Tout a commencé en avril dernier, alors que j’étais de passage en Normandie.
Un matin à la fraîche, elle revient, cette douleur que ne connaissent que ceux qui ont subi un infarctus du myocarde et en sont revenus pour la raconter. Ça commence au plexus et très vite apparaît la sensation d’avoir la poitrine prise dans un étau.
La parade instantanée, je la connais : s'asseoir et se pulvériser sous la langue deux doses de NATISPRAY. En moins d’une minute, la douleur disparaît.
Le problème, c'est que nous sommes en 2016, que la Médecine m’a déjà sauvé la vie le 8 juillet 2005 avec 4 pontages coronariens réalisés par l’équipe du Professeur Deloche à HEGP (Hôpital Européen Georges Pompidou) et que si j’ai toujours du NATISPRAY sur moi c’est en prévision d’un malaise dont je pourrais être témoin, dans la rue ou ailleurs.
Le diagnostic est simple : si la personne est soulagée par le NATISPRAY, c’est bien le signe d’un angor et que l'infarctus est proche. Dès lors, l’appel du SAMU est obligatoire pour une prise en charge d’urgence. C’est ainsi que j’ai compris le protocole que je n’ai pas su m’appliquer à moi-même.
Jeudi 4 août 2016
Je suis à Avranches. Le matin à 4 h 10, une nouvelle alerte, identique à celle d’avril. Un coup de NATISPRAY et la douleur disparaît.
À midi, déjeuner sous les platanes de la place de la Mairie d’Avranches avec une famille d’amis dakarois de passage dans la région. Grand moment de convivialité et de retrouvailles avec la présence de leur fille que je n’avais pas vue depuis plusieurs années.
Je suis sur un petit nuage et ma journée se termine sur de bons souvenirs et la préparation de mes bagages pour mon retour à Dakar prévu le lendemain.
Vendredi 5 août 2016
4 h 10, nouvelle alerte à la poitrine, nouveau coup de NATISPRAY. Le problème, c’est que la douleur devient répétitive, réapparaissant toutes les heures à partir de 8 heures.
Je finis par appeler ma cardiologue à Dakar : « C’est une urgence grave ! Fonce te présenter aux Urgences dans l’hôpital le plus proche et bonne chance ! ».
Un ami Normand que je consulte sur le sujet : « Tu ferais mieux d’appeler le SAMU au “15”. Ils te prendront en charge directement chez toi et tu seras reçu aux Urgences Cardio en priorité ».
Ce que j’ai fini par faire vers 18 h 00. Les Pompiers du SAMU étaient chez moi en dix minutes ! Diagnostic instantané, appel de l’Hôpital d’Avranches pour prévenir et nous voilà partis en ambulance. Prise en charge immédiate aux Urgences Cardio, premiers soins et investigations (analyses de sang, ECG etc.). Vu la tronche que tire le Cardio de service, mon état n’est pas brillant. Une Coronarographie s’impose. Le CH d’Avranches n’en a pas. À 23 h 00, transfert en ambulance vers la Polyclinique Saint-Laurent de Rennes (90 km) qui dispose du matériel et des intervenants nécessaires.
Dès mon arrivée à Saint-Laurent, prise en charge par une équipe aux gestes précis bien qu’il soit plus de minuit !
L’Interne de la Cardio en profite pour m’engueuler à la lecture du rapport du CH d’Avranches et de ses premières investigations personnelles : « C’était il y a deux jours que vous auriez dû vous faire hospitaliser ! Bon, on va sûrement y arriver mais le tableau général n’est pas brillant. Votre cœur en a pris un coup ».
Samedi 6 août
À 1 h 25, le premier prélèvement sanguin part au laboratoire pour analyse. Au retour des résultats, démarrage du traitement médical dont on m’annonce qu’il n’a rien à voir avec celui que je suis depuis le 8 juillet 2005 et les 4 pontages… Ce sont de nouvelles molécules dont certaines font des miracles, paraît-il. Les deux nuits d’attente qui ont suivi ont été un vrai cauchemar que je ne souhaite à personne. J’étais seul, sans pouvoir communiquer avec qui que ce soit, batterie de mon iPhone 4S vide dès les premières heures et pas de chargeur à ma disposition… L’horreur absolue !
Lundi 8 août
Coronarographie et 2 dilatations dont 1 Stent dans la foulée de l’examen.
Du 9 au 13 : administration de médicaments très spécifiques qui ont nécessité une phase de contrôle H24 de l'évolution de tous les paramètres cardiaques pendant cinq jours, dans le but de fixer les bons dosages. Avec tous les capteurs et les bécanes auxquelles j'étais raccordé, j'avais l'impression de revivre “Avatar” (ou “Matrix”, au choix) ;-)
Travail d'analyse collectif entre médecins et laboratoires distants, avec une sorte de «War Room» où les décisions étaient prises en fonction de l'évolution des paramètres affichés sur les écrans…
Au final, mon cœur retrouve un rythme lent mais régulier avec un taux d’éjection de 35 % qui semble satisfaire la Faculté. Bon espoir de survie à condition que je suive le programme de Réadaptation Cardiovasculaire d’un Centre spécialisé prévu pour 21 jours. Ce n’est pas une obligation mais vivement conseillé : « Vous faites ce que vous voulez mais si vous souhaitez continuer à profiter des résultats de l’intervention de notre équipe, nous considérons que c’est obligatoire. Vous verrez, c’est très positif. »
Samedi 13 août
Retour au CH d’Avranches en taxi médicalisé. Chauffeur super-sympa. Suite des contrôles pour vérification de l’évolution des paramètres en fonction de la médicalisation.
Mardi 16 août
Sortie du CH Avranches, retour à mon appartement en taxi. Je retrouve enfin mon MBP, ma Freebox et je recharge l’iPhone :-)
Lundi 22 août
Admission au Centre de Réadaptation Cardiovasculaire KORIAN-William Harvey à Saint-Martin d’Aubigny (situé entre Saint-Lô et Coutances).
La partie est difficile ! Après l'épisode Urgences et Hospitalisation (qui a réussi), le but de la Réadaptation Cardiovasculaire est de rattraper trente années d'immobilisme, assis devant un écran d'ordinateur. En fait, *tous* mes problèmes de santé viennent de là.
Ça commence à 09 h 00 par une marche dans le parc. Ça continue à 10 h 45 par une séance de "Gymnastique douce", puis remarche à 13 h 45 et Vélo en salle à 14 h 15. À 15 h 30 Cours d'éducation thérapeutique en prévision du retour à la vie "normale" pour l'organiser en fonction de ce que l'on aura appris au Centre KORIAN-William Harvey.
Toutes les activités sont enregistrées, chronométrées et analysées par les équipes d'encadrement de manière à quantifier les progrès réalisés au fil des jours.
Quels que soient les exercices, les seules limites acceptées, ce sont l'essoufflement excessif et les douleurs musculaires qui doivent rester dans les limites du tolérable. Le jogging est absolument proscrit.
L'émulation entre les pensionnaires est le moteur essentiel qui permet de tenir à la souffrance. Sur le parcours de marche, on côtoie des patients à tous les stades du séjour, évidemment. Il y a ceux qui se traînent lamentablement après 1, 2 ou 3 jours et ceux qui cavalent comme des lapins quand ils sont proches des 21 jours. C'est évidemment très stimulant et les progrès sont spectaculaires.
L'endurance est le mot-clé. Le *minimum considéré comme efficace* pour maintenir l'endurance au fil des années (et il n'y a pas d'âge-limite pour commencer) est de 3 fois 45 minutes par semaine. Mais 45 minutes *par jour* est l'objectif idéal, surtout à partir de cinquante ans.
EN GUISE DE CONCLUSION
À ceux à qui j’ai imposé la lecture de cet « Intermède Cardiovasculaire» tel que je l’ai vécu, je voudrais offrir une conclusion qui puisse servir à tous.
L'ennemi *absolu* des artères est le cholestérol, à maintenir absolument en dessous de nouvelles normes très strictes. Des molécules existent, qui permettent de le faire baisser très rapidement. À contrôler et maintenir régulièrement sous la barre désormais autorisée.
Le deuxième ennemi de notre corps est l’immobilisme qui fait de nous des hommes-troncs. En dessous de trente ans et jusqu’à cinquante ans, la masse musculaire se reconstitue très vite si on s’adonne à une activité physique contrôlée et régulière.
Après cinquante ans, l’effort nécessaire devient beaucoup plus contraignant mais c’est l’espoir d’une vie meilleure malgré le temps qui passe et qui nous rappelle qu’on ne peut pas être et avoir été.
Quelques bonnes signatures de Cuk ont une expérience de la Médecine que je n’ai pas. Oui, je n’ai pas parlé de l’influence de la consommation du tabac sur les pathologies cardiovasculaires. Je me l’interdis pour une bonne raison qui me concerne. Néanmoins, je suis prêt à en discuter si l’on m’apporte des arguments solides sur les effets de cette drogue délétère sur le système cardiovasculaire. Drogue dont l’addiction est supérieure à celle de l'héroïne (un cardiologue dixit).
Longue vie à tous et à toutes !
P.-S.- Je suis convaincu que si j’avais pris l’avion pour Dakar le vendredi 5 août comme prévu nous ne serions pas en train de lire cet article…
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Marc, l’Africain
La Réception du Centre KORIAN-William Harvey à Saint-Martin d'Aubigny
, le 06.09.2016 à 00:36
Très poignant !
Je pense que ce genre de témoignage sincère peut aider à la prise de conscience.
Bon rétablissement.
, le 06.09.2016 à 08:09
Et bien, rien de tel qu’un peu de sport et j’en suis convaincu… par contre, dommage qu’il faille te convaincre d’arrêter de fumer, c’est une telle évidence sur quelques points essentiels: retrouver du goût, puer moins, financer des marques sans scrupules, diminuer les chances contracter une maladie (grave).
Perso, ce que je trouve difficile avec l’âge, c’est de trouver des partenaires de sport car n’aimant pas courir, pas toujours simple de trouver du monde pour un beach volley, du tennis ou un tour à vélo à 20h00.
J’espère qu’on aura droit à un topo au 21ème jour de parcours.
T
, le 06.09.2016 à 09:28
Il me paraît tout à fait anormal de ressentir des crises d’angir après un pontage coronarien
La première crise d’angor après un pontage doit faire réévaluer la circulation coronarienne.
La réhabilitation physique cardio-vasculaire est indispensable pour la viabilité ultérieure.
On peut grandement améliorer l’état cardio-vasculaire par un recours diététique par exemple le régime méditerranéen ou crétois
, le 06.09.2016 à 09:44
Merci pour ce partage et ton authenticité, MG. Je te souhaite longue vie!
Je te suis à 100% en ce qui concerne les bienfaits de l’activité physique.
Je serais plus nuancé pour le cholestérol (lire à ce propos « Cholestérol, mensonges et propagande », Lorgeril, 2013) et voterais plutôt pour une alimentation saine et équilibrée (cf. « Le régime crétois », Renaud, 2004; « L’alimentation ou la troisième médecine », Seignalet, 2012).
, le 06.09.2016 à 11:53
Ça me rappelle 2007 et mon séjour en Guadeloupe :
Mercredi : transfert par le SAMU de Saint-François à Pointe-à-Pitre.
Jeudi : coronaro – diagnostic : 3 artères bouchées à >60%
Vendredi : transfert en hélico à Fort-de-France (Pointe-à-Pitre pas équipé pour les pontages
Samedi : sur la table pour un triple pontage
Lundi + 7 : retour à l’hôtel pour attendre le feu vert de rapatriement (15 jours)
Comme quoi, il n’y a pas qu’en Métropole que la médecine est efficace (et les pompiers)
Aucune rééducation, contrôle chaque année et un petit sten posé en 2014 parce qu’à l’EC il y avait une singularité confirmée par une coronaro : un pontage en train de se rétrécir.
En ce qui concerne, le tabac, j’ai été un gros fumeur jusqu’en 2016, arrêté brusquement sans période de sevrage un mois avant l’intervention et plus jamais touché un cigare et pas pris un kilo ! C’est donc faisable et je ne m’en porte pas plus mal.
Alors Marc, essaie (d’accord, j’avais essayé au moins dix fois avant, même six mois pendant une hospitalisation suite à un accident de voiture – ça a marché cette fois, sans motivation particulière – pourquoi ? Kilosa !)
, le 06.09.2016 à 13:59
Je conseille à ceux qui ne croient pas en la responsabilité du cholestérol dans les événements cardio-vasculaires de prendre une bonne assurance vie, de prévenir leurs proches, et de s’attendre à des catastrophes : accident vasculaire cérébral, événements coronariens en pagaille, artérite des membres inférieurs, etc. etc.
Il y a eu certes beaucoup de débordements liés à des comportements inappropriés des laboratoires à propos du cholestérol mais il ne faut pas pour autant innocenter complètement les anomalies lipidiques.
, le 06.09.2016 à 14:23
Avant tout, c’est un vrai plaisir de pouvoir vous lire à nouveau, et pour ce qui me concerne les conseils sont bienvenus.
Je crains qu’il me soit plus facile d’arrêter de regarder Air Crash que d’arriver à l’abandon définitif d’une addiction quasi cinquantenaire:(
, le 06.09.2016 à 14:38
, troubles de l’érection …
, le 06.09.2016 à 15:36
Nous sommes bien d’accord. C’est pour ça que je pense qu’avec ma Cardio nous nous sommes plantés dès avril et l’apparition de la première crise « effacée » par le NATISPRAY. Un peu comme une alarme que l’on peut faire taire au tableau de bord d’un avion sans pour autant régler la cause de son déclenchement.
Autre signal visible et mal évalué d’un dysfonctionnement de la circulation coronarienne : des oedèmes pulmonaires à répétition que je traitais au LASILIX de manière empirique :-(
, le 06.09.2016 à 15:43
Je crois bien que la religion actuelle est d’éliminer la cholestérol de l’organisme par tous les moyens. Après tout, ce sont bien par des dépôts lipidiques que démarrent les athéromes qui bouchent nos artères.
, le 06.09.2016 à 16:40
Ah, les religions… ;-)
Pour ma part, je prends au sérieux l’hypothèse que les dépôts lipidiques auraient pour fonction d’empêcher la rupture de vaisseaux endommagés par des inflammations. Et que c’est le traitement des causes de ces inflammations qui serait notre meilleure assurance vie…
Autrement dit, on tirerait sur les maçons qui essayent de réparer les murs au lieu d’arrêter les vandales.
, le 06.09.2016 à 16:54
Puisque le tabac est venu sur le tapis, je voudrais expliquer comment je consomme cette drogue depuis l’âge de quinze ans pour en arriver à fumer régulièrement trois paquets de mentholées par jour depuis près de quarante ans.
Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi lorsqu’un interdit de fumer existe, je le respecte désormais sans ressentir aucun manque ni aucune gêne (même si cela n’a pas toujours été vrai). C’est le cas lors de voyages en avion où l’interdit commence dès l’entrée dans l’aérogare de départ pour se terminer à la sortie de l’aérogare d’arrivée. Sur un Dakar-Paris, ce sont huit heures d’affilée. Pourtant, dès la sortie de l’aérogare, la première chose à laquelle je pense sur le trottoir, c’est d’allumer ma première cigarette ! C’est une nécessité et si je ne trouve pas le paquet ou le briquet dans le bagage où je l’avais rangé, je suis réellement nerveux et mal à l’aise.
La même chose pour les interdits affichés, annoncés ou suggérés lors de réunions ou autres déjeuners-débats.
Je sais que je ne suis pas le seul à vivre mon tabagisme de cette manière.
Remarque étonnante d’un cardiologue cette semaine : « Vous avouez fumer trois paquets par jour depuis quarante ans et vous êtes arrivé à soixante-dix ans. À la radio vous avez une image pulmonaire normale et votre capacité respiratoire est de loin supérieure à la moyenne. Que voulez-vous que je vous dise alors que je traite régulièrement des patients de moins de quarante ans qui n’ont plus de poumons à cause du tabac ? »
Une amie médecin qui s’est spécialisée dans le traitement de la douleur me disait d’ailleurs il y a quelques années : « Notre problème en Médecine, c’est que nous tenons à placer les patients dans des cases. Mais ça ne marche pas. Nous ne sommes pas égaux devant les agressions extérieures que sont les germes, les drogues, le tabac ou l’alcool. »
Que l’on s’entende bien, mon commentaire n’est pas un plaidoyer pour le tabac puisque j’ai l’habitude de dire que dans une assemblée un franc-buveur ne dérange personne tant que son comportement social reste dans les limites de la bienséance, tandis qu’un fumeur empoisonne tout le monde avec une seule cigarette !
Bref, je me sens obligé d’adhérer aux conseils de ceux qui voudraient me voir arrêter de fumer. Ils ont raison mais je ne sais pas comment faire :-(
, le 06.09.2016 à 16:56
;-)
, le 06.09.2016 à 17:05
Certaines nouvelles molécules contre le cholestérol bloquent les articulations, c’est l’horreur. Ce sont les statines. Et je ne parle pas que pour moi. Tout le monde souffre avec ces trucs. Alors je veux bien que ça vaut mieux que des artères bouchées, mais il est vrai que certains remettent en plus en questions les méfaits du cholestérol, même du mauvais.
Finalement, je préfère bien courir régulièrement et continuer avec de l’huile de poisson, de l’huile d’Olive ou de colza.
Cela dit, si mon taux remonte, je reprendrai de ces fichues stationnes.
Content également que tu sois toujours là pour nous écrire tes articles! Courage dans cette rééducation.
, le 06.09.2016 à 17:17
Ah ! Le Tahor ! Ta description des effets indésirables de cette molécule correspond exactement à ce qui m’est arrivé il y a quelques années après prescription par un Cardiologue qui n’était pas la mienne, absente de Dakar. Après 5 jours, arrêt du traitement à cause de douleurs musculaires et articulaires généralisées qui devenaient intolérables…
Je suis sous Tahor depuis quinze jours et je constate que mes distances de marche ne parviennent pas à s’améliorer à cause de douleurs articulaires aux chevilles et aux genoux et musculaires dans les cuisses et les mollets. Comme je n’ai pas marché depuis trente ans, j’ai considéré ces douleurs comme des courbatures. Problème : elles ne disparaissent pas au fil des jours et s’amplifient. Le Tahor serait-il une piste ?
On fait comment pour baisser le taux de cholestérol sans Tahor ?
, le 06.09.2016 à 17:23
Bon ! Je ne suis pas seul à me plaindre du Tahor.
Je suis bien décidé à bouger régulièrement à ma sortie de William Harvey et les conseils nutritionnels qui nous sont prodigués rejoignent les tiens.
Merci de tes encouragements.
, le 06.09.2016 à 17:58
30 ans de cigarette… 10 à 15 par jour. Je suis passé sans aucun effort à la vapote, je sens la différence ! Y’a pas photo ! Plus qu’à arrêter de vapoter !
, le 06.09.2016 à 18:00
Merci @MG pour ce témoignage et les deux mises en garde!
Depuis quelques temps j’ai augmenté la consommation journalière de fruits et je me sens plus à l’aise; j’ai moins faim durant la journée, les rations des autres repas sont plus petites. Il me semble que la prise de conscience de cette nécessité d’adopter un équilibre alimentaire augmente. Je constate en faisant les courses que les étals de fruits et légumes sont plus diversifiés. Nous faisons très attention., avec notre voiture, à ne pas mélanger diesel ou essence!
Pour le sport, oui aux activités d’endurance, me semble-t-il moins dommageables pour nos articulations.
, le 06.09.2016 à 18:46
Je prends la statine depuis plus de 15 ans et n’ai jamais eu de problème dans les articulations. Mais pas du Tahor, : Simcora de Sandoz. Combiné avec un régime proche du crétois, le cholestérol reste bien en-dessous même des normes actuelles et j’ai presque 10 ans plus que Marc
, le 06.09.2016 à 18:51
« Lève-toi et marche ! »
…Longue vie à l’auteur de cet article et à ceux qui le lisent…
, le 06.09.2016 à 18:59
La prescription des statines pose plusieurs problèmes :
– tolérance individuelle
– tolérance selon les molécules
– tolérance selon la dose
Il faut privilégier les doses les plus basses possible et ne pas chercher la performance.
Il s’agît de traitements très actifs qui nécessitent une surveillance étroite.
@ Marc: Se traiter soi-même un œdème pulmonaire, avec du Lasilix relève de l’inconscience le plus totale. Il s’agit d’une situation nécessitant une surveillance médicale rapprochée et intensive et très précise. Toi tu es le patient : tu t’occupes des signaux et nous les docteurs on s’occupe du charbon
, le 06.09.2016 à 22:22
la dernière grosse évolution de la médecine, c’est la découverte de la « prédisposition génétique ». et c’est l’avenir de la médecine : comprendre pourquoi certaines personnes sont plus sensibles à des agresseurs externes ou internes alors que d’autres non.
on a comme exemple la découverte des « gènes suppresseurs de tumeur » : on sait qu’en absence de ces gênes, la probabilité développer un cancer est plus importante que si on les porte.
dans la même idée, la découverte des gènes BRCA1 et BRCA2 et de leur mutations qui sont des facteurs prédisposant au cancer du sein et de l’ovaire.
les recherches en cours sur les maladies tumorales, cardiovasculaires et autres s’axent maintenant sur ces recherches génétiques avec recherche de gènes ou mutations prédisposants.
le problème, c’est qu’actuellement on ne peut pas rendre inexpressif une anomalie génétique. mais peut être dans un futur pourra-t-on les inactiver par génie génétique?
, le 06.09.2016 à 22:30
Ça a commencé le dimanche 18 mai 2014 par un OAP à 4 h 10. C’était le lendemain du déjeuner que j’avais organisé pour fêter mes trente ans sans alcool !
Je me suis assis dans un fauteuil pour essayer de reprendre ma respiration. J’ai bien cru que j’allais y passer. J’ai pourtant réussi à contrôler une toux qui m’a permis d’expectorer suffisamment pour ne pas m’étouffer définitivement. À 10 h 00, j’ai envoyé acheter du LASILIX 20 mg et j’en ai pris un comprimé toutes les six heures. Le mardi matin, j’avais perdu six kilos et je respirais tout à fait normalement, sans «crépitements» à l’expiration. Je sais, c’est complètement fou, d’autant que je n’ai même pas prévenu ma Cardiologue…
, le 06.09.2016 à 23:02
Quelle histoire !
Merci pour tes conseils, il n’y a plus qu’à les mettre en pratique :-)
, le 07.09.2016 à 09:07
+1
Je rajouterais que sous le déguisement de « médecine personnalisée », ce que les labos cherchent aussi à éviter, c’est les traitements qui ont des effets secondaires et qui peuvent tuer un patient sur xxx malades. Les répercussions en terme d’image et financières sont énormes et les labos sont de moins en moins enclin à prendre des risques. Corolaire de cette évolution, certains produits n’atteindront jamais le marché et ce même si le potentiel semble excellent. Les exemples d’un médicament qui réagit bien à des maladies aux pathologies différentes sont légions et pourtant, le labo n’élargit pas le champs d’application…
Et qu’on m’évite le laïus sur les complots et je ne sais quoi. Il suffit de regarder ce qui se passe avec les gens qui refusent de faire vacciner leur gamin car il y a un risque. C’est vrai, le risque existe mais au regard d’une population qui éviterait le vaccin, il est minime à 10 ans… le plus grand nombre tire un bénéfice majeur des vaccins, y compris sur les complications et le nombre de décès!
T
, le 07.09.2016 à 20:35
Bien triste aventure et content de te savoir rétabli.
Content également que tu aies pu recharger ton iPhone :-)) .
Mais … excuse ma curiosité, je me demande si tu prenais tes traitements en étant persuadé que ton automédication était la bonne, ou si tu faisais un peu l’autruche plus ou moins consciemment ?
Ce n’est pas une critique, je pense que je réagirais un peu comme toi également, mais plutôt en faisant l’autruche et en croisant les doigts pour que ça aille. Le personnel soignant a beau être fort sympathique, je préfère m’en tenir éloigné. :-) .
, le 08.09.2016 à 12:16
Ma seule automédication dans cette affaire est celle du LASILIX pour réduire l’œdème pulmonaire. En ce qui concerne tous les autres médicaments prescrits par ma cardiologue depuis 2005, je respecte ses ordonnances à la lettre. J’ai bien vu combien est difficile le dosage de ces molécules pour obtenir les résultats escomptés sur un individu donné dans des circonstances données.
, le 20.09.2016 à 17:49
A lire les commentaires, la population de CUK vieilli ;-)
Bon, bravo aux collègues français, comme quoi la Sécu c’est pas si mal…