Profitez des offres Memoirevive.ch!
De la B.O. (4/5): des com­po­si­tions mar­quantes

Au­jour­d'hui, il ne va pas être ques­tion d'un au­teur unique, mais plu­tôt d'une vraie Bande Ori­gi­nale com­po­sée de plu­sieurs mor­ceaux que je trouve par­ti­cu­liè­re­ment réus­sis.

Cer­tains sont com­po­sés par des « stars » des bandes ori­gi­nales, d'autres peut-être moins. Cer­tains sont des clas­siques ab­so­lus, d'autres pas for­cé­ment. Et je vais sor­tir (un peu) des or­ches­tra­tions avec or­chestre uni­que­ment. Et je dois avouer que je n'ai pas for­cé­ment de grandes connais­sances dans les dif­fé­rentes com­po­si­tions de ces ar­tistes.

 

Alors, tout d'abord, un gé­né­rique de série, parmi les plus gé­niaux qui aient été faits à mon sens, par son côté hyp­no­tique et ses qua­li­tés de com­po­si­tions, mais éga­le­ment par son côté « ma­de­leine de Proust ». Il s'agit d'une com­po­si­tion de John Barry, le même qui a com­posé les thèmes de l'agent 007 (entre autres), ou « Danse avec les loups » (ce que j'ai dé­cou­vert en ré­di­geant cet ar­ticle !).

 

 

John Barry fait pour moi par­tie des in­con­tour­nables, qui sont ca­pables de créer des thèmes fa­ci­le­ment re­con­nais­sables, tout en ayant une jolie maî­trise des com­po­si­tions pas sim­plistes.

 

En­suite, je ne peux pas­ser à côté du 1er com­po­si­teur « sif­fleur » (bien avant des DJ à la mode), avec Ennio Mor­ri­cone. N'étant pas un fan de wes­tern, je ne connais pas for­cé­ment toutes les mu­siques qu'il a com­po­sées, sauf les ul­tras connues. Mes fa­vo­rites sont celles ti­rées de « Mon nom est per­sonne » :

 

 

 

Si vous vou­lez, voici le lien du thème du même film

et je ne peux ré­sis­ter à vous mettre cette mu­sique, tirée de l'un des films qui m'a le plus ému :

 

En­suite, une mu­sique de Mi­chael Nyman, tirée de la « Leçon de piano » qui est le mor­ceau que la quasi-to­ta­lité des pia­nistes ama­teurs de ma gé­né­ra­tion a tenté de re­pro­duire. Mais j'avoue que la par­ti­tion to­tale de ce film est su­blime. (ou dois-je dire « je trouve que » ?)

 

Les mu­siques, ori­gi­nales ou non, que Yann Tier­sen a uti­li­sée pour « Amé­lie Pou­lain » en font éga­le­ment à mon sens une des B.O. les plus agréables à écou­ter dans son en­semble.

 

Dans un re­gistre fran­co­phone, je suis bou­le­versé par ce mor­ceau de Fran­cis Lai com­posé pour « Iti­né­raire d'un en­fant gâté », cer­tai­ne­ment dû à l'émo­tion que ce film m'a pro­vo­qué.

 

Dans un tout autre re­gistre, j'aime les films mu­si­caux lors­qu'ils sont faits avec ta­lent. Et dans ce re­gistre, je tiens à sou­li­gner 2 films que je trouve for­mi­dables à la fois comme film et comme bande-son :

Mou­lin Rouge, par Craig Arm­strong, dont je trouve le tra­vail d'ar­ran­ge­ment ab­so­lu­ment fan­tas­tique. Com­ment ré­in­ven­ter des chan­sons pop avec ta­lent, et ori­gi­na­lité (Like a Vir­gin par des hommes, The Show must go on par un ac­teur qui n'a pas vrai­ment de « coffre »...) ? Je pour­rais vous mettre toute la Bande Ori­gi­nale, mais voilà peut-être la chan­son la plus abou­tie dans son ar­ran­ge­ment.

L'autre est un film OVNI par ex­cel­lence, et il est porté par des ac­teurs fa­bu­leux jouant, chan­tant dans un rock des plus kitsch, com­posé par Ri­chard O'Brian, il s'agit du Rocky Hor­ror Pic­ture Show, qui ne brille pas for­cé­ment par son ori­gi­na­lité mu­si­cale, mais par un hu­mour et un se­cond degré qui font que je me ré­gale par­fois à ré­écou­ter la bande ori­gi­nale. Si vous ne connais­sez pas ce film, pas­sez peut-être votre che­min sur cette vidéo, vous ris­quez d'être un peu perdu !

 

Dans la ca­té­go­rie des films mu­si­caux, voici main­te­nant une mu­sique qui a en­chanté ma jeu­nesse, tant le film et la série qui a suivi a bercé plu­sieurs an­nées de mes sa­me­dis après-midi. Il s'agit de Fame, dont la mu­sique est com­po­sée par Mi­chael Gore, et j'adore ce mé­lange de mu­siques !

 

Et avant de ter­mi­ner, je ne peux pas­ser à côté d'Eric Serra, dont cer­taines B.O. me plaisent bien, telles que;

En bonus, un ex­trait de la bande ori­gi­nale d'OSS 117, Nid d'es­pion, par Lu­do­vic Bource, un régal d'hu­mour et de ré­fé­rence fait avec un ta­lent in­dé­niable aux mu­siques des an­nées 70 ac­com­pa­gnant les an­ciens Bond.

 

Enfin, pour re­ve­nir aux or­ches­tra­tions sym­pho­niques, tels les 1ers ar­ticles de cette série, je tiens à sou­li­gner le tra­vail ma­gni­fique d'Ho­ward Shore sur la tri­lo­gie du Sei­gneur des An­neaux. Mais je suis bien in­ca­pable de choi­sir un lien, car en fait, je n'aime écou­ter cette B.O. que dans son en­semble. Elle forme pour moi une vé­ri­table his­toire au­to­nome donc je n'ar­rive pas à faire res­sor­tir un mor­ceau plus qu'un autre.

 

Je pour­rais éga­le­ment vous par­ler d'autres B.O., le sujet n'est pas vrai­ment ter­miné, mais il s'agit d'un aperçu d'un en­semble de B.O. que j'aime, comme vous voyiez, cer­taines plus ré­centes que d'autres, cer­taines plus sym­pho­niques, plus drôles, plus tendres... Je trouve que les com­po­si­teurs de films font un tra­vail ma­gique, qui peuvent soit sou­li­gner, aug­men­ter, dis­traire, di­mi­nuer les émo­tions sus­ci­tées par l'his­toire et les images qui se dé­roulent sous nos yeux. Et très sou­vent, ces mu­siques de­viennent des échos de ces his­toires qui se sont dé­rou­lées sous nos yeux, et par­fois, elles en cris­tal­lise les émo­tions, en les fai­sant de­ve­nir une part de nous.

En pré­pa­rant ces ar­ticles, j'ai réa­lisé en dis­cu­tant avec ma femme que nous n'avons pas les mêmes re­la­tions à ces mu­siques. Je capte fa­ci­le­ment l'en­vi­ron­ne­ment so­nore des films, alors qu'elle pas for­cé­ment. Du coup, au jeu du test à l'aveugle, nous avons des com­pé­tences très dif­fé­rentes dans ce do­maine mu­si­cal.

 

J'es­père avoir su vous faire (re) dé­cou­vrir des mu­siques, et je compte sur vous pour conti­nuer à échan­ger au sujet de ce que je vous pro­pose au­jour­d'hui, mais éga­le­ment à aug­men­ter les ré­fé­rences de ce que je peux conti­nuer à dé­cou­vrir, car je reste très humble en re­con­nais­sant ne pas connaître énor­mé­ment de com­po­si­teurs et de mu­siques.

 

La pro­chaine fois, ce sera ma grande dé­cou­verte de ces 2 der­nières an­nées. Un com­po­si­teur bri­tan­nique qui, je crois que je l'ai déjà dit, cu­mule les qua­li­tés des 3 pre­miers com­po­si­teurs aux­quels j'ai consa­cré un ar­ticle. Et pour­tant, je ne connais son ap­port qu'à une B.O. mais dont je n'ar­rête pas de dé­cou­vrir les ri­chesses. C'est en vou­lant vous le faire dé­cou­vrir que j'ai pensé à cette pe­tite série...

 

 

Rap­pel :

De la B.O. (1/5) : John Williams

De la B.O. (2/5) : Hans Zim­mer

De la B.O. (3/5) : Danny Elf­man

De la B.O. (4/5) : des com­po­si­tions mar­quantes

De la B.O. (5/5) : Sur­prise

6 com­men­taires
1)
ce­rock
, le 08.04.2015 à 13:30

Merci pour cette dé­cou­verte, je me rend compte que j’ai beau­coup de la­cune dans se do­maine

Cé­dric

2)
Argos
, le 08.04.2015 à 20:29

Ce genre de B.O. n’est pas ma tasse de thé. Et pour les as­so­cia­tions, je pen­se­rais plu­tôt à Davis Lynch et An­gelo Bal­da­manti que Claude Le­louch et Fran­cis Lai. Af­faire de goût… La plus belle bande-son de l’his­toire du ci­néma c’est peut-être l’ada­gietto de la Cin­quième de Mah­ler sur les plans ma­gni­fiques de l’ap­proche de la Cité des Doges dans Mort à Ve­nise de Lu­chino Vis­conti.

3)
Mo­dane
, le 08.04.2015 à 20:36

La plus belle bande-son de l’his­toire du ci­néma c’est peut-être l’ada­gietto de la Cin­quième de Mah­ler sur les plans ma­gni­fiques de l’ap­proche de la Cité des Doges dans Mort à Ve­nise de Lu­chino Vis­conti.

Voilà un avis que je par­tage! Gran­diose!

4)
lvme
, le 09.04.2015 à 11:09

un jour sans fin, you got me ….
la seule as­so­cia­tion mu­sique/ci­néma qui me parle !

Pour le reste , je n’ar­rive pas à me sor­tir de la tête que la mu­sique de film n’est qu’un condi­ment pour ca­cher la mi­sère au lieu d’une sauce qui ac­com­pagne l’image ani­mée

At­ten­tion, j’adore le condi­ment qui épouse le plat, mais c’est tel­le­ment rare. je man­ge­rai du pot au feu et son rai­fort tous les jours (avec le gros sel, im­pé­ra­tif)

la se­maine der­nière, nous avons re­gardé Avant de dor­mir, un thril­ler assez pre­nant. l’am­biance glas­sante était ac­cen­tué par …. l’ab­sence de mu­sique. pas d’ac­ces­soires, pas de chi­chi, une his­toire qui se suf­fit à elle même. Glas­sant je vous dit.

5)
Argos
, le 09.04.2015 à 12:15

La mu­sique, un cache-mi­sère ? C’est tout le contraire.
Il suf­fit de voir et de re­gar­der Odys­sée de l’Es­pace de Stan­ley Ku­brick, qui n’est vrai­ment pas un manche cela dit, avec les mu­siques des deux Strauss, Jo­hann et Ri­chard, pour se per­sua­der de leur com­plé­men­ta­rité. Ce n’est pas pour rien que les grands ci­néastes ont le plus sou­vent col­la­boré avec des grands mu­si­ciens, comme Ei­sen­stein et Pro­ko­fiev par exemple.
Le ci­néma de­vient ainsi un art total, an­noncé par Ri­chard Wag­ner dans son An­neau du Nie­be­lung, à sa ma­nière le pré­cur­seur des films d’He­roic Fan­tasy…
Evi­dem­ment, on s’éloigne un peu des mu­si­quettes de Fran­cis Lai et consorts.

6)
Gr@g
, le 10.04.2015 à 09:25

Mon in­ten­tion etait de par­ler des mu­siques ori­gi­nales com­po­sées pour un film ou une série, non de l’usage d’œuvres pré-exis­tantes. L’uti­li­sa­tion du clas­sique peut être ma­gique, comme celle d’une bonne chan­son, mais la dif­fé­rence est que le com­po­si­teur ne l’a pas ima­giné pour cette scène.
Je pense que les 2 points de vues peuvent pro­vo­quer des mo­ments ma­giques (j’adore l’uti­li­sa­tion qu’en fait Ku­brick) mais je sou­hai­tais prendre le point de vue du com­po­si­teur et non du réa­li­sa­teur.

merci à vous d’avoir ré­pondu! Il fau­dra que je re­plonge dans les com­men­taires des 1ers ar­ticles pour re­trou­ver les men­tions des com­po­si­teurs que je ne connais que pas bien…