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cli­CHés – Web­sé­rie hu­mo­ris­tique… uni­que­ment ?

La Suisse. Quelle image avez-vous de la Suisse ? Dans une Eu­rope en pleine crise iden­ti­taire, par­ler de ce qui fait et dé­fi­nit un pays est vite consi­déré comme po­pu­liste, no­tam­ment par une frange de po­li­ti­cien·ne·s s'au­to­pro­cla­mant comme « pro­gres­sistes ». Mais est-ce vrai­ment po­pu­liste que d'ap­por­ter un re­gard in­té­ressé et cri­tique, voir hu­mo­ris­tique, à l'iden­tité suisse ? Cer­tai­ne­ment pas. Au contraire même, c'est en ré­flé­chis­sant sur ce qui nous iden­ti­fie et nous unit que l'on va pou­voir se com­prendre. Et sans com­pré­hen­sion, pas de vie com­mune pos­sible !

Pour par­ler de l'iden­tité suisse, j'ai dé­cidé de vous pré­sen­ter deux ma­nières d'abor­der ce sujet si sen­sible : d'une part, via un re­gard croisé des dif­fé­rentes com­mu­nau­tés lin­guis­tiques sur leurs voi­sines et, dans un pro­chain ar­ticle, le re­gard d'un jour­na­liste an­glais ayant dé­cidé de s'éta­blir dans notre pays.

 

cli­CHés, point de ren­contre des com­mu­nau­tés lin­guis­tiques

L'un des meilleurs moyens de com­prendre ce qui fait la Suisse est d'al­ler de­man­der aux dif­fé­rentes com­mu­nau­tés lin­guis­tiques com­ment celles-ci per­çoivent leurs voi­sines. Et quoi de mieux que d'abor­der cette ques­tion sous l'angle du cli­ché : sou­vent mo­queur, gé­né­ra­le­ment ré­vé­la­teur, le cli­ché met en lu­mière un com­por­te­ment "par­ti­cu­lier" d'une com­mu­nauté. Mais plus qu'une simple image, le cli­ché est éga­le­ment un point de ren­contre où alé­ma­niques, ro­mands, ro­manches ou ita­lo­phones se re­trouvent pour par­ler de la Suisse, de leur Suisse.

Cette ap­proche, sous forme de trait d'union entre les com­mu­nau­tés hel­vé­tiques, est à la base d'une web­sé­rie pro­duite par la Radio Té­lé­vi­sion Suisse (RTS) que je vous pro­pose de dé­cou­vrir : sous la hou­lette de Lisa Ca­tena pour la Suisse alé­ma­nique, Fré­dé­ric Re­cro­sio pour la Suisse ro­mande,  Flu­rin Ca­vie­zel  pour la Suisse Ro­manche et Fla­vio Sala pour la Suisse ita­lienne. Ces quatre hu­mo­ristes vont nous pro­po­ser une image dé­ca­lée et fi­na­le­ment pas si fausse de la Suisse. Mais ne trai­ter le cli­ché que sous la forme hu­mo­ris­tique n'au­rait pas eu un grand in­té­rêt; c'est pour­quoi, à la fin de chaque épi­sode, on re­trouve un en­semble de sta­tis­tiques pour sa­voir si, oui ou non, le cli­ché est vrai... Avec par­fois, de jo­lies sur­prises.

Je vous laisse donc dé­cou­vrir une pe­tite sé­lec­tion per­son­nelle d'épi­sodes de cli­CHés. Bon vi­sion­nage !

Vous pou­vez re­trou­ver l'in­té­gra­lité de la web­sé­rie ici.

 

22 com­men­taires
1)
Re­naud LAF­FONT
, le 28.06.2016 à 00:33

j’ai une assez bonne image des Suisses. Non pas spé­cia­le­ment par ma fré­quen­ta­tion de Cuk de­puis de longues an­nées mais par le fait que je tra­vaille au quo­ti­dien avec des Suisses (ma so­ciété a ra­cheté une so­ciété basée dans la ban­lieue de Zu­rich). Ce sont des gens fiables et sé­rieux, avec une pointe d’hu­mour. Bref, idéal comme col­lègues de tra­vail.

2)
pter
, le 28.06.2016 à 02:27

haha, merci pour la dé­cou­verte, cette pe­tite série ra­frai­chis­sante me fait sou­rire du­rant mes pauses entre pel­le­tées de ci­ment et coups de truelle sur mon chan­tier.

3)
Fran­çois Cuneo
, le 28.06.2016 à 06:25

Sympa ces pe­tites vi­déos!

Ça met de bonne hu­meur le matin.

4)
To­TheEnd
, le 28.06.2016 à 08:29

Il est ju­di­cieux de faire de l’hu­mour et de l’es­prit à un mo­ment, comme tu le dis, où l’Eu­rope fait sa pe­tite crise d’ado­les­cence.

Quand nos chers mé­dias s’éver­tuent à nous faire croire que nous sommes dif­fé­rents alors que tout nous unit… sauf qu’il faut voir le verre à moi­tié plein, pas à moi­tié vide.

T

5)
dj­trance
, le 28.06.2016 à 08:37

Très sympa ces cli­CHés, bonne sur­prise! Et Re­cro­sio que beau­coup de per­sonnes n’ap­pré­cient pas et pour­tant, je suis tombé sur lui dans une ex­cel­lente bou­tique de fro­mages à Lau­sanne: on s’est mis à dis­cu­ter 10 mn et c’était gé­nial…

Ce que dit T me fait pen­ser à une vidéo que j’ai ré­cem­ment vu, je vous la conseille: https://​www.​youtube.​com/​watch?​v=MhqGMLWMDZc

6)
Franck Pas­tor
, le 28.06.2016 à 10:03

Je connais très peu la Suisse fi­na­le­ment en de­hors de ma fré­quen­ta­tion quo­ti­dienne sur cuk.​ch. J’y suis allé trois ou quatre fois pour de courtes ex­cur­sions (dont une Cuk­day ;-)) et uni­que­ment en Suisse ro­mande, si on ex­clut une ba­lade cy­cliste en groupe au­tour du lac de Constance où je n’ai ja­mais eu à par­ler aux ha­bi­tants du coin.

S’il y a des cli­chés sur les Suisses qui re­viennent sou­vent dans les conver­sa­tions en France comme en Bel­gique, ce sont les sui­vants : ils font les choses len­te­ment (mais pas pour conduire leur voi­ture en France…), y com­pris dans leur élo­cu­tion, et ils sont ra­dins éco­nomes. Pour l’élo­cu­tion, je confirme pour pas mal d’entre eux :-b mais pour le côté éco­nome je n’ai rien vu du tout, au contraire ceux que j’ai croi­sés étaient par­ti­cu­liè­re­ment gé­né­reux !

7)
Jean Claude
, le 28.06.2016 à 10:41

Merci dj­trance, je me per­met de re­mettre le lien de la vidéo car elle est assez ex­cep­tion­nelle.
A voir ab­so­lu­ment !

8)
Renan Fuh­ri­mann
, le 28.06.2016 à 11:56

@TTE : Comme tu le dis, beau­coup de choses nous unissent mais il faut aussi voir les choses d’une ma­nière un peu dif­fé­rente : l’Eu­rope, de part son ar­chi­tec­ture top-down, fait tout pour ne pas être ad­mise par les dif­fé­rents peuples qui la com­posent. Et quand, enfin, elle donne la pa­role aux peuples, elle ignore ma­gis­tra­le­ment les ré­ponses qui ne lui conviennent pas (ex : la Grèce et la Troïka, la Consti­tu­tion eu­ro­péenne re­fu­sée par les Fran­çais ou les Hol­lan­dais, on parle déjà de ne pas mettre en oeuvre le Brexit).

Il se­rait temps que Jun­ker & Co. se re­mettent un peu en ques­tion et es­saient de com­prendre le pour­quoi du vote bri­tan­nique. Et comme le disent de plus en plus de po­li­to­logues, la so­lu­tion pas­sera par une ar­chi­tec­ture bot­tom-up, moins tech­no­cra­tique et sur­tout avec des lea­ders po­li­tiques qui ne ré­agissent pas comme des en­fants ca­pri­cieux dès qu’un contre-temps s’im­pose à eux. N’ou­blions pas que la Suisse s’est construite en plus de 600 ans, que les USA en plus de 300 et quelques guerres, l’Eu­rope ne peut rai­son­na­ble­ment pas se construire en 60 ans sans tra­cas­se­ries.

10)
To­TheEnd
, le 28.06.2016 à 13:15

Mais le peuple, aussi édu­qué soit-il, ne com­prend pas de quoi il en re­tourne… ces pro­blèmes sont com­plexes et dé­passent les trois conne­ries qui sont ré­gu­liè­re­ment stig­ma­ti­sées dans les mé­dias (qui font très bien leur tra­vail, faut-il le rap­pe­ler).

L’Eu­rope ne se fera pas si chaque pays veut gar­der ses spé­ci­fi­ci­tés, ses ex­cep­tions, ses lois, ses fi­nances, etc. Les pays se sont ra­re­ment construits en paix mais sou­vent suite à des guerres ce qui a per­mis un peu plus fa­ci­le­ment d’im­po­ser à l’autre sa vue, ses lois, ses im­pôts, etc. Construire l’Eu­rope sous forme de trai­tés et d’ac­cords, c’est donc re­la­ti­ve­ment nou­veau mais le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne marche pas très bien.

Bref, on est mal barré…

T

11)
dj­trance
, le 28.06.2016 à 13:23

je me per­met de re­mettre le lien de la vidéo car elle est assez ex­cep­tion­nelle.

Tu peux tu peux, mais, le lien ne va pas??

Ma­gni­fique vidéo !

Oui je trouve aussi, mais de là à ce qu’elle éra­dique le ra­cisme, je doute! C’est une très bonne vidéo que j’uti­li­se­rais en coa­ching!

12)
Renan Fuh­ri­mann
, le 28.06.2016 à 14:27

@TTE : Je suis pas d’ac­cord avec toi concer­nant la com­pré­hen­sion du peuple sur les ob­jets com­pli­qués : l’exemple ty­pique, ce sont les ac­cords bi­la­té­raux qui ont été votés par le peuple suisse alors que c’est un sujet ex­trê­me­ment com­plexe. De mon point de vue, vou­loir im­po­ser sans ex­pli­quer, que ce soit en igno­rant l’ex­pres­sion po­pu­laire ou à coup de 49.3, est le meilleur moyen de faire pro­gres­ser les par­tis ex­trêmes (gauche ou droite).

Je suis in­ti­me­ment convaincu que le rôle des po­li­ti­ciens, c’est d’ex­pli­quer leurs vi­sions, leurs idées et pas sim­ple­ment d’être élu pour im­po­ser leurs dogmes par la suite. C’est d’au­tant plus vrai et cru­cial que l’Eu­rope veut se construire via des trai­tés et des ac­cords et si la ma­jo­rité des gens ne com­prennent pas les en­jeux, c’est voué à l’échec.

Or, au vu de l’at­ti­tude de Schulz, Jun­ker et Trust, le « moi j’ai rai­son et vous, bêtes gens, vous avez tort » a en­core de beaux jours de­vant lui… Donc oui, on est mal barré.

13)
To­TheEnd
, le 28.06.2016 à 15:21

l’exemple ty­pique, ce sont les ac­cords bi­la­té­raux qui ont été votés par le peuple suisse alors que c’est un sujet ex­trê­me­ment com­plexe.

Al­lons, al­lons, il ne faut pas être naif. Les textes qui ont été va­li­dés par un « oui » ou « non » sont des do­cu­ments des­ti­nés à des ju­ristes, c’est illi­sible et in­com­pré­hen­sible pour le com­mun des mor­tels. Alors oui, le po­li­ti­cien ex­plique mais dans le fond, c’est plus simple pour les mé­dias de re­pro­duire une phrase choc et dé­bile d’un po­li­ti­cien que d’ex­pli­quer un sujet émi­nem­ment com­plexe et aux consé­quences qui sont par­fois dif­fi­ciles à cer­ner.

Le com­bat au­tour du Brexit est un exemple fla­grant des dé­ra­pages des mé­dias qui ne sont que des porte-voix à des cou­rants po­li­tiques. Même si le phé­no­mène est moins im­por­tant en Suisse, il n’en de­meure pas moins grave lors­qu’on aborde des su­jets émo­tion­nels (im­mi­gra­tion, asile, etc.).

T

14)
Costi
, le 28.06.2016 à 18:13

Assez drôle, mais c’est filmé à la « d’jeun », avec ca­méra in­stable et coups de zoom in­ces­sants. Au se­cours…

15)
Phil­Sim
, le 28.06.2016 à 18:42

Les at­taques in­dif­fé­ren­ciées et ré­pé­ti­tives contre les mé­dias par cer­tain(s) com­men­ta­teur(s) sur ce site me pa­raissent du même aca­bit que cette presse dé­criée elle-même, en mon­trant une mé­con­nais­sance ma­ni­feste du sujet, te­nant sur­tout du titre à la une ac­cro­cheur et par­ti­ci­pant d’un parti pris évident. Anne Cuneo, en tant que jour­na­liste, avait déjà ex­pri­mée son avis à ce sujet lors­qu’elle pou­vait le faire.

Je pré­cise n’être au­cu­ne­ment lié aux mé­dias, mais je constate qu’il est par­fai­te­ment pos­sible de s’in­for­mer au tra­vers de cer­tains mé­dias (si, si, re­gar­dez, cher­chez), pour au­tant qu’on veille bien se don­ner cette peine. Si on ne le fait pas, et si la dé­ci­sion n’est pas celle qu’on ai­me­rait, il est alors ef­fec­ti­ve­ment plus fa­cile en­suite d’ac­cu­ser les mé­dias ou les par­tis aux lignes po­li­tiques sim­plistes. Il faut se sou­ve­nir que les mé­dias vivent de leur lec­to­rat et les par­tis de leurs élec­teurs ; il y a une in­ter­ac­tion cir­cu­laire entre les pro­duc­teurs et les uti­li­sa­teurs de l’in­for­ma­tion, et lire un media à sen­sa­tion, en par­ler, et même si c’est pour le cri­ti­quer en­suite, mais sans men­tion­ner qu’il en existe d’autres, c’est le faire vivre. Le mé­ca­nisme est exac­te­ment le même pour les par­tis. On se met fi­na­le­ment au ni­veau de ce qu’on évoque…

Mais il est vrai par contre que les su­jets sont com­plexes, les te­nants et abou­tis­sant pas for­cé­ment clairs au mo­ment de dé­ci­der. Il est bien connu que la dé­mo­cra­tie n’est pas la meilleure so­lu­tion de gou­ver­ne­ment, mais pro­ba­ble­ment la moins mau­vaise, et de toute ma­nière, il faut bien qu’une dé­ci­sion soit prise. C’est aussi cela, l’es­prit dé­mo­cra­tique, ac­cep­ter la dé­ci­sion des autres, qui re­pré­sentent la ma­jo­rité. Il est par­fois agréable de se trou­ver avoir voté comme cette ma­jo­rité, d’autres fois, il est ras­su­rant de ne pas en faire par­tie !

16)
Renan Fuh­ri­mann
, le 28.06.2016 à 19:23

@Phil­Sim : Le coté pro­vo­ca­teur de TTE fait par­tie du per­son­nage et cela me dé­range pas car il reste une per­sonne re­la­ti­ve­ment rai­son­nable. Mal­gré tout, il reste un fait : avec la concur­rence des ré­seaux so­ciaux et de l’in­for­ma­tion ins­tan­ta­née, la presse fait de moins en moins son rôle d’ana­lyse et de tri. En Suisse ro­mande, il ne reste guère que Le Temps et la RTS à ne pas som­brer dans les cli­chés fa­ciles et ven­deurs, pro­po­sant en­core des ar­ticles/re­por­tages de qua­lité. Le reste ? Ils pré­fèrent nous gra­ti­fier du der­nier excès de vi­tesse en date ou de la photo/vidéo d’une star(lette) nous mon­trant ses fesses.

Et je com­prends que la dé­gra­da­tion des prin­ci­paux vec­teurs d’in­for­ma­tions puisse in­quié­ter, sur­tout dans le do­maine de la dé­mo­cra­tie où l’in­for­ma­tion se doit d’être la plus com­plète pos­sible. A cet égard, clai­re­ment, la presse bri­tan­nique a mo­di­fié le vote.

17)
To­TheEnd
, le 28.06.2016 à 19:57

Il faut se sou­ve­nir que les mé­dias vivent de leur lec­to­rat et les par­tis de leurs élec­teurs

Non, ils vivent grâce à la pub… c’est très dif­fé­rent comme ap­proche ré­dac­tion­nelle. Tout comme les ac­teurs de l’agro-ali­men­taire font ap­pels à nos émo­tions pour nous faire ache­ter des pro­duits, les mé­dias font pa­reils et le ju­ge­ment ou le dis­cer­ne­ment ne fait pas par­tie de l’équa­tion. Si on a bien réussi à in­té­grer des mes­sages du genre « man­ger bou­ger » sous les pubs pour la bouffe, on n’a pas en­core réussi à in­sé­rer « at­ten­tion, les in­for­ma­tions ré­gur­gi­tées par ce média al­tèrent vos qua­li­tés de ju­ge­ment ».

Bien sûr qu’il y a d’autres mé­dias, mais il y a aussi plein d’ali­ments sains qui coutent moins chers et qui pour­tant sont bou­dés par la po­pu­la­tion. Quelle conclu­sion faut-il en tirer? Rien, qu’il y a d’autres mé­dias et que ces der­niers font super bien leur job.

Bien sûr, une réa­lité qui se confirme à chaque élec­tion.

T

18)
Phil­Sim
, le 28.06.2016 à 20:44

Ef­fec­ti­ve­ment, la pu­bli­cité joue un rôle im­por­tant dans l’éco­no­mie des mé­dias, mais comme son vo­lume est di­rec­te­ment liée au vo­lume des « consom­ma­teurs », cela ne fait qu’ajou­ter un par­te­naire entre le pro­duc­teur et le consom­ma­teur, mais ne change rien au fait.

Sur le fond, je suis bien d’ac­cord qu’on lit et voit de plus en plus de choses peu in­té­res­santes, orien­tées, com­mer­ciales, ca­ri­ca­tu­rales en termes d’in­for­ma­tions, mais est-ce bien dif­fé­rent de ce qui se fai­sait au­pa­ra­vant, à part l’as­pect plus mo­derne des tech­niques ?

Je main­tiens que ce ne sont pas les mé­dias ni n’im­porte quel autre groupe de pres­sion qui a voté jeudi passé (pour l’exemple qui nous oc­cupe), mais bien un ci­toyen qui s’est ren­sei­gné ou pas, et où ?, qui lit ou pas, et quel livre ou jour­nal ?, qui re­garde la télé, mais quel pro­gramme ? C’est un ci­toyen lambda, comme on dit, qui fait un choix, et qui est libre de faire ce choix, parmi bien d’autres de son exis­tence.

C’est au final de l’usage que nous fai­sons de notre li­berté de choix dont il est ques­tion. C’est évi­dem­ment un vaste et éter­nel débat, mais af­fir­mer que tel média a in­fluencé telle dé­ci­sion, c’est faire un rac­courci et ne pas évo­quer le fait que les gens qui ont été in­fluen­cés ont ac­cepté cela, consciem­ment ou pas, et que cela cor­res­pon­dait en fait à leur vi­sion des choses et du monde, bref à ce qu’ils sont.

19)
To­TheEnd
, le 28.06.2016 à 23:44

Ef­fec­ti­ve­ment, la pu­bli­cité joue un rôle im­por­tant dans l’éco­no­mie des mé­dias

Im­por­tant? Comme l’oxy­gène est im­por­tant pour nos or­ga­nismes? Il est es­sen­tiel. A ma connais­sance, le seul grand quo­ti­dien qui n’a pas be­soin de pub, c’est le Fi­nan­cial Times à CHF 500.- par an pour la ver­sion élec­tro­nique seule­ment.. le double avec le pa­pier (y com­pris la li­vrai­son). Comme quoi, voilà peut être un jour­nal qui a vrai­ment com­pris ce que veut dire « in­for­mer à un coût »?

C’est un ci­toyen lambda, comme on dit, qui fait un choix, et qui est libre de faire ce choix, parmi bien d’autres de son exis­tence.

Bien sûr. Comme c’est un choix de man­ger trop sucré. C’est aussi un choix de s’ar­mer ou non. Et on peut choi­sir une sa­lade au McDo. Sans par­ler des clopes, un choix aussi.

Le fait est que l’Etat en­tre­prend un cer­tain nombre d’ini­tia­tives pour in­ci­ter les gens à mieux man­ger. Il ai­me­rait aussi li­mi­ter les fu­meurs. Un ha­sard ou l’Etat s’in­quiète un peu du nombre crois­sant d’obèses, de ma­la­dies car­dio­vas­cu­laires et de dia­bé­tiques? Va t on bien­tôt voir des groupes se for­mer pour dire que c’est un choix et que la com­mu­nauté n’a qu’à payer pour les choix d’une mi­no­rité?

Je suis d’avis qu’il se­rait grand tant de ré­gu­ler des mé­dias qui ont cessé d’in­for­mer il y a bien long­temps et qui ne sont concen­trés que sur leur sur­vie à tous les coûts et coups.

T

20)
Dom' Py­thon
, le 29.06.2016 à 10:10

D’ac­cord avec Phil­Sim: s’il est vrai que la pub joue un rôle cen­tral dans l’éco­no­mie des mé­dias, l’exis­tence et la quan­tité de cette pub est liée au fait que le média en ques­tion a du pu­blic. Si du jour au len­de­main (on peut rêver) les exem­plaires du « 20 mi­nutes » res­taient dans les cais­settes, il y fort à pa­rier que les an­non­ceurs l’aban­don­ne­raient fissa. C’est donc bien le lec­to­rat qui « fait » la pub et en ce sens, nous avons les mé­dias que nous mé­ri­tons.

Je pense, contrai­re­ment à TTE, que les jour­na­listes ne sont pas tous pour­ris, pas plus que les ga­ra­gistes, les po­li­ti­ciens… Mon père di­sait « où il y a de l’homme, il y a de l’hom­me­rie ». Et toute forme de condam­na­tion glo­bale me semble être plus de l’ordre de cette « hom­me­rie » qu’à celui de la clair­voyance.

21)
To­TheEnd
, le 29.06.2016 à 12:05

Ce n’est pas une ques­tion de sa­voir si tous les jour­na­listes sont pour­ris ou non mais qu’est-ce qui est fait pour en­rayer cette ma­chine à rendre les gens cons?

Dans ce sens, pas grand chose.

Le jour où on se re­trou­vera avec un Do­nald Trump ou Blo­cher Bis aux com­mandes, ceux qui sont biens in­for­més se­ront cer­tai­ne­ment heu­reux de se re­trou­ver avec un choix à la con dicté par >51% de dé­biles qui au­ront voté… et après le dé­sastre, tout le monde dira au dia­pa­son: « Mais com­ment en est-on ar­rivé là? »

Mais oui, com­ment? On peut comp­ter sur les mé­dias pour nous don­ner la ré­ponse mais après le vote… ce qui confir­mera le dic­ton: on est tou­jours plus malin après.

T