Vous avez déjà pu lire sur Cuk.ch un test de DragThing en version 4.3. Il s'agissait même de l'un des premier articles du genre sur notre site. Il était lié à un autre logiciel, LaunchBar, formidable lui aussi.
Pour cette mise à jour du test consacré à DragThing 5.0.1, j'ai préféré profiter de séparer les deux programmes.
Chacun sa place, les deux logiciels le méritent bien. Vous trouverez l'article consacré à LaunchBar complètement remanié dès mercredi 4 février sur nos pages de tests.
Revenons-en à notre DragThing 5.
Se promener dans nos disques durs n'est pas toujours chose facile, malgré les avancées de Jaguar puis de Panther, qui nous ont apporté une gestion assez basique des favoris.
Nous avons donc en standard, livré d'usine, pour nous aider :
- Le dock
- La gestion des fenêtres en colonnes hiérarchisées
- La barre latérale gauche de chaque fenêtre
- L'ouverture automatique des dossiers
Mais si l'on travaille dans de nombreux domaines, avec des univers de travail différents, ces auxiliaires deviennent très vite complètement dépassés.
C'est là qu'entrent en scène des utilitaires comme DropDrawers (testé ici) mais aussi DragThing 5 une petite pépite, dont je vais vous entretenir ci-dessous.
DragThing, alors là, bravo!
DragThing est un lanceur évolué. Je l'avais testé en version 2.6 en 1999. Que d'évolutions depuis cette date!
Rappelons pour mémoire qu'un lanceur permet en général de
- lancer des applications
- retrouver et ouvrir instantanément un dossier, un fichier
DragThing 5 a pour concurrents:
- le lanceur lui-même, mais qui ne fonctionne que sous les versions précédentes à Mac OS X
- DropDrawers, qui lui fonctionne sous MacOS X mais est un tout petit peu moins pratique à utiliser une fois les boutons créés
- d'autres logiciels de lancement d'applications comme "LaunchBar" ou "Another Launcher" dans certains domaines
- toutes les applications qui améliorent plus ou moins les possibilités du Dock
Or, DragThing sous MacOS 9, que j'ai utilisé pendant quelques années, se trouvait être relativement peu stable, raison pour laquelle je l'avais abandonné.
Par contre, sous Mac OS X, DragThing se comporte depuis la version 4.3 de manière complètement sûre, et la nouvelle version 5.0.1 est toujours aussi bonne à ce niveau.
Pour mémoire, DragThing organise vos fichiers, de toute nature, dans une ou plusieurs palettes. Chaque palette est formée de plus ou moins de fiches, que l'on atteint par des onglets.
La même palette, deux fiches…
Pour ajouter un fichier à une palette ou à une fiche, il suffit de glisser un fichier dessus. Rien de plus simple.
Jusque-là, rien de révolutionnaire.
Ce qui l'est plus, c'est que ce programme permet de gérer ces palettes d'une manière extrêmement fine. Il sera ainsi possible d'afficher une palette seulement avec certaines applications, de la masquer avec d'autres.
Et qu'y a-t-il de plus énervant qu'une palette flottante qui est toujours en avant-plan dans un travail, ou au contraire qu'on n'arrive jamais à atteindre parce qu'elle est cachée par une fenêtre (il est vrai que dans ce cas, il ne s'agit plus vraiment d'une palette flottante)?
DragThing nous permet toutes sortes de réglages. La palette peut se réduire à un simple petit rectangle. Ce dernier s'agrandira uniquement lorsqu'on clique dessus.
La palette réduite à sa plus simple expression.
La palette ou sa réduction peut être cachée, mais apparaître au premier plan d'un simple raccourci clavier, ou en laissant le curseur un court instant (paramétrable) dans un coin de l'écran.
Cette même palette peut se comporter comme une palette flottante ou une simple fenêtre, selon les actions que l'on fait. Si l'on glisse un objet sur elle, elle passe automatiquement au premier plan et se range immédiatement après.
La palette peut encore afficher ou non le chemin d'un élément qui la compose.
Des raccourcis claviers
DragThing intègre la possibilité d'ouvrir ou de lancer n'importe quel élément de l'une de ses palettes par un raccourci clavier facilement configurable dans une zone dédiée. Désormais, les touches de fonction peuvent aussi être utilisées. Dans cette même zone, il est possible de changer le nom de l'alias et de lui adjoindre une note explicative.
Ah, l'esthétique de la transparence!
DragThing 4.3 profitait pleinement du magnifique look «Aqua». La version 5.0.1 nous offre même l'alu brossé discret, parfaitement assorti à Panther.
Ces deux versions vont même jusqu'à offrir la transparence, dont le niveau est lui aussi paramétrable. Mieux, pour plus de confort et de lisibilité, la transparence de l'arrière-fond peut être paramétrée indépendamment de celle de la fenêtre elle-même
.
On se retrouve avec les mêmes qualités que le Dock, en bien plus pratique.
De même, il est désormais possible d'afficher les palettes sous forme de tiroir, s'affichant où vous le désirez sur votre écran.
Le dock, toujours indispensable?
Comme DragThing affiche selon les besoins une palette des applications en cours, une autre dédiée aux fenêtres ouvertes et une troisième, toujours selon votre désir, préposée aux disques montés, on peut très bien se passer du dock. Vous me rétorquerez que dans ce cas, la corbeille disparaît aussi.
Les palettes des programmes en cours (ouverts), disques et fenêtres ouvertes…
et leur gestion! Ici, nous ne voyons qu'une section des préférences de l'application (il y en a 11 en tout)
auxquelles il faut ajouter celles pour chaque palette, chaque fiche, et chaque élément.
Et bien non! Le logiciel permet d'afficher ladite corbeille directement dans le Finder. Ce n’est pas beau ça? Elle peut même être ajout ée à la palette des applications en cours.
Grandiose non?
À noter qu'il est désormais possible de demander à notre utilitaire de masquer les applications lors de leur commutation de manière générale ou seulement lorsque le changement se fait à partir de DragThing lui-même. Ainsi, un Commande-Tab passera à l'application suivante, un Control-Tab, si c'est le raccourci que vous aurez attribué à cette fonction dans l'utilitaire, permettra de faire de même mais en masquant en plus toutes les autres applications.
La palette des disques (et serveurs montés) ainsi que celle listant les fenêtres ouvertes dans le dock sont également fort pratiques lorsque notre bureau est surchargé et que les icônes apparaissent n'importe où par manque de place. On peut également ajouter une icône "corbeille" à la palette des disques, comme je l'ai écrit plus haut.
Vous aurez également accès depuis n'importe quelle palette à l'arborescence d'un élément sélectionné avec la souris.
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celui de l'application
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celui de la palette
Une des 4 sections dédiées au réglage des palettes
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celui de la fiche (l'onglet)
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celui de l'élément
Tout, absolument tout peut être réglé, que ce soit en ce qui concerne l'apparence ou le comportement des palettes, au niveau de leur visibilité ou de leur masquage. Tout cela est étonnant, et impressionnant. À quoi l'auteur du logiciel peut-il bien ne pas avoir pensé?
En vrac, encore quelques petits plus intéressants et apparus dans la nouvelle version 5.0:
-
Il est possible maintenant d'ouvrir les fichiers récents pour chaque application dans une palette.
- Les familles sont de retour!
- Un aperçu est disponible dans le menu contextuel d'un élément de type Image.
- Les fenêtres d'une application active sont disponibles depuis la palette des process
- Les animations Panther et les sons sont de la partie, toujours selon votre bon plaisir.
- Une palette des caractères spéciaux vous sera peut-être pratique.
Que lui manque-t-il?
DragThing est immense. Incroyable de puissance. Je n'ai ici montré que les fonctions principales du logiciel. Mais une foule de petits détails sympas sont disponibles, comme la possibilité de régler ne serait-ce que la taille des onglets, changer le nom de la corbeille.
Néanmoins, s'il est capable de gérer les URL (qu'il suffit de glisser sur une palette depuis Safari par exemple) il lui manque la gestion à la DropDrawers de textes stylés, toujours prêts à être insérés dans un document (glossaire). Raison pour laquelle, ce dernier logiciel reste utile.
Pour moi, pouvoir simplement sélectionner un bout de texte et le glisser dans une palette me manque énormément. J'attends cela depuis quelques années avec impatience, mais j'imagine que cela finira bien par arriver un jour.
Pour le reste, et dans son domaine, DragThing permet pratiquement tout. On sent que son concepteur est à notre service, et qu'il s'est toujours mis à notre place.
Du grand, du beau travail, qui mérite que vous fassiez un petit bout de chemin avec lui, ne serait-ce qu'avec la version de démonstration téléchargeable ici.