Avec un titre pareil, j'étais (presque) certaine que vous alliez ouvrir le billet : j'ai testé, le terme "charades" n'ayant pas réellement "marché", je parie que celui de "féministe" éveillera davantage d'intérêt (mais pas forcément plus de commentaires).
Donc, ce billet, vous l'avez ouvert, avec, au choix, en toile de fond un plus ou moins sonore "ouais, encore un billet de nana, merde", un "elle va nous faire une diatribe inutile dont elle a le secret, depuis le temps, c'est récurrent" ou un "comment peut-on raisonnablement affirmer être féministe aujourd'hui alors que toutes les Constitutions européennes prévoient l'égalité, je croyais qu'elle sévissait uniquement certains lundis, la mère Poppins".
Cela étant, je n'exclus pas totalement l'idée que l'un ou l'une d'entre vous ait cliqué en se disant "tiens, moi aussi, je suis féministe".
Peu importe, fondamentalement, la raison pour laquelle vous me lisez : j'ai envie de partager un petit bout de réflexion avec vous même si nous ne sommes pas, justement, lundi. Parce que oui, parmi les qualificatifs que je peux employer pour me définir, à part le fait d'avoir "un gros nez", d'être "gauche", "gauchère" et "de gauche", il y a "féministe" (d'accord, il y aurait aussi "myope" mais je doute être capable d'en faire un billet nonobstant le fait que selon une appréciation grossière et non scientifique, plus des trois-quarts des lecteurs de cuk portent des lunettes ou des lentilles). Le tout étant de s'entendre sur ce que signifie être féministe. Comme si souvent, la définition passe dans un premier temps par indiquer ce que le terme ne veut pas dire (pour moi).
Non, être féministe ne signifie pas être "anti-hommes" : revendiquer des droits pour les femmes ne passe pas par la suppression ou la négation de ceux accordés aux hommes.
Non, être féministe ne signifie pas minimiser les changements de mentalité constatés jour après jour dans le monde "des hommes", des pères en particulier : je suis la première à déplorer que le congé-paternité soit un sujet si farouchement ignoré par le politique, helvétique notamment.
Non, être féministe, ce n'est pas un rejet de la féminité, une négation de son apparence : je me demande d'ailleurs pourquoi, dans l'imaginaire de certain(e)s, être féministe implique un accoutrement improbable et des cheveux gras (de toute façon, ça, c'est la définition de "ado - masculin toutefois de préférence - de 13 ans", il ne peut donc nullement s'agir de "féministe" ;-)
Et s'affirmer féministe n'est pas non plus la preuve que celle qui s'affiche comme telle serait une "mal baisée", AAA est un véritable virtuose, ceci pour mon plus grand plaisir - et le sien je crois -.
Pour moi, être féministe est la reconnaissance et la continuation des luttes menées durant des décennies par des femmes, pour certaines presque inconnues, d'autre plus célèbres. Ceci avec ou sans l'appui du monde masculin.
Pour moi, être féministe, c'est revendiquer que l'égalité entre les sexes, plus largement entre les genres, puisse être obtenue : ainsi, utopiste peut-être, j'aimerais vivre dans un monde où la violence conjugale ne serait plus un sujet de discussion, où les "publiques" comme Marie ou les "Madame Tout le monde" - n'est pas Odette qui veut - ne feront plus la une des journaux parce que le pouvoir ne serait plus une arme contre l'autre, qu'il soit masculin ou féminin parce que oui, on peut être un homme et victime. De violences communautaires certainement, de violences conjugales aussi, ne nous leurrons pas.
Je suis féministe parce qu'avant moi, certaines ont été qualifiées de "salopes" et que je leur suis très profondément reconnaissante pour leur courage et leur détermination; je suis féministe parce qu'il n'y a pas si longtemps, une femme ne pouvait pas ouvrir un compte en banque sans l'accord de son mari (si tu es né-e après 1980, passe ton chemin). Je suis féministe parce que mon coeur saigne quand je prends une nouvelle fois conscience que le viol collectif reste aujourd'hui encore une arme de guerre, lorsque je lis les statistiques sur les salaires, révélant qu'à travail égal, celui des femmes coûte moins cher, presque partout dans le monde... J'ai souvent pleuré en lisant les témoignages de femmes excisées, aujourd'hui, pas à l'âge de la pierre... Cette violence n'est jamais exercée "à l'identique" contre les hommes, sans pour autant minimiser celle subie par des hommes pour qui la circoncision n'a pas été un choix, personnel, religieux.
Je suis féministe parce que dans mon entourage proche, toutes les femmes ont un jour ou l'autre, malgré leurs formations, salaires, responsabilités professionnelles, leur aplomb, leur détermination, été victimes de harcèlement dans un bus, dans la rue, dans une réunion : vous n'imaginez même pas les stratégies d'évitement qu'elles mettent en place pour ne pas être "coincées", par le regard, par le propos, par le geste, ces femmes... Le client, le supérieur, le collègue.... Pire encore, le conjoint : preuve en est, la poursuite d'office en droit suisse du viol conjugal, pourtant si longtemps nié.
I have a dream, il l'a dit bien mieux que moi, sous d'autres cieux, à une autre époque, dans un autre contexte. N'empêche, ce propos - masculin -, je le reprends aujourd'hui et me surprends à rêver que dans un avenir pas si lointain, un homme pourra envisager d'embrasser une carrière dans une crèche sans être taxé de pervers, où une femme pourra prendre le leadership d'une entreprise cotée au CAC 40 sans qu'on lui demande "et avec vos enfants, vous vous organisez comment ?"; un monde où nous serons tous des "êtres humains" avant d'être une "femme" ou un "homme", où le genre ne sera plus obligatoirement celui du sexe biologique.
Vous qui me lisez, bon gré mal an, vous le savez : mes billets comportent une question. Elle est, une fois n'est pas coutume, dans le titre : alors que je m'affiche clairement comme féministe, je me demande si et dans quel(s) domaine(s) vous pouvez me rejoindre ?
Et si d'aventure, vous seriez sur le point de succomber à la tentation de penser que je hais les hommes, relisez-moi ici ;-)
, le 15.06.2016 à 01:34
Je, je, je, je… Je les ai pas tous comptés… Y en a beaucoup.
D’ici peu, il va peut être y avoir une femme présidente des USA et je ne peux m’empêcher de penser qu’elle pourra être fière d’être l’égale de l’homme dans tout ce qu’il y a de plus mauvais; un vrai soulagement, une victoire absolue.
Alors qu’un temps la femme était vue comme une alternative meilleure a l’homme sur le plan managérial, éducatif ou politique, j’en vois de plus en plus égaler l’homme. Je ne parle même pas des femmes qui aiment le tuning ou le foot, c’est révélateur même si ça reste anecdotique.
Encore un peu de patience, vous y êtes presque…
T
, le 15.06.2016 à 04:00
Pas compté, mais je te rejoins sur presque tout.
Mais j’attends aussi avec impatience qu’il soit considéré comme tout aussi normal pour un homme d’avoir besoin de l’aide d’une femme pour une activité physique « mâle » du style porter quelque chose de lourd que le contraire.
Que l’homme ne soit pas une « femmelette » (le terme en lui-même dit tout) s’il n’y connais rien à la mécanique de sa voiture, et qu’on arrête de faire une différence entre ce qu’on peut/doit savoir faire ou connaître juste parce qu’on est mâle ou femelle…..
Bref, que le mâle puisse aussi être une femme normale.
, le 15.06.2016 à 06:46
Merci pour ce billet. Pour ma part, j’entends de plus en plus souvent des phrases commencer par : « je ne suis pas féministe mais… » Comme si le mot était péjoratif et qu’il fallait s’excuser de revendiquer l’égalité dans tel ou tel domaine, s’excuser d’être féministe.
Ça m’interpelle et m’inquiète un peu.
, le 15.06.2016 à 08:19
Le simple fait que le mot « féministe » n’ait pas de pendant « de l’autre côté » me fait penser que ce billet est intégralement, totalement et définitivement justifié.
, le 15.06.2016 à 08:20
Madame Poppins, je me demande ce que vous pensez de ceux qui ne parlent pas que d’égalitarisme, volonté qui est légitime, mais qui voient dans l’évolution de notre société une dérive vers une indifférenciation des genres.
Par exemple là. Tout un symbole des changements à venir, l’histoire de ce Bobby Montoya.
Il est intéressant et provocateur, cet article de Jacques Attali, voir cette référence, il pressent qu’il pourrait survenir ce qu’on pourrait nommer une neutralisation des caractéristiques respectives des hommes et des femmes.
Pareil point de vue dans cette autre référence.
, le 15.06.2016 à 08:28
Ça fait plaisir d’apprendre qu’on a pas été « exclu totalement »! :-)
Je me sens féministe, mais je suis bien obligé d’ajouter « mais pas que ». Parce que je dois bien reconnaître en moi un héritage patriarcal, pour ne pas dire machiste.
Ainsi, lorsque nous avons quelque chose de lourd à déplacer, c’est souvent ma femme qui s’y colle, parce que j’ai le dos fragile et que si je force je le paie vite cher. Lorsque la scène se passe dans notre appartement, je n’ai (presque) pas de problème avec ça. Mais s’il s’agit de charger un truc lourd dans la voiture, je vis mal que les personnes attablées à la terrasse juste à coté me voient tenir la porte alors que Bernadette porte le truc en question. Dans ma tête, je me dit que c’est moi qui devrait porter la charge et elle tenir la porte. Et en fait, c’est un problème d’image. « De quoi j’ai l’air? ». Je me sens presque humilié de ne pas corespondre à l’image de l’homme fort. C’est con, hein?
, le 15.06.2016 à 08:39
Aborder la discussion sur l’égalité sous l’angle « la femme deviendra aussi nulle que l’homme » est une chose que je n’ai jamais comprise, TTE : quelle femme as-tu entendu revendiquer la « force obscure » de la masculinité ?
Nept, le monde idéal serait donc, selon toi, celui où les déménageurs seraient des femmes ?
Radagast, « je ne suis pas… mais », c’est LA phrase : pas contre les homosexuels, pas contre les étrangers…. Elle est toujours révélatrice d’une certaine manière de penser, je crois.
Robert, le billet du jour n’était pas prévu mais il est vrai qu’il aurait été plus opportun le 14 ;-)
Ysengrain, un homme peut parfaitement être féministe, non ?
, le 15.06.2016 à 09:17
Je rejoins TTE et je citerais une femme:
Ça, c’est être féministe :)
, le 15.06.2016 à 09:22
Dom, il faut alors que tu portes un t-shirt (ou un pull) sur lequel est écrit:
« J’ai mal au dos, c’est pour cela que c’est ma femme qui porte les choses lourdes, ça te pose un problème, c……? » :)
, le 15.06.2016 à 10:47
Tu le sais, Madame, je crois que te l’avoir dit de vive voix, mon grand-père Arthur m’a inculqué le respect des différences et il m’a marqué à jamais. Il était féministe et le disait. Il refusait de considérer l’Autre comme inférieur ou supérieur tout en acceptant ses différences. Ma grand-mère a travaillé en usine durant une grande partie de sa vie, elle a été une des premières contremaîtres femmes dans l’industrie textile. Ma mère a toujours travaillé, elle aussi.
Je me sens profondément féministe et je le dis depuis toujours. J’adore la citation de Marilyn, je crois qu’elle dit tout ce qui doit être dit…
Comment peut-on ne pas être féministe dans l’acception de terme tel que tu le définis. Je t’embrasse fraternellement.
, le 15.06.2016 à 10:54
De préférence mouillé, le t-shirt…
, le 15.06.2016 à 11:52
@ Madame Poppins
On se connait assez bien tous les deux. Tu as la réponse.
@djtrance: faisant référence à Marylin, je ne connais aucun homme, et n’ai jamais entendu dire qu’un homme pouvait mettre du Chanel N°5 pour dormir.
Coluche disait: on est tous égaux, mais certains sont moins égaux que d’autres.
Nos différences sont implicites, elles existent. Seule la société, seul notre way of life font que « ça se passe comme ça »
, le 15.06.2016 à 12:16
Plutôt que me dire féministe, je préfère me dire humaniste. L’un implique l’autre sans connotation préférentielle.
, le 15.06.2016 à 12:26
Dans « nos milieux », enfin ceux qui entre autres lisent CUK, le féminisme est devenu consensuel. Il est loin le temps où simplement exiger le droit de vote pour les femmes pouvait conduire à la prison. Et à propos, celles qui luttaient pour l’avortement se qualifiaient elles-mêmes de « salopes » dans un manifeste célèbre.
Bien. Je vais faire un peu dans la provoc. En rappelant que, dans certaines régions du monde, ce sont les femmes qui contribuent à leur propre asservissement. Tout simplement en éduquant – il se trouve que leur société leur confie ce rôle – leur progéniture pour en faire de petits mâles dont le rôle est de garantir « l’honneur » de leurs soeurs, de leurs femmes – il y en a parfois plusieurs – en allant jusqu’au meurtre. Un meurtre rarement dénoncé par ces farouches gardiennes de la pire tradition.
Lorsque des femmes commenceront à refuser ce rôo le indigne d’elles, l’humanité se portera beaucoup mieux et le fanatisme religieux en prendra pour son grade.
, le 15.06.2016 à 13:47
Dans tout ça, c’est la volonté de revendiquer une égalité qui me choque.
L’égalité est une utopie. Chaque être vivant est différent d’un autre (heureusement !). La preuve : chaque matin des moineaux s’alignent sur le garde-corps de ma terrasse dans l’attente des graines de mil qu’ils savent que je vais leur distribuer.
Ils sont régulièrement dix-sept, tous identiques en apparence mais de caractère et de comportement différent. Depuis l’emmerdeur qui bouscule tous les autres et veut être servi le premier, jusqu’au timide qui semble s’excuser d’être là et attend sagement que les autres soient repus pour commencer son petit-déjeuner avec les graines qui restent.
Si être féministe est reconnaître aux femmes des qualités différentes des nôtres (celles de mâles souvent prétentieux), alors oui, je suis féministe !
Je côtoie depuis 24 ans une jeune femme Peulh, gauchiste et musulmane.
Elle a aujourd’hui 48 ans, est mariée, mère de famille et occupe un poste clé à la Mairie de Dakar, aux côtés d’un maire qui a des ambitions présidentielles.
Elle a toujours été contre la politique des « quotas » en termes de distribution des postes. Alors qu’elle était Commissaire National à l’Information des Éclaireurs du Sénégal, elle a toujours su convaincre les Éclaireuses de gagner les Postes squattés par les « mecs » en les invitant à faire preuve de leurs qualités, sans mettre en avant leur condition féminine.
Pour elle, toute fonction acquise à travers un système de « quotas » serait dévalorisée. C’est son point de vue intime et je le respecte.
En ce qui me concerne, j’ai toujours pensé que, depuis la nuit des temps, le monde a été dirigé par les femmes, même si elles restaient souvent cachées derrière les rideaux du pouvoir.
En revanche, il me plaît de considérer que les mouvements féministes ont toujours contribué à discréditer « la » Femme.
Désolé, je ne pourrai revenir que demain pour les commentaires éventuels.
—
Marc, l’Africain
, le 15.06.2016 à 14:01
Je n’aime pas l’inegalitarisme…
Je souhaite un monde dans lequel tout le monde est égal. Nos genres provoquent de manière naturelle bien assez de différence pour que nous n’en inventions pas d’autres.
Je sais que je suis un rêveur, voire un utopiste (l’état du monde ne le dément pas…) mais j’aime à croire que nous sommes capables, un jour, d’aller vers le maximum d’égalité sociale et culturelle.
, le 15.06.2016 à 16:14
J’en ai souvent l’impression aussi, et c’est aussi un point de vue d’historiens!
, le 15.06.2016 à 16:54
Personnellement, je ne me sens pas trop concerné. Ma mère a un vache de caractère, mes deux sœurs sont pires. Mon ex femme alors là je n’en parle même pas, quand à mon ex compagne et l’actuelle, elles ont un caractère bien trempé également. Donc j’ai été mis au pli. Tant et si bien que je répète depuis un moment que ma prochaine femme sera un mec, car je pense qu’il aura meilleur caractère et sera plus docile !
J’aillais oublier, dans mon premier boulot, deux des trois chefs étaient des femmes. Et ça ne m’a pas posé de problème.
Concernant ce que subissent certaines femmes dans le monde, on ne peut que se révolter.
Je fais souvent des remarques à mes collègues qui regardent les femmes avec insistances sur les salons, dans les restaus et autre. Je n’apprécie vraiment pas.
A propos de la différence de salaire, je crois que ça résume un peu tout le reste. Les femmes acceptent plus facilement plus de choses. Par exemple, un homme à qui on propose un salaire inférieur se sent humilié, une femme non. On a tous plus peur de la réaction d’un homme que d’une femme. Un homme se mettra lui même en danger pour une broutille dans le seul but de laver l’affront (ou ce qu’il considère comme tel).
Pour finir on m’a souvent dit que j’étais assez «femme» dans certains de mes propos et certaines de mes réactions. On ne me le dit plus du tout quand la colère me gagne. Et là on me fou la paix. Bref, Mesdames, énervez-vous, et osez la gifle plus souvent !
, le 15.06.2016 à 19:30
C’est vrai que c’est carrément choquant d’apprendre qu’il n’y a pas si longtemps en Suisse, les femmes devaient avoir l’autorisation du mari pour ouvrir un compte en banque… je ne parle même pas du droit de vote…
Le féminisme n’existe uniquement que parce que l’homme c’est comporté indignement face à un genre physiquement plus faible. L’homme a failli dans son rôle protecteur et aimant qu’il devait être (c’est peut être ringard, mais je le pense) . Au lieu de cela, il a protégé son égoïsme, son orgueil, son incompétence.
Les femmes ont tellement de qualités! Nous sommes stupides de nous priver de ce cadeau fait à l’humanité d’avoir ce vis à vis parfaitement complémentaire sans qui nous ne serions rien.
Ce ne devrait pas être aux femmes de se battre pour l’égalité, mais à nous les hommes, pour que les salaires soient égaux, que les femmes ne soient pas harcelées, violées, etc…
Le jour où le mot « féministe » aura disparu, c’est le jour où l’homme aura compris son erreur.
PS: Dans mon entreprise la CEO est une femme
, le 15.06.2016 à 23:03
Petit conseil culturel à ce sujet :
Un superbe film indien : « la saison des femmes »
Parmi les commentaires, nombreux sont ceux qui reconnaissent de grandes qualités aux femmes. Pourquoi pas. Personnellement je pense que la la femme n’est qu’ un homme comme un autre. Parfois aussi crétin d’ailleurs, la propension á l’élitisme fait que l’on déclare son respect á la réussite (le CEO est une femme…).
Je corrige pour éviter tout malentendu : la femme n’est qu’un humain comme les autres.
, le 16.06.2016 à 00:21
Personne bien sûr, aucun pense devenir « con » ou en prendre le chemin… c’est juste que je trouve cette revendication et affirmation un peu ridicule de nos jours (oui oui, la foule peut me huer et demander le bûcher). Et puis, je rejoins certaines interventions, cette volonté pour ne pas dire obstination à vouloir être l’égal des autres cache un petit (gros) problème de confiance en soi car la femme qui sait mener la barque sera tout aussi respectée, admirée et reconnue qu’un mec qui fait la même chose.
Je vais me faire lyncher mais il y a un truc que je constate régulièrement: les femmes négocient mal leur salaire. C’est systématique. Personnellement, dans tous les recrutements féminins auquel j’ai participé, je n’ai jamais proposé -20% d’office parce que c’était une femme! Or, dans 100% des cas, c’est la fille qui a sorti un chiffre plus bas… et forcément, en bon capitaliste, je ne lui dis pas: « Oh mais allons, il ne faut pas vous dévaloriser comme ca… » J’accepte volontiers son auto-evaluation.
Enfin, il y a des secteurs qui sont plus évolués que d’autres… dans l’IT par exemple, les salaires sont exactement les mêmes entre H/F et je dis ça avec une vingtaine d’années d’expérience dans le domaine. Mieux, les femmes dans l’IT qui sont dotées d’un certain charme, de compétences et avec des fonctions commerciales sont nettement mieux payées… Je sais, c’est maaaaaaaaaal.
T
, le 16.06.2016 à 01:41
#22 TTE, pas mieux . je plussoie. Et enfin il restera toujours ce fichu chromosome (comme la testosterone dispensée par les burnes, comme le fait d’être enceinte) qui fait que l’égalité meme intellectuelle est une pensée d’esprits complexés. Vive l’inégalité (et le cul aussi). El pter, the macho man, the legend :)
, le 16.06.2016 à 08:01
TTE, je ne sus pas d’accord avec toi sur la dernière phrase, ce n’est pas maaaaaaaaaal, c’est mââââââââââle!
, le 16.06.2016 à 10:34
Une cicatrice fait viril chez un homme et ne plaira vraiment sur une femme. Dans l’inconscient collectif, l’homme doit être un fonceur. Il doit construire une plus grande tour que le voisin, même si cet édifice doit s’écrouler au premier petit séisme. On attendra d’une femme beaucoup plus de sureté, sa tour à elle n’est pas là pour impressionner, mais pour accueillir des enfants.
Et je pense que tout ça se retranscrit dans les négociation d’embauche. L’homme vise plus haut et c’est ce qu’on attend de lui. La femme se doit d’assurer.
Un homme (à compétence égale) qui demande un plus petit salaire ne sera pas embauché car il lui manquera d’en avoir dans le pantalon. Une femme qui visera trop haut sera vu comme une emmerdeuse qui commence déjà à faire ch… avant même d’être embauchée.
Dans l’inconscient collectif, «un homme qui a des couilles» et c’est positif. On le dit même d’une femme pour la complimenter. Par contre, l’autre caractéristique propre aux femmes, «avoir ses règles», est un remarque négative. Même le fait d’avoir de la poitrine est péjoratif, quand on parle de ça on ne pense à rien d’autre qu’une partie de jambes en l’air.
, le 18.06.2016 à 21:15
Mais nom d’une pipe, être féministe ne veut pas dire être égal en tout!
C’est juste en avoir marre des injustices, décrites par Mme Poppins dans son article.
C’est de ça qu’il faut parler, pas du reste…
, le 18.06.2016 à 22:14
Oui. Juste oui, Boss…
, le 19.06.2016 à 01:56
« Féministe c’est ne pas être égal en tout mais quand meme marre des injustices » !!!!…heu…c’est quoi ce délire d’esprit ??? ca fume du lourd la!!!! Elle est ou l’injustice légale des droits en France du sexe féminin aujourd’hui??? j’ai pas tout compris la… on peut parler des divorces ou les gosses vont 99% des cas aux bonnes femmes, ou le mec paye et n’a pas de vue sur comment le pognon est claqué, l’education dispensée, etc..etc… La femme que je respecte est d’abord celle qui est pour l’égalité légale (donc morale): pas de passe droit pour les gonzesses sur le coup de la « parité » ou alors demain on met la parité dans le sport et on va ce faire chier comme des moines tibétain a regarder du sport (ou le pratiquer), pas encore vue une « féministe » (on peut dire feignasse, c;est pareil) ramener sa grande bouche enfarinée sur la parité et l’égalité dans les avantages sociaux aussi…j’attends la…. L’injustice est un gars capable ne pas avoir le job a cause d’une segregation appelée « parité » dans certain secteurs, pas de féministe pour dire que c’est pas juste, que seul l’aptitude et le mérité, le talent devrait définir a qui revient le job. Féministe c’est comme islamiste: ce plaindre d’être une minorité non-respectée blabla, mais sans rien foutre pour que ca change. c’est ca l’esprit féministe?? Elle ou l’égalité féministe lors d’un divorce par example? Elle ou l’égalité pour un mec quand 50% de ces chances sont deja coupés par une connerie de parité a la con? Maintenant « féministe » c’est quoi ? une pleurnicheuse qui veut plus pour moins, une feignasse quoi, une nana qui veut le luxe sans avaler le service trois piece. ben voyons, et si les mecs on veut pareil, elle nous la donne la moule sur un plateau, rasée et gratis? non? a zut…donc pas pour l’égalité quoi. Féministe qui ne prone que dans un sens (grattée toujours plus pour moins = un cancer politiquement correct pour la société de couille molle d’aujourd’hui… Bonne fete des pères au fait. je retourne dans ma caverne.
, le 19.06.2016 à 10:18
Waouuuw, je te sens énervé là :-) . C’est vrai aussi qu’il est peu question des avantages liés au fait d’être une femme.
Poir ce qui est du divorce, je suis d’accord. Mais ça aussi ça change petit à petit. Mais il faut reconnaître qu’il y a pas mal de gros machos, et faut faire gaffe parce qu’en se défendant d’être macho, on passe pour en être un.
Mme Poppins, même plus elle répond tellement elle est attérée :-) .
, le 19.06.2016 à 10:45
J’en rajoute encore dans ce qui sera sûrement un monologue : J’ai deux filles de 17 et 20 ans, pas de fils. Je n’ai absolument aucune, mais alors vraiment aucune appréhension quant au fait qu’elles soient des femmes pour prendre leur place dans ce pays (la France).
, le 19.06.2016 à 23:58
.
Mon correcteur orthographique n’est pas d’accord et me suggère
– attirée (j’ai des doutes)
– athée (pourquoi pas)
– atterrée (vraisemblablement)
– enterrée (non , pas ça, elle nous manquerait trop)
, le 20.06.2016 à 00:18
Oui, ne parlons pas du reste, ça serait trop moche et écornerait un peu ce monologue.
D’accord, c’est vraiment pas juste, il y a beaucoup de gros cons… Surprise: il y a beaucoup de cons et pas que dans le rapport homme/femme. Ceci dit, les choses vont nettement mieux et s’améliorent tous les jours…
T
, le 20.06.2016 à 08:40
@ jpg, mon correcteur orthographique est une correctrice, alors je me suis dit que je ne devais pas lui faire confiance. J’aurais dû donc !? :-))
Plus sérieusement, et en plus j’ai eu un doute sur ce mot, alors j’avais ouvert un autre onglet pour faire une recherche mais … pas vu cette faute (mon iPad 1 n’a pas de correcteur). Faut dire que j’écris souvent sur Cuk le matin avec mes lunettes à trous et que je ne vois pas « tant bien » (expression de la campagne).
, le 20.06.2016 à 10:26
Tout va bien, on progresse : UNE maire pour Rome et UNE maire pour Turin, et peut-être bientôt UNE présidente des USA et dans le genre il y a tout de même des antécédents : Golda Meir, La dame de fer Thatcher, Indira Gandi, etc..
Pour le reste, perso je m’en tape un peu du terme féministe et de tout ce qui tourne autour, du moment que les mœurs progressent, c’est top. Par contre à quand les salaires équivalent homme/femme ? là il y a encore un grand pas à franchir.