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Ma nuit aux ha­chu­gés

Je suis chez moi, de­vant la té­lé­vi­sion. Len­te­ment mais sû­re­ment, l’in­con­fort qui me fai­sait chan­ger de po­si­tion de­vient dou­leur qui me fait chan­ger de siège. Pour­tant, ce fau­teuil, j’y suis bien, et j’y ai déjà passé de longues heures. Mais là, le sou­tien lom­baire de­vient une gêne. Je me trans­fère sur le ca­napé.

Là, dans le dos, à gauche, la dou­leur s’in­ten­si­fie. J’éteins la télé pour bou­ger un peu. Je vais à la cui­sine boire un verre d’eau. Le rein, peut-être? N’au­rais-je pas assez bu au­jour­d’hui?

Oui, c’est bien dans la ré­gion du rein. Je pense à un cal­cul, mais la dou­leur su­bite et ex­trême qu’on m’a dé­crite et que j’ima­gine ne cor­res­pond pas à ce que je res­sens. Celle-ci ap­pa­raît pro­gres­si­ve­ment, elle est moins «poin­tue» que dans ma re­pré­sen­ta­tion. Pour au­tant, elle est gen­ti­ment en train de de­ve­nir peu sup­por­table, al­lant jus­qu’à pro­vo­quer une brusque ré­tro­ces­sion de mon repas du soir.

J’en parle à Ber­na­dette, lui dit que je ne peux pas res­ter comme ça, que je suis dé­solé, mais peut-être qu’il va fal­loir re­mettre à plus tard le pro­jet de se cou­cher.

  • Appel à SOS mé­de­cins: Ils sont tous en in­ter­ven­tion, ce ne sera pas avant une heure. «Pas avant», ça veut dire peut-être «on-ne-sais-pas-trop-com­bien-de-temps-après». Ben non. Pas pos­sible.
  • Les ur­gences de l’hô­pi­tal, j’en ai en­tendu par­ler, pas envie de me trou­ver dans une file d’at­tente de plu­sieurs heures.
  • La per­ma­nence mé­di­cale d’Onex, dont nous avons déjà fait plu­sieurs fois l'ex­pé­rience po­si­tive, ferme à 23h. Il est 22h35. Ber­na­dette ap­pelle vite fait pour de­man­der si, on lui dit que, donc nous. Dans ces mo­ments-là, il faut agir à demi-mot.

Dix mi­nutes plus tard, un taxi nous dé­pose de­vant l’en­trée de la­dite per­ma­nence, et je suis pris en charge par des per­sonnes aux­quelles plu­sieurs se­maines après je pense en­core avec beau­coup d’es­time et de re­con­nais­sance. L’équipe est ai­mable, adé­quate, ef­fi­cace, ras­su­rante, tout bien comme j’aime.

Ten­sion + tem­pé­ra­ture + prise de sang + pose d’un ca­thé­ter pour m’en­voyer une ra­sade d’an­ti­dou­leur di­rec­te­ment dans la tuyau­te­rie, vu que le com­primé reçu à l’ar­ri­vée se re­fuse à ré­pondre aux at­tentes lé­gi­times que nous sommes plu­sieurs à nour­rir à son en­droit. En fin de compte oui, il semble que ce soit bien un cal­cul, un gros, dans le rein, là, vous voyez, non, je ne vois pas, mais je vous crois sur pa­role.

Cette pre­mière dose d’an­ti­dou­leur s’avé­rant in­suf­fi­sante, on m’en­voie sa pe­tite sœur. Du coup, la dou­leur sort le dra­peau blanc et se re­cro­que­ville dans un coin his­toire de re­prendre des forces.

La bonne nou­velle c’est qu’il n’y a pas de signe d’in­fec­tion, pas de sang dans mes urines, rien de ce que l’on pour­rait craindre en pa­reille cir­cons­tance et qui né­ces­si­te­rait d’aler­ter d’ur­gence un com­mando de paras mé­di­caux (hi hi!) pour une in­ter­ven­tion lourde et im­mé­diate. Non­obs­tant, on me dé­con­seille de ren­trer pion­cer à la mai­son, parce que vu le vo­lume du caillou, il y a tout de même des chances pour que j’aie à nou­veau be­soin de me faire dor­lo­ter, voire plus si com­pli­ca­tions.

Et nous voilà donc en route pour les ur­gences des Hôpi­taux Uni­ver­si­taires de Genève (Ha­chu­gés pour les in­times)!

En fait d’ur­gence, je n’en suis clai­re­ment pas une et j’en ai par­fai­te­ment conscience. Lorsque l’in­fir­mière d’ac­cueil me dit d’un ton morne et fa­ti­gué que le temps d’at­tente pré­vi­sible pour un scan­ner est de 10 heures et que je peux tout à fait ren­trer dor­mir chez moi, mon choix est assez vite fait. Je reste. Il est hors de ques­tion pour moi de prendre le risque d'une com­pli­ca­tion — qui pour­rait en de­ve­nir une, d’ur­gence — alors que je suis chez moi. Non. Tout ce que je de­mande, c’est de res­ter et pou­voir ap­pe­ler au se­cours si ça se gâte, sans pas­ser par la case «ché­rie-ça-va-pas-du tout-ap­pelle-un-taxi-s’il-te-plait». La ché­rie en ques­tion est d’ailleurs d’ac­cord avec moi. Une fois les for­ma­li­tés in­fir­mières et ad­mi­nis­tra­tives ac­com­plies, je m’ins­talle sur un fau­teuil de la salle d’at­tente. On me dit de ne pas hé­si­ter à me ma­ni­fes­ter si la dou­leur re­vient où si j’ai be­soin de m’étendre un mo­ment.

Je dis à Ber­na­dette de ren­trer se cou­cher, que je suis entre de bonnes mains, que oui, pro­mis, je n’hé­si­te­rai pas à l’ap­pe­ler si be­soin; elle ap­pelle un taxi et s’en va.

En face de moi, il y a un autre gaillard qui souffre. Sauf que lui, il est payé pour. Ça fait déjà un mo­ment que ça dure, là-haut, sur l’écran plat de la salle d’at­tente. Au bout de quelques dix mi­nutes, le diag­nos­tic tombe, sans appel: 6-0, 6-1, 6-2, match Djo­ko­vic.

Et en­suite, LA demi-fi­nale hel­vé­tico-suisse op­po­sant Wa­wrinka à Fe­de­rer. Je m’étais dit que je le re­gar­de­rais bien, mais comme elle avait été re­por­tée au mi­lieu de la nuit (heure suisse), j’avais re­noncé au pro­jet. Et là, du coup, je vais pou­voir me la re­gar­der. Sans le son, vu qu'il est coupé, mais bon. Avec l'image j'ai tout de même l'es­sen­tiel. Cool. Merci le cal­cul!

Stan et Rodge, je n’ai pas leurs nu­mé­ros. C’est dom­mage, parce que je les ap­pel­le­rais bien pour leur de­man­der de faire durer le plai­sir. C’est que j’ai dix heures à pa­tien­ter, moi! Alors un match en cinq sets avec tie-break à tous les étages, ça m’ar­ran­ge­rait bien. Mais bon. Le Pa­tron est en forme et une heure et demie plus tard, c’est plié.

En­suite, la pro­gram­ma­tion noc­turne de la RTS deux me gra­ti­fie de «Passe-moi les ju­melles». es images me comblent: des bre­bis, des ber­gers, des pay­sages somp­tueux, des lu­mières ma­gni­fiques, de la na­ture en veux-tu en voilà!

J’adore.

Et sur­tout: des images lentes, qui prennent le temps de ré­son­ner, à l’op­posé de la fré­né­sie ac­tuelle qui veut que même les pho­tos bougent, comme si les réa­li­sa­teurs de té­lé­vi­sion avaient peur qu’on s’en­nuie de­vant une image fixe.

J’abhorre.

~ ~ ~

Pen­dant ce temps, il se passe plein de trucs sur ma gauche, et là, j’ai les images et le son:

  • Une équipe de blouses blanches tentent déses­pé­ré­ment de com­prendre — et de se faire com­prendre de — ce mon­sieur qui s’ex­prime abon­dam­ment dans une langue pro­ba­ble­ment afri­caine et qui semble aller très mal;
  • une jeune femme s’en­tend dire pour la Xe fois qu’elle doit at­tendre parce qu’il y a du monde et que son cas n’est pas une ur­gence vi­tale. Elle fi­nira par ren­trer se cou­cher parce que «merde, quand même c’est pas nor­mal»;
  • dans la salle d’at­tente, un homme, blessé à la main, de­mande à pou­voir s’étendre. On l’ins­talle sur un lit qui se trouve là, contre le mur, en face du bu­reau des ad­mis­sions ad­mi­nis­tra­tives «Dé­solé, mais c’est tout ce qu’on a pour l’ins­tant»;
  • des am­bu­lan­ciers ap­portent sur une ci­vière un jeune homme, en­san­glanté suite à une ba­garre au cou­teau;
  • quelques mi­nutes plus tard, c’est un autre in­di­vidu (son ad­ver­saire, crois-je com­prendre) qui ar­rive à pied, blessé moins griè­ve­ment, mais me­notté, en­ca­dré par deux po­li­ciers. «Bon, je vous en­lève les me­nottes pour que l’in­fir­mière puisse prendre votre ten­sion, mais vous savez ce qui ar­ri­vera si vous nous faites des en­nuis! — Non, non, pro­mis, je vous ferai pas d’en­nui, d’ailleurs c’est la pre­mière fois que je me ba­garre, sous savez, d’ha­bi­tude je suis pas comme ça!»;
  • pen­dant ce temps, un homme ar­rive, une main re­cou­vrant son œil gauche;
  • dans la salle d’at­tente, à quatre quelques mètres de moi, une femme as­sou­pie. Une in­fir­mière vient lui ex­pli­quer qu’elle ne peut pas venir comme ça, tous les deux-trois jours, dor­mir ici. Elle ré­torque qu’elle ne peut pas ren­trer chez elle, que son mari est schizo, tout ça. L’in­fir­mière lui rap­pelle qu’elle lui a plu­sieurs fois in­di­qué qu’en ve­nant en jour­née elle pour­rait s’adres­ser juste là-bas, au ser­vice so­cial. La femme dit que de jour elle ne peut pas venir. L’in­fir­mière se lève pour s’oc­cu­per d’un nou­vel ar­ri­vant;
  • en face de moi, à côté de la fon­taine d’eau, un jeune couple. Elle: «Non, mais j’hal­lu­cine! J’y crois pas! Mais quel con, quel con! J’te jure, mais pour­quoi il est comme ça? Mais c’est pas pos­sible d’être aussi con! Tu le crois, ça? Mais qu’il est con! Vrai­ment trop con!» Le tout en­tre­coupé de si­lences lourds ha­bi­tés par des sou­pirs pro­fonds et déses­pé­rés. Lui ne dit rien, mais son si­lence fait peine à voir. Le flic de tout à l’heure vient les cher­cher: «Vous pou­vez le voir un mo­ment». Ap­pa­rem­ment, ce sont des amis du gars me­notté, mêlé à la ba­garre;
  • le res­pon­sable de la sé­cu­rité, un grand chauve ba­ra­qué vient ex­pli­quer d’une voix cha­leu­reuse mais ferme, à la femme as­sou­pie qu’elle doit s’en aller. S’en­suit un dia­logue que la femme conclut en pro­cla­mant que «c’est vrai­ment un pays de merde», et qu’on est «tous des connards». Elle sort.

Et moi, sur mon fau­teuil, je me dis que tout ce que je vois là — et par­fois bien pire en­core — est juste le quo­ti­dien or­di­naire des gens qui tra­vaillent ici. À tous ces pro­fes­sion­nel-le-s de la santé et par­ti­cu­liè­re­ment aux ur­gen­tistes, res­pect, es­time, re­con­nais­sance et sin­cère ad­mi­ra­tion, pour les siècles des siècles, amen. Elles et ils sont les pre­mières et quo­ti­diennes vic­times d’un sys­tème qui leur re­fuse les moyens d’ac­com­plir leur tâche dans des condi­tions ac­cep­tables. Pour­tant, je n’ai af­faire ce soir qu’à des gens ai­mables, plus ou moins sou­riants, at­ten­tifs. Seule l’in­fir­mière qui m’a reçu à mon ar­ri­vée avait une ex­pres­sion de grande las­si­tude dans le re­gard, ex­pres­sion que j’ai envie d'at­tri­buer plus à l’usure de de­voir faire son mé­tier dans ces condi­tions qu’à un manque de com­pé­tence re­la­tion­nelle.

~ ~ ~

À 4h, ma dou­leur en­trouvre un œil. À 4h30, il est ou­vert. Je dé­cide de pro­fi­ter d’un mo­ment de calme dans le ser­vice pour aller qué­rir quelque as­sis­tance avant qu’elle (ma dou­leur) ouvre le deuxième (œil). On me ré­pond «Oui, bien sûr, venez» et on me conduit vers un des «lits d’at­tente». On me branche le port ca­thé­ter sur un pé­ri­phé­rique qui me té­lé­verse de l’an­ti­dou­leur, je me dé­tends, je m’étends et j’at­tends, content: ça tombe bien, j’avais jus­te­ment un petit coup de barre! Mais je ne dors pas vrai­ment, ou alors juste de pe­tites tranches in­ter­rom­pues par l’un ou l’autre bruit un peut plus fort que les autres.

Je me dis que j’ai vrai­ment de la chance. Mon état n’est pas si grave que ça, et ce dont j’ai be­soin peut m’être donné sans délai. J’ai une pen­sée émue pour Anne Cuneo, qui a re­laté ici son ex­pé­rience au­tre­ment plus dou­lou­reuse d’un ac­cueil in­adapté, alors que son état était in­com­pa­ra­ble­ment plus grave que le mien. Ces dix heures d’at­tente qui me sont im­po­sées me pa­raissent une par­tie de plai­sir en com­pa­rai­son avec ce que vivent nombre d’autres per­sonnes. Sans par­ler des in­nom­brables hu­mains qui n’ont même pas accès à des soins et vivent dans des condi­tions sa­ni­taires, so­ciales et/ou po­li­tiques in­ac­cep­tables. Oui, je pense que je suis vrai­ment chan­ceux.

~ ~ ~

Sept heures du matin, chan­ge­ment d’équipe. Une in­fir­mière fait la tour­née des «lits d’at­tente». Lors­qu’elle ar­rive vers moi, ses ques­tions me montrent qu’elle a pris la peine de consul­ter mon dos­sier avant. C’est peut-être nor­mal, mais ça me fait du bien. Elle me dit que je vais bien­tôt être reçu par un mé­de­cin.

À neuf heures et demie, elle me conduit au­près d’un mé­de­cin très sympa, jo­vial. On plai­sante. Après un en­tre­tien, je passe par les cases ra­dio­gra­phie, pipi dans le go­be­let, prise de sang, et enfin scan­ner, avec entre chaque étape un pas­sage par la case at­tente.

Je te passe les dé­tails, mais je serai fi­na­le­ment «li­béré» vers 14h, avec une or­don­nance qui contient quatre mé­di­ca­ments, plus un pour «si ja­mais la dou­leur est trop forte».

~ ~ ~

Pour les cu­rieux, les jours sui­vants en ré­sumé:

  • consul­ta­tion en uro­lo­gie;
  • exa­mens;
  • re-pas­sage par les ur­gences parce qu’un pro­duit in­jecté lors d’un exa­men m’a re­plongé en pleine crise. Pas­sage au cours du­quel il fau­dra six ten­ta­tives pour par­ve­nir à me poser une voie vei­neuse (j’ai tou­jours été «dif­fi­cile à pi­quer», mais là c’est un re­cord!);
  • suite des exa­mens, cette fois sans dom­mages col­la­té­raux;
  • sus­pi­cion d’une «ma­la­die de jonc­tion».  Il sem­ble­rait que cette ma­la­die a des ori­gines em­bryo­lo­giques, ce qui veut dire que cela fait 59 ans que mon ure­tère gauche s’étrangle pro­gres­si­ve­ment, dis­crè­te­ment, à l’insu de mon plein gré;
  • in­ter­ven­tion en­do­sco­pique am­bu­la­toire, en pas­sant par les «voies na­tu­relles» (!), pour vé­ri­fier l’am­pleur du si­nistre, et pose d'une  «sonde JJ»;
  • pro­gram­ma­tion d’une in­ter­ven­tion chi­rur­gi­cale (Pyé­lo­plas­tie pour les in­times), début jan­vier, in­ter­ven­tion au cours de la­quelle je me ferai trouer la peau par la dé­li­cieuse ma­chine dé­crite dans cet ar­ticle.

Je gar­de­rai la sonde JJ jus­qu’à 3-4 se­maines après l’opé­ra­tion de jan­vier. Cela si­gni­fie clai­re­ment que du­rant les trois mois à venir, outre quelques dou­leurs que je com­bat­trai mé­di­ca­men­teu­se­ment, j’au­rai en per­ma­nence l’en­vie d’al­ler faire des dé­pôts en li­quide à la Wal­ter Clo­set Over­pisse Bank Un­li­mi­ted !

Le der­nier acte sera donc le re­trait de la­dite sonde, par les sus­nom­mées «voies na­tu­relles»; avec anes­thé­sie lo­cale, ce dont je me ré­jouis déjà.

Voilà.

Au­tre­ment ça va, merci.

Et toi?

21 com­men­taires
1)
M.G.
, le 03.11.2015 à 04:58

J’aime tou­jours lire ces « tranches de vie » dont nous gra­ti­fient par­fois les chro­ni­queurs de Cuk. Ça change des po­lé­miques contre Apple, sou­vent jus­ti­fiées.

Au­jour­d’hui, Dom’ nous gra­ti­fie d’un vé­ri­table re­por­tage jo­li­ment écrit sur un pro­blème de santé qui a tou­jours été ma han­tise en sou­ve­nir des dou­leurs su­bies par mon grand père pour des rai­sons iden­tiques.

Tout y est, de­puis l’ap­pa­ri­tion de la dou­leur, un peu sour­noise puis­qu’elle s’ins­talle in­si­dieu­se­ment jus­qu’à de­ve­nir in­sup­por­table.

Merci pour la des­crip­tion d’une nuit aux Ur­gences. Certes, ce n’est qu’un nou­veau re­por­tage sur le sujet mais il est écrit avec tant d’hu­ma­nité et de drô­le­rie qu’il de­vrait contri­buer à nous faire ad­mi­rer une fois de plus la vie des ac­teurs de cette branche de la mé­de­cine hos­pi­ta­lière.

« Ce n’est pas moi le plus ma­lade ici, j’ai tout mon temps ».

J’ai eu l’oc­ca­sion de l’ex­pri­mer à l’Hô­pi­tal Prin­ci­pal de Dakar (HPD) alors que j’étais en salle de soins post-opé­ra­toires et que l’In­fir­mier Major s’ex­cu­sait un matin de de­voir me faire at­tendre parce qu’il avait à soi­gner un grand brûlé que j’en­ten­dais hur­ler dans une chambre voi­sine.

Ton­ton Diouf, comme nous l’ap­pe­lions tous, avait à l’époque vingt-huit ans de car­rière. Tout le monde l’ado­rait et res­pec­tait son sa­voir-faire.

À tous ces pro­fes­sion­nel-le-s de la santé et par­ti­cu­liè­re­ment aux ur­gen­tistes, res­pect, es­time, re­con­nais­sance et sin­cère ad­mi­ra­tion, pour les siècles des siècles, amen.

Je ne pour­rais pas mieux dire.

2)
Dom' Py­thon
, le 03.11.2015 à 05:40

Mon pre­mier plai­sir quo­ti­dien est de dé­cou­vrir l’ar­ticle du jour sur cuk.
Au­jour­d’hui, il aura été de lire ton com­men­taire, Marc.
Merci à toi!

3)
Ma­dame Pop­pins
, le 03.11.2015 à 06:30

Je suis vrai­ment dé­so­lée de lire ton récit et ad­mire ta ca­pa­cité à gar­der au­tant de recul face à ces pro­blèmes de santé : la dou­leur, le fait de ne pas sa­voir ce qu’il se passe exac­te­ment, le sen­ti­ment d’être perdu dans un monde fait de pro­to­coles com­pli­qués, c’est dif­fi­cile.

Je te sou­haite sur­tout que la dou­leur reste aussi faible que pos­sible et un très prompt ré­ta­blis­se­ment après cette in­ter­ven­tion de jan­vier : heu­reu­se­ment que l’anes­thé­sie existe parce que les­dites voies na­tu­relles sont… sen­sibles !

Mes pen­sées au de­meu­rant à tous ceux et toutes celles qui sont at­teint-e-s dans leur santé !

4)
ma­rief
, le 03.11.2015 à 08:15

Ma fille a eu ce pro­blème, le mé­de­cin ap­pelé a pres­crit des an­ti­dou­leurs à prendre avec de l’eau, l’hor­reur ! Elle a été opé­rée après diag­nos­tic, c’était il y a des an­nées et c’est ou­blié main­te­nant.

5)
Zal­lag
, le 03.11.2015 à 08:16

Merci, Dom, pour ce vé­ri­table re­por­tage, ainsi que pour l’hu­ma­nité et l’em­pa­thie qui s’en dé­gagent en­vers chaque per­sonne que tu as croi­sée et dé­crite, soi­gnante ou soi­gnée.
J’ai été in­té­ressé de lire, en sui­vant le lien que tu donnes, ce qu’on écri­vait il y a quelques an­nées sur le da Vnci et souri à la fin de la lec­ture du pas­sage ci-des­sous :

Au sens propre, il ne s’agit en effet pas d’un vrai robot, puis­qu’il ne pos­sède que deux de ses trois prin­cipes de fonc­tion­ne­ment (fi­gure 1) : les sen­sors et les bras mo­teurs. Le troi­sième prin­cipe, l’in­tel­li­gence, qui per­met l’in­té­gra­tion des in­for­ma­tions ap­por­tées par les sen­sors (la ca­méra tri­di­men­sion­nelle) et la réa­li­sa­tion d’actes (ses bras de com­mande) est ac­tuel­le­ment as­su­mée par le chi­rur­gien.

Je te si­gnale cette émis­sion ré­cente sur la RTS au sujet du robot da Vinci, que tu as peut-être sui­vie. C’est for­cé­ment un rien agui­cheur et po­lé­mique, c’est la loi du genre dans le monde té­lé­vi­suel, mais les mé­de­cins qui s’en servent en Suisse sont sou­mis à des exa­mens et à des cours de per­fec­tion­ne­ment obli­ga­toires ri­gou­reux pour ob­te­nir et conser­ver l’au­to­ri­sa­tion de s’en ser­vir. Ce ne semble pas être le cas dans cer­tains pays voi­sins, si je me sou­viens bien de ce dé­tail de l’émis­sion.
Le robot té­lé­charge au­to­ma­ti­que­ment des mises à jour lo­gi­cielles ré­gu­lières (di­rec­te­ment de­puis l’en­tre­prise aux USA).

6)
J-C
, le 03.11.2015 à 08:22

Une ad­mis­sion aux ur­gences est source d’an­goisse, et je n’y ai pas échappé, il y a 17 ans à Dakar…

M.G. pourra en té­moi­gner, mon sé­jour d’une se­maine à l’Ho­pi­tal Prin­ci­pal res­tera un de mes meilleurs sou­ve­nirs afri­cains, car em­preint d’une grande hu­ma­nité.

J’ai été par­fai­te­ment soi­gné, avec une am­biance ex­cel­lente dans le ser­vice, tout le monde s’ac­ti­vant pour m’être agréable, Ma­dame J-C étant éga­le­ment as­sis­tée du­rant l’in­ter­ven­tion.

Une fois remis sur pied, je n’ai pas man­qué de mar­quer ma sa­tis­fac­tion et ma re­con­nais­sance au Mé­de­cin-Chef par une lettre qui est res­tée af­fi­chée pas mal de temps sur le ta­bleau de ser­vice à l’at­ten­tion des per­son­nels, et bien sûr toute l’équipe soi­gnante s’est re­trou­vée à mon do­mi­cile pour un pot de l’ami­tié.

Sou­ve­nir d’Afrique…

7)
Nept
, le 03.11.2015 à 09:26

Quand je lis ces comptes-ren­dus, je me dis que là où je tra­vaille comme ur­gen­tiste, à Bruxelles, c’est vrai­ment le pa­ra­dis.
10 h d’at­tente avant prise en charge, ça doit ar­ri­ver maxi­mum 2 fois par an… Et en­core, on a un tri mé­di­cal, et il est rare que le temps d’at­tente avant ce­lui-ci dé­passe l’heure, l’heure et demi dans le pire des cas.
Et ce avec en gros 200 pa­tients par jour.

Merci pour les com­pli­ments à ma pro­fes­sion… et bon ré­ta­blis­se­ment!

8)
dj­trance
, le 03.11.2015 à 09:46

Han! Tout ça me fait mal aux…! J’ai mal pour toi!

Cher Dom, je com­pa­tis et je suis à 300% avec toi!

9)
RMN73
, le 03.11.2015 à 10:11

Bon­jour,
Joli récit plein de vé­ri­tés. Ça m’a rap­pelé mon pas­sage aux ur­gences pour un cal­cul mi­nus­cule mais qui fai­sait bien sen­tir qu’il était là. Et comme Dom, j’ai ap­pré­cié la gen­tillesse, la com­pé­tence et la pré­ve­nance de tout ceux qui m’ont ac­cueilli, aus­culté, soi­gné. Ils font un mé­tier re­mar­quable qu’on ne sou­ligne pas assez. J’ai écrit au chef du ser­vice des ur­gences pour fé­li­ci­ter tout le monde (il faut le faire sa­voir quand on est sa­tis­fait) et il m’a ré­pondu qu’il ap­pré­ciait beau­coup et qu’il trans­met­tait aux per­sonnes concer­nées.

10)
M.G.
, le 03.11.2015 à 10:46

Une ad­mis­sion aux ur­gences est source d’an­goisse, et je n’y ai pas échappé, il y a 17 ans à Dakar…

Je n’ai pas ou­blié, d’au­tant que c’était un 6 jan­vier ;-)

J’étais moi-même dans les murs de l’Hô­pi­tal Prin­ci­pal de Dakar pour être opéré le len­de­main matin d’une her­nie in­gui­nale par le même chi­rur­gien (opé­ra­tion ba­nale au vu de ses in­ter­ven­tions pré­cé­dentes sur ma pe­tite per­sonne). Sou­ve­nir de la conver­sa­tion en­ten­due entre le pa­tron de l’anes­thé­sie-ré­ani­ma­tion et le chi­rur­gien dans le cou­loir : c’était du sé­rieux et il y avait vrai­ment ur­gence. Quelques jours plus tard, Ma­dame J-C ap­pre­nait d’ailleurs que Su­per­man re­ve­nait de loin…

J’avoue que le com­men­taire de J-C me fait plai­sir. Je lui sou­haite d’être aussi bien traité en Mé­tro­pole à par­tir du 13 jan­vier pro­chain !

11)
M.G.
, le 03.11.2015 à 11:02

Je gar­de­rai la sonde JJ jus­qu’à 3-4 se­maines après l’opé­ra­tion de jan­vier.

C’est ce qui m’in­quiète le plus dans le pro­to­cole !

Ce genre de sonde est la cause es­sen­tielle de ma­la­die no­so­co­miale en termes de sta­tis­tiques hos­pi­ta­lières. Les « germes hos­pi­ta­liers » sont sou­vent plus vi­ru­lents en Eu­rope que ceux qui hantent nos hô­pi­taux d’Afrique (merci aux an­ti­bio­tiques dont l’usage in­con­si­déré a contri­bué à gé­né­rer cer­taines souches ultra ré­sis­tantes).

Cela dit, je te sou­haite que tout se passe bien. Il fau­dra être très at­ten­tif à toute élé­va­tion de ta tem­pé­ra­ture pen­dant ces 3-4 se­maines.

12)
ysen­grain
, le 03.11.2015 à 11:55

La dou­leur assez sé­vère, sou­vent, d’une co­lique né­phré­tique, c’est de ça dont il s’agit, peut être soi­gnée avec … une bai­gnoire et un ther­mo­mètre. Oui.
Faites cou­ler un bain à 34° dans un pre­mier temps. Pour­quoi 34 ? parce que c’est la tem­pé­ra­ture de la peau quand la tem­pé­ra­ture cen­trale est à 37.
Aug­men­ter pro­gres­si­ve­ment la tem­pé­ra­ture jus­qu’à 38°5, 39 sans aller au delà.
La dou­leur sera mi­ni­mi­sée.
Ce type de trai­te­ment est va­lable pour toute souf­france pel­vienne (dont les règles dou­lou­reuses de l’en­do­mé­triose, par exemple.

Les gros cal­culs le plus sou­vent ne sont pas dou­lou­reux, mais les « pe­tits » en mi­grant dans la « tuyau­te­rie » créent un spasme ex­trê­me­ment dou­lou­reux.

Je constate avec un im­mense dé­plai­sir que la France n’a pas l’apa­nage de l’im­bé­ci­lité de l’or­ga­ni­sa­tion ter­ri­to­riale des soins non pro­gram­més, vo­cable uti­lisé dans les hautes sphères or­ga­ni­sa­trices de la santé en France.

J’ai déjà rap­porté qu’un ami, chef de ser­vice des ur­gences d’un hô­pi­tal pu­blic m’avait dit avoir changé de mé­tier: Je suis de­venu pom­pier tant j’éteins les conflits gé­né­rés par les gens qui at­tendent des heures, exas­pé­rés.

La sonde JJ n’est pas à tout coup source d’in­fec­tion no­so­co­miale. Elle est sou­vent im­pli­quée parce que « l’ap­pa­reil » où elle agit n’est pas exempt de germe. La co­lo­ni­sa­tion est se­con­daire, dans le temps.

13)
dpesch
, le 03.11.2015 à 14:43

Merci, Dom, pour cet ar­ticle qui rend hom­mage à tous ces gens qui ont choisi de prendre soin de leurs contem­po­rains et qui le font, dans la très, très grande ma­jo­rité des cas avec com­pé­tence, pa­tience et ab­né­ga­tion. Ils sont sou­vent dé­ni­grés par des pa­tients qui se savent pas le degré de dif­fi­cul­tés aux­quelles ils sont confron­tés, qu’elles soient ma­té­rielles ou mo­rales.
J’ai été ad­mi­ra­ble­ment soi­gné et dor­loté par les équipes soi­gnantes du CHU de Mont­pel­lier à l’oc­ca­sion d’un qua­druple pon­tage co­ro­na­rien en 2011. Je pro­fite de l’oc­ca­sion pour les re­mer­cier pu­bli­que­ment et leur tirer mon cha­peau.

14)
kris
, le 03.11.2015 à 17:35

Aïe !… Aïe, aïe !…
Je n’ai pas tout lu parce que je sens déjà les « va­peurs » mon­ter. Mais je com­pa­tis. Dom, il semble que tu aies la bonne at­ti­tude, et je te sou­haite bon cou­rage.
Et moi aussi je me joins à dpesch pour tirer mon cha­peau aux per­sonnes qui ont choisi de ré­pa­rer notre santé, on ne les re­mer­cie ja­mais assez.

15)
Fran­çois Cuneo
, le 03.11.2015 à 18:12

Ouille ouille ouille…

T’es sûr que tu veux venir boire une (ou deux) bières chez moi sa­medi?

Tu vas pou­voir éva­cuer?:-)

Cela dit, cha­peau pour le re­por­tage, ça se lit comme un roman po­li­cier.

Et cou­rage pour l’opé­ra­tion!

16)
Dom' Py­thon
, le 03.11.2015 à 20:32

Plein de mer­cis pour vos re­tours!

Ma­dame Pop­pins:

Ma ca­pa­cité à gar­der du recul sera au­tre­ment plus mise à l’épreuve après l’opé­ra­tion de jan­vier! Pour l’ins­tant, la dou­leur est in­exis­tante. Le plus gê­nant est cette envie in­in­ter­rom­pue de pis­ser. C’est dire si c’est sup­por­table!

Zal­lag:

Ben tu vois, j’ai mis cet ar­ticle de la Revue Mé­di­cale en lien pour per­mettre aux cu­kiennes et cu­kiens de voir de quoi il s’agit… mais je ne l’avais pas lu. Du coup c’est moi qui ai souri en li­sant le pas­sage que tu cites!

Et concer­nant l’émis­sion de la RTS, j’ai presque honte: je tra­vaille à la RTS et mon job est jus­te­ment de faire, sur de­mande, des co­pies d’émis­sion, pour les té­lé­spec­ta­teurs qui le sou­haitent. Le Temps Pré­sent que tu mets en lien, je l’ai vu passé. Mais son titre était quelque part dans ma mé­moire, plan­qué dans un coin sombre. Et lorsque j’ai ap­pris que j’al­lais être opéré par un robot, le lien ne s’est pas fait dans ma tête. Pire: lorsque j’ai fait une re­cherche sur le net pour mettre en lien dans mon ar­ticle une in­for­ma­tion sur cette ma­chine, j’ai trouvé l’ar­ticle de la Revue Mé­di­cale, mais n’ai même pas eu l’idée de faire une re­cherche dans les émis­sions RTS, re­cherche que je fais quo­ti­dien­ne­ment pour mes clients. La honte, te dis-je!

Je viens de jeter ra­pi­de­ment un œil et j’ai vu que le pro­fes­seur Ise­lin qui s’y ex­prime est jus­te­ment le chi­rur­gien qui va m’opé­rer! Mais j’hé­site à re­gar­der l’émis­sion en in­té­gra­lité; j’ai comme l’im­pres­sion que ça ne va pas m’ai­der à abor­der cette opé­ra­tion en pleine confiance! Mais merci pour le lien!

J-C:

Le coup du pot de l’ami­tié chez toi, j’adore! J’ima­gine assez mal ça à Ge­nève!

Nept

Je rap­pelle que la vraie « prise en charge » d’ur­gence avait déjà été faite à la Per­ma­nence d’Onex. Je n’étais à l’hô­pi­tal que pour res­ter à proxi­mité d’un se­cours pos­sible en cas de com­pli­ca­tion, en at­ten­dant de pou­voir faire les exa­mens (scan­ner) né­ces­saires à la confir­ma­tion du diag­nos­tic et au trai­te­ment d’une ma­la­die qui, sauf com­pli­ca­tion, ne pré­sen­tait aucun ca­rac­tère d’ur­gence.

dj­trance

Mal pour moi? T’te jure, ça vaut pas la peine! Mais merci quand même!

M.G.

Après les pro­blèmes liés au robot dans l’émis­sion citée plus haut, tu viens me faire peur avec la sonde JJ! Mais vous vou­lez me faire faire en plus des crises d’an­goisse?!?

Non, j’dé­conne. Toute in­ter­ven­tion com­porte un risque, et je suis plu­tôt confiant dans les équipes des HUG. Je ne dis pas qu’ils sont par­faits, mais je choi­sis de ne pas me pré­oc­cu­per plus que né­ces­saire des risques en­cou­rus. Et clai­re­ment, je sur­veille ce qui est à sur­veiller. D’ailleurs, un des pre­miers do­cu­ments qui m’ont été remis lorsque j’ai quitté l’hô­pi­tal le pre­mier jour, c’est jus­te­ment une liste des choses au­quelles il faut être at­ten­tif: tem­pé­ra­ture, cou­leur des urines, dou­leurs di­verses, etc. Je peux vrai­ment dire que j’ai été clai­re­ment in­formé et non lâché dans la na­ture comme ça. Cela n’a fait que confir­mer ma sen­sa­tion de sé­cu­rité.

ysen­grain

Oui ef­fec­ti­ve­ment, c’est la chance que j’ai eue, d’avoir un gros cal­cul. Ceci dit, avec cette taille, il doit être là de­puis long­temps, et la chance est que, lors­qu’il était petit, il n’a pas tenté de mi­grer dans les tuyaux!

Fran­çois

Oui, je suis sûr. Mais t’in­quiètes: je peux éva­cuer, et jus­qu’à pré­sent, j’ai tou­jours eu le temps d’at­teindre les w.c. à temps. Tes « Jean Mau­rer » ne risquent rien!

Je suis tou­ché et heu­reux que vous soyez si nom­breuses et nom­breux à me re­joindre sur cette ap­pré­cia­tion du for­mi­dable tra­vail ac­com­pli par ces pro­fes­sions. J’ai l’in­ten­tion jus­te­ment d’écrire à la di­rec­tion des HUG pour leur dire ma sa­tis­fac­tion. J’ajou­te­rai un lien vers cet ar­ticle et vos com­men­taires, ça leur fera plai­sir! Parce qu’il pa­raît que, gé­né­ra­le­ment, c’est plu­tôt pour se plaindre que les gens écrivent!

Et qui sait, peut-être re­vien­drai-je bien­tôt vous nar­rer la suite?

17)
Gr@g
, le 03.11.2015 à 21:00

Je re­joins les autres sur plu­sieurs points:
– je te sou­haite le meilleur ré­ta­blis­se­ment pos­sible pour que cette aven­ture n’en reste qu’une pe­tite parmi d’autres.
– j’ai la chance de ne pas avoir be­soin de fré­quen­ter les Ur­gences, quelles qu’elles soient. Je n’en ai qu’une ex­pé­rience (une fois, au début du siècle, à Morges…), je ne peux pas par­ler du point de vue du pa­tient. Par contre, je re­joins les louanges pour l’en­semble des corps de mé­tiers de la santé, qui abattent un bou­lot for­mi­dable, sans for­cé­ment la re­con­nais­sance à la hau­teur de leur en­ga­ge­ment. Et je ne parle pas des spé­cia­listes, je parles des in­fir­miers·ères, des am­bu­lan­ciers·ères, les mé­de­cins ur­gen­tistes qui sont au front.
– je finis par louer ton écri­ture, aussi riche que fluide, et qui ef­fec­ti­ve­ment nous « oblige » à aller au bout, tant la lec­ture est agréable et ima­gée. Que j’ai­me­rai avoir ce ta­lent d’écri­ture…!

18)
Zal­lag
, le 03.11.2015 à 22:59

Dom’, ras­sure-toi. L’émis­sion évo­quait le soin et la ri­gueur des uti­li­sa­teurs du da Vinci en Suisse, en com­pa­rai­son des USA ou de la France.
Et comme je di­sais, le titre de cette émis­sion, ac­cro­cheur, ne sert qu’à boos­ter l’au­dience — de toute ma­nière im­por­tante — de cette émis­sion dont la qua­lité est re­con­nue.
Le Dr Ise­lin a une très grande ex­pé­rience avec ce robot, et c’est le mé­de­cin qui compte, pas l’ou­til dont il se sert.

19)
Dom' Py­thon
, le 04.11.2015 à 05:47

Gr@g:
Merci, très tou­ché!

Zal­lag:
Oui, c’est bien ce que j’ai cru com­prendre dans ce que j’en re­gardé « en dia­go­nale ». Mais merci quand même de prendre la peine de pré­ci­ser!l

20)
Mo­dane
, le 04.11.2015 à 07:38

Bon cou­rage!

21)
Mar­cOS
, le 06.11.2015 à 22:11

Je viens de tes­ter la pierre aux reins. C’était le rein gauche.

Je dois vrai­ment avouer ma sur­prise. Dans le petit pays qu’est la Bel­gique, mes filles ont té­lé­phoné aux ser­vices des ur­gences à 6 h 15 du matin. L’am­bu­lance est ar­ri­vée dans les 15 mi­nutes. À 6 h 45, je re­ce­vais la pre­mière dose de cal­mant.

L’hô­pi­tal m’a li­béré à 18 h, après une série de ra­dios dans tous les sens pour vé­ri­fier la pierre.

Je n’ai ja­mais en­tendu pa­reille his­toire avec des ur­gences !