An­ti­dote Prisme, un cor­rec­teur de haut ni­veau

Vous le savez bien, taper du texte sur un or­di­na­teur per­met de cor­ri­ger des mots, de chan­ger l'ordre des pa­ra­graphes, de re­prendre nos idées après coup, ce qui est fort agréable.

Nom d'une pipe, quand je pense à l'époque des ma­chines à écrire… Re­mar­quez, ce n'était peut-être pas plus mal: on ré­flé­chis­sait avant de faire fonc­tion­ner nos dix doigts sur le cla­vier.

Tous ces chan­ge­ments in­tem­pes­tifs dans notre texte im­pliquent un cer­tain nombre de mo­di­fi­ca­tions or­tho­gra­phiques, no­tam­ment au ni­veau des ac­cords, qu'il nous ar­rive sou­vent d'ou­blier de re­por­ter.

C'est sans doute la rai­son pour la­quelle nous lais­sons tant de fautes dans nos écrits, que ce soit sur le net ou sur pa­pier.

Et c'est là qu'entre en jeu un bon cor­rec­teur or­tho­gra­phique.

J'ai déjà testé pour vous Pro­Lexis, ici, et ici, An­ti­dote MP , le cor­rec­teur in­té­gré à Word, et même Spell­Cat­cher (qui ne cor­rige pas la gram­maire) à cet en­droit.

Au­jour­d'hui, je me pro­pose de tes­ter pour vous un lo­gi­ciel qui a énor­mé­ment pro­gressé (déjà qu'il n'était pas mau­vais), je veux par­ler d'An­ti­dote Prisme, de Druide In­for­ma­tique.

An­ti­dote, une in­ter­face bien pen­sée

An­ti­dote s'ins­talle à par­tir d'un CD de ma­nière à la fois simple et un peu com­pli­quée pour le dé­bu­tant.

En effet, si l'ins­tal­leur fait son tra­vail au­to­ma­ti­que­ment aussi bien pour Ma­cOSX que pour Ma­cOS9, il faut en­suite aller ins­tal­ler les adap­ta­teurs à la main pour chaque lo­gi­ciel. Ce n'est pas vrai­ment dif­fi­cile si l'on suit le mode d'em­ploi, qui nous en­voie dans un fi­chier "li­sez-moi" situé dans le dos­sier de l'ap­pli­ca­tion qui lui-même pren­dra le re­lais.

Mais une ins­tal­la­tion "au­to­ma­tique jus­qu'au bout" me sem­ble­rait néan­moins né­ces­saire. Bon Dieu, l'ins­tal­leur Vise par exemple sait re­cher­cher si et où un lo­gi­ciel est ins­tallé sur un disque..

Avec MacOS X, An­ti­dote peut tra­vailler de ma­nière in­time avec Word, Ap­ple­Works, Eu­dora, En­tou­rage et Po­wer­Point.

En ce cas, le pro­gramme tra­vaille de ma­nière ef­fi­cace en pra­ti­quant ainsi:

Vous lan­cez la cor­rec­tion de­puis l'un de ces lo­gi­ciels par l'in­ter­mé­diaire une pe­tite barre d'ou­tils conte­nant cinq icônes, en pre­nant bien soin de choi­sir la pre­mière.

Dès cet ins­tant, le lo­gi­ciel lance ouvre une fe­nêtre dans la­quelle il re­prend votre texte, qui ap­pa­raît pa­ra­graphe par pa­ra­graphe de ma­nière assez ra­pide.

Comme je l'ai si­gnalé dans le test sur la ver­sion 1, il est évident qu'An­ti­dote est in­trin­sè­que­ment plus lent que Pro­Lexis. En fait, cela n'a stric­te­ment au­cune im­por­tance puisque je le ré­pète, vous devez de toute ma­nière com­men­cer la cor­rec­tion en ob­ser­vant ses conseils et ses pro­po­si­tions. Vous vous oc­cu­pez du début et avant que vous n'ayez ter­miné la pre­mière page, An­ti­dote aura cor­rigé les trois sui­vantes, alors…

En fait, An­ti­dote va si­gna­ler les er­reurs en uti­li­sant les cou­leurs sui­vantes:

  • en sou­li­gnant en rouge les er­reurs vé­ri­ta­ble­ment graves qu'An­ti­dote peut cor­ri­ger tout seul dans votre texte, par simple va­li­da­tion de votre part
  • en sou­li­gnant en rouge poin­tillé les er­reurs qu'An­ti­dote ne peut cor­ri­ger tout seul. En ce cas, si vous cli­quez sur l'er­reur, vous êtes amené au texte lui-même et vous cor­ri­ge­rez à la main.
  • en sou­li­gnant en orange gras les er­reurs mi­neures
  • en sou­li­gnant en orange fin les alertes (dif­fé­rents types d'er­reurs comme les pro­blèmes de ponc­tua­tion par exemple)
  • en sou­li­gnant en orange on­dulé les am­bi­guï­tés
  • en cou­pant les phrases par des pe­tites barres ver­ti­cales, on­du­lées elles aussi, pour mon­trer celles qui n'ont pu être ana­ly­sées que par­tiel­le­ment, ce qui n'est pas for­cé­ment grave mais peut in­di­quer un risque d'er­reur dans les pa­rages….

Vous pas­sez le cur­seur sur une er­reur si­gna­lée, et la cor­rec­tion pro­po­sée ap­pa­raît im­mé­dia­te­ment en jaune.

Vous vou­lez un poil plus d'ex­pli­ca­tions? Vous cli­quez sur le mot en jaune de l'info bulle, et vous ob­te­nez quelques dé­tails sup­plé­men­taires.

Cela ne vous suf­fit pas? Un clic sur le petit bou­ton plus qui ap­pa­raît dans l'ex­pli­ca­tion et vous ar­ri­vez dans le splen­dide pré­cis gram­ma­ti­cal que je dé­taille plus bas, di­rec­te­ment à la bonne règle.

Mieux même, il se peut qu'un mot soit er­roné pour deux rai­sons! En ce cas, An­ti­dote pro­pose les deux cor­rec­tions dans la même info bulle.

C'est assez fa­bu­leux.

Vous ac­cep­tez une cor­rec­tion pro­po­sée? Un double-clic sur le mot et hop, elle est ef­fec­tuée. Vous vou­lez re­ve­nir à la gra­phie ori­gi­nale? Un nou­veau double-clic et le tour est joué.

Pra­tique, et bien réa­lisé.

Une fois l'er­reur cor­ri­gée, le pro­gramme passe au­to­ma­ti­que­ment au si­gna­le­ment sui­vant.

Cela dit, vous pou­vez pas­ser vous-même à l'er­reur sui­vante en cli­quant sur une icône dé­diée, ou en sé­lec­tion­nant sim­ple­ment le mot sui­vant qui vous semble réel­le­ment er­roné. En effet, vous pou­vez ainsi lais­ser de côté un si­gna­le­ment d'er­reur pro­posé par An­ti­dote si vous voyez en un clin d'œil qu'il a tort (ce qui de­vient rare, nous al­lons le voir).

Très jolie aussi la façon qu'a An­ti­dote de ré­ana­ly­ser au­to­ma­ti­que­ment un pa­ra­graphe que vous au­riez cor­rigé ma­nuel­le­ment dans le texte ori­gi­nal: il passe mo­men­ta­né­ment en brun clair pour mon­trer qu'il tra­vaille sur le pas­sage en ques­tion, puis re­de­vient nor­mal une fois l'ana­lyse ef­fec­tuée.

Une au­to­cor­rec­tion est même pro­po­sée: en ce cas, le pro­gramme va vous pro­po­ser de cor­ri­ger les X er­reurs qu'il peut ré­soudre tout seul. Per­son­nel­le­ment, je me méfie gran­de­ment de ce genre de fonc­tion, qui a le mé­rite d'exis­ter, ce d'au­tant plus qu'il est pos­sible de re­ve­nir en un seul clic à la si­tua­tion de dé­part par un clic sur le bou­ton "au­to­ré­ta­blir".

Une in­té­gra­tion per­fec­tible aux autres lo­gi­ciels

Pour les autres lo­gi­ciels, l'in­té­gra­tion est moins bonne, mais néan­moins en pro­grès par rap­port au passé, même s'il reste en­core du tra­vail à ef­fec­tuer, comme nous al­lons le voir.

Vous pou­vez uti­li­ser les ser­vices in­té­grés à MacOS X de la ma­nière sui­vante:

  • vous sé­lec­tion­nez le texte dans le lo­gi­ciel d'ori­gine
  • vous en­voyez cette sé­lec­tion via les ser­vices dans le cor­rec­teur d'An­ti­dote
  • à ce mo­ment, deux fe­nêtres ap­pa­raissent, une pre­mière nom­mée "Sans titre" conte­nant le texte avec nor­ma­le­ment (mais pas tou­jours!) ses at­tri­buts (gras, taille de la po­lice, mais pas les re­traits…)
  • vous ac­cep­tez ou non les cor­rec­tions de­man­dées qui se­ront re­por­tées dans la fe­nêtre "Sans titre"
  • vous co­piez le texte cor­rigé dans la fe­nêtre "Sans titre"
  • vous la col­lez dans le do­cu­ment de dé­part.

At­ten­tion, comme je l'ai évo­qué plus haut, cer­tains élé­ments de mise en page ne se­ront pas conser­vés, les re­traits par exemple ou en­core les in­ter­li­gnages spé­ciaux.

Même chose avec le menu sor­tant de l'icône du lo­gi­ciel dans le Dock.

Ce menu est d'ailleurs fort pra­tique puis­qu'il per­met de tra­vailler éga­le­ment avec les lo­gi­ciels qui ne sont pas com­pa­tibles avec les ser­vices.

Mais là aussi, l'on perd cer­tains at­tri­buts de mise en page (les styles et les tailles de ca­rac­tères sont conser­vés, mais les re­traits ne le sont pas plus qu'avec les ser­vices).

En fait, tra­vailler avec des lo­gi­ciels non in­ti­me­ment liés avec An­ti­dote est tout à fait pos­sible en théo­rie, mais pas tou­jours pra­tique et sou­vent pra­ti­que­ment à évi­ter après avoir mis en forme son texte.

Ques­tion d'ha­bi­tude sans doute, mais il faut avouer que Pro­Lexis fait mieux dans ce do­maine pré­cis puisque lui évite le pas­sage par du co­pier-col­ler dans les deux sens (il suf­fit de mettre le texte une fois dans le presse-pa­piers, le reste se fai­sant au­to­ma­ti­que­ment) et, la plu­part du temps, le lo­gi­ciel de Dia­go­nal per­met de conser­ver tous les at­tri­buts de notre texte d'ori­gine.

Quelques pro­grès sup­plé­men­taires sont en­core à es­pé­rer de la part de Druide donc pour in­té­gra­tion vrai­ment pra­tique avec tous les lo­gi­ciels.

Et puisque j'en suis à par­ler adap­ta­tion, An­ti­dote est com­pa­tible avec les Word Ser­vices, ce qui lui per­met de tra­vailler avec Po­wer­Mail (l'ex­cellent pro­gramme de Mail suisse testé ici par Sé­bas­tien) ou BBe­dit.

Sous MacOS 9 (c'est quoi déjà ce MacOS 9?) An­ti­dote est en plus com­pa­tible avec QuarkX­Press 4 et 5 (c'est quoi déjà ce QuarkX­Press?), Word 98 et 2001, BBE­dit 5 et 6, Mails­mith, Nisus Wri­ter 5 et 6, TEX-Edit Plus 4, tout fi­chier de for­mat TEXT.​Je re­vien­drai plus bas dans ce test sur le cor­rec­teur, quand il s'agira de le mettre à l'épreuve de quelques cor­rec­tions.

An­ti­dote, les ou­tils d'aide à la ré­dac­tion

An­ti­dote pro­pose quatre aides à la ré­dac­tion déjà ren­con­trées dans la ver­sion MP, mais en­core amé­lio­rées.

Le dic­tion­naire

Le dic­tion­naire de la langue fran­çaise est très bien réa­lisé. Pour ob­te­nir une dé­fi­ni­tion, il suf­fit en effet de sé­lec­tion­ner le mot, dans à peu près n'im­porte quelle ap­pli­ca­tion, et d'ap­pe­ler le dic­tion­naire, via les ser­vices ou le menu du dock (si l'ap­pli­ca­tion n'est pas com­pa­tible avec ces mêmes ser­vices).

C'est vrai­ment ex­trê­me­ment bien fait, et ce que l'on ob­tient est clai­re­ment pré­senté.

Nous voyons une fe­nêtre di­vi­sée en deux par­ties prin­ci­pales.

À gauche, celle qui liste les mots cor­res­pon­dants à ce que vous avez sé­lec­tionné ou s'en ap­pro­chant. Un mot peut en effet être à la fois un ad­jec­tif ou un nom. Cette liste peut af­fi­cher les mots proches et même les ana­grammes. Pra­tique par­fois…

À droite, celle qui pré­sente les don­nées sur le mot sé­lec­tionné dans la liste de gauche, di­vi­sée en 5 grandes sec­tions:

  • les dé­fi­ni­tions, qui sont simples et ef­fi­ca­ce­ment pré­sen­tées puisque les en­trées prin­ci­pales d'un mot sont pré­cé­dées d'un lo­sange vert, et les sens à l'in­té­rieur de ces en­trées par un petit rond de la même cou­leur.
  • les lo­cu­tions, qui comme leur nom l'in­dique, montrent le mot dans des em­plois cou­rants (exemple pour un des sens de chan­ter: - chan­ter à gorge dé­ployée, à pleins pou­mons, à tue-tête, à pleine voix : chan­ter très fort)
  • fa­mille, qui… re­prend les mots de la même fa­mille que celui que vous avez sé­lec­tionné, et ce de ma­nière ex­haus­tive.
  • ana­lo­gies, assez ex­cep­tion­nel aussi, puis­que’An­ti­dote re­trouve ins­tan­ta­né­ment un très grand nombre de mots ayant une… point com­mun avec votre mot.
  • ono­mas­tique. Vous ne savez pas ce qu'est l'ono­mas­tique? Moi non plus je ne sa­vais pas, mais grâce à An­ti­dote, voici ce que j'ai ap­pris: ono­mas­tique: branche de la lin­guis­tique qui étu­die les noms propres. L’ono­mas­tique s’in­té­resse prin­ci­pa­le­ment à la to­po­ny­mie (noms de lieux) et à l’an­thro­po­ny­mie (noms de per­sonnes).

Vous vou­lez un exemple? Mais bien vo­lon­tiers, tou­jours à votre ser­vice m'sieurs dames: pour Na­po­léon, nous ob­te­nons Ber­thier, Bo­na­parte, Hor­tense de Beau­har­nais,Lae­keOr­si­nin, Mac-Ma­hon, Na­po­léon Ier, Rou­her, Wa­ter­loo, Wel­ling­ton

Pour "suisse"? Voilà:

Quelques-uns des 98 mots re­liés à l'ad­jec­tif "suisse"

 

La zone droite de la fe­nêtre se scinde en deux par­ties ver­ti­ca­le­ment lorsque vous uti­li­sez les trois on­glets Fa­mille, Ana­lo­gies et Ono­mas­tique. Dans la deuxième zone, vous pou­vez clas­ser les mots pro­po­sés par An­ti­dote comme on le fait dans le Fin­der en mode liste, en cli­quant sur les en-têtes de co­lonne " Ré­sul­tats" (ordre al­pha­bé­tique) ou "ca­té­go­rie". Un clic sur un des mots de cette liste montre sa dé­fi­ni­tion dans la troi­sième zone. Si le mot de dé­part fi­gure dans la dé­fi­ni­tion, il est sur­li­gné en jaune.

Une troi­sième zone est éga­le­ment dis­po­nible dans les dé­fi­ni­tions, mais ho­ri­zon­ta­le­ment cette fois, pour af­fi­cher un conseil ou une note.

Et puis, toutes ces zones sont sur­plom­bées d'une zone in­di­quant la ca­té­go­rie du mot sé­lec­tionné, et un clic sur un petit pop-up menu donne ses dé­cli­nai­sons (mas­cu­lin, fé­mi­nin, plu­riel)

Les in­di­ca­tions du plu­riel de "maxi­mum"

De plus, vous si vous en­trez un mot mal or­tho­gra­phié dans le champ de re­cherche, An­ti­dote va cher­cher pour vous les mots ap­pro­chants qui de­vraient être bien or­tho­gra­phiés.

Vous pou­vez en­core en­trer des jo­kers plus ou moins ha­bi­tuels. Ainsi, "*" rem­pla­cera une ou plu­sieurs lettres, "?" une seule, ce que nous connais­sons bien puisque d'autres pro­grammes em­ploient les mêmes, mais "&" rem­place une voyelle in­con­nue et "#" une consonne in­con­nue.

De plus, vous pou­vez vous pro­me­ner dans votre his­to­rique de consul­ta­tion grâce à des bou­tons type "na­vi­ga­teur".

Tout cela est vrai­ment bien réa­lisé. Et ce n'est pas fini!

Le dic­tion­naire des sy­no­nymes

Vous pou­vez, à par­tir de la deuxième icône de la barre d'ou­tils, ou en res­tant dans le dic­tion­naire si vous y êtes déjà, mais en cli­quant dans la zone dé­diée re­pre­nant les mêmes icônes, choi­sir de voir les sy­no­nymes d'un mot.

Ces sy­no­nymes sont clas­sés par sens du mot, et cha­cun de ces sens peut être af­fi­ché ou contracté, comme on peut le faire dans le Fin­der avec un dos­sier. En voici un exemple:

Vous pour­rez éga­le­ment voir les an­to­nymes, mais aussi les hy­po­nymes et les hy­per­onymes d'un mot.

Com­ment! Vous ne savez pas ce que sont les hy­po­nymes et les hy­per­onymes? Mais je vous avais déjà ex­pli­qué ça dans mon pre­mier test sur An­ti­dote! Non, in­utile d'al­ler re­cher­cher ces ex­pli­ca­tions, je vais vous les ré­pé­ter ici en uti­li­sant une nou­velle fois les dé­fi­ni­tions d'An­ty­dote:

Hy­per­onyme: [LIN­GUIS­TIQUE] Mot plus gé­né­rique qu’un mot donné. Le mot ani­mal est un hy­per­onyme de mam­mi­fère, qui est lui-même un hy­per­onyme de chien

Hy­po­nyme: [LIN­GUIS­TIQUE] Mot plus spé­ci­fique qu’un mot donné. Le mot chien est un hy­po­nyme de mam­mi­fère, qui est lui-même un hy­po­nyme d’ani­mal

Ah, parce qu'il faut que je le pré­cise: toute don­née d'An­ti­dote peut être co­piée et col­lée dans un do­cu­ment, ou sim­ple­ment pla­cée dans ce der­nier par glis­ser-dé­po­ser.

Ça, c'est sou­vent utile, et bien plus gé­né­reux que Pro­Lexis qui conti­nue à ver­rouiller ses dé­fi­ni­tions de ma­nière assez in­com­pré­hen­sible.

Dans une zone dé­diée, le sy­no­nyme sé­lec­tionné est dé­fini comme il le se­rait dans l'on­glet des dé­fi­ni­tions.

La boucle est bou­clée!

Le conju­gueur

Comme tous les cor­rec­teurs et même les dic­tion­naires qui se res­pectent, An­ti­dote est fourni avec un conju­gueur très bien réa­lisé.

Vous tapez un verbe dans la zone de re­cherche, ou vous en sé­lec­tion­nez un dans votre texte (il peut très bien être conju­gué) et la fe­nêtre af­fi­chant ses conju­gai­sons ap­pa­raît mon­trant les temps simples. Un clic sur l'on­glet "temps com­po­sés" et ces der­niers se­ront à l'écran.

Ici, l'in­ter­face est dif­fé­rente de celle de son concur­rent puisque ce der­nier af­fiche un temps à la fois. Plus ou moins pra­tique? Ques­tion de goûts.

Ce qui l'est un tout petit peu moins, c'est qu'avec Pro­Lexis, si vous en­trez une forme ver­bale conju­guée, le lo­gi­ciel vous in­dique le temps et la forme que vous avez uti­li­sée, et An­ti­dote ne le fait pas. Petit dé­tail.

Le pré­cis de gram­maire

An­ti­dote Prisme, comme la ver­sion pré­cé­dente d'ailleurs, nous pro­pose un pré­cis de gram­maire fran­çaise très bien fait, com­posé de 375 ar­ticles.

J'écri­vais même dans le test de la mou­ture MP que ce pré­cis est "tout sim­ple­ment sen­sa­tion­nel".

Et bien je n'ai pas changé d'avis!

En effet, vous êtes dans votre texte, et vous vous de­man­dez com­ment se com­porte le verbe "par­tir" au passé com­posé. Vous dis­po­sez de trois ma­nières d'al­ler re­cher­cher une règle:

  • par les thèmes qui se dé­ve­loppent ou se contractent à l'aide des tri­angles ha­bi­tuels, et qui per­mettent de na­vi­guer dans l'ar­bo­res­cence de ma­nière à de­ve­nir de plus en plus pré­cis
  • par l'in­dex al­pha­bé­tique, lui aussi hié­rar­chisé
  • par la re­cherche simple en en­trant un mot ("pré­po­si­tion" par exemple) dans un champ. Tout ce qui contient "Pré­po­si­tion" sera ainsi af­fi­ché.

Les ex­pli­ca­tions sont très com­plètes, bien pré­sen­tées, dans une mise en page agréable.

Rap­pe­lons ce que j'écri­vais en début d'ar­ticle: il est pos­sible, de­puis un mot si­gnalé dans la fe­nêtre de cor­rec­tion d'An­ti­dote, d'ar­ri­ver im­mé­dia­te­ment à la bonne règle de gram­maire dans ce pré­cis.

Du tout bon donc, qui ren­dra de ma­gni­fiques ser­vices chaque fois que vous vous po­se­rez une ques­tion, mais qui sera aussi très utile aux en­sei­gnants puis­qu'ici aussi, les règles sont co­piables dans un do­cu­ment per­son­nel.

Tout cela est com­plé­men­taire d'une ana­lyse com­plète de votre phrase qui peut être ap­pe­lée à tout ins­tant, ou en­core de la fonc­tion "Na­ture et Fonc­tion" qui vous per­met d'af­fi­cher une ex­pli­ca­tion dé­taillée de n'im­porte quel mot dans la fe­nêtre de cor­rec­tion.

Merci An­ti­dote!

Voilà, vous connais­sez toutes les aides à la ré­dac­tion pro­po­sées par An­ti­dote.

Ah ben non en fait! J'al­lais ou­blier la grande nou­veauté de cette nou­velle ver­sion Prisme…

Le Prisme d'An­ti­dote

An­ti­dote Prime in­tègre… le prisme jus­te­ment, qui per­met de voir un texte selon ses dif­fé­rents as­pects.

Allez, je vais me fa­ci­li­ter un peu la tâche, voici la dé­fi­ni­tion don­née par le ma­nuel d'An­ti­dote par rap­port à cette nou­velle façon d'ana­ly­ser vos écrits:

" Tout comme un prisme dé­com­pose la lu­mière en ses di­verses lon­gueurs d'onde, le Prisme d'An­ti­dote ré­vèle les mul­tiples rouages d'un texte, des simples ca­té­go­ries lexi­cales jus­qu'à la prag­ma­tique. En s'ap­puyant sur la puis­sance d'ana­lyse du cor­rec­teur, le prisme isole in­tel­li­gem­ment une cen­taine de ca­rac­té­ris­tiques lin­guis­tiques à tra­vers au­tant de filtres"

Il faut avouer que cette ma­nière de voir, même si on ne l'uti­lise pas tous les jours est assez éton­nante.

Nom de dzou, 371 ré­pé­ti­tions dans mon test!

Vous sé­lec­tion­nez une phrase ou le texte en­tier dans la fe­nêtre de cor­rec­tion d''An­ti­dote et vous cli­quez sur l'on­glet "Prisme". À ce mo­ment, votre texte s'af­fiche avec un cer­tain nombre de pas­sages sur­li­gnés en jaune.

Ces pas­sages dé­pendent de ce que vous avez choisi d'ana­ly­ser au ni­veau de votre écri­ture.

Voyez plu­tôt les choix pro­po­sés (en même temps que les ren­sei­gne­ments don­nés au ni­veau du nombre de phrases ré­pon­dant à ces cri­tères juste à droite).

Mais Prisme n'est pas là uni­que­ment pour vous mon­trer vos ré­pé­ti­tions par exemple, mais éga­le­ment pour vous pro­po­ser des sy­no­nymes en control-cli­quant sur l'une d'elles pour au­tant qu'elle soit sur­li­gnée.

On peut ainsi faire appel di­rec­te­ment au dic­tion­naire des sy­no­nymes qui vien­dra à votre se­cours.

Ce Prime est ori­gi­nal, bien réa­lisé, et nous ap­porte une vi­sion dif­fé­rente de nos do­cu­ments, même si, une fois en­core, je me vois mal pas­ser du temps à lan­cer ce genre d'ana­lyse sur tous mes tests (qui à a dit que je de­vrais???)

 

Des pré­fé­rences com­plètes

Tout se peau­fine dans An­ti­dote au ni­veau des ré­glages lin­guis­tiques.

Je no­te­rai une pe­tite chose qui me semble fort in­té­res­sante au ni­veau des lo­cu­teurs. On peut par­tir du prin­cipe que le "Je" est mas­cu­lin ou fé­mi­nin, ou dé­pend des cas.

Ima­gi­nons une femme écri­vain qui va par­ler à la pre­mière per­sonne. Le fait de pou­voir pré­ci­ser dès le dé­part que le Je sera par dé­faut fé­mi­nin peut être très pra­tique.

La ges­tion des es­paces avant la ponc­tua­tion est éga­le­ment bien réa­li­sée.

Les per­for­mances: la vi­tesse

Ve­nons-en main­te­nant aux per­for­mances du cor­rec­teur puisque c'est en grande par­tie elles qui nous in­té­ressent.

Au ni­veau vi­tesse, comme je l'ai écrit, An­ti­dote n'est pas le plus ra­pide, mais dans la plu­part des cas, cela n'a pas trop d'im­por­tance.

Par contre, si l'on dé­cide de lan­cer la cor­rec­tion d'un livre de 300 pages une nou­velle fois juste avant de l'en­voyer à l'im­pri­meur, le temps de cor­rec­tion sera rédhi­bi­toire (plu­sieurs di­zaines de mi­nutes sans doute).

L'usage d'An­ti­dote me semble donc à pré­fé­rer pour les do­cu­ments re­la­ti­ve­ment courts.

Ainsi, si je lance la cor­rec­tion de ce test avec Pro­Lexis (en­vi­ron huit pages dans Word), moins de deux se­condes se­ront né­ces­saires pour que le tra­vail soit réa­lisé, et les er­reurs af­fi­chées dans une liste, le texte dans une fe­nêtre dé­diée.

Avec An­ti­dote, il m'a fallu 1 mi­nute et 30 se­condes, ce qui est évi­dem­ment beau­coup plus. En­core une fois, cela ne me dé­range pas puisque je com­mence à tra­vailler sur le début du texte pen­dant que le pro­gramme ana­lyse la suite.

Mais sur l'exemple de notre livre en cor­rec­tion fi­nale, cela de­vient un réel pro­blème.

Pas grave pour moi, je n'écris pas de livre.

Les per­for­mances: les dé­tec­tions d'er­reurs

Voici un pre­mier test que j'ai l'ha­bi­tude de faire pas­ser aux cor­rec­teurs que j'ai à es­sayer, avec ses 26 fautes:

Les en­fants de ces nou­veau ha­bi­tants du quar­tier ra­mène tout les jours des amis.

Je cher­che­rais de­main les feuille que j'ai ou­blié a la mai­son.

Après que tu sois venu, j'ai net­toyer la mai­son que tu avais vi­si­ter.

Si j'au­rais su, ne ne se­rais pas venu!

Ma mer m'at­tends de­main et j'irai la re­trouvé avec plai­sir.

Ce mé­ca­ni­cien et cette hô­tesse chante dans ce groupe de chan­son an­ciennes.

Ces ma­chines ont été créer par Apple et elles leurs plaisent, à tout ces fa­na­tique.

Tra­vailler c'est trop dur, et volé c'est pas beaux.

Ce ca­mion et cette voi­ture sont belles.

Un homme qui se dit tran­quille et une moto très ra­pide fait un couple qui ne sont pas trop dan­ge­reux.

Ce test contient donc 26 fautes, mais n'est là que pour voir les qua­li­tés tech­niques des cor­rec­teurs. Il ne re­pré­sente pas grand-chose en pro­duc­tion.

On constate que les, les ré­sul­tats sont ex­cel­lents puisque, si l'on tient compte du fait que le "ne ne" est si­gnalé comme dou­blon, et donc me per­met de me rendre compte qu'il y a un pro­blème dans ma phrase, il ne reste que le pro­blème du condi­tion­nel "cher­che­rais" qui n'est pas cor­rigé.

Cer­tains pré­tendent que c'est nor­mal et que cette phrase tient de­bout telle quelle. Il me semble que le futur est obli­ga­toire, mais bon…

An­ti­dote Prisme vous four­nit éga­le­ment des sta­tis­tiques sur vos er­reurs

 

Bref, vous le consta­tez, An­ti­dote est à la pointe, et c'est très bien.

Mais il l'était déjà à ce ni­veau en ver­sion MP. Où il l'était moins par contre, c'est dans de longs textes, où le nombre de fausses dé­tec­tions, le ren­dait sou­vent dif­fi­ci­le­ment uti­li­sable.

Est-ce en­core le cas?

La ré­ponse est n'est pas simple.

Comme à chaque fois que j'ef­fec­tue un ar­ticle sur les cor­rec­teurs, j'ai sou­mis à An­ti­dote un deuxième test. Il s'agit d'un texte tiré de l'En­cy­clo­pé­die Uni­ver­sa­lis (donc sans au­cune faute) com­por­tant 15329 signes.

Si le temps d'ana­lyse se monte à 1 mi­nute et 15 se­condes, en ne tra­vaillant que sur les er­reurs évi­tant les alertes (marques orange) ce qui est meilleur que les 1.50 de la ver­sion pré­cé­dente, Prisme an­nonce tou­jours 34 er­reurs alors que ce texte n'en contient au­cune.

En fait, il faut re­la­ti­vi­ser: d'une part, ce texte est com­pli­qué, avec des phrases longues (21 sur les 81 sont dé­fi­nies comme telles par le Prisme, ré­glage sur plus de 45 mots, ce qui n'est pas rien), de l'autre, les er­reurs si­gna­lées sont par­fois des pro­blèmes de ponc­tua­tion (3 fois), qui peuvent être vus comme faux, même s'ils ne le sont pas, selon la façon de voir les choses. Des 34 fausses dé­tec­tions, il n'en reste que 31.

De plus, j'ai bien spé­ci­fié que je ne vou­lais pas de cor­rec­tion sur les mots avec ma­jus­cule, et An­ti­dote me si­gnale mal­gré tout ceux qu'il ne connaît pas. Petit bug? Sans eux, le nombre d'er­reurs des­cend à 19, aux­quelles il faut en­core re­ti­rer 7 er­reurs pro­ve­nant de mots la­tins qu'An­ti­dote ne re­con­naît pas.

Nous sommes donc à 12 er­reurs qui com­prennent en­core 3 mots non re­con­nus "pé­ri­pa­ci­fique", "té­thy­sienne "(2X) et (médio)-océa­niques, non-re­con­nais­sance par­fai­te­ment com­pré­hen­sible donc!

Nous en sommes mal­gré tout à 12 fausses dé­tec­tions, ce qui, sur la lon­gueur de ce texte, est un bon ré­sul­tat, net­te­ment meilleur que celui sous MP.

Il reste en­core un peu de tra­vail à faire sur ce point pour par­ve­nir à la hau­teur de Pro­Lexis qui lui, dé­duc­tion faite du même type d'er­reurs, ne fait que 4 fausses dé­tec­tions.

Cela dit, sur des textes cou­rants, avec des phrases stan­dards, ce nou­vel An­ti­dote Prisme me semble avoir net­te­ment pro­gressé, et se trouve être de­venu réel­le­ment utile en pro­duc­tion nor­male.

Der­nier de nos trois tests place notre cor­rec­teur face au même texte, mais par­semé de 15 fautes. An­ti­dote en laisse cinq, comme dans la ver­sion pré­cé­dente (mais pas les mêmes puis­qu'un "jusque là" n'était pas si­gnalé en MP, mais l'est en Prisme), ce qui est bon sans plus, sur­tout lors­qu'on tient compte de la dif­fi­culté des phrases.

En conclu­sion

An­ti­dote est un lo­gi­ciel per­for­mant, qui tient par­fai­te­ment la route. Sur des textes nor­maux, ses fausses dé­tec­tions sont bien moins nom­breuses qu'au­pa­ra­vant, et quelques pe­tits "plus", comme la vé­ri­fi­ca­tion de la co­hé­rence des dates (mer­credi 2 jan­vier 2004 sera si­gnalé comme faux puisque le 2 est un ven­dredi) le rendent en­core plus utile.

J'at­tends avec im­pa­tience qu'une in­té­gra­tion à un lo­gi­ciel comme Dream­Wea­ver ou Go­live soit pro­po­sée pour le Net, ou qu'in­De­sign et même XPress 6 soient pris en compte pour la mise en page tra­di­tion­nelle.

Pour ces lo­gi­ciels, sur MacOS X, Pro­Lexis reste in­dis­pen­sable.

De même, l'in­té­gra­tion sur les lo­gi­ciels non "of­fi­ciel­le­ment re­con­nus" par les deux pro­grammes est meilleure sur Pro­Lexis qui garde la plu­part des at­tri­buts de mise en page, ce que ne fait pas en­core com­plè­te­ment An­ti­dote dans la ver­sion tes­tée.

Par contre, sur les pro­grammes re­con­nus par An­ti­dote (ils le sont pour la plu­part aussi par Pro­Lexis), la ques­tion peut se poser.

De quel lo­gi­ciel faut-il faire l'ac­qui­si­tion? Per­son­nel­le­ment, j'uti­lise les deux. Votre choix dé­pen­dra en grande par­tie de vos goûts au ni­veau de l'in­ter­face, et peut-être éga­le­ment du prix.

En effet, pour 119 € (prix constaté en France), An­ti­dote est une so­lu­tion vrai­ment com­plète d'aide à la ré­dac­tion que je ne peux que conseiller, sur­tout si votre tex­teur pré­féré est to­ta­le­ment sup­porté par ce cor­rec­teur et que la lon­gueur de vos textes reste rai­son­nable.

Le Petit Pro­Lexis, moins cher, est éga­le­ment moins com­plet.

Le grand Pro­Lexis, plus puis­sant in­trin­sè­que­ment, est quant à lui plus cher à confi­gu­ra­tion égale.

An­ti­dote est peut-être alors ce qu'il vous faut?

Aucun com­men­taire pour l'ins­tant…