment elle lui en vou­lait d’avoir exé­cuté les chiens. Des gens pas plus bête, pas moins riche, pas mois sen­sibles que la plu­part d’entre nous !
L’homme et le chien sont des mam­mi­fères. Certes les pre­miers se sont un jour mis de­bout et leur cer­veau s’est dé­ve­loppé da­van­tage que ceux des autres es­pèces et cela les a, pa­raît-il, rendu plus in­tel­li­gents qu’elles. Mais cette in­tel­li­gence les a-t-elle ren­dus meilleurs que les­dites autres es­pèces ? Com­pa­rai­son n’est pas rai­son, mais quand même, du­rant les cent ans qu’a duré le XXè siècle, com­bien d’hommes tués par les hommes et com­bien par les chiens ? (et com­bien de chiens tués par les hommes ?)
Bien sûr, ce qui est ar­rivé à cette pe­tite suis­sesse est hor­rible et croyez que je ne suis pas in­sen­sible à cette his­toire ; et il faut sans doute ré­flé­chir pour trou­ver des so­lu­tions qui ré­duisent les risques vis à vis de chiens « for­ma­tés » pour la dé­fense, les com­por­te­ments agres­sifs et la vio­lence.
Mais de là à dé­cla­rer :

Fi­na­le­ment au­tant in­ter­dire (tuer) TOUS LES CHIENS

Et les chats (un chat peut tuer un en­fant, en s’al­lon­geant sur lui pen­dant qu’il dort, par exemple ou par mor­sure, car les dents de chats sont por­teuses d’un tas de bac­té­ries et de virus), et les che­vaux, et les tau­reaux, et les ser­pents, les ca­na­ris, les guèpes, cer­tains mous­tiques… Les pré­da­teurs de l’homme sont nom­breux et mal­gré les pro­grès de la science et des sys­tèmes de dé­fenses contre ces pré­da­teurs, de nom­breux être hu­mains meurent en­core suite à une mau­vaise ren­contre avec l’un d’entre eux.
Il me semble qu’on se­rait plus tran­quille si on flin­guait tous les sa­lauds et les cons. Mais au fait, ne suis-je pas (ou n’ai-je ja­mais été) le sa­laud ou le con d’un autre ?

« On est tou­jours le con de quel­qu’un » – André Pousse (qui en connais­sait un rayon !).

46)
Emi­lou
, le 03.12.2005 à 18:15

Ma sym­pa­thie va pour les chats de na­ture plus pa­ci­fique, en prin­cipe. Les mo­losses tout comme les 4×4 (tous aussi dan­ge­reux en ter­rain non adé­quat…mais non vi­vants) n’ont de rai­son d’être que de flat­ter l’égo de leur pro­prié­taire. Tout cela ne vaut pas la mort d’un en­fant ou d’un adulte. To­lé­rance zéro et je n’ai au­cune at­ti­rance pour l’autre mo­losse du mi­nis­tère de l’in­té­rieur fran­çais.
Re­mar­quons bien sou­vent l’im­ma­tu­rité to­tale des chers pro­prié­taires de ces co­losses qua­dru­pèdes, rai­son suf­fi­sante pour se pen­cher très sé­rieu­se­ment sur la ques­tion.
Lors d’une ba­lade en forêt, j’ai croisé un de ces monstres dé­pourvu du cor­don l’at­ta­chant à son maître pas vrai­ment à pen­ser, ce der­nier à la traîne me bâ­vant « vous avez peur de mon chien ». Très cal­me­ment je lui ai ré­pondu « non ! c’est de la conne­rie « .

47)
Franck_­Pas­tor
, le 03.12.2005 à 18:33

Il y a 3 ou 4 ans, dans ma ré­gion, les 3 très, très gen­tils york­shire (3,5 kg à eux 3) d’un couple de papy et mamie ont bouffé leur pe­tite fille de quelques mois qui fai­sait sa sieste sur le ca­napé du salon pen­dant qu’ils fai­saient le bar­be­cue avec quelques amis au­tour de la pis­cine. Le papy a flin­gué les 3 clebs de­vant la mamie en pleurs. Elle a quitté son mari peu après, tel­le­ment elle lui en vou­lait d’avoir exé­cuté les chiens. Des gens pas plus bête, pas moins riche, pas mois sen­sibles que la plu­part d’entre nous !

Et com­ment diable au­rait-elle pu conti­nuer à vivre avec ces ani­maux qui avaient bouffé sa pe­tite-fille !!!! Mais com­ment ce genre de per­sonne peut-il exis­ter ! Je n’en re­viens pas ! In­croyable, ré­vol­tant, cette femme n’est pas hu­maine !

48)
Fran­çois Cuneo
, le 03.12.2005 à 18:51

Et les chats (un chat peut tuer un en­fant, en s’al­lon­geant sur lui pen­dant qu’il dort, par exemple ou par mor­sure, car les dents de chats sont por­teuses d’un tas de bac­té­ries et de virus), et les che­vaux, et les tau­reaux, et les ser­pents, les ca­na­ris, les guèpes, cer­tains mous­tiques… Les pré­da­teurs de l’homme sont nom­breux et mal­gré les pro­grès de la science et des sys­tèmes de dé­fenses contre ces pré­da­teurs, de nom­breux être hu­mains meurent en­core suite à une mau­vaise ren­contre avec l’un d’entre eux.

Oui oui, d’ac­cord, mais tout ça, ce sont des ac­ci­dents par dé­fi­ni­tion pas pro­gram­més.

Avec ces sa­lo­pe­ries de chiens, jus­te­ment, on sait à l’avance que au moindre pro­blème, c’est l’hor­reur.

Jus­te­ment, il ne faut pas dé­dra­ma­ti­ser ce que font ces bêtes en mon­trant tout ce qui pour­rait ar­ri­ver avec la vie en gé­né­ral. Un chat qui étouffe un gamin, d’abord, ça n’ar­rive ja­mais, mais en plus, si ça ar­ri­vait, ce se­rait hor­rible certes, mais ce se­rait par gen­tillesse de la part du chat. Il ne fait pas ex­près de tuer. Alors que ces ani­maux oui.

Ne confon­dons pas tout s’il vous plaît.

49)
Leo_11
, le 03.12.2005 à 20:35

Oui oui, d’ac­cord, mais tout ça, ce sont des ac­ci­dents par dé­fi­ni­tion pas pro­gram­més.

Pas pro­gram­més… bien sou­vent il a été prouvé que les chats peuvent faire des trucs par pure ja­lou­sie… ça peut aller de faire des pe­tits ca­deaux odo­rants sur ton lit jus­qu’à étouf­fer le petit der­nier qui pend trop de place et qui sent si bon le lait…

50)
In­connu
, le 03.12.2005 à 20:40

At­ten­tion chat mé­chant.

51)
jibu
, le 03.12.2005 à 21:52

Elle est iréelle ton his­toire Dpesch…
C’est tiré d’un film, c’est pas pos­sible.

52)
Su­las­ker
, le 03.12.2005 à 22:59

Il est ef­fec­ti­ve­ment im­pen­sable que les au­to­ri­tés ne fassent rien à la suite de cette ho­reur !!! A croire qu’elles n’ont au­cune âme et ne sont pas douées de sen­ti­ments hu­mains, voire même de la moindre in­tel­li­gence… (mais ça on s’en dou­tait déjà !)

Per­son­nel­le­ment, quand je me pro­mène avec mes en­fants, j’ai tou­jours un oeil sur tout chien sans laisse. D’après les pro­prié­taires de ceux-ci, « Il est gen­til, il ne vous fera pas de mal… » mais j’ai déjà été agressé 2 fois et le pro­prio était à proxi­mité. No com­ment! Et lorsque l’on dis­cute avec eux, ils ne se rendent même pas compte du risque qu’ils font cour­rir aux autres.

C’est pour­tant pas com­pli­qué de les tenir en laisse.

53)
hen­rif
, le 03.12.2005 à 23:04

Concerts (!) d’aboie­ment de tous les chiens du voi­si­nage au cou­cher du so­leil
Crottes de chiens par­tout
Aboie­ments des chiens des voi­sins quand on passe de­vant chez eux ou même quand on est dans le jar­din
At­taques et pour­suites de chiens lors des sor­ties vélos
Mol­lets re­ni­flés lors des foo­ting par les chiens non tenus en laisse,
Chien er­rant qui s’in­cruste
Chien de ber­ger (les fa­meux pa­tous contre le re­tour des loups -tiens un bon sujet à lan­cer sur cuk-) qui at­taquent les ran­don­neurs

Par bonté d’âme j’ai ra­massé une nuit un chien de chasse perdu au bord de la route. Et son maître vou­lait que je fasse un dé­tour de 50km pour le ra­me­ner chez lui !!!

Le chien est trop hu­main, il en a pris tous les dé­fauts. Mais on ne s’en dé­bar­ras­sera pas, même pas au Kar­cher, c’est dire… Seul es­poir : les chi­nois !

Vive l’in­dé­pen­dance des chats !

54)
pa­ta­tras
, le 03.12.2005 à 23:55

So­lu­tion simple: le poids.

Tout chien que pèse plus de (consen­sus mou/cou­rage po­li­tique), soit 10 kg selon mon es­ti­ma­tion très per­son­nelle, de­vrait être consi­déré comme une arme dan­ge­reuse: pos­ses­sion sou­mise au port d’un per­mis très contrai­gnant: contrôle an­nuel sé­vère (confis­ca­tion du chien si règles pas res­pec­tées (obéis­sance, com­pé­tence…), eu­tha­na­sie du chien si le « maître » n’est pas com­pé­tent, amendes/peines de pri­son sé­vères en cas d’in­ci­dent grave. Mais un York­shire aussi né­vrosé que sa pro­prié­taire bourge frus­trée est moins dan­ge­reux qu’un co­cker ou un la­bra­dor mal em­bou­ché. Le poids, ou la puis­sance de la ma­choîre, voici l’en­nemi!

Il sem­ble­rait que le pro­prio de ces pit­bulls meu­triers les ait « éle­vés »
(que la langue fran­çaise est riche d’ex­pres­sions mal­heu­reuses!) pour les vendre à des proxos de bas étage, pour leur per­mettre de ter­ro­ri­ser des filles non consen­tantes à de­ve­nir des putes pour ces connards.

Avec une image pa­reille, les ap­pen­dices de pit­bulls qui se font pro­me­ner à l’autre bout de la laisse par ces chiens n’ont plus au­cune ex­cuse de­puis ce mal­heur.

Quand aux faibles ana­lo­gies avec les 44, au­tant par­ler de l’in­ter­dic­tion de la pro­priété des armes par les par­ti­cu­liers. La Suisse est un des pays au monde qui res­semble le plus aux USA pour la li­berté de s’équi­per comme Rambo dans des foires sym­pa­thiques, peu­plées d’Un­ter­blo­ché­riens au front aussi bas que le vo­lume de leurs tes­ti­cules, qui com­pensent un be­soin de puis­sance que ni Bo­bonne ni le Via­gra ne leur don­ne­ront ja­mais en ma­ni­pu­lant des armes mor­telles, que dis-je, en as­ti­quant des pièces ri­gides en métal lui­sant, se­mant la mort en éja­cu­lant, plu­tôt que la vie qu’ils sont in­ca­pables d’ai­mer, qui sa­tis­font enfin leurs phan­tasmes de do­mi­na­tion sur un monde qui leur échappe de plus en plus. Ces pauvres types n’ont même pas le cou­rage de s’exi­ler au Bou­kis­tan ou autre pa­te­lin mi­sé­rable pour prendre comme épouse une quel­conque mi­sé­reuse, non, ils pour­raient at­tra­per un ver so­li­taire (enfin de la com­pa­gnie, une vie in­té­rieure en eux) ou une autre forme de pa­ra­si­tose exo­tique tel­le­ment contraire aux prin­cipes de stu­dio-coop et Betty Bossi.

Bref, en bon mi­san­thrope rösti­phobe, je conti­nue­rai à déses­pé­rer de la race hu­maine et de l’homo Blo­che­ri­cus si des me­sures très contrai­gnantes ne sont pas prises contre TOUS les chiens, car même si je les trouve sym­pa­thiques, ils res­tent fon­da­men­ta­le­ment des ani­maux né­vro­sés entre leur rôle de com­pa­gnie et celui de gar­dien. Cer­taines races sont plus agres­sives que d’autres (et je fais ex­près de fâ­cher le lobby fli­card des ber­gers al­le­mands, si ef­fi­cace à pro­té­ger leurs mi­gnons sa­lo­pards de gar­diens de camps de concen­tra­tion du port de la mu­se­lière en Va­lais), et res­te­ront des ani­maux de garde à com­por­te­ment meu­trier po­ten­tiel. Mais tous les chiens peuvent mordre pour tuer un hu­main, ce que jamis un chat ne fera, ni un pois­son rouge. Une telle ré­vo­lu­tion n’est pas près de se pro­duire, tel­le­ment le lobby de l’agroa­li­men­taire est puis­sant pour vendre de la ba­leine en bar­quette ou du kan­gou­rou en cro­quettes à nos pauvres congé­nères en manque d’af­fec­tion. Quand un pays dé­pense plus pour ses ani­maux que pour ses en­fants, le mal est pro­fond. Allez me­su­rer la taille des rayons en­fants et ani­maux dans nos chers su­per­mar­chés…

Le pit­bull, c’est un-une eu­nuque qui se fait ba­la­der par ses couilles au bout d’une laisse. Et qui ne l’ad­met­tra ja­mais. No brain, no pain.

55)
dpesch
, le 04.12.2005 à 00:31

Elle est iréelle ton his­toire Dpesch…
C’est tiré d’un film, c’est pas pos­sible.

Non, non, la réa­lité dé­passe sou­vent la fic­tion. Cette his­toire est vrai et re­la­tée à l’époque par un jour­nal local. La femme était, bien sûr, aussi déses­pé­rée d’avoir perdu sa pe­tite fille, mais le geste de son mari ne lui a pas sem­blé adé­quat. Plu­sieurs coups de fusil de chasse « au gros » sur trois tout petit chiens ne lui ont pas paru la bonne mé­thode, des pi­qûres, peut-être… De toute façon il fal­lait les sup­prim­mer, elle en était d’ac­cord.

Les per­sonnes qui ont des chiens sont évi­dem­ment res­pon­sables des com­por­te­ments de leurs ani­maux. Ils doivent ra­mas­ser les dé­jec­tions qu’ils pro­duisent et leur ap­prendre à aboyer à bon es­cient (c’est tout à fait pos­sible). Et être tra­duit en jus­tice si leur chien est com­pro­mis dans un drame comme celui dont on parle ici.
Mais si toutes les races ne se prêtent pas à une édu­ca­tion stricte et vi­sant à en faire des ani­maux de (bonne) com­pa­gnie, il n’y a pas de règles : la femme à qui l’on vient de gref­fer une joue dans le nord de la France a été mor­due par un La­bra­dor, chien ré­puté pour sa gen­tillesse et sa « bon­ho­mie ». Son « maître » ne lui avait sans doute fait bien com­prendre qui était, jus­te­ment, le maître ! Et j’ai même ren­con­tré des Rott­weiller sym­pas. Et je peux vous dire que n’aime pas du tou ces chiens-là !
Les ani­maux sont comme nous, il y a les bons et les mau­vais, les bien édu­qués et les moins bien. On peut tom­ber sur un mau­vais nu­méro, il faut alors sa­voir s’en sé­pa­rer.
J’ai eu plu­sieurs chiens, ja­mais per­sonne n’a mis le pied dans une de leurs crottes (ex­cepté moi, dans la mai­son, lorsque c’étaient des chiots !). Ils n’ont ja­mais été agres­sifs avec per­sonne, en­core moins avec des en­fants, mais je les avaient tou­jours à l’œil lorsque nous étions en pré­sence d’en­fants. Il va de soi (mais pas pour tout le monde, semble-t-il) qu’il ne faut ja­mais lais­ser un jeune en­fant seul avec un ani­mal, quel qu’il soit, ni avec des per­sonnes qu’il ne connait pas. Un ani­mal reste tou­jours im­pré­vi­sible, de­man­dez leur avis à un domp­teur de fauves ou à un dres­seur de che­vaux. Mais ils sont aussi ca­pables de choses ex­tra­or­di­naires : sau­ver des gens de la noyade, re­trou­ver des per­sonnes en­se­ve­lies sous la neige, trou­ver de la schnouf dans les ba­gages des pas­seurs, re­trou­ver leur maître à des cen­taines de km ou aller mou­rir sur leur tombe, pas­ser des heures à ron­ron­ner sur les livres qu’on est en train de lire ou sur les lettres qu’on est en train d’écrire, ra­me­ner au pad­dock un ca­va­lier qui vient de faire un in­farc­tus, etc…
Un de mes grands oncles au­jour­d’hui dé­cédé de­puis belle lu­rette et qui a vécu long­temps en Afrique cen­trale dans les an­nées 1910-1920 au temps hé­roïques des co­lo­nies, m’a ra­con­ter qu’alors qu’il cam­pait dans la brousse, un ser­pent ve­nait par­fois se blot­tir contre lui pen­dant la nuit. Une nuit, le ser­pent s’est agité et a dis­paru en pa­nique. Cela a ré­veillé le vieux Mar­cel qui a com­pris aus­si­tôt que le feu avait pris au­tour du camp. Il a été en quelque sorte sauvé par ce ram­pant…
Il faut faire la part des choses : à quelques ex­cep­tions près, ce ne sont la plu­part du temps pas les ani­maux qui sont mau­vais, mais bien sou­vent les gens qui pré­tendent en être les édu­ca­teurs.

Bon, j’ar­rête là mon plai­doyer, car cha­cun conti­nuera, quoi­qu’il ar­rive, à pen­ser les mêmes choses et c’est son droit. Per­son­nel­le­ment je suis op­posé à la peine de mort, à la loi du Ta­lion concer­nant les hommes (et les femmes) et je ne suis pas loin de pen­ser la même chose concer­nant les ani­maux. On peut, eux aussi, les mettre à l’écart de la so­ciété afin qu’ils ne re­com­mencent pas. Les abattre ne rend pas la vie aux pauvres gens qui en furent les vic­times. Et, comme pour les hommes, cela ne ser­vira d’exemple à aucun autre.

Et, s’il vous plait, ne m’aboyer pas des­sus !

56)
Fran­çois Cuneo
, le 04.12.2005 à 07:46

dpesch, en­core une fois, tu fais le plai­doyer des ani­maux en gé­né­ral.

Ils n’en ont pas be­soin, on les aime bien, moi le pre­mier.

Ton mes­sage est clair: tous les ani­maux sont po­ten­tiel­le­ment dan­ge­reux, mais tous les ani­maux peuvent être des ré­con­forts.

Tu dis que tout chien peut péter les plombs. C’est vrai d’ailleurs.

Mais là nous par­lons de sa­lo­pe­ries de races qui ont été créées pour être dan­ge­reuses.

Que cer­tains chiens soient né­vro­sés, on ne pourra ja­mais rien faire pour le sa­voir à l’avance.

Ceux-là, on le SAIT qu’ils sont dan­ge­reux au moindre pro­blème. Ils sont fait pour ça. Les pit­bulls n’exis­taient pas il y a quinze ans.

C’est jus­te­ment parce que les po­li­tiques es­saient de noyer le pois­son avec un mes­sage ani­ma­le­ment cor­rects comme le tien que l’on ne fait rien.

57)
Fran­çois Cuneo
, le 04.12.2005 à 07:53

J’ai écouté Forum, sur RSR1.

Ils in­ter­vie­waient le res­pon­sable du syn­di­cat cy­no­lo­gique des of­fi­ciers.

Ce gars ex­pli­quait, et il en connaît un bout, que le dur­cis­se­ment de la loi fran­çaise avait très sen­si­ble­ment fait bais­ser les pro­blèmes qu’ils ren­con­traient.

Un pro­prié­taire, lors­qu’il sait qu’il va payer, qu’il va être res­pon­sable, ré­flé­chit avant de prendre ce genre de chiens.

De plus, en France, ces chiens sont non seule­ment dé­cla­rés mais sté­ri­li­sés. Ils de­vraient (à moins d’un im­port illé­gal, mais les pro­prié­taires les pro­mènent ces chiens, his­toire de fri­mer, donc ils sont re­pé­rés) donc s’éteindre gen­ti­ment.

Donc une loi, vite, en Suisse, et que ça saute.

58)
Fran­çois Cuneo
, le 04.12.2005 à 08:01

Pa­ta­tras, ton idée de poids est bonne.

Hum, je vais mettre Ci­bou­lette (c’est le nom de ma chienne) aux cro­quettes light alors…:-)

59)
dpesch
, le 04.12.2005 à 09:03

Fran­çois, si nous par­lons uni­que­ment des Pit­bulls (et de ces races de chiens pro­gram­mées pour dé­fendre et tuer), je suis d’ac­cord avec toi. Et ef­fec­ti­ve­ment, ces vi­laines bêtes dis­pa­raissent de nos villes petit à petit. Sans doute cette race va s’éteindre et tant mieux. Mais je pense que nom­breux sont ceux qui amal­gament le pro­blème de ces races-là aux autres et gé­né­ra­lisent un phé­no­mène de vio­lence ca­nine à tous les chiens, y com­pris Ci­bou­lette (tu la nour­ris aux fines herbes ?). Et tu n’es sans doute pas de ceux-là.

60)
Fran­çois Cuneo
, le 04.12.2005 à 10:18

Mais Ci­bou­lette peut être vio­lente.

Lors­qu’il a fallu sor­tir mon chat de sa gueule parce qu’elle avait pété les plombs, je te jure que j’ai hé­sité à l’en­dor­mir, cette chienne.

Le chat en a eu pour deux mois chez le vé­té­ri­naire à se re­mettre, il a plein de métal dans une patte, ça nous a coûté bon­bon, mais Ba­sile l’aime tel­le­ment. Main­te­nant, il va bien ce petit chat, et on ne re­grette pas de l’avoir soi­gné.

Mais bon, c’était un chat. Et si ça avait été un gamin? Rai­son pour la­quelle, dès qu’il y a un petit chez moi, à part les miens, hop, Ci­bou­lette dans l’en­clos.

Donc en plus de l’in­ter­dic­tion des races dan­ge­reuses, il faut d’autres me­sures, assez bien ré­su­mées dans un édito du Matin di­manche d’ailleurs.

Si ma voi­sine nous lit, elle sait de quoi nous al­lons par­ler en Mu­ni­ci­pa­lité lundi soir.

Les chiens en li­berté au mi­lieu du vil­lage, là où il y a la place de jeux, il faut que ça cesse.

61)
Blues
, le 04.12.2005 à 12:11

QUI N’A JA­MAIS EU DE PRO­BLEME DE BLES­SURE DE CHIEN .. hein, qui ? dans ma fa­mille, ma femme et un de mes en­fants se sont déjà fait mordre !

Après dis­cus­sion, c’est 3 per­sonnes (sur 6) donc 50% de ma fa­mille qui ce sont déjà faire mordre (plus-ou-moins sé­rieu­seu­se­ment) par un chien. Vous trou­vez ça nor­mal vous:
– ma femme par un St-Ber­nard (sans ton­neau)
– un de mes ados par un Boxer (qui ba­vait)
– l’autre par un Ber­ger Al­le­mand (qui vait perdu la boule)

Dans les 3 cas, les chiens n’étaient pas tenus en laisse, de plus les pro­prié­taires s’en fou­taient, ils né­taient pas proche de la scène ! De plus tous disent après « l’ac­ci­dent »: je ne com­prend pas, d’hab. mon chien est super cool, etc… (tou­jours la même ren­gaine)

Alors – je pose la ques­tion: c’est peut-être les pro­prié­taires qu’il faut punir = très fort là où cela fait mal ? (pri­son, amendes, etc..)

Cela m’in­té­res­se­rais de connaître la pro­por­tion de per­sonnes (eux ou dans leur fa­mille) sur ce forum qui ont eu des pro­blèmes (pe­tits ou grands) avec des chiens (mor­sures, etc..) ?
——–

En par­lant plus sé­rieu­se­ment (par rap­port à mon com­men­taire 40 où j’ai vo­lon­tai­re­ment dé­conné). Je n’ai pas de chien, mais je pour­rais avoir un, car en gé­né­ral je les adore et eux me le rendent bien.
Je sais que cela de­mande de beau­coup de temps pour s’en oc­cu­per (bien = comme un en­fant de plus), ils de­mandent de l’édu­ca­tion et du res­pect, de plus ça coute de l’ar­gent (vac­cins, nour­ri­ture, pa­pe­rasse). Toutes ces rai­sons font que je n’en ai pas, mais ce pas dé­fi­ni­tif ! Pour l’ins­tant un « chat-m’suf­fit ».

62)
dpesch
, le 04.12.2005 à 12:30

Mais Ci­bou­lette peut être vio­lente.

Lors­qu’il a fallu sor­tir mon chat de sa gueule parce qu’elle avait pété les plombs, je te jure que j’ai hé­sité à l’en­dor­mir, cette chienne.

C’est très com­pré­hen­sible, mais fi­na­le­ment tu ne l’as pas fait.

Le chat en a eu pour deux mois chez le vé­té­ri­naire à se re­mettre, il a plein de métal dans une patte, ça nous a coûté bon­bon, mais Ba­sile l’aime tel­le­ment. Main­te­nant, il va bien ce petit chat, et on ne re­grette pas de l’avoir soi­gné.

Mais bon, c’était un chat. Et si ça avait été un gamin? Rai­son pour la­quelle, dès qu’il y a un petit chez moi, à part les miens, hop, Ci­bou­lette dans l’en­clos.

Et tu as par­fai­te­ment rai­son.
Chez nous c’était la chatte qui bles­sait le chien : ar­ri­vée avant lui dans la fa­mille elle était d’une ja­lou­sie crasse. Mais elle ne l’at­ta­quait que s’il ve­nait lui cau­ser à sa ma­nière, qu’elle n’ap­pré­ciait pas du tout. Les bles­sures n’étaient pas aussi graves que celles de ton chat, mais les coups de griffres dans les yeux, ça fait du dégat. Après 3 ou 4 ans ils s’en­ten­daient à mer­veille : la chatte ren­ver­sait les cas­se­roles par terre de­puis le plan de tra­vail de la cui­sine et ils fai­saient repas com­mun. La chatte sau­tait sur la poi­gnée de la porte du jar­din pen­dant que le chien pous­sait et tous deux ren­traient dans la mai­son cou­verts d’eau de pluie et de boue…

Les chiens en li­berté au mi­lieu du vil­lage, là où il y a la place de jeux, il faut que ça cesse.

1000 fois d’ac­cord. Il faut être ir­res­pon­sable pour aller pro­me­ner son chien dans les aires de jeux ré­ser­vés aux en­fants. Mais les ir­res­pon­sables, c’est pas ça qui manque, hélas !

Bon débat lundi soir, mais at­ten­tion aux dé­ci­sions prises à chaud sur l’évé­ne­ment.

63)
alec6
, le 04.12.2005 à 12:53

J’aime pas les chiens ! de quelques race, taille ou édu­ca­tion fussent-ils !

Pen­dant la deuxième guerre mon­diale, les russes don­naient à man­ger à leur chiens sous les ca­mions…
Quand un convoi de l’ar­mée al­le­mande pas­saient dans le coin, on leur fixait une mine sur le dos…
(d’après Mal­a­parte in « Kaput »)

Tu vois Fran­çois, pour une fois je ne parle pas de 4×4…

64)
dpesch
, le 04.12.2005 à 13:11

Moi, j’aime pas les hommes de quel­qu’ori­gine soient-ils et quelque soit leur édu­ca­tion qui mettent des bombes atour du cou des chiens pour qu’ils aillent faire leur sale bou­lot à leur place.
Les amé­ri­cains font la même chose avec des dau­phins.

Quand je dis que ce ne sont pas les ani­maux qui sont mau­vais, mais bien les hommes qui s’en servent et les dressent à tuer…

65)
alec6
, le 04.12.2005 à 13:26

Les russes ont perdu quelques 20 mil­lions des leurs dans cette guerre… sale bou­lot en effet !

On s’éloigne du sujet.

Au pas­sage…
« Il n’y a pas de chats po­li­cier »
« Plus je connais les Hommes, moins j’aime les chiens »

66)
Blues
, le 04.12.2005 à 13:44

alec6 + dpesch = « moi j’aime pas » = Schtrouph gro­gnon » :-)

67)
dpesch
, le 04.12.2005 à 14:01

Ci­ta­tions com­plètes, sous la seule res­pon­sa­bi­lité de leurs au­teurs !

« Si je pré­fère les chats aux chiens, c’est parce qu’il n’y a pas de chat po­li­cier. »
Jean Coc­teau.

« Plus je connais les hommes, plus j’aime mon chien. Plus je connais les femmes, moins j’aime ma chienne. »
Pierre Des­proges.

Je suis plus proche du Schtroumph far­ceur…

68)
alec6
, le 04.12.2005 à 14:06

Blues !

:-)))

69)
Eric Schuep­bach
, le 04.12.2005 à 15:22

Per­son­nel­le­ment je pré­fère les chats aux chiens.

Il est cu­rieux de consta­ter à quel point notre so­ciété a su res­ter rai­son­nable en ma­tière de chats et a ‘pété un câ­ble’ en ma­tière de chiens.

Pour­quoi en est-on tou­jours à notre brave cha­ton, alors qu’en ma­tière de chien, on a fa­bri­qué et au­to­risé des montres comme les pit-bulls ?

Pour­quoi en tant qu’ama­teur de chat, je ne peux pas me ba­la­der avec un tigre de Si­bé­rie de 300 Kg. au bout de ma laisse ? Même bien dressé et af­fec­tueux comme tout.

Si a priori on in­ter­dit les ‘chats’ dan­ge­reux, in­ter­di­sons les chiens dan­ge­reux !

Un pit-bull n’a ab­so­lu­ment au­cune jus­ti­fi­ca­tion. Même la po­lice n’en uti­lise pas, c’est dire …

70)
Franck_­Pas­tor
, le 04.12.2005 à 15:45

Pour­quoi en est-on tou­jours à notre brave cha­ton, alors qu’en ma­tière de chien, on a fa­bri­qué et au­to­risé des montres comme les pit-bulls ?

Les chats sont do­mes­ti­qués de­puis beau­coup, beau­coup moins long­temps que les chiens (loups à l’ori­gine, et même cha­cals il me semble). Ça fait des di­zaines et des di­zaines de mil­liers d’an­nées, semble-t-il, que l’homme a des chiens do­mes­tiques, tan­dis que les pre­mières traces de chat do­mes­tique re­montent à l’époque égyp­tienne (-2000 ans avant JC) et cette do­mes­ti­ca­tion des chats n’a ja­mais eu la même échelle que celle des chiens, jus­qu’au siècle der­nier…

Les dif­fé­rences entre races de chat n’ont pas en­core eu le temps d’être aussi énormes. C’est la di­ver­sité ac­tuelle, co­los­sale, de ca­rac­té­ris­tiques chez les races de chiens (du chi­huaha au Saint-Ber­nard) qui per­met des re­pro­duc­tions sé­lec­tives me­nant à des aber­ra­tions genre pit­bull. Hélas, ça vien­dra un jour aussi pour les chats, et vu les ma­ni­pu­la­tions gé­né­tiques per­mises par la science ac­tuel­le­ment…

71)
JCP
, le 04.12.2005 à 21:25

Tous les chiens sont des dé­gé­né­rés.

A force de consan­gui­nité. Pour fa­bri­quer (pré­ser­ver) des races.

Ils ne sont pas tous afres­sifs, mais ils peuvent tous pèter un plomb à n’im­porte quel mo­ment.

Pré­tendre que les La­bra­dors ou les Bou­viers ber­nois sont « gen­tils avec les en­fants » c’est ex­po­ser sa pro­gé­ni­ture à une bombe à re­tar­de­ment.

Tous dé­gé­né­rés, je le ré­pète.

JCP

73)
VRic
, le 05.12.2005 à 00:11

et cette do­mes­ti­ca­tion des chats n’a ja­mais eu la même échelle que celle des chiens, jus­qu’au siècle der­nier…

« Do­mes­ti­ca­tion », pour les chats, c’est proche de l’exa­gé­ra­tion: le dic­tion­naire men­tionne 3 cri­tères. L’ani­mal do­mes­tique
– vit en as­so­cia­tion avec l’homme
– dé­pend de lui
– lui rend ser­vice

Ceux qui croient que leur chat dé­pend d’eux se fourrent le doigt dans l’œil jus­qu’au coude, à part quelques pauvres bêtes en­fer­mées et né­vro­sées; et ceux qui es­pèrent en tirer quelque chose fe­raient aussi bien d’ap­prendre tout de suite à pis­ser dans un vio­lon (il y a bien quelques chats de cirque, mais le type qui a réussi ça en a pro­ba­ble­ment gardé des sé­quelles psy­chia­triques). Les « maîtres » de chats se rendent gé­né­ra­le­ment bien compte de qui pro­fite de la re­la­tion.

En at­ten­dant que cette in­ter­dic­tion soit ef­fec­tive; je pro­pose de tirer à vue sur tous les chiens vi­sibles (at­ten­tion à ne pas viser sur leurs pro­prié­taires). Bref, une so­lu­tion ef­fi­cace et ra­di­cale !

Consi­dé­rant que le pro­blème est es­sen­tiel­le­ment dans le pro­prié­taire con, je ne suis pas sûr que cette ex­cel­lente idée marche aussi bien que la mienne, consis­tant à lui mon­trer
– qu’il est très loin d’avoir la classe
– que son sub­sti­tut pé­nien est mi­nus­cule
– et co­mes­tible

Ce qui de­vrait pou­voir se faire en une seule fois, juste en le pré­sen­tant à quel­qu’un de meilleur que lui: noter le port al­tier du maître et la mu­se­lière de l’hyène (de taille moyenne).
image

74)
Fredo d;o)
, le 05.12.2005 à 08:06

Débat très in­té­res­sant, qui vient, mal­heu­reu­se­ment, après un évé­ne­ment tra­gique et in­ac­cep­table.

J’ai lu tous les com­men­taires, et tout, ou presque, a déjà été dit ou évo­qué. Pour ma part, ayant un chien de com­pa­gnie de­puis long­temps main­te­nant, je me sens assez proche de cer­tains ar­gu­ments dé­fen­dus par « dpesch »…

En effet, je pense que la mé­chan­ceté, telle que nous la conce­vons et uti­li­sons, nous les êtres hu­mains, n’existe pas vrai­ment chez les ani­maux.

Ce que nous de­vons com­prendre, c’est que les ani­maux ré­pondent à des be­soins ins­tinc­tif, ceux dic­tés, no­tam­ment, par les ré­flexes de sur­vie. Les chiens n’échappent pas à cette règle, même ceux do­mes­ti­qués.

D’autre part, les chiens suivent un cer­tain nombre de com­por­te­ments « so­ciaux » issus de la vie en meute, for­te­ment hie­rar­chi­sée, où tout écart des règles que la ré­gissent est, gé­né­rea­le­ment, sé­vé­re­ment sanc­tionné par le ou les chefs de la meute.

Lors­qu’on s’en­gage à par­ta­ger sa vie avec un quel­conque ani­mal de com­pa­gnie, il est ab­so­lu­ment im­pé­ra­tif d’ap­prendre et de com­prendre les prin­ci­pales regles de vie na­tu­relles, et les com­por­te­ments ins­tinc­tifs in­hé­rents, ca­rac­té­ris­tiques de l’es­pèce qu’on dé­sire apri­voi­ser.

Ceci n’est pas un dé­tail ano­din, car, nous de­vons gar­der à l’es­prit que, dans la na­ture, les ani­maux sont en com­pé­ti­toin per­ma­nente pour as­su­rer leur sur­vie in­di­vi­duelle et col­lec­tive, et ceci est vrai aussi bien pour les proies que pour les pré­da­teurs.

De ce point de vue, nous pou­vons dé­si­gner trois be­soins ins­tic­tifs ma­jeurs, entre bien d’autres évi­dem­ment, qui ré­gissent les com­por­te­ments agres­sifs des ani­maux :
1. La re­cherche et la dé­fence de la nour­ri­ture
2. La re­cherche et la dé­fence d’un ter­ri­toire
3. La re­cherche et la dé­fence d’un par­te­naire de pro­créa­tion et/ou de la pro­jé­ni­ture

De fait, chaque es­pèce ma­ni­fèste des com­por­te­ments dif­fé­rents et très par­ti­cu­liers face à chaque be­soin ins­tinc­tif, et l’agres­si­vité est une des ré­ponses les plus cour­rantes, même chez les êtres hu­mains, lors­qu’un de ces beoins est en dan­ger.

Les chiens, contrai­re­ment à bien d’autres ani­maux, ont la ca­pa­cité d’ap­prendre de nou­veaux com­por­te­ments so­ciaux, on peut donc plus fa­ci­le­ment les apri­voi­ser puis­qu’il est pos­sible de les édu­quer un mi­ni­mum (les édu­quer ou, peut-être, les condi­tion­ner, je ne sais pas quel terme se­rait le plus juste).

Mais cette édu­ca­tion ne peut pas se faire en igno­rant com­plé­te­ment les par­ti­cu­la­ri­tés ins­tinc­tives de l’es­pèce, car elles pé­do­minent tou­jours (ou le plus sou­vent du moins), quelque soient les com­por­te­ments nou­veaux qu’on aura réussi à leur in­cul­quer.

En somme, ce que je veux dire, c’est que, avant de pou­voir apri­voi­ser ef­fi­ca­ce­ment un être vi­vant et en faire un ani­mal de com­pa­gnie, et avant de pou­voir lui ap­prendre le moindre nou­veau com­por­te­ment so­cial, il faut tout d’abord se fa­mi­lia­ri­ser avec sa na­ture ins­tinc­tive, la com­prendre et sa­voir dé­cé­ler ses ma­ni­fes­taionts, sans quoi, il sera très dif­fi­cile, voire car­ré­ment im­pos­sible, de le maî­tri­ser vrai­ment.

J’in­siste alors pour dire que les ani­maux ne sont pas na­tu­rel­le­ment mé­chants, car la mé­chan­ceté est dans le « désir » et le « plai­sir » à faire du mal, à faire souf­fir l’autre, no­tions que les ani­maux ignorent, même s’ils peuvent être ex­trê­me­ment agres­sifs, et dan­ge­rueux, dès lors que leurs ins­tincts na­tu­rels prennent le des­sus, ce qui peut être le cas, même chez les ani­maux do­mes­ti­qués.

Alors, pour évi­ter que des per­sonnes in­go­rantes et ir­res­pon­sables n’adoptent des ani­maux, sans être au préa­lable aptes pour com­prendre leur na­ture et pour leur en­sei­gner les com­por­te­ments so­ciaux né­ces­saire à la vie par­mis les hommes, je pense qu’il fau­drait, au même titre de ce qui se fait déjà pour la conduite, for­mer les fu­turs maîtres et leur faire pas­ser un exa­main d’ap­ti­tude.

Tout ceci, je pense, peut être assez ra­pi­de­ment mis en place par un gou­ver­ne­ment qui se don­ne­rait les moyens, et je suis sûr que beau­coup de per­sonnes pour­ront ra­pi­de­ment se rendre compte qu’avoir un ani­mal de com­pa­gnie im­plique un cer­tain nombre de de­voirs et de res­pon­sa­bi­li­tés, mais, éga­le­ment, ils sau­ront que ça de­mande un vé­ri­table tra­vail quo­ti­dien d’ap­pren­tis­sage per­son­nel ainsi que d’édu­ca­tion et de sur­veillance de l’ani­mal.

Et puis, si en plus de tout ça, l’ob­ten­tion d’un cer­ti­fi­cat of­fi­ciel d’ap­ti­tude, pour la pos­sés­sion des ani­maux de com­pa­gnie, coû­tait un cer­tain prix, il y a fort à pa­rier qu’il y aura de moins en moins d’in­con­cients et ir­res­pon­sables se pro­me­nant avec des mo­losses dan­geu­reux et in­con­trô­lables… qu’il y aura de moins en moins de tra­fi­quants d’ani­maux… qu’il y aura de moins en moins de ca­deaux im­pul­sif pour faire plai­sir au petit der­nier qui sou­haite avoir un tou­tout comme son co­pain de classe… qu’il y aura de moins en moins de che­nilles pleines d’ani­maux aban­don­nés… qu’il y aura de moins en moins de tro­toirs im­pra­ti­cables… qu’il y aura de moins en moins de places et jar­dins clô­tu­rés… etc.

Enfin, en conclu­sion, je di­rais que la vie est sa­crée, sous toutes ses formes, et même si je n’ai de mots pour dé­crire la peine et la ré­volte que m’ins­pire cet hor­rible drame, je ne me ré­juit pas non plus qu’ils ait ab­batu trois chiens… la mort ne rem­place pas la mort, même si dans ce cas, en effet, ça peut sou­la­ger des conciences et, peut-être aussi, des souf­frances…

Une pen­sée sin­cère pour la fa­mille et les proches.

Fredo d;o)
« Un pas à la fois me suf­fit… » (Gandhi)

75)
Fran­çois Cuneo
, le 05.12.2005 à 08:43

Enfin, en conclu­sion, je di­rais que la vie est sa­crée, sous toutes ses formes, et même si je n’ai de mots pour dé­crire la peine et la ré­volte que m’ins­pire cet hor­rible drame, je ne me ré­juit pas non plus qu’ils ait ab­batu trois chiens… la mort ne rem­place pas la mort, même si dans ce cas, en effet, ça peut sou­la­ger des conciences et, peut-être aussi, des souf­frances…

Ah Fredo, je suis d’ac­cord avec la plus grande par­tie de ce que tu as écrit, mais pas sur cette conclu­sion.

Ces sa­lo­pe­ries étaient des ma­chines à tuer, au­cune pitié. Contre la peine de mort par rap­port aux hu­mains, d’ac­cord, pas sur ces ani­maux que j’au­rais abattu moi-même s’il avait fallu le faire, et Dieu sait si je suis in­ca­pable de tuer un lapin.

76)
Fredo d;o)
, le 05.12.2005 à 09:04

Oui Fran­çois, je te com­prends très bien… moi aussi, si ça ar­ri­vait à un de mes proches (Dieu me garde), je n’hé­si­te­rai pas à mas­sa­crer les bêtes res­pon­sables… mais, aussi, je m’en pren­drai aux vé­ri­tables res­pon­sables, dans les faits et de­vant la jus­tice, qui sont les maîtres…

Quoi qu’il en soit, ab­batre les chiens, même si c’est tout-à-fait com­pré­hen­sible dans ce contexte, n’est pas, en dé­hors de toute em­prise émo­tion­nelle et pas­sion­nelle, quelque chose qui me ré­juit…

Au­tre­ment dit, j’ap­prouve l’acte, mais pas l’idée…


Fredo d;o)
« Un pas à la fois me suf­fit… » (Gandhi)

77)
Sa­luki
, le 05.12.2005 à 10:04

J’ar­rive un peu comme les ca­ra­bi­niers…

je suis d’ac­cord avec Fredo d;o).

Le maître d’un chien est son chef de meute.
Il faut aimer son chien, mais tou­jours (au sens de constam­ment) le do­mi­ner. Ce qui re­vient à dire que, comme le per­mis de conduire, le per­mis de chasse, le cer­ti­fi­cat d’ap­ti­tude à ma­nier des en­gins de le­vage, il FAUT un cer­ti­fi­cat d’ap­ti­tude à di­ri­ger un chien. Et ce n’est pas inné: tu ca­resses ton chien et tu t’age­nouilles près de lui, il com­prend que c’est TOI qui fais sou­mis­sion, ce qui le per­turbe au­tant que si tu le frap­pais sans rai­son !
Et la taille ne fait stric­te­ment rien à l’af­faire: j’ai vu un whip­pet de moins de 10 kg (poids cité dans un post) rat­trap­per un che­vreuil et l’égor­ger pro­pre­ment en moins de temps qu’il ne faut pour écrire ces lignes. Quelques mi­nutes avant, elle sau­tait dans les bras de sa maî­tresse et lui lé­chait l’oreille…

Mon ava­tar ex­plique ass­sez bien notre si­tua­tion: nous avons eu des lé­vriers d’Asie du­rant de nom­breuses an­nées. Ce sont des chiens ex­trê­me­ment af­fec­tueux avec leurs maîtres, pour au­tant qu’ils se com­portent en do­mi­nants, mais qui sont avant tout des chas­seurs. Ce n’est pas pour rien qu’ils n’étaient dé-lais­sés que dans un en­clos adapté, sa­chant que fran­chir le mur de la pro­priété à 2,40 mètres de haut ne les ef­fa­rou­chait pas. Ce n’est donc pas une pos­ses­sion sans contrainte, ne se­rait-ce que pé­cu­niaire.
Et, jus­qu’à ce que mes en­fants soient ca­pables de les tenir (11-12 ans) nous ne les avons JA­MAIS lais­sés, même chiots, seuls avec eux.


Du Mac­Por­table à l’Alu­book, en quinze ans je suis de­venu plus sage.

78)
ty­ra­nael
, le 05.12.2005 à 12:23

Ayant passé toute la pé­riode de­puis ma nais­sance jus­qu’à main­te­nant avec un chien, je tiens éga­le­ment à ap­por­ter ma voix contre la so­lu­tion de l’abat­tage en règle de tout ce qui aboye… N’ou­blions pas les chiens pour aveugle, d’ava­lanches, ceux qui re­niflent la drogue que per­sonne ne veut voir ar­ri­ver chez nous…

Le fait d’ai­mer les chiens ou non est une af­faire de goût.

Un chien est un ani­mal. De ce fait il pré­sente un risque po­ten­tiel. Que ce soit un ca­niche ou un pit­bull. En fait le pro­blème est que tout chien doit être édu­qué pour qu’il sache qu’il est le do­miné. Sys­té­ma­ti­que­ment, que ce soit avec un en­fant, avec une vieille grand-mère ou avec n’im­porte quelle autre ca­té­go­rie de per­sonne.

Une so­lu­tion est ef­fec­ti­ve­ment d’im­po­ser un dres­sage obli­ga­toire avec év des ni­veaux d’exi­gences.

Main­te­nant je trouve aussi es­sen­tiel que le chien soit tenu en laisse en toute oc­ca­sion, avec des ex­cep­tions dans des zones dé­fi­nies (forêt par exemple). Tous les chiens que nous avons eu dans la fa­mille ont tou­jours été tenu en laisse. Ce sont des chiens de chasse tout à fait so­cia­bi­li­sés et le fait de les tenir en laisse ne les a ja­mais per­tur­bés. (c’est qu’une af­faire de dres­sage).

Pour la liste des chiens dan­ge­reux, le pro­blème c’est que ça va être dif­fi­cile de faire une liste ex­haus­tive. Je trouve mieux le sys­tème du poids men­tionné par qqn plus haut.

Hier soir j’ai vu à la TV, un res­pon­sable d’une SPA fran­çaise qui mon­trait les nou­velles races à la mode car par dans la liste in­ter­dite…

79)
Fredo d;o)
, le 05.12.2005 à 14:31

En effet  » Sa­luki », le maître peut exer­cer une vé­ri­table do­mi­na­tion psy­cho­lo­gique sur son chien, à par­tir du mo­ment où ce der­nier le consi­dère comme le « chef de meute »… et ceci est la pre­mière chose que les dres­seurs tentent de nous ap­prendre.

Mais, au delà du rôle de « chef de meute », le maître doit aussi in­cul­quer à son chien que tous les autres membres hu­mains de la meute sont, dans la hié­rar­chie de celle-ci, su­pé­rieurs et plus im­por­tants que le chien, même (sur­tout je di­rais) les en­fants.

C’est à par­tir de ce mo­ment là qu’un chien et un en­fant pour­ront jouer en­semble sans grand risque, même s’il faut TOU­JOURS res­ter vi­gi­lant et JA­MAIS les lais­ser seuls, SOUS AUCUN PRE­TEXTE, pas même 5 mi­nutes, car c’est bien la pré­sence des adultes, no­tam­ment les chefs de meute, qu’oblige le chien à res­pec­ter sa place dans la hié­rar­chie de la meute.

Tout ceci, c’est-à-dire, cet ap­pren­tis­sage du rôle et de la place de chaque membre de la meute, aussi bien pour les hu­mains que pour les chiens, ça de­mande du temps et un tra­vail quo­ti­dien de vi­gi­lance. La durée est va­riable, selon le race et le tem­pé­ra­ment inné de chaque chien, selon le contexte so­cial aussi, mais on es­time que ça peut de­man­der en­vi­ron 2 ans avant d’abou­tir à un ré­sul­tat cor­rect et re­la­ti­ve­ment stable (mais ja­mais dé­fi­ni­ti­ve­ment ac­quis)…

Alors oui, il faut for­mer les fu­turs per­sonnes qui dé­si­rent adop­ter un chien, non seule­ment pour leur ap­prendre à le maî­tri­ser, mais sur­tout pour leur faire com­prendre à quel point c’est po­ten­tiel­le­ment dan­ge­reux un ani­mal qui vit dans un contexte so­cial mal struc­turé, mal hié­rar­chisé, où il peut prendre la place qui lui convient le mieux selon ses propres hu­meurs.

Je pense que ce pro­blème dé­passe lar­ge­ment le cadre in­terne des états, et il ne se­rait pas ab­surde de pen­ser que la Com­mis­sion Eu­ro­péenne pour­rait se penche sé­rieu­se­ment sur ce dos­sier, afin de se doter d’ou­tils édu­ca­tifs, lo­gis­tiques et ju­ri­diques né­ces­saires pour for­mer, en­ca­drer et contrô­ler les pos­ses­seurs d’ani­maux de com­pa­gnie dans l’en­semble de la com­mu­nauté Eu­ro­péenne.

En France, par exemple, il ne se­rait pas idiot de pro­fi­ter de l’in­fra­struc­ture exis­tante de la SPA, as­so­cia­tion ins­tal­lée dans l’en­semble du ter­ri­toire, pour as­su­rer la for­ma­tion et l’en­ca­dre­ment des fu­turs pos­ses­seurs de chiens.

Alors oui, per­son­nel­le­ment, je suis pour la dé­li­vrance d’un cer­ti­fi­cat d’ap­ti­tude of­fi­ciel, ob­tenu après une for­ma­tion de base in­dis­pen­sable (et pour­quoi pas payante), sanc­tion­née par un exa­men sous la res­pon­sa­bi­lité des états (et sous l’égide de la CE), avec un suivi in­for­ma­tisé des éven­tuels in­ci­dents et/ou ac­ci­dents dont chaque maître se­rait res­pon­sable, avec des sanc­tions al­lant du re­trait de son cer­ti­fi­cat d’ap­ti­tude, jus­qu’à des peines fi­nan­cières et pé­nales lourdes.

Je sais, cer­tains me di­ront que le tout ré­pres­sif n’a ja­mais été une so­lu­tion, mais là, il ne s’agit jus­te­ment pas de ré­pres­sion, mais, sur­tout et avant tout, d’une ques­tion de for­ma­tion à la source, et de prise de conscience in­di­vi­duelle et col­lec­tive, et alors, je suis per­suadé que la ré­pres­sion sera de moins en moins né­ces­saire si nous sommes for­més et res­pon­sa­bi­li­sés dès le dé­part.

Après ça, bien des choses res­te­ront à faire, comme la sup­pres­sion im­pla­cable des tra­fi­quants d’ani­maux et des peines ju­ri­diques lourdes pour eux, la res­pon­sa­bi­li­sa­tion ju­ri­dique des aban­dons et mal­trai­tances sur les bêtes (nous n’avons pas en­core abordé ce sujet, mais, mal­heu­reu­se­ment, les ani­maux su­buissent aussi de trai­te­ments ignobles, in­hu­mains, qui mé­ritent lar­ge­ment notre at­ten­tion), l’abo­li­tion pur et simple du com­merce des ani­maux (je sais, ça va pas être fa­cile, mais je trouve tou­jours in­com­pré­hen­sible que ce que nous n’ac­cep­tons pas (plus) pour les hu­mains, nous conti­nuons à cau­tion­ner pour les ani­maux… pa­ra­doxes de l’es­pèce hu­maine), etc.

Bref, il reste en­core pas mal de tra­vail à faire pour que nous n’ayons plus à re­gret­ter des ac­ci­dents aussi tra­giques, mais ne nous trom­pons pas, les ani­maux, aussi dan­geu­reux soient-ils, ne sont pas res­pon­sables de notre vo­lonté et de notre ma­nière de les in­té­grer dans la so­ciété hu­maine, c’est à nous qu’in­combe de faire le né­ces­saire pour que notre co­ha­bi­ta­tion ne soit plus ja­mais cause de tels drames…

Voilà, je crois que j’ai pu ex­pri­mer l’es­sen­tiel de ce que je pense sur ce sujet (qui me tient à coeur), l’ave­nir nous dira si ce mal­heu­reux et tra­gique ac­ci­dent don­nera lieux à une vé­ri­table prise de conscience in­di­vi­duelle et col­lec­tive et qui fera bou­ger les choses au­près de nos res­pon­sables po­li­tiques… gar­dons es­poir…


Fredo d;o)
« Un pas à la fois me suf­fit… » (Gandhi)

80)
Sa­luki
, le 05.12.2005 à 15:07

Fredo d;o)

Je suis bien d’ac­cord avec toi, mais j’avais voulu faire court (c’est vaiment pas dans mon ha­bi­tude…) et en fait j’ai fait abrupt.

Les tra­fi­quants, (quand « ça » se vend pas, on noie les chiots ou cha­tons), douze balles dans la peau-en fait une seule mais ajus­tée.
Les aban­don­neurs -de pré­fé­rence at­ta­ché à un arbre pour qu’il ne suive pas-de dé­part en va­cances, itou.
Les tor­tion­naires -faut voir ce qui ce ré­cu­père dans les re­fuges- cre­veur d’yeux, adeptes du mégot écrasé ici où là, tout pa­reil.

Voilà, c’est clair?


Du Mac­Por­table à l’Alu­book, en quinze ans je suis de­venu plus sage.

81)
alec6
, le 05.12.2005 à 17:28

En fait, on en re­vient tou­jours au même point, le pro­blème n’est pas dans l’exis­tence des choses (chien, kat­kat, ba­gnoles, armes ou re­li­gions…) mais dans l’usage qu’on en fait !

Sa­luki, tu as bien ex­pli­qué la si­tua­tion… D’où la né­ces­sité d’un per­mis et d’un code idoine.

La to­lé­rance ?
Il y a des mai­sons pour ça !!

82)
Leo_11
, le 05.12.2005 à 18:42

Ces sa­lo­pe­ries étaient des ma­chines à tuer, au­cune pitié. Contre la peine de mort par rap­port aux hu­mains, d’ac­cord, pas sur ces ani­maux que j’au­rais abattu moi-même s’il avait fallu le faire, et Dieu sait si je suis in­ca­pable de tuer un lapin.

Là mon cher Fran­çois il y a un truc qui me choque quelque peu… Pour quelle rai­son il exis­te­rait une « peine de mort » pour les chiens qui mordent et pas pour les mecs qui s’en prennent à nos en­fants… on les en­ferme pen­dant un petit mo­ment (des fois…), ils sortent et re­com­mencent et tu trouves ça nor­mal ???

Pour ma part la jus­tice doit être la même pour les hu­mains que pour les ani­maux… non? Ce n’est pas par­ce­qu’on est des hommes soit di­sant su­pé­rieur que l’on peut tout se per­mettre…

83)
In­connu
, le 05.12.2005 à 19:52

Léo_11, j’es­père que tu es vé­gé­ta­rien… parce que tu dois avoir la conscience lourde, sinon… :-)

84)
Fredo d;o)
, le 05.12.2005 à 20:22

En fait, on en re­vient tou­jours au même point, le pro­blème n’est pas dans l’exis­tence des choses (chien, kat­kat, ba­gnoles, armes ou re­li­gions…) mais dans l’usage qu’on en fait !

Oui, je suis en­tiè­re­ment d’ac­cord avec toi… sauf pour la re­li­gion.

En fait, dans le cas de pra­tiques in­té­gristes, la re­li­gion n’est qu’un simple sup­port idéo­lo­gique, au même titre que de tas d’autres, comme les idéo­lo­gies po­li­tiques, so­ciales, ra­cistes, etc., qui servent à ma­ni­pu­ler les es­prits des per­sonnes afin d’ob­te­nir leur as­ser­vis­se­ment com­plet.

Dans ce cas, l’ob­jet mal uti­lisé n’est pas la re­li­gion, mais le cer­veau hu­main !


Fredo d;o)
« Un pas à la fois me suf­fit… » (Gandhi)

85)
In­connu
, le 07.12.2005 à 08:37

De­vant de tels évé­ne­ments qui nous touchent tous dans notre chair, et nous dé­voilent notre im­puis­sance, fai­sant mon­ter en nous co­lère, désir de ven­geance, je me de­mande com­ment au­rait réagi un être comme Jésus Christ, ou Gandhi, ou Man­dela de­vant une telle si­tua­tion.

86)
zi­touna
, le 07.12.2005 à 14:55

Atroce, et pour­tant tel­le­ment pré­vi­sible.
Blues: mordu à 6 ans par un (notre) lé­vrier af­ghan (il avait ma tête dans sa ma­choire, comme au cirque, heu­reu­se­ment qu’il n’a pas serré!)

Consé­quence (?): je n’ap­pré­cie pas les chiens, non pas parce que j’en ai peur mais sur­tout à cause de leur « be­soin » si bien ex­pli­qué plus haut d’une hié­rar­chie (que j’abhore et conchie – la hié­rar­chie), en plus ça sent pas bon quand il pleut et c’est bruyant. Et, ef­fec­ti­ve­ment, ces pauv’ nazes qui plas­tronnent avec leurs « armes lé­thales à ma­choires » ont pour la plu­part un be­soin d’être (de se sen­tir) le maître, le big boss, le (petit) chef, le pa­tron etc…

Le chat, pour sa part est un pur anar­chiste, c’est en ça qu’ils me plaisent bien.

d;o)J’in­siste alors pour dire que les ani­maux ne sont pas na­tu­rel­le­ment mé­chants, car la mé­chan­ceté est dans le « désir » et le « plai­sir » à faire du mal, à faire souf­fir l’autre, no­tions que les ani­maux ignorent, même s’ils peuvent être ex­trê­me­ment agres­sifs, et dan­ge­rueux, dès lors que leurs ins­tincts na­tu­rels prennent le des­sus, ce qui peut être le cas, même chez les ani­maux do­mes­ti­qués.

Tu n’a ja­mais vu de chat  » jouer avec » (mas­sa­crer) une sou­ris (oi­seau, lé­zard, la­pe­reau, etc…)? Je pense que tu re­vien­drais sur ton point de vue un poil en­tro­po­mor­phiste !

87)
Fredo d;o)
, le 10.12.2005 à 15:22

Tu n’a ja­mais vu de chat  » jouer avec » (mas­sa­crer) une sou­ris …

Oui, j’ai déjà vu, mais tu le dis, le chat joue, il n’y a rien de mé­chant à jouer… violent, agres­sif peut-être (conforme aux ins­tincts d’un quel­conque pré­da­teur), mais pas mé­chant. D’ailleurs, si un chat joue avec une proie po­ten­tielle, c’est sur­tout qu’il n’a pas vrai­ment faim, car, dans la na­ture, hor­mis pendent la pé­riode d’ap­pren­tis­sage de la chasse, les pré­da­teurs ne s’amusent pas à jouer avec leur proie, ils la tuent pour man­ger, c’est tout.

Je pense que tu re­vien­drais sur ton point de vue un poil en­tro­po­mor­phiste !

Mon point de vue est jus­te­ment à l’op­posé de l’an­thro­po­mor­phisme, puisque je tente d’ex­pli­quer qu’un ani­mal reste tou­jours un ani­mal, quelque soit le rap­port af­fec­tif qu’on en­tre­tient avec lui… c’est au contraire ta vi­sion de choses, en pré­ten­dant que le chat « mas­sacre » par plai­sir une sou­ris, que tu at­tri­bues à l’ani­mal des com­por­te­ments pu­re­ment hu­mains… comme la mé­chan­ceté.


Fredo d;o)
« Un pas à la fois me suf­fit… » (Gandhi)