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Une panne de cou­rant sym­pa­thique

Hier, à 14 h 42, le woooooouuuuuuuuh­wooooouuuuuuh­woooouuuuuuuh per­ma­nent du ven­ti­la­teur de mon Hp "je ne sais même pas le nom du mo­dèle" a sou­dai­ne­ment fait "Pop"!, et tout s'est éteint dans mon bu­reau au même mo­ment.

Panne de cou­rant sur tout l'arc lé­ma­nique, de St-Tri­phon à Ge­nève, avec nous au mi­lieu dans la ban­lieue lau­san­noise, et voilà des cen­taines de mil­liers de mé­nages et d'en­tre­prises pri­vés d'élec­tri­cité, suite à un coup de foudre sur une ligne à très haute ten­sion à proxi­mité de la cité onu­sienne.

J'ai re­gardé à l'ex­té­rieur: bou­diou qu'il fai­sait noir, comme vers 17 heures en cette sai­son. Plus une lu­mière et plus un seul feu de cir­cu­la­tion en ser­vice. Belle pa­gaille au car­re­four...

Et plus le moindre objet élec­trique en fonc­tion­ne­ment bien en­tendu.

Sauf? Sauf? Ben mon Alu­book 17 évi­dem­ment, tou­jours al­lumé à côté du ma­chin sous Win­dows, et sauf aussi celui de mon di­rec­teur (un autre ma­chin sous..., tiens, ça fonc­tionne aussi sur bat­te­rie ces trucs?).

L'as­cen­seur ul­tra­mo­derne de notre di­rec­tion est monté tout seul à l'étage sur sa bat­te­rie, a ou­vert ses portes. Les ser­veurs ont conti­nué à tour­ner en­core quelques mi­nutes sur leur on­du­leur, puis ont été éteints, sans casse. Qui a dit dom­mage?

Comme j'étais en train d'écrire un cours d'ini­tia­tion à educanet2.​ch et cela l'aide d'un pro­gramme assez in­croyable, tout bon­ne­ment gé­nial, dont je ne peux rien vous dire sauf qu'il écrit du texte dans des... pages, et dont j'au­rai le grand plai­sir de vous par­ler lundi en menus dé­tails, j'ai conti­nué à bos­ser, contrai­re­ment aux autres. Il faut dire qu'avec un Mac, tra­vailler est un réel bon­heur.

Et puis, j'ai vu vers 16 heures tout le monde se rendre tran­quille­ment vers la ca­fé­té­ria de notre ad­mi­nis­tra­tion com­mu­nale. Cha­cun et cha­cune était un peu comme une âme en per­di­tion, plus ca­pable de tra­vailler puisque l'in­for­ma­tique, les té­lé­phones, les pho­to­co­pieurs, et les lampes de bu­reau avaient dé­cidé de ne plus rendre leurs ser­vices ha­bi­tuels.

C'est fou ce que l'on se sent petit dans ces cas-là n'est-ce pas? Et c'est fou aussi à quel point on se rend compte qu'on est de­venu tri­bu­taire de la fée élec­tri­cité.

Bon, et bien mal­gré le plai­sir de tra­vailler qui s'était em­paré de moi, je me suis dit que tout compte fait, je pou­vais aller éga­le­ment cau­ser avec les autres, pour une fois que tout le monde était là.

Heueu, tu veux un caf... et m... ça aussi ça ne marche plus! Alors il res­tait un truc qui fonc­tion­nait en­core un peu sur sa lan­cée. Le frigo.

On a sorti une bou­teille de blanc, six verres (vous voyez qu'on n'a pas abusé), et on a bu un coup. Et on a dis­cuté tous en­semble, ce qui n'était plus ar­rivé de­puis pas mal de temps. Tout tran­quille­ment, dans la pé­nombre.

C'était bien sympa. Un peu in­time. Et lorsque je suis parti, vers 17 heures, le cou­rant n'était tou­jours pas re­venu. Il fai­sait presque nuit. Nous de­vions faire par­tie du 10 % des foyers et des en­tre­prises qui n'avaient pas en­core été rac­cor­dés à cette heure-là. Et j'en suis très fran­che­ment fort aise.

En mon­tant dans ma voi­ture, je me suis sur­pris à sif­flo­ter la chan­son de Pierre Per­ret:

C'était un soir mes­sieurs mes­dames
Où la télé était en panne
Ah je m'en sou­vien­drai long­temps
Ce fut un sacré bon mo­ment

Eh oui, fran­che­ment, si ça re­pète un de ces pro­chains jours, et bien je ne vais pas pleu­rer.

Du mo­ment aussi que mon Alu­book est chargé...

48 com­men­taires
1)
FT'e
, le 19.01.2005 à 00:08

Quant à moi, j’étais au mi­lieu de la clô­ture comp­table de ma boîte (je fais in­for­ma­tique d’ha­bi­tude, je pré­cise, pour com­prendre l’état d’es­prit du mo­ment : gros em­mer­de­ment).

J’ai al­lumé bou­gies, pris bou­quin… Gen­tille pause. :)

2)
Mad­Mac
, le 19.01.2005 à 00:21

Qu’est-ce que ça peut être, ce fa­maux pro­gramme?
Pour la panne en elle-même, je me de­mande com­bien de temps cela peut être sym­pa­thique, cool, etc. Pas plus de quelques heures, à mon avis. Le temps que durent les bat­te­ries de l’Alu­book, quoi!

3)
mix­will
, le 19.01.2005 à 00:26

ben moi j’ha­bite à aigle et je me trou­vais chez moi en ce cré­neau.. pas eu de cou­pure… pour­tant je me trouve entre st-tri­phon et vil­le­neuve….

4)
Ma­thieu Bes­son
, le 19.01.2005 à 00:27

Ben nous, c’est toutes les portes anti-feu qui se sont fer­mées (élec­tro-ai­mant qui lâchent), les col­lègues un peu époué­rés de ne plus pou­voir tra­vailler, et moi… sou­cieux pour mes ser­veurs. Vont-ils s’éteindre cor­rec­te­ment?

Mais bou­diou qu’il est bon d’avoir un on­du­leur, comme di­rait Cuk. Ce ma­chin de 50 kilos a tenu 20 bonnes mi­nutes pour toutes ces ma­chines qui fai­saient des pe­tits bips d’alerte. On sen­tait leur in­quié­tude mon­ter. C’était chou.

Bip-bip sauve-moi. T’in­quiète mon Xserve, j’ar­rive.

Mais la pro­chaine fois, je prends mon por­table, une lampe de poche, et je mets le switch des ser­veurs sur l’on­du­leur éga­le­ment, c’est plus pra­tique si on a le ré­seau qui fonc­tionne en­core au moins entre les ma­chines cen­trales!

En­suite, une fois tout bien éteint, comme un mo­ment de jouis­sance. Ha! Nous voilà tran­quilles, qu’est-ce qu’on fait? Ben dis­cu­ter avec les gens qui passent par là. Sympa.

Ja­mais eu un pé­tage de plombs aussi calme, fi­na­le­ment.

A re­faire. Mais la pro­chaine fois, plus long­temps, Ma­dame la Foudre!

Ma­thieu

5)
Tony
, le 19.01.2005 à 00:29

Oups ! J’es­père que mon frigo n’a pas cramé. Je suis ab­sent jus­qu’à la fin de la se­maine.
Ceci dit, c’est con comme on peut vite re­trou­ver les choses simples de la vie.

6)
pe­tit­suisse
, le 19.01.2005 à 01:00

Joli texte de Fran­çois, un mor­ceau de vie à par­ta­ger. Bien vu.

7)
Oka­zou
, le 19.01.2005 à 06:01

Ah, St Tri­phon et ses champs de tour­ne­sols !

Blague à part, si l’on ex­cepte les per­sonnes as­sis­tées mé­di­ca­le­ment à do­mi­cile, les bébés et les vieux tri­bu­taires d’un chauf­fage lui-même tri­bu­taire de l’élec­tri­cité, et quelques autres ava­nies (et fram­boise-Merci Bobby), une telle panne d’élec­tri­cité per­met de se re­cal­ler le cer­veau un peu plus près du réel. Le rêve se­rait que toutes les chaînes de télé ne puissent émettre pen­dant deux ou trois mois. Le pou­voir, per­dant ainsi son plus fi­dèle com­plice, en trem­ble­rait sû­re­ment.

Coïn­ci­dence amu­sante hier soir, sur Arte, un re­por­tage sur les grandes pannes d’élec­tri­cité à tra­vers le monde nous ap­pre­nait que la Suisse était ré­gu­liè­re­ment sur la corde raide en ma­tière de suf­fi­sance élec­trique alors même qu’elle ex­porte vers l’Ita­lie. On ne nous a pas ex­pli­qué ce pa­ra­doxe.


« Fiat lux ! »

8)
Fran­çois Cuneo
, le 19.01.2005 à 06:21

Ri­golo comme deux hu­meurs se té­les­copent!

Roger jouait hier en avant-pre­mière son spec­tacle La Fon­taine à Ge­nève de­vant des classes. Au mi­lieu du spec­tacle, Paf, noir com­plet. Les lu­mières de se­cours se sont al­lu­mées. Roger a donc dis­cuté avec les en­fants. Ces der­niers vou­laient voir la fin (ce qui est tout de même bon signe il me semble), et lui ont de­mandé de conti­nuer avec la lueur ver­dâtre comme seul éclai­rage.
Ce qu’il a fait. Et au bout de quelques poèmes, la lu­mière fut.

Ge­nève a été ré­ta­bli plus vite que Cha­vannes vi­si­ble­ment.

9)
Gilles Tschopp
, le 19.01.2005 à 08:11

Un beau black-out comme j’en ai ja­mais vu !

Mon iBook a conti­nué a fonc­tion­ner après que les lu­mières ont cessé, sauf que le ser­veur s’est ar­rêté ren­dant mes pré­cieux do­cu­ments in­ac­ces­sibles.

Ca fait drôle, j’y ai éga­le­ment pensé à cette énorme dé­pen­dance vis-à-vis la dame Elec­tri­cité …

Cela m’a fait pen­ser au black-out qui a frappé la côte Est des USA et l’On­ta­rio. En effet, j’y ai in­di­rec­te­ment vécu cette si­tua­tion : c’était le chaos total à l’aé­ro­port de Mont­réal, le len­de­main du black-out.

Sans élec­tri­cité, le rythme s’ar­rête. Quelle dé­pen­dance !

10)
Blues
, le 19.01.2005 à 08:22

J’es­père que ces types de pannes « bla­ckout total » vont se re­pro­duire très sou­vent …

Per­son­nel­le­ment, à part les en­nuis cau­sés (gens blo­qués dans des as­cen­seurs; ac­ci­dents rou­tiers dus à l’in­ef­fi­ca­cité des feux aux croi­sées; 2 morts « col­la­té­raux » tout de même) cette si­tua­tion m’a ré­joui !

OUI, car grâce à elle, un peu d’hu­ma­nité pour­rait re­ve­nir … Ces pannes montrent l’im­puis­sance de l’homme (le créa­teur) face à sa créa­tion (l’élec­tri­cité – l’éléc­tro­nique, les ma­chines, etc…).
Si seule­ment on pou­vait faire « en­core » moins confiance à toute cette tech­no­lo­gie, cela re-crée­rait des em­plois …

Voilà mon avis !

11)
Blues
, le 19.01.2005 à 08:28

Fran­çois .. ton lien sur le jour­nal le Matin ar­rive sur un ar­ticle « blanc » ?

13)
In­connu
, le 19.01.2005 à 09:06

C’est vrai que même si on n’aime pas la nos­tal­gie, une soi­rée sans élec­tri­cité, c’est tou­jours un peu ma­gique… on sort les bou­gies, on parle tout dou­ce­ment… je suis sûr que Phi­lippe De­lerm (le père) a dû écrire quelque chose là-des­sus…

Pour le spec­tacle du père de Fran­çois joué à la bou­gie, ça me rap­pelle une anec­dote de Dieu­donné: un soir qu’ils don­naient un spec­tacle avec Elie, 5 mi­nutes après le début du spec­tacle, le ré­gis­seur, qui était com­plè­te­ment bourré, s’est écroulé sur la régie. Ça a fait sau­ter toutes les lampes, tous les éclai­rages et toutes les sor­ties son. Ils ont dû ter­mi­ner leur spec­tacle sans micro, dans une allée du pu­blic, avec la seule lu­mière de la porte se se­cours!

Et il faut plus de temps pour dé­gri­ser un ré­gis­seur bourré que pour ré­ta­blir l’élec­tri­cité à Ge­nève (pro­verbe bre­ton).

14)
Fa­bien
, le 19.01.2005 à 09:08

J’es­père que ces types de pannes « bla­ckout total » vont se re­pro­duire très sou­vent …

euh…non, pas trop !

Dans des labos comme celui où je tra­vaille, une panne comme celle-là c’est la ca­tas­trophe ! Des jour­nées de bou­lot perdu, sans comp­ter tous les dé­gâts ma­té­riels (ceux qui tra­vaillent sous vide com­pren­dront).

Bref, pour nous c’est vrai­ment la cata.

15)
Fran­çois Cuneo
, le 19.01.2005 à 09:21

Fran­çois .. ton lien sur le jour­nal le Matin ar­rive sur un ar­ticle « blanc » ?

C’est cor­rigé. Les liens du Matin ne sont va­lables que quelques heures. Celui de hier-soir a déjà changé.

De­main, celui que je viens de mettre poin­tera sur du blanc à nou­veau.

Ce qui n’a pas pu être cor­rigé par contre, c’est l’ac­ci­dent qui a coûté la vie à une fillette de 4 ans et à sa grand-ma­man à Ge­nève, lors­qu’une voi­ture de pom­piers vo­lon­taires leur est ren­tré de­dans lors d’une em­bar­dée.

La maman est dans un état cri­tique, je n’ose pas ima­gi­ner l’état d’es­prit du pauvre papa.

C’est vrai­ment trop triste…

16)
To­TheEnd
, le 19.01.2005 à 09:44

Dans des labos comme celui où je tra­vaille, une panne comme celle-là c’est la ca­tas­trophe ! Des jour­nées de bou­lot perdu, sans comp­ter tous les dé­gâts ma­té­riels

Comme si les gens au Poly tra­vaillaient… 2 mi­nutes pour rire. Le vrai drame hier, c’est que vous avez tous per­dus vos ta­bleaux dans World of War­craft… Mais je suis sûr que vous jus­ti­fie­rez l’achat d’un on­du­leur/gé­né­ra­trice à quelques mil­lions pour tout le cam­pus…

Pas be­soin de pous­ser, je suis déjà de­hors…

T

17)
alec6
, le 19.01.2005 à 10:17

Ha ! je com­prends mieux le si­lence de ce site hier après midi…

Sans rap­port avec la chou­croute et à l’at­ten­tion (at­ten­tio­née !) de Mad­Mac et TTE, un petit ar­ticle paru dans Le Monde

Alexis… de­bout les dam­nés de la terre !

18)
coa­coa
, le 19.01.2005 à 11:39

Très joli ar­ticle, Fran­çois. Un brin d’hu­ma­nité, une res­pi­ra­tion au mi­lieu de nos tu­multes quo­ti­diens. Dé­li­cieux.

19)
po­peye
, le 19.01.2005 à 12:08

L’été passé, une panne si­mi­laire dans le Cha­blais s’est pro­duite pen­dant une soi­rée hup­pée de Gala dans un res­tau­rant… Le menu gas­tro, qui al­lait être servi, a du être jeté.
A la lu­mière des bou­gies, les ser­veurs ont servi sau­cis­son et fro­mage, le bruit am­biant s’est trans­formé en chu­cho­te­ment in­time, les conver­sa­tion vides sont de­ve­nues in­té­res­santes et même les fu­meurs ont cessé de tirer fé­bri­le­ment sur leur ci­ga­rette. Un mo­ment ma­gique de convi­via­lité.

Au bout d’une heure et demie, la lu­mière est re­ve­nue, tous le monde a fait: « Ooh non… », le bruit am­biant est re­monté, les dis­cu­tions sont re­de­ve­nues in­in­té­res­santes et tous les fu­meurs en ont ral­lumé une…

En tout cas, je signe pour des pannes ré­gu­lières, même pas for­ce­ment im­pré­vues. Avec un lundi sans éléc­tri­cité par mois, je suis sûr que la créa­ti­vité des en­tre­prises s’en trou­ve­rait amé­lio­rée!

20)
Ca­plan
, le 19.01.2005 à 13:38

La nuit tom­bait. J’ai fait le plein de mes lampes à pé­trole, mis les bou­gies dans les bou­geoirs, remis des piles dans le vieux tran­sis­tor: l’état de siège pou­vait com­men­cer…

Et merde! A ce mo­ment-là, le jus est re­venu! Fini, le voyage dans le temps…

21)
Mad­Mac
, le 19.01.2005 à 14:26

Per­son­nel­le­ment, à part les en­nuis cau­sés (gens blo­qués dans des as­cen­seurs; ac­ci­dents rou­tiers dus à l’in­ef­fi­ca­cité des feux aux croi­sées; 2 morts « col­la­té­raux » tout de même) cette si­tua­tion m’a ré­joui !

Vu les cir­cons­tances, c’est de l’hu­mour noir…
Y a pas be­soin d’une panne de cou­rant pour sor­tir les bou­gies. Moi, j’en al­lume par­fois une quand je prends mon bain. Ça re­pose les neu­rones et c’est cool pour s’en griller une en écou­tant « Une pe­tite mu­sique de nuit » de Mo­zart, ou en­core « Jeux d’eau » de Ravel! Mais l’ « Ode à une in­fante dé­funte », on s’en pas­se­rait bien, non?
Pour l’anec­dote, se faire écra­ser par les pom­piers, c’est quand même le comble du pa­ra­doxe…

Alec6, ton lien hy­per­texte est comme tes idées, il ne marche pas!
Je veux bien aller voir, en­core que « Le Monde » me donne plus envie d’al­lu­mer le gaz que la lu­mière, mais re­fais-le avant. Hors de ques­tion que je sois le seul à me faire « yèche », comme on dit en ver­lan…

Mad­Mac

22)
Sa­luki
, le 19.01.2005 à 16:01

Alec6, ton lien hy­per­texte est comme tes idées, il ne marche pas!

C’est çà le bon lien:
http://​www.​lemonde.​fr/​web/​article/​0,1-0@​2-3208,36-394417,0.​html
Et c’est bien le même, il suf­fit de bien le co­pier, mon bon ami.

En fait le [url= ne semble pas fonc­tion­ner au­jour­d’hui j’ai édité deux fois sans y par­ve­nir
Noé, au se­cours !

Je ne prend pas fait et cause pour Alec6 mais il est très oc­cupé cet après-midi et ne peut te ré­pondre.

De l’Atari au Mac mini

23)
alec6
, le 19.01.2005 à 16:56

Mad­Mac, es­saye d’être un peu plus sym­pa­thique par mo­ment… hein ? ça te chan­gera !

Mes idées ne marchent pas ! Fa­cile à dire, di­sons que j’ai d’avan­tage confiance dans les idées d’un J. K. Gal­braith, d’un Jo­seph Stie­glitz, d’un Mi­chel Serres, d’un Der­rida ou d’un Edgar Morin que dans les tiennes et a for­tiori dans tes maîtres à pen­ser : de Haiek à Cam­des­sus et Sel­lières en pas­sant par Sar­kozy, Raf­fa­rin et consort.

Ne pas avoir les mêmes idées est une chose, mé­pri­ser les autres parce qu’il n’ont pas l’heur comme toi de les ex­pri­mer avec la fa­conde d’un jour­na­liste en est une autre (tiens, au pas­sage tu pour­ras tjs sou­li­gner mes fautes en rouge et les mon­trer à l’as­sis­tance comme preuve de mon in­com­pé­tence no­toire !)

Que tu sois amer par­ce­qu’au chô­mage, soit ! on le se­rait à moins, tu de­vrais pour­tant re­mer­cier tes maîtres de t’avoir mis dans cette si­tua­tion car comme l’a dit mon­sieur le baron, la flexi­bi­lité (ou l’in­sé­cu­rité so­ciale) c’est bon pour l’em­ploi ! Le chô­mage des uns per­met de sau­ver les em­plois des autres ! Il pa­raît aussi qu’il est bon de prendre des risques, alors prends des risques ! Mais il est vrai qu’il est plus aisé de prendre des risques avec l’ar­gent des autres (ou des ac­tion­naires) que de prendre des risques avec son RMI, son SMIC ou même son sa­laire « moyen » (2 fois le SMIC en étant gé­né­reux !) Les gé­né­raux de la grande Guerre di­saient la même chose aux va­leu­reux piou­pioux qui se sont fait trouer la peau par mil­lions…

Der­nier point, il pa­raît que les fran­çais n’ont pas le moral, mais avec des di­ri­geants qui n’ont de cesse de fus­ti­ger les ma­lades de trop consom­mer, les chô­meurs de ne pas se re­muer les fesses (alors ! tu te les re­mues ?), les re­trai­tés d’être des im­pro­duc­tifs, les fonc­tion­naires d’être des poids pour la so­ciété et les sa­la­riés d’être des fé­gnasses trop payées et pas com­pé­ti­tives, on au­rait le moral au plus bas à moins ! Sans par­ler de ce cher baron et de ses épi­gones qui ne peuvent s’em­pê­cher de consi­dé­rer la so­ciété fran­çaise comme ar­chaïque, in­com­pé­tente, non com­pé­ti­tive, non pro­duc­tive et parée de tous les maux de la créa­tion.
Et on s’étonne de la si­nis­trose ? (J’ai eu le « loi­sir » d’être of­fi­cier pen­dant mon Ser­vice Na­tio­nal et on m’a ap­pris au mins une chose, que sans confiance et sans en­cou­ra­ge­ment on ob­te­nait rien de bon, voire rien du tout !)

Je ne suis pas là à condam­ner sans autre forme de pro­cés le ca­pi­ta­lisme en bloc (je bosse en free lance et suis donc pro­fes­sion LI­BÉ­RALE), mais force est de consta­ter que le sys­tème que ces ban­dits veulent faire pas­ser au for­ceps ne fonc­tionne pas, l’ar­ticle du Monde que tu dé­nigres avant de l’avoir lu en est un peu l’ex­pres­sion.

Alexis… tous les dé­fauts !

24)
Mad­Mac
, le 19.01.2005 à 17:15

« Aux Etats-Unis, si l’on en croit les son­dages Gal­lup, la ri­chesse moyenne par ha­bi­tant a plus que tri­plé de­puis la der­nière guerre, pas­sant de 15 000 à 35 000 dol­lars (constants, 11 500 à 26 700 euros) an­nuels (…) »
Éric Le Bou­cher, in « Le Monde »

Ne pas sa­voir comp­ter jus­qu’à trois, ça ne fait pas très sé­rieux pour com­men­cer, d’au­tant qu’il a été relu par au moins deux per­sonnes, à sa­voir le cor­rec­teur et son chef de ser­vice.
Mais c’est pour rire, et la suite est plus in­té­res­sante. Je lui laisse vo­lon­tiers ses pro­phé­ties à la noix sur « le dé­clin de l’em­pire amé­ri­cain ». Moral, on est en plein de­dans, mais éco­no­mique, j’en doute.
Et je n’aime pas non plus la com­pa­rai­son France-États-Unis, dont je mets en doute la per­ti­nence: d’un côté, le plein em­ploi, une grande mo­bi­lité et des se­maines de 60 heures ou plus, de l’autre, un chô­mage en­dé­mique, des sa­la­riés assez sta­tiques et un taux d’ac­ti­vité très faible. Rien à voir, vrai­ment. est-on le plus heu­reux? Il fau­drait avoir les chiffres en France pour le sa­voir.

Bon, j’ai des courses à faire, je me sauve. À plus…

Mad­Mac

25)
In­connu
, le 19.01.2005 à 17:54

Il m’est ar­rivé la même chose qu’à Fran­cois l’an der­nier. Panne de cou­rant gé­né­rale sur la zone in­dus­trielle, les gé­né­ra­teurs de se­cours n’ont pas fonc­tion­nés. Heu­reu­se­ment que je tra­vaille sur por­table, j’ai pu conti­nuer à bos­ser, alors que mes col­lègues ont perdu une par­tie de leurs tra­vaux en cours.

26)
Blues
, le 19.01.2005 à 17:59

Vu les cir­cons­tances, c’est de l’hu­mour noir…
Y a pas be­soin d’une panne de cou­rant pour sor­tir les bou­gies.

Faut pas tour­ner les choses comme cela t’ar­range Mad­Mac, j’ai bien dit
– à part les en­nuis cau­sés, et
– pour sor­tir les bou­gies ??? no com­prendo, je ne parle pas de bou­gies dans mon splitch ? m’en fout moi des bou­gies… utile à l’église, mais comme j’y vais pas !

Non, perso ce qui ré­joui, c’est bien dit dans la « par­tie basse » de mon com­men­taire qui al­lait avec… donc faut lire : – un peu d’hu­ma­nité – im­puis­sance face à sa créa­tion – moins confiance à toute cette tech­no­lo­gie –

Par contre, ces 2 décès montre bien les bugs « in­con­tro­lo­bales » dû à cette si­tua­tion.

27)
alec6
, le 19.01.2005 à 18:04

MAd­Mac,
T’as rai­son les état­su­niens ne connaissent pas le chô­mage, si ce ne sont quelques mil­lions de pauvres et deux mi­lions d’in­di­vi­dus sous les ver­rous… san par­ler de ceux qui ne s’ins­crivent pas vue l’in­uti­lité de la dé­marche…
On peut faire abs­trac­tion aussi d’un dé­fi­cit pu­blic abys­sal, et de la pompe à épargne mon­diale que consti­tuent les fonds de pen­sion se nour­ris­sant de spé­cu­la­tion im­mo­bi­lière eu­ro­péenne et des fa­meux 15% de ren­ta­bi­lité exi­gés par leurs ac­tion­naires aux en­tre­prises sous leur « fé­rule ». Sans par­ler de la dette des pays pauvres qui consti­tue l’une des rente de ce pays (nos pays en pro­fitent aussi…) sans par­ler de leur pro­pen­tion à as­pi­rer la ma­tière grise « su­per­flue » ailleurs. Si ce pays était aussi gé­nial qu’il se com­plait à le dire et à le ré­pé­ter à lon­gueur de films, de sé­ries TV, de chan­sons etc, nos en­tre­prises et nos centres de re­cherche se­raient en­va­hies d’in­gé­nieurs et de scien­ti­fiques yan­kees à ne sa­voir qu’en faire. J’ai cru com­prendre que s’était le contraire…

Ce pays vit à cré­dit (fi­nan­cier et in­té­lec­tuel) sur le dos du monde en­tier. Cette re­marque n’en­lève pas les qua­li­tés de ce que cer­tains y pro­duisent, mais re­la­ti­vise cette gloire que d’au­cuns vou­draient di­vine !
Quand on sait de­plus que le dol­lard est la mon­naie mon­diale de part leur bon vou­loir (Bret­ton Wood je crois, mais tu cor­ri­ge­ras n’est-ce pas !) on com­prend mieux qu’un $ faible aide à payer leur mer­dier ira­kien.

Mais tu as bien rai­son de t’ar­rê­ter sur une co­quille de l’un de tes col­lègues… Ber­lus­conni et d’autres de sa trempe sont pas­sés maître dans l’art de dé­con­te­nan­cer un ad­ver­saire en fo­ca­li­sant l’at­ten­tion de l’as­sem­blée sur des dé­tails afin d’évi­ter les ar­gu­ments !

Alexis… tous les dé­fauts !

28)
Mad­Mac
, le 19.01.2005 à 20:51

dans tes maîtres à pen­ser : de Haiek à Cam­des­sus et Sel­lières en pas­sant par Sar­kozy, Raf­fa­rin et consort.

Comme je le di­sais à Oka­zou le wee­kend der­nier, je n’ai pas de maître à pen­ser. Je pense par moi-même.

Je ne vais pas te ré­pondre point par point, parce que j’y se­rais en­core de­main, mais tu au­rais dû re­mar­quer que je ne re­prends plus per­sonne sur l’or­tho­graphe de­puis long­temps. À vrai dire, j’ai vu quelques co­quilles dans mes propres textes, bien que je m’ef­force de me re­lire.
En li­sant ton der­nier post, je viens de com­prendre, que tu fai­sais al­lu­sion à l’ar­ticle du « Monde ». Là, c’est dif­fé­rent. Avoue que ça ne fait pas très sé­rieux dans un pa­pier consa­cré à l »éco­no­mie… Der­niè­re­ment, je suis tombé sur un pa­pier du JDD (mon jour­nal pré­féré, parce qu’il est vé­ri­ta­ble­ment apo­li­tique, au contraire du « Monde »). À pro­pos du tsu­nami, il éta­lait une suite de chiffres sans grand in­té­rêt sur la consom­ma­tion de car­bu­rant des hé­li­co­ptères US pour se­cou­rir les vic­times. Ils étaient tous faux! Je sais pas pour toi, mais pour moi, cela en­tame sé­rieu­se­ment le cré­dit qu’on peut ac­cor­der à l’ar­ticle. Et de fait, je ne l’ai pas ter­miné.

Deuxiè­me­ment, je ne suis pas amer. J’ai de l’hu­mour, un peu vache certes, mais c’est mieux que de tout prendre au sé­rieux comme tu le fais. Je t’aime bien, Alec6, faut pas croire!
Et je n’ai pas dé­ni­gré l’ar­ticle du « Monde » avant de l’avoir lu, c’est « Le Monde » en gé­né­ral que je n’aime guère, mais on y trouve quelques bons ar­ticles, comme par­tout. J’aime bien ceux de Mi­chel Gué­rin sur la photo, par exemple. Et les ventres de une, etc.

Concer­nant la com­pa­rai­son États-Unis-France, je ne vais pas re­prendre la po­lé­mique avec toi. Nous avons épuisé le sujet dans les com­men­taires de l’hu­meur de Fran­çois, « L’homme est brun, l’homme est de la m… ». C’était le 3 dé­cembre et tu peux les re­lire dans les ar­chives. Per­son­nel­le­ment, je m’en sou­viens, et c’est pour­quoi je me suis amusé de lire sous ta plume le chiffre sur la po­pu­la­tion car­cé­rale là-bas, puisque c’est moi qui l’avait lâché. Mais tu le connais­sais peut-être, il est vrai. Puisque tu parles de Ber­lus­coni, que je n’aime pas plus que toi, non plus que Chi­rac j’ima­gine, si tu tiens ab­so­lu­ment à com­pa­rer la France à un autre pays, l’Ita­lie se­rait un meilleur exemple que les États-Unis.
J’ajou­te­rai sim­ple­ment sur l’ins­crip­tion au chô­mage qui ne sert à rien: tu as rai­son pour la France (pour les US, j’en sais rien, hon­nê­te­ment), c’est pour­quoi je ne fi­gure pas dans les sta­tis­tiques. L’ins­crip­tion à l’ANPE ne sert qu’à tou­cher les in­dem­ni­tés As­se­dic, tant qu’on y a droit.

Je ne prend pas fait et cause pour Alec6 mais il est très oc­cupé cet après-midi et ne peut te ré­pondre.

De l’Atari au Mac mini

En fait, Alec6 était très oc­cupé, mais à me ré­pondre. Et me dis pas que t’as déjà un Mac mini, Sa­luki! T’as sou­doyé un ou­vrier sous-payé d’ex­trême Orient? Tu l’as volé à la MWSF? té­lé­chargé sur Gnu­tella? Ex­plique-toi ou je vais pas en dor­mir cette nuit!

BLUES, tu as rai­son, je me suis em­brouillé une fois de plus. Tu n’as pas évo­qué les bou­gies, c’est juste moi qui suis un peu al­lumé! J’aime bien ça, que veux-tu! c’est mon côté bobo. Un bain, de la mu­sique, la flamme vi­brante d’une bou­gie, le bon­heur!
Mais le long in­ven­taire des dé­gâts (Oka­zou en a évo­qué d’autres en­core), suivi de ton « à part ça », m’a fait sou­rire, et puis honte d’avoir souri, à cause de la pe­tite fille dont plus per­sonne ne verra le sou­rire, black-out ou pas. C’est tout! J’au­rais mieux fait d’in­sis­ter sur le pa­ra­doxe consis­tant à dé­crier la tech­no­lo­gie et notre dé­pen­dance vis-à-vis d’elle au moyen d’un Mac qui en est la quin­tes­sence! La tech­no­lo­gie a du bon, Je ne re­gret­te­rais pas long­temps la télé (j’ai un poste en noir & blanc, qu’on m’a donné, et je m’en pas­se­rais fort bien si j’avais plus d’ar­gent pour mes loi­sirs), mais le Net et mon Mac, l’hor­reur
Il en va de même pour vous, pro­ba­ble­ment, sans même par­ler de l’ou­til de tra­vail. La vie fru­gale, les plai­sirs simples, c’est bien tant qu’on les a choi­sis. Sinon, c’est de la ré­gres­sion. Qui se­rait prêt pour un re­tour à la terre, hon­nê­te­ment? Pas moi. Les agri­cul­teurs eux-mêmes ont tous un or­di­na­teur, qui plus est. S’il y en a dans l’as­sis­tance, qu’ils se ma­ni­festent.

PS: j’ai battu un re­cord de lon­gueur, je crois bien…

Mad­Mac

29)
alec6
, le 19.01.2005 à 21:43

Mad­Mac,

« Je pense par moi-même » mou­hais… un peu pré­ten­tieux tout ça !

Pour ce qui concerne le fa­meux jour­nal ves­pé­ral, je suis bien d’ac­cord avec toi, ce qui fut une ré­fé­rence ne le de­meure plus de­puis quelques an­nées déjà. Quand au chiffre de la po­pu­la­tion car­cé­rale, tu n’es pas le seul à me l’avoir in­di­qué, j’ai même lu dans cer­tains jour­naux qui sont sou­vent ma tasse de thé, de soi-di­sant 2% ce qui là aussi est un abus de ma­thé­ma­tiques mal di­gé­rées (2 M sur 290 M d’h). Comme quoi il faut tou­jours rec­ti­fier.
Ceci dit tu ne me convain­cras ja­mais des « bien­faits » de l’ul­tra li­bé­ra­lisme.

Alexis… tous les dé­fauts !

30)
Oka­zou
, le 19.01.2005 à 22:29

« Je pense par moi-même. »

Tu fais la syn­thèse par toi-même, comme nous tous.
Notre pen­sée ne vaut tou­jours que par celle des autres.

Le chiffre à re­te­nir pour com­pa­rer les chiffres de l’in­ter­ne­ment en France, res­pec­ti­ve­ment aux USA, est 7:1. À po­pu­la­tion égale, pour 1 homme en pri­son en France il y en a 7 aux USA.

alc6, tu es lim­pide.


« Fiat lux ! »

31)
Mad­Mac
, le 19.01.2005 à 23:39

En France, il y a en­vi­ron 60 000 per­sonnes en pri­son, soit tout juste 1 pour 1000. Tu as rai­son, la dif­fé­rence est co­los­sale. Mais quand on sait qu’en Ca­li­for­nie, on prend perpte à la troi­sième ré­ci­dive, quel que soit le délit. Avez-vous en­tendu par­ler de ce type qui s’était fait pi­quer trois fois à voler des parts de pizza? Per­pète! On di­rait un gag, et bien non! Mais au ni­veau na­tio­nal, la ma­jo­rité des condam­nés a plongé pour drogue. En­suite, les vio­leurs et les cri­mi­nels. Mais c’est un peu pa­reil chez nous, les peines sont moins lourdes, c’est tout. L’autre dif­fé­rence, c’est qu’en France, les dif­fé­rentes dif­fé­rentes peines d’un même dé­tenu sont « fu­sion­nées » (c’est pas le terme qui convient, mais c’est l’idée), alors qu’aux États-Unis, elles s’ajoutent. C’est pour­quoi on peut se prendre trois cents ans de pri­son…

Alec6, je te le ré­pète, et cela va finir par me fa­ti­guer à force: JE SUIS LI­BÉ­RAL, PAS ULTRA. En­core une fois (la der­nière), on a déjà parlé de tout ça le 3 dé­cembre.
Tu me trouves mé­pri­sant, ce que je conteste, va­chard oui, mais ima­gine qu’on ne t’offre que le choix entre deux choses: la fer­mer pour qu’on te foute la paix, ou avoir à te jus­ti­fier en per­ma­nence. Je pré­fère tour­ner ça en dé­ri­sion, et tu en fais les frais, parce que tu le veux bien. Et parce que tu in­carnes, à tort ou à rai­son, le genre de types qui m’a fait chier tout au long de mes études de jour­na­lisme. Au­jour­d’hui, je ne prends plus de coups sans les rendre plu­sieurs fois. Ça se veut dé­cou­ra­geant.

Notre pen­sée ne vaut tou­jours que par celle des autres.

Sû­re­ment pas. Je n’ai pas be­soin de votre re­gard pour sa­voir que pen­ser. Ni que des jour­na­listes fasse les ana­lyses à ma place. Les faits bruts me suf­fisent. Dans le cas contraire, je se­rais de gauche, de­puis le temps que je lis « Le Ca­nard », « Libé », « Le Nou­vel Obs », et j’en passe.
J’ai été de gauche jus­qu’à vingt ans. Puis j’ai com­pris que l’éga­lié, c’était du vent. Com­ment? J’en ai fait l’ex­pé­rience. Mais per­sonne n’a fait mon édu­ca­tion po­li­tique. Je n’ai ja­mais ren­con­tré d’al­ter ego li­bé­ral (c’est tel­le­ment rare en France, il faut dire), et je le suis de­venu peu à peu. Pour moi, le li­bé­ra­lisme est une phi­lo­so­phie po­li­tique, et je ne lui cherche pas for­cé­ment un cham­pion. Il se trouve que je ne suis pas du tout at­lan­tiste, au contraire de Ma­de­lin et Sar­kozy, par exemple.
Mais ça aussi, je l’ai déjà dit. J’en ai marre de ra­bâ­cher, à plus.

Mad­Mac

32)
Oka­zou
, le 20.01.2005 à 04:55

« Avez-vous en­tendu par­ler de ce type qui s’était fait pi­quer trois fois à voler des parts de pizza? Per­pète! »

Oui, je me sou­viens. Le genre de fait, qua­li­fié à tort (mais ça ar­range) de « di­vers », qui te hante et in­ter­dit l’ou­bli.

Fable état­su­nienne

Deux filles amé­ri­caines, bien blanches et comme il faut,
cro­quaient du bout des dents une pizza ba­nale
à la ter­rasse ou­verte d’une man­geoire agrée.
Un jeune ba­sané, co­quet mais sans le sou,
la faim le te­naillant vit aus­si­tôt l’au­baine
et bien­tôt vo­lu­bile, faute d’être repu,
poussa son bo­ni­ment pour ap­pro­cher les belles :
« Mais que vois-je, beau­tés, vous voici at­ta­blées
de­vant ce qui, bien­tôt, vous gâ­chera la mine.
Belles et fines vous êtes mais ne sau­rez res­ter
si votre gour­man­dise par trop as­sou­vis­sez.
La taille avant long­temps se gâ­tera, pour sûr !
et la cuisse sui­vra, croyez-en un es­thète.
Souf­frez donc que ma main éloigne à tout ja­mais
la ten­ta­tion nui­sible à de si belles lignes
et s’en vienne sai­sir cet objet du péché
pour le mettre en lieu sûr loin de vos yeux avides
et nour­rir, quoique peu, un corps aban­donné
à la faim trop long­temps. Merci, je vous salue. »
Son pain garni en main, se dres­sant de­vant elles,
le ma­raud leur sou­rit et sans hâter le pas
s’éloigne en bou­lot­tant ce qui fait son repas.

Les filles, cour­rou­cées, ap­pellent un agent.
Le doigt mon­trant la cible elle fut bien­tôt prise
et menée, de­re­chef, de­vant un juge hos­tile
qui fit au pré­venu, sans même haus­ser la tête :
« Jeune homme, s’il m’en sou­vient, vous fûtes pris deux fois
pour ce genre de délit. La troi­sième et l’ul­time,
selon le Droit local, vous prive à tout ja­mais
de faire de votre vie celle d’un ci­toyen.
Ce pays et ses règles vous ba­nissent à vie
des trot­toirs de la ville. La pri­son, c’est par là
et vous y crou­pi­rez ainsi jus­qu’à l’ou­bli. »

De mo­rale, ici bas, on ne sau­rait avoir ;
de jus­tice non plus, sur­tout si l’on est noir.

p.c.c. Jean de La Fon­taine

Sou­vent je pense aux filles qui ont porté plainte contre ce gar­çon de leur âge mais pas de leur monde. Qu’ont-elles dit, qu’ont-elles fait quand elles ont ap­pris qu’elles ve­naient de condam­ner un homme à vie pour une part de pizza dé­ro­bée ? Com­ment peut-on vivre, pro­fi­ter de la vie, se ma­rier, avoir des en­fants, lors­qu’on a sup­primé tout es­poir de vie à un homme par manque d’hu­ma­nité ? Ces braves pe­tites amé­ri­caines, lors­qu’elles au­ront des en­fants, que leur in­cul­que­ront-elles comme va­leurs ? Celles au nom des­quelles elles ont pour­suivi un jeune af­famé sans le sou ?
Pour le juge, pas de souci à se faire, il doit conti­nuer de dor­mir du som­meil du juste.


« Fiat lux ! »

33)
Oka­zou
, le 20.01.2005 à 05:04

« JE SUIS LI­BÉ­RAL, PAS ULTRA. »

Cette af­fir­ma­tion ainsi bran­die, ce cri du cœur, en­core faut-il l’ex­pli­ci­ter pour me don­ner une chance de com­prendre.

Qu’est-ce qui dif­fé­ren­cie­rait donc li­bé­ra­lisme et ul­tra­li­bé­ra­lisme au point de rendre le li­bé­ra­lisme ac­cep­table ? Ou, plus sim­ple­ment dit, quelles sont les va­leurs qui va­li­de­raient le li­bé­ra­lisme comme ré­pon­dant aux droits de l’homme ?

Ci­ta­tion de Oka­zou:
Notre pen­sée ne vaut tou­jours que par celle des autres.

« Sû­re­ment pas. Je n’ai pas be­soin de votre re­gard pour sa­voir que pen­ser. Ni que des jour­na­listes fasse les ana­lyses à ma place. Les faits bruts me suf­fisent. »

S’il est une paire de choses sûres (!) pour nous tous qui vi­vons en so­ciété c’est d’abord que les in­ter­ac­tions entre les pen­sées in­di­vi­duelles et la pen­sée col­lec­tive (l’hé­ri­tage cultu­rel com­mun) en­tre­tiennent le re­nou­veau (né­ces­saire) de la pen­sée de cha­cun et de tous et qu’il n’est de pen­sée ori­gi­nale que sur le fon­de­ment de celle de tous. Que se­rait la pen­sée d’un homme à l’écart des autres de­puis tou­jours ?

Les phi­lo­sophes ont tou­jours fondé leur pen­sée pour les autres et par les autres. Quand le sty­lite se re­tire sur sa co­lonne il ne s’ex­clut pas de la so­ciété — puis­qu’il la re­trou­vera —, il s’isole pour ef­fec­tuer la syn­thèse de ce qu’il a lu, vécu, par­tagé, subi dans la so­ciété dans le but de par­ta­ger cette pen­sée nou­velle. Ce qu’il a pris, il le res­ti­tue dif­fé­rem­ment : mo­di­fié, amendé, amé­lioré. La pen­sée propre n’existe bien que sur celle des autres et avec elle. Ainsi va le monde.

« Puis j’ai com­pris que l’éga­lié, c’était du vent. Com­ment? J’en ai fait l’ex­pé­rience. Mais per­sonne n’a fait mon édu­ca­tion po­li­tique.

Tout le monde a fait ton édu­ca­tion po­li­tique. Tout le monde avec toi.
Dans « Li­berté, éga­lité, fra­ter­nité », l’éga­lité dont il est ques­tion est l’éga­lité de­vant la di­gnité et les droits : « Tous les êtres hu­mains naissent libres et égaux en di­gnité et en droits. » nous dit l’ar­ticle pre­mier de la Dé­cla­ra­tion des droits de l’homme. La com­prendre au­tre­ment se­rait une er­reur. La com­prendre comme une éga­lité de­vant les pos­ses­sions ma­té­rielles se­rait même un four­voie­ment grave. Il se­rait pré­fé­rable de par­ler dans ce cas d’équité. L’homme est juste quand il est équi­table. S’il n’est pas équi­table, alors il est in­juste.
La va­leur la plus in­té­res­sante de la de­vise de la Ré­pu­blique est cer­tai­ne­ment la fra­ter­nité qui en­gendre cette so­li­da­rité qui vau­dra un beau jour sa perte au li­bé­ra­lisme du « cha­cun pour sa si­nistre et pi­toyable gueule ». L’ar­ticle pre­mier de la Dé­cla­ra­tion conti­nue et s’achève ainsi : « Ils [les hommes] sont doués de rai­son et de conscience et doivent agir les uns en­vers les autres dans un es­prit de fra­ter­nité. »

Au pas­sage, être va­chard — ou se re­con­naître tel — ne doit pas dé­cer­ner un bre­vet de fra­ter­nité. C’est sim­ple­ment vain.


« Fiat lux ! »

34)
Mad­Mac
, le 20.01.2005 à 11:32

Oka­zou,
Pour toutes les ques­tions po­li­tiques liées au li­bé­ra­lisme, je te ren­voie éga­le­ment aux com­men­taires de « L’Homme est brun »… dans les ar­chives (hu­meurs, 03/12/04).
J’ajoute sim­ple­ment que je te plains si tu ne fais pas la dif­fé­rence entre la mo­dé­ra­tion et l »ex­tré­misme.

« Tous les êtres hu­mains naissent libres et égaux en di­gnité et en droits. » nous dit l’ar­ticle pre­mier de la Dé­cla­ra­tion des droits de l’homme. La com­prendre au­tre­ment se­rait une er­reur.

Nous sommes bien d’ac­cord, et je ne l’en­ten­dais pas au­tre­ment. Mais ça aussi, c’est du vent. La vé­rité, c’est que tous les hommes naissent libres. Point. T’ex­pli­quer mon point de vue m’obli­ge­rait à jeter en pâ­ture à tout le monde mon en­fance entre Di­ckens et Jules Re­nard. Si tu connais ces au­teurs, tu com­pren­dras mes ré­ti­cences.
Un exemple entre mille, et moins im­pu­dique: j’ai passé le bac en 1990 dans un lycée de pro­vince pas­sa­ble­ment déshé­rité. Sur 35 élèves nous n’avons été que 8 à ob­te­nir notre bac au pre­mier tour, et sept l’ont eu au rat­tra­page. Ça fait 43% de réus­site. Dans les grands ly­cées pa­ri­siens, Henri-IV, Condor­cet, etc, il frôle les 100%.
La dif­fé­rence ne tient pas seule­ment à la po­pu­la­tion sco­laire (deux tiers de fils d’ou­vriers, au­tant avec un nom à conson­nance étran­gère, dans mon cas), mais aussi au fait que je n’ai ja­mais vu un prof agrégé avant d’al­ler en fac de lettres. Dans les grands ly­cées sus­men­tion­nés, c’est le contraire. Et pour­tant, au moins 80% des profs se pro­clament de gauche et nous re­battent les oreilles avec l’éga­lité des chances, quand ils lou­voient avec les op­tions de leur mar­maille pour lui évi­ter les mau­vaises classes et les mau­vais éta­blis­se­ments, ac­cen­tuant le fossé qu’ils sont cen­sés com­bler. Dans une fa­mille pa­ri­sienne des beaux quar­tiers, j’au­rais fait Sciences-po (au moins), mais j’étais à la Ddass, et après le bac on m’a dit: Main­te­nant t’es grand, dé­merde-toi!

Sur l’édu­ca­tion et ton point de vue phi­lo­so­phique très in­té­res­sant (l’exemple du sty­lite était bien choisi), tu marques un point. Dis comme ça, je te re­joins, mais c’est une ques­tion de for­mu­la­tion.
Je conteste tou­jours au­tant ta for­mule pré­cé­dente, « Notre pen­sée ne vaut tou­jours que par celle des autres. » Je crois à l’in­di­vidu, pas au groupe ni à la so­ciété. Je ne me paose pas pour au­tant en mo­dèle, note bien. Je suis pas­sa­ble­ment aso­cial et je vis en mar­gi­nal. Si je n’étais pas pri­son­nier d’un schéma men­tal qui re­monte à mon en­fance, j’au­rais moins de pro­blèmes et je vi­vrais sans doute plus heu­reux.

A plus.

Mad­Mac

35)
alec6
, le 20.01.2005 à 15:51

Mad­Mac,

Moi aussi je crois en l’in­di­vidu, mais sans le groupe, je crains que l’uni­cité ne fasse pas le poids et de plus, à se foutre éper­due­ment des autres et de leur exis­tence, on se re­tire dans son petit monde bien égoïste au risque, mais tu vas fus­ti­ger mon coté « écolo », de tout foutre en l’air pour sau­ver son petit plai­sir (et les exemples foi­sonnent !).

Comme je l’ai déjà ex­primé ailleurs, l’in­té­rêt gé­né­ral n’est pas la somme des in­té­rêts par­ti­cu­liers, loin s’en faut. Dans le cas contraire s’est l’anar­chie ou la loi du plus fort, mais c’est tout sauf la dé­mo­cra­tie.

« Et pour­tant, au moins 80% des profs se pro­clament de gauche « . En effet ! et les 20% res­tant en­seignent dans ces écoles éli­tistes, d’au­tant que ces écoles re­pré­sentent moins de 20% de l’uni­vers « Edu­ca­tion ».

Alexis… tous les dé­fauts !

36)
Mad­Mac
, le 20.01.2005 à 16:58

(…) et les 20% res­tant en­seignent dans ces écoles éli­tistes, d’au­tant que ces écoles re­pré­sentent moins de 20% de l’uni­vers « Edu­ca­tion ».

C’est faire trop d’hon­neur à la droite de croire que l’ex­cel­lence lui est ré­ser­vée. Il se trouve que j’ai vécu trois ans à Paris avec une com­pagne prof, et sur­veillé cinq ans des ly­cées dans l’aca­dé­mie de Dijon, et je puis t’as­su­rer que tu te fourres de ldoigt dans l’œil!
Dans le pu­blic en gé­né­ral, on est vu comme un paria dès qu’on s’af­firme de droite. Sur les 20% en ques­tion, la plu­part pré­fèrent la bou­cler pour ne pas s’at­ti­rer les quo­li­bets des bien-pen­sants tel­le­ment to­lé­rants qu’ils ne sup­portent que les gens de leur es­pèce..​Quand ma co­pine re­ce­vait des col­lègues à la mai­son, elle com­men­çait pas plan­quer les « Fi­garo » et les « Point » qui traî­naient. Pour être sûr que per­sonne au­rait l’idée de l’em­mer­der sur ses opi­nions, elle évi­tait avec soin les dis­cus­sions pol­tiques, et avait même pris sa carte au SNES…
Par ailleurs, les gens in­tel­li­gents étant éga­le­ment ré­par­tis à droite et à gauche, je te mets mon billet que le pour­cen­tage n’est guère dif­fé­rent à Henri-IV et dans le pire éta­blis­se­ment de Seine-Saint-De­nis. La seule dif­fé­rence, c’est que la gauche bobo est plus faux-cul que la moyenne. Re­marque bien que je n’en veux à per­sonne de lou­voyer avec le sys­tème sco­laire (c’est dans la na­ture hu­maine, et qui ne vou­drait pas le meilleur pour ses en­fants?), mais le dé­ca­lage entre le dis­cours et les actes me fait lé­gi­ti­me­ment ri­ca­ner.
Au pas­sage, ma co­pine qui, comme moi, était mo­dé­ré­ment de droite, et plu­tôt li­bé­rale sur les ques­tions de so­ciété, en­sei­gnait dans une ban­lieue rouge du nord des Hauts-de-Seine. J’ai ou­blié le nom de la com­mune, mais le lycée était en ZEP. Pas fran­che­ment éli­tiste, re­con­nais!

Mad­Mac

37)
alec6
, le 20.01.2005 à 21:10

Pour res­ter plus ou moins dans le sujet, voici le ré­sul­tat d’un son­dage sur le net via Le Monde : son­dage
Bon, c’est un son­dage de plus, ef­fec­tué sur in­ter­net et donc ne tou­chant pas les autres, etc. Mais les ré­sul­tats sont asez édi­fiants.
De là à mettre en cause la po­li­tique éco­no­mique de nos di­ri­geants, il n’y a qu’un pas que je fran­chis sans ver­gogne. Mais cher Mad­Mac, je fais la dif­fé­rence entre une vi­sion li­bé­rale des choses, une autre vi­sion ultra li­bé­rale et la réa­lité du mo­ment. Il est en effet des pays où les gou­ver­ne­ments sont aussi voire plus li­bé­raux que le nôtre et d’autres où il le sont moins (pays nor­diques) et où les choses ont l’air de mieux se pas­ser.
Néan­moins, si mes idées ne fonc­tionnent pas comme tu me l’as fait re­mar­quer, celles de Raf­fa­rin non plus !
et j’avoue avoir ten­dance à mettre dans le même sac ceux qui pra­tiquent cette po­li­tique et ceux qui la sou­tiennent.
Mais peut-être ne la sou­tiens tu pas, dans ce cas il fau­drait nous ex­pli­quer ta vi­sion du li­bé­ra­lisme (qui n’est pas ultra, n’est-ce pas?).

Alexis… tous les dé­fauts !

38)
Sa­luki
, le 20.01.2005 à 23:32

J’ai la grippe et je n’ai pas som­meil…

Fau­dra que je donne la re­cette de mon grog, c’est de la dy­na­mite !

son­dage

Je suis très ré­servé sur la for­mu­la­tion des ques­tions. C’est un peu notre mé­tier, tu sais, et l’ordre de la for­mu­la­tion pèse sur la ré­ponse.

Par ailleurs de­man­der à des gens qui ne sortent pas de chez eux – le fran­chouii­lard est ca­sa­nier ou va se dorer eu so­leil, mais pas à Reut­lin­gen- si ça va mieux ailleurs re­lève de la plai­san­te­rie.

Moi je clame que c’est bien mieux à Bof­flens (c’est où, çà?)

Ok, Ok, —>

De l’Atari au Mac mini

39)
Mad­Mac
, le 21.01.2005 à 01:51

Tu vois, Alec6, tu te plains que je t’al­lume, mais t’ar­rêtes pas de me bran­cher. En li­sant pour la énière fois tes de­mandes d’ex­pli­ca­tions au sujet de mon li­bé­ra­blisme aux­quelles j’ai déjà ré­pondu, je me de­mande si t’es con ou si tu le fais ex­près… Si tu ra­dotes, fais-toi soi­gner, mais moi, je ne suis pas gâ­teux.

Mad­Mac

40)
Sa­luki
, le 21.01.2005 à 11:52

Alec6 <–> Mad­Mac

Le cou­rant ne passe plus après une bonne nuit ré­pa­ra­trice ?

Mad­Mac je te ré­ponds en si­gna­ture. Ce n’est pas gnu­tella, non plus que Nu­tella, en tout cas pas une tar­tine, c’est délai non ga­ranti car il y a beau­coup de monde de­vant moi.

En tout cas, cette his­toire de panne risque d’avoir des pro­lon­ge­ments. On en re­parle vers la fin sep­tembre?

De l’Atari au Mac mini
Le fait qu’il soit com­mandé ne dit pas qu’il est livré !

41)
Mad­Mac
, le 21.01.2005 à 18:52

En tout cas, cette his­toire de panne risque d’avoir des pro­lon­ge­ments. On en re­parle vers la fin sep­tembre?

Quel pro­lon­ge­ment? Com­prends pas… La fin sep­tembre, c’est la date de li­vrai­son de ton Mac mini? Je te le sou­haite pas, note bien!

Mad­Mac

42)
Sa­luki
, le 21.01.2005 à 19:59

Quel pro­lon­ge­ment? Com­prends pas…

J’ai vieilli, certes mais je me sou­viens par­fai­te­ment que ma fille aînée est née un 29 sep­tembre, il y a un peu plus de 34 ans.

Com­pris, ca­pito main­te­nant ?

De l’Atari au Mac mini
Le fait qu’il soit com­mandé ne dit pas qu’il est livré !

43)
alec6
, le 21.01.2005 à 22:09

Sa­luki,

Guéri de ta grippe ? Chez moi, les lar­dons la couvent avec beau­coup de soins…

Quand à Mad­Mac, nous avons trouvé un ter­rain d’en­tente : la Lit­té­ra­ture…

Alexis… tous les dé­fauts !

44)
Mad­Mac
, le 22.01.2005 à 03:19

Une fille de 34 ans… Tu pour­rais être mon père, quoi! J’en ai 33. Je vais plus oser te tu­toyer et je vais t’ap­pe­ler Bon­jourki!
Et toi, Alec6, t’as pas honte d’ap­pe­ler tes en­fants des lar­dons? Pauvres en­fants, et ma­lades en plus! Dire que les en­fants aiment être ma­lades pour que leurs pa­rents s’oc­cupent bien d’eux… Mais si ça se trouve, tu les gaves de confi­se­ries, et c’est pour ça que tu les ap­pelles mes lar­dons…
Moi, j’ai pas eu la grippe de­puis 98… Et avant ça, c’était dans les an­nées 80. J’étais en­core de gôche! Le se­cret? Faut pas se soi­gner, ja­mais de mé­docs, à moins que ce soit vrai­ment grave, bien sûr. Si tout le monde sui­vait mon trai­te­ment, la Sécu dis­tri­bue­rait des di­vi­dendes à ses ac­tion­naires, du style Mi­cro­be­soft!

Mad­Mac

45)
dra­zam
, le 22.01.2005 à 13:33

A pro­pos :
 » La Sécu fait la bombe à Pékin  » (Le Ca­nard En­chaîné 22/09/04)
Quelques se­maines à peine après l’ adop­tion par le par­le­ment du plan Douste-Blazy sur la Sécu, 180 di­ri­geants fran­çais des caisses de pro­tec­tion so­ciale ont sé­journé, aux frais de la prin­cesse, dans les plus luxueux hô­tels de Pékin. Motif : par­ti­ci­per à l’as­sem­blée gé­né­rale de l’as­so­cia­tion in­ter­na­tio­nale de sé­cu­rité so­ciale qui se te­nait du 12 au 18 sep­tembre, dans cette fa­meuse pa­trie des droits de l’ homme.
Un mil­lier de dé­lé­gués re­pré­sen­taient 130 pays dont 30 Al­le­mands, 25
Amé­ri­cains, et pas moins on l’a dit de 180 Fran­çais. À croire que la France est fière d’ ex­hi­ber son trou de la Sécu de­vant le monde en­tier !!!!!
Le pre­mier jour (le 12) les tra­vaux ont été ou­verts à 16h30 pour se ter­mi­ner par un cock­tail à 18h. Les 13, 14, 15 et 16 sep­tembre ont été ré­ser­vés à des co­gi­ta­tions tech­niques de com­mis­sions tech­niques, ce qui a per­mis aux congres­sistes, peu in­té­res­sés par ces ba­var­dages, de s’ ini­tier aux beau­tés de la cité in­ter­dite. De même n’ était-il pas in­dis­pen­sable de consa­crer son après-midi du 17 à suivre l’ ex­posé sur la sé­cu­rité so­ciale chi­noise. Enfin, les dé­bats, qui de­vaient en prin­cipe se clore le 18 ont pris fin la veille… pour avoir quar­tier libre le 18.
Coût du sé­jour des fonc­tion­naires de la sé­cu­rité so­ciale fran­çaise 700.000 euros. « 

46)
Sa­luki
, le 22.01.2005 à 14:43

Je vais plus oser te tu­toyer

Pour au­tant que tu restes bien à six pas… et avec dé­fé­rence ;-P

 » La Sécu fait la bombe à Pékin « 

Je ne vois pas le rap­port avec la « panne de cou­rant du lac » mais à dé­faut de cou­rant, ils ne manquent pas d’air!
En fait il semble que, de ce côté-ci du Jura, dès qu’une ins­ti­tu­tion est « ma­lade » la charge des sang­sues aug­mente.
En est-il de même en pays de Vaud?

—-
De l’Atari au Mac mini
Le fait qu’il soit com­mandé ne dit pas qu’il est livré !
Mad­Mac je t’en in­for­me­rai…

47)
alec6
, le 22.01.2005 à 15:35

Heu, dé­solé de te contre­dire une fois de plus Mad­Mac, mais les lar­dons sont salés, pas su­crés !

Ha ! ha ! ha !

Alexis… tous les dé­fauts !

48)
Mad­Mac
, le 23.01.2005 à 12:54

Bien vu, Alec6, j’avais envie de te dire que tu les ga­vais de Big Mac, mais tu l’au­rais sans doute mal pris… Les seuls Mac qui tu pour­rais leur don­ner àbouf­fer ne sont pas très co­mes­tibles, et un peu chers pour cet usage. Quoi qu’au kilo, ce soit meilleur mar­ché que le ca­viar de chez Pe­tros­sian… ;-p

Mad­Mac