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Un film tout à fait éton­nant: le Tout Nou­veau Tes­ta­ment

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Et vous, vous fe­riez quoi si tout sou­dain, sur votre iPhone, le dé­compte de votre vie se met­tait en marche, vous di­sant qu'il ne vous reste plus que 3 ans, 6 mois, 21 jours, 1 heure, 25 mi­nutes et 6 se­condes à vivre?

C'est pour­tant ce qui est ar­rivé à l'hu­ma­nité, la fille de Dieu s'étant ré­vol­tée de son hor­rible père, Dieu donc, re­pré­senté ma­gis­tra­le­ment par Be­noît Poe­le­voord et ayant en­voyé l'in­té­gra­lité des dates de mort à la terre en­tière.

Dans ce film, Le Tout Nou­veau Tes­ta­ment (Dieu existe, il ha­bite Bruxelles) le moins que l'on puisse dire, c'est que Dieu n'est pas re­pré­senté de la plus belle des ma­nière: un gars paumé avec sa fille et sa femme, son fils s'étant barré et fait cru­ci­fier, mé­chant, mi­nable, qui ne pense qu'à faire des lois pour em­mer­der les gens.

On pour­rait craindre le pire avec un sujet comme ce­lui-là, et pour­tant, on part dans un conte poé­tique, phi­lo­so­phique que je trouve ma­gni­fique, dé­ton­nant, éton­nant.

On tra­verse l'his­toire de 6 nou­veaux apôtres (pour ar­ri­ver à 18, comme dans une équipe de ba­se­ball, la pas­sion de Mme Dieu, Déesse). Des gens comme vous et moi, mais pas trop gais on va dire.

C'est un film où vous devez vous at­tendre à tout, com­plè­te­ment dé­janté, mais très beau, triste et gai, un peu comme la vie.

Le réa­li­sa­teur Jaco van Dor­mael se per­met ab­so­lu­ment tout, nous sommes vrai­ment dans un conte.

Un conte belge, qui nous montre ce ci­néma que je trouve à chaque fois in­té­res­sant.

Les ac­teurs sont tous ma­gni­fiques, et mon Dieu (par­don), quel cas­ting!

Alors un conseil, al­lez-y l'es­prit ou­vert!

Je pense que vous allez aimer, mais il est pos­sible que vous dé­tes­tiez, je ne sais pas.

Un film au moins to­ta­le­ment dif­fé­rent des autres.

Ma­dame K me di­sait qu'elle res­sen­tait un peu le même sen­ti­ment qu'après avoir vu Amé­lie Pou­lain.

C'est à la fois juste, et une belle ré­fé­rence.

 

15 com­men­taires
1)
tibet
, le 05.09.2015 à 14:18

Bon­jour, je men­ti­rais en di­sant que je suis fan de Be­noît Pool­vorde, mais je lui sou­haite une vie pleine et heu­reuse dans le cos­tume qui lui ira le mieux. Pa­reil d’ailleurs pour Amé­lie Pou­lain. Là par contre j’ai vu la chose, je ne peux pas ap­pe­ler ça un film, qui de l’aveu même du réa­li­sa­teur est un car­net de notes d’évé­ne­ments dis­pa­rates ré­col­tés sur la dé­cen­nie pré­cé­dente. C’est peut-être mi­gnon, cer­tai­ne­ment même mais ça ne fait pas un film (d’où la voix off comme pro­cédé nar­ra­tif qui per­met de faire le lien. Je sou­haite là aussi aux pro­ta­go­nistes les choses les meilleures.

Pour ne pas être trop né­ga­tif, en ma­tière de ci­néma, je vous livre 3 coups de cœur dé­cou­verts pour les deux pre­miers lar­ge­ment après leur sor­tie, un ja­po­nais cultis­sime d’abord, entre sketchs et tri­co­tage : Tam­popo (fleur de pis­sen­lit), un Co­réen en­suite, Lo­ca­taires (at­ten­tion aux va­riantes du nom) et le der­nier quand même beau­coup plus ré­cent : Bird­man, un film pour moi avec de l’écri­ture, de l’écri­ture et du style de M. Iñar­ritu (voir Babel) et un sacré scé­na­rio bien dé­li­rant aussi.

Voi­lou, voilà et dé­solé pour les croyants :°)

Claude

2)
Nept
, le 05.09.2015 à 17:07

Merci de ce compte-rendu, et d’ailleurs pour tout le reste du site aussi.

Pe­tite er­reur de nom : le réa­li­sa­teur est Jaco ven DOR­MAEL et pas Dor­sale.

*****EDIT: : je le hais de plus en plus, le cor­rec­teur au­to­ma­tique de iOS… Il ar­rive à me créer deux fautes dans ma cor­rec­tion, pfff. Donc comme l’écrit Guru, sans faute : JACO VAN DOR­MAEL
*****

Un film que tous les compte-ren­dus que je lis me donne envie d’al­ler voir… pour quel­qu’un qui va au ci­néma une fois tous les deux ans, c’est pas mal :-)

3)
guru
, le 05.09.2015 à 17:30

Bon, JACO VAN DOR­MAEL svp, mon col­lègue à l’In­sas et un des re­pré­sen­tants les plus ty­piques du ci­néma belge, avec Be­noît Ma­riage et bien d’autres dont je vous épargne la liste…

Un film de potes, bourré de clins d’œil. Jaco a écrit le film avec un au­teur très en vue ac­tuel­le­ment en Bel­gique: Tho­mas Gunt­zig et je dois dire qu’il (Tho­mas) a ap­porté quelque chose à la folie du scé­na­rio. Avec aussi des co­mé­diens belges de classe, dont la mer­veilleuse Yo­lande Mo­reau et l’éton­nant Fran­çois Da­miens. Le di­rec­teur photo (un an­cien élève, for­cé­ment) est le fils du chan­teur belgo-belge Julos Beau­carne.

Je confirme, allez voir ce film, au delà du plai­sir, c’est un petit bout de Bel­gique.

4)
Fran­çois Cuneo
, le 05.09.2015 à 18:30

In­croyable: je co­pie-colle le nom du réa­li­sa­teur, et le cor­rec­teur or­tho­gra­phique d’Apple fait une mo­di­fi­ca­tion pour que ça lui plaise à lui.

Je sa­vais cela en cours de frappe, mais n’avais ja­mais re­mar­qué la chose en co­piant-col­lant…

Bref, Jaco, j’ai cor­rigé!:-)

5)
Fran­çois Cuneo
, le 05.09.2015 à 18:31

Moi je trouve que ça fait un film, et un bon…:-)

6)
Franck Pas­tor
, le 06.09.2015 à 21:17

C’est fi­na­le­ment assez ha­bi­tuel de voir les noms belges d’ori­gine fla­mande mas­sa­crés comme ça. Hé oui, ce pays étant ce qu’il est, bien des Belges pour­tant fran­co­phones ont des noms assez éloi­gnés de « Mo­reau » ou « Da­miens » !

Il y a deux films avec Be­noît POEL­VOORDE (Fran­çois, re­tiens bien l’or­tho­graphe pour la pro­chaine fois, quand même ;-)) à l’af­fiche en ce mo­ment : « Fa­mille à louer » et « Le tout nou­veau Tes­ta­ment ». Déjà deux cri­tiques ul­tra-po­si­tives que je lis au sujet de ce der­nier. Je crois que je vais me lais­ser ten­ter, même si Poel­voorde n’est pas vrai­ment mon ac­teur pré­féré.

7)
Fran­çois Cuneo
, le 06.09.2015 à 22:02

J’ai cor­rigé Pou­leouor­deu dans l’ar­ticle!

8)
Truc­mouche
, le 07.09.2015 à 04:21

Je suis allé le voir ce soir, et je ne pour­rais rien ra­jou­ter à ce que Fran­çois a déjà dit: Allez le voir pour vous faire une idée.

At­ten­tion ce n’est pas une co­mé­die (comme je m’y at­ten­dais) … J’ai été im­pres­sionné d’ailleurs par la vio­lence de cer­taines scènes qui ont d’ailleurs jeté un froid gla­cial dans la salle MAIS cette bru­ta­lité est com­pen­sée par une cer­taine lé­gè­reté com­plè­te­ment gra­tuite et in­at­ten­due à d’autres mo­ments.

Je dois avouer que le cas­tings est re­mar­quable, no­tam­ment un Fran­çois Da­miens dont le per­son­nage, sé­rieux et froid, n’est pas sans rap­pe­ler son rôle dans « la fa­mille Wol­berg » (que je conseille d’ailleurs). Mme Mo­reau, fi­dèle à son jeu si poé­tique par sa can­deur, po­ten­tiel­le­ment com­pa­rable à celui que joue Ca­the­rine De­neuve de­puis quelques films.
Mais si ces ac­teurs sont fi­na­le­ment à la hau­teur de leur ta­lent, je tiens à pré­ci­ser à quel point j’ai été bluffé par la pres­ta­tion de Pili Groyne (qui fait aussi la nar­ra­tion super bien) ainsi que celle du sixième apôtre qui sont pour moi les 2 ac­teurs qui font rayon­ner ce film, tant ils sont émou­vants.

Vous l’au­rez com­pris j’ai aimé ce film, mais je dois re­con­naître que j’y étais allé en es­pé­rant voir une bonne co­mé­die à la li­mite de la lour­deur, et qu’en sor­tant je me suis dis « bon de toute façon ce film était à voir ».
Truc

9)
Franck Pas­tor
, le 07.09.2015 à 08:16

@Fran­çois : c’est bien mieux, mais il y a en­core un « e » en trop :-b

Je te sug­gère une vi­site en Bel­gique aux pro­chaines va­cances, pour t’ha­bi­tuer. Les Cu­kiens du Plat Pays (quoique, « plat »…) se­ront ravis de t’ac­cueillir pour te mettre au par­fum des sub­ti­li­tés lo­cales ;-)

10)
Blues
, le 07.09.2015 à 14:30

Beau­coup en­tendu par­ler (et en bien), ai vu la vid de lan­ce­ment/tea­sing hier. Je pense que ça va bien me plaire, même si je suis pas fan de Poel­vorde (il est sou­vent à jeter avec son hu­mour de M…).
Et comme je n’ai ja­mais vu de film nul avec Yo­lande Mo­reau (sou­vent des films dé­jan­tés ou zarbi / j’adore), elle choisi tou­jours bien, donc risque mi­nime. Bref, je me ré­jouis.

11)
guru
, le 07.09.2015 à 15:49

@Fran­çois, bonne idée de Franck. Si tu ne sais pas où te poser à Bxl de­mande conseil à Mme Pop­pins, un cer­tain guru pour­rait t’ac­cueillir…

12)
Fran­çois Cuneo
, le 07.09.2015 à 17:01

Franck, c’est bon main­te­nant?:-)

Guru, avec plai­sir, un de ces jours!:-)

13)
Franck Pas­tor
, le 07.09.2015 à 21:31

Ah ben non, t’as pas sup­primé le bon « e » (c’était le deuxième qui était en trop). Donc c’est tou­jours pas ça ! :-b.

À moins que ce soit pour me ta­qui­ner ? Si oui, at­tends mon pro­chain ar­ticle La­TeXien…

Mais qu’est-ce ça va être quand on te fera pro­non­cer « place Poe­laert » à Bruxelles ! :-))

14)
Pass­moil­sel
, le 07.09.2015 à 22:36

Merci à tous pour toutes ces in­di­ca­tions ci­né­ma­to­gra­phiques!
Je viens de voir « Tam­popo », cela m’a bien plu, je re­com­mande! :)

15)
Ata­nas
, le 08.09.2016 à 15:49

Est-ce que le film ‘‘Le tout nou­veau tes­ta­ment’’ est uni­que­ment un film blas­phé­ma­toire?
Eh bien non, ce n’est pas uni­que­ment un film sa­ta­nique, an­ti­chré­tien et fai­sant la pro­mo­tion de la théo­rie du genre. Non c’est éga­le­ment le pla­giat in­versé d’un livre da­tant de 2010 et écrit par un chré­tien.
Le titre du livre: 18 la pro­phé­tie: 1- à l’aube du pre­mier jour.
Le nom de l’au­teur: Ata­nas Iva­nov Kou­trev.
Les si­mi­li­tudes entre les deux œuvres sont trou­blantes.
Le livre en ques­tion est un mé­lange de re­li­gion, de fan­tas­tique, de phi­lo­so­phie avec un peu d’hu­mour.
Le film éga­le­ment.
Le livre est une ver­sion mo­derne et rock and roll de la Bible.
Le film éga­le­ment.

Dans le livre, un jeune homme de 18 ans, vi­vant à Paris com­mence à avoir des songes pro­phé­tiques, suite à cela, il com­prend qu’il doit par­tir à la re­cherche de 18 pro­phètes pour sau­ver le monde. Il prêche la fin du monde ma­té­ria­liste et le nombre 18 re­vient constam­ment au sein de l’ou­vrage.
Dans le film, une jeune fille vi­vant à Bruxelles dé­cide suite à une ré­bel­lion vis-à-vis de Dieu, de par­tir à la re­cherche de 6 apôtres pour com­plé­ter les 12 de Jé­sus-Christ afin d’ar­ri­ver au nombre 18. Elle prêche le ma­té­ria­lisme et la ré­bel­lion vis-à-vis de Dieu. Le nombre 18 re­vient constam­ment au sein du film, sans que per­sonne ne puisse ex­pli­quer pour­quoi, ce qui n’est pas sur­pre­nant car l’au­teur ne le ré­vèle que dans le tome 4, or les réa­li­sa­teurs ont clai­re­ment pla­gié le tome 1.
La scène du film dans la­quelle la jeune fille est de­bout face à la fe­nêtre de son im­meuble vient di­rec­te­ment du pre­mier songe du livre.
La tour de Dieu dans le film res­semble vi­suel­le­ment à l’illus­tra­tion de la Com­pa­gnie Den­ver dans le livre.
En image sub­li­mi­nale pen­dant la sé­quence avec le petit gar­çon au cha­peau noir, on voit une mon­tagne qui res­semble à la mon­tagne sur la cou­ver­ture du livre.
La pre­mière par­tie du livre évoque de nom­breux songes pro­phé­tiques, idée re­prise dans le film.
La se­conde par­tie du livre ra­conte l’his­toire du jeune homme lors­qu’il part à la re­cherche des 18 per­sonnes de son pre­mier songe. Cha­cun de ses apôtres a son propre cha­pitre, le tout selon un dé­cou­page mi­nu­tieux afin que cha­cun ait sa par­tie bien spé­ci­fique. Idée éga­le­ment re­prise dans le film.
Dans le livre, Dieu guide le per­son­nage prin­ci­pal via des songes.
Dans le film, Dieu est un sa­laud, com­battu par le per­son­nage prin­ci­pal, ce qui rend le tra­ves­tis­se­ment du mes­sage de l’au­teur d’au­tant plus grave. Le but du réa­li­sa­teur étant clai­re­ment de ma­ni­pu­ler l’in­for­ma­tion afin que le pu­blic ne puisse pas connaître la vé­rité sur le nombre 18.
Dans le livre, dans le cha­pitre 35 de la se­conde par­tie, le per­son­nage prin­ci­pal se re­trouve face à ce qu’il croit être un mi­roir alors qu’en réa­lité il s’agit d’une baie vi­trée der­rière la­quelle il voit quel­qu’un qui lui res­semble comme deux gouttes d’eau. Cela fut éga­le­ment re­pris dans le film, il s’agit de la scène du mi­roir avec Fran­çois Da­miens. Im­pos­sible pour le spec­ta­teur d’y trou­ver un sens sans avoir lu l’ou­vrage en pre­mier.
Dans le film, le petit gar­çon au cha­peau noir est peut-être une ré­fé­rence à l’homme au cha­peau noir du livre.
Dans le film, la scène sous la pluie dans la­quelle la jeune fille écarte les bras est une re­prise du cha­pitre 38 de la se­conde par­tie du livre.
Dans le film, la jeune fille re­con­naît elle-même que ce n’est pas à elle d’écrire ce nou­vel évan­gile, et que fait-elle? Elle choi­sit un clo­chard au ha­sard et dys­lexique de sur­croît. C’est ainsi que le réa­li­sa­teur voit l’écri­vain en ques­tion, comme un clo­chard qui peut-être pié­tiné par lui car étant moins puis­sant fi­nan­ciè­re­ment. Plus tard dans le film, on ap­prend que le clo­chard au­rait passé 6 mois en pri­son. Dans le livre, le per­son­nage prin­ci­pal finit par em­bras­ser la pas­sion Chris­tique sous forme d’em­pri­son­ne­ment car­cé­ral qui du­rera en tout et pour tout 6 mois. Dans le film, on voit à la fin le clo­chard dé­di­ca­cer des livres, tout comme l’au­teur le fait dans la vraie vie.
Dans le film, la fille et le clo­chard se rendent dans un en­droit qui res­semble à l’illus­tra­tion de la pla­nète 8 du livre.
Dans le livre, il n’y a pas de place pour la sexua­lité.
Dans le film, il n’y a que ça. L’ho­mo­sexua­lité y est mise en avant comme une qua­lité via le der­nier apôtre, sans par­ler de la zoo­phi­lie.
Dans le cha­pitre 40 de la troi­sième par­tie du livre, il y a un pas­sage de ré­flexion évo­quant des oi­seaux, c’est éga­le­ment le cas dans le film.
Pour ce qui est de l’iden­tité de la jeune fille du film. Il ne faut pas cher­cher bien loin, car dans le livre, dans le cha­pitre 31 de la troi­sième par­tie, le mé­chant de l’his­toire tombe sur une fille qui lui rap­pelle le per­son­nage prin­ci­pal, car elle est dotée de la même lu­mière.
Dans le livre, dans la se­conde par­tie, le per­son­nage prin­ci­pal dit à un de ses fu­turs apôtres de lâ­cher son arme en échange d’un cap­puc­cino. Dans le film, la jeune fille en fait de même face à Fran­çois Da­miens.
Dans une In­ter­view qui date de début 2013, l’au­teur du livre a dit que chaque mu­sique re­pré­sen­tait pour lui un livre dif­fé­rent.
Dans le film, ils ont éga­le­ment re­pris cela, car la jeune fille dit que chaque per­sonne a sa propre mu­sique in­té­rieure.
Fi­na­le­ment quand on en­lève du film tous les élé­ments qui viennent du livre, que reste-t-il?
Il reste des blas­phèmes, de la nu­dité, de la zoo­phi­lie, de la théo­rie du genre, un pois­son qui chante, des pou­lets dans une salle de ci­néma, des ma­chines à laver, des SMS et… et c’est tout en fait. Cela fait peu pour un film de deux heures. Et on constate que cer­tains sa­ta­nistes sont prêts à in­ves­tir des mil­lions pour in­ver­ser le mes­sage d’un chré­tien in­dé­pen­dant. Mes­sage qui bien que le livre soit fan­tas­tique, est tiré de faits réels.