Avertissement: de nombreux acteurs sont venus envahir le marché de la photo numérique ces dernières années. Il va de soi que je n'ai pas pu tout tester, tout essayer. Je me concentre donc en particulier sur les principaux fabricants, ayant un savoir-faire inégalé dans le domaine. Parmi ces fabricants, nous trouvons Olympus, Nikon, Canon, Minolta (ou Konica Minolta maintenant), Pentax. Nous trouvons encore Leica, qui travaille avec Panasonic, main dans la main.
Les autres (HP, Sony, Samsung, Sharp, Epson), je ne dis pas qu'ils sont mauvais, mais ils m'inspirent moins confiance, ce qui fait que je ne les laisse de côté, peut-être à tort. Que leurs heureux possesseurs ne m'en veuillent pas trop.
De même, je ne parle pas encore des téléphones mobiles dotés de petits appareils de photo. Ils progressent, mais très lentement. Pour l'instant, aucun ne peut vraiment prétendre à donner de bonnes images.
Enfin, à l'autre extrême, il y a les dos numériques de type Phase One. Je n'en parle pas non plus, même s'ils sont, dans le domaine du studio, ce qui se fait encore de mieux actuellement.
En ce qui concerne les prix donnés des appareils de photo et des flashs (pas des cartes), ils sont indicatifs, et se basent sur un magasin lausannois, Photo Grancy, meilleur marché que la Fnac ou Media Markt par exemple, avec le conseil en plus. Ces prix sont sujets au changement presque quotidien et sont arrêtés ici au début mai 2005. Attention! Ils intègrent la TVA suisse, qui est de 7.6 %. En France par exemple, les appareils sont plus chers (TVA proche des 20 %). Donc lorsque je traduis en Euros, c'est sans tenir compte de la différence de TVA. Ce sont en fait des prix suisses en Euro, qu'on se le dise!
Attention bis: en cas d'erreur, je ne paie pas la différence, ni au marchand en question, avec qui je n'ai aucun deal en cours, ni à vous, cher lecteur, qu'on se le dise aussi...
Enfin, cet article est divisé en deux grandes parties: la première est consacrée à un état des lieux du marché à l'heure de la parution de cet article, la deuxième aux diverses questions que l'on peut se poser à propos du numérique.
Bon, c'est tout? Oui. Alors allons-y.
Je finis de mettre à jour ce long article dimanche 3 mai 2005. Dites, il s'en est passé des choses depuis la dernière mouture de cet état de la photo numérique, qui était sortie au mois d'octobre 2004!
Tellement que j'ai décidé de revoir cet article de fond en comble. Ainsi, je vais élaguer tout ce qui a trait au passé: la technologie évolue tellement vite! En 1999, lorsque je faisais mon premier état des lieux de la photo numérique, nous en étions aux appareils de 1.3 millions de photosites (nous allons abréger "million de photosites" par MP) en haut de gamme.
En six ans, les choses ont évolué petit à petit, pour arriver à un marché enfin mature. Vous me permettrez donc de couper toute cette évolution qui faisait la très longue introduction de cet article jusqu'à ce jour, pour en arriver à ce que vous attendez si vous avez cliqué sur son titre pour le lire: l'état de la photo numérique actuel, en ce mois de mai 2005.
Ce marché se divise (je ne compte pas encore les téléphones mobiles ni les caméscopes avec fonction photo, ni même les dos numériques, à l'autre extrémité, comme je l'ai écrit plus haut) en trois grandes familles:
- les appareils compacts
- les bridge cameras (appareils qui ont une visée reflex, souvent électronique malheureusement, mais dont on ne peut pas changer l'objectif)
- les appareils reflex
Avant de faire un petit tour des produits représentatifs, il me faut signaler une tendance assez nette du marché: les gros compacts et les bridge semblent céder du terrain. En effet, le client veut désormais soit un tout petit compact performant, qu'on a toujours dans la poche, soit un appareil plus volumineux de type reflex, pour "faire de la vraie photo".
Les compacts
La famille des compacts, je n'arrive plus vraiment à suivre son rythme. Elle évolue à une vitesse incroyable. Pratiquement tous les jours, un nouveau modèle sort sur le marché, certainement plus qu'un d'ailleurs.
Je m'en vais donc faire le tour de cette famille en mettant en avant un gros succès représentatif des ventes actuelles pour ses différents membres.
Le bas de gamme est basé désormais autour du capteur à 3.2 MP, même si quelques fabricants, comme Olympus, continuent à proposer des 2.1 MP, toujours utiles pour dépanner. Parmi cette multitude de modèles dotés de capteurs 3 MP, nous trouvons
Olympus C-370Zoom, zoom optique X3 (équivalent 35-105 mm en 35 mm), f/3,1-5,2. Prix indicatif: CHF 199.- ou 130 € (environ)
Ces appareils conviennent parfaitement pour prendre des images 13/18, voire un peu plus grande, pour autant que l'on ne recadre pas trop férocement.
Plus haut en pixels, nous trouvons une kyrielle d'appareils 4 et 5 MP, qui permettent d'espérer des tirages tout à fait corrects sur un format A4 par exemple, en tenant compte du fait qu'il va falloir rogner, vu le format 4/3 de la plupart des capteurs qui ne sont pas en rapport avec ce format de papier.
Parmi ces appareils, signalons la présence, toujours à titre d'exemple des modèles suivants:
Le Nikon Coolpix 4600, 4 MP, zoom optique 3X
prix indicatif: CHF 275.- ou 180 € environ
Le Dimage X50 , de chez Minolta
5MP, zoom X3, prix indicatif: CHF 398.- ou 260 € environ.
Notez son système de zoom intérieur ingénieux: rien ne sort
du boîtier, aucun problème mécanique dû au sable ou à la poussière.
Mise en route en 0.5 seconde, pas mal pour un compact!
Plus haut en gamme encore, et représentatifs des nouveaux capteurs 7 MP, nous trouvons:
Le Nikon 7900, 7MP, fonction D-Lighting (débouchage des zones sombres)
prix indicatif: CHF 538.-- ou 350 €
Le Canon IXUS 700, toujours aussi bien fini ,
7MP, prix indicatif: CHF 658.-- ou 425 € environ
Dans la catégorie des compacts musclés, tant au niveau des possibilités photographiques que de la rapidité, notons encore la présence du Canon G6, à CHF 846.--, ou 550 € environ.
Le Canon G6, 7.1 MP autofocus puissant, ouvert à F2 (35-140)
Le Nikon CoolPix 8400, 8 MP, 24-85 mm (chouette grand-angle!), pour CHF 960.-- ou 620 €.
Pour terminer avec les compacts, dans le domaine du luxe, nous trouvons Leica, qui, avec Panasonic, nous offre un bel appareil, le Digilux 2 (5MP, objectif splendide 2.0-2.4/ 28-90 mm) malheureusement doté d'un viseur numérique de 235'000 pixels. Très beau, bien pensé, mais à quel prix! L'image de marque, ça se paie, que voulez-vous. À vous de voir si vous êtes prêt à vous laisser séduire
Leica Digilux 2
CHF 2100.-- ou env 1360 €
Les bridges
Avec leur visée reflex, leur objectif puissant et performant, leur insensibilité à la poussière (sur le capteur), leurs 8 mégapixels, les bridge auraient tout pour plaire, si... s'ils n'étaient pas dotés de ces fichus viseurs électroniques.
Eh oui, les fabricants veulent se simplifier la vie, et préfèrent intégrer un viseur de 230'000 pixels (en général, mais 922'000 pour le Konica-Minolta A2, légèrement meilleur mais toujours insuffisant).
Ce type de viseur, qui permet d'avoir une vue de type "reflex" (ou wysiwyg, vous avez sur le capteur ce que vous avez vu lors de la prise de vue), semble donc a priori être une solution intéressante. Pas de chance, il est très difficile de vérifier la mise au point par leur intermédiaire, et il faut donc faire confiance à l'autofocus de l'appareil, qui travaille plus ou moins bien (mais en général de mieux en mieux) selon les marques.
De plus, autre défaut d'un bridge, son bruit dans l'image, dès 400 ISO, est encore nettement plus présent que sur un reflex.
Les 3 gros succès actuels que l'on trouve facilement sur le marché sont:
Le Minolta A200, testé ici, est doté d'un capteur de 8MP, d'un stabilisateur optique, d'un zoom 28-200 ouvert à 2.8-3.5.
Le A200, pour CHF 898.-- ou 581 €
8MP, zoom 7X 2.4-3.5, pour CHF 1045.-- ou 675 € environ
8MP, zoom 28-140 2.4-3.5
Excellente qualité d'image pour CHF 1140.-- (environ 740 €)
Les reflex deviennent abordables et sont toujours plus puissants
Mais tous ceux qui aiment vraiment la photographie casseront leur tirelire et feront le pas pour s'acheter un système reflex, qui, s'il est souvent plus cher, plus encombrant (quoique lorsqu'on voit le Canon 350D, on peut même discuter), offre une bien plus grande souplesse, et une qualité supérieure en général aux compacts, et même aux BridgeCamera qui eux, s'ils sont assez complets au départ, ne peuvent cependant évoluer selon vos besoins.
Si à l'époque, l'achat d'un reflex était épouvantablement cher, c'est beaucoup moins le cas maintenant, grâce en particulier à une marque qui a permis au monde de la photo de faire un énorme pas en avant: Canon, avec son 300D, que j'ai testé complètement ici.
Ce 300D est encore disponible, et devrait voir son prix chuter vu l'arrivée du 350D en mai 2005
Le kit avec zoom 18-55 est pour l'instant vendu pour CHF 1245.-- (env 805 €)
Depuis octobre 2003, le Canon EOS 300D a véritablement cassé la baraque à tous les niveaux. De plus, personne n'arrivait à suivre, et cet appareil était tout seul sur le marché à ce niveau de prix.
Heureusement, Nikon, Pentax et Olympus sont entrés dans la course du reflex d'entrée de gamme de qualité, pour notre plus grand plaisir et pour une saine émulation de ce marché.
L'entrée de gamme
Tout est chamboulé à nouveau dans l'entrée de gamme en ce mois de mai. D'ailleurs, peut-on vraiment parler d'entrée de gamme lorsqu'on voit un nouveau venu, le Canon 350D, véritable petite bombe, qui vient corriger les défauts du 300D? Puissance, possibilités sans limite (pas d'automatismes "obligatoires"), petite taille, très bonne qualité d'images avec son 8 MP, tout est au rendez-vous, à part la sensation au toucher, un peu trop plastic peut-être.
Le Canon 350D est testé complètement ici.
Canon 350D: Kit avec objectif EFs 18-55: CHF 1350.--
nu: CHF 1198.-- (env 770 €)
C'est 100 francs suisses de plus que le 300D
À votre place, je n'hésiterais pas...
Ce Canon répond à Nikon qui a sorti son D70 en réponse lui-même au 300D.
Le D70 a pour lui en particulier un objectif livré en kit qui est supérieur. Il s'agit d'un boîtier particulièrement réussi, qui est parvenu à détrôner le D100, plus ancien (mais encore au catalogue) pourtant censé être plus haut en gamme.
Nikon D70, kit avec 18/70AF-S CHF 1390.-- (env 900 €)
nu CHF 1198.-- (env 776 €)
Rendez-vous compte, en entrée de gamme, nous trouvons par exemple pratiquement le système de calcul de la lumière matriciel que celui que l'on trouve embarqué dans les boîtiers pros de la marque.
Inconvénients du Nikon D70 par rapport aux Canon, même récents:
-
l'obligation qui est faite de devoir changer de système flash, puisque même le 80DX n'est plus vraiment compatible avec lui. Il faudra passer à un SB-600 ou un SB-800
-
un viseur un peu limite, qui ne rend pas vraiment facile la mise au point manuelle.
Doté d'un excellent autofocus, le Nikon D70 est arrivé à temps pour remonter une marque qui était un peu à la peine depuis quelques mois.
Cela dit, le fabricant ne s'arrête pas là. Le voici qui nous annonce un nouveau D70s, ainsi qu'un D50, encore plus petit.
Nikon D50, kit 18-58: CHF 1148.-- (env 745 €)
D70s kit avec 18/70AF-S CHF 1690.-- (env 1095 €)
Les trois appareils (D70, D50s, D50, et même D100 d'ailleurs), sont des 6 MP. Petit désavantage par rapport au 350D doté de 8MP, mais rappelons que les millions de photosites ne font pas tout, même s'ils sont importants.
Dans la même gamme encore, le Pentax *istDS, tout mignon. Petit frère du *istD dont je parle plus bas, cet appareil me semble tout à fait apte à pouvoir concurrencer les Nikon D70 et Canon EOS 350D, surtout si vous avez déjà des optiques Pentax .
Pentax *istDS
Kit 18-55: CHF 1298.-- (env 840 €)
Notez justement que les trois appareils profitent chacun du parc d'objectifs disponibles de leur marque respective.
Pour en terminer avec ces appareils pas trop chers, il nous faut nous tourner vers Olympus, qui a mis sur le marché un petit frère du E-1 en octobre 2004: il s'agit du E-300 (8MP), qui peut embarquer les objectifs de la marque.
Notons que le système Olympus se différencie de la concurrence par son format plus carré (4:3 contre 3:2 pour les autres) et son coefficient d'agrandissement de la focale de X2. Son système anti-poussière sur le capteur est lui aussi exclusif. Il fonctionne par des micro vibrations qui vont déposer la poussière sur un petit scotch.
Olympus E-300, Kit avec 14/45
CHF 1245.-- (env 805 €)
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'appareil est doté d'une visée reflex qui n'est PAS électronique. C'est le système de Porro qui permet une telle compacité. Le petit frère pourrait faire de l'ombre au grand qui ne dispose "que" d'un 5 MP, lui! Cela dit, répétons encore et encore que les millions de photosites ne font pas tout.
Le viseur du E-300 est un peu sombre, bien petit, mais supérieur à ces viseurs électroniques.
Il est regrettable que les images sorties de ce boîtier, un peu massif soi dit en passant, soient bruitées dès 400 ISO, et que l'autofocus ne soit pas à la hauteur de la concurrence. Sinon, l'équilibre des couleurs est particulièrement réussi.
Des reflex pour amateurs experts
Il devient assez difficile de parler de la catégorie des amateurs experts en ce mois de mai. En effet, le 350D que j'ai placé en entrée de gamme, tout comme le D70, peuvent très bien convenir à ce type d'utilisateur.
Le D100 que j'ai mis jusqu'alors dans cette catégorie ne mérite plus vraiment cette appellation, lorsqu'on voit ce qu'apportent les deux boîtiers dont je viens de parler.
Etonnament donc, je ne vais mettre aucun boîtier Nikon dans cette catégorie, sachant que l'amateur expert trouvera son bonheur avec un D70 ou un D70s.
Chez Canon, nous trouvons par contre le 20D, qui est une sorte de 350D boosté sur certains points (cadence de rafale et vitesse maximale), et construit avec des matériaux plus nobles.
Le 20D est véritablement un extraordinaire appareil qui conviendra d'ailleurs également au pro, sachant qu'il ne faut pas le transporter sous la pluie, puiqu'il n'est pas tropicalisé.
Canon 20D: 8MP, une puissance extraordinaire, léger, le 20D a tout pour plaire
aux plus exigeants. CHF
Pentax quant à lui nous livre sur ce créneau un appareil d'excellente facture, le *istD, et en profite pour protéger le capteur de son vaisseau amiral à l'aide d'un écran contre la poussière. Un véritable plus par rapport à la concurrence, ce qui le place sur ce point au même niveau que l'Olympus E-1, qui dispose de son propre système de nettoyage du capteur (voir plus bas pour ce E-1 et plus haut, en ce qui concerne la même protection pour le E-300).
Pentax *istD
Kit 16-45: CHF 2540.-- (1640 € environ)
Bien cher tout de même comparé aux D70, et 350D qui n'ont
pas grand-chose à lui envier, loin de là.
Nouveau venu dans le monde du reflex digital, Minolta récompense enfin la patience des utilisateurs de son système optique avec l'arrivée du Minolta 7D, très bel appareil, doté d'un stabilisateur interne (tous les objectifs sont ainsi stabilisés!), doté de 6MP seulement (on espérait un poil plus vu l'arrivée tardive du fabricant sur le marché).
Cela dit, cet appareil est très ergonomique, et son écran arrière, ainsi que son viseur, sont particulièrement réussis.
Dynax 7D, 6MP, stabilisateur intégré
Boîtier nu: CHF 1699.-- (env 1100 €)
J'ai parlé de cet appareil ici.
Dans la catégorie des appareils "experts", nous trouvons encore l'Olympus E-1
Comme je l'ai évoqué plus haut à propos du E-300, Olympus est arrivé en 2003 sur le marché du reflex numérique. Mais contrairement à tous les autres, le fabricant est parti sur un défi que j'admire, même s'il est risqué, puisque la marque a fait table rase du passé avec ce E-1: son capteur 5MP (un peu "léger" pour faire face à la concurrence, y compris à son entrée de gamme E-300) est au rapport 4:3 alors que tous les reflex travaillent en 3:2. Cela nous impose de revoir nos règles de composition de l'image. De plus, les objectifs, la monture, tout est repensé en fonction du numérique. Aucun objectif ne peut donc être repris de la gamme argentique.
Comme je l'ai expliqué plus haut, le coefficient d'agrandissement est porté à X2. Ainsi, un 14/45 est en fait un 28/90 en argentique.
L'Olympus E-1 (à droite) , et son système cohérent.
Olympus E-1 Kit 14/45: CHF 1650.-- (env
Nous verrons si cette tentative de créer un nouveau standard en partant de rien va porter ses fruits. Ce qui est certain, c'est que la gamme d'optiques devient séduisante.
J'écrivais que le défi d'Olympus était risqué: en effet, à part un filtre à poussière pour le capteur, une construction magnifique et une tropicalisation bienvenue (l'appareil ne craint pas la pluie ni la poussière), je ne vois pas bien ce qui pourrait faire passer un utilisateur Nikon ou Canon vers cette nouvelle gamme. Et le nouveau photographe aura tendance à aller vers le plus connu.
Et surtout, surtout, il faudrait qu'Olympus soit enfin capable de sortir un appareil de photo doté d'un autofocus aussi efficace que ce que proposent Nikon ou Canon, pour ne parler d'eux. Pour l'instant, tant celui du E-300 que du E-1 sont poussifs et indignes des ambitions du fabricant.
Pour terminer et avant de passer à la catégorie "professionnelle", il me faut encore absolument parler de Fuji, qui, avec son nouveau Fuji S3 Pro (je vous linke le lien américain parce que le français est à pleurer de tristesse, ils veulent le vendre ou quoi?), vient fortement diminuer un défaut du numérique en général: le manque de souplesse du capteur face aux hautes et basses lumières.
Fuji S3Pro. Son capteur révolutionnaire n'explique
pas le prix très élevé (CHF 3290.-- soit env 2130 €) lorsqu'on
sait que le boîtier lui-même est un peu à la traîne et se trouve
largué par le D70, le 350D par exemple, bien moins chers.
En effet, Fuji vient doubler le nombre de pixels principaux par un apport de pixels plus petits, les "R-pixels" dédiés à la dynamique de l'image.
À gauche la structure en nid d'abeille de l'implantation des photosites. À droite, le nouveau capteur plus dynamique.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de tester cet appareil. Il n'empêche que j'ai eu quelques mois le Fuji S2 pro et le fabricant a su me convaincre de la grande qualité de ses catpeurs.
Quel dommage que le boîtier soit toujours celui du F80 de Nikon, ce qui nous empêche de placer cet appareil dans la catégorie professionnelle, que j'attaque maintenant.
Les appareils pros
Un bon cran au-dessus de ces appareils experts, en particulier au niveau de la construction, qui rend ces engins résistants à la poussière et à la pluie (on parle de tropicalisation), on trouve la crème des crèmes dont font partie
- le Nikon D2HS (4.1MP, CHF 4490.-- ou 2910 € environ)
Cadence de 8 vps pour 50 vues consécutives JPEG (40 vues NEF)
- le Nikon D2 X (12.4MP, CHF 6580.-- ou 4265 € environ)
5 images par seconde ou 8 avec le mode ultrarapide (en ce cas, capteur réduit en son centre à 6MP, avec coef. X2 pour les objectifs)
- le Canon 1D MarkII (8.2MP, 8.5 images par seconde, CHF 5500.-- ou 3565 € environ),
Cet appareil est testé ici
- le Canon 1DS Mark II (16.7MP, plein format, qui peut poser quelques problèmes avec des objectifs qui ne sont pas extrêmement performants, voir plus bas, 4 images par seconde, pour CHF 9690.-- environ 6280 €).
Ces quatre appareils prennent en compte les besoins des utilisateurs qui cherchent à retrouver les sensations et la nervosité qu'ils avaient lorsqu'ils travaillaient avec des appareils argentiques Pro.
Ce sont de vrais appareils de photo professionnels ou destinés aux amateurs (très) exigeants. Des petits bijoux, un peu lourds certes, mais tellement performants...
Des systèmes flashs performants et pratiquement sans limite
Notons encore pour les appareils que reflex et certains bridges la possibilité de leur adjoindre des flashs performants (que l'appareil ait ou non un flash intégré dit de dépannage). Les nouveaux systèmes, iTTL Nikon et ETTL 2 chez Canon par exemple, intègrent une mémorisation de l'éclair, une gestion de la distance évitant les erreurs face à des sujets devant un miroir ou un fond sombre.
De plus, les systèmes "sans fil" intégrant plusieurs flashs, pour un éclairage sophistiqué, sont de plus en plus abordables.
580EX, le meilleur chez Canon doté de ETTL2
(CHF 648.00 ou env 420 €)
(moins cher, le 420EX à CHF 380.-- ou 245 € environ)
et l'équivalent chez Nikon, le SB-800 et son iTTL
(CHF 590.-- ou env 380 €)
(moins cher, le SB 600 à CHF 420, ou 270 € environ)
Voilà.
J'en ai terminé avec ce tour de l'état du marché en mai 2005. J'aurais pu encore parler de Sigma et de son SD 10 ainsi que de Kodak au niveau des reflex, mais je pense que ces boîtiers n'ont plus trop d'avenir. Il est possible que je me trompe, nous verrons bien. Cela n'empêche pas Sigma de faire de très beaux objectifs pour les marques citées ci-dessus.
Pourquoi le numérique?
Mais au fait, qu'est-ce que la photo numérique peut bien apporter de plus que la photo argentique? Le marché n'a-t-il pas créé des besoins inutiles?
C'est ce que je pensais jusqu'au mois de janvier 1999, il y a cinq ans. En fait, la question ne se pose plus, le numérique a supplanté pratiquement l'argentique depuis plus d'un an.
Donc ce chapitre, vous voyez, je le raccourcis. Passons au suivant.
Instantané quasi gratuit
En 1999, la MacWorld américaine avait été couverte par l'équipe de Pomme A. Un reportage photographique préparé par le distingué Mathieu Besson, pourtant "nikoniste argentique" indécrottable, nous avait alors été fourni chaque jour sur le site du magasin à l'aide d'un petit Leica Digilux... digital, de 1.3MP.
L'appareil numérique nous apportait ainsi l'instantanéité.
En effet, en faisant développer une bobine en une heure, le travail de Mathieu aurait été bien plus pénible, plus onéreux, et il eût fallu qu'il se promène d'hôtel en hôtel avec un scanner, alors que dans cette situation seuls son petit Leica numérique tenant dans une poche et son portable étaient nécessaires.
Depuis, l'équipe de Pomme A a continué jusqu'à la mort du magasin à découvrir les nouvelles expositions consacrées au Mac et à vous faire partager les toutes dernières nouveautés, à l'aide de ce genre de petits appareils, toujours plus sophistiqués. Notez que pour le Web, ce petit Leica ferait toujours merveille, le poids des images devant être très léger pour ne pas faire attendre trop longtemps le lecteur que vous êtes lorsque vous chargez un article.
Et puis, le petit écran LCD toujours niché à l'arrière de l'appareil permet de voir votre photo et de la refaire en cas de besoin. Vous savez immédiatement si votre photo est réussie ou ratée. Dans ce cas, on la jette, et on n'en parle plus. C'est gratuit.
La nostalgie argentique? Meuh non... en fait
Mais le numérique apporte autre chose d'essentiel: le contrôle sur l'image, du début à la fin de la chaîne de production.
Dans ma jeunesse, j'ai agrandi des photos en noir et blanc, Et j'avais l'impression à cet instant de créer une deuxième fois, sans doute encore bien plus que lors de la prise de vue.
C'était magique.
Mais un labo photo "maison" demande...
- du soin,
- une pièce étanche à la lumière pratiquement dédiée à ce genre d'exercice,
- des produits toxiques qui sentent mauvais et effarouchent les mamans inquiètes,
- une grande propreté pour éviter la poussière,
- une bonne maîtrise de la température des bains,
- et j'en passe!
Toutes ces complications ont fini par avoir raison de cette passion. Vous n'êtes pas dans cette situation? Et trouvez-moi maintenant un labo photo qui vous rende un bon noir-blanc! Avec un peu de chance et en cherchant bien, vous en dénicherez un qui donnera satisfaction. Le prix des tirages sera très élevé, ce qui est normal puisque dans ce cas un travail manuel et individuel est demandé. Malgré tout, en ce cas, vous ne créerez pas vous-même. Et si vous ne trouvez pas l'oiseau rare, les résultats seront catastrophiques, le noir-blanc étant tiré dans les mêmes bains que la couleur. Les noirs ne sont ainsi jamais noirs, tout est fade, gris, bref inutilisable. Beurk.
L'efficacité numérique
Avec un appareil numérique, vous pouvez...
- changer la sensibilité du "film" à la volée sans avoir à rembobiner
- retravailler une image,
- lui ajouter des effets à l'aide de PhotoShop,
- l'agrandir, la réduire, la recadrer...
... bref, faire ce que vous voulez avec des outils qui, déduction faite du prix de l'ordinateur que vous avez déjà puisque vous nous lisez, ne sont pas plus onéreux que l'achat d'un bon labo noir et blanc. Tout cela en travaillant également avec la couleur, chose extrêmement difficile en photo argentique. En oubliant la poussière (ouille, sauf sur les reflex numériques sont la poussière est l'ennemi numéro 1 lorsqu'on change d'objectif) et les taches d'eau... et en perdant, certes, un peu de la magie de la photo qui se révélait dans le bain, dans la lumière verdâtre de l'ampoule. En prime, finies les hurlées quand innocemment, quelqu'un entrait (pour vous dire que le repas était prêt ce qui partait d'un bon sentiment) dans le labo au moment ou vous aviez sorti le papier grand format qui coûtait si cher et qui se trouvait par cette apparition inopinée complètement inutilisable.
Évidemment, les outils numériques sont la porte ouverte aux pires excès: la tentation est grande d'abuser des effets divers tellement faciles à mettre en úuvre! N'oublions pas que la simplicité est une vertu dans ce domaine (et dans tout ce qui touche l'informatique). Mais lors des débuts de la PAO, n'a-t-on pas vu des documents composés de plus de 10 polices avec des attributs "contour-relief-gras-souligné"? La mise en page a grandi, la photo numérique le fera aussi, même si QuarkXpress ne remplacera jamais un bon graphiste, tout comme un Nikon et PhotoShop ne feront pas forcément un artiste.
Le marché de la photo numérique prend de l'ampleur également parce qu'il est enfin possible, pour un prix tout public, d'imprimer nos compositions d'une manière incroyablement réaliste. Une imprimante Canon Pixma 3000, une HP Photosmart 7960, testée ici (excellente en photos couleurs mais douée en plus pour le noir et blanc) ou encore une Epson Photo R800 donnent des résultats tout simplement bluffants, surtout si l'on prend la peine d'utiliser un papier brillant, ressemblant à une photo normale et permettant désormais une longue conservation, aussi longue que celle d'une photo argentique, sous certaines conditions (voir plus bas). Pour un coût, tempérons notre ardeur, qui n'est pas donné toutefois (l'encre revient à...plus de 4'000 euros le litre!), mais bon, on n'a rien sans rien.
Epson, HP et Canon, trois des fabricants à la pointe de l'impression photographique.
Je précise quant à moi que tant que les technologies seront ce qu'elles sont, je n'achèterai plus d'Epson. En effet, si la qualité de ces imprimantes est impeccable au niveau du rendu photographique, j'ai dû trop en jeter dans mon école. Ces imprimantes ont en effet une sale tendance à sécher, comme les autres d'ailleurs, lorsque l'on ne s'en sert pas pendant un mois (vacances d'été par exemple). Si HP, d'un simple changement de cartouche intégrant les têtes, ou Canon (on change soi-même les têtes quand c'est nécessaire, ce qui est encore mieux) ont résolu ce problème, il faut toujours renvoyer en usine son Epson, ce qui coûte pratiquement le prix d'une nouvelle imprimante. C'est une honte donc, et en ce qui me concerne, j'ai tiré un trait sur cette marque, jusqu'à ce qu'elle revoie ce problème technique lancinant.
Une évolution rapide du marché
Alors, la photo numérique est-elle vouée à remplacer définitivement la photo argentique?
La réponse est oui et rapidement pour la plupart des utilisateurs d'ordinateurs (même si les dernières générations d'imprimantes peuvent imprimer directement les cartes, en étant même capables de recadrer), mais dans un avenir un peu plus lointain pour les autres. Kodak, Fuji et Agfa l'ont bien compris en entrant dès le départ dans ce marché florissant. Cependant, la photo traditionnelle a encore quelques années devant elle ne serait-ce qu'à cause du nombre d'appareils argentiques dans les foyers, et parce que tout le monde n'a pas encore d'ordinateur.
Il semble néanmoins que depuis 2003 que les choses se soient précipitées. En effet, les fabricants ont élagué leur gamme de reflex argentiques qui se vendent de moins en moins. Tous leurs efforts se portent maintenant sur les reflex numériques qui représentent en plus leur vitrine technologique. Nikon et Canon ont bien sorti fin 2004 des appareils argentiques, mais il semble véritablement que la fin de l'argentique soit proche, sauf pour certains artisans qui désirent, par choix artistique, continuer à travailler avec des agrandisseurs, des bains, et des papiers spéciaux.
En janvier 1999, lors de la première mouture de cet article, j'écrivais:
Le numérique revient encore bien plus cher pour des photos à but non artistique, comme les souvenirs de vacances. Les offres de développement en format 9/13 à 15 centimes la photo sont légion dans nos boîtes aux lettres. Et même si l'on n’atteint pas des sommets, la qualité de ces tirages couleurs est largement suffisante pour Monsieur Tout-le-Monde. N'oublions pas le prix prohibitif des cartouches d'encre, et des feuilles de papier "qualité photo". Nous estimons à 4 francs un tirage 14/18 en numérique de qualité, en ne comptant que le prix des consommables. Nous ne sommes pas loin de penser que les fabricants d'imprimantes, comme Epson ou HP vendent leurs imprimantes au prix coûtant, voire à perte (un peu comme Sony avec sa PlayStation), étant bien conscients que c'est justement sur les consommables (les jeux) qu'ils gagneront leur vie. L'utilisateur est ici en quelque sorte pris en otage, n'ayant alors plus d'autre possibilité que d'acheter des cartouches (et parfois même des papiers!) de la même marque.
C'est tout simplement scandaleux.
Je continue à penser exactement la même chose en mai 2005. Mais...
Le numérique, c'est maintenant rentable
Soyons clairs: un appareil numérique coûte encore plus cher que son équivalent en argentique, mais la différence est bien moins criante qu'il y a à peine deux ans. Certains appareils à 500 euros ne font toujours pas mieux au niveau capacités photographiques qu'un compact standard vendu normalement 300 euros dans la même boutique. Mais les choses s'arrangent et ce scandale devient de plus en plus rare. D'une part les prix des appareils numériques baissent et leur qualité augmente. De plus, n'oublions pas les possibilités qu'offre la partie numérique de l'appareil (voir plus haut).
En 2000, les cartes mémoires étaient fort chères et de faibles capacités. Il fallait acheter un certain nombre de bobines pour arriver au prix de ces cartes.
En 2005, ces mêmes cartes ont énormément baissé, et une capacité de 512 Mb par exemple n'est de loin plus hors de prix (moins de 35 euros). On trouve même des MicroDrive IBM (disques durs au format CompactFlash type 2) de 2GB (!) pour un peu moins de 100 euros. Une carte CompactFlash de 1Gb est facturée un peu plus de 100 euros ( cartes haut débit, type Sandisk Ultra 2 ou Extreme). Et puis, les cartes XD ou SD (j'en parle plus bas), si elles sont plus onéreuses, baissent de prix également. Et de manière générale, le stockage des images lors d'un reportage n'est plus un problème, même en tenant compte de l'augmentation de la taille des fichiers due à la course au plus grand nombre de pixels.
Si un tirage sur votre imprimante vous offre une souplesse incomparable, l'envoi de vos photos par Internet à un laboratoire photographique, via un programme comme ColorMailer par exemple, testé ici, revient finalement moins cher.
Trois jours après, vous recevez vos photos, comme à l'époque, lorsque vous envoyiez vos films au labo.
Petit problème, le temps passé à l'envoi des photos par le Web: si vous n'êtes pas connecté de manière correcte (ISDN/RNIS, ADSL, câble), cela coûtera cher et prendra pas mal de temps. Avec les connexions haut débit, de type câble ou ADSL, le problème ne se pose plus.
Si vous devez vous satisfaire d'une liaison analogique, envoyez plutôt au labo un CD sur lequel vous aurez placé vos images, éventuellement retravaillées.
Gros avantages de ces photo-labos numériques? Ils vous facturent le tirage au prix de l'argentique, éventuellement un poil plus cher que si vous profitez de la mega-grosse-action-qui-tue que vous recevez dans votre boîte aux lettres. Remarquez que ces actions sur le numérique commencent déjà à encombrer votre mail.
À titre d'exemple, une photo standard 10/15 peut très bien vous revenir en suisses 20 centimes d'Euro.
C'est pour le moins raisonnable non? Et le résultat est à la hauteur. Nous avons testé pour vous, nous sommes convaincus.
Enfin, des mini-labos arrivent sur le marché. Vous allez dans un centre qui en est équipé, et vous glissez votre carte dans une sorte de borne qui se chargera de sortir vos précieuses images sur papier. Je n'ai pu encore essayer ce tout nouveau moyen, qui commence à fleurir depuis quelques mois dans nos villes. Kodak et Fuji sont sur les rangs.
La stabilité des tirages n'est presque plus un problème, mais leur pérennité?
La stabilité du support en argentique est éprouvée depuis la fin du XIXe siècle. On ne peut pas en dire autant du numérique. Le soleil a nettement plus tendance à passer les couleurs d'un tirage sortant d'une imprimante que celles d'un labo photo, et ce en quelques jours seulement. La photo étant faite pour durer, comment les tirages numériques passeront-ils les années, voire les décennies, même à l'abri des UV?
Ce problème est pratiquement résolu avec certaines imprimantes Epson "photo", qui encapsulent les pigments dans une sorte de résine, ce qui garantit, selon le fabricant, une durée de vie jusqu'à 200 ans en condition d'exposition normalisée (à l'abri du soleil, taux d'humidité stabilisé, etc.) ce qui serait supérieur à la durée d'une photo argentique. Pas de bol, on ne pourra pas vérifier.
Canon et sa Pixma 3000 garantit des tirages pour 75 ans, pour autant qu'on emploie des papiers spéciaux (tout comme Epson d'ailleurs). Les HP 7660-7960 et plus récentes sont également à la hauteur et donnent les mêmes garanties.
Avec les tirages de laboratoire, ce problème de durée de vie des photos ne se pose pas plus qu'avec la technologie argentique. En effet, les tirages sortis des labos numériques décrits plus hauts n'ont pas de raison de tenir moins longtemps que ceux qui sortent d'un labo argentique (ce qui ne veut pas dire qu'ils seront éternels, l'un comme l'autre).
Certains ajouteront que l'original restera sur nos CD ou nos disques durs. Je nous vois déjà, en 2021, rechercher une photo sur notre PowerLightBook Z46, avec PhotoShop 16. Pourrons-nous seulement ouvrir le cliché pris en 2004? Le CD sera-t-il toujours montable sur ce qui nous servira de bureau? Le standard SCSI de disque dur sur lequel vous aviez tout stocké n'est plus suivi d'origine sur nos machines. Il serait bon alors de ne pas oublier d'effectuer quelques transferts! De même, peut-être serait-il utile de tenir à jour non seulement nos programmes, mais nos documents, en n'oubliant pas a chaque nouvelle version des premiers, de réouvrir chacun des seconds et de les sauvegarder dans le nouveau format sans nul doute de la partie. Heureusement, avec un programme comme PhotoShop, ces opérations rébarbatives peuvent être réalisées automatiquement.
Tous ces transferts imposés par la technologie ne sont pas uniquement liés à l'image numérique. Vos disques en vinyle, vous pouvez encore les écouter sur votre chaîne Hi-Fi vous?
Et puis, des tests sérieux montrent que la durée de vie d'un CD gravable de haute qualité, conservé dans des conditions optimales, est limitée à huit ans environ. Bref, il y a du travail de transfert en perspective. Et à répéter avec rigueur!
Je dirais même plus: un récent article de "Réponses Photo" 158 (mai 2005. page 154) nous présente des tests du LNE (laboratoire national de métrologie et d'essais, français). Et bien ça fait peur! Sur 69 échantillons testés, 11, soit 15 %étaient donnés comme ne plus pouvant garantir la lisibilité.
Alors soyez p
, le 04.05.2005 à 00:34
A propos du Pentax *istD, c’est uniquement ici, par François Cuneo, que l’on parle de protection du capteur.
Il y a un fil que j’ai initié sur Chasseur d’image à ce sujet (que je n’arrive pas à retrouver) où il m’a été dit que non, pas de protection du capteur sur le *istD pas plus sur le *istDs?
Ca veut pas dire, François, que tu dis faux, mais ???
, le 04.05.2005 à 07:24
Le Pentax a une petite vitre par dessus le capteur, qu’on peut nettoyer sans problème.
La question que j’ai lue sur un forum et qui peut se poser: que fait-on lorsque de la poussière vient s’intercaler entre la vitre et le capteur?
Je ne sais pas si c’est possible, comme je ne sais pas si le *isDs est lui aussi protégé. Faut que je vérifie, mais sur le site, pas d’indication.
, le 04.05.2005 à 07:47
iView passé d’aileurs en version 2.6.4 hier soir…
macdigit
, le 04.05.2005 à 08:57
Tu l’as dis. Je me souviens quand j’avais un Nikon argentique, le filtre polarisant y était fixé en permance. Avec mon Nikon Bridge 8800 les zones cramées me pourrissent la vie. Et je ne parle pas de mon camescope Sony à 3mp faut se préparer 3 heures à l’avance
, le 04.05.2005 à 09:17
Les capteurs évoluent aussi. La preuve avec le nouveau reflex Fuji qui a une latitude d’exposition comparable aux négatifs.
Il me semble aussi que le capteur du D2X est doté d’une bonne plage d’exposition. Est-ce vrai François ?
, le 04.05.2005 à 09:26
Tony, faut-il vraiment que je me prononce déjà?:-)
Je n’en suis pas vraiment persuadé non, les hautes lumières sont parfois à la peine, comme chez tant d’autres. Mais ce n’est qu’une première impression. Faut que je regarde vraiment à fond. Que je compare.
Que j’utilise le Raw, mais pas seulement.
Bref faut que je tempère mon enthousiasme, histoire de ne pas… tourner ma veste!:-)
, le 04.05.2005 à 10:39
Non, non, rien ne presse.
Il n’y a pas le feu au lac, voyons ;-)
, le 04.05.2005 à 12:32
Une fois de plus, travail superbe. Merci François.
, le 04.05.2005 à 13:45
François,
On ne jauge pas un article à l’aune du nombre de commentaires.On ne pense pas systématiquement dire merci.
Merci.
, le 04.05.2005 à 14:32
Hé mais j’ai dit quoi moi?:-)
Plein de gens m’écrivent pour me dire de ne pas me décourager. C’est très sympa, et j’apprécie beaucoup, je le jure, mais à part ça, ça ne va pas trop mal:-)
C’est le « j’en ai un peu sec » qui vous fait croire que…?
Mais non, c’était juste que c’était un article un peu crevant à mettre à jour, et que j’étais content de l’avoir terminé.
En ce qui concerne l’humeur de hier, j’ai pu discuter avec deux ou trois participants du forum Photim, les modérés, les autres, ça ne vaut même pas la peine, et c’était très sympa, et même instructif.
Alors au contraire, tout va bien!
, le 04.05.2005 à 17:22
C’est quel fabricant qui met une date de pérempion sur les capteurs? ;-)
Non, mais je rêve, t’as déjà visé dans ces RRROGNTUDJUUU!!!! (Prunelle, j’ai payé!) d’EVF??? Avec beaucoup d’imagination, et de gros efforts de RD, ça sera peut-être bon en 2157, mais là…
Sinon, c’est vrai que le numérique donne maintenant de très bons résultats, mais je trouve que ça manque singulièrement de modelé, même si le piqué y est, le rendu est assez « plat », sans nuances. (mon labo argentique sera fini à la fin du week-end).
, le 04.05.2005 à 18:40
Assez d’accord avec Zitouna. Les viseurs électroniques c’est très loin de la qualité de la vision par réflexion, d’où le nom. Faudrait changer le nom des ces appareils sinon ;-)
D’un autre côté, pouvoir supprimer la mécanique des prismes de visée ne serait pas une mauvaise chose non plus faut bien l’admettre.
Toutefois et pour le moment, le vrai effort à faire dans les entrée et milieu de gamme est le taux de couverture du viseur optique et son agrandissement. Un vrai bon 97% serait parfait par exemple (dans les reflex haut de gamme c’est déjà 100%). Histoire de plus avoir ce fameux effet trou de serrure.
Un bon et grand écran LCD ou OLED pour checker ses prises de vues plus confortablement.
Et pour terminer, des capteurs avec une latitude d’exposition égale au film négatif, voire même plein format à des prix abordables et hop, elle est belle l’affaire.
, le 04.05.2005 à 19:57
Merci pour cet état de la photo, toujours très interessant.
Moi j’ai un vrai reflex et j’en suis très content, n’est ce pas le principal ?
, le 04.05.2005 à 21:47
Merci! Un copier mal placé m’a bousillé ma zolie explication. C’est corrigé grâce à toi.
Merci!
, le 04.05.2005 à 21:54
Merci pour cet article qui a le grand mérite d’offrir le recul nécessaire… ce que ne font pas les revues spécialisées trop focalisées sur la nouveauté permanente.
j’ai été surpris de ne pas trouver de référence à l’ipod photo dans la rubrique stockage tout comme j’ai été surpris du commentaire à propos d’iphoto; échanger un Cd avec ses amis Pcistes ne pose aucun problème : il suffit d’utiliser la fonction d’exportation (je l’ai encore pratiquée ce matin).
Allez, j’envoie le lien vers cet article à mes amis Pcistes!
, le 05.05.2005 à 12:38
Hey, le coolpix 8400 est un bridge non??!!
, le 05.05.2005 à 13:28
Leo, dans un certain sens oui (viseur électronique). Mais je n’arrive pas à le mettre là-dedans. J’ai peut-être tort d’ailleurs.
Cela dit, Nikon dit de lui (je viens d’aller regarder la page d’accueil):
COOLPIX 8400
Compact numérique haut de gamme doté d’un zoom 24-85mm (équivalent 24×36) pour des photos ultra grand-angle exceptionnelles.
Mais bon, d’un côté, tu as raison vu que j’ai mis le 8080 dans les bridges.
Bref, pas toujours simple de classer les appareils. Encore moins les reflex.
Parce que le bas de gamme est déjà de l’expert, donc bon, oui, difficile.
Merci de ta précision, mais je laisse comme ça pour cette fois.
, le 08.05.2005 à 22:38
Merci pour un excellent article!
une précision: je regrette que le sony dsc-f828 ne soit jamais cité. certes ce modèle possède quelques défauts mais reste inégalé pour son ergonomie: prise en main, prise de vue, etc.
je trouve dommage que les fabricants d’apn haut de gamme reprenne l’ergonomie classique des appareils argentiques, qui elle découlait d’une nécéssité technique (objectif, miroir, viseur… « form follows function ») et ne se libèrent pas pour proposer de nouvelles possibilités telle que le fait (ou faisait) sony. ainsi quelle décéption d’apprendre que l’écran du canon 300d (est-ce aussi le cas pour le 350d?) ne sert qu’a visualiser les photos prises et ne fonctionne pas comme viseur. paradoxal, non?
suite au vol de mon ixus II, je suis à la recherche d’un nouvel apn. j’hésite entre un canon g6 pour sa compacité, un olympus 8080 pour son objectif et un canon 350d pour sa qualité d’image. si ce n’était pour son ergonomie classique, je n’hésiterais pas, je prendrais le 350d.
de longues hésitations en perspective, je ne suis pas sorti de l’auberge!
encore merci,
alexandre