Avertissement:
Je parle ci-après de sexisme.
Mais la même réflexion peut-être faite autour du racisme et de plein d'autres choses.
Ça fait longtemps que ça me travaille. Cela a d’ailleurs déjà été évoqué sur cuk. J’ai failli en parler lors d’un article récent de Mme Poppins. Et puis je me suis dit que je préférais en faire un billet, histoire de développer un peu. D’autant plus que ce que j’avais à dire faisait écho à un autre billet d’une autre madame, et que c’eût été indélicat d’attirer le sujet du jour sur mon terrain pour finalement te renvoyer à une autre blogueuse, même pas cukienne de surcroît.
Plus récemment, je n’ai pas pu m’empêcher d’interpeller un Cukien, à la suite d’une expression qu’il a utilisée dans un commentaire, il m'a répondu, et je me suis dit que stop, insister aurait pu lui donner l’impression que je m’en prenais à lui alors qu’il ne s’agissait pour moi que de saisir l’occasion de parler d’un truc qui nous concerne toutes et tous, mais qui était, alors, hors sujet et que voilà, j’aime pas que le débat s’égare; comme d’autres, auxquels je présente mes excuses, n’aiment pas les phrases trop longues.
Or donc, voici une question banale, qui alimente passablement de débats: où s’arrête la plaisanterie innocente (l’expression toute faite, etc.) et où commence le sexisme?
Et bien moi, j’en ai une autre: la plaisanterie innocente est-elle si innocente? L’expression toute faite ne contribue-t-elle pas à faire, entretenir une pensée pas toujours recommandable, qui d’ailleurs n’est pas celle du locuteur? « Ouais, mais non… c’est pas ce que je voulais dire, c’est juste une façon de parler… »
Par exemple:
- « Ça c’est une nana qui a des couilles! »
- « Y s’est mis à pleurer comme une fille »
- « Elle a du talent, cette petite! » (à propos d’une quadragénaire)
Alors oui, j’ai parfois été, comme toi peut-être, agacé par certaines remarques qui semblaient traquer le sexisme dans les détails les plus anondins. « Boudiou! D’accord pour être attentif à ce que je dis, mais il ne faut pas exagérer, sus aux ayatollahs du politiquement correct, tout ça. »
Je me disais qu’il y avait comme un curseur à gérer avec mesure, en évitant de tomber dans l’absolutisme, l’intégrisme. Et donc, la question était de trouver une position pour ce foutu curseur, qui soit une sorte de moyenne, de compromis acceptable, tu vois le genre.
Et puis j’ai lu Jaddo.
Jaddo, c’est une toubibe (ouais, parce que une médecine, ça va pas et une médecin me choque) dont Renan nous avait présenté le livre, « Juste après dresseuse d’ours » publié en 2011. Je m’étais jeté sur son blog, qui porte le même titre que le bouquin. Depuis, j’ai ce blog dans mes fils RSS et je vois toujours arriver un nouveau billet avec beaucoup d’intérêt pour le fond, de plaisir pour la forme, et réciproquement.
Parmi les billets que Jaddo a publiés sur son blog, il en est un qui m’habite souvent et que je relis régulièrement: La faute à Ève
Sa plume vient tout d’abord me rejoindre dans certains de mes agacements, puis, à travers un revirement personnel qu’elle relate d’une manière saisissante avec beaucoup d’honnêteté, Jaddo me convainc — notamment, parce que son billet ne parle pas que du langage — que les mots sont importants, et que mes convictions féministes commencent par l'usage d'un vocabulaire choisi.
Elle a des formules qui me tiltent. Voici trois extraits:
« Et bin c’est vachement facile d’être pas d’accord avec un mec qui dit « Les Arabes c’est rien que tous des voleurs », et vachement plus dur de se révolter contre des images subliminales dans un film ou des habitudes innocentes de langage. »
« …j’ai réalisé des années après que c’est pas PARCE QUE les garçons aiment le foot qu’on parle de foot aux garçons, mais peut-être bien l’inverse. J’ai touché du doigt à quel point ce sont les putains de petits cailloux qui font les putains de grandes rivières. »
« Depuis j’essaie d’apprendre. C’est difficile, c’est beaucoup de choses très ancrées à aller chercher et détricoter, pas à pas. J’essaie d’arrêter de dire « avoir des couilles » pour dire « être courageux ». Parce que oui, c’est un pauvre putain de détail, mais c’est un détail essentiel. »
Et la conclusion, qui m’aurait probablement choqué si je n’avais pas lu tout le billet d’abord, me semble d’une grande pertinence. Conclusion écrite à coups de peut-être; parce que Jaddo ne pontifie jamais. Elle a cette forme de persuasion qui affirme ses convictions tout en laissant toujours la porte ouverte au fait que, aussi convaincue qu’elle puisse être, elle ne prétend pas avoir forcément raison sur toute la ligne. Alchimie du langage qui lui permet de parler d’or avec des mots de plomb. J’aime.
J’ai donc commencé à être attentif à ce que je dis. (Euh… j’le faisais déjà, hein! Mais bon, tu vois c’que j’veux dire…). Parce que je pense qu’elle a raison.
- Elle a raison de dire que les mots sont des graines et qu’il n’est pas tout à fait innocent d’employer tel mot plutôt qu’un autre.
- Elle a raison de dire que les expressions que nous avons entendues toute notre vie véhiculent une vision du monde qui n’est plus forcément la nôtre et que c’est une bonne raison pour ne pas continuer à réutiliser ces expressions-là.
- Elle a raison de dire que les grandes causes ont besoin de petits effets… (Oui, je sais, Jaddo n’utilise pas cette expression. Elle m’est venue comme ça. Ça sonne bizarre, mais j’aime bien…)
Je me rappelle : Dans l’émission Temps présent du 18 octobre 2012, Réussir sa retraite, une femme dit: « Tant qu'on partage des grandes choses c'est très facile. C'est dans les détails qu'il y a le diable ». Et si le sujet de cette émission n’avait rien à voir avec mon propos d’aujourd’hui, je trouve que cette parole entre en résonnance avec le thème du billet de Jaddo. J’ai envie de paraphraser ainsi: « Tant qu’on débat sur les grandes idées de l’égalité, du respect, de la dignité, etc., c’est très facile. C’est dans les détails du quotidien, la façon de parler, les petits gestes, les regards, que se cache le diable.
Et toi, Toikimeli, qu’en penses-tu? Quelle importance accordes-tu aux mots, aux petits détails, aux expressions toutes faites? Que penses-tu de la conclusion proposée par Jaddo à la fin de son article?
, le 10.08.2016 à 06:07
Salut Dom’, je sens que je vais devoir relire ta chronique une fois ou deux, c’est bon signe ça, ça veut dire qu’elle est dense et complexe (ce qui ne veut pas dire compliquée hé, ne me fais pas écrire ce que je ne pense pas).
Il me revient un incident lointain dans le contexte parler/penser de ta chronique, c’est quand mon fils était petit, peut-être six ou sept ans. Il nous parlait souvent, à ma femme et moi, de son meilleur copain. Ils jouaient toujours ensemble à la récré, se passaient leurs crayons, étaient les deux plus grands, et notre fils allait parfois même manger à midi chez eux, permission qu’on lui accordait volontiers. Il nous disait que la maman faisait de la bonne cuisine, que le papa était ingénieur.
Un jour, il nous a annoncé qu’il avait invité le copain à venir aussi chez nous pour manger à midi.
Et le copain est arrivé un peu plus tard, grand comme mon fils, sympa.
Et moi je dis en aparté à mon fils « Mais tu ne nous as pas dit qu’il était Noir — oui, à l’époque on disait la couleur de la peau, au lieu de dire « de couleur »… — et voilà que mon petit garçon me demande : « Mais pourquoi j’aurais dit ça ? ».
Et moi je suis resté là, pantois, confus, me demandant effectivement pourquoi j’avais demandé ça, ne sachant que dire … décontenancé de ma réflexion faite de manière presque inconsciente. Un détail. Un détail ?
Son « Mais pourquoi j’aurais dit ça ? » m’a longtemps fait me questionner, parce que je ne me suis jamais considéré comme raciste, ni ne l’ai été par personne, ce serait même le contraire. Mais voilà, j’avais dit ça …
Ils sont encore copains maintenant, ils se voient, s’apprécient, avancent dans la vie, ont des enfants, ils vont bien, quoi. Mais ce souvenir m’habite encore, tellement cette question m’était venue inconsciemment, naturellement, sans réfléchir, spontanément …
, le 10.08.2016 à 07:09
« Putain de caillou », « putain de rivière », « putain de détail »…
Qu’est-ce que le plus vieux métier du monde a à voir là-dedans?
, le 10.08.2016 à 09:29
Illustration :
Cette expression ne vient-elle pas d’une volonté de déresponsabiliser le consommateur de prostitution (le mot existe, utilisons-le) ? Puisque ce métier existerait depuis si longtemps, n’est-il pas raisonnable de le laisser exister ? C’est juste une réflexion qui m’est venue avec le sujet et la réponse de JCP.
Pour ma part, je mettrais plutôt le trio chasseur-cueilleur-puériculteur comme bien plus vieux. (Et l’ordre est seulement alphabétique.)
, le 10.08.2016 à 10:07
Le problème est que le mot est un signe, nécessité par notre besoin de communiquer, et que, comme tous les signes, il est interprétable et interprété, en fonction du rapport intime et unique que l’individu porte au sens forcément connoté du signe en question, en fonction de cette petite sémiologie interne qui nous est propre à tous.
Or, le besoin de communiquer est de première importance, et nous sommes obligés de choisir le mot communicant qui se rapproche le plus de notre état d’être et de notre réaction à la situation qui nous fait réagir. Il faut donc finir par accepter ces sens généraux, reconnus par la Doxa, au détriment du sens propre que nous lui donnons, et là commencent les problèmes de communication et la joute intellectuelle, les interprétations, le mauvais esprit, l’ironie, etc. Là se pose d’ailleurs, à mon avis, le souci du politiquement correct; l’acceptation générale d’un mot ou d’une expression est, d’un point de vue sémiotique, une hérésie, ou plus précisément une erreur.
, le 10.08.2016 à 11:29
Ici, il s’agit de l’expression excessive d’un/des affects.
On n’y peut rien: tout commence par là.
En toute circonstance, l’introduction d’un nouvel élément dans notre monde mental, passe par une émotion.
La gestion se déroule au-delà… enfin pas pour tout le monde.
J’aurais tendance à penser que le premier mot/première locution émis reflète la tendance de penser. Qu’on en passe par une correction a posteriori, n’est pas donné à tous. Affaire d’éducation, et de milieu, d’expérience personnelle.
Donc en clair, plus de référence comparative ?
, le 10.08.2016 à 15:29
Merci pour ce très bel article. Aymé Césaire, dans son discours sur le colonialisme, parlait de l’intériorisation des termes dévalorisants par ceux qui en sont victimes (pour lui en l’occurrence le mot nègre et tous les clichés qui y étaient reliés). Ces termes, répétés « culturellement ou innocemment » ont contribué à ce que le racisme et le sexisme, soient admis à un moment donné comme quelque chose de naturel. Déconstruire les préjugés portés par les mots est une tâche ardue.
, le 10.08.2016 à 18:33
Merci pour cet article qui me donne à réfléchir.
Ce que je sais, c’est que quand je traite quelqu’un de « con », je le traite d’imbécile et pas de sexe de femme.
Ce que je sais, c’est que quand je dis « putain de temps », je ne pense pas au plus vieux métier du monde.
Ce que je sais c’est quand je traite quelqu’un de « merde », je pense bel et bien à un excrément.
Bref, il y a-t-il des mots dont l’origine se perd tellement que le sens à changé et qu’il sont donc vraiment arbitraires?
Une chanson pour se détendre un peu:
Brassens, le blason
, le 10.08.2016 à 21:05
Sexisme, racisme… Cela me fait toujours penser à ce qu’un jour j’avais remarqué : dans les langues que je connais (français, allemand, anglais), le mot étrange et le mot étranger sont (quasi) les mêmes. Est-ce la même chose dans d’autres langues ???
En tout cas, la langue reproduit ce qui est facile à penser: un étranger est étrange !!! dommage…. et là ce n’est pas qu’une habitude de langage à modifier comme propose Jaddo mais carrément la langue elle-même !!!
, le 10.08.2016 à 21:24
Merci Zallag! L’incident que tu rapportes est exactement le genre de phénomène pointé par Jaddo: une question innocente qui, questionnée à son tour, se révèle moins innocente qu’il n’y parait. Je comprends bien que cet épisode soit resté dans ta mémoire. Et tu sais quoi? J’ai envie de dire que ton gamin était déjà – et il l’est certainement encore – un type bien!
JCP: Tu pointes une incohérence dont Jaddo est parfaitement consciente, et qu’elle mentionne d’ailleurs dans son billet:
« C’est difficile pour moi, parce que j’aime bien dire des gros mots et j’aime bien dire des trucs avec couilles.
Comme vous pouvez le constater, j’ai pas encore tout à fait réussi à arrêter de dire putain. »
Et d’ailleurs en lisant les commentaires sur son blog, on voit que ce point y a été également évoqué.
Modane: Si je comprends bien, tu soulève la question de la difficulté que représente les différents sens possibles des mots. Mais en ce qui concerne le sujet du jour, on ne peut pas dire que, dans les trois exemples que je donne, il y ait un problème de sens… Dire d’une femme qu’elle a des couilles, tourne le dans tous les sens, il est clair que c’est une phrase sexiste. Non?
Ysengrain: Je ne comprends pas ce que tu veux dire par « plus de référence comparative »…
, le 10.08.2016 à 22:07
Très intéressant et pour ma part Modane fait un commentaire qui me va droit à « l’émotion ».
De même que seul celui qui fait un lapsus peut en trouver le sens qu’il a pour lui, seul celui qui qui parle peut preciser le sens qu’il attache aux mots qu’il utilise… Et celui qui les entend leur donne un autre sens. Mais jusqu’à quel point peut-il décider que l’émetteur ne doit pas utiliser ce mot. Cela tourne vite au politiquement correct qui est une forme d’interprétation sauvage, qui finit par étouffer la pensée.
Nous avons eu la même expérience avec un de nos enfants quand nous avons découvert qu’une copine au primaire était noire. Cela nous a fait plaisir de voir qu’il ne nous avait pas parlé de sa couleur : cela n’avait aucun sens d’en parler pour lui. Mais en même temps être noir c’est une caractéristique. Comme être grand ou petit, brun ou blond et le signaler est il raciste ? Ou mettre le curseur ? Bien difficile et variable.
Nous en sommes à un point où certaines études tenant compte des origines ethniques en sociologie, mais aussi en médecine nécessitent de passer par un comité d’éthique. Cette complication conduit à diminuer ces travaux, ce qui est souvent une perte d’information.
, le 10.08.2016 à 22:22
Radagast: J’aime bien cette expression d’intériorisation des termes dévalorisants par ceux qui en sont victimes. Effectivement, le combat n’est pas facile lorsqu’il oppose des victimes conscientes et leurs bourreaux (pour faire simple); mais lorsqu’une partie des victimes a tellement intériorisé le poison qu’elle en viennent à le revendiquer comme normal et à prendre parti pour leur boureau, ça se complique. Cela me rappelle la BD des Bidochon, lorsqu’une voisine viens proposer à Raymonde de venir avec elle à une réunion féministe et que Raymonde demande à Robert la permission d’y aller!
grandegigue: Le mot con est un cas particulier, me semble-t-il. Car le sens premier a disparu. En tout cas je ne l’ai jamais entendu utiliser. Et je me souviens bien du jour où j’ai appris ce sens premier. Question? A-t-on jamais traté quelqu’un de bite?
Cela dit, les injures ne sont pas vraiment la cible de l’article de Jaddo. Bien plus les expressions – aparamment – innocentes, ce que les injures ne sont pas, qu’elle soient à connotation sexiste ou non.
Merci à tous pour vos commentaires. A demain peut-être!
, le 11.08.2016 à 08:42
Elle a des couilles celle-là…
Mais ce que je déteste cette expression, mon Dieu…
Cela dit, la Toubibe, elle a un vocabulaire… comment dis-tu déjà? Des mots de plomb… oui, peut-être. C’est rigolo, mais je me demande si c’est vraiment nécessaire.
, le 11.08.2016 à 08:48
Moi aussi je la déteste. Pourtant il m’arrive de l’avoir en bouche. Mais je la retiens.
Quand au langage de Jaddo, je me demande si la question de la nécessité est… nécessaire! On aime ou on n’aime pas, mais de là à parler de nécessité… Chaipa.
, le 11.08.2016 à 09:10
Voilà exactement de dont je parlais. Pour certains, le sens premier a disparu et ne reste qu’une insulte, assez bénigne, pour d’autres, le sens premier prévaudra et il y aura offense. On a vu quelques belles engueulades à ce sujet, ce qui peut arriver avec quasiment n’importe quel locution.
Oui, tout à fait. c’est assez courant dans mon entourage. Ex.: « Non mais quelle bite, celui-là! ». Ce qui est à rapprocher de « gland » ou de « tête de noeud », et de « dickhead » en anglais. sans oublier le très égalitaire « con comme une bite » :)
Je dois dire qu’avec l’expérience des significations, j’ai tendance à me fier plus aux actes qu’aux mots. Les paroles s’envolent, les mains sur le pif, comme dit Astier, restent. Et me révoltent.
, le 11.08.2016 à 09:35
Oups. Peut-être n’avais-je pas vraiment compris ton com’. Ça m’arrive parfois: Je connais tous les mots, mais le sens ne m’est pas immédiatement accessible et je dois relire plusieurs fois pour capter.
« Non mais quelle bite, celui-là! », je ne connaissais pas. Par contre, « gland », tête de noeud », je connais, mais n’y avais pas pensé. Quant à « con comme une bite », c’est effectivement une forme de parité!
Là je ne suis pas d’accord. En matière contractuelle, peut-être. Mais une insulte peut faire des dégats. Ce qu’on appelle le cyber-harcèlement existait avant internet; la transmission orale était plus lente et moins massive, mais les dégats étaient bien réels. Moins visibles et immédiats que la mains sur le pif, mais plus durables.
, le 11.08.2016 à 15:53
En effet, le français n’est pas très riche là. Pour ce que je connais :
étrange – strange – seltsam – へん (hen)
étranger – foreigner – Ausländer – 外国人 (gaikokujin)
D’ailleurs le français, l’allemand et le japonais ont des approches identiques dans la construction du mot étranger : celui qui est du dehors du pays (étrange à la même origine que extra – extérieur).
C’est plutôt pour l’adjectif étrange qu’il y a un double sens.
, le 11.08.2016 à 23:31
Une chose est établie : avec de telles locutions, les moteurs de recherche vont classer cuk dans de nouvelles catégories… et le lectorat se diversifier 😂
L’expression qui me fâche souvent est en lien avec la sexualité : « c’est un truc de lopette », « ce mec est une vraie pédale »… Franchement, a-t-on un jour dit « mais quel hétéro, celui-là » ? Jamais ! Alors arrêtons de faire de l’homosexualite – qui ressortit de la vie intime – un sujet de pseudo plaisanterie !
Merci, Dom, j’ai beaucoup apprécié ton billet ! Et je suis fan du dressage d’ours !
, le 12.08.2016 à 21:32
Il m’apparaît que « putain » et « couilles » sont des mots utilisés très souvent par les jeunes en France. Au point qu’un étudiant allemand faisant un stage en France m’a dit un jour: « Comme le français est une langue vulgaire! En allemand, je ne parle pas de mes couilles trois fois par jour! ». Les jeunes Suisses font-ils maintenant aussi un grand usage de ces deux mots?
Dans mon souvenir, l’expression « je m’en fous » était couramment utilisée. Elle m’apparait du coup comme moins vulgaire que « Je m’en bats les couilles », même si les deux sont en fait du même niveau.