Depuis quelques mois, les fabricants d’appareil de photos reflex se tirent la bourre, chacun cherchant à faire mieux et moins cher que l’autre, et cela dans toutes les gammes de prix.
Qui est gagnant? Nous bien sûr, et de quelle manière!
Il faut remercier tout d’abord et en premier lieu Nikon, et son D1 (le D1X est testé ici), qui a le premier rendu la photo numérique reflex plus ou moins abordable (plutôt moins que plus à l’époque, mais le progrès était réellement sensible par rapport aux gros systèmes pros de l'époque).
Deuxième fabricant à embrasser sur les deux joues : Canon, et son 300D testé ici. Là, véritablement, le reflex est devenu démocratique. Tout passionné peut se le payer, quitte à économiser un peu. En effet, pour moins de 1000 euros, l’appareil peut être à vous avec un petit objectif qui ne casse pas des briques mais qui tient la route, offert en bundle.
Nikon et son D70 font semble-t-il encore mieux, puisque cet appareil n’impose pas certains automatisme gênants comme le fait le 300D. Tout cela pour pratiquement le même prix.
Bon, moi, j’attends le Canon D1 Mark 2, qui me rend à moitié frapadingue rien qu’à relire pour la trentième fois le test de Chasseur d’Images qui lui est dédié ce mois.
En attendant, j’ai eu dans les mains, un de ces jours derniers, un appareil pour lequel j’ai eu un véritable coup de foudre : le Pentax *ist D (prononcez starist D), et ses 6.1 mégapixels, valeur tout ce qu’il y a de plus traditionnelle dans cette gamme d’appareil pour amateur expert.
Je le précise toute de suite, je ne peux pas me prononcer directement sur les qualités des images sorties de cet appareil, puisque je me suis amusé avec la chose pendant deux heures dans le vide et que je n’ai rien vu de ce que j’ai pris avec lui. Je me suis occupé uniquement de son ergonomie.
Cela dit, tous les tests placent cet appareil parmi les meilleurs, ce qui est assez incroyable pour un premier essai de Pentax au niveau du reflex digital. Preuve du grand savoir-faire de ce fabricant dans le domaine photographique. Il n’y a pas de miracle…
Bref, au niveau ergonomie, mis à part le fait que je n’ai pas réussi tout seul à fermer le compartiment des piles (il faut forcer un peu, ce que je n’ai pas osé faire, de peur de casser le bel objet) et un compartiment CompactFlash un peu étroit, le résultat est proche de la perfection.
Toutes les commandes tombent sous la main, et, pendant le peu de temps qui m’a été donné pour faire le tour de l’appareil, et cela sans manuel, j’ai réussi à faire tout ce que je voulais faire, sans me prendre la tête.
Le viseur, même s’il couvre toujours, comme tous les appareils du même type dans cette catégorie que 95 % de la photo réellement prise, est en particulier parfaitement réussi. Son dépoli me permet de savoir, même avec des lunettes, immédiatement si la photo est floue ou nette, ce qui, et c’est tout de même un comble, devient parfois pas si évident que cela (essayez un Nikon D70 et vous m’en direz des nouvelles).
Autofocus? Parfait, rapide et précis, même en basse lumière. Et si les conditions sont vraiment trop mauvaises, le faisceau d’assistance du flash vient à notre secours.
Maniabilité? Excellente : l’appareil tombe bien sous la main et se trouve être extrêmement compact. Ce n’est pas lui qui va vous fatiguer lors d’une longue promenade en montagne, c’est sûr, vu son poids de 550 grammes sans les piles et l’objectif.
Et puis, et ce n’est pas un détail, cet appareil est doté d’un écran protecteur devant le capteur, qui se nettoie sans problème. Incroyable, mais personne n’a encore pensé à cette solution.
Franchement, je ne serais pas équipé d’un matériel Canon au niveau objectifs et flash, je crois bien que je craquerais pour la chose.
Oui, franchement, si vous devez partir de zéro, et que vous avez envie d’acquérir un appareil reflex digital (que du bonheur, vraiment), le Pentax *ist devrait véritablement entrer en considération dans vos plans d’achat,
Je crois qu’il vaut le détour.