Introduction
Eh oui, il y a 4 ans, le 24 mars 2001, Apple sortait la version finale de Mac OS X 10.0.
Ce système révolutionnaire n'était pas une simple mise à jour ou une espèce de jambe de bois pour aider Apple à passer dans le XXIe siècle.
Cet OS (Operating System) devait permettre à Apple de regagner la confiance de ses clients, et aussi d'en attirer de nouveaux en offrant un système moderne, fiable et performant.
Ce que les gens savent moins, c'est son histoire et le contexte dans lequel il est né et a évolué.
Aujourd'hui, au travers de cette humeur, j'aimerais vous raconter avec un peu de recul et quelques informations récentes, l'histoire de cette naissance et surtout, pourquoi Apple a choisi de racheter NeXT, Inc. et pas Be, Inc.
Historique
Vers le milieu des années 90, Apple avait un problème sérieux. Les bases de son système dataient des années 80 et sur certains points, utilisaient des technologies qui allaient rapidement être dépassées par des besoins toujours plus importants.
Dans le but de trouver une solution, Apple commença dès 1990 à travailler sur un système qui, à terme, devait remplacer les vieillissants OS 6 et 7.
Tout commença en 1991 avec Pink et plus tard Taligent quand Apple se rapprocha d'IBM. Mais cette collaboration ne fit pas long feu et, dans la foulée, Apple se lança un peu corps et âme dans le projet Copland.
À cette époque, Apple était dirigée pas John Sculley, un vendeur de Coca (en fait, il venait de chez Pepsi et c'est Jobs qui l'avait engagé). Si John avait une idée claire de comment piquer des parts de marché à Coca, ça n'a pas été aussi évident que ça chez Apple.
John Sculley, CEO d'Apple de 1983 à 1993
Le développement de Copland piétinait et Apple, pour la première fois de son histoire, a commencé à perdre de l'argent. À ce stade, le conseil d'administration d'Apple décida que John devait aller vendre des bulles ailleurs.
Dans un geste un peu désespéré, Apple engagea en 1993 un gars qui ne laissa pratiquement aucune trace dans l'histoire d'Apple: Michael H. Spindler. Lui non plus ne fit pas grand-chose pour améliorer le développement de Copland et, surtout, il amena Apple au bord de la faillite (plus de 1.8 milliards de dollars de pertes cumulées entre 96 et 97).
Michael H. Spindler, CEO d'Apple de 1993 à 1996
À l’époque, il fallait un électrochoc à Apple, et c'est sous la conduite d'un nouvel homme fort, Gil Amelio, que la secousse se produisit en 1996.
Les choses commencèrent à bouger rapidement mais dans une direction qui en surprit plus d'un... Dès son arrivée, Gil fit, avec Ellen Hancock (Chief Technology Officer chez Apple), stopper tout développement lié à Copland.
Gil Amelio, CEO d'Apple de 1996 à 1997 (ou 500 jours!)
En effet, ils se rendirent très vite compte que ce système ne menait à rien. Certains aspects paraissaient prometteurs, mais rien ne fonctionnait ensemble et on était loin d'un produit fini malgré des années de développement et des centaines de millions de dollars dépensés.
À ce stade, Apple n'avait plus le temps de recommencer le développement d'un nouveau système. La société était financièrement à l'agonie et le temps manquait parce que Windows 95 avait déjà fait beaucoup de mal et on parlait déjà de Windows 98 et surtout, de Windows NT.
Pour Gil, il n'y avait guère le choix: il fallait racheter une société qui avait développé un système moderne et serait à même de l'intégrer rapidement et facilement à la plateforme Mac.
Les candidats
Je vous fais grâce de toutes les différentes idées qui ont défilé dans les bureaux d'Apple.
À la fin de l'année 1996, il ne reste que deux candidats en lice et ils sont scrupuleusement évalués.
Les deux systèmes, et donc sociétés, qui retiennet l'attention d'Apple sont Be et NeXT.
Sur bien des aspects, ces sociétés ont des points communs. À commencer par leurs fondateurs qui proviennent tous deux d'Apple.
En quelques mots, la création de Be est liée à un homme, Jean-Louis Gassée (oui, oui, un Français) qui quitta Apple pour fonder en 1990 sa société.
Chez NeXT, on retrouve Steve Jobs qui après s'être fait licencier par l'homme qu'il avait engagé (John Sculley), fonda sa société en 1985.
Pour assurer son avenir, Apple a fini par faire son choix pour des raisons techniques bien sûr, mais également pour des raisons financières.
Développons brièvement les avantages et les défauts de Be et NeXT, pour éclairer les choix qui ont poussé Apple à choisir entre les deux.
Be et Be OS
Quand Jean-Louis Gassée fonda Be en 1990, il avait de grandes ambitions.
Fort de son expérience chez Apple (vice-président développement produit), Jean-Louis souhaitait créer un nouvel ordinateur avec un nouveau système d'exploitation. Ne prendre que le meilleur et construire une nouvelle génération d'ordinateurs.
Jean-Louis Gassée, CEO de Be avec un blog non officiel!
Pour commencer, la société souhaitait avant tout développer le matériel et acheter un système plus ou moins mature pour l'adapter à sa machine.
En 1991, Be commença à développer sa propre plateforme matérielle et ce, avec l'aide d'une grande entreprise: AT&T. Cette société fournit des puces (3210 DSP) de haute qualité mais seul Be était intéressé par ces processeurs.
Dans la même année, Be évalua les différents systèmes qui étaient disponibles et qui seraient susceptibles d'être rachetés.
Le choix se porta sur Chorus OS, un OS pour système embarqué et modulaire qui était proche de tout ce que Be recherchait.
Malheureusement, le système était bien à vendre mais à un coût prohibitif pour Be. La société renonça et décida qu'elle allait développer son propre système sur les bases d'une machine composée de puces AT&T.
Mais voilà, après deux ans d'efforts intensifs, Be apprend qu'AT&T arrête le développement de ses puces parce que, mis à part Be, personne d'autre n'en veut!
Premier coup dur pour Be qui se voit obligée de choisir d'autres processeurs, et devra surtout réécrire une partie de son OS pour que le système fonctionne sur cette nouvelle architecture matérielle.
Dans le courant de l'année 1995, la société présente sa BeBox avec 2 processeurs PowerPC 603 cadencés à 66MHz. Cette machine se veut "révolutionnaire" sur plusieurs points. Cependant, elle bénéficie des mêmes caractéristiques qu'un Mac, mais ne tourne pas avec Mac OS.
La BeBox PowerPC a été veunde à 1'800 exemplaires...
C'est donc tout naturellement qu'une année plus tard, Apple tourna son regard sur cette société et commença à évaluer le système BeOS pour sa propre plateforme.
Tout d'abord, BeOS était certainement un système en avance sur son temps. Totalement écrit à neuf en C++ (souvenez-vous qu'une partie de Mac OS était encore en Pascal), ce système se voulait avant tout prêt pour le futur.
En bloc, on citera la conformité à la norme POSIX (Portable Operating System Interface), le support pour les noms de 255 caractères, un shell BASH et un terminal pour le CLI (Command Line Interface), le support de fichiers sur 64 bits, reconnaissance des systèmes de fichiers HFS, HFS+, FAT32, ext2fs et bien sûr, BEFS (le système de fichiers Be).
Le temps de chargement du système était époustouflant (moins de 20 secondes) et le tout reposait sur un système qui avait un excellent support multitâche et multiprocesseurs (Be allait encore plus loin avec le "pervasive multi threading", tout ce qui tournait sur Be était traité en "multi thread").
Enfin, le système supportait dans sa structure de fichiers (BEFS) quelque chose appelé "meta data". Cette technologie vous permettait d'ajouter des champs à vos fichiers. Ainsi, grâce au navigateur intégré ou lors de recherches, l'indexation était automatique et offrait une puissance et une flexibilité inouïe pour l'époque.
Bref, il est bon de garder en mémoire que toutes ces fonctionnalités étaient disponibles entre 1995 et 1998... Pour ceux qui suivent l'actualité des systèmes d'exploitations, certains des points cités ci-dessus sont attendus sur les systèmes Tiger et Longhorn... tous deux encore en développement!
Mais voilà, tout n'était pas rose. Tout d'abord, avoir un système totalement "multithread" est un vrai casse-tête pour la programmation. En effet, une attention toute particulière doit être apportée au développement des applications dans le but d'éviter ce qu'on appelle les "deadlocks"... vous savez, la petite roue qui tourne quand une application est plantée. Ensuite, il manquait des éléments essentiels à BeOS.
Pour commencer, Be avait avant tout développé un système pour un utilisateur. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas une notion d'utilisateurs avec des droits différenciés. Il n'y avait pas non plus de notion de privilèges ou de permissions différentes en fonction d'un profil ou d'un utilisateur.
Plutôt ennuyeux pour un système qui devait servir de base pour construire un futur "partagé" et en réseau. Par exemple, il y avait bien un deamon FTP qui était livré en standard, mais celui-ci n'offrait qu'un login à la fois et une fois à l'intérieur, tout était disponible en "read, write et exe"...
Enfin, un dernier point qui est commun à tous les systèmes jeunes: la plateforme ne bénéficiait pas d'un large support. Autrement dit, aucune grande maison de développement n'avait montré de l'intérêt et aucune annonce majeure n'a été réalisée pour supporter ce système.
J'arrête ici cette vue d'ensemble de Be parce que l'histoire de cette société ne peut être résumée en quelques paragraphes.
Next et NextSTEP
Quand Steve Jobs a été tout d'abord mis à l'écart par John Sculley et ensuite forcé de donner sa démission en 1985, il prit un "break" d'un an et réfléchit un peu à ce qu'il voulait faire.
En 1986, il créa la société Next avec 135 millions de dollars. Là encore, l'objectif du co-fondateur d'Apple est clair: réussir là où il avait échoué avec Apple.
Avec quelques anciens employés d'Apple, Steve réussi l'impensable, soit présenter un système très prometteur et une nouvelle machine après seulement 2 ans de développement: NextSTEP 0.8 et le Cube. Oui, oui, un cube n'était pas une très bonne idée en 1988 chez NeXT et elle n'a pas mieux marché chez Apple en 2000.
Mais oui, on prend aussi des "produits" dans l'informatique
À l’époque, pour 6'500 dollars, le client pouvait acquérir un 17 pouces CRT noir et blanc, avec une machine qui contenait NeXTSTEP 1.0, un processeur 68030 (épaulé par un coprocesseur 68032), 8 MB de RAM, un disque dur de 40MB et un révolutionnaire (mais très lent) lecteur magnéto-optique de 256MB.
Tout comme Jean-Louis, Steve avait créé une machine qui présentait une architecture très ressemblante à un Mac.
Le véritable bijou résidait dans le système d'exploitation qui était inédit et surtout, tourné vers l'avenir.
Le système était basé sur l'UNIX Berkeley Software Distribution (BSD) 4.3, un UNIX qui était essentiellement distribué et développé pour les milieux académiques. Cet UNIX, contrairement aux autres UNIX, qui étaient propriétaires (SunOS, IRIX, HP-UX, etc.), était beaucoup plus abordable et surtout, il représentait ce qui se faisait de mieux à l'époque.
Ce qui impressionna le plus, c'est tous les outils qui étaient déjà intégrés au système: Objective C (un nouveau langage de programmation orienté objets), affichage graphique Postscript, une interface utilisateur inédite et tout ce qu'on pouvait attendre d'un système moderne.
A la fin de l'année 1990, c'est un certain Tim Berners-Lee qui, grâce à une machine NeXT, développe le premier navigateur Internet! Aujourd'hui, on considère Tim comme le "père" d'Internet (du Web en tout cas).
Au fil du temps, les mises à jour se succèdent et apportent sans cesse des améliorations. Malheureusement, la vente des machines ne suit pas et, petit à petit, Steve doit admettre que ses machines ne se vendent pas assez pour accomplir son rêve: maîtriser l'ordinateur et le système qui va avec.
Après avoir investi des dizaines de millions de dollars dans une usine qui pouvait produire 150'000 machines par année, le résultat n'est pas très flatteur. De 1988 à 1993, NeXT n'en a pas vendu plus de 50'000, soit à peine 10'000 par an.
Steve vend alors toute la partie matérielle à Canon et renomme la société NeXT Software Inc.
Privé de machines, NeXT se tourne tout naturellement vers les autres plateformes disponibles avec tout d'abord un portage de NeXTSTEP sur PC (processeur 80486) puis sur l'architecture SPARC de Sun et enfin HP PA-RISC.
Cette stratégie semble bonne mais elle arrive probablement trop tard. Windows 3.1 a envahi le PC et Windows NT va envahir les entreprises.
Épilogue
Dès son arrivée à la tête d'Apple, Gil Amelio rentre en négociation avec Be et NeXT Software.
Jean-Louis, le CEO de Be est trop gourmand. Il ne demande ni plus ni moins que 15% des actions Apple (soit plus 600 millions de dollars à l'époque), un siège à la direction générale et au moins 200 millions de dollars en cash.
Gil n'a pas ri. Il proposa à peine 100 millions de dollars en incluant un: "À prendre ou à laisser". Jean-Louis laissa.
Avec Steve, les choses furent un peu différentes. Pour 417 millions de dollars en cash, Steve négocia son retour au sein d'Apple comme consultant pour aider à intégrer NeXTSTEP à l'architecture d'Apple.
On connaît tous la suite.
Apple acheta Next Software Inc le 20 décembre 1996 et les principaux ingénieurs suivirent Steve dans sa migration (c'est moins connu, mais beaucoup d'ingénieurs de Be firent pareil).
L'intégration fut menée tambours battants et, dès 1997, Apple distribua une version bêta de Rhapsody Developer Release (DR) 1 et l'été suivant, la DR2. Mac OS X Server sortit en 1999 et Mac OS X 10.0 arriva sur nos machines le 24 mars 2001.
Et pour Be me demanderez-vous, que s'est-il passé? Eh bien Jean-Louis a vendu sa société pour 11 millions de dollars à Palm en 2001 tout en négociant une place chez eux... Triste fin pour un OS qui aurait pu avoir une place différente...
Enfin, j'ai mal titré ce dernier chapitre en le nommant "Épilogue".
Après 4 ans d'existence, notre système X n'est pas mort ou sur le point de mourir, au contraire. Nous aurons encore une mise à jour majeure cette année ainsi que, j'en suis sûr, plein de nouveautés dans les années qui viennent.
Comme par le passé, j'en suis convaincu, Apple guidera encore toute l'industrie informatique vers de nouveaux sommets.
Joyeux anniversaire Mac OS X et longue vie!
, le 24.03.2005 à 00:09
Happy Birthday to you
Happy Birthday to you
Haaaappy Birthday to you Mac OS X
Haaaaaaaappyyyyyyy Biiiiiirthdaaaaaay toooooo yoooouuuu!!
Et chuis le premier!
Et chuis le premier!!
;-)
, le 24.03.2005 à 00:17
Ah le passage d’OS9 à OSX, quel bonheur ! Adieu plantages, bonjour multitâches, ciao conflits d’extensions, welcome to Unix ! Avec ce système j’ai repris goût à l’informatique !
, le 24.03.2005 à 00:26
Personnellement, je suis passé sous OSX dès la version 1.1
Avant, la toute première version, ce n’était vraiment pas terrible.
Maintenant, le bonheur, c’est vrai!
Et vivement Tiger!
, le 24.03.2005 à 01:47
Quelqu’un saurait-il où je peux trouver la vidéo de la naissance du bébé ? (la keynote…)
Merci beaucoup Apple, joyeux anniversaire MacOS et merci TotheEnd !
Nicolas p
, le 24.03.2005 à 02:40
C’est exactement mon cas ;-) Alors que l’Apple ][ et son ProDos m’avaient fait passer des nuits à bidouiller, j’avais l’habitude de dire que le Mac m’emm…
Avec OS X, je revis la découverte d’un système. En plus, il est beau et ne plante (presque) plus.
, le 24.03.2005 à 04:33
Mon premier ordinateur perso fut un iMac en Février 99.
Je me souviens l’avoir déballé avec tant d’excitation que j’en tremblais. Enfin j’avais un ordinateur et j’avais fait le choix d’un Mac. Tout seul, dans rien y connaître.
Moins d’un heure après son installation j’avais une petite bombe sur mon écran et je ne savais quoi faire…
C’était la première d’une longue série, malgré les mises à jour et le passage sous Mac OS 9.
Mais malgré tout le plaisir était là.
En Septembre 2000 j’ai acheté la version Beta de Mac OS X et dès ce moment ce fut différent, totalement différent.
Oui je dis bien dès la version Beta.
Alors Mac OS X c’est pour moi le plaisir et l’efficacité puissance 10.
, le 24.03.2005 à 06:12
Dont Dominic Giampaolo, l’inventeur de BFS (pas BEFS). Comme il le dit sur sa page : « At Apple I work in the file system and Spotlight groups. Lately though I’ve been spending most of my time on Spotlight (which is a lot of fun). »
Il expliquait déjà son travail à Apple dans une interview en 2002 , avec un autre ex-ingénieur de Be, Benoît Schillings.
Dont beaucoup à des banques ou des organismes financiers, grâce à Lotus Improv (il y a un excellent article à son sujet sur Wikipedia ) qui ne tournait que sur NeXTSTEP. De l’inspiration pour un futur tableur iWork ?
, le 24.03.2005 à 06:21
Un peu d’histoire ne fait jamais de mal. Merci ToTheEnd.
Le premier bon choix, ce fut d’abord celui d’un UNIX. Que manquait-t-il à un UNIX pour être utilisable par tout un chacun ? Une interface. Et OS X est né avec les meilleurs atouts.
Ce qui manque cruellement aux systèmes libres sur base UNIX c’est d’être servis par une interface commune du niveau de celle de BeOS. Manque évident de coordination. Tant qu’ils singeront Micro$oft et Windaube, dans ce domaine et celui des applications, ils ne décolleront pas. Les interfaces du logiciel libre n’ont rien d’excitant. Mais alors, rien ! C’est une vraie tare, un boulet qu’ils traîneront longtemps.
Nous pouvons mesurer la chance que nous avons, nous, de bénéficier d’une bonne et belle interface.
, le 24.03.2005 à 07:34
<post mode= »pédant »>
« Mais cette collaboration ne fit pas long feu »
euh, si plutôt… on dit « faire long feu » quand quelque chose ne marche pas. Cela vient des premiers mousquets : quand le tir foirait, au lieu d’exploser, la poudre se consummait plus lentement (d’où « long feu ») ce qui fait que la balle ne partait pas…
<post>
, le 24.03.2005 à 07:58
super article… c’est vrai quel bonheur un système qui ne plante pas… c’est génial, 3 mois d’OSX et je ne me rappelle plus comment c’était avant!
, le 24.03.2005 à 08:03
Ouaouh !!!!! Super.
Merci « To » pour cet excellent historique … et de nous avoir rappellé par où on a passé pour en arriver là !
Je pense que « Be-Gassé » n’aurait pas été une mauvaise affaire non plus. C’est vrai que 600 millions pour Be et 417 pour Next avec le retour du charismatique enfant prodige en « sus » (iPapy le caractériel) … on aurait tous fait ce choix là.
A part ca, l’interface Next.. moi, je l’aurais laissé tel quel, sans cette couche Aqua pour en faire le X ! Simple, efficace, sans fioritures (= gros gains de ressources en VRam-Carte graphique) … Ok, looks moins moderne .. et alors ?
, le 24.03.2005 à 08:19
BLUES, une interface épurée, ça marche pour les gens qui connaissent déjà la machine, mais pour faire « de la pub » auprès de gens qui ne connaissent pas le Mac, l’interface Aqua est sensationnelle. Et très franchement, ça ne te fais pas plaisir de travailler tous les jours devant quelque chose de beau, plutôt que devant un truc triste et terne ?
ToTheEnd, merci pour cet article. Je pense pour ma part que le choix fut le bon. J’ai utilisé un peu BeOS, et franchement il n’arrivait pas à la cheville de NeXTStep. La grande force de ce dernier (comme d’habitude avec Jobs) c’est de s’être appuyé sur des standards existant ou en passe de devenir incontournable. Par exemple, si MacOS X tourne avec un moteur PDF intégré, NeXTStep faisait pareil avec du PostScript. Quand on connaît l’importance de ce format, on se rend compte que c’était un coup de génie. De même, s’appuyer sur un vrai Unix et pas un clone comme pour BeOS était un excellent choix.
Bref, NeXT était en avance sur son temps et c’est grâce à ça que MacOS X l’est également.
, le 24.03.2005 à 10:16
« ça ne te fais pas plaisir de travailler tous les jours devant quelque chose de beau » …
OUI et NON … Oui pour l’esthétique … Mais quand c’est au détriment des ressources prises par l’interface, c’est NON…
Car même sur la machine la mieux équipée (G5 – 4gbRam) l’interface bouffe l’ernergie de la carte graphique… les temps de « freinages », la réactivité, la roue qui tourne (le temps d’accès aux disques) etc… tu ne m’enléveras pas de l’idée que c’est dû à Acqua …
Cela me dérange, car sous 9 en mode « bureau », c’est toujours et encore plus rapide que sous X, et ceci même sur un vieille machine. (ok, j’suis d’acc., c’est largement rattrapé par le multi-tâche et tous les autres avantages de X)
SAM-Dérange ! A bas les ombres et le trop beau de la mort qui tue !
, le 24.03.2005 à 10:42
C’est exactement, mais alors exactement ce que je pense.
C’est d’ailleurs pour ça que j’aime tellement Pages.
Sujet d’humeur tout ça.
, le 24.03.2005 à 10:51
Non, non TTE, ça ne va pas ! comment veux-tu que je me lance dans la polémique avec un article pareil ?
Rien à redire, que du bon ! impossible pour moi de digresser sur quoi que ce soit !
pfeuu, c’est pas juste…
Ha ! si un petit peu… Blues, je suis d’accord avec toi, on aimerait bien parfois que ça aille plus vite en laissant tomber les fioritures.
Et pour poursuivre sur cette lancée, que peut-on imaginer ou souhaiter après Tiger ? Des améliorations dans les coins ou une refonte d’un système sur autre chose qu’Unix ? Une pincée de technologie par ci, une pincée de marketing par là…
Moi, je n’en ai aucune idée…
Alexis… tous les défauts et d’autres encore !
, le 24.03.2005 à 11:33
Merci les gars!
Si il n’y a pas eu de polémique, c’est bien parce que je n’ai pas parlé du coût social de ces rachats et du nombre de 4×4 qu’on a mis sur les routes suite à la création de ces entreprises;-)!!!!
Juste 2 remarques quand même histoire de…
Fabien: dire que BeOS n’arivait pas à la cheville de NeXT, c’est quand même un peu exagéré… si ce truc était aussi « mauvais », Apple ne l’aurait même pas envisagé ou évalué…
BLUES: Aqua n’a absolument rien à voir là-dedans mais je pense comme toi, j’aimerais que l’interface de X soit plus réactive… on est en effet à des lustres encore des menus/fenêtres qui pêtaient le feu sous 8 ou 9!
Fondamentalement, le problème, ou plutôt la lenteur, est lié à Quartz qui repose sur les spécifications PDF 1.4… Il faut toujours plus de temps pour « construire et afficher » quelque chose que tout simplement faire appel à une fonction et l’afficher (je schématise ok??).
Bref, de toute façon, j’en avais déjà parlé une fois, mais pour moi, je ne trouve pas cette interface très excitante… j’aimerais bien qu’il y est une refonte complète de nos interfaces… (je ne parle pas des bases du système qui sont elles excellentes!).
T
, le 24.03.2005 à 11:55
Ben, chers amis graphistes, hem, si vous permettez aux lettreux de s’en mêler…
Je me souviens d’un temps où on nous disait en secouant la tête que nous utilisions nos ordinateurs comme des machines à écrire perfectionnées, alors qu’ils pouvaient faire bien plus.
Je suis entièrement d’accord là-dessus, et peu à peu les moins scientifiques d’entre nous ont compris: jeux, internet, fichiers complexes, agenda, programmation, cinéma, musique et ainsi de suite, je jette là des choses pêle-mêle.
J’aurais bien voulu, cependant, timide voeux de lettreuse, qu’on continue à penser un peu à moi. Car en passant à X il s’est passé une chose étrange: le traitement de texte, la « machine à écrire perfectionnée”, n’a pas été perfectionné du tout. Les derniers traitements de texte potables, ce sont Claris Word, qui a donné Apple Works, Word 3 et 4, et surtout Nisus Classic qui les battait tous. Mais en X Word est devenu la daube que l’on sait, pas sûr, compliqué, insupportable, Apple Works va très bien, mais on est au niveau de la machine à écrire. Ceux qui tentent d’utiliser Cocoa et vraiment le systeme 10, ce sont, en gros Mellel, dont le look est d’une tristesse qui affecte mon humeur (désolée, mais les fioritures, j’en ai besoin comme des fleurs chez moi – servent à rien, mais c’est beau) et Nisus, qui est devenu vraiment bien (je viens d’écrire un texte de 250’000 signes en 10 chapitres et tout a marché aux petits oignons), mais qui continuent à avoir des limitations qui lui viennent de Apple et de OS 10 (je ne détaille pas ici, mais je pourrais).
Je sais, je sais qu’il y a laTex etc, mais pour un lettreux, ce n’est pas une option. Et sans vouloir faire de peine à François, Pages n’est pas le traitement de textes de mes rêves, tout en étant super pour la mise en page et autres bricolages.
Alors, si je pouvais émettre un voeu, c’est qu’après avoir perfectionné toutes sortes de programmes, Apple se concentre une bonne fois sur le traitement de texte comme ils se sont concentrés sur iTunes ou Pages, et qu’ils nous sortent un vrai traitement de texte. Ou alors qu’ils laissent les Nisus, Mellel & Co bosser en leur offrant des instruments qui de toute évidence manquent (certains “bugs” se retrouvent chez les uns comme chez les autres, et aussi dans TextEdit, pour la bonne raison que la programmation de base les implique, pour ainsi dire).
C’était mon voeu pour Pâques – je sais que ce n’est pas comme Noël, mais ça ne fait rien.
Ah, et à propos: super ton tour d’horizon, TTE. Tu répnds à un certain nombre de questions que je me suis toujours posées sur les années sombres de Apple.
, le 24.03.2005 à 11:55
L’interface de NeXTStep a été conçue au départ pour le NeXT Cube qui était au départ uniquement en Noir & Blanc ou plus exactement en niveaux de gris. Puis elle a un peu évolué pour prendre en compte la couleur. Il fallait impérativement que NS (NeXTStep) tourne sur des processeurs peu puissants sans trop mouliner !!! Pourquoi ? Les processeurs Motorola 68030 puis 68040 tournaient à faible vitesse (par rapport à maintenant) puisque les NeXT Station tournaient par exemple à 27 MHz puis la version Turbo à 33 MHz. Par exemple, les NeXT Station Turbo Color que nous avons encore donnent toujours une bonne impression de vitesse (si le disque dur n’est pas trop rempli – cf swap qui doit avoir au minimum 20% de place dispo sous peine de violents ralentissements) par rapport à nos interfaces graphiques modernes.
Ce que nous voyons apparaître avec Xgrid ressemble étrangement à une application comme Zilla.app et pour ce qui est de RenderManager.app j’aimerais bien revoir apparaître une version light mais gratuite gérant le moteur de rendu 3D RenderMan de Pixar.
3 points supplémentaires pour éclairer le passé :
• En 1988 NeXT a signé des accords avec IBM pour assurer le portage de NeXTStep v1 sur stations de travail RS6000 (le petit frère de l’AS400) mais en 1990 lorsque le portage fut finalisé est apparu NeXTStep v2. IBM a alors refusé de payer une nouvelle licence pour le portage de NeXTStep v2 qui lui aurait été très rapide.
Dommage, la face du monde aurait peut-être été changée.
• A partir de 1994 OpenStep sort.
OpenStep permettait de faire tourner en tant que couche par dessus les OS propriétaires une version modifiée de NeXTStep. Du coup entre OpenStep et NeXTStep ces OS tournaient sur un grand nombre de plateformes :
NeXTStep pour Stations et Cubes NeXT,
NS pour RS6000 (en 1988-1990),
OpenStep pour Stations et Cubes NeXT,
NeXTStep pour PC à processeurs compatibles avec la famille Intel x86,
OpenStep pour OS Windows NT de MicroSoft,
NeXTStep pour Station HP PA-Risc de HP,
OpenStep pour OS HP-UX de HP,
NeXTStep pour Stations SUN
OpenStep pour Solaris de SUN,
• Nous en serions actuellement à Mac OS X version 10.6 si les gros développeurs (avec en tête MicroSoft, Adobe,…) avaient accepté de réécrire leurs applications pour Mac OS X au lieu d’obliger Apple à faire une boîte de compatibilité (un émulateur qui sera la BlueBox) !
Pour le futur :
• RenderManager serait une bonne idée à remettre au goût du jour sous une forme remaniée par Apple,
• Pour ce qui est des tableurs, nous utilisons toujours des tableurs multidimensionnels dont Lotus Improv a été le créateur du genre.
Puis ce fut Quantrix de LightHouse Design (racheté par SUN qui arrêta sa commercialisation) qui prit le relais et que nous utilisons toujours (Quantrix est réapparu grâce à la société Quantrix dont le dirigeant est le créateur originel de Quantrix ses 2 seuls défauts sont un prix très élevé et surtout le fait d’avoir été d’abord commercialisé pour Windows) FlexiSheet a pris le relais pour Mac OS X avant de voir la réapparition de Quantrix.
Un tableur multidimensionnel c’est quelque chose de dingue. Vous oublierez aisément Excel après y avoir passé un peu de temps !!!
Au fait, si vous avez un peu de temps… ce serait bien si vous alliez faire un tour sur les pages de FlexiSheet qui est maintenant un projet OpenSource !!!
Si vous pouviez donner un coup de main pour le développement ou en parler autour de vous… merci d’avance
FlexiSheet : http://www.materialarts.com/FlexiSheet/index.html
désolé pour le Post à rallonge. ;-) qui part dans tous les coins.
ZYP
, le 24.03.2005 à 12:28
Ce que tu dit est heureusement pas vrai pour M. et Mme Toutlemonde. J’ai un « petit » iBook, sur lequel je bosse toute la journée avec des poids lourds et sur lequel je programme mes logiciels et franchement, cette impression de lenteur je ne la ressens que très très très rarement.
Forcément, lorsque tu fais tourner en même temps toute la suite Adobe plus d’autre gros trucs, l’ordinateur va ralentir. Et c’est vrai que ce n’était pas le cas sous 9… tout simplement parce que tu ne pouvais pas faire ce genre de choses.
Pour la grande majorité des utilisateurs de Mac, le système X est bien assez réactif. Alors quoi, on sacrifie une interface attrayante et qui draine du monde pour un truc austère qui fera fuir la plupart des utilisateurs mais qui satisfera une élite ?
, le 24.03.2005 à 12:40
Apparemment si, en tout cas pour une écrivain(e ?) autrichienne installée dans le sud de la France, Kiki Novak (Kiki ne doit pas être son prénom d’auteur), qui avait envoyé dans le temps un courrier à Précision Mac pour remercier la revue de lui avoir fait découvrir LaTeX. J’ai relu cette lettre récemment. Je peux te retranscrire le message complet si tu veux, dès que je rentre chez moi !
Mais vu l’importance que tu accordes à l’interface graphique, je comprends que pour toi LaTeX ne peut pas être une option ! :-)
, le 24.03.2005 à 13:04
ShadowKiller X 1.2 pour enlever les ombres, d’après les commentaires, pas de grosses modifications niveau réactivité pour certains, à toi de voir ;-)
ShadowKiller X 1.2
ShadowKiller X 1.2.sit
-Fab
, le 24.03.2005 à 13:05
Mais qu’est-ce que vous avez tous avec Word? Je le trouve très bien moi. Bon, j’utilise la version v.X, au moins 1,5% de ses possibilités, mais ça me convient.
A part ça, d’accord avec Blues sur l’interface graphique. Ça me gêne aussi, ce culte de l’esthétique dans OSX. Il y a surcharge d’effets, au détriment (un tout petit peu) de la productivité. OS9 avait au moins l’avantage d’être à la fois beau et rapide.
, le 24.03.2005 à 13:14
Blues, fait pas ton grincheux, quand j’ai lu ton post, j’étais complètement d’accord avec toi: c’est vrai que OSX donne parfois l’impression d’être lent, trèèès lent sur certaines opérations du finder (comme le montage sur le bureau d’un dispositif USB quelconque – genre carte mémoire ou clef USB-), mais Fabien m’a remis sur la voie de la pensée positive, quelle avancée, quel gain de confort dans un très grand nombre d’autres domaines. Rien que l’affichage des fenêtres par colonnes, exposé (moi, j’aime bien;-) et tout et tout. Sans vouloir sombrer dans la béatitude niaise, allez, tous en choeur avec TTE:
JOYEUX ANNIVERSAIIIRE, JOYEUX ANNIVEERSAIRE, JOYEUX ANNIVERSAIIIREUU, JOYEUX ANNIVERSAIIIIRE, OSX…
JOYEUX ANNIVERSAIIIRE, JOYEUX ANNIVEERSAIRE, JOYEUX ANNIVERSAIIIREUU, JOYEUX ANNIVERSAIIIIRE, OSX…
, le 24.03.2005 à 13:24
On est bien d’accord, l’idéal serait de pouvoir, parfois, quand on est pressé, accélerer le fonctionnement du Finder quitte à devoir supprimer ses joliesses si telle est la solution.
Je ne crois pas que les ombres, le doc ou le reste gênent qui que ce soit…
Si cela peut se régler par un clic en 1 seconde, je suis preneur… Blues aussi sûrement !
Alexis… tous les défauts et d’autres encore !
, le 24.03.2005 à 14:10
C’est bien simple, tu mets le terminal dans le dock. Quand tu dois aller plus vite, tu cliques sur l’icône de l’application Terminal et ensuite à toi les joies de la vitesse de traitement des lignes de commande (sans Quartz et tout le tralala) ! :p
, le 24.03.2005 à 14:20
Merci pour cette article :-)
Découvrir OS X a été un vrai bonheur et son utilsation est un pur délice :-)
Happy Birthday to youuuuuuuuuu Mister OS X :-)
, le 24.03.2005 à 14:41
Ouaiiiis, et puis là, du coup, l’interface homme/machine est vraiment simplifiée à l’extrème ;-)
, le 24.03.2005 à 15:01
ToTheEnd, merci pour cet article trés instructif. J’ai été sidéré par les demandes de Gassée, il se torche pas avec le dos de la cuillère. BeOS était un bon systéme, je l’ai souvent utilisé sur mon PC dans sa version 5. Quand à NeXT, j’étais revendeur de l’OS sur plateforme Intel, à l’époque chez le fabricant britannique Elonex. On en vendait un peu en France, mais pas plus de quelques centaines d’unités par an. En Angleterre, ca marchait mieux, notamment auprès des banques (Lloyds par exemple).
, le 24.03.2005 à 15:27
C’est curieux, je n’ai jamais pu me défaire de l’interface de NextStep, peut être par nostalgie. Actuellement je travaille sur des sun sur lesquelles j’ai installé windowmaker que je trouve largement plus pratique et qui me rend plus productif que les grosses interfaces du genre Enlightenment, gnome ou KDE.
, le 24.03.2005 à 16:16
Roger Cuneo ! revenez ! je ne comprends rien non plus à ce qu’on me raconte là ! et pourtant je suis tombé dans le premier Mac Plus aux Arts Déco en 1985 !
Tant pis si c’est un peu lent ! et vive la lenteur d’abord !
Alexis… tous les défauts et d’autres encore !
, le 24.03.2005 à 17:24
Merci encore!!
zyp: merci de ces précisions que j’avais volontairement passé sous silence (la partie OpenSTEP). C’est vrai qu’Apple a du revoir sa copie entre Rhapsody et Mac OS X et c’est normal. En effet, comment introduire une machine dite de « continuité » pour une marque et demander à tous ses éditeurs de réécrire le soft??? C’est pas très réaliste et c’est pour ça qu’il s’est écoulé 2 ans entre la DR2 et Mac OS X…
Renaud: disons qu’il faut comprendre le contexte… quand Gassée est parti en 90, il était remonté à bloc contre Apple et pour lui, c’était un peu comme une fantastique revanche de dicter de telles conditions à Apple… Mais voilà, il a surévalué sa position dans cette histoire en pensant qu’il était (et Be) incontournable… Ce qui était une erreur grossière.
Juste pour rire, j’ai fait un petit calcul: s’il avait obtenu 15% d’Apple à l’époque, sa fortune serait aujourd’hui évaluée à 5.25 milliards de dollars… On est encore loin de Bill avec ses 46.5, mais ça permet de voir venir!
T
, le 24.03.2005 à 17:46
Ouais, et c’est pas avec le fric qu’il a touché dans la vente de Be à Palm qu’il a du se faire beaucoup d’argent. Parce que sa boite était au bord du dépot de bilan. Ils donnaient l’OS gratuit dans des magazines.
, le 24.03.2005 à 19:29
Moi, ce que j’ai apprécié dans l’article, c’est le screenshot de BeOS, où l’on voit un émulateur AMIGA tourner !!!! Ahhhhh, ça, c’était de l’OS et du hardware en avance sur son temps !
, le 24.03.2005 à 20:11
En fait, on peut avoir la source de cette info ?
, le 24.03.2005 à 21:09
Excellent Jerome !
En lisant l’article, je suis passé sur l’image en me disant; tiens, les icônes de Be ressemble aux newicons de l’amiga…
Mais c’est bien uae. T’as fais exprès tte?
Au sujet des plaintes de lenteur de l’interface; il me semble que vos critique devraient plutôt s’adresser au finder qu’à l’interface, non? Quoique je trouve aussi que l’ordonanceur à de la peine à donner du temps cpu à l’application frontale, en utilisant speedfreak, safari est déjà plus agréable à utiliser.
Il faut également avouer que les cartes graphique ne profitent pas de bons pilotes, c’est très dommage en pensant à quartz extreme qui utilise à fond le gpu pour l’affichage.
Bref il y a encore beaucoup de boulot, Tiger devra assurer pour nous satisfaire tous… :-)
, le 24.03.2005 à 23:15
Alors mode super-pédant : Faire long feu et Ne pas faire long feu sont deux expressions attestées depuis longtemps. 1826 pour la première, et 1980 au plus tard pour la seconde. Bien que l’une semble être la forme négative de l’autre, elles sont souvent synonymes. La première désigne un échec, la seconde une durée réduite.
On peut donc conclure que ToTheEnd insiste sur l’arrêt prématuré de la collaboration Apple-IBM pour la création d’un OS, plutôt que sur son échec.
On peut d’ailleurs lire ici que cette collaboration est en partie fructueuse (mais pour IBM) ; et là des précisions sur la nature de cette collaboration.
Excellente humeur, j’ai beaucoup apprécié de découvrir BeOS et Next (que je ne connaissais que de nom) et leurs mérites comparés.
J’ai un doute en revanche sur « Dans un geste un peu désespéré, Apple engagea en 1993 un gars qui ne laissa pratiquement aucune trace dans l’histoire d’Apple: Michael H. Spindler ».
Dans mon souvenir, Michael Spindler avait été chosi parce qu’il faisait déjà parti d’Apple et qu’il connaissait bien l’informatique, Apple et le Mac. J’ai donc fait une recherche Google et j’ai trouvé cela :
Michael Spindler arrive en janvier 1990 chez Apple, il en devient président en décembre 1990, puis CEO en juillet 1993 au moment de l’éviction de John Sculley.
Donc il est CEO pendant le passage du CISC au RISC, pendant la décision de cloner les Mac plutôt que d’autoriser les licences.
Alors quel est le problème avec Spindler ? Il ne buvait que de l’eau et circulait à bicyclette ?
Par ailleurs j’ai aussi une réserve sur les 15% de Jean-Louis Gassée qui vaudraient aujourd’hui plus de 5 milliards. Est-ce que 15% d’Apple vaudraient aujourd’hui 5,25 milliards de Dollars sans Steve Jobs ?
, le 25.03.2005 à 00:09
‘Taiiin ToZiEnd, il t’a fallu 15 mois pour répondre à ma question en pondant cet article : t’as foutu quoi en attendant ???
Et plantogène bordel, PLANTOGENE ! Pour ça c’est sûr il pouvait être rapide le bougre, comme un vulgaire Ouinedoze de m…
La solution selon moi, sera de faire tourner la roue arc en ciel ou de faire sauter les icônces du dock plus vite, bref une bonne pile d’ectasy pour vot’Mac…
;o)))
____________________________
drazam même pô peuuur
, le 25.03.2005 à 02:54
Bon anniv Mac OS X !!!
A l’epoque de Mac OS 9, je faisais une utilisation plutot basique de mon mac. Je vantais cet OS a mes potes sur PC alors que finalement, je ne le trouvais pas si fantastique que ca. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’attendais avec impatience la sortie de OSX.
J’ai tout dabord ete decu par la version 10.0 qui il faut le dire, ramait a mort !! Mais avec la 10.1 qui n’a pas tarde a sortir, tout a change. Moi qui avait toujours voulu faire de la programmation, j’avais tout a disposition, et gratuit ! La base Unix laissait entrevoir un nombre de portage d’applications montrueux, ce qui allait palier ma frustration face au monde PC. C’est dailleurs avec OSX que le divx a enfin pu etre lu sur mac, grace a videolan.
Et puis plus les nouvelles versions de OSX sortent, plus je suis fan. Jaguar introduisait le reseau avec les PC via samba, ce qui est quand meme tres important dans un monde envahi par windows. Panther nous a sorti expose qui est pour moi une veritable revolution ! Je ne sais presque plus deplacer une fenetre en faisant un drag ‘n drop ;-) Tiger va nous apporter spotlight qui va enfin reduire mon temps d’attente lorsque je fais un pomme-f, meme sur des grosses machines … Et je n’ai bien sur liste que 3 des centaines de nouvelles fonctions qui apparaissent avec chaque upgrade.
Enfin, je suis heureux, heureux, heureux !!!
Desole pour le post un peu a ralonge sur mon humeur, mais il faut bien le dire, c’est d’la bombe cet OS !!!!!
Derniere chose ….
C’est le deuxieme article que je lis sur Cuk.ch, et j’apprecie particulierement vos articles. Complets, bien ecris, instructifs, bref ca aussi que du bonheur … Quand aux reactions, je trouve que ca ne part pas en vrille et que tout le monde a quelque chose d’interessant a dire, et c’est bien sympa.
PS : desole pour les accents, mais mon clavier est americain.
, le 25.03.2005 à 07:55
Super article !
, le 25.03.2005 à 09:44
Thomas Linard: cette info, je ne l’ai eue que récemment et d’un ancien de Be…
JérômeC et jibu: purée, bravo, vous avez quand même mis 19h pour voir ce truc… je voulais faire un petit clin d’oeil!!! Comme la fenêtre de NeXT est un clin d’oeil à un certain Paul (voir le mail derrière).
Invite: tu as en partie raison, Apple semble avoir faire le bon choix en prenant quelqu’un d’interne… Toutefois, la vision de ce type était extrêmement limitée et si tu lis quelques histoires sur d’anciens employés Apple, ils disent tous que Michael était un type qui ne voulait pas entendre parler des problèmes… Comme on dit, c’est dans la tempête que l’on reconnaît un bon capitaine d’un mauvais. Michael était mauvais parce que quant le temps a forci, il allait dans sa cabine en attendant (espérant?) que ça aille mieux… En deux mots, ce type n’avait aucune vision.
Et aussi d’accord sur le fait que sans Steve, les actions Apple ne seraient probablement pas là où elles se trouvent aujourd’hui.
drazam: tu aimerais peut être qu’on parle de ton humeur qui est en préparation depuis août 2004??? A non? Mais pourquoi?
bartocc et iScarabee: merci et repassez quand vous voulez!
T
, le 25.03.2005 à 10:06
Ben oui, si on en reparlait quand même, hein? Et il me semblait qu’elle était en préparation depuis bien avant moi!:-)
, le 25.03.2005 à 10:47
Juste mes 2 centimes CHF sur le choix de NeXT plutôt que de Be: en plus du prix, il s’agit du choix entre deux langages de programmation: C++ pour Be, Objective-C pour NeXT. Sans rentrer trop dans les détails, disons simplement que la principale caractéristique d’un système d’exploitation est sa capacité d’évolution… sans rendre obsolètes les applications existantes. Bien qu’étant tous deux des langages orientés objet (donc similaires dans l’approche ‘évolution’), Objective-C est un langage qui est beaucoup plus dynamique dans l’exécution d’un programme tandis que C++ force un bon nombre de décision lors de la compilation. Ainsi, en Objective-C on demandera une action sur un objet en lui envoyant un message dont la validité de la demande (l’objet peut-il bien faire l’action demandée) sera vérifiée au moment de l’envoi, alors qu’en C++ la validité de la demande est vérifiée par le compilateur (chez le programmeur) une bonne fois pour toute, et la demande codée avec un index (ex : l’action ‘Dessine’ est définie comme étant la n-ième action possible sur l’objet). Si les services fournis par le système d’exploitation évoluent (et modifient les indexes associés aux types d’objet), les anciennes applications ne peuvent plus fonctionner : il s’agit là de ce que les informaticiens (qui savent…) appèlent le problème Fragile Base Class. C’est pourquoi encore maintenant, beaucoup d’OS sont écrits en C plutôt qu’en C++ directement.
Les responsables techniques d’Apple ont donc fait le bon choix avec NeXT et la vitesse d’évolution d’OS X (une révision majeure par année : Exposé, Spotlight, QuickTime, FileVault…) comparée à la compétition (Windows et l’attente de Longhorn) en est la preuve.
Arnaud
, le 25.03.2005 à 11:03
Merci !
, le 26.03.2005 à 19:27
Super article !
, le 28.03.2005 à 04:48
Arnaud: la plus grosse différence pour le développeur est surtout InterfaceBuilder je pense. Même si évidemment c’est une conséquence de l’utilisation d’Objective-C ;-) et qu’ObjC lui-même est largement plus sympa que C++, y’a pas photo. Conséquence effectivement du caractère « dynamique » du langage.
À ce propos, j’ai lu une anecdote récemment, ou à la suite de la première présentation de NeXTSTEP (88 ou 87?), un gars présent s’est levé et a demandé « ok, c’est vraiment super ce que vous avez fait… mais pourquoi ne pas l’avoir fait directement en Smalltalk ? » ^_^
[oui parce qu’en pratique, ObjC est une transposition du « modèle » Smalltalk en C — une école « objet » complètement différente de C++, qui lui est plus inspiré de Simula. En gros, C++ a d’abord été fait pour fournir un « C avec des classes » alors qu’Objective-C a été fait pour ajouter le support de la POO au langage C, tout en restant très simple.]
Alan Kay (un des inventeurs de Smalltalk) a d’ailleurs eu cette phrase mémorable: « j’ai inventé le terme « programmation orientée objet », et laissez moi vous dire que je n’avais pas C++ en tête » ;-)
Bref, un truc qui serait cool serait pour Apple de garder Cocoa (évidemment, vu que c’est un des meilleurs frameworks actuels), mais d’essayer de pousser un langage style Smalltalk (voire Smalltalk lui même..) pour aller au delà des « limitations » d’Objective-C. Oui car ça reste du C malgrès tout, et un langage ayant un garbage collector, une machine virtuelle, etc., simplifierait encore les choses (même si la prog objc n’est pas très complexe) pour les programmeurs. Des trucs comme F-Script, slate ou io sont assez intéressants..
Enfin, le choix d’Objective-C a l’époque était probablement une meilleur idée que Smalltalk, en terme de perfs et d’intégration à l’existant (réutilisation de code C ..)
, le 28.03.2005 à 10:16
tes désirs ont été éxaucés depuis le début de MacOS X, tu peux faire du Cocoa-Java !
Garbage Collector, Machine virtuelle, tout est là !
, le 28.03.2005 à 19:52
Arg oui mais non :-)
Java, bien qu’inspiré d’Objective-C, n’en as pas vraiment gardé les avantages. L’introspection/réflexion est lourdingue, la syntaxe bof, typage fort (même si on peut caster en Object, mais bon..) etc.
Mais effectivement tu as raison, ça réponds au « cahier des charges » que j’ai écrit :-D
C’est juste que je trouve java lourdingue et pas très agréable. En terme de puissance/simplicité, Smalltalk est bien mieux (mais bon, je ne me focalise pas sur Smalltalk, c’est juste que Java est un clone de Smalltalk raté :-P ). Plus sérieusement, Cocoa est plus adapté à un langage dynamique qu’à un langage comme Java. Le bridge Java n’est pas très conseillé, même si utilisé.
Pour la petite histoire, le projet Oak chez Sun qui a donné vie à Java voulait à l’origine utiliser Smalltalk, et ils ont finalement décidé d’implémenter leur propre langage car les couts de licence (Cincom Smalltalk je crois ?) étaient prohibitifs..
, le 15.08.2005 à 13:18
Pour les curieux ou nostalgiques, je vous annonce la sortie de ZETA 1.0 , le système BeOS repris et repensé par la société yellowTAB… (avec aucune ligne de code BeOS parait-il mais qui marche pareil).
Bref, si vous avez un PC et voulez voir à quoi aurait pu ressembler notre Mac… vous savez ce qu’il vous reste à faire.
T
, le 07.04.2006 à 09:22
Pour les curieux ou nostalgiques, un article très complet (long) et explicite vient de paraître sur Michael H. Spindler. C’est en Anglais et ça dépeint en large et en travers ce qui n’allait pas avec ce type malgré les nombreuses qualités qu’il avait.
Bref, article passionnant et intéressant.
T
, le 23.03.2011 à 22:58
Pour Info… Mac OS X fête ses 10 ans demain…
, le 10.09.2013 à 09:17
Je fais un peu d’archéologie car il se trouve que lors d’un séminaire pour CEO organisé par le magazine Forbes, John Sculley est revenu sur l’éviction de Steve Jobs d’Apple à l’époque. Dans cet article que je recommande chaudement, il y a même une vidéo qui est incontournable…
Il est très intéressant d’écouter un dirigeant parlé d’une erreur qu’il a commise 20 ans plus tôt.