Quoi? Steve nous a quittés?
Non, non, rassurez-vous, Steve est toujours là.
Sauf que la majorité d’entre nous découvre, un peu tard ce qui est triste, que l’inventeur du Mac, ce n’est pas lui.
Il s’appelait Jeff (ou Jef, on trouve les deux orthographes) Raskin, et avait été engagé par Apple en 1978. Il était l’employé No 31 de l’entreprise.
Et si, après sa démission en 1982 il n’a plus ressenti le besoin pressant de dire au monde qu’en réalité, le génial petit ordinateur, c’était son bébé, c’est que pour lui c’était un bébé parmi d’autres. En soixante et un ans de vie, ce type-là a rendu possibles tant de choses qu’il n’en était pas, si je puis dire, à un bébé près.
Ce qui est le plus étonnant, c’est que Jeff Raskin ait été occulté de la plupart des histoires du Mac. Depuis le 26 février, date à laquelle il a succombé à un cancer du pancréas, tout le monde est au courant parce qu’un premier journaliste attentif a mentionné la chose, et que cela s’est répandu. Je sais déjà que certains lecteurs de Cuk vont lâcher un grand : Bof ! Eux, ils savaient. Mais une petite enquête faite ces jours me permet de vous assurer que 80 % des Mac-istes au minimum, ne savaient pas. Pour eux, le grand inventeur, c’était Steve Jobs.
Vous pouvez ouvrir un boîtier des premiers Mac Plus, vous savez, ceux à l’intérieur desquels on trouve la signature de tous ceux qui ont contribué à créer le Mac : même là, vous ne le trouverez pas.
On se trouve idiot d’avoir loupé un gars pareil, mais bon, essayons de rattraper quelques miettes de connaissances.
La vie de Jeff Raskin
Jeff Raskin était mathématicien, pianiste virtuose, soliste (il a joué avec des orchestres prestigieux), compositeur de musique, Professeur, expert typographe, inventeur - mais il avait aussi été coureur cycliste et une de ses passions était le vol à voile, pour laquelle il a construit des prototypes qu’il essayait lui-même. Une des choses qui l’intéressaient le plus, c’était l’interaction entre l’homme et l’interface électronique, et c’est dans ce domaine qu’il a sans doute travaillé le plus, du moins à partir d’un certain moment de sa vie.
Ceux qui l’ont connu n’hésitent pas : ils disent que c’était un génie. Un programmateur, un ingénieur aéronautique, un compositeur et un interprète de musique génial. Et un bon vivant, qui habitait dans la campagne californienne dans une grande maison depuis les baies de laquelle on voyait les chevreuils venir s’abreuver dans un petit lac tout proche.
Je vous renvoie au curriculum vitae qui se trouve sur son site “si long qu’il en est ennuyeux”, écrivait-il. En réalité, il vous coupe le souffle. Tout ça en soixante ans…
Ici, je vais m’en tenir au Mac.
Jeff, le “père” du Mac
J’ai dit plus haut que Jeff était arrivé chez Apple en 1978. C’est vrai et pas vrai. En réalité, en tant que free-lance, il avait déjà travaillé pour Apple depuis 1976. C’est déjà lui qui avait écrit le manuel pour l’Apple II, sous une forme qui est devenue, entre-temps, un standard de l’industrie informatique.
Mais bon, revenons à 1978, et donnons la parole à Jeff Raskin. À un ami qui lui demandait quel était son meilleur souvenir chez Apple, il répondait : “C’est celui de l’époque du garage des débuts; je jouais au plus fin pour créer la machine de mes rêves; le temps où je créais le Mac; où j’écrivais certains manuels, le BASIC surtout.”
Et quand il parle de créer, c’est bien de cela qu’il s’agit. L’ambition de créer un ordinateur “pour le commun des mortels” (“for the rest of us”), c’était son moteur. Pour lui, il s’agissait de produire une machine qui deviendrait, comme il disait, transparente. On n’aurait plus à y penser une fois qu’on se serait familiarisé avec quelques caractéristiques de base, simples et évidentes. C’est lui qui a inventé le bureau, les icônes, le glisser-déposer, etc. etc. En un mot, l’interface simple du Mac, c’est lui. Et le nom du Mac aussi, soit dit en passant. L’entreprise s’appelait Apple (pomme). Il y avait déjà eu un Apple I et II, un Lisa. Il a donné au nouvel engin le nom de sa variété favorite de pommes : les MacIntosh (un peu comme si vous appeliez votre prochaine invention Boskop ou Reinette).
Le Mac : une naissance au forceps
Voici comment Raskin raconte la naissance du Mac.
Il faut tout d’abord savoir qu’Apple n’était nullement concentré sur cette machine-là. On travaillait avec acharnement sur Apple II et sur Lisa, et on (Steve compris) voyait d’un mauvais œil l’idée d’un ordinateur simple et bon marché, auquel on ne croyait pas - on ne visait pas encore vraiment le grand public.
Raskin, lui, était parti de l’idée qu’il fallait essayer de créer un ordinateur qui serait aussi facile à utiliser qu’une feuille de papier, qui rappellerait en fait une feuille de papier. Un ordinateur si simple que tout le monde pourrait se l’approprier et en faire l’outil indispensable à son travail. Il s’est dit que la clé, c’étaient les logiciels. Il s’agissait donc de mettre au point des softs qui pourraient, pour ainsi dire, s’intégrer à la personnalité de n’importe quel usager. En un mot, il fallait faire simple. Simple, performant et universel - un principe qui a guidé Jeff Raskin dans tout ce qu’il a fait.
Comme Apple se méfiait de ses idées, Jeff a commencé par travailler en cachette, et les quelques ingénieurs qui le secondaient devaient mendier et voler dans les autres divisions d’Apple. Au lieu de freiner l’équipe autour de lui, les difficultés l’ont stimulée, et elle s’est mise à trouver aux problèmes, en peu de temps, des solutions que Lisa cherchait depuis longtemps.
Steve Jobs, auquel on peut reprocher bien des choses, mais qui question marketing a un instinct qui tient, lui aussi, du génie, a fini par se rendre compte que Lisa allait peut-être dans le mur, mais que le petit, là, avait éventuellement une chance. Il a fait une de ces volte-face dont il a le secret : lui qui avait interdit qu’on l’ennuie avec l’idée “sans avenir” d’un ordinateur bon marché utilisable par tous, a quitté la division Lisa et s’est intéressé au petit nouveau.
Hélas, deux génies, aussi différents que Jeff Raskin et Steve Jobs surtout, ça cohabite mal.
En 1982, Steve Jobs annonçait qu’il reprenait le projet, et que Jeff pourrait écrire le manuel.
Mais Jeff Raskin, homme patient et effacé pourtant, n’était pas indûment modeste : il savait bien que l’interface du Mac, c’était lui. Il n’avait pas besoin de perdre de l’énergie dans un confit de pouvoir avec Steve Jobs. Il a démissionné. Steve Jobs ne lui a probablement jamais pardonné de lui avoir tenu tête, et il l’a pour ainsi dire effacé de l’histoire de l’aventure. Et ainsi, lorsque le Mac a été lancé en 1984, il a été associé à Jobs et seuls quelques initiés ont gardé la mémoire du véritable créateur de l’ordinateur “pour le commun des mortels”. Le seul véritable hommage qu’Apple lui ait rendu depuis, ç’a été de lui offrir le millionième Mac produit.
Jeff Raskin et le Mac d’aujourd’hui
Jeff Raskin a continué sur sa lancée, et on trouvera sur son site ses nouvelles idées (géniales, assurent tous ceux qui les ont étudiées) d’interface simple entre l’homme et la technologie. Pour les non anglophones, je traduis ici quelques passages des deux ou trois interviews qu’il a accordées au cours de la dernière année de sa vie.
Un interviewer lui a notamment demandé ce qu’il pensait de l’interface du Mac aujourd’hui.
“C’est une catastrophe. Pour résoudre les problèmes, on développe des trucs supplémentaires, et finalement, pour la complexité, il y a peu de différence entre une plate-forme Mac ou Windows. Ma vision originelle est bien sûr dépassée, aujourd’hui. Mais le principe de s’occuper avant tout de l’usager, de dessiner l’ordinateur en partant de l’interface pour arriver à l’objet, est tout aussi important qu’à l’époque. L’iMac sur une tige, c’était pratique pour économiser de la place, mais l’interface a besoin d’être revue. Apple a oublié ce principe : le bel emballage, c’est de la poudre aux yeux. À longue échéance, le design n’a aucune importance. L’essentiel, après tout, c’est que le travail se fasse, et pour cela, l’idéal serait une interface qui, une fois saisie, ne demande plus aucune concentration particulière.”
Et Jeff donne en exemple HyperCard, qui est pour lui une interface d’une clarté parfaite, dont on peut utiliser ou ne pas utiliser la complexité; il regrette que le développement n’en ait pas été continué pour OS X.
“Si Apple veut retrouver son leadership en matière de simplicité (et c’est bien là ce qui compte pour les usagers, moi compris)”, dit-il dans une autre interview, “il faudrait qu’on sorte du paradigme actuel et que l’entreprise redevienne aussi audacieuse qu’elle a été autrefois. Un jour, j’ai offert à Jobs de me donner une chance en me laissant construire un nouveau système, mais ça ne l’intéressait pas, tout comme cela ne l’avait pas intéressé, au départ, lorsque j’avais proposé le Mac. Il n’a jamais compris les interfaces tant que vous ne les lui aviez pas mises toutes rôties dans la bouche. Alors maintenant, je développe des interfaces pour mon compte, pour simplifier l’accès des ordinateurs au commun des mortels.”
Son jugement de Steve Jobs n’est pas tendre.
“Jobs a toujours voulu être un magnat du divertissement et être à tu et à toi avec les célébrités et les puissants, même du temps d’Apple II. Les ordinateurs ne l’intéressent pas outre mesure.”
En conclusion, Jeff à propos de Jeff
“Pour ce qui est de l’informatique en général et du Mac en particulier, je ne suis qu’une note en bas de page, mais je suis assez fier d’être cette note-là. Le travail que j’ai fait depuis - l’élaboration des principes, le développement de la théorie des interfaces simples qui permettront à plein de monde de poursuivre ce que je voulais faire, cela aussi méritera une note en bas de page, et je n’en veux pas plus.”
Signalons pour terminer que le travail de Jeff Raskin sur des interfaces qui mettent au premier plan les intérêts de l’homme, avant ceux de la machine, est poursuivi par son fils.
Et enfin, voici encore quelques liens pour connaître les idées et le travail de Jeff Raskin:
, le 04.03.2005 à 02:58
Merci pour le cours d’histoire, Anne, c’était intéressant, mais relativement connu, même des non-initiés dont je suis.
Tu fais de Steve Jobs une sorte de dignitaire soviétique qui aurait effacé les déviants de l’histoire officielle. Il n’en est rien. Si Raskin est moins connu que Jobs et Wosniak, c’est avant tout parce qu’il n’était pas dans le garage où ils ont monté leur boîte. La légende est née là, sans lui.
Pour le reste, tout le monde sait que Jobs est avant tout un patron, un grand patron qui a un flair de cochon truffier, un caractère à l’avenant et le charisme d’un Kennedy – j’hésite entre John le roublard (« Jack » pour les intimes) et Robert « Bobby » le naïf et le pur.
Jef Raskin était un grand bonhomme, mais ce n’est pas Léonard de Vinci pour autant, et surtout pas sous prétexte qu’il est mort.
La vérité, c’est même que tu passes sous silence le rôle déterminant joué par Xerox et son labo de RD. Raskin a fait la synthèse d’idées pompées, mais il n’a pas créé l’interface graphique ex nihilo. Par exemple, le glisser-déposer n’existerait pas sans la souris dont Xerox ne voyait pas l’intérêt.
Après ce coup d’éclat, il n’a plus rien fait de marquant. C’est un peu le dindon de la Pomme, comme le « nerd » qui a vendu le DOS à Bill Gates pour cinquante mille dollars, je crois. Pour les détails, je te renvoie aux « Pirates de la Silicon Valley », dont Noé s’est déjà fait l’écho lorsqu’il a évoqué le site consacré à l’histoire d’Apple.
Steve Jobs n’a pas claqué la porte, il s’est fait virer. Et il a fondé NeXT (qui a jeté les bases de Mac OS X, dites-moi si je me trompe), puis racheté au début des années 90 une petite agence d’effets spéciaux qui avait réalisé un court métrage remarqué en images de synthèse, et vivotait depuis. Pixar a, une manie! révolutionné l’animation sous l’égide de Steve Jobs, ringardisé le dessin animé à la papa et généré une « success story » comme l’Amérique les adore, et les Latins aussi, bien qu’ils s’en défendent.
Là non plus, Jobs n’est pas le créatif, mais quand même! Ce type vient d’avoir cinquante ans, il a (fondé la compagnie qui a) créé l’ordinateur de bureau, le portable, le PDA (ces deux derniers après son départ), et j’en passe. Puis révolutionné l’industrie du divertissement avec Pixar et surtout l’iPod, l’iTMS et bientôt sans doute la vidéo en ligne. Le talent, c’est aussi de savoir mener ses idées à bien.
Sous les propos de Raskin au sujet de l’iMac, on lit surtout l’amertume et la rancœur vis-à-vis de son rival qui a glané tous les lauriers, et même vaincu le cancer, lui. Je laisse à chacun le soin de juger si c’est juste ou cruel, mais ce dont je suis sûr, c’est que, quand il s’est agi de sauver Apple, c’est Jobs qu’on est venu supplier, pas Raskin.
MadMac
, le 04.03.2005 à 08:19
Mlaheureusement, je ne vois pas les choses tout à fait de la même manière Anne.
Raskin était un génie, certes. Mais pour reprendre un terme que j’ai lu sur internet, je considère que Raskin n’est pas le père du Mac, il est l’idéateur du Mac. Il a posé des bases, des fondations sur lesquels le Mac à été construit.
Le problème de Raskin, c’est son égo. Démesuré.
Les anecdotes le montrent bien, à l’entendre, Raskin à tout inventé.
Tu mentionne le glisser-déposer, Raskin en revendique la paternité, il l’a crié haut et fort, mais pourtant il n’en est rien, le glisser-déposé existait bien avant que Raskin ne « l’invente ». Et il y a d’autres exemples comme celui-là.
Pour avoir lu plusieurs commentaires de Raskin sur des sites internet, je ne peux pas m’empêcher le voir comme un « Monsieur-je-sait-tout » assez arrogant.
J’ai énormément de respect pour son travail, mais je ne le considèrerai jamais comme « le père du Mac ». Disons plutôt que le Mac est né de père inconnu, et que plusieurs personnes peuvent se targuer de revendiquer la paternité.
, le 04.03.2005 à 08:33
Un grand merci, Anne, pour cette compilation en français.
Dès l’annonce de la disparition de Jeff Raskin, j’avais déjà lu une partie des articles dont tu nous proposes les liens et je crois que tu as bien rendu ce que leur auteur avait écrit.
Il n’est pas le seul qui se soit senti trahi par l’évolution de la pensée du Guru Steve Jobs ! En 1984, je dessinais avec MousePaint sur Apple ][ (hé oui, j’ai toujours eu une souris connectée à mon ordinateur!). Par la suite, sur Mac ce fut MacPaint puis HyperCard.
Le génial Bill Atkinson était l’auteur de ces trois logiciels. je vous rappelle qu’il a toujours exprimé la volonté de voir HyperCard livré gratuitement par Apple. La suite, vous la connaissez : le Guru en a décidé autrement :-(
Pour tous ceux qui sont curieux de l’histoire de la micro- informatique (celle que nous utilisons désormais tous les jours) je conseille de regarder « Triumph of the Nerds » de Bob Cringely, paru chez Ambrose Video Publishing. (Bande son en anglais, sous-titres en anglais pour ceux qui lisent cette langue mais l’entendent moins bien).
La démo authentique de l’interface graphique au PARC telle qu’elle a été présentée à l’équipe d’Apple est émouvante à plus d’un titre.
Absolument passionnant, d’autant que ces trois émissions télé de 52 minutes réunies en 1 seul DVD datent de 1996, à l’époque où le Grand Steve avait été évincé d’Apple par John Sculley !
C’est une page très instructive de notre histoire contemporaine, de 1977 à 1996.
Marc, l’Africain
, le 04.03.2005 à 08:49
Merci Anne pour cette super contribution ….
Je suis asser d’accord avec Fabien sur Jef Raskin…
Par exemple « le glisser-déposé existait bien avant que »…
Ne pas oublier que pas mal de gens à l’époque ont travaillé au Xerox PARC (dont Jobs) avant de se mettre à leur compte; là-bas les idées fourmillaient. Plusieurs de leurs idées-inventions par la suite ont été « inspirées » (repiquées) par le fait d’avoir travaillé dans cet entourage. La paternité attribuée ensuite n’est pas forcément celle qu’on nous présente aujourd’hui.
, le 04.03.2005 à 08:55
Merci Anne de m’avoir fait découvrir ce monsieur dont je ne connaissait que le nom (hé oui je fais partie des 80%…).
Merci pareillement aux intervenants précédents d’éclairer sous d’autres angles ce surprenant personnage.
Bon, je retourne à ma World Cie (MadMac comprendra !)
Alexis… tous les défauts et d’autres en plus !
, le 04.03.2005 à 09:11
Moi j’aimerais bien qu’on m’explique ce que pourrait être une interface « simple »? Concrètement? Je ne vois pas du tout à quoi ça pourrait correspondre.
, le 04.03.2005 à 09:34
Hier soir, en lisant l’humeur vers 0h30, je ne voulais pas poster suite au commentaire de MadMac que je trouvais un peu trop « violent ». Je me suis dit que ça suffisait.
Et puis comme le ton est plus doux, je me suis dit que je pouvais y aller de mon petit commentaire.
En effet, il se trouve que Jef avait un peu un problème d’ego, comme tous ces gars géniaux probablement.
Pour étayer ça, j’aimerais donner un petit lien qui résume assez bien l’état d’esprit de Jef quand quelqu’un d’autre que lui « inventait » quelque chose.
La vérité se trouve sur les pages de folklore.org et sur un article en pariculier.
Pour mémoire, Fabien m’avait lui aussi voler l’idée de faire une humeur sur cet excellent site ici .
T
Edit: il semble y avoir un problème avec les longs URL…
, le 04.03.2005 à 10:01
N’étant pas champion en histoire de l’informatique, je ne saurai pas vous dire qui avait et a le plus de problèmes d’ego dans ce troupeau de génies.
J’ai bien aimé ton article, Anne et j’apprécie les commentaires ci-dessus.
Pour travailler régulièrement avec des pointures en art et en science,
je sais que ces gens ont souvent des caractères plutôt difficiles. Ce sont pourtant eux qui font avancer le monde et, rien que pour cela, je suis prêt à accepter leurs sauts d’humeur.
, le 04.03.2005 à 10:05
Pour ma part, j’ai essayé sans succès de comprendre qu’est-ce que le fameux « Cat Canon » inventé par Raskin avait de « révolutionnaire » à l’époque…
Je ne peux que regretter que la marque (alors que l’ordinateur se vendait bien semble-t-il) ait décidé de l’abandonner…
Je me demande parfois ce que serait l’informatique devenue si TexasInstrument, Atari ou Amiga avaient eu les moyens de poursuivre sur leur lancée… S’il y avait eu des alternatives à Mac et PC…
C’est ce à quoi me fait penser la disparition de Raskin… Et s’il avait eu les moyens de poursuivre et mettre en pratique son idée ?
, le 04.03.2005 à 10:06
Alors là il faut pas m’aiguiller sur ce sujet.
Parce que sur ce point bien précis, et je m’excuse d’être vulgaire sur le site que je préfère, Steve Jobs est un gros con.
, le 04.03.2005 à 10:13
Et moi on m’oublie ?
Ce n’est pas parce que je ne dis rien que je n’ai pas l’oeil sur le deuxième écran…
, le 04.03.2005 à 10:42
On dit toujours que les ‘génies’ ont un ego surdimensionné et un caractère de cochon. Mais, comment, dans cette société où on ne peut avancer qu’à coups de pioche, peut-on faire prévaloir ses idées, être entendu et reconnu ? Sinon avec la conscience aigüe de la qualité de ses idées que les gens appellent ego énorme. Sinon avec une obstination, une volonté qui veut dire se battre pour les imposer et que les gens appellent sale caractère.
Il est évident que ça n’est pas parce que l’on a un gros ego et un sale caractère qu’on est forcément un génie. Mais l’inverse est vrai.
Je terminerai en disant que ces traits de caractère, au delà de l’orgueuil et de la soif de reconnaissance, sont quand même la marque d’un profond humanisme.
PS : Merci Anne, très intéressant article, tout à ton honneur.
^. .^ GerFaut
=U= Equinoxiale
GerFaut c’est frais, mais c’est pas grave.
, le 04.03.2005 à 10:58
Je crois bien que c’est Georges Bataille qui avait recensé les 450 et quelques images pour désigner la plus connue des neuf portes…
Les féministes s’offusquent de *la féminisation de l’insulte* et de l’emploi récurrent et toujours rabaissant de ce vocable car toujours apposé de sale, gros, pauvre, petit, béant, grave… Je ne suis pas loin de penser comme elles et pourtant, parce que « Saluki », je n’ai rien à voir avec les « Chiennes de Garde ».
Essayons un peu de substituer *vît*:
« Sur ce point bien précis…Steve jobs est un vît flaccide. »
Ca devrait marcher pour le week-end (en anglais: weak end, on n’en sort pas…) presque aussi bien que les qat-qat, ce truc…
Edit: « Les Neuf Portes de ton Corps » c’est d’Apollinaire…
Edit de l’edit:
c’est par là
, le 04.03.2005 à 11:13
Merci Saluki de cette excellente digression sur l’origine du monde…
Alexis… tous les défauts et d’autres en plus !
, le 04.03.2005 à 13:09
Juste une petite remarque en passant : programmeur désigne un être humain qui écrit des programmes, programmateur me semble plutôt désigner un objet utile en cuisine par exemple… Ou bien je fais erreur ?
Cordialement,
Laurent
, le 04.03.2005 à 13:48
Tu as entièrement raison … Définitions :
Programmateur =
Dispositif automatique permettant de définir des opérations à effectuer dans le temps. À ne pas confondre avec le programmeur
Programmeur =
Personne qui passe son temps à la programmation.
Aussi: «Personne se voulant plus anticonformiste que les autres».
Selon certains perliens, les trois principales vertus d’un programmeur sont la paresse, l’impatience et l’orgueil.
, le 04.03.2005 à 13:52
Même si ça n’a rien à voir avec l’humeur du jour:
à mon petit mari!
, le 04.03.2005 à 14:00
Je ne répondrai pas de façon détaillée. Disons que, plusieurs jours après la mort de Jeff Raskin et après avoir entendu quelques éditos sur différentes radios, de ne pas voir d’article ça m’avait chatouillé la fibre journalistique. J’ai donc investi une journée pour faire la connaissance du Monsieur, dont j’ignorais l’existence, et une demi-journée pour écrire à son propos.
Il est peut-être tout ce que MadMac et Fabien disent, et tout ce que ToTheEnd me semble sous-entendre. Mais je vous signale que les quelque 80 sites différents que j’ai épluchés ne disent guère ce que vous dites. Il y a certes quelques notes hostiles, mais jamais d’une telle virulence.
Maintenant que vous en faites état, c’est vrai que j’aurais dû me souvenir qu’il y a une polémique autour de qui a inventé la souris et le glisser/déposer, j’ai peut-être été trop vite en besogne là-dessus.
Parmi toutes les choses que j’ai lues, il y a aussi plusieurs chapitre d’un livre que Jeff Raskin a écrit: “The Human Interface”, que j’ai pris à la bibliothèque. Je suis en plein dedans, et ce n’est pas simple, je le dis humblement. Mais c’est brillant. C’est humaniste. Ça ne reflète à mon avis pas un ego plus surdimensionné qu’un autre. J’ai aussi lu des articles, des réflexions, deux blogs où il s’exprime. Il est certes sûr de lui. Mais il est surtout, avec consistance, extrêmement brillant. Il paraît que quand il interprétait du Rachmaninov il était sublime. Que quand il était coureur cycliste il gagnait. Que ses projets aéronautiques sont révolutionnaires. Il y a des gens comme ça. De mon point de vue, son éventuel ego surdimensionné, il y avait droit – il y en a qui s’en paient un pour bien moins que ça.
Je ne cacherai pas l’énervement qui me saisit chaque fois qu’un de ces types-là est traité de Monsieur-je-sais-tout. Ouais, il en sait sans doute plus que toi et moi. C’est pas lui qui est Monsieur-je-sais-tout. C’est moi qui suis Madame-ne-sait-rien. Nuance.
Un dernier mot à propos de la longue liste de choses qui existaient déjà avant le Mac: faire une synthèse de ce qui existe, c’est un don – et certains l’ont au point d’être géniaux.
Qu’il soit bien clair que je ne suis pas en train de lancer ici une polémique pour ou contre Jeff Raskin. Moi j’aime bien le ton du gars, ça me suffit. Le fait que ce soit lui qui a inventé le Mac ou que ce soit un autre, à postériori cela peut m’être égal. Je suis reconnaissante aux radios d’avoir attiré mon attention sur cette personnalité, et je suis franchement enchantée a) de le lire, et b) de lui avoir consacré un jour et demi pour écrire un article dans Cuk.
Anne
, le 04.03.2005 à 14:06
Programmeur/programmateur:
J’ai noté. Je n’avais jamais consciemment fait la différence.
Encore que… Le programmateur, c’est aussi une personne: mais il se contente de faire le programme des cinémas, des théâtres, des concerts etc. Voir le Robert, grand et petit. D’où ma confusion.
Encore une erreur d’évitée à l’avenir…
Anne
, le 04.03.2005 à 14:07
Fabien a touché juste en évoquant la question de la paternité du Mac. En fait, le Mac n’est pas né de père inconnu mais d’une communauté tout entière. Le vrai créateur du Mac, s’il en faut un, c’est la Silicon Valley, la culture d’entreprise de Xerox, Apple et quelques autres.
Le propre de notre société technologique, c’est de pousser à la spécialisation. Il devient de plus en plus difficile d’avoir une vision d’ensemble des connaissances, assez de compétences pour œuvrer en indépendant. On vit à l’époque des experts, du travail collégial, des labos de R&D où s’activent des centaines de personnes, telles des abeilles dans une ruche.
MadMac
, le 04.03.2005 à 14:09
Tiens! Je viens de me rendre compte que je suis un programmeur…
A part ça, bonani M’sieur Cuk (et heureusement que la journée à la HEP c’était pas aujourd’hui : elle était plutôt glissante l’avenue des Bains!)
JCP
, le 04.03.2005 à 14:43
A Saluki
J’ai lu il y a quelques temps que le terme con employé comme insulte provenait de connin, qui signifiait lapin, animal peut réputé à l’époque pour son intelligence.
Patrick.
, le 04.03.2005 à 15:04
Patrick69
Connin = coniglio en italien = lapin
Voici la recette du « Civé de connin » dans « le Mesnagier de Paris » livre de recettes de 1393
bon appétit
C’est vrai que le lapin ne brille généralement pas par son intelligence.
Mais en fait *con* vient bien de *connin*, mais par allusion à la douce fourrure du lapin. Si donc Steve Jobs est un con, il n’est pas nécessairement un (chaud) lapin.
Voir aussi, selon Google, l’œuvre de Florence Montreynaud -tiens, c’est la fondatrice des Chiennes de Garde- » Appeler une chatte… Mots et plaisirs du sexe » (éditions Calman-Lévy, 2004).
Bon, iTaf sonne !
, le 04.03.2005 à 17:31
Bonne anniversaire Maître Cunéo !
Toutes ces digressions intellectuelles (l’origine du monde, les 9 portes d’appolinaire, programmateur, programmeur, etc.), c’est ti pas un beau cadeau, ça ?
, le 04.03.2005 à 18:00
C’est vrai que je n’avais pas vu (faudra prendre rendez-vous chez l’ophtalmo) le cooooœeeeeur qui bat.
Bon, Grand, Joyeux anniversaire, Monsieur François;[/B]
Plein de fastueuses suites organoleptiques…mais c’est carême, hein!
Plein de… Bon j’arrête après tout ce que j’ai déjà écrit aujourd’hui.
, le 04.03.2005 à 18:55
Bonjour et merci Anne, et les autres.
C’est curieux, on ne parle pas de sa maladie, de ses souffrances.
Car ce qui est intéressant aussi, c’est de remarquer que le Pancréas est en rapport avec la créativité (pan-creas), et qu’une créativité frustrée ou non reconnue peut créer des problèmes sur cet organe, comme un cancer, dont est mort Jef Raskiin.
Mais il ne faut pas le crier sur les toits, car un autre homme génial, le docteur Hamer, est actuellement en prison pour avoir défendu ce genre d’idées (origine psychique du cancer: les grands labos n’aiment pas ça, car ça ne leur rapporterait pas assez d’argent)
, le 04.03.2005 à 20:03
Bon anniversaire à notre gourou des neiges helvettes !
Allez tous en cœur !
Alexis… tous les défauts et d’autres en plus !
, le 04.03.2005 à 21:23
C’est toi qui le dis, ou Rika Zaraï?
Bon anniv’, François. La question qui fâche, comme d’hab: ça te fait combien de bougies sur ton moteur?
MadMac
, le 04.03.2005 à 22:15
Le nombre de bougies?
46…
Et merci à tous.
Amicalement…
, le 05.03.2005 à 00:45
Jeff est un peu le père du Mac, c’est vrai, même si Burell Smith avait fait le 1er prototype. Mais il n’est pas le père de Mac OS. C’est Bill Atkinson (avant de faire hypercard) qui est le grand architecte de l’OS alors si révolutionnaire. Andy Hertzfeld y a aussi bien contribué. Dans les deux cas -matériel et logiciel-, on trouve encore une petite dizaine de personnes ayant agit directement sur le produit.
Lol Zimmerli
, le 05.03.2005 à 04:34
RECHERCHE DE PATERNITÉ
Jeff Raskin est l’inventeur du Macintosh. C’est vrai. C’est lui, en effet, qui a donné le nom de Macintosh a un ordinateur personnel pas cher (1000 $), de petite taille, transportable et qui serait utilisable dès qu’on l’allumerait. C’était son idée, son projet.
Malheureusement, le Macintosh de Raskin n’avait rien de commun, loin s’en faut, avec le Macintosh qui fit le succès d’Apple.
Le Macintosh de Raskin tournait autour d’un processeur 8 bits 6809 qui n’autorisait aucunement l’utilisation d’un système d’exploitation doublé d’une interface graphique capable d’afficher des icônes, de dérouler des menus et d’ouvrir des fenêtres. Raskin mettait même un acharnement étonnant à refuser de lui adjoindre une souris. Raskin n’a jamais cru, jusqu’à sa mort, qu’au clavier.
Autrement dit, le Macintosh de Raskin n’adoptait vraiment pas la silhouette de l’ordinateur personnel moderne apparu en 1983 et qui a si bien révolutionné l’usage de l’ordinateur. On en était donc loin, du moins jusqu’à ce que Jobs s’en mêle.
Mais il devient utile, pour comprendre comment est apparu ce fameux Macintosh, de remonter légèrement le temps et de faire entrer en scène les différents acteurs.
Des faits et des hommes.
Du garage des parents adoptifs de Jobs où Wozniak crée l’Apple I, nous arrivons vite, très vite puisque nous sommes à la fin des années 70, à l’entreprise Apple qui produit l’Apple II, gros succès commercial. L’Apple II doit sa réussite aux talents conjugués de Wozniak (pour l’électronique), d’un certain nombre de hackers véritablement géniaux qui savent programmer à l’instinct des logiciels fantastiques pour l’époque (VisiCalc), et d’un certain caractériel patenté nommé Steve Jobs sans qui les productions de Wozniak occuperaient encore le fond d’un placard.
Des types comme Markkula, Scotty (Mike Scott) — les deux gestionnaires —, Atkinson — le génie du bitmap — , Raskin — toujours en quête d’évidence — et d’autres, souvent « dissidents » de Hewlett-Packard, se partagent la paternité de l’Apple II.
Lorsque l’Apple III commence à devenir autre chose qu’un projet, Raskin se partage entre la rédaction de son manuel et son projet d’ordinateur économique, léger et simple d’emploi tandis que Jobs et quelques autres planchent sur Lisa, projet d’ordinateur à clavier séparé monté autour d’un processeur 68000 puissant qui n’est pas encore commercialisé par Motorola.
Un beau jour, alors qu’Apple vient de parvenir à faire entrer Xerox — une boîte de tout premier plan — dans le capital, un groupe de fondus d’Apple (avides et curieux) est invité au PARC (Palo Alto Research Centre) qui est à ce moment le centre de recherche sur l’informatique le plus réputé. Ils vivent alors la journée la plus importante de leur vie de hackers. Jobs et Atkinson font partie du groupe mais pas Raskin.
Au PARC, ils rencontrent un certain Larry Tessler qui dirige un service de recherche de pointe. Pour Tessler, une fois de plus, on lui fait perdre son temps avec ces visiteurs à la réputation de fondus. Jamais encore Tessler n’a vu un seul de ses visiteurs comprendre — seulement comprendre ! — l’intérêt de ses travaux. Quand il voit Jobs frétiller d’aise et bondir comme un cabri en regardant le résultat de son travail : les menus déroulants, les icônes et le pointeur de la souris à l’écran, le tout matérialisant le concept nouveau de « bureau électronique », il se dit aussitôt qu’il va lâcher Xerox et sa fibre conservatrice pour Apple et son esprit novateur.
Atkinson et les autres voyaient là, sous leurs yeux, la matérialisation des concepts qu’ils connaissaient mais n’imaginaient pas voir déjà réalisés sur ordinateur.
De retour à la maison (Apple), Jobs décide d’inclure ces concepts dans Lisa mais en mieux ! Atkinson se chargerait du système d’exploitation. En fait, il s’agissait de remettre à plat l’essentiel du travail effectué sur le projet Lisa et d’adopter une voie réellement novatrice.
Deux membres du groupe s’y opposent dont… Raskin.
La machine de conception est lancée mais prend rapidement du plomb dans l’aile. Pour faire très court, le projet Lisa se développe en même temps qu’il s’alourdit en partie à cause de Jobs qui, sans cesse, pond des idées plus géniales les-unes que les-autres. L’entreprise Lisa manquant de lisibilité et de stabilité, les gestionnaires de la boutique (Scotty et Markkula) décident d’écarter Jobs du projet. On voit ici que l’éviction à venir de Jobs par le marchand de Pepsi n’était pas la première.
Vexé et désœuvré, Jobs cherche le réceptacle capable de contenir le talent qu’il y déverserait sans retenue. Il se rabat rapidement sur la machine expérimentale de Raskin : le Macintosh.
Raskin cherche alors, sans y parvenir, à concevoir un ordinateur qui résulterait de la plus grande synergie entre matériel et logiciel. Ce concept nous occupe encore aujourd’hui et c’est lui qui me fait dire que les zouzous qui imaginent un MacOS X implanté sur un PC auraient besoin de renforcer leurs capacités d’analyse avant d’exprimer quelque chose de tangent à n’importe quoi.
Depuis lors, et grâce à Raskin, un Macintosh peut être défini comme l’intégration la plus poussée entre un ordinateur, son système d’exploitation et ses applications (on peut d’ailleurs y ajouter les périphériques). Pourvu que ça dure ! Car l’avenir des ordinateurs et des logiciels d’Apple est bien là et c’est, a contrario, dans cette absence d’intégration que réside la faiblesse structurelle de tout ce qui est PC, quel que soit le système d’exploitation embarqué, fût-ce même Linux (dont les atouts sont ailleurs). Il faut que nous vivions une ère bien déliquescente avec des cervelles bien atteintes pour que des ordinateurs faits de bric et de broc soient mieux considérés qu’un ordinateur qui n’est rien moins qu’un hommage rendu à la cohérence.
Mais revenons à nos amis car les bisbilles ne vont guère tarder à survenir.
Pour Jobs, le Macintosh virtuel qu’il découvre comprend des qualités certaines mais aussi des défauts rédhibitoires.
Parmi les qualités ; la recherche d’intégration entre logiciels et matériel, le faible encombrement, la probabilité d’un coût de production quatre fois moindre que celui de Lisa et le principe du prêt-à-l’emploi lorsqu’on allume la bête.
Parmi les défauts : le refus catégorique de Raskin d’intégrer au matériel une souris, le refus de Raskin d’adopter le concept d’icônes (mais il veut bien des fenêtres), le refus de Raskin de remplacer le poussif 6809 par un puissant 68000.
On le devine, Raskin l’obtus est un homme mort et ses bourreaux seront l’interface graphique d’Atkinson, l’introduction du processeur 16 bits de Motorola et cet homme qui ne supporte pas de voir une bonne idée mal exploitée ou partir de travers, j’ai nommé : Stephen Jobs.
Jobs découvre un gars vraiment extraordinaire, un de ces hackers qui touchent au génie, capable de concevoir une carte-mère dans ses neurones et de la produire en y intégrant tous les composants nécessaires : Burrel Smith.
Voilà bien un des pères (encore un !) du Macintosh réel. En créant la carte unique du Macintosh, il met à mort le Lisa. Cette carte qu’il conçoit autour du 68000 tourne à une vitesse d’horloge double de celle du Lisa (qui ressemble à un PC actuel avec 5 cartes à bord), pourtant conçue par plus de vingt cerveaux. Si Wozniak fut le génial créateur de l’Apple II, Smith est son pendant pour le Macintosh.
Jobs met également la main sur Andy Hertzfeld qui s’intéressait de près, à l’époque, à l’intégration de la typographie dans l’informatique. Hertzfeld était considéré par Raskin comme un bricoleur de programmes.
À ceci près, toutefois, que désormais, avec le Macintosh, le logiciel et le dessin de la coque (jusqu’à la pomme multicolore) prennent autant d’importance que la carte électronique. L’ordinateur intégré est né — et tout le monde est encore loin, aujourd’hui, d’en comprendre les atouts pourtant évidents.
Des papas, en veux-tu ? En voilà !
Paternité génétique ou putative, paternité divine ou spirituelle, paternité virtuelle ou réelle, et pourquoi pas maternité ? En tout cas, paternité fertile et glorieuse. On n’en dirait pas autant dans le monde informe, approximatif, glauque et gélatineux d’en face.
Mais — bon sang de bonsoir ! — qui donc est le père du Macintosh ? Raskin pour le concept partiel de départ ? Tessler pour les menus, les icônes et le pointeur de la souris ? Atkinson pour l’interface et QuickDraw ? Smith pour la carte électronique ? Mannock et Oyama pour le boîtier ? Tous les autres, connus et inconnus ?
Bien entendu, quand la complexité montre son nez et que l’on décide de s’attaquer vraiment à un problème en lui trouvant de vraies solutions, l’homme seul affiche ses limites et c’est bien une équipe qui a donné vie au Macintosh ; une conjonction de talents réunis à un moment historique donné dans un creuset riche des ferments nécessaires à la génération d’un outil vraiment nouveau, efficace et profitable. Mais la clef de voûte du projet, l’élément fédérateur, le catalyseur des idées, celui sans qui le Macintosh que nous connaissons n’aurait jamais été, c’est bien Steve Jobs et c’est incontestable. Le père des pères du Macintosh, en quelque sorte. Le grand-père ? Pappy ?
De là à le considérer comme un saint homme…
, le 05.03.2005 à 05:03
Okazou,
Chapeau bas. Total respect, Man! Je crois que tu viens de clore la controverse avec précision et clarté. Jobs est donc bien l’animateur et le patron que j’imaginais, mais j’apprends au passage qu’il touche sa bille, et même davantage.
Deux remarques: puisque tu as de bonnes sources apparemment, tu pourrais les citer, et nous donner quelques exemples des « idées géniales » de ce cher Steve.
MadMac
, le 05.03.2005 à 05:17
Jobs n’est pas un homme d’idées à ras les pâquerettes, même si son exigence pour les détails est importante. C’est un type qui crée à partir des idées disparates des autres. Il sait synthétiser et réunir les projets décousus, les éléments hétérogènes pour en faire un projet utilisable et commercialisable. C’est un véritable talent que peu de dirigeants partagent.
Pour le reste, il semble qu’il ait un caractère dont ne peut se satisfaire tout le monde. Mais avoir trop ou trop peu de caractère, c’est la même chose. Il faut accepter les différences, même lorsqu’elles sont spectaculaires. L’essentiel ets de savoir ce que sont capables de produire de tels caractères.
, le 05.03.2005 à 07:31
Okazou, c’est tellement bon que je ne résiste pas à passer ton commentaire en humeur.
Il serait dommage que tout le monde n’en profite pas.
Amicalement
F
, le 05.03.2005 à 09:21
Citation de Mad Mac: C’est toi qui le dis, ou Rika Zaraï?
T’as l’air vraiment intelligent, Mad.
Ta réaction suppose que tu as une grande connaissance sur ce sujet, et elle est très significative, et mérite le respect.
Ca m’intéresse.
Je me demandais quelles allaient être les réactions à ce genre de réflexion. (ce n’était qu’une question au sujet d’un être humain qui vient de mourir)
Je m’attendais à beaucoup de choses, mais là, vraiment, tu m’as étonné par la qualité, la richesse et la précision de ton intervention, qui prouve que tu n’es pas formaté par ce que publient les medias le Dimanche.
François, bon anniversaire.
Merci Okazou.
, le 05.03.2005 à 12:25
Comme MadMac, j’aimerais avoir quelques bonnes références bibliographiques (écrites ou sur la toile) sur la création du Macintosh. Je n’y connais absolument rien ! Okazou ?
, le 05.03.2005 à 12:39
Môssieur Okazou est rentré de vacances, pour notre bien à tous.
(Faut bien qu’on tienne la boutique quand les p’tits d’jeuns vont skier pour leur anniversaire…)
, le 05.03.2005 à 15:35
Cher g.chatelain,
Si tu ne veux pas qu’on te tourne en dérision, réfléchis avant d’écrire. Mais je te remercie malgré tout de m’avoir fait rire comme aux Guignols. C’est toujours bon à prendre.
On ne va pas entrer dans le débat sur la médecine alternative, mais si tu connais la médecine comme l’étymologie, je crains le pire. Figure-toi que j’ai consulté un dictionnaire (le Lexis de Larousse, en l’occurrence), et j’y lis que la racine « -créas » vient du grec « kreas », qui signifie « chair ».
Quant au délire qui prolonge ce rapprochement indû, il m’a fait penser à Rika Zaraï, qui prétendait soigner le Sida grâce à je-ne-sais-quelle décoction à la con. Elle a fait son beurre du désespoir de mourants, on l’a condamnée pour exercice illégal de la pharmacie, et ça du moins, c’est 100% naturel!
MadMac
, le 05.03.2005 à 19:14
Sur Raskin, je ne vois pas bien ce que je pourrais dire de plus ou de mieux que tout le monde. Heureusement, on a parlé de tout un tas de choses, alors papotons gaiement.
D’abord soyons poli : Bon anniversaire Cher et Vénéré Maître, grâce à qui l’Helvétie est notre lanterne. Pour votre humble disciple, ce sera le 9 août. Tout le monde a comme ça le temps de se préparer, mais comme le même tout le monde sera en vacances ce jour-là…
Rippons vite fait sur le sujet qui fâche. Quand j’ai lu l’étymologie suggérée de pancréas, j’ai cru à une blague et j’ai ri. Si, si ! Pas de chnce, au paragraphe d’après c’était devenu très sérieux. Bon, tant pis, je vais former avec MadMac le groupuscule souterrain des matérialistes bornés sans inspiration éthérée. Passons.
A propos de banalités, j’aimerais – s’il vous plaîîît – que l’on n’abusât point du mot de génie. On peut être talentueux et original sans être nécessairement génial. Mais j’admets que les limites sont floues et que c’est question d’appréciation personnelle.
A propos de génie,je ne crois pas non plus ni que les génies sont nécessairement fous, ni qu’ils sont nécessairement imbuvables. Je crois me souvenir qu’Einstein – qui a été génial pendant au moins le premier quart du XXe siècle – était dans l’ensemble plutôt fréquentable. Il n’a pas été le seul.
Enfin, pour en venir aux seules choses vraiment importantes, je crois me souvenir 1) que connin, même lorsqu’il signifiait lapin, désignait déjà l’endroit par où la femme nous rend heureux (voir les « blasons » de la Renaissance) et 2) (pour Saluki) qu’Apollinaire a commis non seulement les « neuf portes » mais aussi les « dix mille verges » (j’ai bien écrit « verges », pas « vierges »).
Voilà, voilà. Je me demande s’il y a un site aussi cultivé chez Bill-d’en-Face.
, le 05.03.2005 à 20:11
Je n’avais jamais entendu parler de ce Monsieur le Docteur Hamer. Mais j’ai trouvé sur internet une lettre qu’il a rédigée suite à sa condamnation. C’est à cette adresse:
http://medecinenouvelle.com/evenements/proces/appel/declaration.shtml
Alors d’une part, je pense que ses idées concernant la médecine sont dignes d’être étudiées. Si les chiffres qu’ils donnent sont corrects, c’est impressionnant…
D’autre part, il me semble qu’il est complètement mythomane! Les francs-maçons, les juifs qui veulent exterminer le monde, je trouve ça un peu limite quand même!
Simon
, le 05.03.2005 à 21:50
A la suite de la note de Simon, je suis aller lire la prose du « docteur » Hamer. Ce serait drôle si ce n’était terrifiant. Nous sommes en plein délire paranoïaque et cela rappelle sinistrement le « combat » (Kampf) d’un certain caporal autrichien qui a malheureusement eu quelque succès dans les années 30 chez nos cousins germains.
Quant aux chiffres cités, que Simon ne s’affole pas : il ne sont appuyés sur aucun travail, aucune étude, aucune biblographie, bref, rien de tangible. Le sujet est beaucoup plus complexe que les « idées » grossières du « docteur » Hamer et un chiffre global de réussite ou d’échec de la chimio ou de tout autre traitement n’a rigoureusement aucun sens. Le terme très global de « chimio » recouvre de nombreuses variétés de traitements et le terme, également très global, de cancer, des multiplications anarchiques de cellules qui réagissent selon les organes et les circonstances de manière également extrêmement variée.
De plus, la recherche médicale se pratique au niveau mondial avec de multiples échanges entre équipes de tous pays. Cela n’exclut ni les échecs, ni les erreurs, ni les hypocrisies mais limite quelque peu (litote) les possibilités de manipulations par tel ou tel groupe humain supposé mal intentionné.
Bref, il est urgent de laisser le « docteur » Hamer délirer seul dans son coin.
« Hamer » = marteau, non ?
, le 05.03.2005 à 22:23
En effet, on ne sait pas trop s’il faut rire ou pleurer!
Que les choses soient claires, je n’accorde pas le moindre crédit aux chiffres tels que les deux milliards de personnes assassinées par l’intermédiaire de la chimio…
Par contre, les causes du déclenchement d’un cancer sont souvent mystérieuses. Donc je me dis qu’il existe peut-être un lien avec le psychisme… Mais c’est sûr que ce monsieur Hamer perd toute crédibilité avec ses déclarations farfelues.
, le 06.03.2005 à 08:31
TOUTES les pathologies ont ou peuvent avoir un lien avec le psychisme, que ce soit dans leur déclenchement ou dans leur évolution, y compris en terme de capacité à guérir.
Dans certains cas, ce n’est pas très significatif et le médecin n’et pas obligé d’en tenir compte. Dans d’autres cas, c’est essentiel et le médecin DOIT le prendre en charge. Les variations sont extrêmes et sont liées à la fois au type de maladie ou d’accident et à la personnalité du patient.
Tout cela donne lieu à de nombreux travaux, notamment sur le fonctionement cérébral puisque c’est dans notre petite cervelle que le physique et le moral interréagissent.
Un adage médical assez ancien, qui montre bien que l’aspect psychologique est connu depuis longtemps, affirme que « le premier médicament, c’est le médecin lui-même ».
, le 06.03.2005 à 11:14
Voui, je sais, je regrette même qu’on ne puisse poster directement des images pour vous faire apprécier certaines eaux-fortes, mais nous venions de l’affirmation de Saint François:
« Sur ce coup là, S.J est un gros con. »
Du MacPortable à l’Alubook, M*** j’ai pris vingt ans !
, le 06.03.2005 à 11:23
ouais, ouais…Ca fait beaucoup de monde!
Chouette, je ne suis pas dans les milliards, donc quasi unique.
Si je suis devant mon clavier, c’est bien parce que j’en ai réchappé et aussi au « grille-pain ».
Mais ça je m’en doutais:
C’est bon pour l’ego.
Toute outrance porte ses limites.
Du MacPortable à l’Alubook, M*** j’ai pris vingt ans !
, le 06.03.2005 à 19:36
Ça m’étonne toujours que des gens sensés soient prêts à gober des tissus de fadaises qui, sans même y regarder de plus près, ne prêtent pas à confusion. Ainsi donc, ce type crie au complot judéo-maçonnique, de sinistre mémoire. Ça pue la dérive sectaire, ce truc. Les prétendues médecines nouvelles et alternatives sont le faux nez favori des sectes, avec l’épanouissement personnel et la relaxation.
Saluki, le grille-pain, c’est le nom donné à la radiothérapie? Content que tu en ais réchappé en tout cas. Au fait, c’est pas toi qui clamais avoir commandé un Mac mini? Tu l’as reçu? Il marche bien, avec ses petites papattes, ou bien c’est Apple qui te fait toujours marcher concernant les délais de livraison?
MadMac
, le 06.03.2005 à 20:03
Pan créa et cie…
J’ai raté qq chose ce week end, si j’avais lu ça plutôt, je serai rentré dans la polémique, quitte à jouer du faux, histoire d’en rajouter. Mais bon faut pas poussr non plus, autant j’accorde qq vertues à l’homéopathie, sur les bases du bon sens « si ça ne fait pas de bien ça ne peut faire du mal » tant qu’on demeure dans un ratio confortable du « risque/bénéfice », autant vouloir tout soigner avec des petits granules me semble à la limite du criminel, ou du moins du charlatanisme bien tempéré. Dans son post 43 Chichile a bien sysntétisé ma vision des choses. Intéressant effet placébo…
Alexis… tous les défauts et d’autres en plus !
, le 06.03.2005 à 20:40
Alec 6, la bonne équation pour l’homéopathie, c’est : « Si ça ne fait pas de bien, ça ne fait rien du tout. » À ceux qui pensent se soigner en prenant des sucrettes, je recommande l’aspartam. C’est moins cher, sans danger itou, et meilleur dans le café!
MadMac
, le 06.03.2005 à 21:26
Je suis plutôt de l’avis de MadMac, cet abominable rationnaliste, mais ça me fait tellement plaisir qu’Alec6 pense être du mien…
Quelques problèmes liés à l’homéopathie :
– Il y a des gens qui l’utilisent à la place de traitements efficaces.
– Sous prétexte d’adapter le traitement à la personnalité du malade, le homéopathes refusent les évaluations en double aveugle, seule méthode sûre pour vérifier l’efficacité d’un médicament (je n’ai d’ailleurs toujours pas compris comment certains « médicaments » homéopathiques pouvaient disposer d’une AMM en France).
– Dans la pratique, cette adaptation au malade n’est pas plus poussée qu’en allopathie : « vous ne bandez plus ? prenez 3 granules de foutricum morbis ».
– Fondamentalement, l’homéopathie est basée sur une pseudo-similitude qui relève des contes de fées, pas de l’observation scientifique.
– En pratique, l’histoire des dilutions fait que les granulés supposés les plus efficaces ne sont en réalité que du sucre (c’est l’histoire de la « mémoire de l’eau »). Il y a eu une petite expérience rigolote faite par un journaliste de Science & Vie, il y a quelques années (encore des mécréants ceux-là !). Il a avalé d’un seul coup d’un seul tout un tube de granulés supposés dangereux (car même chez les homéos il y a des produits dangereux). Et il a eu le toupet de survivre sous les regards consternés des témoins homéopathes.
– Mais ne nous inquiétons pas, les laboratoires Boiron ne boiront pas la tasse pour si peu, ce qui, n’est-ce pas, est l’esentiel.
Au fait, est-ce que Jobs, Atkinson et feu Raskin sont ou ont été homéopathes ? Histoire de dire qu’on ne s’éloigne pas trop du sujet…
, le 06.03.2005 à 21:56
Franchement, je n’ai pas un avis aussi tranché sur l’homéopathie.
Le problème demeure l’usage d’homéopathie pour les animaux… or, s’agissant d’animaux de compagnie on peut arguer avec raison qu’il est peut être aussi efficace de « soigner » le maître que l’animal… soit. Mais si l’animal est soigné tout de même, reste à savoir par quel biais… Pourquoi ne le serait-il pas avec d’autres traitements ?
En revanche, il existe aussi des traitements pour des animaux d’élevage. De là à dire qu’il s’agit d’une escroquerie patentée, pourquoi pas, l’escroquerie est d’ampleur et la taille du mensonge ne fait rien à l’affaire (les exemples sont légions…).
Aux dires de certains médecins (alopathes convaincus), l’homéopathie semblerait cependant efficace dans les traitement des affections cutanées…
Ces deux exemples ne constituent pas des preuves, on est bien d’accord, mais laissent planer le doute quant à l’inéficacité totale de cette thérapie.
Le sujet a déjà été traité il y a qq mois sur ce forum, avec les mêmes « clans ».Si qqun a de nouveaux arguments rationnels…
Alexis… tous les défauts et d’autres en plus !
, le 06.03.2005 à 23:05
• C’est bien ça…
• Je l’ai reçu il y a quinze jours. Je ne peux pas en faire l’essai comme pour K2: ma chère fille « me l’a anschlussé » le jour même et je suis un père et grand’père bien trop faible.
D’après elle c’est G E N I A L, -encore une-.
C’est pour la bonne cause, elle switche…
• Je rentre du cinoche sur les Grands Boulevards, comme on disait au siècle dernier, et avec Mme Saluki nous avons fort apprécié « l’Esquive », pour nous césarisée à juste titre.
Edit: Alec6 n’en dis rien à ma gérante à son retour de ski, elle va flairer l’ABS!
, le 06.03.2005 à 23:08
En ce qui concerne l’application de l’homéopathie aux animaux, j’en ai effectivement entendu paler, mais je ne connais pas de travaux sérieux sur le sujet (ce qui ne traduit a priori que mon incompétence). Cela me laisse tout de même rêveur vis-à-vis de l’argumentation homéopathe « adaptation du traitement à la personnalité du malade ».
On trouve aussi, (mais c’est aux États-Unis !)des gens qui prétendent psychanalyser les chevaux par téléphone… Parle à mon cheval, ma tête est malade !
Pour l’application à la dermato humaine, je suis tenté d’y voir un effet placebo marqué dans un domaine à forte connotation psychique. Mais là encore je n’engage que moi.
L’effet placebo, lui, est bien connu depuis longtemps de manière empirique et commence à être compris au niveau du fonctionnement cérébral.
, le 06.03.2005 à 23:18
J’ai une attitude très prudente vis à vis de l’homeopathie:
• la raison commande: « ça ne peut pas marcher »
• la réalité est plus mitigée, lire ci-dessous.
Ma fille, celle de l’iMac d’un post précédent, a été dans son enfance allergique au possible aux acariens et aux poils de chien. Chambre carrelée, murs laqués, literie médicalisée…Et traitements infructueux de désensibilisation classique.
Il va sans dire que plus de klebs, même de salukis, dans nos parages.
Echec de la désensibilisation, il sufffisait qu’un autre chien que le nôtre soit dans les environs, même invisible comme sous une banquette de restaurant, pour que l’urticaire géant réapparaisse ainsi que l’asthme.
Bonjour les doses de cortisone et la ventoline.
Effet réglé en six mois par l’homéopathie vécue comme un dernier recours.
Et par la suite elle s’est roulée par terre avec ses salukis, car nous avions un couple à cette époque.
, le 07.03.2005 à 02:18
Saluki,
J’aimerais être ton petit-fils, sur la tête de ma mère! Mais songe à toutes les conquêtes qui ont suivi l’Anschluss: la Pologne, la France, pour ne citer que les plus importantes. Jusqu’où cela conduira-t-il ta famille dans ta géographie informatique? L’invasion de l’Alubook est-elle un motif suffisant pour déclarer la guerre et promettre « du sang, de la sueur et des larmes », comme Churchill?
Et combien as-tu de petits-enfants, d’abord? SI c’est plusieurs, gare à ton portefeuille!
Sur l’homéopathie, c’est l’effet placebo. Concernant ta petite-fille, je suis sûr qu’il y a une explication rationnelle, il y en a toujours une. Comme dans le cas des affections cutanées, peut-être qu’elle somatisait. Là où je rejoins les adeptes des médecines douces, c’est dans le refus du tout médicamenteux. Personnellement, je trouve que les médocs fatiguent plus que la maladie elle-même. Bien entendu, je ne parle pas des cas très graves, juste de la médecine de tous les jours. Des gens qui prennent des antibiotiques pour un rien..
MadMac
, le 07.03.2005 à 09:26
Il sont trois, deux filles chez ma fille et un garçon chez mon fils.
Tu auras compris, un peu avant, que j’ai une vision aujourd’hui relativiste des priorités de la vie et que j’applique la « méthode Desproges ». De plus mon métier m’a donné aujourd’hui la quasi possibilité de choisir mes clients. Je reconnais que ce n’est pas donné à tout le monde.
ma théorie de la relativité sur le circuit de sécurité de Zellweg.
Pour en revenir au switch,c’est un juste retour des choses, j’avais déjà donné à ma fille, mais là on ne me l’avait pas annexé d’emblée, ma boîte à pizza, LC475. Après elle a migré professionnellement vers des zones plus obscures, mais ce qui l’a ramenée dans la lumière, c’est son cadeau de noël, un iPod mini. Comme quoi la stratégie Apple n’est pas dénuée de fondement, même si la condition »iPod+papa=envie d’iMac » n’est pas toujours satisfaite.
Bon, iTaf se met en route, « Seelenluft/Rise & Fal lof Silvercity »
—
Du MacPortable à l’Alubook, M***, j’ai pris 15 ans !
, le 07.03.2005 à 10:48
Dès 1924, un Français, oui Messieurs, Dames, un Français a créé la souris à 21 boutons. Et elle n’a pas besoin d’ordinateur.
la souris à 21 boutons
—
Du MacPortable à l’Alubook, M***, j’ai pris 15 ans !
, le 07.03.2005 à 13:04
Saluki,
J’ai vu ton Mercedes Classe G décapotable. Il m’a rappelé l’armée, un fort mauvais souvenir, ma foi! C’est bien joli, mais on a fait mieux depuis. C’est une antiquité, sa conception remonte bien à 20 ans! Dans le genre bourrin, le Hummer est imbattable, et rien ne vaut la classe d’un Cayenne. Même moi qui suis anti-4×4, le modèle turbo me ferait craquer si j’avais de quoi l’acheter, et la station d’essence mobile nécessaire pour le faire rouler.
Mais je comprends pas où tu veux en venir. Je connais ta controverse avec Alec6, mais que vient faire Desproges et le reste? Non, me dis pas que t’as écrasé Desproges au volant de ton 4×4 sur un circuit!
MadMac
, le 07.03.2005 à 13:08
Non ! Mad Mac, Saluki m’a écrasé en sortant de son boulot sur les maréchaux (tiens encore des militaires !!!)
Alexis… tous les défauts et d’autres en plus ! et qui raconte des conneries !!!!!
, le 07.03.2005 à 13:19
Tiens ! au sujets de controverses, d’agités du bocal patentés et de milliards de cadavres au nom d’une idéologie, et en cette année de centenaire de la loi de séparation de l’église et de l’Etat, peut-être pouvons nous introduire une digression sur Dieu. Oui rien moins que Dieu !
Oui mesdames, messieurs ! et dieu dans l’œuvre de Steve Jobs ?
Alexis… tous les défauts et d’autres en plus…
, le 07.03.2005 à 13:30
MadMac
La méthode Desproges est de traiter par le mépris le crabe qui rampe, du genre (citation) « Noël au scanner, Pâques en Enfer ». C’est assez efficace comme méthode placebo. Et je me l’applique…
La conception du G remonte à 30 et non pas à 20 ans, cependant on y trouve TOUT ce qui est dans une classe S actuelle et un G55 AMG, mieux un 5.8 Brabus tape le 1000mDA aussi vite et inutilement qu’un Cayenne… Tes mauvais souvenirs de P4 n’ont rien à voir avec sièges cuirs chauffants et ergonomiques, y compris et surtout à l’arrière…
Le Hummer, le seul authentique le H1, est non un bourrin mais un gros pachyderme. Connais-tu beaucoup de chemins forestiers où il pourrait passer avec 2,17 m de large (sans les rétroviseurs!)? Il n’est pas fait pour l’Europe de l’ouest, où on n’a pas fait mieux que le Haflinger.
A propos, Amis Suisses quand est la prochaine vente de surplus? D’habitude c’est autour du premier mai, mais j’ai perdu le lien.
Le circuit de Zellweg (à l’intérieur du circuit) c’est un peu mieux que les centres Centaur où tu apprends à contrôler ton véhicule en situation « délicate ». Là, tu vois Mme Saluki qui a évité un tête à queue sur la simulation d’un coup de dérobade du train arrière sur sol glissant.
Ca permet d’aller tranquillement plus loin ces jours-ci où 2 à 20 cm de neige suffisent à bloquer la République.
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Du MacPortable à l’Alubook, M***, j’ai pris 15 ans !
, le 07.03.2005 à 14:49
Le P4 motorisé par Peugeot, j’avais oublié ça. Un engin de ouf, comme le nom l’indique! Eh oui, rappelle-toi que c’est également ainsi qu’on désigne les réformés gravement atteints par des troubles mentaux réels ou simulés.
Tu es bien un expert en 4×4, je vois. Autant je vois l’utilité de ces engins en Suisse ou par chez moi (vers la Suisse, donc), autant à Paris, ça me paraît un fantasme d’urbain en mal d’aventures. Pour le Hummer, Johnny en a un, paraît-il. Traite-le de pachyderme et il va filer demander un lifting pour son jouet! En fait, c’est même pas un éléphant, c’est un gros jouet pour faire mumuse à la guerre. Concernant les sentiers forestiers européens, ce n’est pas un problème car cet engin fait l’effet d’Attila: là où il passe l’herbe trépasse et les arbres ont pris la fuite. Pourquoi crois-tu qu’on en voit que dans le désert? Parce que le désert suit sa progression! Le sahel avance au rythme de l’armée US, et je reprends espoir, sachant que les GIs reculent en Irak et finiront pas quitter les lieux, la queue basse, comme au Viêt-nam!
Quant aux sièges chauffants de ton tracteur, ça fait pas très baroudeur, si tu permets! Plutôt Range Rover pour banquière en weekend à la campagne! Samedi, dans l’iémission Turbo de M6 que tu as dû voir comme moi, il y avait un reportage sur un concessionnaire Lamborghini de La Chaux-de-Fonds, je crois. Lambo avait sorti dans les années 80 un 4×4 façon char d’assaut dont tu connais le nom et la fiche technique, j’imagine J’en ai même vu un garé devant le parc Monceau, il y a quelques années de ça. Comme quoi il y a encore pire que le Hummer (H1 évidemment, le H2 c’est pour les fiottes!), autant en conso qu’en Cx. D’ailleurs, et c’est là que je voulais en venir, Lamborghini est à l’origine un fabricant de tracteurs! Des vrais pour labourer!
MadMac
, le 07.03.2005 à 15:48
MadMac,
tu en sais presqu’autant que moi sur les qat-qat.
Je suis bien d’accord avec toi sur l’utilité des qat-qat, hormis la Panda, en ville (ne le dis pas à Alec6, il croit que je pense le contraire). A Paris, je vais à pied au bureau, Alec6 peut en témoigner et je suis au centre en 20 minutes en métro.
Johnny, c’est donc une fiotte (c’est Lyonnais, ça…): il possède un H2 noir…
J’ai eu en ’79 le premier G vendu en France à un particulier. Avant j’avais des Toyota dont un FJ40, 6 en ligne à essence, un gouffre…
Pour avoir aidé à rouvrir des chemins après la tornade de ’83 en Auvergne, je sais qu’un Hummer ne passerait pas dans des chemins forestiers avec des troncs en travers. Ou simplement en prenant les chemins autour de chez moi, en Champagne. Même avec un H1 tu ne passes PAS entre deux troncs de 40 cm séparés par 1,90 m!.
Mon tracteur a fait pas mal d’Afrique et quand il fait -8-10° la nuit dans les djebel, tu apprécies aussi le Webasto en plus des sièges chauffants.
J’ai vu le concessionnaire dont tu parles sur « Turbo », son musée et sa piste « commode » pour les hélicos…Le gros bébé, c’est un LM-01 ou 02.
Un de mes voisins a eu un Lamborghini, un vrai d’avant, indestructible !
PS: Je n’ai pas écrasé Alec6, il est bien trop agile sur son vélo!
Edit: Je ne comprends pas pourquoi un baroudeur devrait se les geler…
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Du MacPortable à l’Alubook, M***, j’ai pris 15 ans !
, le 07.03.2005 à 17:00
C’est sans doute le « Deus ex-iMacchina »
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Du MacPortable à l’Alubook, M***, j’ai pris 15 ans !
, le 07.03.2005 à 19:15
Saluki, je déconne pour Johnny et le reste. Je ne savais pas qu’il avait un H2, et surtout pas la couleur. En fait, j’ai entendu dire que…, et sinon j’ai vu que Florent Pagny roule avec un H1 dans la pampa argentine. De son propre aveu, il fait plus d’effet sur les autochtones que sa gloire d’illustre inconnu en ces contrées! Je soupçonne fort que le H1 lui serve aussi à écraser les agents du fisc sur sa trace!
Content de voir que tu n’es pas un bourrin, l’ami, et surtout un adepte du pare-buffle (mais c’est interdit à présent, non?). Tu ne pollues donc qu’en C(h)ampagne. Mais si tu fais des « économies de couche d’ozone » toute la semaine, c’est pas pire que de prendre sa berline tous les jours!.
Sinon, fais-nous peur, Saluki: Ça consomme combien, un H1? Et un Cayenne Turbo lancé à 250 km/h!? Et une Ferrari Enzo en ville?
MadMac
, le 07.03.2005 à 21:57
Aucune idée, mais plus que mon Zippo…
Il le peut car il n’y a pas beaucoup d’arbres, non plus que de poblaciones. J’ai des amis qui ont roulé quatre heures à fond la caisse sans voir âme qui vive.
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Du MacPortable à l’Alubook, M***, j’ai pris 15 ans !
, le 07.03.2005 à 22:56
Non content de causer katkat, vlà t’y pa qu’on cause de Florent Pagny, c’t’abruti ! c’te brèle !
Mais qu’est-ce que je fous sur ce site !!!
Alexis… tous les défauts et d’autres en plus…