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Test Su­per­Card 4, la pro­gram­ma­tion à por­tée de tous est de re­tour

Hy­per­Card aban­donné? Dom­mage mais tant pis

Apple nous a an­noncé pen­dant des an­nées une nou­velle ver­sion de ce lo­gi­ciel gé­nial qu'est Hy­per­Card. Mais à part quelques ré­vi­sions mi­neures, ren­dant le pro­gramme com­pa­tible avec les nou­veaux sys­tèmes, ce pro­gramme n'a pra­ti­que­ment pas évo­lué.

C'est une honte d'ailleurs, car de nom­breux dé­ve­lop­peurs ont choisi Hy­per­Card pour sa sou­plesse, et pour sa fa­culté de s'ap­prendre sans trop de dif­fi­cul­tés. À notre connais­sance, il a été le pre­mier à per­mettre de pro­gram­mer avec des mots de tous les jours, qui ne soient pas abs­cons pour le néo­phyte.

Bref, et ce n'est pas la pre­mière fois, Apple laisse tom­ber un pro­gramme gé­nial, alors que ce­lui-ci était censé pi­lo­ter les nou­velles ver­sions de Quick­Time. Main­te­nant, je crois qu'il faut se rendre à l'évi­dence, Hy­per­Card ne res­sus­ci­tera pas. Ri­deau

Lors­qu'on a la des­ti­née d'un pro­gramme aussi riche dans les mains, il est vrai­ment la­men­table de le lais­ser cou­ler, certes, mais ce n'est pas le plus grave.

On a aussi une res­pon­sa­bi­lité face à ceux qui ont tra­vaillé des cen­taines d'heures pour créer des lo­gi­ciels à par­tir de cet outil.

De nom­breux dé­ve­lop­peurs Hy­per­Card (dont je suis) et leurs clients (vous peut-être) sont donc sur le car­reau, le lo­gi­ciel qu'ils ont créé ou acheté ne pou­vant pas­ser l'étape in­dis­pen­sable de la car­bo­ni­sa­tion.

Merci Apple, tu fais vrai­ment preuve d'une grande consi­dé­ra­tion de tes clients, une fois de plus.

J'ai per­son­nel­le­ment senti le vent tour­ner de­puis quelques… an­nées, rai­son pour la­quelle j'ai com­plè­te­ment ré­écrit à l'époque deux de mes quatre lo­gi­ciels créés à l'ori­gine sur Hy­per­Card. Ce sont Cuk Cal­cul Oral et Cuk Li­vrets (pour table de mul­ti­pli­ca­tion). J'ai uti­lisé pour ce faire un pro­gramme en­core plus puis­sant et gé­nial, Su­per­Card, en ver­sion 3 et 3.6 à l'époque.

J'ai pour­tant eu quelques an­goisses. J'ai bien cru en effet que Su­per­Card al­lait être à son tour aban­donné, mal­gré les ru­meurs de sa car­bo­ni­sa­tion éven­tuelle.

J'avais tort! Oui, Su­per­Card est de re­tour, en ver­sion 4, com­plè­te­ment ré­écrit et ti­rant pro­fit de MacOS X jusque dans les moindres dé­tails, tout en res­tant com­pa­tible avec MacOS 9. Le rêve!

C'est quoi Su­per­Card?

Su­per­Card, c'est un outil com­plet de pro­gram­ma­tion, com­posé de Run­Time Edi­tor, de Su­per­E­dit et de Stan­da­lone Maker. Basé sur un lan­gage de type Hy­per­Talk ex­trê­me­ment puis­sant, il per­met de réa­li­ser avec un peu de bonne vo­lonté des ap­pli­ca­tions très simples en quelques mi­nutes, mais aussi des lo­gi­ciels com­plexes qui né­ces­si­te­ront des an­nées de pro­gram­ma­tion.

Avec Su­per­Card 4, tout com­mence par la créa­tion d'un pro­jet.

Ce der­nier est com­posé de fe­nêtres. Cha­cune d'entre elles peut se voir dotée de dif­fé­rentes pro­prié­tés. Ainsi, une fe­nêtre sera de type pa­lette, dia­logue, aura ou non un bou­ton de fer­me­ture, un bou­ton zoom per­met­tant de re­créer tout l'en­vi­ron­ne­ment Ma­cin­tosh.

La ges­tion de ces fe­nêtres est simple et ef­fi­cace (contrai­re­ment à ce que pro­po­sait Hy­per­Card) et cha­cune d'entre elles pourra conte­nir une ou plu­sieurs cartes.

Pour des­si­ner l'in­ter­face de base, nous uti­li­sons Su­per­Card Run­Time Edi­tor (RTE) et nous dis­po­sons ainsi de toute une pa­lette d'ou­tils di­vi­sés en ca­té­go­ries. De haut en bas nous trou­vons:

  • les in­ter­rup­teurs per­met­tant de swit­cher entre les modes brow­ser et pro­gram­ma­tion. Le pre­mier per­met, sans com­pi­la­tion au­cune de tes­ter notre com­po­si­tion, le se­cond nous per­met de pro­gram­mer nos ob­jets, bou­tons, cartes, fe­nêtres ou l'ap­pli­ca­tion elle-même. Nous re­trou­vons ici le mode cher à Hy­per­Card, qui n'était pour­tant pas celui de Su­per­Card dans les ver­sions pré­cé­dentes. Cette pre­mière ca­té­go­rie nous per­met éga­le­ment de bas­cu­ler de la carte elle-même à son fond, le Back­ground, qui pourra être com­mun à toutes ou par­ties des cartes du pro­jet.
  • tous les bou­tons ima­gi­nables à in­té­grer au pro­jet (pop-up menus, radio, case à co­cher,…)
  • les contrôles (on­glets, as­cen­seurs, flèches d'in­cré­men­ta­tions,…)
  • les in­di­ca­teurs d'avan­ce­ment des tâches
  • les champs de texte qui peuvent être stan­dards ou pré­sen­tés sous forme de listes
  • les ou­tils de des­sin tech­nique (avec cou­leur in­té­grée) qui ser­vi­ront éga­le­ment à l'im­por­ta­tion d'images ou d'ani­ma­tions
  • les ou­tils de des­sins bit­map (cou­leur éga­le­ment gérée en in­terne)
  • les bou­tons gra­phiques de di­verses sortes (les Wid­gets)
  • quelques ou­tils spé­ci­fiques à MacOS X
  • les pa­lettes de cou­leurs, tou­chant à tous les élé­ments des ob­jets. At­ten­tion, les contrôles et les bou­tons stan­dards s'ac­cordent au­to­ma­ti­que­ment avec le thème uti­lisé par la ma­chine. Aqua pour MacOS X, et Pla­ti­nium pour MacOS 9. Ces deux types d'ob­jets ne peuvent pas être co­lo­ri­sés. C'est un peu dom­mage, mais Real­Ba­sic pour ne prendre que lui nous im­pose les mêmes li­mites.

Un pro­jet im­por­tant pour­rait donc de­ve­nir dif­fi­cile à gérer et, pour s'y re­trou­ver, les pro­gram­meurs ont re­noncé à la vue en ar­bo­res­cence pour uti­li­ser un na­vi­ga­teur per­met­tant de cir­cu­ler de ma­nière fort lo­gique à tra­vers les méandres de votre créa­tion, de vos fe­nêtres et de vos cartes.

Ces cartes contien­dront selon votre désir des bou­tons, des zones de texte de na­tures dif­fé­rentes ap­pe­lées champs (fields), des images, et des ani­ma­tions. Toutes ces zones in­tègrent en stan­dard la cou­leur et pour­ront la re­ce­voir sur leur fond, leur contour ou leur texte.

Un exemple de ce qui peut être réa­lisé comme type de fe­nêtre: menus dé­rou­lants, bou­tons à co­cher et radio, zones de textes, tout y est.

Le fait d'in­té­grer cette cou­leur à la source per­met au pro­gramme d'af­fi­cher toute mo­di­fi­ca­tion très ra­pi­de­ment, contrai­re­ment à Hy­per­Card qui fait appel à des res­sources ex­ternes et qui doit chaque fois ra­fraî­chir l'écran, ce qui prend un temps consi­dé­rable.

Le lan­gage Su­per­talk

Les bou­tons sur­tout, mais aussi pra­ti­que­ment tous les ob­jets contien­dront des scripts, qui se­ront écrits dans le lan­gage de pro­gram­ma­tion Su­per­Talk qui res­semble à s'y mé­prendre, mais en plus puis­sant, au lan­gage Hy­per­Talk d'Hy­per­Card.

De nom­breux scripts pour­ront ainsi être co­piés-col­lés d'un pro­gramme à l'autre sans qu'il soit be­soin de les mo­di­fier. Un uti­li­taire existe même pour pas­ser une pile com­plète de­puis Hy­per­Card vers Su­per­Card.

At­ten­tion ce­pen­dant à cer­taines fi­nesses, car comme tou­jours, tout n'est pas si simple: par exemple, la fonc­tion "set the en­abled to true" dans Hy­per­Card doit être trans­for­mée en "set the di­sa­bled to false". De même, le "if it is a num­ber then" d'Hy­per­Card est changé dans Su­per­Card en "if is­num­ber(it) is true then". Ils au­raient quand même pu se mettre d'ac­cord non? De plus, la ges­tion des pop-up menus, et des menus tout court en fait, n'est stric­te­ment pas pa­reille. Avan­tage sur ce point éga­le­ment à Su­per­Card qui rend leur créa­tion à la por­tée du pro­gram­meur dé­bu­tant, puis­qu'il suf­fit de les créer à l'aide de com­mandes des propres menus de Su­per­Card. Es­sayez donc de faire cela avec Hy­per­Card! Bref, pas­ser d'Hy­per­Card à Su­per­Card n'im­pose pas de tout ré­crire, mais il y a mal­gré tout du tra­vail!

Cer­tains lec­teurs se­ront ten­tés de tour­ner la page en li­sant les mots lan­gage de pro­gram­ma­tion, Pour­tant, ils au­raient tort, car les concep­teurs de Su­per­Card, ont pensé à eux: en effet, tout a été fait pour fa­ci­li­ter la tâche du pro­gram­meur dé­bu­tant.

L'édi­teur de scripts contient par exemple dans son en-tête des pop-up menus af­fi­chant toutes les com­mandes, les fonc­tions, et les pro­prié­tés d'un objet. Pra­tique pour ne pas avoir be­soin de plon­ger dans les méandres des ma­nuels à chaque ins­tant.

Su­per­Talk est très puis­sant et fort simple à mé­mo­ri­ser: il uti­lise une syn­taxe proche de celle que nous uti­li­sons (mais en an­glais). S'il est bien plus fa­cile à ap­prendre que les nou­veaux ou­tils four­nis par Apple dans ses De­ve­lop­per Tools, il est clair qu'un cer­tain ap­pren­tis­sage est né­ces­saire avant de de­ve­nir un pro­gram­meur confirmé.

Ainsi, pre­nons pour exemple un pro­gramme tout simple com­posé d'une fe­nêtre, d'un bou­ton et d'un champ. Je de­mande sim­ple­ment, dans le script du bou­ton de d'af­fi­cher "Bon­jour" dans le champ, puis de vider le champ. Le script est sim­ple­ment

on mou­seUp -- quand le bou­ton de la sou­ris est lâché alors que la sou­ris est sur moi

put "Bon­jour" into cd fld 1 -- écris "Bon­jour" dans le champ 1

wait 300-- At­tends 300 tiks (uni­tés de temps cor­res­pon­dant à 1/60 de se­conde)

put empty into cd fld 1 --(vide le champ 1)

end mou­seUp-- fin de "quand le bou­ton de la sou­ris est lâché alors que la sou­ris est sur moi"

Cette sim­pli­cité re­la­tive pourra même être re­pro­chée par cer­tains pro­gram­meurs che­vron­nés tra­vaillant en C par exemple. En effet, il a tou­jours été re­pro­ché aux lan­gages de type Hy­per­Talk de tout per­mettre et par consé­quent de n'être pas assez struc­tu­rés, les scripts étant per­dus un peu par­tout dans les pro­jets. Su­per­Card pal­lie en grande par­tie ce pro­blème à l'aide d'un puis­sant outil de re­cherche per­met­tant de re­trou­ver ins­tan­ta­né­ment (ou presque) une va­riable ou une chaîne de ca­rac­tères qui pour­rait se trou­ver dans un script éven­tuel­le­ment ou­blié, n'im­porte où dans votre pro­jet.

Ani­ma­tions et sons

Toute pré­sen­ta­tion sur CD ne s'ima­gine pas sans des sons, des images ou des ani­ma­tions.

Ces der­nières sont au nombre de sept: des films Quick­Time pour­ront être in­té­grés à des cartes, mais aussi des ani­ma­tions qui per­met­tront de faire bou­ger un objet, ou en­core les films de type Film­strips. Ces der­niers fonc­tionnent de ma­nière ori­gi­nale: il suf­fit de créer un fi­chier PICT sur le­quel on des­si­nera une ma­trice conte­nant des des­sins (8 sur 8 par exemple) qui dif­fé­re­ront peu l'un de l'autre, mon­trant les étapes d'un geste par exemple. Ces des­sins de­vront tous tenir dans un rec­tangle de même taille (au pixel près). Cette mé­thode a comme avan­tage de per­mettre le char­ge­ment de l'ani­ma­tion bien avant son uti­li­sa­tion, ce qui per­met­tra une pré­sen­ta­tion ins­tan­ta­née, contrai­re­ment à un film Quick­Time.

No­tons que Su­per­Card gère dé­sor­mais le Quick­Time VR ce qui per­met­tra de créer des ani­ma­tions 3D sans pro­blème.

La plu­part des for­mats d'image sont re­con­nus et peuvent donc être im­por­tés (tout comme les sons d'ailleurs), soit en fai­sant ré­fé­rence à un fi­chier, soit en étant in­té­grées dans des res­sources, pou­vant être fa­ci­le­ment édi­tables, via le Res­sour­ce­Ma­na­ger in­té­gré à Su­per­Card, et qui évite l'usage de Re­se­dit (ce n'est pas plus mal puisque cet uti­li­taire in­dis­pen­sable n'a j'amais été porté sous OS X).

Si­gna­lons en­core les mul­tiples ef­fets per­met­tant de pas­ser d'une carte à l'autre, et le fait que les cou­leurs soient di­rec­te­ment in­té­grées per­met d'ani­mer des bou­tons sans aucun pro­blème, en de­man­dant par exemple de chan­ger son icône lorsque l'on clique ou lors­qu'on passe le cur­seur des­sus, pour si­mu­ler un vé­ri­table in­ter­rup­teur. Sans être aussi souples que Di­rec­tor au ni­veau des ani­ma­tions (no­tam­ment au ni­veau du Ti­me­Code), Su­per­Card est donc bien ou­tillé sur ce point. La ges­tion des sons est éga­le­ment in­té­grée et il est main­te­nant pos­sible d'at­tendre qu'une image so­nore soit ter­mi­née avant de conti­nuer l'exé­cu­tion du pro­gramme ou in­ver­se­ment de jouer cette image pen­dant que le pro­gramme conti­nue à tour­ner.

Les nou­veau­tés de la ver­sion 4

Dans cette nou­velle ver­sion 4.0,in­tègre des cen­taines d'amé­lio­ra­tion (nous en avons déjà évo­qué un cer­tain nombre), ainsi qu'une toute nou­velle in­ter­face pro­fi­tant de son por­tage sous MacOS X.

Comme nous l'avons vu, tous les ob­jets de l'in­ter­face se­ront par­fai­te­ment in­té­grés à un pro­jet, y com­pris toutes les fe­nêtres ima­gi­nables, les on­glets, les barres d'avan­ce­ment (pro­gress­Bar Control). Et puis, cela n'a l'air de rien, un script Su­per­Card n'est enfin plus li­mité à 32Kb.

La ges­tion des bou­tons radio a éga­le­ment été mise au goût du jour. Ils sont main­te­nant enfin gérés com­plè­te­ment et au­to­ma­ti­que­ment par Su­per­Card lui-même. Plus simple tu meurs: il suf­fit de créer un bou­ton radio sur la carte, et de lui don­ner plu­sieurs com­po­sants (ra­dio­Data). Les bou­tons sup­plé­men­taires sont au­to­ma­ti­que­ment créés et ali­gnés. C'est beau, c'est propre.

Les tran­si­tions bé­né­fi­cient main­te­nant d'un édi­teur per­met­tant d'en créer de nou­velles soi-même, pou­vant être ba­sées sur des ef­fets Quick­Time. Au ni­veau so­nore, les MP3 n'ont plus de se­cret pour Su­per­Card 4.

La ges­tion des menus est main­te­nant bien plus simple qu'au­pa­ra­vant, grâce à Me­nu­Mas­ter. No­tons qu'au­pa­ra­vant, il fal­lait créer tous les pop-up menus dans cet uti­li­taire. Ce n'est plus né­ces­saire en ver­sion 4, au vu des amé­lio­ra­tions por­tés à ces ob­jets en in­terne.

No­tons enfin (mais ré­pé­tons-le, la liste n'est pas ex­haus­tive), la pos­si­bi­lité de cap­tu­rer de la vidéo de­puis le pro­gramme. Je pré­cise que je n'ai pas testé cette fonc­tion.

Su­per­Card face à la concur­rence

Su­per­Card 2.5 a gagné le titre de meilleur pro­gramme dédié à la pré­sen­ta­tion Mul­ti­mé­dia sur Ma­cin­tosh en 1996. La ver­sion 4 reste un ma­gni­fique outil dans ce do­maine, mais, par rap­port à Di­rec­tor pour ne prendre que cet exemple, Su­per­Card souffre d'une grande fai­blesse: il ne per­met pas de créer des pré­sen­ta­tions di­rec­te­ment uti­li­sables sous Win­dows. Le por­tage était prévu à une cer­taine époque, mais semble avoir été dé­fi­ni­ti­ve­ment en­terré.

La ver­sion 3.6 nous of­frait une so­lu­tion sous la forme de Road­ster, un plug-in ve­nant se glis­ser dans votre na­vi­ga­teur pré­féré et per­met­tant à toutes les plates-formes de lire votre pro­jet, en te­nant compte de cer­taines li­mites (im­pos­si­bi­lité par exemple de lire des pré­sen­ta­tions mul­ti­fe­nêtres). En fait, cette so­lu­tion n'a ja­mais vrai­ment tenu la route et a été aban­don­née dans Su­per­Card 4.

En fait, Su­per­Card peut être plus pré­ci­sé­ment com­paré à Re­vo­lu­tion, testé ici, qui uti­lise pra­ti­que­ment le même lan­gage de pro­gram­ma­tion (un uti­li­taire est même prévu pour conver­tir un pro­jet Su­per­Card en Re­vo­lu­tion).

Ce même Re­vo­lu­tion est multi pla­te­formes, et per­met de créer des ap­pli­ca­tions pour à peu près tous les sys­tèmes exis­tant sur le mar­ché. Mais cette pos­si­bi­lité est li­mi­tée par un cer­tain nombre de com­pro­mis au ni­veau de l'in­ter­face. Or, si vous vou­lez dé­ve­lop­per pour Mac uni­que­ment, Su­per­Card est l'ou­til le plus fi­dèle à ce ni­veau (si l'on ex­cepte bien en­tendu les ou­tils Cocoa, bien plus com­pli­qués).

Au ni­veau lan­gage de pro­gram­ma­tion pure et re­la­ti­ve­ment simples, vous pour­rez éga­le­ment tes­ter Real­Ba­sic. Ce der­nier est plus dif­fi­cile à ap­prendre, mais vous obli­gera à une lo­gique plus pro­fes­sion­nelle, avec par exemple une dé­cla­ra­tion obli­ga­toire des va­riables en tête de script. Ques­tion d'ha­bi­tude aussi, reste que Su­per­Card me convient par­ti­cu­liè­re­ment bien.

Su­per­E­dit et Stan­da­lone Maker pour aider le Run­Time Edi­tor

Lors de la créa­tion de l'in­ter­face, on pas­sera de pré­fé­rence par le mo­dule Run­Time Edi­tor (RTE) que je vous ai dé­crit jus­qu'ici. Mais une fois les bases réa­li­sées, il sera cer­tai­ne­ment plus pra­tique de pas­ser par un mo­dule un tout petit peu moins simple d'em­ploi, mais net­te­ment plus er­go­no­mique.

En effet, pour ne prendre que deux exemples, RTE ne gère pas la fonc­tion An­nu­ler (ce qui peut être ca­tas­tro­phique) et ne per­met pas d'ou­vrir plus d'un script à la fois.

Su­per­E­dit sup­prime tous ces dé­fauts. De plus, nos pro­jets tournent beau­coup plus vite sous son en­vi­ron­ne­ment.

Dès que vous aurez dé­cou­vert les ver­tus de Su­per­E­dit, vous le pré­fé­re­rez à RTE, sauf peut-être en ce qui concerne l'ajout d'ob­jets gra­phiques.

Sur Ma­cin­tosh, vous pour­rez faire lire vos créa­tions Su­per­Card à vos clients via un Run­time libre de droits.

Vous pour­rez éga­le­ment créer des ap­pli­ca­tions au­to­nomes double-cli­quables qui pour­ront être spé­ci­fi­que­ment dé­diées à MacOS 9 ou Mac OS X

En ce cas, le Run­Time sera in­té­gré dans le pro­jet, ce qui aura pour désa­van­tage de lui faire prendre quelque peu d'em­bon­point. Si je prends le pro­gramme tout simple dé­crit plus haut, (le bou­ton qui dit bon­jour), son pro­jet ne pèse que 8 Kb sans le Run­Time, mais passe à 1.3 Kb lors­qu'il l'in­tègre. Re­mar­quez que ces 1.3Mb sont pré­sents pour un tout petit pro­jet comme ce­lui-là, mais éga­le­ment pour de très grosses ap­pli­ca­tions. En ce cas, ce Run­Time est beau­coup moins pé­na­li­sant. Et puis, nos disques de­viennent tel­le­ment gros et bon mar­ché que tout cela n'a pas beau­coup d'im­por­tance, sauf si l'on met nos ap­pli­ca­tions en té­lé­char­ge­ment. N'ou­blions pas que tout le monde ne dis­pose pas en­core de l'ADSL ou du câble.

Un pro­gramme porté par son édi­teur

Su­per­Card 4 est un pro­gramme par­venu à ma­tu­rité, et main­te­nant enfin bien suivi par son nou­vel édi­teur, après une sorte de stag­na­tion in­quié­tante. Il sup­porte les ex­ternes (Xcmd), qui sont des fonc­tions pro­gram­mées en C per­met­tant de pal­lier cer­tains manques du pro­gramme lui-même. Mais il fau­dra at­tendre en­core un peu pour pou­voir uti­li­ser toutes les an­ciennes ver­sions qui tour­naient sur Su­per­Card 3.6. En effet, cer­taines ex­ternes ne sont pas en­core car­bo­ni­sées.

La do­cu­men­ta­tion pour­rait s'étof­fer quelque peu. Les fi­chiers PDF sont de très bonne qua­lité (en par­ti­cu­lier les tu­to­riaux, ab­so­lu­ment in­dis­pen­sables pour prendre en mains le lo­gi­ciel) mais cer­taines nou­velles fonc­tions ne sont pas for­cé­ment bien dé­taillées. Le guide du lan­gage est quant à lui in­té­gré au lo­gi­ciel, mais pour­rait lui aussi être un peu plus com­plet.

Mais comme tou­jours dans le do­maine de la pro­gram­ma­tion, c'est sur le site lui-même que vous trou­ve­rez le plus de ren­sei­gne­ments, no­tam­ment en vous ins­cri­vant à la mai­ling list consa­crée à ce pro­gramme.

Si vous y sous­cri­vez, vous ver­rez votre BAL gon­fler d'au moins 50 mes­sages par jour, consis­tant prin­ci­pa­le­ment en ques­tions des uti­li­sa­teurs et ré­ponses des tech­ni­ciens ou de pas­sion­nés. J'ai per­son­nel­le­ment eu be­soin d'un ren­sei­gne­ment que j'ai ob­tenu dans les deux heures par ce canal.

Pro­gram­mez s'il vous plaît

Si vous dé­si­rez com­men­cer à pro­gram­mer, ce qui est à mon avis la plus jouis­sive des ac­ti­vi­tés sur un or­di­na­teur (mis à part écrire pour cuk.​ch bien sûr… quoique…), Su­per­Card est une so­lu­tion idéale, sa­chant que vous pour­rez éga­le­ment aller très loin dans la com­plexité de vos ap­pli­ca­tions. Tra­vaillant sous Hy­per­Card de­puis huit ans, j'ai converti deux pro­grammes créés sous "l'an­cêtre" dans Su­per­Card et main­te­nant que le pro­gramme est car­bo­nisé, je ne le re­grette pas.

Si vous dé­si­rez dé­bu­ter en pro­gram­ma­tion, vous pou­vez éga­le­ment cher­cherdu côté de Real­Ba­sic (que nous tes­te­rons pro­chai­ne­ment sur ce site) ou Re­vo­lu­tion, testé ici, qui lui est réel­le­ment multi-pla­te­forme.

Néan­moins, Su­per­Card est plus simple d'ap­proche, ne se­rait-ce que par son lan­gage qui n'a rien d'in­hu­main, et plus fi­dèle à l'in­ter­face Ma­cin­tosh.

Son prix n'est pas trop élevé non plus, puis­qu'il vous fau­dra dé­bour­ser pour son achat 279$ en ver­sion dé­ve­lop­peur (com­pre­nant entre autres choses Su­per­E­dit) ou 179$ si vous pré­fé­re­rez la ver­sion de base.

Notez que si vous avez acheté Hy­per­Card en son temps, vous pou­vez vous pro­cu­rer Su­per­Card pour 149$ en ver­sion dé­ve­lop­peur. Ça vaut la peine non?

Ah, en­core une toute pe­tite chose: s'il vous plaît, ne me de­man­dez pas com­ment fonc­tionne telle ou telle fonc­tion. Je ne suis pas le ser­vice tech­nique de So­lu­tio­nEt­ce­tera, l'édi­teur de Su­per­Card et n'ai pas le temps de me consa­crer en plus à la pro­gram­ma­tion des autres.

Merci de votre com­pré­hen­sion.

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