Microsoft vient de sortir une version dédiée à MacOS X de sa suite logicielle Office. Appelée simplement Office X, l'éditeur abandonne enfin l'utilisation des années de sortie pour nommer ses variantes.
Office v.X est tellement écrit pour le nouvel OS d'Apple qu'il ne fonctionne qu'à partir de la version 10.1 du système.
Vous avez tous certainement lu qu'Office v.X est une petite merveille, un logiciel qui intègre complètement la nouvelle interface. On parle également de complète réécriture de 30 millions de lignes de code pour montrer qu'Office est totalement nouveau.
Pourtant, cela n'est pas totalement vrai, en tous les cas pour l'utilisateur, comme nous allons le voir.
Office, ce qui n'a pas changé
Office v.X, cela saute aux yeux dès le lancement du programme, ressemble énormément à Office 2001, ce d'autant plus que ce dernier s'était déjà paré en partie des habits de l'interface Aqua.
Je vais être très clair: pratiquement tout ce que je vous ai écrit dans le test dédié à la version 2001 ici est encore valable pour la suite v.X.
Mis à part l'apparition de la transparence (et encore, pour l'instant, elle ne fonctionne pas bien au niveau de l'impression), il n'y a strictement rien qui ne puisse être fait dans la nouvelle version qui ne l'était déjà dans l'ancienne.
C'est ici que nous attaquons tout de suite un problème de marketing: Office v.X est tellement semblable à Office 2001 qu'on se demande bien pourquoi la mise à jour d'une version vers l'autre coûte tout de même en Suisse 525 francs, soit environ 355 euros.
Certains bugs remarqués en version 98 sont toujours présents. Il s'agit par exemple dans Word, de l'impossibilité d'empêcher une espace (eh oui, ce mot est féminin en typographie) avant un point d'interrogation ou d'exclamation si l'on n'a pas désactivé la fonction "Remplacer les guillemets standards par des guillemets à la française".
De même le correcteur orthographique continue à s'emmêler les pinceaux avec l'infinitif du verbe être qu'il prend souvent pour un nom commun.
Il est vrai qu'il s'agit-là de bugs répertoriés au niveau du correcteur grammatical (développé par Cordial). Ce dernier a heureusement corrigé quelques signalements de fautes erronés comme "afin" ou "parce que" qui étaient toujours soulignés et donc donnés pour faux dans la version 2001 (mais pas dans la 98).
Au fait, comment peut-on expliquer qu'Office 2001 est sorti fin 2000, et qu'aucune mise à jour n'a corrigé ce problème?
Et…
Office, ce qui a changé
Tout d'abord, comme à peu près toutes les applications sous Mac OS X, Office X est beau. Les icônes (plusieurs centaines) ont toutes été redessinées de manière plus explicite et se trouvent être tout à fait élégantes.
Au niveau graphique, notons encore les icônes des programmes sur le Finder, qui sont originales, symboliques et magnifiquement réussies.
Les écrans de démarrage de chacune des applications sont superbes, et tranchent avec les horreurs écoeurantes de la version 2001.
Des "effets génie" sympathiques apparaissent lorsqu'on ferme ou ouvre une palette un peu comme avec le dock.
Pour les améliorations d'interface en général, c'est à peu près tout… mais c'est déjà beaucoup.
Microsoft sort couvert…
Microsoft n'est pas assez riche, il veut plus. Non seulement, son programme est cher, surtout pour une mise à jour, mais en plus, la firme met en place un système de protection qui va voir sur le réseau si une version avec le même numéro de série est déjà en cours.
Attention, je n'ai jamais voulu pirater des programmes, je déteste cela. Par contre, je refuse d'acheter deux logiciels, un pour mon portable, et un autre pour mon ordinateur principal. Microsoft a prévu cela et nous autorise (merci, merci Grand Billou) d'installer Office sur un ordinateur de bureau et un portable, pour autant que l'utilisateur principal soit le même.
Le seul problème, c'est que lorsque je les mets en réseau, je suis dans l'impossibilité totale de lancer Entourage sur une machine, et Excel sur l'autre. Office ferme le dernier arrivé, m'avertissant que je dépasse mon nombre d'utilisateurs autorisés.
Du coup, je retire les remerciements écrits plus haut.
Word X, vive la sélection multiple discontinue
Il était temps! RagTime et Nisus l'offraient depuis longtemps, et je désespérais de la voir arriver dans l'outil de traitement de texte le plus utilisé sur nos machines. Je veux parler de la sélection multiple. Vous ne voyez pas de quoi il s'agit? Et bien je suis persuadé que vous en avez toujours rêvé: imaginez: vous décidez de passer toutes les citations de votre document en gras. En version 2001, il vous fallait sélectionner la première, cliquer sur le bouton gras, puis la deuxième, à nouveau cliquer sur ce bouton et ainsi de suite. Avec la sélection discontinue, vous pouvez simplement sélectionner la première citation, garder la touche "Commande" enfoncée, et sélectionner les suivantes. Lorsque tout est prêt, il suffit de cliquer une seule fois sur le bouton "Gras".
Il s'agit ici de la plus grande nouveauté de tout Office v.X par rapport à la version 2001. Néanmoins, quelques petites nouveautés viennent améliorer l'ordinaire. Par exemple, les 27 derniers documents peuvent être pris pour modèle dans la bibliothèque de projets. Contrairement au menu Ouvrir qui sait depuis longtemps retrouver les derniers documents, cette nouvelle fonction prend les derniers textes travaillés comme "modèles". On ne risque donc pas de perdre des données si l'on oublie de faire un "Enregistrer sous".
Au niveau des documents tout préparés, de nouveaux assistants sont venus enrichir ce qui nous est offert dans la version 2001.
Une plus grande intégration avec Entourage
La barre d'outils Contacts permet une meilleure intégration avec le carnet d'adresses d'Entourage. On peut à l'aide de boutons dédiés introduire directement le nom, ou les données principales d'une fiche, ou au contraire entrer directement un nouveau contact depuis le texteur.
Dans le même domaine, le carnet d'adresses d'Office peut devenir une source pour le nouveau gestionnaire de fusion de données, en plus des fichiers FileMaker Pro, Excel, Texte ou Word. Ce dernier devient encore plus ergonomique. Il suffit de suivre pas à pas de haut en bas les commandes de la palette de l'assistant pour arriver à nos fins, tout cela simplement et de manière très complète.
Une autre fonction intéressante est l'effacement de la mise en forme. Si vous avez appliqué un soulignement, un engraissement du texte ou un soulignement, vous pouvez demander de revenir pour un paragraphe, ou une sélection au style par défaut du paragraphe en choisissant la fonction Edition->Effacer->Format (et non pas la fonction "Effacer la mise en forme" comme écrit dans la documentation électronique, un peu meilleure que dans la version précédente, mais à mon avis toujours déficiente, même si une nouvelle fonction d'impression permet d'afficher la rubrique trouvée.
À noter que Microsoft a corrigé le manque chronique qu'avait Office 2001 au niveau de la prise en main puisque la firme offre un manuel de démarrage de 173 pages au format PDF.
Depuis le temps qu'on l'attendait, ce fichier…
Ce dernier permet au débutant de démarrer de manière plus confortable que dans l'ancienne version. De plus, un nombre important de liens hypertextes permettent de naviguer efficacement dans le document. Un bon point. Espérons que l'éditeur ira plus loin lors d'une prochaine version en composant un manuel d'utilisation complet dans le même format.
Le site Mactopia (Microsoft pour Mac) est une autre source importante de renseignements pour trouver des solutions, mais vous ne m'enlêverez pas de l'idée qu'un bon manuel reste ce qui se fait de mieux.
Excel, encore plus beau
Qu'il est beau, l'effet offert par Excel sur la cellule en cours de saisie. Ombre portée, passage au premier plan, il n'est pas qu'esthétique, il apporte également un plus au niveau de la clarté.
Mais cela n'est pas le plus important.
Nous, les Suisses romands, nous allons être enfin contents. En effet, avec Office 2001, notre séparateur décimal (le point) était très mal géré. Il fallait utiliser des astuces pas faciles à mettre en œuvre pour s'en sortir, au point que j'avais gardé personnellement Excel 98 pour m'en sortir.
Tout cela est réglé dans la v.X. De plus, les utilisateurs de longue date d'Excel hurlaient contre la mauvaise idée qu'avait eu Microsoft de changer tous les raccourcis-clavier pour les mettre en harmonie avec Word, sans pouvoir les changer. Tout cela est du passé puisqu'à ce niveau, tout peut être personnalisé dans cette nouvelle version.
Vive la transparence… à l'écran
Magnifiques, les graphiques, toujours créés en un clin d'œil à l'aide de l'assistant dédié. Et grâce à la transparence, que l'on peut gérer sur chaque objet, ces derniers peuvent être bien plus parlants. Finis les graphiques en 3D ou une aire en cachait une autre. Comme quoi, la transparence n'est pas seulement une mode, mais se trouve être utile.
Mais ces avantages sont limités par le fait que, à l'heure où j'écris ces lignes, le graphique ci-dessous (par exemple) s'affiche parfaitement à l'écran mais à l'impression, la transparence a disparu. Microsoft met la faute sur Apple, qui visiblement n'a pas encore résolu le problème. Notons cependant que la feuille imprimée est propre et que le seul problème est celui de ce manque de transparence. Quel dommage…
Pour le reste de ce programme, peu de changements, Office reste le meilleur et se trouve être incontournable si on a besoin d'un tableur sérieux, un point c'est tout.
Entourage, le meilleur et c'est tout
Entourage, le client mail de la suite Office, est toujours (et à mon avis de loin) le meilleur client mail sur le marché. Et si je vous dis cela, ce n'est pas faute d'avoir essayé les autres! Comme tout bon programme de ce type, il gère plusieurs comptes, boîtes aux lettres et identités et intègre des règles de tri automatiques.
A noter qu'il est fiable comme aucun de ses concurrents ne l'est, qu'il affiche les messages de manière propre quelle que soit sa source. Bref, Entourage est bon, excellent.
Toujours monoposte, malheureusement
En plus de tout cela, Entourage intègre un PIM (personal information manager) intégrant les tâches, le traditionnel carnet d'adresse, très élégant et très complet, et un agenda. Les rendez-vous vous sont maintenant rappelés par une petite fenêtre même si aucun programme de la suite n'est ouvert.
Malheureusement, ces fonctionnalités ne vous seront utiles que si vous n'avez pas les données de ces logiciels à partager en réseau avec vos collègues ou votre famille, même si des rendez-vous et des invitations peuvent être envoyées via Internet et un mail. En effet, contrairement à Now-up-to-Date ou Group Information Manager, Entourage reste désespérément monoposte.
J'ai lu qu'il était possible d'attaquer un compte "Outlook" en entreprise, mais je n'y suis personnellement pas arrivé. Là encore d'ailleurs, l'aide n'est pas à la hauteur.
Pour le reste, Entourage profite, comme tous les autres programmes, de l'amélioration de l'interface en passant sous système X. La fenêtre principale a été réorganisée dans la finesse, et le programme est encore plus facile à utiliser.
PowerPoint profite également de la transparence
PowerPoint, comme le reste de la suite, profite de l'interface Aqua. Tout semble plus simple et plus beau qu'avant. Décidément, MacOS X et Quartz font très fort.
Dans ce logiciel également, l'arrivée de la transparence permet de gérer la superposition avec d'innombrables possibilités, ce qui n'était pas possible jusqu'à présent.
L'arrivée des "Lots PowerPoint" permet de regrouper tous les intervenants d'une présentation dans un seul dossier, afin que rien ne manque justement quand il ne faut pas, devant cent personnes que vous devez convaincre.
Enfin, notons de bien meilleures fonctions d'enregistrement au format QuickTime. Tout devrait se passer maintenant exactement comme vous l'avez prévu dans le fichier de présentation. J'ai juste noté une moins bonne apparence des transparences et une confusion entre certaines transitions de diapos originales et ce qui apparaît sur le film.
En conclusion
Office v,X est un programme incontournable sur le monde Mac, dès qu'on doit diffuser ses données à gauche ou à droite. Il permet de reprendre les documents d'anciennes versions d'Office qu'ils proviennent de Macintosh ou PC, et ouvre les documents AppleWorks, tout cela sans problème.
Au niveau stabilité, il ne plante jamais, et en ce qui concerne les performances, il me semble maintenant tout aussi rapide que la version 2001 qui tournait sur MacOS 9, même si au début, il m'a semblé "coller" un tout petit peu. Peut-être me suis-je habitué.
Bravo et merci à Microsoft, même si je continue à penser que la mise à jour depuis la version 2001 est bien trop onéreuse.
Je pense que l'éditeur peut se le permettre, malheureusement. Vivement une vraie concurrence.
On peut rêver.
, le 02.02.2005 à 03:18
"Vivement une vraie concurrence. On peut rêver."
OpenOffice.org ! qui est une suite bureautique GRATUITE
fonctionnant sous mac OS (toutes versions), windows, linux, etc.
Elle comprend traitement de texte, tableur, présentation, et dessin vectoriel.
L'archive d'installation fait environ 65Mo.
Ces principaux aventages sont :
– L'export dirrect au format pdf
– La saisie automatique
– Le styliste
Le styliste est une fenêtre qui contient une liste de style prédéfinit. On peut les modifier ou en créer de nouveaux. On attribut ainci des stiles pour les titres, le texte, les tableaux, les pages, et tout se que l'on veut… si l'on veut changer la couleur de tous les sous-titres d'un document par exemple, il suffit alors d'éditer le style correspondant.
C'est un peut comme la sélection multiple puissance 10 puisqu'on a même plus besoin de sélectionner!