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J’ai testé l’écran déporté sur appareil photo vidéo hybride

Utiliser un écran déporté qui permet le contrôle de l’image avec un autre point de vue

que le viseur ou l’écran LCD de l’appareil de prise de vue, c’est une technique qui était jusqu’ici surtout utilisée en plateau de tournage, mais cela change.

Vous avez dit «hybrides»?

L’arrivée des appareils photo vidéo hybrides a entrainé d’autres comportements et la création de nouveaux accessoires, comme des petits moniteurs LCD pouvant se fixer par exemple sur le sabot dédié habituellement au flash.

Lors de mon test sur le Sony a6300, je vous avais parlé de son viseur et de son écran LCD plus que moyens pour une captation précise, ainsi que l’absence de sortie casque pour le contrôle lors de prises de vue vidéo. Cela m’a décidé à tester un de ces fameux moniteurs.

Le choix

Je n’ai pas cherché longtemps, car j’ai très vite trouvé dans une petite annonce l’objet de ma sollicitude. Le vendeur étant une de mes connaissances, il se proposa de me prêter d’abord l’écran pour essai. J’ai donc accepté avec joie et me suis vite rendu compte que cette solution pouvait être très intéressante.

L’écran que j’ai reçu est le Lilliput 569 GL 5, un modèle offrant une image de 1 920 x 1 080 points, ce qui est déjà confortable. Différents réglages sont proposés comme le monitoring en noir et blanc, mais il est surtout possible de calibrer l’écran afin d’avoir un très bon rendu de couleurs.

Cerise sur le gâteau, il est muni d’une prise casque, ouf!

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L'attirail prêt à l'emploi

Comment le connecter

Sur les appareils hybrides, la connexion se fait le plus souvent avec une prise micro-HDMI (tous ne l’ont cependant pas). Normalement, cette interface permet le passage de l’image et du son, en tout cas sur les modèles les plus récents. Petit souci, ce type de prise est hyper fragile, car clairement trop petite. Mon premier câble n’a tenu que quelques minutes et la prise (du câble heureusement) a tout simplement cassé. L’écran, lui, possède une prise HDMI standard et des connecteurs BNC (plus la possibilité de récupérer l'image par voie hertzienne).

En test

Un petit tour sur le net afin de trouver de quoi fixer correctement mon écran et quelques jours plus tard je peux commencer les essais. Premier point: c’est lourd. Pour être précis, le boîtier plus l’objectif pèsent 740 grammes. L’écran et ses fixations plus la batterie (290 grammes à elle seule) ajoutes plus de 880 grammes. Si on termine avec mon micro Røde présenté ici (360 grammes), on termine à presque… 2 kilos! Cela me demandera de particulièrement bien serrer la rotule pour que l’écran ne bouge pas dans tous les sens. Je pense qu’on peut trouver plus léger, notamment pour la batterie, mais j’ai une autonomie de plus de 10 heures, c’est toujours bon à prendre.

Essai à main levée

C’est lourd certes, mais c’es stable, les mouvements sont donc fluides et sans à-coups. Le fait d’avoir un écran mobile et surtout de ne pas avoir à coller l’œil sur l’arrière de mon hybride me donne la possibilité de placer l’objectif aussi bien à raz du sol qu’à bout de bras, ceci en un seul mouvement. Les contrôles de la netteté et du cadrage restent très confortables et il n’y a que peu de risques d’erreur.

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Le même, mais dans l'autre sens

Sur un pied

C’est un peu facile, mais je le dis: c’est... le pied! Comme il est possible de bien reculer le corps, l’œil pouvant rester à une certaine distance, je peux être très précis dans mes mouvements. Les panoramiques sont parfaitement propres. Il n’y a plus l’inconvénient du poids, puisque c’est le trépied qui supporte tout. Petit détail supplémentaire lié au Sony a6300: il est possible d’utiliser l’écran secondaire en mode «miroir» (même image que sur l’écran LCD de l’hybride, ou en mode «second moniteur», c’est à dire avec l’image seule, sans les indications techniques qui elles, se lisent alors toujours sur le premier écran.

En extérieur

Là j’abandonnerai très vite. En prise de vue nomade, il faut pouvoir aller très vite et dégainer un appareil prêt à l’emploi. C’est peu possible avec le moniteur qui doit donc être monté au préalable. La fragilité de la connectique empêche les captations en tournage très rustiques et le tout est difficile à protéger de la pluie et des embruns. Dans ce cas, le confort n’y est pas.

Conclusion

Pour tous les travaux précis (macro-photo, reproduction, cadrages léchés), je ne pourrais déjà plus me passer de mon nouveau jouet. Mais pour les ballades en famille, il restera sagement dans l’armoire.

Le prix

Il y a un peu de tout selon les modèles, mais un moniteur comme le mien se situe entre 200 et 300 euros prêt à l’emploi. Cela en vaut-il la peine? Je vous laisse décider ce qui est bon pour vous.

5 commentaires
1)
lvme
, le 21.12.2016 à 07:12

L’usage chirurgical en studio me parait effectivement être le seul pour cet écran. Dommage

Dans la vie de tous les jours, mon fils utilise l’application maison Olympus sur son smartphone et son EM, mais j’imagine que beaucoup de constructeurs (et pas seulement d’hybrides) en proposent.

Utilisation très souple (pas de fil à la patte, on a une totale liberté sur plusieurs dizaines de mètres) et précis (mise au point). Très fun pour les portraits de groupe et toutes les prises de vue dans lesquelles il veut se mettre en scène.

Seul soucis, l’appairage wifi. Il faut photographier avec son smartphone (ou tablette) le QR code qui apparait sur l’écran de l’APN, et qui reste affiché durant toute la séance. L’écran de l’apn devient inutilisable.

Petit temps de latence au déclenchement mais rien de rédhibitoire

2)
Roger Baudet
, le 21.12.2016 à 08:50

La connexion en Wifi sur smartphone est un souci, quelque soit la marque de l’appareil de prise de vue. Vivement qu’une marque trouve la bonne solution.

3)
lvme
, le 21.12.2016 à 08:59

De manière générale, ça marche bien, le réseau accroche vite et reste stable, mais c’est la procédure d’appairage qui est vraiment pénible.

4)
guru
, le 21.12.2016 à 20:15

Que ce soit avec l’OMD EM1 mk1 ou mkII, l’utilisation de l’appli OL Share sur mon iPhone est tout-à-fait facile. Je n’utilise pas le QR code mais je choisis le réseau WiFi de l’appareil et j’indique le mot de passe fourni. Il faut faire le réglage une seule fois si on utilise toujours le même iPhone et le même boitier.
L’écran avec le QR code disparaît dès que l’on utilise la télécommande pour laisser la place au Live View traditionnel.
C’est donc très pratique…
Je reviendrai dans quelque temps, dans un article faisant le point sur mon matériel, à l’EM1 mkII qui est une vraie merveille.

5)
cerock
, le 22.12.2016 à 08:50

A mon avis le choix de Roger est interessant car sur un sony il v’a pouvoir travailler en RAW, se qui n’est pas le cas par wifi ou seul le JPG est disponible