Les bou­quins qui s’ouvrent d’eux même à la bonne page

Pas de mys­tère, ce sont bien ces ou­vrages conte­nant par­fois de jo­lies images en cou­leur, mais ce n'est pas pour elles qu'on les ouvre, les plus an­ciens n'ont d'ailleurs pas la moindre illus­tra­tion et ils n'en perdent pour au­tant pas leur in­té­rêt.

Il s'agit, vous l'avez sû­re­ment de­viné, des livres de cui­sine.
J'aime bien man­ger, et j'aime aussi beau­coup faire la cui­sine; je peux pas­ser des heures à suer pour pré­pa­rer une pâ­tis­se­rie qui sera en­glou­tie en quelques se­condes par les heu­reux convives (c'est quand même très rare que je passe beau­coup de temps en cui­sine si je suis seul, les plai­sirs de la chère ont cela en com­mun avec ceux de la chair, c’est que c’est bien quand c’est par­tagé ;0).

Au­tant cer­taines re­cettes se font presque d'elles mêmes tel­le­ment elles sont fa­ciles ou parce que je les ai déjà pré­pa­rées un grand nombre de fois, au­tant d'autres né­ces­sitent im­pé­rieu­se­ment la consul­ta­tion d'un livre spé­cia­lisé. En par­ti­cu­lier pour ce qui concerne les dou­ceurs, pour les­quelles les pro­por­tions des in­gré­dients ou l'ordre de leur in­cor­po­ra­tion ont une im­por­tance ca­pi­tale, ou en­core pour cer­tains clas­siques né­ces­si­tant une pré­ci­sion toute scien­ti­fique pour ne pas trans­for­mer de ma­gni­fiques ali­ments en un dé­sastre or­ga­no­lep­tique, comme nous le ver­rons plus tard.

Et s'ils s'ouvrent tout seuls au bon en­droit (si l'on sait leur don­ner le coup de poi­gnet qui va bien), c'est qu'on les a sou­vent ou­verts à la même re­cette, for­çant par­fois un livre neuf en po­sant un poids des­sus, et puis à la longue, ils fi­nissent par por­ter des traces de fa­rine, d'œufs, de crème ou de cho­co­lat et de tout un tas d'autres ma­tières d'ori­gine or­ga­nique (voire tout à la fois ;o), ça ri­gi­di­fie le pa­pier et sim­pli­fie leur bon po­si­tion­ne­ment.

Je vais en pas­ser quelques uns en revue, cer­tains sont du ni­veau grand chef, et d’autres plu­tôt dé­bu­tant, il y en a que je ne consulte pas sou­vent, pour di­verses rai­sons, et d’autres qui s’ouvrent d’eux même à la bonne page :

Les re­cettes fa­ciles de Fran­çoise Ber­nard

le dos de la couv a définitivement lâché (il ne tenait plus qu'à quelques fils) à l'issue de cette séance de prises de vues, va falloir réparer. En tout cas, le tissus a bien bu, en 50 ans (édition de 1965).

le dos de la couv a dé­fi­ni­ti­ve­ment lâché (il ne te­nait plus qu'à quelques fils) à l'is­sue de cette séance de prises de vues, va fal­loir ré­pa­rer. En tout cas, le tis­sus a bien bu, en 50 ans (édi­tion de 1965).

 

 

C’était le seul livre de cui­sine de ma mère, c’est dire le goût qu’elle a pour chose, au­tant elle ap­pré­cie de bien man­ger, au­tant mettre la main à la pâte fait par­tie des plai­sirs qu’elle pré­fère lais­ser à d’autres.
Ce livre qui fête ses cin­quante ba­lais cette année a quand même été beau­coup consulté par ma mère qui a quand même réussi à ne pas nous faire mou­rir de faim (on ne par­lera pas de mon père dans l’af­faire, il dit lui-même : « La seule mé­thode que je connaisse pour cas­ser un œuf, c’est de le faire tom­ber par terre »), et je l’en ai dé­bar­rassé quand j’ai quitté la mai­son (je lui en ai of­fert un iden­tique et tout neuf, elle a ap­pré­cié la plai­san­te­rie)(ce qui est entre pa­ren­thèses ne fait pas vrai­ment par­tie du corps de la phrase, c'est bien d'un livre et non d'un époux dont j'ai dé­bar­rassé ma gé­ni­trice). Je l’ai aussi beau­coup uti­lisé à mes dé­buts, et on peut dire que cet exem­plaire s’ouvre tout seul à n’im­porte quelle page !

là, pour la page de la béarnaise, les feuilles d'estragon collées façon herbier par la décoction de vinaigre, c'est de moi, mais il est maculé sur de très nombreuses autres pages.

là, pour la page de la béar­naise, les feuilles d'es­tra­gon col­lées façon her­bier par la dé­coc­tion de vi­naigre, c'est de moi, mais il est ma­culé sur de très nom­breuses autres pages.

 

Le livre de la cui­sine pied-noir

Publié en 1969, j'avais deux ans, et ma grand-mère 67, c'est dire si elle en avait besoin ! Notez la typo de couverture bien 1969.

Pu­blié en 1969, j'avais deux ans, et ma grand-mère 67, c'est dire si elle en avait be­soin ! Notez la typo de cou­ver­ture bien 1969.

 

C’est un hé­ri­tage que je tiens de ma grand-mère pa­ter­nelle, je pense que c’est un ca­deau qu’elle n’a ja­mais ou­vert (il sem­blait neuf quand je l’ai ré­cu­péré), elle n’avait pas be­soin de livres pour cui­si­ner, mais il m’a per­mis d’es­sayer quelques dé­lices aux­quels j’étais ha­bi­tué dès mon plus jeune âge. Étant un gar­çon, je n’étais pas in­vité à la cui­sine, et je n’étais pas trop cu­rieux de ces choses là dans mon en­fance, et puis de toutes fa­çons, elle com­men­çait par­fois à six heures du matin pour que l’on aie un bon cous­cous à midi ! En tout cas, c’est bien d’elle que me vient avant tout le plai­sir de cui­si­ner, même s’il m’a fallu un mo­ment pour dé­mar­rer. Un livre qui s’ou­vrira assez fa­ci­le­ment à la page des ca­rottes en sca­bèche ou en­core à celle des re­dou­tables cornes de ga­zelles

pour bien réussir les cornes de gazelle, il ne faut pas avoir peur de s'enduire les mains de beurre.

pour bien réus­sir les cornes de ga­zelle, il ne faut pas avoir peur de s'en­duire les mains de beurre.

 

deux re­cettes qu’elle ne pra­ti­quait pas du tout, mais j’avoue ne pas trop oser roder sur ses plates bandes, j'ai es­sayé les ma­krout, ils étaient moins bons que les siens, par contre, la fi­tanga, c'est du bou­lot, mais je réus­sis pas trop mal.

Les fiches cui­sine de Elle

Les phynanciers, j'adore ça.

Les phy­nan­ciers, j'adore ça.

 

Ça, c’est de mon autre grand mère que je les tiens, la nan­taise (ima­gi­nez, ma mère s’ap­pelle aussi Lucie, on pour­rait l’ap­pe­ler Lulu la nan­taise, mais je crois que ça ne lui irait pas trop bien ;o), elle cui­si­nait aussi très bien mais je ne fré­quen­tais qu’une ou deux fois par an sa table, c’est quand même quatre cent ki­lo­mètres, de Paris à Nantes. Les fiches cui­sine de Elle, c’est des pe­tites fiches ri­gides for­mat carte pos­tale, qu’elle dé­cou­pait dans son heb­do­ma­daire (quatre par se­maine) et ran­geait dans le petit coffre en bois ap­pro­prié, on les trouve main­te­nant édi­tées avec une re­liure et ce sont en gé­né­ral des re­cettes assez fa­ciles, des­ti­nées à la femme mo­derne, n’ayant pas sa jour­née à pas­ser der­rière les four­neaux (hem, moi aussi, je peux faire dans le gros cli­ché). Un de ces ou­vrages s’ouvre tel­le­ment bien à la bonne page que j’ai dû le ra­fis­to­ler avec du ruban adhé­sif, la re­cette des friands (ou phy­nan­ciers) est tout sim­ple­ment mer­veilleuse, non seule­ment elle per­met de se ré­ga­ler à l’heure du thé, mais sur­tout, elle per­met de pas­ser les blancs d’œufs qui s’ac­cu­mulent après que l’on aura fait une crème pâ­tis­sière d’un litre par exemple (8 à 10 jaunes, donc 8 à 10 blancs qui trainent dans le frigo). Ne pas ou­blier que le beurre doit être noi­sette, c’est à dire qu’il est près de brû­ler, mais juste avant, on peut très fa­ci­le­ment faire va­rier cette re­cette en y ajou­tant une ou deux cuillères de mat­cha ou de pra­lin mou, et c’est un bis­cuit qui se garde po­ten­tiel­le­ment long­temps (ça c’est plus dif­fi­cile ;o), j’adore le phy­nan­cier quand il est à peine re­froidi, ou bien un peu rassi sur les côtés et fon­dant au mi­lieu.

Les re­cettes de Ma­rie-Louise (Cor­dillot)

cookbouq_00016

Fran­che­ment, si elle vous in­vite à dé­jeu­ner, vous re­fu­se­riez ?

Ça, c’est un sacré pavé, on y trouve tout, des sauces aux confi­tures et bois­sons fraîches, en pas­sant par tout le reste du repas, c’est un des pre­miers bou­quin de cui­sine que j’ai acheté (et j’en ai des tas), et je le consulte fré­quem­ment pour les pré­pa­ra­tions de base, la pré­ci­sion va jus­qu’aux us­ten­siles dont on va avoir be­soin, avec in­sis­tance sur la ma­tière du plat si c’est im­por­tant (un far bre­ton dans un plat en terre, et pas en verre, ça marche moins bien) ou même le nombre de tours de mou­lin pour le poivre et le dia­mètre des cas­se­roles. Je ne suis pas tou­jours d’ac­cord avec elle sur tout, mais c’est une somme in­té­res­sante de re­cettes simples ou com­plexes, avec tous les clas­siques. D’ailleurs, ce livre s’ouvre tout seul à la page

cookbouq_00017

de la blan­quette de veau à l'an­cienne,

 

je n’en fait pas très sou­vent (pôvres bêtes), mais si j’en fait, le livre sor­tira lui même de l’éta­gère et je sui­vrai as­si­du­ment la re­cette jus­qu’au bout, y ajou­tant juste une pe­tite touche per­son­nelle : le vo­lume d’une noix de gin­gembre frais fi­ne­ment émin­cée en début de cuis­son me semble aller très bien avec. C’est un de mes rares bou­quins qui en­vi­sage les re­cettes du point de vue de la chi­mie, on est loin d’un Hervé This, bien sûr, mais c’est un livre pas si ré­cent, et cer­taines pré­ci­sions sont in­té­res­santes pour com­prendre com­ment on a pu rater une re­cette ou com­ment bien la réus­sir.

Les tartes d’Éric Kai­ser

Je ne connais­sais pas du tout ce bou­lan­ger plu­tôt chic, mais une amie nous a of­fert ce livre et ma douce et moi y avons puisé quelques re­cettes qui sont de­ve­nues des in­con­tour­nables. Je crois n’avoir ja­mais vrai­ment re­gardé la par­tie salée (je fais peu de tartes sa­lées, et pour ce type de re­cettes, l’ins­pi­ra­tion vient assez fa­ci­le­ment), mais dans les tartes su­crées il se trouve quelques mer­veilles : c’est un livre qui s’ouvre donc de lui même vers la fin, à la page de

La redoutable tarte au caramel au beurre salé, en tartelette, il y a beaucoup moins de caramel, on peut en manger plus ;o).

La re­dou­table tarte au ca­ra­mel au beurre salé, en tar­te­lette, il y a beau­coup moins de ca­ra­mel, on peut en man­ger plus ;o).

par exemple, qui est su­blime, et sim­plis­sime à réa­li­ser, il omet, comme tout grand chef qui se res­pecte, quelques pe­tits dé­tails im­por­tants (ne sur­tout pas touiller le ca­ra­mel au mo­ment où le sucre fond et se trans­forme, ça le fait cris­tal­li­ser, et ce n’est pas sou­haité, et aussi, pré­voir une cas­se­role suf­fi­sam­ment grande pour que quand on verse la crème bouillante sur le ca­ra­mel en ébul­li­tion, le tri­ple­ment quasi ins­tan­tané du vo­lume par bouillon­ne­ment violent ne trans­forme votre ga­zi­nière en Vé­suve et votre cui­sine en Pom­péi), mais on peut suivre ses re­cettes aveu­glé­ment, et ça sera dé­li­cieux, et sur­tout ex­trê­me­ment simple; je l’ai dit au début, c’est un bou­lan­ger, pas un pâ­tis­sier, et quand on a la mis­sion es­sen­tielle de four­nir du (bon) pain, on passe le moins de temps pos­sible sur le su­per­flu (enfin c’est comme ça que je le vois, il n’a peut être pas le même avis sur la ques­tion ;o). Pour en re­ve­nir à cette re­cette, je fait plu­tôt la pâte sa­blée de chef Simon. Lui, ce n’est pas un vrai chef, car il donne vrai­ment tous les pe­tits trucs pour bien réus­sir, et j’adore frai­ser la pâte sur le marbre (et je suis convaincu que le peu de sueur de la paume de la main qui entre dans la com­po­si­tion a son in­ci­dence (qui a dit Beuark au fond ?), par contre, si je ne suis pas Kai­ser sur le robot, je lui baise les pieds pour l’in­for­ma­tion sur le temps de repos de 24 heures pour une pâte, et pas de seule­ment une pe­tite heure comme conseillé ab­so­lu­ment par­tout.
Je vous conseille aussi la tarte à la crème brû­lée au café et au cho­co­lat, su­blime, et on peut ai­sé­ment chan­ger le par­fum de la crème bru­lée, na­ture, à la va­nille, c’est déjà par­fait, au mat­cha aussi, de toute façon, avec le cho­co­lat, tout va !
Je viens d’es­sayer sa pâte sablé(e) bre­ton, c’est une tue­rie ab­so­lue, bien plus riche en beurre que la pâte sa­blée stan­dard, elle a un crous­tillant ex­té­rieur sur un cœur moel­leux, ignoble ! Moins fa­cile à abais­ser tel­le­ment elle colle (j’ai dû uti­li­ser du film ali­men­taire entre la pâte et le rou­leau) et plus longue à cuire, en tout cas, elle se marie bien avec le ca­ra­mel au beurre salé sus–men­tionné.
Un petit truc que je suis bien content d’avoir trouvé : quand j’ai des tar­te­lettes à faire (au ca­ra­mel au beurre salé, par exemple), je ne roule pas ma pâte en boule pour la mettre à re­po­ser, mais en petit cy­lindre : en­suite, au lieu d’avoir à abais­ser la pâte, y dé­cou­per des pe­tits cercles avec un verre comme em­porte pièce, gar­nir les moules, re­faire une boule avec la den­telle qui reste pour l’abais­ser à nou­veau et re­com­men­cer jus­qu’à avoir une pâte trop chaude et toute molle in­tra­vaillable, comme tout le monde… je dé­coupe mes pe­tits cy­lindres à la tran­cheuse à jam­bon (un petit mo­dèle éco­no­mique), comme un sau­ci­flard, et je fonce mes moules di­rec­te­ment, le gain de temps est spec­ta­cu­laire et la tech­nique per­met d’ob­te­nir un fond de tarte ex­trê­me­ment fin, ça marche très bien avec l’ex­cel­lente re­cette de la tarte au vin du pays de Vaud d’Iris (sur­tout si on rem­place le petit blanc sec par un fond de cham­pagne éventé : très chic et dé­lec­table), ne fonc­tionne qu’avec une pâte à fon­cer type pâte bri­sée ou pâte sa­blée stan­dard, pas avec la pâte sablé bre­ton, trop molle.

Ali Bab, Gas­tro­no­mie pra­tique Études cu­li­naires 

cookbouq_00018

Ali Bab, re­dou­table, la cou­ver­ture en toile !

 

Un des grands clas­siques (avec l’Es­cof­fier et le Cur­nonski), la pre­mière édi­tion date de 1907, là on ne ri­gole plus (il ne vaut mieux pas se le lais­ser tom­ber sur le pied), et on entre dans un tout autre do­maine culli­nar­desque (néo­lo­gisme em­prunté à chef Simon) : la grande cui­sine, la haute cui­sine. Cer­taines re­cettes sont pour­tant très simples, comme le tou­rin, une soupe à l’ail confit dans de la graisse de ca­nard, su­blime et très ra­pide, mais la liste des in­gré­dients de cer­taines re­cettes prend plus d’une page, et le livre est grand ! Je le consulte en gé­né­ral pour avoir une base sé­rieuse et je sim­pli­fie ou adapte si c’est pos­sible. Im­pos­sible pour moi de pen­ser à ce livre sans im­mé­dia­te­ment sou­rire en son­geant à la re­cette de la sa­lade ja­po­naise.

Si fri­ture il doit y avoir, ce sera à la graisse de ro­gnons de bœuf (les frittes, par exemple, il faut deux bas­sines bien sûr, la pre­mière pour les blan­chir, la se­conde pour les dorer, pour ma part, je fais un troi­sième pas­sage pour les co­lo­rer un peu plus, mais à l’hile de tour­ne­sol…), la seule fois ou je me suis lancé dans des babas au rhum, j’ai marié Ali Bab et Marie–Louise et fran­che­ment, c’était long à pré­pa­rer, mais ab­so­lu­ment dé­lec­table !

Cur­nonski

Le Curnonski dans son édition 1974, tout neuf, avec ses photos en couleur.

Le Cur­nonski dans son édi­tion 1974, tout neuf, avec pho­tos en cou­leur.

 

Je n’ai pas l’Es­cof­fier, l’Ali Bab m’a été of­fert à une fête du sol­stice il y a des lustres et le Cur­nonski aussi, tout ré­cem­ment, par Jean-Luc que vous connais­sez déjà, mais siii, le bou­qui­niste qui fait le mar­ché de Vitry le di­manche, Mon­treuil à la croix de Cha­vaux le sa­medi, et Al­fort­ville ou Mai­sons Al­fort le ven­dredi. Cur­nonski a été élu en 1927 « prince des gas­tro­nomes ». En op­po­si­tion à la haute cui­sine d’Es­cof­fier, il pré­fère le ter­roir, la cui­sine pro­vin­ciale et bour­geoise et sa de­vise, c’est « faire simple ». Je ne l’ai que com­mencé mais le jour où il est ar­rivé entre mes mains, Dédé, le pois­son­nier m’avait of­fert deux soles, et il se trouve que la pre­mière re­cette du livre im­plique ce pois­son

Ça tombe bien, justement, j'ai de la sole !

Ça tombe bien, jus­te­ment, j'ai de la sole !

 

je l’ai très sim­pli­fiée, mais la cuis­son des fi­lets de sole, au beurre cla­ri­fié, à four pas très chaud, donne quelque chose de ma­gni­fique; j’y jet­te­rais de temps en temps un œil, mais c’est quand même le genre de l’Ali Bab : bien qu’il re­ven­dique la sim­pli­cité, faut quand même avoir du temps…

Car­ton rouge pour le petit La­rousse des des­serts 1200 re­cettes (de me…)

À peine chiné chez Jean-Luc, ren­tré à la mai­son, je l’ouvre au ha­sard à la page du flan pa­ri­sien, j’aime bien cette pâ­tis­se­rie qu’il est bien dif­fi­cile de trou­ver bonne en bou­lan­ge­rie, et là, keske je vois ?
Non mais je rêve ou quoi ? je com­prends mieux pour­quoi les flans de cer­tains bou­lan­gers sont im­man­geables !

Exclusion définitive, non mais c'est pas possible de voir ça dans le Larousse, alors que justement le Curnonski dont je viens de parler est du même éditeur. Bon, page de garde, il est fait mention que Nutella est une marque de Fererro, les temps changent... en même temps, c'était pas l'adage de Curnonski, « faire simple » ?

Ex­clu­sion dé­fi­ni­tive, non mais c'est pas pos­sible de voir ça dans le La­rousse, alors que jus­te­ment le Cur­nonski dont je viens de par­ler est du même édi­teur. Bon, page de garde, il est fait men­tion que Nu­tella est une marque de Fe­rerro, les temps changent... en même temps, c'était pas l'adage de Cur­nonski, « faire simple » ?

 

Amuses gueules en fête

Je n'ai acheté ce livre que pour une recette. Et il y en a plein d'autre de très bien.

Je n'ai acheté ce livre que pour une re­cette. Et il y en a plein d'autre de très bien.

 

Alors ce­lui-là, je ne l'ai acheté que pour une re­cette, une mer­veille que je ve­nais de dé­cou­vrir et dont le chef ne vou­lait pas m'ex­pli­quer com­ment faire, à peine quelques jours plus tard, je feuillette ma­chi­na­le­ment ce livre er je tombe sur

Ahhh, les petits oignons confits au balsamique, c'est un peu long à faire, mais servis avec un peu de bonne charcuterie italienne...

Ahhh, les pe­tits oi­gnons confits au bal­sa­mique, c'est un peu long à faire, mais ser­vis avec un peu de bonne char­cu­te­rie ita­lienne...

 

Une mer­veille, je vous dit !

Bon, je vous laisse, j'ai du ca­ra­mel au beurre salé à aller cou­ler sur des fonds de tar­te­lettes...

 

21 com­men­taires
1)
Re­naud LAF­FONT
, le 08.09.2015 à 07:53

Cnest malin. J’ai faim. J’ai pas mal de bou­quins mais pas aussi vieux que les tiens. La re­cette la plus longue que j’ai vu Cest le lièvre a la royale. Je me suis fait le pari d’en cui­si­ner un, un jour

2)
To­TheEnd
, le 08.09.2015 à 08:31

Aha­ha­hah… bien ri­golé parce que fi­gure toi qu’on par­tage une édi­tion rare:

Suivre à la lettre les re­cettes et quan­ti­tés, c’est une ga­ran­tie de finir à 200kg avant la fin de l’an­née…

T

3)
Alain Le Gal­lou
, le 08.09.2015 à 10:03

Grand beau, je file en mer sur mon ba­teau, ou­ver­ture des écluses à midi. Pour les livres de cui­sine, j’ai le Cur­nonsky en ré­fé­rence per­ma­nente. Par­fois, j’uti­lise « les re­cettes se­crètes des meilleurs res­tau­rants de France » chez Albin Mi­chel. Très ra­re­ment, un ca­deau signé de Alain Cha­pel lui-même, son livre de re­cettes ori­gi­nales.

4)
ysen­grain
, le 08.09.2015 à 11:29

je n’ai pas cet at­trait.
Néan­moins je suis resté rê­veur à la lec­ture d’une re­cette de pieds d’ours, si, si.

5)
jpg
, le 08.09.2015 à 11:29

N’ou­blions Gi­nette Ma­thiot. Dans la ver­sion de poche, la bonne page tombe toute seule.

6)
thi­bowa
, le 08.09.2015 à 13:51

Zit pour te ra­bi­bo­cher avec La­rousse pour­quoi ne pas es­sayer la Tatin de mangues de « La pâ­tis­se­rie pour les pe­tits », seule­ment il n’y a que 29 re­cettes.

7)
Cri­fan
, le 08.09.2015 à 14:32

8)
M.G.
, le 08.09.2015 à 15:22

Ah ! La Cui­sine dans les livres !

J’ai d’abord ap­pris en dé­vo­rant l’in­con­tour­nable « La­rousse Gas­tro­no­mique » dans son édi­tion de 1966.

Il y a deux ans, j’ai dé­ni­ché une Édi­tion de 1938 (la toute pre­mière) dans la très belle li­brai­rie « L’Abrin­cate » à Avranches pour une bou­chée de pain (!). Cet exem­plaire est ab­so­lu­ment neuf et n’a vi­si­ble­ment ja­mais hanté les éta­gères d’une cui­sine…

En re­vanche, une des der­nières édi­tions me sert de cale pour re­haus­ser mon écran 24″ à Dakar. C’est cher, c’est beau, c’est plein de pho­tos mais cela n’a rien de l’en­cy­clo­pé­die des an­ciennes édi­tions :-(

« Ma Gas­tro­no­mie » de Fer­nand Point, Flam­ma­rion, Paris, 1969
Livre des re­cettes du maître qui de­mande une bonne connais­sance préa­lable de la cui­sine car elles tiennent toutes en trois lignes.

Pour les ad­mi­ra­teurs de « Ra­ta­touille », on peut voir dans les « ma­king of » que le jeune chef ca­li­for­nien consulté à titre d’ex­pert pos­sède « Ma Gas­tro­no­mie » dans sa bi­blio­thèque ;-)

« La vie et la pas­sion de Do­din-Bouf­fant Gour­met », Stock, Paris, 1924
C’est dans cet ou­vrage que Mar­cel Rouff a in­venté et dé­crit le fa­meux « Pot-au-feu Do­din-Bouf­fant ».

L’édi­tion que je pos­sède, trou­vée chez un bou­qui­niste de la Grande Poste à Dakar pour 125 FCFA (0,38 euros) date de 1924.

J’aime beau­coup la dé­di­cace qui tient en ces mots :
« À Brillat-Sa­va­rin parmi les morts »
« À Cur­nonsky, à Ga­bion, à Guy de Pour­ta­lès parmi les vi­vants »

À la­quelle s’ajoute une dé­di­cace écrite à la plume :
« À l’évi­dence, l’au­teur ne vous connais­sait pas – Sa dé­di­cace est in­com­plète ! Nancy, Mars 1944. »

La si­gna­ture qui suit me semble être celle du Père Pierre Vi­vier, qui fut mon pro­fes­seur et le Su­pé­rieur du Col­lège des Pères Ma­ristes à Dakar. Je n’ai ja­mais pu vé­ri­fier car il avait quitté Dakar au mo­ment de mon achat.

Une autre de mes sources d’ins­pi­ra­tion cu­li­naire, et là, ne riez pas : « 300 RE­CETTES SEB » livré avec mon pre­mier au­to­cui­seur de la marque. C’était il y a plus de qua­rante ans et bien qu’au­cun nom d’au­teur n’ap­pa­raisse, c’était un ex­cellent ma­nuel, dans le­quel j’ai trouvé beau­coup d’ins­pi­ra­tion pour mes re­cettes de Brousse sur les cam­pe­ments de chasse.

Autres cu­rio­si­tés de ma bi­blio­thèque cu­li­naire :
« Ma­nuel du cui­si­nier mi­li­taire », Édi­tions Chi­ron, Paris, 1957.
Toutes les re­cettes sont cal­cu­lées pour 100 hommes.

« Le ma­nuel du res­tau­ra­teur », Flam­ma­rion, Paris, 1970.
Ex­cellent ma­nuel, qui a été ré­édité vingt ans plus tard en uti­li­sant une tech­nique dé­plo­rable mais ré­gu­liè­re­ment consta­tée de la part des édi­teurs : au lieu de re­com­po­ser l’ou­vrage, on dé­monte une an­cienne édi­tion, on en scanne les pages et on im­prime la ver­sion scan­née. C’est la­men­table en perte de dé­fi­ni­tion des ca­rac­tères !

9)
r2d2
, le 08.09.2015 à 15:43

10)
fxc
, le 08.09.2015 à 16:08

 » Un livre de cui­sine, ce n’est pas un livre de dé­penses,
mais un livre de re­cettes.  »
Sacha Gui­try

L’image du livre de cui­sine ne cor­res­pond ja­mais au ré­sul­tat final….

11)
Mo­dane
, le 08.09.2015 à 16:43

Chez Ma­dame du Barry, pour le ré­veillon de Noël…

Deux po­tages :
Po­tage prin­ta­nier de santé,
Purée à la Crécy.

Deux re­le­vés :
Tête de veau en tor­tue,
Pou­larde aux truffes.

Deux flancs :
Tur­bot, sauce aux ho­mards,
Deux fi­lets de bœufs à la fi­nan­cière.

Douze en­trées :
Ailes de pou­lardes gla­cées aux lai­tues,
Fi­lets de per­dreaux au su­prême,
Fi­lets de la­pe­reaux bi­gar­rés, purée de cham­pi­gnons,
Tim­bale de nouilles à la Mi­la­naise,
At­te­lets à la Bel­le­vue à la gelée,
Pou­lets à la Reine et à l’es­tra­gon,
Pe­tits vole-au-vent à la Reine,
Que­nelles de vo­laille au consommé,
Cô­te­lettes d’agneau à la Tou­louse,
Fi­lets de car­re­lets à la Pro­ven­çale,
Noix de veau de Pon­toise gla­cée aux truffes,
Purée de bé­casses à la Po­lo­naise.

Deux grosses pièces :
Buis­son d’écre­visses du Rhin,
Sul­tane à la Chan­tilly.

Quatre plats de rôt :
Plu­viers dorés et or­to­lans,
Ou­tarde bar­dée,
Fai­san garni de grives,
Deux ge­li­nottes des bois.

Douze en­tre­mets :
Cham­pi­gnons grillés,
As­perges en pe­tits pois,
Choux-fleurs au beurre de Bre­tagne,
Bayon­naise de scor­so­nères,
Œufs po­chés au consommé de vo­laille,
Ma­ca­roni au blond de veau,
Gelée d’oranges de Malte,
Fro­mages à l’An­glaise,
Char­lotte de poires à la va­nille,
Pan­ne­quets au cé­drat,
Gâ­teau souf­flé au gros sucre,
Gâ­teaux royaux aux rai­sins de Co­rinthe.

36 as­siettes de des­sert, 8 cor­beilles de fruits, 8 de su­cre­ries mon­tées,
8 com­po­tiers gar­nis et 4 fro­mages de glaces pa­na­chées.

12)
M.G.
, le 08.09.2015 à 17:56

Moi qui me li­mite dé­sor­mais à un plat par repas, ce menu fes­tif rap­pelle de grands mo­ments gas­tro­no­miques. Pour­tant, je me suis tou­jours de­mandé com­ment étaient ser­vis la suite des plats et ce que l’on man­geait réel­le­ment. Mais bravo aux bri­gades qui œu­vraient en cui­sine !

Sou­ve­nir d’un dîner d’an­ni­ver­saire servi à Ru­fisque dans les an­nées soixante-dix en l’hon­neur d’un ami. Nous étions une ving­taine à table et ce furent quinze ser­vices qui se suc­cé­dèrent dans nos as­siettes. Le pre­mier à 22h30, le der­nier à 4h30 le len­de­main matin. Au mi­lieu, un « trou nor­mand » que l’au­ber­giste in­sista pour me ser­vir dans un verre à bor­deaux…

En cui­sine, sa femme. En salle, le « Père Cha­ton » dans ses au­then­tiques sa­bots de bois et son éter­nel bleu de mé­ca­ni­cien. L’éta­blis­se­ment s’ap­pe­lait « Le Du­gues­clin ».

Des an­nées après, alors que les te­nan­ciers avaient dis­paru et que la mai­son elle-même avait été rasée pour en construire une nou­velle, on a pu lire pen­dant plu­sieurs se­maines sur le mur de la sta­tion-ser­vice mi­toyenne cet apho­risme ra­be­lai­sien qu’avait peint cet ar­tiste de la bonne bouffe : « C’est ici que tombent en ruines les chefs d’œuvre de la cui­sine ». Vous avez com­pris, c’était le mur des toi­lettes ;-)

13)
Jean-Yves
, le 08.09.2015 à 18:24

Suite à une ra­fale de frappes fré­né­tiques sur un cla­vier flam­bant neuf (frai­che­ment ré­nové grâce aux ju­di­cieux conseils de l’Open­Bar), je cher­chais un livre de cui­sine chi­noise ac­quis dans une vie an­té­rieure.
Et je suis tombé sur une cu­rio­sité quasi en­cy­clo­pé­dique, so­bre­ment in­ti­tu­lée La cui­sine chi­noise, d’Henri Le­court, source datée 1925.
En PDF, mais c’est une perle !

L’avant-pro­pos, daté 30 avril 1924 (p.17 à 24), n’est qu’une mise en bouche … sui­vie de :
Ce qu’on ne doit pas igno­rer de la ci­vi­lité et des pro­duits
 !
Cha­pitre 1, p.31 :
For­mules et se­crets – Grillades et choses frites.
Bon, la re­cette n°8, p.41 peut lais­ser per­plexe …
Mais la n°14, p.47, goû­teuse à la lec­ture, ne se­rait-elle pas à l’ori­gine de cer­tains bâ­ton­nets co­lo­rés in­si­pides ?
L’en­semble com­porte 310 pages, le som­maire est p.309.
À gri­gno­ter à temps perdu.

« 300 RE­CETTES SEB » livré avec mon pre­mier au­to­cui­seur de la marque. C’était il y a plus de qua­rante ans et bien qu’au­cun nom d’au­teur n’ap­pa­raisse, c’était un ex­cellent ma­nuel, dans le­quel j’ai trouvé beau­coup d’ins­pi­ra­tion pour mes re­cettes …

Je confirme pour l’ins­pi­ra­tion ;-)
Ma ver­sion : Les bonnes re­cettes (1990), si­gnée Fran­çoise Ber­nard !

Et aussi :
La bonne cui­sine fran­çaise de Ma­rie-Claude Bis­son (Solar) 1981.
Et les Fiches cui­sines de Elle, en ver­sion Hy­per­card …
Tou­jours ac­ces­sibles sur un bon vieux SE30, mais bon ;-)

14)
Iris
, le 08.09.2015 à 19:24

Merci Zit! Bien es­sayé d’aug­men­ter le nombre de vus sur la tarte au vin, mais le lien est mort… Seuls les Happy few qui étaient sur le « forum cui­sine » savent de quoi il s’agit!

Merci aussi pour le truc très as­tu­cieux de rou­ler la pâte en cy­lindre pour cou­per des tranches. Je re­con­nais là ton es­prit pra­tique!

Quant aux livres de cui­sine « vin­tage », on peut ai­sé­ment faire une étude so­cio­lo­gique rien qu’à re­gar­der les in­gré­dients, les temps de pré­pa­ra­tion et la pré­sen­ta­tion des plats.

Iris

15)
Sa­luki
, le 08.09.2015 à 23:09

@ Iris
J’ai pour­tant es­sayé d’aug­men­ter le score du foie gras de Noël….

16)
Char­led
, le 09.09.2015 à 13:37

Pour la cui­sine clas­sique : Toutes les bases et les re­cettes de la bonne cui­sine d’Amé­lie Bar, ed. Ouest-France. Acheté sans convic­tion mais toutes les re­cettes es­sayées ont été réus­sies…

Et la bible de la cui­sine pro­ven­çale : La cui­si­nière pro­ven­çale par J.-B. Re­boul, Ta­cus­sel édi­teur.

17)
Ange
, le 09.09.2015 à 20:03

Juste pour dire, sur ce site où il y a sou­vent des infos sur des lo­gi­ciels de la pomme et ses dé­ri­vés, qu’à la mai­son on uti­lise avec plai­sir le lo­gi­ciel Pa­prika pour sto­cker et par­ta­ger nos 782 re­cettes gla­nées et par­fois mo­di­fiées (ou plu­tôt amé­lio­rées) par ma­dame !

18)
Sa­luki
, le 09.09.2015 à 21:14

Que les Hel­vètes n’aient pas cité une pu­bli­ca­tion des édi­tions Kra­mer, Lau­sanne…
Ma­dame Sa­luki me tance ver­te­ment de ne pas vous faire la re­mon­trance d’avoir ou­blié « L’art cu­li­naire mo­derne » d’Henri-Paul Pel­la­prat !
Nous avons une ré­édi­tion de 1966 de l’ori­gi­nal de 1935 avec pré­face de Cur­nonsky.

19)
guru
, le 10.09.2015 à 11:23

@ Jean-Yves, merci de par­ta­ger ce bou­quin.

20)
Fran­çois Cuneo
, le 12.09.2015 à 14:46

criant, le Cro­q’me­nus, livre des écoles vau­doises.

La der­nière ver­sion je crois a ins­tauré la fon­due à l’eau, ce n’était plus po­li­ti­que­ment cor­rect de mettre l’al­cool dans une re­cette pour les écoles.

Tout fout le camp.

Zit, j’ai en­tendu l’autre jour que la BD s’in­té­resse de plus en plus à la cui­sine.

Peut-être de­vrais-tu com­men­cer une nou­velle col­lec­tion?

21)
zit
, le 17.09.2015 à 08:30

Merci de bien vou­loir ex­cu­ser le re­tard de ma ré­ponse (et mon ab­sence dans les pa­rages), mais de très nom­breuses rai­sons en sont la cause : pro­blèmes d’or­di­na­teur, de­puis que j’ai dé­cidé, début aout, de pas­ser à Ma­ve­ricks à cause du Lima, j’ai déjà passé un temps fou à réa­li­ser l’opé­ra­tion : Disc­Ma­ker ne fonc­tionne pas avec le léo­pard des neiges, j’ai donc dû pas­ser par un lion que j’avais ins­tallé quelque part, mais suite à de nom­breuses mau­vaises ma­ni­pu­la­tions, je me suis re­trouvé avec un Yo­se­mite tout frais, après un grand nombre de ten­ta­tives in­fruc­tueuses d’ins­tal­ler Ma­ve­ricks, je me suis dit que bon, al­lons y, j’ai donc passé des heures à ins­tal­ler tous mes softs, jus­qu’au der­nier, Nikon Cap­ture NX qui re­fuse to­ta­le­ment de s’ins­tal­ler des­sus (il lui faut au moins X.7, mais X.10, il ne connais pas)… Fi­na­le­ment, j’ai enfin réussi à être sous Ma­ve­ricks (et il a à nou­veau fallu que je me ren­cogne l’ins­tal­la­tion de tous mes lo­gi­ciels, à la main bien sûr, avec les N° de série épar­pillés dans mes cour­riels), mais le sys­tème était in­stables, ker­nel panic ré­gu­liers, plan­tages en série, bref, que du bon­heur, jus­qu’à ce que je trouve enfin, sa­medi der­nier, le fau­tif, un disque Fi­re­wire, le pre­mier de la longue chaine de pé­ri­phé­riques dans ce for­mat, était en train de mou­rir et fou­tait le Bronx. En plus de ça, j’ai com­mencé un stage au sujet du­quel vous en­ten­drez par­ler un de ces jours dans le­quel je m’éclate : mi­ni­mum 12 heures par jour, entre l’ate­lier, et les re­cherches sur le ouaibe, ce qui me laisse l’es­prit et le corps les­sivé (mais heu­reux). Et puis les ter­ribles pro­blèmes de voi­si­nage du genre : « qu’est-ce-qu’on boit ? On va chez qui ? quand il com­mence à faire frais sur les pas­se­relles », ter­rible je vous dit, et ça prend du temps et de l’éner­gie ;o).

Donc merci pour vos com­men­taires (je trouve tou­jours, au ré­veil, le temps de lire cuk, tout, les com­men­taires et les ar­ticles, mais pas le temps et l’éner­gie pour écrire je suis dans une phase très ma­nuelle avec mon stage).

Re­naud, la re­cette la plus longue que j’aie faite est de mon cru : une couche de creu­sois (gâ­teau moel­leux à la poudre d’amandes), une couche de gâ­teau au cho­co­lat très beurré (sans fa­rine), et on re­monte en­core dans le même ordre, le tout étant collé entre chaque couche avec de la mous­se­line pra­li­née (la crème à Pa­ris-Brest). Une tue­rie, to­ta­le­ment in­ter­dit par tous les dié­té­ti­ciens, mais c’est très long, je n’en ai fait que deux fois, pour des an­ni­ver­saires de voi­sines, et je l’ai donc ap­pelé le mi­no­tier (on ha­bite dans une an­cienne mi­no­te­rie).

Ah, oui TTE, il y a même, à la fin du livre un cha­pitre trai­tant de l’obé­sité des gour­mands ;o) !

Alain, je n’ai pas le ni­veau pour la grande cui­sine, mais c’est ma­gni­fique à lire, et à adap­ter (sim­pli­fier).

ysen­grain, je doit avoir une re­cette d’oreilles d’ours (dans le Gi­nette Ma­thiot), mais il s’agit de pe­tits bei­gnets su­crés touts lé­gers.

jpg, les Ma­thiot, je ne les ai dé­cou­verts que très tard, je les consulte plus ra­re­ment.

Cri­fan, fau­drait que j’y jette un œil gour­mand.

M.G., La vie et la pas­sion de Do­din-Bouf­fant Gour­met, je vou­lais ab­so­lu­ment en par­ler dans l’ar­ticle, mais j’ai ou­blié. J’ai adoré ce bou­quin, drôle, dé­lec­table (pas un livre de cui­sine, mais bien le roman de la vie de de Brillat Sa­va­rin, em­pe­reur des gour­mets).

R2D2, woah !

fxc, il vaut mieux que ça ne res­semble pas aux images, parce que pour que ça aie l’air joli en photo, on fait des trucs ignobles et im­man­geable, c’est une des rai­sons qui m’éloigne de la photo de cui­sine.

Mo­dane, com­bien de kilo d’Alka Selt­zer ?

M.G. ex­cellent apho­risme ! tout est dit !

Jean-Yves, merci beau­coup pour le par­tage, je le com­mence dès que j’ai un mo­ment.

Iris, ah mais zut ! je pen­sais que le forum était fermé mais que tout le monde y avait en­core accès !

Donc la voilà, cette ma­gni­fique re­cette :

Après les pommes et les poires qui ont fait leur temps et avant les fraises et autres dé­lices d’été, il reste une pe­tite place pour une spé­cia­lité de notre bon can­ton de Vaud (qui est comme cha­cun sait,le plus beau du mooooonde), la tarte au vin.

Simple, sans éplu­chage fas­ti­dieux et d’une sa­veur point trop su­crée, elle de­vrait plaire à nos amis les hommes.

Pour une tarte d’env. 24 cm de dia­mètre, il vous faut:

– 300 g. de pâte bri­sée
– 1 cuillère à soupe de fa­rine
– 80g. de sucre
– 2 dl d’un petit vin blanc sec et fruité (Renan, je compte sur toi pour les dé­tails :wink: )
– 4 à 5 cuillères à soupe de crème li­quide
– 1 cuillère à café de can­nelle en poudre
– quelques flo­cons de beurre

* Abais­sez la pâte à 3 mm et fon­cez la plaque.
* Pi­quez abon­dam­ment à la four­chette.
* Sau­pou­drez la fa­rine (à tra­vers une pas­soire pour évi­ter les gru­meaux) et la moi­tié du sucre.
* Ajou­tez la crème dans le vin blanc et ver­sez dé­li­ca­te­ment sur la pâte.
* Ré­par­tis­sez le reste de sucre et sau­pou­drez de can­nelle.
* Par­se­mez de quelques flo­cons de beurre.
* En­four­nez env.20 mi­nutes dans le four pré­chauffé à 220°

Voilà, c’est déjà prêt. Merci qui ? :lol:

Sa­luki, mau­vais per­dant ;o) !

Char­led, fau­drait que j’aille voir ça.

Ange, vu l’état de mes bou­quins, je pré­fère évi­ter l’em­ploi d’un dis­po­si­tif élec­tro­nique à la cui­sine, les re­cettes trou­vées sur le ouibe, si elles sont bien, je les im­prime et les range dans une che­mise ;o).

Sa­luki, ça a l’air chouette, tout ça !

PhB, là j’ai fait dans le clas­sique fran­chouillard, mais ce­lui-là n’est pas sur mes éta­gères, pour le bi­zarre !

Fran­çois, y’a pas le coq au vin à la sauce to­mate pour rem­pla­cer le rouge ? quelle mi­sère ! Nou­velle col­lec­tion, ah non ! je croule sous les piles de livres !

z (qui vous laisse, je ré­pêêêêêêêêêête : j’ai du po­ly­sty­rène à aller pon­cer)