Image Buddy, pour mettre en page vos images

Que vous uti­li­siez un scan­ner (je de­vrais écrire sca­no­graphe ou scan­neur, comme le pro­pose gen­ti­ment Of­fice vx, :=)) ou un ap­pa­reil nu­mé­rique, la ges­tion des images de­vient ra­pi­de­ment pé­nible. Un bon ca­ta­lo­gueur s'im­pose. Pour cela pas de pro­blème, vous avez parmi toutes les pos­si­bi­li­tés of­fertes sur le mar­ché de très nom­breux pro­grammes de grande qua­lité, comme iView Me­dia­Pro, iPo­hoto ou même l'Ex­plo­ra­teur in­té­gré au nou­vau Pho­to­shop 7.

Mais pour im­pri­mer des images pour votre belle-ma­man qui aime tel­le­ment les 4 pho­tos où le petit est sur ces ge­noux, com­ment faites-vous ?

Jus­qu'alors, je me dé­brouillais avec les an­ciennes ver­sions de Pho­to­shop, dans le­quel j'im­por­tais les images et es­sayais de les mettre en page du mieux pos­sible, avec le pas­sage obligé par les calques. Où alors, j'uti­li­sais QuarkX­press puis In­De­sign. De­puis la ver­sion 7, Pho­to­shop a pro­gressé puis­qu'il nous offre une so­lu­tion in­té­grée de mise en page de dif­fé­rentes images sur une même feuille. Mais il faut dis­po­ser de ce pro­gramme qui n'est pas donné, et ce qui nous est of­fert à ce ni­veau me semble un peu li­mité.

Pen­dant long­temps, j'ai cher­ché un uti­li­taire vrai­ment ef­fi­cace pour ren­ta­bi­li­ser le pa­pier Photo Pre­mium de ma HP, si cher (ni plus ni moins que celui de votre Epson d'ailleurs) . Il y avait bien Pho­to­Print d'Ep­son, livré avec les scan­ners de la marque, mais il ne tra­vaille qu'avec un ori­gi­nal à la fois, et bien sûr ne se trouve pas, à l'heure où j'écris ces lignes, car­bo­nisé pour MacOS X.

J'ai trouvé!

Ima­ge­Buddy (le com­pa­gnon de l'image) est sorti en no­vembre 2000 et m'a ap­porté presque tout ce que je pou­vais at­tendre. De­puis, la concur­rence a mon­tré le bout de son nez puisque nous trou­vons Por­traits & Prints, testé ici, et qui fait lui aussi du très bon tra­vail. Pour que vous dis­po­siez d'un choix, me me pro­pose donc de tes­ter dans cet ar­ticle Ima­ge­Buddy.

Ima­ge­Buddy, c'est tout simple

Pre­mière étape, vous don­nez à Ima­ge­Buddy un ap­pa­reil de photo ou un dos­sier à pas­ser au crible. Cette opé­ra­tion prend quelques se­condes (mais ne met­tez pas un dos­sier avec des cen­taines d'images, ce se­rait bien long), et vous voyez à l'écran la pre­mière image de votre sé­lec­tion. Il est pos­sible nor­ma­le­ment de glis­ser-dé­po­ser un dos­sier di­rec­te­ment dans la fe­nêtre, mais sous MacOS X, sur mes ma­chines, cette fonc­tion ne marche pas cor­rec­te­ment. Vous de­vrez pas­ser par le menu File, com­mande Se­lect Fol­der pour que tout se passe bien.

À noter que vous pou­vez choi­sir un lien dy­na­mique avec l'ap­pa­reil ou le dos­sier. L'au­teur pré­cise que l'ap­pa­reil doit pou­voir être monté sur le bu­reau, comme les Nikon par exemple. Il va plus loin puis­qu'il pré­cise qu'il est ca­pable de prendre des pho­tos et que ces der­nières ap­pa­raissent en plein écran di­rec­te­ment sur l'écran de votre Ma­cin­tosh. Cela fonc­tionne avec un D1 semble-t-il. Moi qui viens de m'en ache­ter un d'oc­ca­sion, je n'y suis pas par­venu. En effet, sous MacOS X, l'ap­pa­reil est re­connu par iPhoto, Ima­ge­Cap­ture, mais ne monte pas en tant que disque. Je fais peut-être une er­reur, je vais me pen­cher sur le pro­blème. À l'époque, lorsque j'ai dé­cou­vert ce lo­gi­ciel, j'ai uti­lisé cette pos­si­bi­lité avec un Co­ol­pix 990 sans pro­blème.

Une fois les pho­tos char­gées, vous êtes dans la sec­tion View and Gra­ding. Vous choi­si­rez ici de ca­té­go­ri­ser les images qui vous in­té­ressent en vue d'une ex­por­ta­tion ou d'une im­pres­sion d'une feuille contact. L'op­tion Skip Ahead When Gra­ding est in­té­res­sante puis­qu'elle passe au­to­ma­ti­que­ment à l'image sui­vante lorsque vous faites une marque sur l'image ac­tuelle.

La planche contact

La planche contact per­met de choi­sir parmi de nom­breuses op­tions. Vous pou­vez, par exemple, ren­ta­bi­li­ser au maxi­mum votre pa­pier, ou alors de re­tour­ner di­rec­te­ment cer­taines pho­tos pour qu'elles soient vi­sibles sans se créer de tor­ti­co­lis. Dans ce cas évi­dem­ment, vous per­drez un peu de place, et la dé­coupe des pho­tos risque d'être un peu plus dif­fi­cile. Mais peut-être choi­si­rez-vous sim­ple­ment de gar­der la feuille en­tière. En ce cas, il n'est pas désa­gréable de voir toutes les pho­tos dans le bon sens.

Vous pou­vez éga­le­ment choi­sir la taille des images (glo­ba­le­ment dans cette sec­tion) en de­man­dant un nombre de co­lonnes et de lignes plus ou moins grand.

La plage contact vous per­met­tra ou non

  • d'in­di­quer le nom de l'image
  • d'in­di­quer son che­min
  • de nu­mé­ro­ter les pages
  • d'ajou­ter un titre à une page
  • d'im­po­ser des gout­tières mi­ni­males entre les pho­tos
  • de lais­ser une marge à gauche de la page afin de per­mettre son clas­se­ment sans que les per­for­ma­tions ne viennent n'em­pié­ter sur les images
  • d'ap­pli­quer un ré­glage au­to­ma­tique des cou­leurs à toutes les pho­tos

Une mise en page per­son­na­li­sée

La sec­tion Contact Sheet que nous ve­nons de dé­cire tra­vaille sur la taille de toutes les pho­tos pour une même planche.

Ima­ge­buddy per­met de pla­cer sur la page des images l'une après l'autre, et de chan­ger leur taille in­di­vi­duel­le­ment, ceci dans l'on­glet Page Layout.

Il y a en­core un petit bout de blanc en bas à droite, je crois que je vais en mettre en­core une toute pe­tite...

Le pro­gramme se charge de les pla­cer sur la feuille de la ma­nière la plus ef­fi­cace pos­sible pour ne pas perdre de place. Le tra­vail peut s'ef­fec­tuer sur plu­sieurs pages, rai­son pour la­quelle il est pos­sible que lorsque vous ajou­tez une photo, cette der­nière, trop grande, vienne se pla­cer toute seule sur la page sui­vante. On se de­mande ce qui se passe. En fait, il suf­fit de sé­lec­tion­ner la photo sur la page, et de cli­quer sur la flèche de ré­duc­tion de taille. Ima­ge­Buddy, dès qu'il voit qu'il a la place de le faire, re­vient sur la page pré­cé­dente pla­cer la photo en ques­tion. Il faut le voir tra­vailler en temps réel pour se rendre à quel point ce lo­gi­ciel est im­pres­sion­nant.

Bien en­tendu, tous les ré­glages que nous avons lis­tés dans la sec­tion Contact Sheet sont éga­le­ment dis­po­nibles.

Si la ma­nière d'af­fi­cher les images vous plaît, vous pou­vez la sau­ve­gar­der pour un usage futur sous forme d'un Event Layout, qui cor­res­pond à une sorte de can­vas Mais at­ten­tion, cet Event Layout ne pourra être réuti­lisé qu'avec une seule photo qui sera alors mul­ti­pliée sur la feuille. Dom­mage.

La sec­tion Event Layout per­met de créer des sortes de ca­ne­vas, mais ne tra­vaillent qu'avec un seul ori­gi­nal.

Par contre, un grand manque de la ver­sion 1 a été com­blé: il est main­te­nant pos­sible de sau­ve­gar­der une mise en page, avec toutes ses pho­tos. Une li­mi­ta­tion ce­pen­dant: les pho­tos de­vront être sto­ckées au même en­droit lors de l'ou­ver­ture ul­té­rieure de votre tra­vail. En effet, les images sont re­char­gées in­té­gra­le­ment dans le lo­gi­ciel.

Quelques gad­gets ri­go­los mais dont il ne faut point abu­ser

Ima­ge­Buddy est livré avec des gad­gets amu­sants, soit des masques et des in­crus­ta­tions de textes ou d'images, ap­pe­lés Over­lays. Tout cela est fa­cile à mettre en úuvre, et pourra être uti­lisé pour en­voyer des vúux de bonne année à vos connais­sances, avec la jolie photo de la fa­mille toute sou­riante. Ces masques et ces over­lays sont fa­ciles à mettre en úuvre et vous pou­vez en créer de nou­veaux dans Pho­to­shop ou dans toute autre ap­pli­ca­tion ca­pable d'ex­por­ter en TIFF.

Les masques...

... et les over­lays (ici l'over­lay est com­biné avec un masque).

Beau­coup plus in­té­res­sante, la pos­si­bi­lité de cou­per des pho­tos de ma­nières très pré­cise et in­tui­tives. En effet, le ca­drage est d'une im­por­tance cru­ciale pour que votre photo ex­prime ce que vous res­sen­tez.

Le re­ca­drage des pho­tos, pra­tique et in­tui­tif.

Quelques re­grets

Comme tous les pro­grammes, iMa­ge­Buddy n'est pas tout à fait exempt de dé­fauts. Ici, il s'agi­rait plu­tôt d'un manque.

Ima­gi­nons que le rendu des cou­leurs de vos pho­tos ne soit pas idéal lors d'une im­pres­sion. Il se­rait agréable que le lo­gi­ciel per­mette de ré­gler la ba­lance des cou­leurs, même glo­ba­le­ment, ou mieux en­core in­di­vi­duel­le­ment (si les pho­tos ne viennent pas toutes de la même source). Cette fonc­tion est tout sim­ple­ment in­dis­pen­sable pour évi­ter de pas­ser par un pro­gramme de re­touche. Comme nous l'avons vu, il existe une cor­rec­tion au­to­ma­tique qui agit sur toute la page, mais l'au­to­ma­tisme ne vous convien­dra peut-être pas. Allez, un petit ef­fort et tout sera par­fait.

Et puis, la sta­bi­lité du lo­gi­ciel pour­rait être amé­lio­rée puis­qu'il ar­rive qu'il plante, même si ce n'est pas trop sou­vent le cas. L'au­teur conscient du pro­blème, nous de­mande d'aug­men­ter la mé­moire al­louée au pro­gramme. Sous MacOS 9, je veux bien, mais sous MacOS X...

En conclu­sion

Mal­gré ces deux pe­tits pro­blèmes, Ima­ge­Buddy n'a pas quitté mon disque dur de­puis deux ans. Il est venu il y a deux ans com­bler un manque cruel sur Mac, et cela pour 15 dol­lars seule­ment. Pour ce prix, vous avez en plus droit à toutes les mises à jour du pro­duit dans le futur, sans ja­mais avoir à payer quoi que ce soit. Pour être com­plet, je tiens à pré­ci­ser que j'em­ploie éga­le­ment, de­puis que je suis sous MacOS X, Por­trait & Print as­so­cié à P&P Tem­plate Maker. Ces deux lo­gi­ciels ont une in­ter­face res­pec­tant mieux Aqua qu'Ima­ge­Buddy, et per­mettent éga­le­ment de belles mises en page. Et puis, Por­trait & Print gère les cou­leurs pour chaque image prise in­di­vi­duel­le­ment.

Cer­tains au­to­ma­tismes d'Ima­ge­Buddy au ni­veau du pla­ce­ment des images sur une page res­tent néan­moins fort agréables.

Il est bien dif­fi­cile par­fois de faire des choix!

Aucun com­men­taire pour l'ins­tant…