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20 ans déjà! Et vous, c’était com­ment la pre­mière fois?

Pour les 20 ans du Mac, je vous pro­pose deux pe­tites en­quêtes dont voici en ce lundi la pre­mière.

Les spé­cia­listes vous le di­ront, nous nous sou­ve­nons de ma­nière très pré­cise des choses qui ont bou­le­versé notre vie.

Je prends quelques exemples: le 11 sep­tembre, je n'ai pas be­soin d'al­ler voir dans To­pA­genda, c'était un mardi.

J'ai ap­pris la des­truc­tion des tours à la Place St-Fran­çois à Lau­sanne, alors que j'étais sur le point d'ache­ter un nou­veau mo­bile. Je vois la tête du ven­deur et son ex­pres­sion lors­qu'un client a com­mencé à par­ler de l'at­ten­tat. Vi­si­ble­ment, tout le monde au­tour de moi était au cou­rant, mais ce mo­ment très pré­cis, je m'en sou­viens comme si c'était hier.

Autre exemple, moins dra­ma­tique, moins fon­da­men­tal pour le futur de l'hu­ma­nité mais dont je me sou­viens avec tout au­tant de dé­tails: c'était le 14 jan­vier 1986, un mer­credi si je me sou­viens bien, je pas­sais l'as­pi­ra­teur dans ma chambre à cou­cher, et j'en­tends aux in­for­ma­tions (j'avais un walk­man FM sur les oreilles) que Da­niel Ba­la­voine s'était tué dans un crash d'hé­li­co­ptère sur le Pa­ris-Da­kar.

Je vous jure que je vois en­core, 18 ans après, quelles lames de par­quet j'étais en train d'as­pi­rer. Elles sont là, de­vant mes yeux, c'est in­croyable, alors que j'ai quitté cet ap­par­te­ment il y a bien­tôt 15 ans.

Der­nier exemple, quelques jours plus tard, le 26 jan­vier 1986. Je pro­mène Tialska, mon chien de l'époque, tou­jours le même Walk­man FM sur les oreilles, et aux nou­velles de 17 heures, la nuit étant presque tom­bée sur la forêt, j'ap­prends que la na­vette Chal­len­ger a ex­plosé quelques mi­nutes (ou se­condes) après son dé­col­lage.

Et bien je sens en­core l'odeur de l'hu­mus, je vois quels arbres se si­tuaient de part et d'autre du che­min à ce mo­ment-là.

Bref, il est des sou­ve­nirs mar­quants, que nous n'ou­blie­rons ja­mais.

Il en est un autre qui m'a mar­qué et sans doute, qui a changé le cours de ma vie, même si j'ai un peu honte de l'avouer.

Oh, il ne s'agit pas d'un vé­ri­table coup de foudre. Ou plu­tôt si, mais il m'a fallu quelques an­nées pour m'en rendre compte.

Per­met­tez que je vous ra­conte. Je vais faire vite, pas de pa­nique.

C'était en 1984, en mars je pense.

Le Dé­par­te­ment de l'Ins­truc­tion pu­blique et des cultes du Can­ton de Vaud (ap­pel­la­tion de l'époque) nous of­frait alors des pos­si­bi­li­tés de for­ma­tion conti­nue dans des di­zaines de do­maines, plus pas­sion­nants les uns que les autres, al­lant de la confec­tion de tommes de chèvre et de tor­tues en ma­cramé jus­qu'à l'uti­li­sa­tion d'un or­di­na­teur.

N'ayant pas de chèvre, j'ai choisi alors d'ap­prendre ce à quoi pou­vait bien ser­vir l'in­for­ma­tique. Il faut dire qu'alors, je re­gar­dais déjà les re­vues spé­cia­li­sées dans ce do­maine, mais sans vrai­ment com­prendre de quoi il s'agis­sait. Je m'ap­pro­chais des or­di­na­teurs dans les grandes sur­faces, mais une sorte de peur pa­nique m'em­pê­chait de tou­cher ne se­rait-ce qu'à un cla­vier dé­posé là, de­vant un écran ambre sur noir.

Quand je pense! J'ai vécu 25 ans sans or­di­na­teur. Et ça al­lait très bien.

Ça, je n'ar­rive presque plus à le com­prendre…

Bref, ce cours se dé­rou­lait sur 10 sa­me­dis matin, et ce trou­vait être tout ce qu'il y a de plus ca­tas­tro­phique: on nous a mis de­vant un écran (là, le texte était rouge sur fond noir, je m'en sou­viens en­core), 20 dans une salle du col­lège de Beau­lieu à Lau­sanne. Nous étions des jeunes, des moins jeunes, hommes et femmes, et je crois pou­voir dire qu'au­cun d'entre nous n'a stric­te­ment rien com­pris à ce qu'on nous di­sait.

Comme je l'ai dit sou­vent à mes connais­sances de l'époque c'était un peu comme si on met­tait un type qui n'avait ja­mais conduit une voi­ture au vo­lant d'un engin lancé à 130 km à l'heure, sans lui dire com­ment on met­tait le contact, com­ment on dé­mar­rait et sur­tout com­ment on frei­nait. Au mieux lui di­sait-on qu'il y avait un vo­lant.

Bref c'était zéro, au point de dé­goû­ter tout le monde.

Et le gars qui nous don­nait le cours, fort gen­til au de­meu­rant, mais bien peu pé­da­gogue, a eu l'ou­tre­cui­dance, alors que nous ne com­pre­nions rien de rien à ce qu'il nous mon­trait de­puis des se­maines et des se­maines de nous dire: "main­te­nant, il faut que je vous montre quelque chose".

Et je le vois en­core plon­ger sous sa table, et re­mon­ter sur son bu­reau, une pe­tite boîte gris beige, toute pe­tite, avec un écran et un drôle de truc à fil qui pen­dait au bout du cla­vier.

Il l'a al­lumé, j'en­tends en­core le chtiiiinnng du dé­mar­rage.

Je ne me rap­pelle plus par contre s'il di­sait Wel­come, Bien­ve­nue sur Mac, ou Bien­ve­nue tout court.

Ah parce que oui, j'ai ou­blié de vous le dire mais vous l'avez com­pris, il s'agis­sait du Mac 128, que l'on voyait tous, ce sa­medi-là, pour la toute pre­mière fois.

Ce dont je me sou­viens de ma­nière en­core plus pré­cise, c'est ce qu'a fait notre gen­til en­sei­gnant pour nous faire une dé­mons­tra­tion: il a des­siné une ligne ho­ri­zon­tale, pas droite, au tiers de l'écran en par­tant du bas. Sur cette ligne, il a des­siné, comme le fe­rait un gamin de 5 ans sur une feuille… un arbre.

Cet arbre, des­siné avec Mac­Paint, je le vois en­core. Je me rap­pelle la gifle dans la fi­gure lors­qu'il a peint le feuillage d'un coup de pot de pein­ture (je ne sa­vais pas que ça s'ap­pe­lait comme ça bien sûr), avec une trame noir blanc, sans ni­veau de gris comme l'im­po­sait l'état de la tech­nique d'alors.

Là, je peux dire que nos yeux se sont illu­mi­nés, et rien qu'à cause de ce mo­ment ma­gique, nous avons com­pris, toutes et tous, que l'in­for­ma­tique pour­rait alors nous plaire et en­trer dans notre foyer.

Je ne vous dis pas l'en­thou­siasme dé­li­rant pour re­trou­ver nos lignes de com­mandes rouges sur fond noir lorsque le gen­til mon­sieur a éteint sa belle ma­chine.

Un ou deux ans plus tard, j'ai acheté mon pre­mier PC, n'ayant vrai­ment pas les moyens à l'époque de m'ache­ter un Mac. C'est que ça payait mal, ins­tit, les pre­mières an­nées dans le can­ton de Vaud (qui a dit que c'était tou­jours le cas?)

J'ai fait deux se­maines sur Dos, et j'ai failli de­ve­nir fou. J'ai com­mencé à ne plus dor­mir, me rap­pe­lant ce petit objet qui avait per­mis à l'en­sei­gnant qui nous avait mon­tré son Mac de des­si­ner son arbre: cette ma­gni­fique sou­ris.

Là, j'ai fait des di­zaines de tra­jets entre Cris­sier où j'ha­bi­tais alors et la Val­lée de Joux, où se dé­ve­lop­pait à l'époque le même petit objet pour PC, as­so­cié à GEM, puis à Win­dows (je crois que c'était la ver­sion 1.0 beta). Eh oui, je de­vais être un des tout pre­miers à uti­li­ser une sou­ris sur un PC.

Il m'a bien fallu ces di­zaines d'al­ler et re­tour pour ar­ri­ver à des­si­ner, en vert sur fond noir, un arbre res­sem­blant à ce que j'avais vu un sa­medi matin, quelque temps au­pa­ra­vant.

En­suite, ça a été ce mer­veilleux Atari, puis, un peu plus tard, vers 1991, l'achat de mon pre­mier Mac.

Mais ce Mac 128, le bruit de son lec­teur de dis­quettes au dé­mar­rage, cet arbre en blanc sur fond noir, comme un crayon sur un vrai pa­pier, ça, je crois bien que je ne l'ou­blie­rai ja­mais.

Dites, c'est pas tout ça.

Et vous, c'était com­ment la pre­mière fois, la pre­mière fois que vous avez vu ou tou­ché un Mac?

Vous nous ra­con­tez?

Allez, c'est en com­men­taire, s'il vous plaît…

15 com­men­taires
1)
imolk
, le 26.01.2004 à 07:07

Bah je suis né avec un mac en gros. Pas de choc, pas de ré­vé­la­tion, pas de sou­ve­nir en fait as­so­cié à sa dé­cou­verte.

2)
Tibam
, le 26.01.2004 à 07:13

Moi itou, j'ai com­mencé sur un SE FDHD, donc en­core assez ra­pide, avec un disque dur. Mac­Paint, à 4 ans, c'est le pied je confirme! ;-)
Tibam

3)
Michaël
, le 26.01.2004 à 07:22

Moi, ma maman a acheté un LCIII au mo­ment de sa sor­tie en Suisse car on le lui avait conseillé en tant qu'en­sei­gnante. 1er or­di­na­teur (1er mac aussi) dans la mai­son au­quel j'ai été "in­té­ressé"… Etant né en 1984, je de­vait pas être très grand, mais je me sou­vient quand même que les pre­mières choses in­té­res­santes sur l'OR­DI­NA­TEUR ont aussi été le des­sin :-)

4)
406
, le 26.01.2004 à 07:27

c'était en 1992. j'étais mon­teur pao sur un stu­dio 880 avec 2 écrans, une sou­ris ma­gné­tique à 5 bou­tons, une carte écran grosse comme une ma­chine à laver et une pièce com­plète avec clim pour les disques durs (rack). un qua­dra 700 et un 800 sont ar­rivé dans la pièce un an aprés et qq jours après, on m'a dit d'al­ler des­sus et de faire sem­blant de tra­vailler sur le bou­lot d'un client qui de­vait pas­ser. je ne m'étais ja­mais servi d'un mac. quand le client est ar­rivé, j'ai com­mencé à faire style. j'ai sé­lec­tionné le texte de sa page et pas­ser le texte en ita­lique. le client a com­mencé à flippé que je touche à ses textes. il com­pre­nait pas pour­quoi je mo­di­fiais sa mise en page. un pen­tium 90 mhz fut le der­nier pc à mettre les pieds chez moi. en­suite g3/300 qui fut mon pre­mier mac et un tita 1ghz sur le­quel je suis tout les jours. et au taf, j'ai fait ache­ter un g5 1,8 rien que pour moi ;-). et à chaque fois que je veux faire un bou­lot sur le seul win­dows du taf, ou que je vais chez un ami, j'ai tou­jours au moins une fe­netre d'er­reur qui ap­pa­rait et qui me conforte dans mon choix.

5)
Carla
, le 26.01.2004 à 07:51

J'ai tou­jours été at­ti­rée par l'in­for­ma­tique. Lorsque je pas­sais ma li­cence en science Eco, j'avais ap­pris le For­tran. Au début des an­nées 80, pour se ser­vir d'un TRS80 ou un Os­bor­ne64, il fal­lait connaître le Basic pour écrire ses pro­grammes, alors, je l'avais ap­pris .
En 84, j'étais res­pon­sable des pro­mos dans une boite Al­le­mand et je voya­geais beau­coup. J'avais alors un por­table Epson avec un écran LCD de 4 ligne.

En Mai 84, c'était un mai, j'étais a Nancy lorsque j'ai vu le Mac 128 dans une bou­tique. J'ai été aba­sourdi lorsque je voyais de­vant moi un gamin des­si­ner un ba­teau avec Mac paint. C'était im­pen­sable de voir ça, j'en étais mé­du­sée.

Au res­tau­rant, ce soir là, je ne pen­sait qu'à cet or­di­na­teur.
Le ven­dredi soir, je re­viens a Paris et le sa­medi matin, vers Mont­par­nasse, je l'achète avec l'im­pri­mante a ai­guille.
Je vous jure que c'est vrai, j'ai presque passé 24h d'af­fi­lée de­vant mon Mac. J'ai pas dormi dans la nuit de sa­medi a di­manche. Je n'ar­rê­tais pas de créer des dos­siers, écrire des pe­tits cour­riers, gom­mer, gros­sir des des­sins avec la loupe jus­qu'au pixel.
Par la suite avec des co­pains, mon sport fa­vori était de faire sau­ter les pro­tec­tions des lo­gi­ciels que l'on pi­ra­tait. Il y en a un dont on avait ja­mais réussi a faire sau­ter la pro­tec­tion, c'était 4D, de Laurent Ri­bar­dière.

J'avais 20 ans et j'étais amou­reuse du Mac. C'était hier.
Carla

6)
Re­naud
, le 26.01.2004 à 07:53

C'était début juillet 2000. Suite à un énième plan­tage de mon PC, je me suis sou­venu de ce que me ra­con­taient 2 col­lègues de bu­reau, sur Mac de­puis tou­jours, et j'ai acheté un bi-500 le len­de­main du key­note de Steve Jobs. Et de­puis, "the­re's no tur­ning back". Bon, j'ai quand meme un PC rien que pour les jeux.

De­puis mon pre­mier Mac, j'ai acheté un iBook (la pa­lourde myr­tille), un Mac Clas­sique sur ebay (pour jouer à Shuf­fle­puck Café parce que ca rend pas pa­reil sur mon Po­wer­Mac) et un Po­wer­Book 12 pouces (j'en suis amou­reux de cette ma­chine, elle me fait tour­ner la tête).

Bonne jour­née
Re­naud

7)
Sé­bas­tien Pen­nec
, le 26.01.2004 à 08:30

Pour ma part c'était au début 86 (j'avais 6 ans), lorsque ma mère m'a "posé" de­vant son Mac Plus et m'a lancé Mac Paint. Je me sou­viens en­core par­fai­te­ment des menus, etc..

Notre Mac Plus avait un disque dur (ex­terne, of course) de 60 Mo (énorme, pour l'époque! alors que main­te­nant… bref).

J'ai aussi joué a des jeux comme Shuf­fle­Puck, Dark Castle et autres.

Puis j'ai com­mencé à fouiller un peu par­tout pour sa­voir com­ment ça mar­chait, et quelques bombes plus tard, j'avais le virus! (du Ma­cin­tosh, hein, pas de virus sur ma ma­chine, il n'en exis­tait peut-être même pas à cette époque :-)

8)
pa­pe­ris­sima
, le 26.01.2004 à 08:38

Je connais déjà les Macs mais seule­ment de loin… Un jour d'été 1998, j'ai dé­cou­vert la bêta de MacOS X Ser­veur qui s'ap­pe­lait alors Rhap­sody : c'était tout drôle de dé­cou­vrir l'in­ter­face MacOS Clas­sic sur un PC. A par­tir de là, je me suis dé­cidé d'avoir un Mac dès que Rhap­sody sera sorti of­fi­ciel­le­ment.

Hors, début 1999 les choses se sont pré­ci­pi­tés : mon beau sys­tème OS/2 est de­venu in­uti­li­sable suite à di­vers pro­blèmes lo­gi­ciel et ma­té­riel. Bon­jour les séances de ré­ins­tal­la­tion et les mon­tagnes de cor­rec­tifs à ra­jou­ter…

J'avais alors acheté Fu­sion, un puis­sant ému­la­teur Mac sous PC-DOS, afin de sen­tir le fee­ling du sys­tème. Et ceci du­rant 2 mois avant de com­man­der le Yo­se­mite qui m'a servi de avril 1999 à dé­cembre 2003, date à la­quelle le G5 me rend à pré­sent ser­vice.

Si j'ai choisi le Mac, c'est pré­ci­sé­ment pour MacOS X et non pas MacOS Clas­sic.

9)
Han­ni­bal Lec­ter
, le 26.01.2004 à 09:21

Moi c'était y'a deux ans. Jeune li­cen­cié d'his­toire j'al­lais ren­con­trer pour la se­conde fois celui qui al­lait de­ve­nir mon di­rec­teur de re­cherches, un vrai mac­ma­niaque. Je ne m'étais ja­mais posé la ques­tion de sa­voir ce qui se pas­sait du côté de chez mac avant. Bon uti­li­sa­teur PC, je m'étais sou­vent sorti des em­brouilles les plus graves sans coup férir mais en y pas­sant mes week-ends.

Me voilà de­vant le "Pa­tron" qui me parle de mon sujet de re­cherche de l'an­née à venir. Il m'as­so­cie à un tra­vail assez pres­ti­gieux et me voilà les yeux pleins d'étoiles quand j'en­tends le mot ma­gique "CNRS", plus exac­te­ment "va­ca­tion au CNRS". Je dis oui, bien en­tendu.

Alors on me parle d'une pe­tite en­ve­loppe pour m'ache­ter du ma­té­riel. J'avais déjà dis­cuté avec lui des mac, il avait un pismo à l'époque. J'ai com­mis alors ma pre­mière bou­lette, quand il a evo­qué l'éven­tua­lité de m'équi­per d'un por­table, je lui ai dit "bin, mô­sieur, je sais pas si je vais res­ter chez PC ou des­cendre chez mac". Il m'a alors pris par le bras et m'a dit "des­cendre chez mac ? Mon­ter chez mac !" Dans la se­maine j'ai eu un ibook blanc 700 12 pouces et mac os X.1.5. C'était mer­veilleux. Je fai­sais ce que je voua­lis avec la ma­chine et elle ne plan­tait pas. Alors oui, "être mon­ter chez mac", je ne le re­grette pas.

Han­ni­bal

10)
Di­dier
, le 26.01.2004 à 09:24

moi c'est au col­lège se­con­daire que j'ai dé­cou­vert Apple. D'abord avec l'Apple 2, puis le pre­mier Mac Plus. Celui du di­rec­teur était le seul avec un disque dur ex­terne, mais in­ter­dic­tion d'y tou­cher ! C'est de­puis là que je suis tombé amou­reux de ces ma­chines, comme quoi le mar­ché de l'édu­ca­tion et quand même pri­mor­dial pour Apple

11)
Alex
, le 26.01.2004 à 09:42

Après en avoir rêvé pen­dant des an­nées et fait des éco­no­mies mon pre­mier fut un Clas­sic en 1990, 15000 FF avec une Sty­le­wri­ter, il dé­mar­rait très vite et l'in­ter­face était très ré­ac­tive, j'uti­li­sais à l'époque Rag­time et Mac­Paint, un des pre­miers jeux fut "Ashes to ashes" et il marche en­core sous OS 9!

12)
Renan Fuh­ri­mann
, le 26.01.2004 à 09:47

Per­son­nel­le­ment, c'est de la faute à un ami, Alexandre pour ne pas le citer qui m'a fait venir une fois chez lui pour jouer a Shuffle Puck Café et Risk sur son Clas­sic. Du coup, en bon en­fant gâté, j'ai "em­merdé" mes pa­rents jus­qu'à la lie pour avoir un or­di­na­teur et jouer à ces jeux… Ma fal­lut une année mais je l'ai eu mon Clas­sic Cou­leur :o)

Renan

13)
Sof
, le 27.01.2004 à 23:51

Chal­len­ger, c'était le 28 jan­vier, pas le 26.

14)
Thu­rax
, le 28.01.2004 à 09:32

Cher Fran­çois,

Nous nous sommes croi­sés une fois ou deux, no­tam­ment lors du mar­riage de ton fran­gin…

Sinon, je suis un ob­ser­va­teur assez pas­sif au ni­veau des com­men­taires, mais je dois dire que je ne manque pas de vi­si­ter quo­ti­dien­ne­ment Cuk!

J'ap­pré­cie son ton et la qua­lité des ar­ticles tou­jours très pro mal­gré le côté bé­né­vole de ce qui peut par­fois sem­bler être un sa­cer­doce quand on voit tout le bou­lot que ça im­plique…

Alors pour t'en­cou­ra­ger, et per­mettre à notre com­mu­nauté Pom­mée de conti­nuer à long­temps en­core pro­fi­ter de cette ga­zette sim­pa­thique, c'est vo­lon­tiers que mon en­tre­prise sou­haite contri­buer ma­té­riel­le­ment à l'ef­fort de guerre en te payant les frais d'hé­ber­ge­ments chez In­fo­ma­niak (ou autre à dis­cu­ter…)

Longue vie à Cuk!

Sé­bas­tien Thury

15)
Alain­Dien
, le 29.01.2004 à 16:12

         Un an et demi plus tôt j'avais en­tamé des études d'in­for­ma­tique au CNAM (Conser­va­toire Na­tio­nal des Arts et Mé­tiers). Bien qu'étant ma­theux j'avais au­pa­ra­vant ré­orienté mes études vers le droit. J'en nour­ris­sais un petit com­plexe vis-à-vis d'un père lui-même in­gé­nieur des A&M pour qui rien d'autre n'avait de va­leur. Lui même avait ce­pen­dant re­culé de­vant le lan­gage abs­cons de l'in­for­ma­tique. On al­lait voir ce que l'on al­lait voir ! Ce fut vite vu ! Aussi en­thou­siaste que l'ani­ma­teur de Cuk, je fut vite dé­goûté sans même avoir la chance comme lui d'em­me­ner avec moi la vi­sion éphé­mère d'un autre monde. J'avais seule­ment en­tendu l'un de mes condis­ciples (mais il était en 4° année) me dire qu'il exis­tait une ma­chine plus abor­dable…

         Presque 6 mois après mon aban­don je sus à peine me sou­ve­nir de cette in­for­ma­tion pour mon ami le plus proche, un ins­tit. Il était plus avancé que moi en in­for­ma­tique mais il s'in­quié­tait au mo­ment de s'équi­per de la ré­ti­cence de son épouse qu'il vou­lait ame­ner à par­ta­ger son hobby. Il sui­vit mon conseil et, ce qui dans ma bouche était un "appel 2 jeux" (vé­ri­dique), se trans­forma en Apple IIe. Mon ami était en­chanté. Je l'étais moins à ten­ter de l'imi­ter en sa com­pa­gnie sur cette ma­chine dans la­quelle il fal­lait in­sé­rer un grand disque souple qui se gon­do­lait ir­ré­mé­dia­ble­ment au so­leil (c'est du vécu). Et puis, tou­jours ces lignes de com­mande que ma mé­moire re­fu­sait d'en­re­gis­trer ! In­utile de vous dire que j'ou­bliais sou­vent de venir me per­fec­tion­ner !

         D'ailleurs, à quelques temps de là, je cher­chais une ma­chine à écrire, si pos­sible élec­trique avec une ligne d'écran pour voir dé­fi­ler le texte, afin de ré­di­ger fa­ci­le­ment mes mé­moires de DEA et de DESS (3° cycle uni­ver­si­taire). Tra­vaillant en même temps, je n'avais pas le temps et une dac­tylo coû­tait cher et de­man­dait des dé­lais. C'est là que, juste re­tour des choses, mon ami voulu me convaincre qu'exis­tait l'or­di­na­teur de mes rêves. "Fa­cile comme d'al­lu­mer sa télé", me dit-il. Je ne le cru pas et ce n'est que pur ha­sard si un jour je le croi­sais dans la rue avec un cube beige dans les bras qu'il ve­nait rendre à son heu­reux pro­prié­taire.

         Je le suivi mal­gré moi, an­xieux pour mes tra­vaux qui n'avan­çaient pas, alors que j'avais pris une jour­née de congé in­utile. Je vis donc ce cube. Je com­pris bien plus tard qu'il s'agis­sait aussi d'un Apple. Eux ap­pe­laient cela un Ma­cin­tosh. Le pote à mon ami me de­manda d'al­lu­mer moi-même un bou­ton, genre in­ter­rup­teur de lampe, der­rière l'en­gin, puis de prendre en main ce ma­chin an­gu­leux qu'ils ap­pe­laient une sou­ris. Ils me firent cli­quer 2 fois ("sur­tout coup sur coup" me dit-on) sur un petit lo­sange blanc sur le­quel se dé­ta­chait la lettre W (je crois que c'était Word 2). Je vis un truc ap­pa­raître sur tout l'écran. C'était sur­tout plein de blanc et de vide, bordé d'une sorte de gra­dua­tion qui n'au­gu­rait rien de bon ! Ils me dirent de taper sur le cla­vier ce qui me pas­sait par la tête. Ce que je fis. C'était comme une ma­chine à écrire et j'eus la sur­prise de voir di­rec­te­ment ap­pa­raître mon texte sur le fond blanc. Ré­vo­lu­tion­naire ! Ils me firent com­prendre im­mé­dia­te­ment le parti que je pou­vais en tirer pour mes tra­vaux. "Tu vois" me dit mon ami, "en plus, tu te fais un brouillon au propre. Tu as fais une er­reur ou tu veux cor­ri­ger ou ra­jou­ter quelque chose, même très long, cela se remet en place. Pas de ra­tures, de ra­jouts, de com­men­taires en marges qui s'ac­cu­mulent jus­qu'à dé­na­tu­rer le texte prin­ci­pal de­venu illi­sible, etc. Pas plus dur que ça ! ". Je ve­nais de dé­cou­vrir l'in­ter­face du Mac !

         Le len­de­main j'étais chez mon ban­quier et si­mul­ta­né­ment dans le ma­ga­sin Apple de Tours. Ce­rise sur le gâ­teau, je pus com­man­der le tout nou­veau Ma­cin­tosh-plus, plus gris que le mo­dèle pré­cé­dent et qui avait 1 Mo de mé­moire vive. Je fus un des pre­miers en France à l'avoir. Mon ami me fit la nique quelques temps plus tard lors­qu'il rem­plaça son Apple IIe par un Mac SE 30 (la Rolls des Macs de cette époque) mais entre temps nous avions fondé un club Mac et nous l'avions af­fi­lié à Apple. Mes amours tu­mul­tueuses avec la pomme avaient com­mencé….

         Je dois ajou­ter ce­pen­dant que les dé­buts ne furent pas si roses que cela. Il fal­lait ne pas ou­blier de sau­ve­gar­der sur une dis­quette (simple face 700 Ko à l'époque), ce qui était fré­quent chez moi ! En outre, n'ayant donc pas de disque dur il fal­lait sou­vent faire, avec le lec­teur de dis­quette, ce que nous ap­pe­lions "le grille pain" pour char­ger un texte qui de­man­dait al­ter­na­ti­ve­ment les élé­ments du sys­tème et sur­tout du lo­gi­ciel et du fi­chier que nous avions sur des dis­quettes dis­tinctes. Son­gez ce­pen­dant que je dis­po­sais de plu­sieurs sys­tèmes, dont un des pre­miers OS US (pour faire fonc­tion­ner quelques pe­tits jeux) qui pe­sait seule­ment 118 Ko ! (j'ai tout gardé !)

         Je fus un des pre­miers grâce à notre ac­ti­visme as­so­cia­tif à ré­cu­pé­rer un disque dur qui ve­nait se pla­cer exac­te­ment en des­sous du Mac et qui avait la ca­pa­cité gi­gan­tesque de 20Mo ! C'était pour­tant le pied ! Avec l'im­pri­mante à ai­guilles Sty­le­Wri­ter, c'était même bi­zance !

         J'étais si heu­reux avec cet équi­pe­ment que quand le mac évo­lua vers la cou­leur, je cru que c'était un gad­get in­utile pour faire beau. Par contre je fus aussi l'heu­reux pos­ses­seur du pre­mier por­table d'Apple (je l'ai tou­jours) qui pou­vait ap­pa­raître à bien des égards comme un gad­get cou­teux. J'avais d'ailleurs du re­vendre mon Mac+. Mais grâce à une grosse bat­te­rie et un écran LCD le Mac­por­table (c'était son nom) pou­vait me per­mettre de tra­vailler en forêt du matin jus­qu'au soir pour réus­sir l'ex­ploit de ré­di­ger ma thèse en un peu plus d'un an sans de­ve­nir ma­boule. Il m'ac­com­pa­gnait aussi en bi­blio­thèque sous les yeux éba­his de mes condis­ciples mais je ga­gnais un temps fou en in­cor­po­rant di­rec­te­ment mes notes de lec­ture (ou mes in­ter­views) à ma thèse. C'était dur mais divin !

         Fran­che­ment quand je râle contre Apple (et c'est fré­quent) je me sou­viens aussi de ce que sans ce por­table qui était en fait un Mac SE bridé, je ne sais pas com­ment j'au­rais fait même si j'ai mis plu­sieurs an­nées à rem­bour­ser le coût pro­hi­bi­tif d'un tel ma­té­riel. Je fus bien déçu lorsque je voulu faire pa­reil au de­hors plus tard avec mon iBook dont l'écran était illi­sible à la lu­mière et dont la bat­te­rie ne te­nait pas plus de 2 h 30 ! Celle de mon der­nier iBook a d'ailleurs rendu l'âme tan­dis que celle de mon Mac­por­table semble en­core opé­ra­tion­nelle.

         De­puis, je ne jure ce­pen­dant que par le por­table et j'ai par ailleurs suivi une for­ma­tion su­pé­rieure d'in­gé­né­rie en ges­tion in­for­ma­tique… mal­heu­reu­se­ment sur PC !