Préambule: Je ne suis pas psy…quelque chose, et n’ai aucune prétention à exprimer une interprétation psychologique de type professionnel quant au fonctionnement mental humain. Je ne ferai part que d’observations et de ma compréhension de ces phénomènes. Ce billet est une évolution, non préméditée, de « Dépêche toi » publié il y a 7 ans.
Mes expériences professionnelle et personnelle m’ont permis d’exercer une des activités que je préfère: l’observation inlassable du comportement de mes interlocuteurs.
Professionnellement, la prise en charge longue et prolongée des patients qui m’ont été confiés, plusieurs dizaines d’années pour certains, m’a permis d’observer un comportement communément répandu que je caractériserai un peu plus loin.
En toute circonstance, pour tout patient, en essayant de m’adjoindre un interprète quand c’était possible ou nécessaire - j’ai soigné beaucoup de Maghrebins, d’Africains, des ressortissants des DOM-TOM ne parlant que le créole - j’ai toujours tenté de résoudre en termes compréhensibles les équations décrivant les maladies, essayé d’expliquer le pourquoi du comment du déroulement d’un parcours médical, d’un examen, ou d’une décision. Essayer d’expliquer à une jeune femme ne parlant que le soninké la nécessité d’un examen gynécologique ne pouvant, dans la structure de prise en charge locale, être pratiqué que par un homme, … fut-il médecin m'a valu un: « an tourri dèbougoumé »; en clair: « t’es fou patron ».
Malgré ces efforts, constants, volontaristes, trop souvent, une mauvaise compréhension dominait le tableau, brouillant les pistes, et j’ai souvent, très souvent, observé l’attitude consistant en un énoncé, un résumé, une synthèse faite d’un ou de raccourcis sémantiques conceptuels, aboutissant à une interprétation erronée. Et surtout, dominant le tableau, au delà de l’erreur, la précipitation, la rapidité, la vivacité de la réponse relative à un concept complexe pour la personne, m’a incité à penser qu’il y avait un élément apparenté à de la peur, et à l’inconnu, dans lesquels mes propositions entrainaient le patient, sans doute l’association des deux.
J’ai aussi observé ce même type de comportement dans mes contacts personnels, et, évidemment je me suis aussi vu tenir la même position parfois.
Ces observations que j’en tire ont cheminé longtemps en moi, sans formalisation.
J’en étais à ce point, non de réflexion, mais de constatation, un peu sur une voie de garage quand deux « événements » ont remis en route la machine à essayer de comprendre.
Chronologiquement, en premier lieu, une la n ième émission de radio évoquant, l’antienne: en France, l’école n’apporte pas les bases nécessaires.
Le second événement est l’attribution du prix Goncourt à Leila Slimani. Je tombe, un peu au hasard, à la maison, sur son précédent, et premier roman - « Dans le jardin de l’ogre ».
Si ce roman est porté au cinéma, je souhaite bien du plaisir au scénariste devant tirer la quintessence de cette complexité, (les odeurs, les états d'âme d'Adèle, les discours mentaux…) , au metteur en scène qui devra tailler au rasoir cette histoire, et aux comédiens - la comédienne du rôle titre, quelles épaules !! - afin d’en exprimer la substantifique moelle.
En quelques mots, l’accroche de ce roman narre l’histoire d’une jeune femme, Adèle, journaliste, mariée à un médecin, mère d'un petit garçon, en proie à une addiction sexuelle… mais pas que !! mais surtout pas que !!
Ainsi, page 2:
« Elle ramasse sur le siège en face d'elle un journal daté d'hier. Elle tourne les pages. Les titres se mélangent, elle n'arrive pas à fixer son attention. Elle le repose, excédée. Elle ne peut pas rester là. Son cœur cogne dans sa poitrine, elle étouffe. Elle desserre son écharpe, la fait glisser le long de son cou trempé de sueur et la pose sur un siège vide. Elle se lève, ouvre son manteau. Debout, la main sur la poignée de la porte, la jambe secouée de tremblements, elle est prête à sauter. »
Oui, on y voit, dans le contexte, en une première compréhension qui me parait très superficielle, une expression très prégnante de la libido.
J’y vois personnellement quelqu’un en proie à un stress qui fait défiler à haute vitesse les idées, les stimulations, les sensations, sans laisser de place au « vivre ».
Et encore … Alors que l’héroïne revient chez elle après avoir eu une relation sexuelle avec un homme dont rien n’est dit:
« … pour l’instant elle repose dans sa crasse, suspendue entre deux mondes, maitresse du temps présent. Le danger est passé. Il n’y a plus rien à craindre ».
Maîtresse du temps présent parce que le danger est passé et qu'elle est un peu rassurée. Rien n'est dit de la nature de ce danger, mais l'existence d'un stress intense est ici confirmée sous la forme d'un ressenti approprié ou non, de la maitrise du temps.
Le récit indique qu’Adèle se nourrit trop peu, très mal, fume énormément, boit trop, se mord les joues, consomme occasionnellement de la cocaïne: Elle n'a pas le temps, de se poser suffisamment longtemps, ne serait-ce que mentalement afin de subvenir à ses besoins fondamentaux; au lieu de ça, des substituts et succédanés.
Les propositions de son mari d’acquisition d’une maison, de faire vivre leur fils « au bon air » de la campagne, afin de vivre loin des inconvénients urbains, de faire un second enfant tombent à faux: il n'y a pas de place dans son mental parce qu'il n'a pas le temps… encore une fois. Pourtant consciente d’insuffisances vis-à-vis de son fils de 3 ans, elle ne sait pas réagir.
Cette femme est déstructurée, ce qui me parait être le fond de ce personnage de roman - et on verra plus loin: pas qu’Adèle !!.
Autre exemple:
« Adèle a fait un enfant pour la même raison qu'elle s'est mariée. Pour appartenir au monde et se protéger de toute différence avec les autres. En devenant épouse et mère, elle s'est nimbée d'une aura de respectabilité que personne ne peut lui enlever. Elle s'est construit un refuge pour les soirs d'angoisse et un repli confortable pour les jours de débauche…
Elle s'était dit qu'un enfant la guérirait. Elle s'était convaincue que la maternité était la seule issue à son mal-être, la seule solution pour briser net cette fuite en avant. Elle s'y était jetée comme un patient finit par accepter un traitement indispensable. Elle avait fait cet enfant ou, plutôt, cet enfant lui avait été fait sans qu'elle y oppose de résistance, dans l'espoir fou que cela lui serait bénéfique ».
En souhaitant se protéger d'une « agression » sous la forme d'un « je ne suis pas comme les autres », Adèle a choisi de se concentrer sur un événement de nature ultime et considérable: donner la vie.
Je rapproche ce « choix » du tourment qui la ravage, de la solution qu'elle y donne: la plus ultime et intense sensation physique qui soit durant lequel elle a pu/peut avoir la sensation d'exister, et ce, de manière réitérée. Mais exister, nous l'avons vu, prend du temps. Comme elle ne sait pas, il lui faut répéter incessamment les rencontres et ce d'autant qu'on ne la voit jamais jouir.
Ce récit témoigne d'un état de souffrance extrêmement profonde. Le corollaire en est une anxiété, sévère.
Sans que rien ne soit dit de la genèse de l'addiction d'Adèle (qui aujourd'hui, pourrait le dire ?), on constate que l’environnement parental de son enfance est constitué
- d’une mère « brute de sciage », quasi inculte, maladroite et intrusive: elle découvre le journal intime de sa fille et le lit publiquement en dégoisant,
- d’un père qui se tait pour avoir la paix.
À aucun moment, dans ce qui est relatif à l’enfance et l'adolescence d’Adèle, on la voit sécurisée, sereine, calme.
Elle vit un stress permanent, répété, réitéré, que bien sûr, elle auto-entretient: « serais-je à la hauteur des enjeux imposés par ma mère ». Notons que ces enjeux sont tous « effroyablement matériels ou fondés sur une bêtise crasse » et sont émis par une mère sans éducation, instruction ou structure mentale.
Si vous voulez en savoir plus, lisez cet excellent roman.
Voici ma compréhension de la situation des Adèle, des déracinés d'une société fabriquant quasiment 20 % d'illettrés à l'entrée au collège, et de ceux des patients cités; sachant que ces 3 catégories accomplissent tous des raccourcis sémantiques.
L'illettrisme: Notre société comporte une part non négligeable, de pauvres, de chômeurs (par millions en France), d’immigrés (notion souvent en relation avec les 2 précédentes) ; majoritairement cette population n’a pas reçu d’instruction, de structure. La pauvreté ne laisse que peu de place à la réflexion et l'acquisition de structures, tout à la gestion de l'instant. On envoie les enfants à l’école, vous savez ce lieu de mixité sociale obligé mais impuissant, émanation de l’éducation nationale, pardon de l’Éducation Nationale. En France, en 1932, la dénomination du ministère de l’Instruction Publique a été changée en ministère de l’Éducation Nationale. Ça en dit long sur la confusion sémantique entre instruction et éducation, et par conséquence directe, sur les rôles normalement respectifs que la société entend attribuer à la famille et à l’école. Les sujets qui vivent dans un milieu insécurisant (pauvreté, chômage, illettrisme), ne transmettant pas de valeurs de références, générateur de frénésie mentale, n'ont pas pu prendre le temps d'écrire leur histoire avec ses fondations, ne comprennent pas le monde - l'école, par exemple - dans lequel on les fait vivre, etc… insécurité, stress.
Un corollaire que j'ai souvent observé quant à l'expression verbale: une sorte de « nouvelle langue » argotique est employée, mais le discours est pauvre, fait de très peu de mots, constitué de phrases ultra courtes, au contenu sémantique …
L'acquisition de fondations, de savoir(s), de savoir faire, d'être et de savoir être, nécessite une maturation, des affinages … qui prennent du temps. Nous avons vu que l'environnement familial parait trop souvent incapable de l'apporter. J'y ajoute, les modèles de communications actuels, basé sur l'immédiateté de la transmission d'information - si on peut appeler ça comme ça - relayée par les Facebook, Tweeter, What'app.
L'acquisition d'un bien - disons une chanson, je clique sur un bout de fenêtre d'ordinateur ou tape l'écran d'un smartphone … et le compte est débité … !! C'est « je veux, je clique ». On est là encore dans une forme de frénésie d'immédiateté compulsive. Le système s'est moulé dans le monde mental humain, escroquant littéralement des achats pouvant être qualifiés de compulsifs.
À côté de ces aspects dans lesquels vivent les « zélèves », l'école impose un rythme, une pulsation tellement différente. Les « zélèves » se retrouvent dans un monde qui n'est pas le leur, dont ils sont des spectateurs obligés. Et après, on s'étonne que l'école rate ses cibles.
Plus tard, les adultes moulés dans la frénésie de l'instant, ne sont pas dépaysés par les chaines TV d'information où un ou deux présentateurs bavassent, en même tant qu'un ou deux bandeaux au bas de l'écran défilent, voire un troisième, vertical, à droite pour les indispensables variations du CAC40 ou du Dow Jones et que le rythme de défilement des images est effréné.
Le présentisme fait des ravages.
Une petite parenthèse dans le récit sous la forme d'une histoire vécue, relative à l'argent, qui montre, dans ce domaine, que d'autres visions pourraient paraitre infiniment et nettement plus sages.
Je soigne depuis quelques mois, déjà, Samba, un Sénégalais d'une cinquantaine d'années.
Un soir, une infirmière S et moi, bavardons avec Samba. Tout à coup, il me dévisage et éclate de rire, et ça dure, ça dure !! Étonnés, S et moi lui demandons une explication. Son fou-rire n'en finit pas.
Enfin, encore parcouru de spasmes de rire, Samba me dit: « Vous, les Blancs, avec l'argent, vous êtes fous »
S lui demande pourquoi. Et le fou-rire reprend; Samba dans un éclat de rire nous dit enfin: « parce que quand vous avez de l'argent, vous les Blancs, vous le mettez à la banque ! » et il replonge dans son fou-rire.
Je lui demande ce qu'il fait de son argent.
« j'achète, une poule, un mouton ou une vache »
Je lui demande ce qu'il fait s'il lui reste encore de l'argent. Lisez bien la réponse.
« S'il me reste de l'argent, j'achète une femme !! »
Il aura pris du temps, lui ! si ça se déroule réellement ainsi. Il n'aura pas cliqué, lui.
Pour ce qui suit, reprenons Adèle enfant, comme exemple.
Elle vit au sein d’une famille sans cohérence, avec une mère extrêmement négative, un père absent; elle constitue un ensemble de réponses à cet environnement insécurisé, et de fait c’est la réponse qui me parait universelle: mentalement, elle ne parvient pas à se poser, elle fait tourner les affects-concepts au gré des stimulations.
J'ai été très frappé par cette phrase tirée d'un livre de Boris Cyrulnik: « On peut vivre au sprint, on ne peut donc alors créer sa propre histoire, on n'écrit pas le passé et la ville est vide de sens ».
Une métaphore de cette situation mentale me parait pouvoir être représentée par la roue à aubes d’un moteur hydraulique mu par le torrent des sollicitations incessantes - les émotions - générées par les incessants affects.
- incessants puisque non ou mal gérés: on ne sait pas comment le gérer en raison du manque de structure et donc, ils reviennent puisque non résolus
- on passe donc au suivant qu'on peut ne pas gérer mieux, faute de temps
- augmentation de l'anxiété: le temps est télescopé et on vit au sprint (cf B. Cyrulnik plus haut)
- On ne se pose pas pour tenter de « canaliser », on n’a pas le temps, on passe à une autre aube parce que le torrent des affects continue à faire mouvoir la roue du moulin.
- … et pendant ce temps là, l'eau coule toujours
Une excellente illustration graphique de cette situation a été dessinée par Maurits Cornelis Escher dans son tableau Waterfall
Escher: Waterfall
Vous avez évidemment remarqué l'illusion optique… comme chez Adèle et ses frères et soeurs: L’eau qui alimente le moulin est au même niveau que la chute. Mais le système est en équilibre: suffisamment d’eau pour que ça fonctionne sans déborder tout en étant structurellement invraisemblable: excellente représentation névrotique, non ?
Le mouvement est auto-entretenu, sans fin, tout en comportant une rupture logique, une sorte de « sophisme graphique ».
Un bénéfice peut néanmoins être trouvé et artificiellement rassurer le sujet: il lui donne la sensation de maitriser … tant que la situation est stable: le niveau reste à peu près constant, ce qui en réalité est faux: Ajouter, ne serait-ce qu’un élément augmente le débit du package à gérer et le circuit déborde. Le moulin est en désordre structurel logique, la construction est incohérente, ajoutant encore du stress au sujet et le moulin à idées tourne plus vite.
Ce moulin hydraulique est très souvent susceptible de devenir un mode de fonctionnement permanent. Je l'ai très fréquemment observé chez des personnes malades de longue date. Mais … oui, aussi … elles donnent le change parfois par une conversation banale, sans engagement, superficielle, comme la mère d’Adèle qui bavasse incessamement: « ainsi, je maitrise tout en me rassurant ». J'ai aussi observé que si la porte s’ouvre parfois un peu, une sorte de « je ne m’aime pas » se fait souvent jour.
Je n’ai aucune prétention à expliquer l’addiction d'Adèle - d’ailleurs un psychiatre qui l’aide, qui se dit incompétent, mais qu’elle a imposé prétextant son incapacité à intégrer un groupe de paroles, souvent l’une des bonnes solutions ( je maitrise !! encore !!) - n’y parvient pas du tout, mais je ne peux vous en dire plus sans dévoiler la chute du roman.
Tout se passe comme si, l'essentiel du mental de ces personnes n'était que cette représentation prégnante, il y a une invasion totale de l'espace mental. J'ai très souvent observé ça chez les patients chroniquement malades. Si j'en reviens une dernière fois à Adèle, son espace mental est intégralement dirigé par le stress qui l'habite et ce qu'elle en fait … mais je sais, elle n'est pas aux commandes.
Un début d'explication physiologique peut être trouvé: dans un livre de Stanislas Dehaene
La bosse des maths, il est écrit:
« Le potentiel de préparation motrice commence à émerger dés 250 millisecondes après que le signal est apparu sur l'écran, et il culmine vers 330 millisecondes.»
Je vous fais une traduction. Quand on étudie le temps d'intégration par le cerveau, d'un événement perçu, on peut mesurer le délai entre l'apparition du stimulant et sa perception. Ça signifie qu'il faut au moins entre 250 et 330 millisecondes au cerveau pour percevoir une stimulation. Si « ça rafale dur », l'intégration est altérée. Besoin de plus d'explications ?
Je revendique le droit de m'être totalement trompé. Peut-être qu'un commentaire viendra tout remettre en question. Je suis prêt.
Je n'ai à aucun moment prétendu expliquer la genèse de l'addiction d'Adèle, non plus que le stress psychologique. J'ai été le spectateur des souffrances, de même, que ce que j'observe de l'incroyable grand écart auxquels sont soumis les écoliers/élèves me parait, dans la solution proposée par notre société, d'une désespérance absolue dans l'erreur conceptuelle imposée.
Pour terminer, à la manière de Madame Poppins: Et vous, comment va votre moulin ?
, le 29.11.2016 à 05:55
Wow! quel texte! Moi qui suis pris dans le présentisme en permanence, j’ai pris le temps de le lire lentement, en cherchant à bien comprendre.
Pour ma part, je soigne mon moulin par la voile. Quand la vitesse du bateau atteint 8 noeuds et qu’on considère qu’il va vite, alors le présentisme s’éloigne un peu. Quand une navigation de nuit permet de contempler un peu notre place dans l’univers, entre ciel et mer, alors le présentisme s’éloigne encore un peu plus.
Evidemment, la voile ce n’est pas si souvent, et c’est un privilège.
Au quotidien, je soigne mon moulin avec Bach, Monteverdi ou Pergolèse. Eux aussi ont le pouvoir d’arrêter le temps.
, le 29.11.2016 à 08:23
Si bien écrit et écrit ! Merci. Tableau mère « ignare » et a-affective, père en position « frontale » de sécurité car ayant « abdiqué » devant l’agression permanente que ce conjoint entretient : tableau classique. Question N°1 : n’est ce pas le degré auxquels ces comportements s’exercent qui font ou non le caractere pathologique et destructif pour cet enfant et « à partir de quand » est-ce destructif … ? Question N°2 : quid d’une mère « abusive », relativement cultivée, médecin, agissant dans le mythe de l’hyper puissance et « ratiboisant » tout, dont les « affects » de ses enfants et de son conjoint, qui de ce fait, se replie pour éviter tout conflit (qui s’il ne se produit pas de son fait, est simulé, provoqué), de manière à répéter cette autre antienne la George W Bush, « ou vous êtes avec moi, ou vous êtes contre moi », doublé du « j’ai le pouvoir économique et peux selon votre addiction à moi vous couvrir d’or ( mais à quel prix !) ou de honte (en se victimisant). C’est a réalité, qu’aucune construction romanesque n’excède. Ma « solution » : ai pris la fuite et me suis « orphelinisé ». C’était un choix cornélien. Ai créé ma cellule familiale sans reproduire, ce qui n’est pas rien, ce lait pathologique bu durant … 20 ans.
, le 29.11.2016 à 08:46
Encore une fois, je ne suis pas un pro de la psy, mais je crois que bien malin qui pourrait répondre. Je dirais, que le déclenchement du dommage est affaire de sensibilité et de contexte individuelSSS
Je dirais que cette mère n’est pas, n’a pas été, sécurisée non plus étant enfant et sa seule issue est de se rassurer en contrôlant tout quel qu’en soit le prix.
, le 29.11.2016 à 08:55
Que de sagesse et de sagacité dans ces réponses. Effectivement, et même si je n’en doutais pas un instant ayant suivi les contributions régulières et éclairées d’Ysengrain, de sa dilection pour l’écoute dans ses fonctions, écoute qui n’a pas du s’arrêter à la porte de son office médical, c’est un véritable plaisir de lire ses lignes qui donnent le sentiment d’être un peu moins ignare, d’avoir un peu mieux compris quelques uns des comportements qui nous guident et auxquels il arrive, sur des durées variables, consciemment ou non, d’être « soumis », voire d’imposer à d’autres. MERCI YSENGRAIN, je tâcherai d’être à mon tour un Renart face aux autres Ysengrin »s ».
, le 29.11.2016 à 10:25
Lu vers 01h15, relu à l’instant pour essayer de ne rien omettre.
Ça change du track-pad trop petit…
Merci, M’sieur Y. !
, le 29.11.2016 à 12:10
Rien que lire cette humeur est déjà un début de traitement contre certaines pathologies liées à la fuite en avant du présent due ou non au passé.
Merci toubib et vous pourrez répéter, quand vous voudrez, l’ordonnance sur ce site afin que les lecteurs (trices), commentateurs (trices), rédacteurs (trices) puissent s’en imprégner durablement.
Au vu de l’ambiance délétère qui règne, ce ne sera pas de la sur-médication.
, le 29.11.2016 à 14:13
Suite à la lecture de ce passionnant billet, j’ai cliqué, aprés avoir tourné 7 fois mon doigt dans ma bouche, sur le lien menant au site officiel de M.C. Escher.
Bien que le format des images présentées ne vaille pas une belle édition papier, accessible pour quelques euros ou réservée aux amateurs éclairés, on peut y suivre l’évolution de ce graphiste hors pair, pour ne pas dire génial.
J’ai aussi noté sur un petit post-it : Relire Saraka Bô, de Tobie Nathan …
Merci Ysengrain.
, le 29.11.2016 à 14:27
UN POINT SUR CES DERNIERS JOURS POUR UN LECTEUR « STANDARD » DE CUK
Afin de prendre en compte tant les chicaneries de ces derniers jours sur les nouveaux Mac et les commentaires divers en qualité, en estime de soi et des autres contributeurs d’une part, et ce que CUK a apporté avec sa livraison de ce matin, qui à titre perso, me réconcilie avec bien excès, des pensées qui ont dépassé des mots ou l’inverse, du moins je le souhaite vivement, ce blog est à l’image de la vie, il héberge le meilleur comme le moins bon. Ce serait enfoncer une porte ouverte que d’insister sur le lien « Qualité du blog/qualité de ses contributeurs » mais on en a ici et à quelques heures d’intervalle une démonstration flagrante. Qualité, écoute, niveau, capacité de chaque lecteur à y trouver s’il le souhaite matière à lecture, réflexion et pourquoi pas plaisir, c’est ce que CUK apporte depuis bien longtemps, et certainement pas TROP longtemps. J’avais proposé de contribuer il y a quelques années puis m’étais rétracté par manque de temps. La qualité aurait pu faire défaut quand on lit ce qui est parfois produit ici. En résumé, !! keep going on, keep going up !! Ayant mes propres blogs professionnels, je comprends bien le découragement, au moins la lassitude que François peut parfois éprouver mais demande, et sais que nous sommes fort nombreux à ce que l’Aventure CUK se poursuive avec ses plaies, ses bosses, ses plaisirs de grand gosse, ses engueulades tant certain(e)s prennent du plaisir à jouer le rôle du « bad guy », ceux d’adultes, et surtout l’ouverture et la diversité des contributeurs, des sujets, et le plus souvent des réactions. Je ne parlerai pas de tolérance, de convivialité qui, mis à toutes les sauces, galvaudés, usés jusqu’à la trame, sont devenus des « non mots ». MERCI FRANCOIS.
, le 29.11.2016 à 14:43
Pour faire suite au précédent commentaire N°9 de myvista, j’ajouterai, sans vouloir aucunement jouer au donneur de leçon, qu’il faut toujours avoir à l’esprit la distinction existant entre les convictions et les certitudes.
Je vous assure qu’en matière d’exercice médical, ça aide et c’est indispensable. Sans aucun jeu de mot grivois, la devise de notre service était: « Le doute m’habite ».
, le 29.11.2016 à 16:51
« pour avoir de la patience, il faut avoir du temps »
J’ai pris le temps de relire d’abord ton ancien billet et suis tombée sur cette phrase, elle m’a plu, je l’ai laissée tourner dans ma tête et me suis promis que ce soir, tant pis pour la douche, les enfants auraient le temps….
J’ai continué pour découvrir comme premier commentaire celui d’Okazou et ça aussi, ça a été comme un ralentissement du temps, j’ai pensé à Anne, deux ans bientôt…
Le temps sur cuk a souvent une saveur particulière, aujourd’hui aussi puisque j’ai cliqué… pour acheter « dans le jardin de l’ogre » : lire a pour moi toujours ralenti le temps et j’ai repensé à mon amie, morte du cancer du sein il y a cinq ans.
Son mari avait adressé une photo d’elle avec cette petite phrase : lorsqu’on ne peut rajouter des jours à la vie, on se doit de rajouter de la vie aux jours ».
Tu l’as fait, Ysengrain, avec ton billet, merci !