UN MOIS PLUS TARD
Lorsque je suis rentré de France le 16 janvier, voilà dans quel état j'ai retrouvé mon jardin. L'arrosage automatique Tropf Blumat a parfaitement fonctionné pendant mon absence et les égouttures sont bien récupérées en bout de ligne pour l'arrosage manuel des plantes situées sur la terrasse Nord de mon appartement. Seul bémol, l'excès de graines de navets lors de mes premiers semis (erreur courante du débutant). Malgré un éclaircissage et un repiquage systématique, les plants de navets ont littéralement envahi les carrés d'un feuillage exubérant sans que je ne voie pousser la queue d'un navet !
À tel point que mon cuisinier, qui me voit régulièrement préparer des soupes de fanes de radis m'a demandé « les feuilles des navets, ça se mange ? ».
Si un lecteur a une idée, je suis preneur.
Vue d'ensemble fin janvier 2017
La menthe vit très bien sa nouvelle vie sous les jardinières
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Chaque matin, lorsque j'ouvre la fenêtre de la salle de bains, j'ai droit à ce spectacle rafraîchissant. Sympa, non ?
Vue depuis la fenêtre de la salle de bains en me rasant le matin
LES AROMATIQUES
Cette planche avaient soulevé moult commentaires lors de mon article précédent, tant le plan de persil que j'avais replanté depuis sa jardinière d'origine semblait gigantesque et hors norme ! On voit qu'un mois après il s'est bien remis de sa transplantation, au même titre que la ciboulette. Ils sont désormais à la disposition du cuisinier pour ses préparations culinaires de tous les jours.
La jardinière des aromatiques et son persil « Bonzaï »
La coriandre semée en décembre est désormais mûre pour les besoins de la cuisine
Le basilic est plus feignant mais sera bientôt utilisable
LES COURGETTES
Il aura fallu que j'attende ma soixante-douzième année pour apprendre comment poussent les courgettes ;-)
Une courgette, ça débute comme ça
Ma première courgette ! Elle finira à la vapeur dans les trois jours qui viennent
LES ROSIERS
Des trois rosiers que j'avais plantés, seul celui-ci a vraiment démarré. J'ai l'impression que l'importateur a été victime de la négligence du producteur français ou que les plants ont pris un coup de chaud (ou de froid) pendant le transport. C'est dommage parce qu'ils proviennent du producteur qui a la meilleure renommée mondiale. Comme quoi, nul n'est parfait…
Des trois rosiers, seul celui-ci a pris son essor de belle manière
J'ai peu d'espoir pour les deux autres qui avaient dû être martyrisés au transport
LES ABEILLES
Le miel, ce n'est pas moi qui vais le faire mais bien ces petites travailleuses qui me rendent visite chaque jour à heure fixe. Celle qui vient en éclaireur à la limite du lever du jour et que je connais bien, revient vers 9 heures avec ses copines. La récolte ne dure qu'une dizaine de minutes, puis elles repartent pour revenir plus tard et plus nombreuses depuis que mes fleurs sont bien écloses. Ce matin, elles étaient une bonne douzaine. J'ai prévu de faire visiter mon jardin au Docteur Vautier puisque c'est lui qui possède les ruches. Où ? Je ne sais pas mais lui me dira.
L'"éclaireur" du matin, je sais qu'elle se manifeste tous les jours depuis des années, puisqu'il arrive souvent qu'une abeille entre dans la salle de bain par la fenêtre ouverte, attirée par la lumière. Systématiquement et pour ne pas la brutaliser, j'éteins la lumière et je ferme la porte de communication vers l'appartement. Je vaque à autre chose pendant que le soleil se lève et lorsque je retourne dans la salle de bain pour me raser elle est repartie pour continuer sa quête matinale ;-)
Une des visiteuses venue d'une ruche de mon quartier.
J'en ai compté une douzaine ce matin.
QUEL AVENIR POUR LA NATURE ?
Cet article du « Canard Enchaîné » m'a beaucoup touché parce qu'il mettait le doigt sur un phénomène que j'avais constaté pendant mon séjour au Centre de Rééducation Cardiovasculaire Korian « William Harvey » en septembre 2016. Bien que le centre soit édifié sur un domaine de plus de cinq hectares en pleine campagne, en Normandie entre Coutances et Saint-Lô, pas un chant d'oiseau le matin au lever du soleil ! Souvenir de levers du soleil à « Kalissaï » en Casamance où la grasse matinée était impossible du fait du vacarme des oiseaux qui peuplaient la mangrove et les arbres des environs jusqu'à ce que le soleil soit haut dans le ciel et que sa chaleur assomme tout le monde animal jusqu'au crépuscule. Alors, l'Afrique, en retard ? Peut-être mais respectueuse de la nature, au moins en brousse ! Pour combien de temps ?
L'article du « Canard » sur la disparition des insectes dans la campagne française
CLAP DE FIN
Cet article est le vingt-sixième après une série de 25 commencée le 18 avril 2014 par « Hybride ? Vous avez dit Hybride ? ». Ces 25 articles auront généré 666 (!) commentaires parfois polémiques, souvent passionnants par l'apport des commentateurs qui contribuaient à enrichir le sujet. Qu'ils trouvent ici ma sincère reconnaissance.
Je crois que c'est le moment de remercier une fois de plus François et Noé pour ce splendide lieu d'échanges que fut Cuk.ch pendant tant d'années.
Je viens de retrouver mon premier commentaire perso. Il date du 4 août 2004. C'était le 70/148 sur l'article de Noé « Bienvenue sur Cuk v2! ». C'était il y a douze ans. Au fait, quel âge pouvait bien avoir Noé lorsqu'il a écrit la « v1 » ?
À tous, je souhaite bon vent et que Dieu vous garde !
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Marc, l'Africain
, le 01.02.2017 à 05:59
Un beignet de fleurs de courgettes… C’est très très délicieux
, le 01.02.2017 à 07:27
M.G.
Si ta gratitude va à juste titre François et Noé, je pense que tu mérites aussi des remerciements, pour avoir contribué de bien des manières à rendre notre lecture du matin intéressante : jamais je n’aurais imaginé trouver sur cuk des nouvelles de Dakar, c’était cool. D’ailleurs, la dernière photo de ton billet est SUPERBE je trouve.
Prends soin de toi, merci pour tes billets et j’ose la bise !
, le 01.02.2017 à 08:29
C’est vrai que je trouvais aussi cool de recevoir des nouvelles d’Afrique via un local… continent que je connais mal et qui n’est pas représenté dans les médias à l’exception de la thématique « guerre » ou « succession ».
T
, le 01.02.2017 à 08:29
merci pour ce partage, maintenant j’ai également envie de beignets de fleurs de courgettes !! bonne continuation :)
, le 01.02.2017 à 09:18
C’est exactement ce que me disait samedi une Libanaise de mes amies en voyant les photos sur mon iPhone ;-)
, le 01.02.2017 à 09:26
Madame Poppins
Une bise ? Le grand-père adoptif que je suis ne peux que l’accepter d’une maman aussi impliquée dans le bonheur de ses gamins.
, le 01.02.2017 à 09:36
Je n’ai pas les doigts verts, néz en moins…. merci pour tes billets et articles sur cuk.
, le 01.02.2017 à 09:38
To The End
J’ajouterai « Oligarchies prédatrices » thème cher à Jean Ziegler, ce Suisse qui a beaucoup fait pour éclairer le monde sur une plaie continentale…
La véhémence de certains de tes commentaires va me manquer.
, le 01.02.2017 à 09:40
Contrairement à une idée répandue, nos courgettes toscanes, même quand elles font parfois plusieurs kilos, sont délicieuses que ce soit en soupe, en beignet ou rissolées. Laisse-les grandir !
, le 01.02.2017 à 09:52
Je vais l’essayer ton rosier ! J’en ai plein dans mon jardin mais il faudra un jour vivre dans l’appartement déjà prévu. J’ai déjà aménagé la terrasse ; pas encore de rosier, celui là je l’appellerai Cuk dans l’intimité !
, le 01.02.2017 à 10:11
J’imagine la foire d’empoigne tous les matins à la ruche des éclaireuses : « C’est moi qui vais chez MG ce matin », « Non c’est moi ». Vlan !
Heureusement que nous Cukiens ne connaissons pas ton adresse, nous aurions le même problème :-) .
, le 01.02.2017 à 10:30
Désolé mais la première va finir à la vapeur dès demain ;-)
« Tout ce qui est petit est délicieux »
J’ai reçu en privé d’une vieille amie, « africaine » comme moi, la réponse à la question de savoir si les fanes de navets sont comestibles :
Mode culinaire identique à la soupe de fanes de radis. Noter la cuillère de crème fraîche prête à être ajoutée juste avant dégustation…
Bref, à midi, ce sera velouté de fanes de navets et beignets de fleurs de courgettes !
Mise à Jour 13h20 TU – Le velouté était excellent. Pour les beignets de fleurs de courgettes, il suffit de les rouler humides dans la farine, les secouer et les plonger dans la friture. Quand ils sont dorés régulièrement, les égoutter, les saupoudrer légèrement de sucre… Et déguster.
, le 01.02.2017 à 10:36
Longue vie à Cuk :-)
, le 01.02.2017 à 11:41
Très chouette article, comme d’habitude. Et l’article “Rien sur le pare-brise” est glaçant! Je n’y avais jamais pensé… (Mais chez moi, le lien qui le suit “Hybride…” ne fonctionne pas.)
A Genève, on est en train de voir un grand nombre de zone reverdire. Notamment certaines pelouse sont devenue des prés de fleurs multicolores. Argument des politiques: favoriser la biodiversité. Je trouve ça très bien.
Marc, grâce à toi je me serai intéressé à plein de choses inattendues. A ce titre je te considère comme un des piliers de cuk. Et un pilier de qualité étant donné tes connaissances en la matière!
, le 01.02.2017 à 11:43
Oui, c’est vrai…
C’est aujourd’hui que commencent les derniers articles de chacun, ça fait tout drôle.
Merci pour tout Marc, et pour ce dernier article comme toujours intéressant.
Ah… les fleurs de courgettes farcies, c’est excellent, mais il faut retirer la base qui est hyper amère.
, le 01.02.2017 à 12:36
Bon vent à toi Marc. Merci pour tes articles. Ces deux derniers (le pénultième en particulier, assez zitesque) étaient vraiment rafraichissants.
, le 01.02.2017 à 12:58
Oops ! C’est réparé. Merci.
Merci de me rappeler mon article sur la réhabilitation-reconfortement d’un certain sous-sol ;-)
Nous sommes actuellement sur un ouvrage du même genre, à une différence près : c’est un très joli bâtiment commercial ouvert au public, qui date de moins de huit ans et qui a été complètement loupé lors de sa construction. Après en avoir surveillé les travaux en tant que Bureau de Contrôle, le Bureau Véritas a eu le culot d’écrire dans un rapport qu’il ne méritait que la démolition ! Un comble…
Mes gars travaillent aussi discrètement que possible dans les sous-sols comme les « Gaspards » de Pierre Tchernia ;-)
, le 01.02.2017 à 14:04
Et hop, le balcon sera fleuri différemment, fera naître des odeurs folles. Merci pour ces nouvelles de là-bas et ces propositions d’aménagement.
Bon vent.
, le 01.02.2017 à 15:13
Après des articles aussi riches en:
• infos dépaysantes, abondantes et malines,
• jardinières (à curiosités ;-) florissantes et prospères,
• commentaires souvent enrichissants,
un merci cordial pour tes billets. Et bonne continuation.
, le 01.02.2017 à 19:09
Ah mais ça fait déjà un mois depuis le précédent article ??? !! ? !
Je voulais te féliciter pour ces merveilles que je vais essayer de mettre en pratique… un jour ;o).
J’avais d’ailleurs une petite question sur les proportions de Portland dans la couche d’étanchéité.
Qu’est-ce que je pourrais bien utiliser comme bois pas trop imputrescible qui pousse sous nos latitudes ? Du robinier ?
En tout cas, quelle réussite !
Sinon, pour les fanes de navet, tu peux faire des tsukemono, c’est un petit accompagnement japonais comme ils en proposent tant pour le petit déjeuner en particulier (mais qui peut se déguster à tous les autres repas ;o) : tu les coupe en tronçons d’environ 2 ou 3 centimètres, tu les sale et tu malaxe doucement, écrasant entre les doigts, pas trop fort en les prenant par poignées, pour en faire sortir le verjus. Il est possible d’ajouter un peu de cayenne en poudre et ou quelques gousses d’ail écrasées. Ce n’est pas un « légume », ça se consomme en toute petite quantité, en accompagnement et avec forcément un bol de riz blanc (rond) nature.
z (en tout cas merci Marc pour tous ces articles, je répêêêêêêêêêêêête : à un de ces jours)
PS : C’est magnifique, en 2017, aucune commune de France n’a plus le droit d’utiliser de substances « phytosanitaires » (poueeerk), les agrotoxiques, pour les espaces verts, par contre, on continue à en déverser des kilotonnes sur les campagnes : vive la ville et ses particules fines !
PS 2 : J’ai eu une expérience très amusante à la fin de l’été dernier, au moment de la récolte de la lavande, qui se fait quand les fleurs sont fanées, qu’elles ont perdu leurs couleurs vives pour cette teinte gris-bleu caractéristique. Je taille à la faucille, c’est très efficace pour cette plante, et au milieu de chaque gros plan, il y avait deux ou trois tiges portant des fleurs encore butinables; dès que j’ai commencé, un gros bourdon est venu, sans même me tourner autour avec la ronde habituelle de ces espèces, se poser directement sur l’une de ces fleurs, me montrant qu’il y avait encore là de la pitance pour lui est ses amies rayées, je lui ai répondu courtoisement que j’avais bien prévu de ne faire qu’une récolte partielle et il est aussi allé vérifier les fleurs coupées dans le panier que je ne lui racontais pas de bêêêêêêêêtises, et il me tournait autour, m’observant de loin.
Au plan suivant, même manège, dès que je commence à couper, il se jette sur une fleur encore fraiche pour bien me faire comprendre, et va vérifier dans mon panier que je n’ai pas fait n’importe quoi.
Ça a duré jusqu’au quatrième plan, de plus en plus brièvement, puis mon contremaître, rassuré sur mes intentions et mon habileté, m’a laissé finir les deux ou trois autres plans sans plus m’observer de si près : nous nous étions compris ;o).
PS 3 : j’aurais juré que tu mettais plutôt du Portland dans la soupe ;o)
, le 02.02.2017 à 01:03
@ zit – Sachant que :
1°) Une bonne émulsion de bitume de type Flintkote a un « extrait sec » de 57 %.
2°) Qu’elle contient donc 43 % d’eau.
3°) Que le Ciment Portland a besoin de 30 % de son poids en eau pour sa réhydratation (prise et durcissement).
Un seau de 5 kg de Flintkote contient donc environ 2 litres d’eau qui suffiraient à réhydrater 6 kg de ciment environ.
Si tu incorpores 5 kg de ciment Portland dans un seau de 5 kg de Flintkote et que tu malaxes bien, tu obtiendras une sorte de mastic à spatuler en fond de jardinière sur 5 mm d’épaisseur qui assurera l’étanchéité et la protection mécanique contre les racines et les outils du jardinier.
L’astuce, c’est qu’une fois que le ciment aura terminé sa prise et son durcissement tu n’auras aucun risque de fissure de retrait puisqu’il n’y aura pas eu d’excès d’eau dans le mélange.
Auparavant, tu auras badigeonné du Flintkote pur dans toute la jardinière (parois et fond) en 2 couches pour 0,7 kg/m2 environ.
Attention ! Le Flintkote est un gel thixotrope qu’il faut malaxer tel quel avant de l’utiliser, ce qui donnera une crème relativement liquide, applicable à la brosse ou au pinceau. Si on le laisse reposer dans son bidon, il reprend naturellement sa consistance de gel épais. Il suffit de le malaxer à nouveau pour qu’il retrouve sa fluidité. Ajouter de l’eau pour le fluidifier est donc une erreur.
Le Robinier m’a l’air de posséder les caractéristiques nécessaires à la pérennité d’une jardinière traitée sérieusement. Les fabricants de jardinières en kit ne s’encombrent pas de telles précautions…
Il faut que j’essaie des tsukemono. J’aime de toute manière tout ce qui est naturel, vert et cru (ainsi du vrai Taboulé libanais).
J’ai souri à ton aventure avec le bourdon contremaître :-)
Ici, je ne vois que des abeilles occupées à butiner, peu farouches puisqu’on peut les observer de très près.
Réussir un bon béton ou une bonne recette culinaire, j’ai l’habitude de dire que c’est toujours de la cuisine. Ne dit-on pas d’un mauvais béton réalisé avec trop d’eau pour en faciliter bêtement l’ouvrabilité « c’est de la soupe » ?
, le 02.02.2017 à 11:05
cuk, ici et nulle part ailleurs… :)