Wi­re­less: confort, mythes et modes

Notre cor­res­pon­dant mys­té­rieux, aka To­theEnd est de re­tour! Après nous avoir brillam­ment tout dit ou presque sur le Broad­Band, le DSL et le câble, il nous per­met, avec ta­lent, de faire le point, sur la tech­no­lo­gie Wifi, tel­le­ment à la mode ces der­niers temps.

Son ar­ticle est pas­sion­nant, rai­son pour la­quelle vous le trou­ve­rez en "Hu­meur", mais aussi en "Tests", ceci afin d'avoir la pos­si­bi­lité de le clas­ser en plus dans la ru­brique "Tech­niques" (ben oui, un ar­ticle "hu­meur" ne peut aller di­rec­te­ment en "tech­nique", il faut qu'il passe par "tests", l'in­for­ma­tique prend par­fois des che­mins tor­tu­rés).

Oui, c'est com­pli­qué d'acc­dord, c'était juste pour que vous com­pre­niez le pour­quoi du com­ment (qui a dit "ben moi je n'ai tou­jours rien com­pris?") mais ce n'est pas ce qui est in­té­res­sant au­jour­d'hui.

Je pré­fère cé­déer la pa­role im­mé­dia­te­ment à "aka".

In­tro­duc­tion

Et voilà, je suis de re­tour pour de nou­velles aven­tures dans le monde tré­pident des ré­seaux. En fait, à par­ler fran­che­ment, je ne vou­lais pas trop me com­pro­mettre dans cette his­toire de Wi­re­less parce qu'en ce mo­ment, au-delà de ma mé­con­nais­sance du sujet, le mar­ché du Wi­re­less res­semble plus à une au­berge es­pa­gnole qu'à autre chose.

Afin de re­mettre l'église au mi­lieu du vil­lage (pour par­ler fran­çais), je pense qu'au­jourd'­hui le mar­ché es­saie de convaincre beau­coup de gens que tout ce qui s'ap­pelle Wi­re­less est bon pour le peuple et que, quoi qu'on en pense, notre futur ré­pon­dra aux courbes si­nu­soï­dales des pe­tites an­tennes qui nous en­tourent.

Mais voilà, dans le monde du sans-fil il y a des choses qui sont ac­quises et d'autres qui n'en sont qu'aux bal­bu­tie­ments.

La der­nière fois (et pre­mière fois), j'avais parlé de l'âge d'In­ter­net et à quel point nous étions en­core au­jour­d'hui en train de construire les fon­da­tions d'un monde nou­veau. Il faut gar­der à l'es­prit que mal­gré une évo­lu­tion ra­pide ces der­nières an­nées grâce aux té­lé­phones mo­biles, la pre­mière com­mu­ni­ca­tion sans fil date de 1894 et est l'œuvre de M. Mar­coni (ok, il y a eu les In­diens avec les si­gnaux de fu­mées avant).

Avant tout, je pense qu'il se­rait op­por­tun de faire un tour des dif­fé­rentes tech­no­lo­gies dis­po­nibles au­jour­d'hui. Aussi bien ter­restres que spa­tiales (d'ac­cord, on ira dans l'eau aussi).

La radio, quelques bases

Je pense qu'il se­rait ju­di­cieux de ra­fraî­chir un peu la mé­moire de tout le monde sur le sujet. Je sais que la théo­rie est en­nuyeuse, mais il faut pas­ser par là pour com­prendre cer­tains as­pects sur les­quels re­posent les tech­no­lo­gies Wi­re­less.

Tout d'abord, il faut sa­voir qu'une onde radio se pro­page via des ondes élec­tro­ma­gné­tiques à par­tir d'une an­tenne et cela, dans un spectre qu'on peut ré­su­mer ainsi:

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Pic­to­gramme de HowStuffWorks.​com


Pour com­men­cer, il faut rap­pe­ler que 1 kHz cor­res­pond à 1'000 cycles par se­conde, que 1 MHz si­gni­fie que l'on a 1 mil­lion de cycles par se­conde et qu'avec 1 GHz on passe la barre du mil­liard de cycles par se­conde.

Jusque-là, ça res­semble en­core un peu à nos amis les or­di­na­teurs. Pour rap­pel, en 1983 le cœur du pre­mier Mac, Lisa, était ca­dencé via un pro­ces­seur Mo­to­rola MC68000 à 5 MHz (5 mil­lions de cycles par se­conde) et au­jour­d'hui, avec le G5, nous avons at­teint 2 GHz ou 2 mil­liards de cycles par se­condes; en 20 ans, ce chiffre a été mul­ti­plié par 400!

Ci-des­sous, un ta­bleau suc­cinct (donc non ex­haus­tif) des fré­quences qui sont uti­li­sées au­jour­d'hui:

 

Fré­quences
Types
Uti­li­sées par?
De 9 kHz à 180 kHz
Radio ma­ri­time
Ceux qui ont peur de l'avion
De 535 kHz à 1'700 KHz
Radio AM
Les ar­rières ou grands-pa­rents
De 26.96 MHz à 27.41 MHz
Radio ama­teur (CB)
Les pères qui ont com­mandé un mo­bile
Au­tour de 75 MHz
Voi­tures té­lé­gui­dées
Les jeunes qui vou­laient pas faire de radio
De 88 MHz à 108 MHz
Radio FM
Quand on est dans le tra­fic
900 MHz, 1'800 MHz et 1'900 MHz
Mo­bile (GSM)
Les ados qui en­voient 231 SMS par jour
De 960 MHz à 1'215 MHz
Tra­fic aé­rien
Ceux qui ne prennent pas le ba­teau
De 1,227 GHz à 1,575 GHz
GPS
Les per­dus qui cherchent leur voie
2.4 GHz
802.11b / 802.11g
Uti­li­sa­teurs de Air­Port et Air­Port Ex­treme
5 GHz
802.11a
Uti­li­sa­teurs de PC

 

Nor­ma­le­ment, c'est l'Union In­ter­na­tio­nale des Té­lé­com­mu­ni­ca­tions (UIT) qui dé­fi­nit les fré­quences qui sont uti­li­sées au ni­veau mon­dial. Je sou­hai­tais trou­ver sur leur site un plan d'adres­sage com­plet, mais cela ne semble pas être une in­for­ma­tion gra­tuite! Tou­te­fois, la Fe­de­ral Com­mu­ni­ca­tions Com­mis­sion (FCC) et la Na­tio­nal Te­le­co­mu­ni­ca­tions and In­for­ma­tion Ad­mi­nis­tra­tion (NTIA) aux Etats-Unis four­nissent un ta­bleau assez com­plet qui peut être consulté ici.

En Suisse, c'est l'OFCOM (Of­fice Fé­dé­ral de la Com­mu­ni­ca­tion) qui gère les li­cences et les fré­quences qui peuvent être uti­li­sées.

Comme on peut le voir, après un peu plus de 100 ans d'ex­ploi­ta­tion, le spectre dis­po­nible entre 3 kHz et 300 GHz est déjà bien oc­cupé!

Tour d'ho­ri­zon du mar­ché

Afin de ne pas réa­li­ser un ar­ticle de 15 pages trai­tant de tous les moyens de com­mu­ni­ca­tion sans fil (té­lé­vi­sion, radio FM ou AM, etc.), je vais es­sayer de conden­ser un peu ce qui est dis­po­nible au­jour­d'hui en énu­mé­rant les prin­ci­paux avan­tages et in­con­vé­nients des tech­no­lo­gies de trans­port pour les don­nées et, ac­ces­soi­re­ment, la voix.

Le laser

Je com­mence par une des tech­no­lo­gies qui est la moins connue, mais qui, dans cer­tains cas, à une mo­du­la­rité et des per­for­mances qui peuvent sa­tis­faire plus d'une de­mande: le laser.

De­puis quelques an­nées, des so­cié­tés comme fSONA Com­mu­ni­ca­tions, MRV Com­mu­ni­ca­tions ou LSA Pho­to­nics, offrent des pro­duits qui per­mettent une com­mu­ni­ca­tion via un laser. Au­jour­d'hui, ces pro­duits at­teignent d'ex­cel­lentes per­for­mances et ce, grâce à une re­cherche et à un dé­ve­lop­pe­ment sou­tenu tout au long de ces der­nières an­nées. La plu­part de ces construc­teurs offrent des équi­pe­ments qui peuvent com­mu­ni­quer de 1.544 Mbit/s (T-1) à 622 Mbit/s (OC-12 ou STM-4). De­puis peu, cer­tains équi­pe­ments per­mettent même de dé­pas­ser le Gbit/s.

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Ci-des­sus, le SO­NA­beam™ 1250-M (jus­qu'à 1.5 Gbit/s)


Seule­ment voilà, il y a un pro­blème grave qui em­pêche ce type de com­mu­ni­ca­tion de pou­voir être adopté: la por­tée du laser. Pre­miè­re­ment, le laser est très sen­sible aux condi­tions at­mo­sphé­riques. Par un temps clair, l'équi­pe­ment ci-des­sus peut fonc­tion­ner jus­qu'à 5.3 ki­lo­mètres. Tou­te­fois, par grosse pluie voir même brouillard, cette por­tée doit être di­vi­sée par 2 et par 3 ou 4 si’il neige abon­dam­ment. Opter pour un débit plus faible n'ar­range rien, les équi­pe­ments of­frant 2 Mbit/s ne vont pas beau­coup plus loin. Enfin, ces équi­pe­ments res­tent oné­reux car il faut comp­ter pas moins de CHF 30'000.- pour un émet­teur comme le 1250-M... Sans par­ler que si vous avez le mal­heur de mettre un œil de­vant un de ces émet­teurs, vous ris­quez d'en­dom­ma­ger ir­ré­mé­dia­ble­ment vos yeux (brû­lure de la ré­tine qui peut en­traî­ner une cé­cité par­tielle ou to­tale).

Le sa­tel­lite

A une époque, tout le monde y a cru. On n'avait pas du tout an­ti­cipé la ra­pi­dité avec la­quelle les in­fra­struc­tures ter­restres se dé­ve­lop­pe­raient.

Pour l'Eu­rope, une quin­zaine de so­cié­tés comme par exemple I-Sat, Geo­link, ne­tUP­sat, Opensky ou Ara­miska pro­posent des ser­vices de connexion à In­ter­net. Mal­heu­reu­se­ment très peu de ces so­cié­tés offrent un sup­port pour le Mac et les prix ne sont pas très abor­dables (de CHF 50.- à 400.- par mois en fonc­tion des per­for­mances et de la qua­lité sou­hai­tée).

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Un sa­tel­lite In­mar­sat-3 de Lock­heed Mar­tin fré­quem­ment uti­lisé par ces opé­ra­teurs


Soyons clairs, une connexion à In­ter­net via sa­tel­lite est la seule al­ter­na­tive viable pour des clients qui n'ont pas accès au câble ou au xDSL. Tou­te­fois, les prix éle­vés, l'in­com­pa­ti­bi­lité Mac et des per­for­mances moyennes ne lui as­surent pas un ave­nir ra­dieux dans le monde des té­lé­coms qui n'a qu'une de­vise: tou­jours plus vite.

En ré­sumé, il existe deux types de ser­vice pour ac­cé­der à In­ter­net via sa­tel­lite: mono di­rec­tion­nel et bi di­rec­tion­nel.

Les pre­miers, les opé­ra­teurs mono di­rec­tion­nels, offrent très sou­vent en conjonc­tion avec leur ser­vice, un accès xDSL, ISDN ou ana­lo­gique. Cela n'est pas pro­posé gra­tui­te­ment afin de ga­ran­tir un ser­vice re­don­dant, mais parce que l'ac­cès à In­ter­net est réa­lisé via 2 che­mins in­dé­pen­dants. Le down­load (voie des­cen­dante) est ef­fec­tué entre le sa­tel­lite et votre an­tenne. Par contre, l'upload (voie mon­tante) est réa­lisé via une connexion ter­restre (xDSL, câble, ISDN ou ana­lo­gique).

Main­te­nant, vous aurez pro­ba­ble­ment de­viné que les opé­ra­teurs qui offrent un accès bi di­rec­tion­nel, offrent en fait un down­load et un upload via le sa­tel­lite et que les opé­ra­teurs qui offrent des ser­vices bi di­rec­tion­nels sont fi­nan­ciè­re­ment plus avan­ta­geux que les autres. La rai­son est simple, ils ne doivent pas ré­tri­buer un tiers.

Tou­te­fois, ces der­niers ont tout de même un "gros" pro­blème. En effet, ces sa­tel­lites sont pla­cés sur une or­bite dite géo­sta­tion­naire. C'est-à-dire que si on pou­vait les voir dans le ciel, on les ver­rait tou­jours au même en­droit. Le pro­blème, c'est que ce type d'or­bite se trouve exac­te­ment à 35'765 ki­lo­mètres au-des­sus de nos têtes et que quand on ef­fec­tue une trans­mis­sion, le si­gnal met pra­ti­que­ment 500 mil­li­se­condes (0.5 se­conde) pour aller et re­ve­nir entre l'an­tenne et le sa­tel­lite (ce temps tient compte des dif­fé­rents dé­lais et de la dis­tance à par­cou­rir). Pour com­pa­rer, la plu­part des opé­ra­teurs en Suisse ga­ran­tissent au sein de leur ré­seau un délai in­fé­rieur à 50 mil­li­se­condes (soit 10 fois moins que le sa­tel­lite).

Pour faire court, une connexion UDP ne sait pas si la connexion fonc­tionne bien ou pas. Aus­si­tôt que la connexion est éta­blie, l'or­di­na­teur en­voie de ma­nière conti­nue et sans vé­ri­fi­ca­tion ses don­nées (que le trans­fert fasse 1 Kbyte ou 1 Gbyte). Il va de soit que ce pro­to­cole n'est pas uti­lisé pour des trans­ferts de fi­chiers car 9 fi­chiers sur 10 que vous té­lé­char­ge­riez sur In­ter­net se­raient pro­ba­ble­ment cor­rom­pus. À titre d'exemple, les re­quêtes qui sont en­voyées via UDP sont uti­li­sées par les pro­to­coles sui­vants: DNS, DHCP, TFTP, etc.

À l’op­posé, une connexion qui est ef­fec­tuée via TCP de­mande de nom­breuses vé­ri­fi­ca­tions (Hand­shake), confir­ma­tions (Ackown­led­ge­ment), etc. Par consé­quent, un délai de 500 mil­li­se­condes de­vient gê­nant voire même in­gé­rable en fonc­tion des ap­pli­ca­tions qui sont uti­li­sées: VoIP (Voice over IP), jeux en ré­seau, chat, etc. Bref, tout ce qui doit in­ter­agir et qui ne peut pas avoir des dé­lais trop longs. Exemples de pro­to­coles uti­li­sant TCP: HTTP, FTP, Tel­net, etc.

Enfin, et cela n'est qu'un avis per­son­nel, l'in­dus­trie des té­lé­com­mu­ni­ca­tions aé­ro­spa­tiales aura des défis énormes à re­le­ver dans les pro­chaines an­nées. En effet, les pro­chains sa­tel­lites de com­mu­ni­ca­tions Lock­heed Mar­tin, In­mar­sat-4, se­ront en­voyés dans l'es­pace cette année en­core. Mais le pro­blème, c'est que le coût d'un lan­ce­ment s'éche­lonne entre CHF 60'000.- et 80'000.- le kilo. Chaque sa­tel­lite pèse plus de 6 tonnes... cela re­pré­sente un coup de plus de CHF 420'000'000.- par sa­tel­lite et il fau­dra en en­voyer deux. En ré­sumé, même si’ils sont 100 fois plus puis­sants que l'an­cienne gé­né­ra­tion, il faut pra­ti­que­ment 1 mil­liard de CHF juste pour le lan­ce­ment et on n'a même pas parlé des coûts de concep­tion et construc­tion du sa­tel­lite! Bref, le bu­si­ness plan doit être assez étri­qué.

Le "fais­ceau" radio

A la dif­fé­rence d'une an­tenne radio stan­dard, un fais­ceau ne rayonne pas à 360°. Le "fais­ceau" radio est di­rigé un peu comme un laser, seule une connexion point à point est pos­sible. À l’op­posé, et en sim­pli­fiant un peu, une com­mu­ni­ca­tion GSM ou FM fonc­tionne sur le prin­cipe d'un émet­teur et plu­sieurs ré­cep­teurs.

Fon­da­men­ta­le­ment, le plus gros mar­ché pour ce type de liai­son est sur­tout lié aux opé­ra­teurs. En effet, afin d'as­su­rer la re­don­dance de cer­tains ré­seaux ou d'in­ter­con­nec­ter les opé­ra­teurs entre eux, les fais­ceaux radio sont un des moyens les plus sûrs et sur­tout les moins oné­reux à mettre en place. Par exemple, Swiss­com est in­ter­con­necté avec France Te­le­com par-des­sus le lac Léman avec plu­sieurs de ces fais­ceaux (STM-4 et STM-16).

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Ci-des­sus, une an­tenne Mar­coni du type UHP (xSTM-1)


Pour par­ti­cu­lier ou en­tre­prise, ce type de liai­son est éga­le­ment dis­po­nible pour des coûts rai­son­nables. Néan­moins, en fonc­tion des fré­quences uti­li­sées, de la puis­sance émet­trice et de la dis­tance par­cou­rue, vous de­vrez de­man­der une conces­sion au­près de l'OFCOM. Je ne ren­tre­rai pas dans le dé­tail des fré­quences ou des puis­sances d'émis­sion à par­tir des­quelles il faut faire une de­mande de conces­sion. Tou­te­fois, pour les cu­rieux qui sou­haitent lire 34 pages so­po­ri­fiques avant d'al­ler dor­mir, voici les pres­crip­tions sur les conces­sions pour la Suisse.

Té­lé­pho­nie mo­bile

En Suisse, tout a com­mencé avec les PTT et le Natel A en 1978 (Natel si­gni­fie Na­tio­nal Au­to­TE­Le­fon). L'équi­pe­ment né­ces­saire au bon fonc­tion­ne­ment était im­po­sant: plus de 200 kg de ma­té­riel et les voi­tures étaient spé­cia­le­ment amé­na­gée! Ce ré­seau c'est dé­ve­loppé sur une fré­quence de 160 MHz et après 2 ans d'ex­ploi­ta­tion, il a at­teint ses li­mites avec 4'000 usa­gers. Aussi sur­pre­nant que cela puisse pa­raître, ce ré­seau a été "éteint" en 1995 seule­ment.

Quelques an­nées plus tard, en 1984, les PTT in­tro­duisent le Natel B. Comme le Natel A, ce ré­seau va sur­tout ser­vir aux be­soins in­ternes des PTT. Les tech­ni­ciens ou in­gé­nieurs sont sou­vent conduits à faire des in­ter­ven­tions dans des coins per­dus sans moyen de com­mu­ni­ca­tion. Le ré­seau at­teint ses li­mites vers 9'000 usa­gers et est dé­man­telé vers 1997.

Il fau­dra at­tendre 1986 pour voir le Natel C s'ins­tal­ler dans notre pays et aper­ce­voir des gens qui se ba­ladent avec une es­pèce de va­lise (avec un té­lé­phone au bout)! Les PTT au­ront 12 ans pour rem­plir leurs caisses avant d'ou­vrir à Orange et Diax le mar­ché du mo­bile en 1998. Alors que pour le Natel A il suf­fi­sait d'une qua­ran­taine d'an­tennes pour cou­vrir la plus grande par­tie de la Suisse, il en fau­dra près de 500 pour cou­vrir 95 % des zones ha­bi­tables. À la fin de 1999, le Natel C est mis à la re­traite alors qu'il a compté jus­qu'à 400'000 clients.

Enfin, en 1993 on voit ap­pa­raître le Natel D ou le GSM (Glo­bal Sys­tem for Mo­bile). Très vite, le taux d'adop­tion va dé­jouer les pro­nos­tics les plus fous! Pour­tant, les pre­miers ap­pa­reils nu­mé­riques ont une bande pas­sante maxi­male de 9.6 Kbit/s. Les SMS (Short Mes­sage Ser­vice) sont uti­li­sables dès 1995, les PTT de­viennent Swiss­com en 1997 et en 1998, c'est Diax et Orange qui re­joignent le bal des ondes concur­ren­tielles. Au­jour­d'hui, 10 ans plus tard et avec 900 an­tennes de plus uni­que­ment pour Swiss­com, on es­time que 3.6 mil­lions de clients com­mu­niquent via GSM dans notre pays (1 ha­bi­tant sur 2 sur l'en­semble de la po­pu­la­tion).

Avec le SMS, les textes sont de­ve­nus "mo­biles" et on peut en­voyer 160 ca­rac­tères via un canal spé­cial qui sert nor­ma­le­ment aux in­for­ma­tions tran­si­tant entre la cel­lule et le té­lé­phone. On peut com­pa­rer cela au canal D de l'ISDN.

Il fau­dra at­tendre l'an­née 2000 pour ac­cé­der à des ser­vices un peu plus in­ter­ac­tifs: le WAP (Wi­re­less Ap­pli­ca­tion Pro­to­col). Néan­moins, mal­gré le ma­tra­quage mé­dia­tique et pu­bli­ci­taire, les ser­vices dé­li­vrés via ce pro­to­cole ne dé­col­le­ront ja­mais.

Tous les opé­ra­teurs sont conscients qu'avec 9.6 Kbit/s, aucun nou­veau ser­vice ne pourra être pro­posé. En effet, si on parle de mul­ti­mé­dia, de pho­tos, d'images ou de films, il faut of­frir des dé­bits plus im­por­tants.

Ain de pré­pa­rer l'ave­nir, l'OFCOM met aux en­chères à la fin 2000 quatre li­cences UMTS (Uni­ver­sal Mo­bile Te­le­com­mu­ni­ca­tions Sys­tem). Tou­te­fois, l'État est un peu naïf est fixe le prix de chaque li­cence à 50 mil­lions de CHF. À la même pé­riode, le "boom" des té­lé­coms com­men­çait son dé­clin et de 10 opé­ra­teurs qui étaient in­té­res­sés par cette conces­sion, on est passé à 5. Et puis quelques se­maines avant la mise aux en­chères, coup de théâtre: Sun­rise fu­sionne avec Diax... et bien sûr, seul 4 opé­ra­teurs vont se battre aux en­chères pour 4 li­cences... Le re­cours de l'OFCOM au­près de la ComCo (Com­mis­sion de la Concur­rence) n'y fera rien, la fu­sion est ap­prou­vée et le prix des li­cences reste in­changé. Les jeux sont faits, le 6 dé­cembre 2000, trois conces­sions sont at­tri­buées pour 50 mil­lions de CHF et une à 55 mil­lions CHF pour Orange. À l’époque, les pro­nos­tics les plus pes­si­mistes ta­blaient sur un mon­tant total de 2 à 3 mil­liards de CHF pour les caisses de l'État...

En 2001, un pre­mier pas est fran­chi en Suisse puisque les opé­ra­teurs pro­posent des connexions du type HSCSD (High Speed Cir­cuit Swit­ched Data). Cette nou­velle tech­nique de trans­mis­sion pro­pose un débit as­suré de 57.6 Kbit/s... soit 4 fois plus que le GSM avec 9.6 kbit/s. Néan­moins, cette connexion est fi­nan­ciè­re­ment pro­hi­bi­tive car en fait de débit, c'est 4 connexions qui sont ou­vertes si­mul­ta­né­ment; 3 ca­naux pour le down­load et 1 pour l'upload. Vu le prix, ce ser­vice est sur­tout des­tiné aux connexions pro­fes­sion­nelles et/ou des confé­rences jus­qu'à 4 in­ter­lo­cu­teurs si­mul­ta­nés.

Début 2002, la plu­part des opé­ra­teurs pro­posent des ser­vices GPRS (Ge­ne­ral Pa­cket Radio Ser­vice). Le débit théo­rique maxi­mal est de 171.2 Kbit/s si les 8 "ti­mes­lots" sont oc­cu­pés. Tou­te­fois, dans la réa­lité, les connexions dé­passent ra­re­ment 30 à 40 Kbit/s. Les pres­ta­tions sont au­jour­d'hui assez chères puisque l'uti­li­sa­teur paye entre CHF 1.- à 5.- le Mbit té­lé­chargé par mois...

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Ci-des­sus, le Nokia 6600 in­té­grant GPRS et HSCSD


Au­jour­d'hui, tous les yeux sont tour­nés vers la té­lé­pho­nie de troi­sième gé­né­ra­tion: l'UMTS. Tous les opé­ra­teurs qui ont ob­tenu une li­cence UMTS en 2000 ont l'obli­ga­tion de pro­po­ser des ser­vices UMTS à 50 % de la po­pu­la­tion Suisse à la fin 2004. Cette date li­mite a pour consé­quence de mettre sous pres­sion les opé­ra­teurs qui au­jour­d'hui en­core cherche à ren­flouer leurs caisses(sauf Swiss­com) suite à la "bulle" spé­cu­la­tive des té­lé­coms.

Au ni­veau des per­for­mances, cette tech­no­lo­gie pa­raît très al­lé­chantepuisque la norme pré­voit un débit théo­rique de 2 Mbit/s pour les uti­li­sa­teurs qui se trou­ve­ront à l'ar­rêt proche d'une an­tenne, 384 Kbit/s pour les uti­li­sa­teurs en mou­ve­ment jus­qu'à 15 km/h et 144 Kbit/s pour les per­sonnes en dé­pla­ce­ment ra­pide.

Un des nom­breux pro­blèmes de l'UMTS, c'est que selon cer­taines études, il fau­dra près de 3 fois plus d'an­tennes afin d'ob­te­nir la même cou­ver­ture que le GSM... Je suis cer­tain que pas beau­coup de per­sonne sou­haitent en­core voir des an­tennes pous­ser en face de chez eux... De plus, au-delà des nou­velles an­tennes, les in­fra­struc­tures ter­restres et les té­lé­phones de­vront être to­ta­le­ment chan­gés. Cela im­plique des mil­liards d'in­ves­tis­se­ment pour chaque opé­ra­teur.

Par consé­quent, l'in­dus­trie est en train de cher­cher une so­lu­tion plus douce pour ne pas être en in­frac­tion avec l'OFCOM sans de­voir in­ves­tir des for­tunes dans un nou­veau ré­seau. Dans ce but, l'in­dus­trie est en train de dé­ve­lop­per un nou­veau stan­dard ap­pelé EDGE (En­han­ced Data Rates for Glo­bal Evo­lu­tion) afin de pa­lier les points né­ga­tifs de l'UMTS. À l'heure ac­tuelle, seul Swiss­com a of­fi­ciel­le­ment in­vesti d'une ma­nière consé­quente dans cette tech­no­lo­gie. Cela est pro­ba­ble­ment dû au fait qu'il est éga­le­ment le seul à avoir les caisses bien rem­plies et que Sun­rise et Orange ont jeté toutes leurs forces dans l'UMTS... Il n'est pas im­pos­sible de pen­ser que cer­tains opé­ra­teurs pro­po­se­ront de l'UMTS dans les villes et de l'EDGE dans les zones ru­rales.

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Ci-des­sus, la "vi­sion" 3G de Erics­son


Enfin, ce sec­teur est en plein dé­ve­lop­pe­ment et d'autres tech­no­lo­gies sont déjà à l'étude pour la pro­chaine gé­né­ra­tion mo­bile chez les plus grands construc­teurs. Il y a par exemple le CDMA (Code Di­vi­sion Mul­tiple Acces), le WCDMA (Wi­de­band Code Di­vi­sion Mul­tiple Acces) ou HSDPA (High Speed Down­link Pa­cket Ac­cess) qui pro­mettent des dé­bits de 384 kbit/s à 10 Mbit/s... D'ici là, j'au­rai mon nou­veau iPod de la 12e gé­né­ra­tion et pour CHF 3.-, je pour­rai re­gar­der "Ma­trix 8 - Mi­cro­soft Is The Ma­chine" en bu­vant juste une bière juste avant le concert de U2 au stade de la Pon­taise pour leur tour­née mon­diale bap­ti­sée "50 years of Ro­ck'N'­Roll". D'ici là évi­de­ment, les opé­ra­teurs au­ront changé 3 fois leur ré­seau et nous au­rons une col­lec­tion de 12 mo­biles à la mai­son.

Wi­re­less ou WiFi

Le 21 juillet 1999, pen­dant la Mac­World Expo de New York, Ste­ven Jobs monte sur scène est pré­sente l'Air­Port. Avec l'aide de Lucent Tech­no­lo­gies, Apple va chan­ger le monde des ré­seaux lo­caux avec cette nou­veauté. Grâce à l'Air­Port Base Sta­tion et l'Air­Port Card, plus be­soin de fils ou de câbles entre nos Mac et le ré­seau. On peut com­mu­ni­quer à un débit théo­rique de 11 Mbit/s et ce, jus­qu'à 40 ou 50 mètres de la sta­tion.

À ma connais­sance, et contrai­re­ment à ce que Dell ou HP disent, Apple est le pre­mier construc­teur mi­cro­in­for­ma­tique à pro­po­ser le stan­dard IEEE 802.11b sur ses équi­pe­ments.

Pra­ti­que­ment 4 ans plus tard, Apple remet le cou­vert le 7 jan­vier 2003 pen­dant la Mac­World Expo de San Fran­cisco et an­nonce l'Air­Port Ex­treme. Avec ce pro­duit, Apple rentre de plein-pied dans le tout nou­veau stan­dard IEEE 802.11g et offre de nou­velles per­for­mances (54 Mbit/s). Aux ana­lystes qui de­mandent pour­quoi Apple n'a pas opté pour la norme 802.11a, Ste­ven Jobs ré­pond que l'ob­jec­tif était avant tout de gar­der la comp­ta­bi­lité avec les cen­taines de mil­liers de Base et Card qui ont été ven­dues les der­nières an­nées.

Ici, il y a 2 points di­ver­gents. C'est vrai que la comp­ta­bi­lité est im­por­tante, mais en terme de per­for­mance et de mon­tée en charge, la norme 802.11a est mieux adap­tée grâce au OFDM (Or­tho­go­nal Fre­quency Di­vi­sion Mul­ti­plexing). Mais je ne pense pas que cela soit un pro­blème à long terme car la dif­fé­rence fon­da­men­tale entre ces 2 ser­vices est basée sur la fré­quence à la­quelle les sta­tions de bases et cartes émettent (5 GHz pour la 802.11a et 2.4 GHz pour les normes 802.11b/g). En effet, cer­tains construc­teurs pro­mettent déjà des chips qui fonc­tion­ne­ront avec tous les stan­dards (une carte pour tous les ré­seaux 802.11x).

Dans l'im­mé­diat, c'est en­core Swiss­com qui est lea­der sur ce mar­ché grâce à ses quelque 300 points Hots­pots ré­par­tis sur tout le ter­ri­toire et 700 à l'étran­ger. Comme d'ha­bi­tude chez Swiss­com, le sup­port pour les Mac n'est pas une prio­rité. Si vous sou­hai­tez pro­fi­ter de ce ser­vice, on vous re­met­tra la carte Nokia D211 avec un soft­ware en bundle qui ne fonc­tionne que sous PC. Bien que je tra­vaille de­puis quelques mois avec ce sys­tème sur un de mes lap­top PC, je ne sais pas si cette carte pour­rait fonc­tion­ner sous Vir­tual PC...

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Ci-des­sus, la carte Nokia D211 (GPRS, HSCSD et 802.11b)
 

Le but af­fi­ché de Swiss­com et Sun­rise, c'est d'être pré­sent dans des lieux pu­blics très fré­quen­tés comme les gares, aé­ro­ports, halles d'ex­po­si­tion, etc. Tou­te­fois, et contrai­re­ment à toutes les idées re­çues, le but n'est pas de four­nir un accès iti­né­rant. C'est à dire un accès qui est dé­li­vré tout le long de vos dé­pla­ce­ments. Par exemple, si vous ren­trez en voi­ture avec un col­lègue en tant que pas­sa­ger de­puis Zürich, vous ne gar­de­rez ja­mais une connexion 802.11a/b/g jus­qu'à Ge­nève. Cela de­man­de­rait un dé­ploie­ment et une re­fonte tech­no­lo­gique to­tale qui ne cor­res­pond pas à ce mode de com­mu­ni­ca­tion.

Un gros pro­blème sub­siste avec ce type de ré­seau: la sé­cu­rité. Les ré­seaux WiFi sont de vraies pas­soires. Je ne parle pas seule­ment des gens qui sont en me­sure de scan­ner le tra­fic entre la carte et la borne (une en­cryp­tion 128 bit est dis­po­nible), mais plu­tôt de l'au­then­ti­fi­ca­tion sur la borne! Je ne vais pas faire une dis­ser­ta­tion ici sur les pro­blèmes de sé­cu­rité liés au WiFi (ils sont trop nom­breux), mais sin­cè­re­ment, tous les ex­perts s'ac­cordent à dire que WEP (Wired Equi­va­lent Pri­vacy) n'est pas fiable. Les VPN sont une so­lu­tion, mais pas une fin en soi. Nor­ma­le­ment, dès le pre­mier se­mestre 2004, l'IEEE de­vrait pu­blier la norme 802.11i afin de com­bler les la­cunes du WEP et les équi­pe­ments de­vraient suivre dès la fin 2004.

Enfin, cette tech­no­lo­gie n'échappe pas à la règle du "tou­jours plus vite" et quelques construc­teurs pro­posent déjà des chip­sets qui offrent des dé­bits théo­riques de 108 Mbit/s. D'après moi, on peut déjà com­men­cer à spé­cu­ler sur le nom que por­tera le pro­chain Air­Port chez Apple.

Conclu­sions

Je ne vou­lais pas faire long... et pour finir,  j'ai l'im­pres­sion d'avoir noyé tout le monde sous les in­for­ma­tions. Pour les spé­cia­listes, vous aurez re­mar­qué que je n'ai pas parlé du WLL (Wi­re­less Local Loop). La rai­son est simple, mal­gré les 48 conces­sions qui ont été at­tri­buées à une ving­taine de so­cié­tés en 2000 pour plus de 528 mil­lions de CHF, au­cune n'a pro­posé de ser­vice sur le plan na­tio­nal. Pour ceux que cela in­té­resse, vous trou­ve­rez ici les heu­reux ga­gnants de cette "tom­bola" (beau­coup ont dé­posé le bilan).

En ré­sumé, si on sou­haite in­ter­con­nec­ter ses bu­reaux ou un voi­sin à notre ré­seau, une so­lu­tion laser ou radio point à point peut par­fai­te­ment ré­pondre à tous les be­soins.

Si au­cune so­lu­tion broad­band n'est dis­po­nible dans votre quar­tier ou votre ré­gion. Si vous trou­vez que votre accès à In­ter­net n'est plus assez per­for­mant via "dial-up" (ISDN ou ana­lo­gique), la so­lu­tion sa­tel­lite est une bonne al­ter­na­tive.

Main­te­nant, si vous êtes à la mai­son, que vous n'avez rien à ca­cher et que votre com­mu­nauté ou voi­si­nage gran­dit, le WiFi est une ex­cel­lente al­ter­na­tive au fils et câbles qui ont tou­jours une fâ­cheuse ten­dance à s'em­mê­ler!

Enfin, pour ceux qui voyagent beau­coup et qui ont tou­jours be­soin de se connec­ter au ré­seau de leur en­tre­prise ou autre, une mul­ti­tude de so­lu­tions existe. Toutes ont un prix, mais toutes vous per­mettent d'être connec­tés à votre en­vi­ron­ne­ment avec une fia­bi­lité suf­fi­sante.

Conscient que cer­tains as­pects ont été né­gli­gés (la sé­cu­rité et la "pol­lu­tion" élec­tro­ma­gné­tique no­tam­ment), j'es­père avoir com­blé les la­cunes de mon pre­mier ar­ticle sur le broad­band.

Pour le reste, il y a le forum ou la sec­tion "com­men­taires".

To­TheEnd

Merci aka, et… hem, t'aka re­ve­nir quand tu veux… On en re­de­mande.

Oui je sais, fal­lait oser, c'est pas bon, mais je n'ai pas pu m'em­pê­cher…

2 com­men­taires
1)
moon
, le 04.12.2003 à 22:52

merci pour le bou­lot
je me pose juste la ques­tion, s'agit-il de comp­ta­bi­lité ou de com­pa­ti­bi­lité ?

;-)

mai­len­wifi

2)
F1RAF
, le 22.12.2003 à 22:41

Juste une pe­tite re­marque : la bande si­tuée au­tour du 27 mhz est la "ci­ti­zen band" ou bande du ci­toyen. Elle ne concerne en aucun cas les ra­dio­ama­teurs. En effet, ceux-ci (sous ré­serve de l'ob­ten­tion d'une li­cence) uti­lisent de nom­breuses por­tions du spectre si­tuées entre 1,8 Mhz et 24 Ghz à des fins ex­pé­ri­men­tales. Les ra­dio­ama­teurs ont mis au point les pre­miers des ré­seaux dont le prin­cipe était l'échange de don­nées nu­mé­riques sans fil dès les an­nées 80. C'était déjà l'an­cetre du WiFi. La por­tion de bande ra­dio­ama­teur la plus proche de celles des ci­bistes est celle com­prise entre 28 et 29,7 Mhz ou en­core bande des 10 mètres.
Voila, c'était juste une pe­tite mise au point. Pour tous ceux in­té­res­sés par le ra­dio­ama­teu­risme vous trou­ve­rez des infos sur ce site : http://​www.​radioamateur.​org/​index0.​php

F1RAF Ni­co­las