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Vous sor­tez, ce soir?

Sa­medi soir, j'ai as­sisté à un spec­tacle ma­gni­fique.

Tel­le­ment gé­nial que vous devez tous y aller, si, si !

Le­quel ? Ah, par­don…Akua, vous connais­sez ?

C'est un mé­lange, entre une pièce de théâtre et un im­pres­sion­nant son-et-lu­mières, à hur­ler de rire, dont le décor se trouve dans la car­rière de St-Tri­phon, près d'Aigle, en Suisse.

L'his­toire est simple. Un groupe de mu­si­ciens, tra­vaillant sur un pa­que­bot en pleine croi­sière, est lâché au mi­lieu de l'océan, sur un ra­deau de for­tune. Le ca­pi­taine du na­vire, ex­cédé de leurs piètres per­for­mances, les largue là et leur donne alors une se­maine pour ré­pé­ter et de­ve­nir de bons mu­si­ciens !

J'ai ou­blié de vous le pré­ci­ser : pour le spec­tacle, un bas­sin ar­ti­fi­ciel de 2600 m2 et de près de 5 mètres de pro­fon­deur a été creusé pour l'oc­ca­sion. Rien que ça.

 


On trouve la car­rière et, un peu de dy­na­mite et quelques coups de pèle plus tard, on ob­tient un beau lac ar­ti­fi­ciel !

Et de ce bas­sin, re­pré­sen­tant l'im­mense océan, vont sur­gir toutes sortes de créa­tures, plus ou moins vraies, plus ou moins belles, mais tou­jours im­pres­sion­nantes et drôles.


Le montre du Loch Ness, vu par Akua!

On s'at­tache im­mé­dia­te­ment aux per­son­nages, qui sont tous in­té­res­sés par leur pe­tite per­sonne avant tout le reste, mais qui se ré­vèlent des êtres at­ta­chants au cours de l'his­toire. Le scé­na­rio, adapté en fran­çais de­puis le suissse-al­le­mand, at­teint la cible en plein centre. Alors que les mo­que­ries al­laient en di­rec­tion des Thur­go­viens dans la ver­sion d'outre-sa­rine, on nous montre main­te­nant des ca­ri­ca­tures de nos com­pa­triotes ger­ma­no­phones. Sans som­brer dans les mo­que­ries fa­ciles, les ré­ac­tions des per­son­nages sont tou­chantes et sur­tout hi­la­rantes.

Et mis à part l'his­toire qui, par sa drô­le­rie et son as­pect tou­chant vaut à elle seule le dé­pla­ce­ment à St-Tri­phon, il faut sou­li­gner la per­for­mance phy­sique des co­mé­diens.

Ils jouent, puis dis­pa­raissent sous l'eau (qui n'est pas chauf­fée, pré­ci­sons-le) du­rant plu­sieurs mi­nutes (pas en apnée, hein… et res­sortent plus loin pour conti­nuer la scène.

Les ef­fets spé­ciaux sont éga­le­ment ma­gni­fiques. L'océan est un vrai ac­teur de ce spec­tacle. Les co­mé­diens y plongent, y marchent (!), y dansent, le craignent ou l'ap­pré­cient, cet élé­ment n'est pas seule­ment pré­sent dans le nom du spec­tacle mais est aussi un point cen­tral à toutes les scènes.


Voilà ce qui ar­rive lorsque l'on na­vigue sur le dos d'une ba­leine…

La troupe, Karl's Kühne Gas­sen­schau, est connue dans la Suisse en­tière pour ses per­for­mances dé­coif­fantes, entre autres dans ses deux spec­tacles pré­cé­dants, r.u.p.t.u.r.e et t.r.a.f.i.c.

Plu­sieurs an­nées sé­parent chaque spec­tacle de la troupe. Il ne faut en effet pas moins que ça pour conce­voir chaque scène. Ils faut dire que les défis à re­le­ver sont à la hau­teur de la folie des au­teurs. À com­men­cer par ce groupe de rock qui, au début du spec­tacle, joue de la bat­te­rie, de la basse et de la gui­tare élec­trique, en di­rect et dans l'eau!


toutes les images pro­viennent du site of­fi­ciel d'Akua

Ceux qui connais­saient déjà cette troupe un peu folle avant ce spec­tacle n'hé­si­te­ront pas à ré­ser­ver leurs billets. Et pour tous les autres, dé­pê­chez-vous, vous n'avez pas en­core man­qué cette oc­ca­sion de pas­ser une ex­cel­lente soi­rée!

Aucun com­men­taire pour l'ins­tant…