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Jean Mau­rer Swiss Audio, la mu­sique et l’hu­main (ex­pé­rience, vi­site, in­ter­view)

Si vous lisez cet ar­ticle, sa­chez que c’est le deuxième d’une série dé­diée à la Hi-Fi, in­tro­duite ici briè­ve­ment (la table des ma­tières et l’ex­pli­ca­tion de base de la dé­marche en quelque sorte).

Le pre­mier ar­ticle vous par­lait de Qobuz et de l’im­por­tance du DAC dans un en­semble Hi-Fi.

Je n’en ai pas tout à fait ter­miné avec ces deux thèmes, mais il me faut aller plus loin.

D’abord, je pré­cise que cet ar­ticle est assez long. Il vous ra­conte la suite de mon ex­pé­rience, la vi­site de l’en­tre­prise Jean Mau­rer, une in­ter­view de Jean et Marc Mau­rer. Je vou­lais di­vi­ser cet ar­ticle en deux, mais fi­na­le­ment, je trouve que ce se­rait ar­ti­fi­ciel et qu’il est plus co­hé­rent ainsi.

Ah, pe­tite chose en­core: cer­taines illus­tra­tions sont ti­rées d’un PDF de Jean Mau­rer des­tiné aux pre­neurs de son. Vous pou­vez le té­lé­char­ger ici dans son in­té­gra­lité.

Alors go, al­lons-y.

Vous vous rap­pe­lez, je pense (bon sang, ça ne fait qu’une se­maine, faite gaffe à votre mé­moire un peu…) que j’étais sur le der­rière de voir à quel point un bon DAC (Di­gi­tal to Ana­lo­gic Conver­ter, re­li­sez le texte de la se­maine pas­sée, je ne vais pas tout re­com­men­cer non plus…) ex­terne pou­vait chan­ger la donne.

Oui, mais si j’étais très sa­tis­fait à mon bu­reau, j’éprou­vais une frus­tra­tion à la mai­son: l’en­semble tout neuf que j’avais acheté com­posé du DAC TEAC UD-501, as­so­cié à l’am­pli TEAC AX 501 et épaulé par le lec­teur CD TEAC PD 501 ap­por­tait évi­dem­ment tout son sa­voir-faire, sa pré­ci­sion, mais mes co­lonnes JM-LAB DB 17K2, que j’ai­mais tant de­puis 1986, ne fai­saient plus le poids.

Certes, les basses étaient assez na­tu­relles, les aiguës bien dé­taillées, mais j’en­ten­dais un trou dans les mé­diums qui me po­sait un vrai pro­blème. Pour dire vrai, je res­sen­tais la chose de­puis des mois, voire de­puis deux à trois ans.

Je met­tais la chose sur le compte de la mé­lasse que la carte son de mon Mac sor­tait, même si j’avais bien un doute, quand j’écou­tais un CD de­puis la chaîne Bang & Oluf­sen.

Mais non, là, ce n’était plus pos­sible.

Et ça me po­sait tout de même un pro­blème, parce que s’il y a un élé­ment dans une chaîne Hi-Fi sur le­quel il ne faut pas lé­si­ner, c’est bien les en­ceintes.

Un tout petit peu d’his­toire per­son­nelle

Quand j’étais petit, soit entre 15 et 25 ans, nous étions une bande d’amis qui étaient pas­sion­nés par la mu­sique et par la Hi-Fi.

Or, vers la fin de cette époque, oh, c’était début des an­nées hui­tante, l’un de ses amis, Jean-Marc, s’était ap­pro­ché d’Au­bonne, petit bourg vau­dois un peu au-des­sus du lac Léman et avait dé­cou­vert à l’époque un acous­ti­cien re­connu par déjà un grand nombre de mé­lo­manes.

C’était Jean Mau­rer.

Jean-Marc avait acheté des en­ceintes chez lui, et ne ju­rait que par elles et leur papa.

Nous écou­tions de la mu­sique sou­vent les uns chez les autres, et je dois dire qu’à l’époque, ces co­lonnes étaient pour moi le som­met de ce que j’avais pu en­tendre, l’équi­valent en Hi-Fi à  ce que Gi­rar­det était pour la cui­sine.

De­puis, j’ai tou­jours gardé dans ma mé­moire ce son comme une sorte de ré­fé­rence.

Je les ai croi­sées à di­vers en­droits, chez quelques amis, ces en­ceintes, et elles ne m’ont ja­mais déçu.

Mais je vais en re­par­ler plus bas, pour l’ins­tant, j’en reste là dans mon petit peu d’his­toire per­son­nelle qui n’était là que pour vous mettre en si­tua­tion.

Main­te­nant que le décor est planté, al­lons plus loin.

La dé­ci­sion de chan­ger d’en­ceintes est qua­si­ment prise

À l’Âge du Soft, j’avais vu toute une ky­rielle de co­lonnes très haut de gamme, dont les Jean Mau­rer.

J’ai bien sûr parlé de tout ça avec Ma­dame K, qui, et c’est d’ailleurs assez ri­golo, était allé pas­ser une soi­rée chez Jean Mau­rer dans une an­cienne vie, soi­rée dont elle gar­dait un sou­ve­nir ému.

Elle aussi avait été frap­pée par la magie de Jean, et de cette soi­rée.

Elle m’a dit qu’il fal­lait ab­so­lu­ment qu’on prenne ren­dez-vous une fois à l’une des soi­rées heb­do­ma­daires qu’il or­ga­nise dans son au­di­to­rium.

Je lui ai ré­pondu qu’elle ne sa­vait pas trop ce qu’elle fai­sait, que j’al­lais bien évi­dem­ment res­sor­tir de la­dite soi­rée avec une paire d’en­ceintes, ou au moins la com­mande d’icelle (j’ac­corde avec paire qui est au sin­gu­lier).

Elle a souri.

En fait, nous n’avons pas eu le temps de prendre ren­dez-vous pour une de ces soi­rées.

Ça fai­sait déjà quelques jours que je me pro­me­nais sur le site Jean Mau­rer, et que j’avais déjà un re­gard pour des en­ceintes qui me sem­blaient faites pour notre ap­par­te­ment.

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À Au­bonne, l’antre de Jean Mau­rer Swiss Audio

 

Il y avait un pro­blème à ré­gler: les fi­nances, parce que la Hi-Fi, eh bien ce n’est pas donné.

Et comme en par­lant de « don­ner », je l’avais déjà pas­sa­ble­ment fait entre mon DAC pour l’école et mon en­semble am­pli-DAC-lec­teur CD pour la mai­son, ça po­sait un petit pro­blème.

Heu­reu­se­ment, comme je l’ai écrit dans l’in­tro­duc­tion à cette série, j’avais reçu un ca­deau de Noël consé­quent de ma maman, que je pen­sais gar­der pour agré­men­ter l’or­di­naire de l’an­née 2015.

Il n’en sera rien: fi­na­le­ment, ce ca­deau se concré­ti­sera dans la concré­ti­sa­tion d’un rêve.

Une fois cette dé­ci­sion prise dans ma tête, j’ai conti­nué mes vi­sites sur le site de Jean Mau­rer, et, de­puis une re­cherche Google, je suis tombé je ne sais trop com­ment sur une an­nonce éma­nant de chez lui met­tant en avant une paire d’en­ceintes 320E d’oc­ca­sion, hyper soi­gnées (allez, cette fois j’ac­corde avec en­ceintes).

Les 320E sont des co­lonnes 3 voies de bi­blio­thèques de der­nière gé­né­ra­tion. Au-des­sus d’elles, il y a les 370E qui sont for­mi­dables, mais juste trop grandes pour notre ap­par­te­ment.

C’est vers les 320E que je me dé­ci­dais plus haut. Donc la chose tom­bait bien.

C’était le di­manche 21 dé­cembre. J’ai en­voyé un mail à Jean Mau­rer, de­man­dant si l’an­nonce était tou­jours va­lable. Je me suis dit que si elle l’était, c’était un signe.

Lundi matin 22 dé­cembre, j’ap­pre­nais que les co­lonnes étaient tou­jours là, dans un état de neuf, que je pou­vais pas­ser à Au­bonne pour boire un café et les écou­ter.

Mes de­mandes, pour être sûr

J’ai im­mé­dia­te­ment té­lé­phoné et confirmé ma vi­site dans l’heure qui sui­vait.

Mais je vou­lais être sûr: était-ce moi qui étais de­venu à moi­tié sourd avec cette his­toire de mé­diums? Al­lais-je ren­trer à la mai­son et être en­core un peu déçu par mon ma­té­riel, en me di­sant qu’en plus, j’avais dé­pensé pas mal d’ar­gent?

J’ai donc de­mandé à Jean Mau­rer si je pou­vais ame­ner mon ampli TEAC et mes co­lonnes JM LAB pour qu’on puisse com­pa­rer en toute connais­sance de cause.

Jean a bien sûr ac­cepté: j’ai dé­monté mon ma­té­riel, l’ai em­ballé dans un car­ton pour le DAC et dans des linges pour les co­lonnes, et en voi­ture Si­mone, di­rec­tion Au­bonne, qui est juste à côté de Bière, où j’ha­bite.

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L’en­trée vers le beau son
Ne se­rais-je pas un peu ma­niéré lorsque je prends des pho­tos?

 

Ar­rivé sur place, j’ai été d’abord ac­cueilli par Marc Mau­rer, le fils de Jean, qui m’a im­mé­dia­te­ment mis à l’aise.

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Comme tou­jours, cli­quez sur l’image pour en­le­ver ce fichu flou Word Press.

Oh, mais at­ten­tion: rien à voir avec un ven­deur qui veut vendre à tout prix. Là, quand on vous met à l’aise, c’est pour que vous soyez bien.

Vous êtes dans un grand salon, aéré, ma­gni­fique, au centre de la vieille ville d’Au­bonne, dans une mai­son ma­gni­fique qui est à fois l’ap­par­te­ment de la fa­mille et l’ate­lier, le tout ré­parti sur plu­sieurs étages.

Jean est ar­rivé très vite et le mon­tage de mon ins­tal­la­tion a été fait dans les règles.

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Jean Mau­rer.

La vie sans mu­sique se­rait une er­reur… Une ci­ta­tion de Nietzsche en slo­gan sur sa blouse de tra­vail. Joli!

 

Il m’a ex­pli­qué les pe­tites in­quié­tudes qu’il avait par rap­port à ce qu’al­laient don­ner ses en­ceintes sur un ampli classe D.

Un son, un tout

Il faut vous dire que Jean Mau­rer est un pu­riste: il veut vous of­frir un son.

Il y tient: des co­lonnes s’ac­cordent avec cer­tains am­plis, moins avec d’autres.

C’est d’ailleurs la rai­son pour la­quelle il pro­pose ce qu’il ap­pelle des thèmes pour ses clients qui ne sont pas en­core équi­pés.

Vous les trou­ve­rez ici, ils sont au nombre de quatre.

Mais écou­tons-le ré­pondre avec Marc, son fils, à quelques ques­tions que j’ai pu lui poser ce mer­credi après-midi.

In­ter­view de Jean et Marc Mau­rer

FC: Jean, Marc, dites-nous ce qui ca­rac­té­rise vos en­ceintes

JM: de­puis 1973, date à la­quelle est sor­tie la JM240, pre­mière 3 voies j’ai com­pris l’im­por­tance d’une en­ceinte construite au­tour du haut-par­leur des mé­diums.

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C’est lui qui donne le re­lief à un son. Beau­coup de concur­rents dé­ve­loppent en fait des haut-par­leurs deux voies, et ceci même s’ils sont dotés de plus de deux haut-par­leurs. En effet, il ne sert à rien d’ali­gner deux haut-par­leurs de graves (c’est sou­vent le cas) sur une en­ceinte avec un haut-par­leur d’aiguës pour faire une vraie trois voies. Le haut-par­leur des mé­diums est de la plus haute im­por­tance et c’est en par­ti­cu­lier sur ce point que nous sommes par­ti­cu­liè­re­ment poin­tus.

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Nous sommes éga­le­ment par­ti­cu­liè­re­ment fiers de nos filtres et de leur pente par­ti­cu­liè­re­ment bonne, qui per­met, je le rap­pelle, d’ai­guiller les fré­quences vers les bons haut-par­leurs.

NDLR: Jean me tend un filtre. Je veux le prendre d’une seule main, il me dit de poser mon ap­pa­reil de photo, que sinon, ça ne va pas le faire. Je prends ce filtre à deux mains, et je pense que si je l’avais lâché, il se­rait tombé jus­qu’au sous-sol en tra­ver­sant les dalles. J’ai ra­re­ment vu une pièce aussi dense.

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C’est beau, et c’est lourd: c’est un filtre

 

FC Qu’est-ce qui fait une bonne en­ceinte?

JM: je vais vous sur­prendre. Bien évi­dem­ment, son équi­libre, sa mu­si­ca­lité, mais éga­le­ment sa ca­pa­cité de res­ti­tuer le si­lence. Nous al­lons cer­tai­ne­ment en re­par­ler éga­le­ment avec le do­cu­ment que je vous ai pré­paré à pro­pos des am­plis à tubes la se­maine pro­chaine, mais je m’ex­plique: il est re­la­ti­ve­ment fa­cile de faire une co­lonne ca­pable de res­ti­tuer un forte d’un or­chestre sym­pho­nique, mais que se passe-t-il im­mé­dia­te­ment après ledit forte? Très sou­vent, les en­ceintes ren­voient des traî­nées, sous forme de vi­bra­tions ou de ré­so­nances qui viennent per­tur­ber soit le si­lence, soit les notes sui­vantes d’une œuvre.

Nous avons donc tra­vaillé comme des fous dans ce do­maine, et nous sommes allés très loin, par exemple avec nos en­ceintes à doubles pa­rois rem­plies de di­zaines de kilos de sable de quartz, qui ab­sorbent ces traî­nées.

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Comme nous maî­tri­sons la fa­bri­ca­tion de notre ma­té­riel de A à Z, nous fi­gno­lons les dé­tails et pou­vons as­su­rer à chaque paire d’en­ceintes une même qua­lité dans tous les do­maines.

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Où l’on aper­çoit dans ce boî­tier la double paroi que l’on rem­plit de sable de quartz.

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Les dif­fé­rents pla­cages dis­po­nibles, tous ef­fec­tués sur place.

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Marc et la ma­chine à dé­cou­per le pla­cage

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et la presse de col­lage

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Les pla­cages, qui ar­rivent en billes de plu­sieurs mètres de long.

 

MM: je re­viens éga­le­ment à nos filtres et à nos haut-par­leurs que nous avons dé­ve­lop­pés et amé­lio­rés de­puis la co­lonne 320B sor­tie en 1976, pre­mière en­ceinte vrai­ment très per­for­mante de notre en­tre­prise.

FC: Que ré­pon­dez-vous à ce com­men­taire d’un de nos lec­teurs qui trouve que vos co­lonnes, qu’il se ré­jouit d’écou­ter ont un look qui res­semble à ses Ca­basses des an­nées 70? Il est vrai que lorsque l’on se pro­mène dans un au­di­to­rium, les co­lonnes mo­dernes ont des looks très ac­tuels, cer­taines cy­lin­driques avec des re­tours de twee­ters sur le des­sus, ou des formes assez éton­nantes?

JM: Sans vou­loir me mon­trer pré­somp­tueux, je sou­ris lorsque, comme vous, je me rends dans cer­tains au­di­to­riums. D’abord, par­lons de notre de­sign, le même c’est vrai de­puis 1985 en effet. Il s’agit de ce que nous ap­pe­lons un de­sign de fonc­tion.

Tout est basé pour que, dans un vo­lume donné, l’en­ceinte puisse don­ner son maxi­mum. Le but est de ne faire aucun com­pro­mis. Or les de­si­gns ac­tuels sont basés la plu­part du temps certes sur la qua­lité du son, mais éga­le­ment pour se plier à une mode es­thé­tique.

Et pour ce faire, ces fa­bri­cants doivent faire des com­pro­mis.

Et ces co­lonnes de­viennent… une foule de com­pro­mis.

Re­gar­dez les co­lonnes d’il y a quelques an­nées: elles de­vaient être étroites, elles tom­baient, on ne sa­vait pas où mettre les haut-par­leurs de basses, alors on les met­tait sur les côtés, ou alors on de­vait ajou­ter un cais­son de basses.

Nous, nous re­fu­sons le com­pro­mis. Nous met­tons nos boî­tiers à dis­po­si­tion des haut-par­leurs, à dis­po­si­tion du son et de la mu­si­ca­lité.

Et puis, pour ren­ché­rir, tou­jours en sou­riant, dans ce do­maine du de­sign, le nôtre est in­tem­po­rel, c’est vous d’ailleurs qui le dites (j’avais fait la re­marque en effet quelques mi­nutes au­pa­ra­vant NDRL). Les de­sign ac­tuels, nous l’avons vu, se plient à une mode.

Lorsque les fa­bri­cants passent au de­sign sui­vant, les fans se sentent tout bêtes et veulent chan­ger de ma­té­riel, un peu comme cer­tains pro­prié­taires de voi­tures se sentent obli­gés de chan­ger la leur lorsque leur mo­dèle est changé.

Ce n’est vrai­ment pas le cas chez nous, ce qui est (il sou­rit) d’ailleurs assez en­nuyeux.

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Des boî­tiers 370E en cours de fa­bri­ca­tion

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Et des 320E

 

FC: Puisque vous venez sur le sujet, dans quel état est le mar­ché de la Hi-Fi ac­tuel­le­ment, et com­ment se porte votre en­tre­prise?

JM: Cer­taines an­nées ont été assez dif­fi­ciles.

Nous avons tra­versé des modes, par exemple la qua­dri­pho­nie. On me di­sait « Jean, tu dois y venir, tu ven­dras deux fois plus d’en­ceintes ». Je n’y ai ja­mais cru et je n’ai ja­mais voulu en­trer là de­dans. La qua­dri­pho­nie a dis­paru.

Ce qui a été le plus dur, c’est le 5:1, qui a tué dans les ma­ga­sins l’au­dio. Cer­tains ven­deurs ra­content que leurs clients chi­potent pen­dant des heures pour un sys­tème qui coûte moins de 500 francs, ils ne font plus de marge, c’est dur. Il n’y a qu’à voir des en­seignes comme Me­dia­markt qui ont presque to­ta­le­ment laissé tom­ber la sté­réo­pho­nie et qui ont lâché leur au­di­to­rium, ce qui n’est pas un mal d’ailleurs.

FC: Ah bon, pour­quoi?

JM: Mais parce que l’on ne peut pas écou­ter des en­ceintes avec plein d’autres paires au­tour! Elles entrent en ré­so­nances avec la paire qui émet, c’est une ca­tas­trophe!

MM: Et puis il y a la fa­tigue! Au bout de dix mi­nutes que l’on passe d’une écoute à l’autre, on ne sait plus où l’on en est, sur­tout si l’on est un client peu ha­bi­tué de la chose.

FC: C’est la rai­son pour la­quelle votre au­di­to­rium ne montre ici que les 370E?

JM: Oui, à moins que le client, lors de la prise de ren­dez-vous, me dise ex­pli­ci­te­ment qu’il veut tes­ter une paire spé­ci­fique, ce que vous avez fait vous-même en me di­sant que les 320E d’oc­ca­sion vous in­té­res­saient, je fais écou­ter les 370E. Je montre des sons, basés sur des thèmes.

Il est clair que si l’on sait dès le dé­part que le client a un bud­get li­mité à X mil­liers de francs, nous pré­sen­tons le thème en consé­quence. Le client vient avec ses disques et écoute lon­gue­ment ce qu’ils donnent sur le thème pro­posé. Mais ja­mais avec un mur de co­lonnes en face de lui.

Vous savez, cer­tains ven­deurs ont des am­plis de rejet, qui servent en fait à mettre en avant les pro­duits qu’ils veulent vendre. Nous ne pra­ti­quons pas comme cela, nous met­tons en avant nos pro­duits dans une écoute qui pren­dra le temps qu’elle pren­dra, nous avons le temps.

Il ar­rive qu’au cours de la dis­cus­sion, on change de thème et que l’on montre le ni­veau su­pé­rieur. Mais il faut vrai­ment que la dif­fé­rence de prix en vale la peine. C’est ce qui est ar­rivé avec vous en quelque sorte, vous êtes d’une cer­taine ma­nière passé au thème trois, avec ampli à tubes.

FC: Mais re­ve­nons à votre en­tre­prise, com­ment se porte-t-elle?

JM: L’en­tre­prise va bien, et l’ar­ri­vée de Marc y est pour beau­coup. D’abord parce qu’il est com­pé­tent, mais aussi parce qu’il est clair que cer­tains clients qui in­ves­tissent une somme re­la­ti­ve­ment consé­quente pou­vaient se poser des ques­tions: mais qu’en sera-t-il de ce ma­té­riel lorsque vous ne serez plus là? Marc re­pré­sente une cer­taine image de la pé­ren­nité.

Vous savez, notre dif­fi­culté prin­ci­pale, c’est qu’à chaque fois que nous ven­dons une paire d’en­ceintes, nous sommes bons pour trou­ver un nou­veau client puisque nor­ma­le­ment, pen­dant au moins trente ans, nos clients ne re­vendent pas leurs co­lonnes.

S’ils le font, c’est pour pas­ser à un mo­dèle su­pé­rieur, mais c’est re­la­ti­ve­ment rare, et dès qu’une paire est sur le mar­ché, elle dis­pa­raît très vite. Ce qui nous fait dire d’ailleurs que nos prin­ci­paux concur­rents, ce sont les en­ceintes Jean Mau­rer d’oc­ca­sion!

Et puisque je par­lais des in­quié­tudes qu’au­raient pu res­sen­tir cer­tains clients par rap­port à la suite et au suivi du ma­té­riel, je tiens à pré­ci­ser que de­puis 1997 et la sor­tie des sé­ries D5 et E, nous n’avons connu qu’une seule panne: une sou­dure in­terne dans un trans­duc­teur d’aiguë…

FC: Vos clients doivent par­fois faire preuve de pa­tience, je crois?

JM: En effet, et contrai­re­ment à de nom­breux autres do­maines, nos clients se montrent com­pré­hen­sifs. Bien sûr, nous avons un cer­tain stock, mais il peut ar­ri­ver que lors­qu’un client a un be­soin très spé­ci­fique, il doive at­tendre un peu puisque nous tra­vaillons par sé­ries. C’est d’ailleurs assez for­mi­dable de pou­voir tra­vailler dans ces condi­tions.

C’est aussi notre ri­gueur sur la qua­lité qui peut ame­ner cer­tains re­tards. Cer­tains com­po­sants que nous fai­sons construire à l’ex­té­rieur sur nos spé­ci­fi­ca­tions peuvent ne pas nous plaire une fois ar­ri­vés à Au­bonne. Il faut tout re­com­men­cer et cela peut prendre du temps.

Mais en­core une fois, nous avons des clients for­mi­dables, qui sont prêts à at­tendre un peu pour ob­te­nir ce qu’ils cherchent.

FC: Vous faites sur­tout de la vente di­recte, vous n’avez ja­mais eu envie de gran­dir?

JM: Nous avons eu, il y a long­temps, trois em­ployés. Cela si­gni­fie vendre dans des ma­ga­sins, sor­tir de Suisse, avec des im­por­ta­teurs, des ven­deurs, des marges à chaque fois, et des charges très lourdes qui fai­saient qu’une fois nos em­ployés payés, nous n’avions plus rien.

Nous en sommes re­ve­nus à la vente di­recte avec un ou deux ven­deurs très proches de nous (par exemple l’Âge du Soft à Morges), nous pou­vons ainsi nous concen­trer sur la qua­lité sans avoir à aug­men­ter les prix, tou­jours sans com­pro­mis.

FC: Et l’ave­nir de votre so­ciété, quel est-il?

MM: nous conti­nuons à dé­ve­lop­per cer­tains pro­jets, nos filtres sont for­mi­dables, mais à long terme, nous al­lons en­core cher­cher à les amé­lio­rer.

Nous tra­vaillons éga­le­ment sur nos am­plis Lec­tron fa­bri­qués ici à Au­bonne. Notez d’ailleurs qu’une des der­nières évo­lu­tions de ces am­plis n’est pas ré­ser­vée qu’aux nou­veaux clients: nous fai­sons des mises à jour de cer­tains am­plis exis­tants. C’est aussi une cer­taine ma­nière de res­pec­ter nos clients, qui sont sou­vent nos fans.

FC: Pour vous, le son par­fait, c’est quoi?

Jean sou­rit, nous écou­tons de la mu­sique ba­roque sur un ampli Lec­tron JH60 au­quel sont as­so­ciées des co­lonnes JM 370E. Jean fait un geste large de la main vers son sys­tème et me ré­pond sim­ple­ment: ça…

J'en pro­fite pour vous faire vi­si­ter en images, je vous re­trouve plus bas!

 

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La plu­part des bo­bi­nages sont ef­fec­tués sur place

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Par Mme Mau­rer elle-même!

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Que voici sans ses lu­nettes!

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ici, ce sont des pe­tites bo­bines.

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Le fil part de là…

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Jean Mau­rer ins­pec­tant une carte mère de JH31

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Marc en train d’en mon­ter une

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Les dé­tails d’une carte mère

C’est propre!

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Marc Mau­rer en plein contrôle des ten­sions d’un Lec­tron

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Idem

 

 

La com­pa­rai­son en au­di­to­rium

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C’est assez beau, vous ne trou­vez pas? Ici, les 370E avec un ampli Lec­tron JH60 (fa­bri­ca­tion Jean Mau­rer)

 

Lorsque je parle d’au­di­to­rium, et cela confirme ce qui a été dit pen­dant dans l’in­ter­view ci-des­sus, n’ima­gi­nez même pas une se­conde un mur avec 20 paires d’en­ceintes.

Jean re­ven­dique le fait que ces au­di­to­riums ne sont pas bons: les co­lonnes à côté de celles qu’on es­saie entrent en ré­so­nance avec la paire qu’on es­saie, c’est une hor­reur.

Pour lui, on vient écou­ter un son, un tout. On part d’une base, la 37OE, et si l’on veut es­sayer autre chose, on ap­porte la paire dé­si­rée, et puis on la sort de la pièce.

Comme j’avais de­mandé de com­pa­rer une paire de 320, elles étaient déjà prêtes.

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La 320E

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Notez le pied tu­bu­laire (op­tion­nel, la co­lonne peut-être posée sur une bi­blio­thèque): il est rem­pli de sable à quartz pour cou­per les ré­so­nances: Marc a tapé un tube vide et un tube amorti, la dif­fé­rence est in­croyable.

 

 

Nous avons com­paré lon­gue­ment.

Plu­sieurs disques de mu­sique ba­roque, un disque de jazz, et Pink Floyd.

En fait, à vo­lume re­la­ti­ve­ment élevé (nous pou­vions en­core lar­ge­ment dis­cu­ter), mes co­lonnes m’ont en­core un peu étonné. Si on les pousse, elles ont en­core à don­ner, mais avec un manque cer­tain, tou­jours, dans les mé­diums, ce qui m’a d’ailleurs été confirmé par Jean et Marc.

Je pen­sais qu’elles avaient pris un coup, Jean pense quant à lui qu’elles ont tou­jours été comme ça.

Elles manquent de re­lief, point barre.

Et puis, nous avons bran­ché les 320E. Celles que j’al­lais prendre chez nous.

Et là, tout le champ s’est ou­vert!

C’est assez fou d’ailleurs, puis­qu’on parle de re­lief: tout d’un coup, chaque dé­tail res­sort avec fi­nesse, chaque note compte, chaque frot­te­ment de balai sur la caisse claire est pré­sent, on a l’im­pres­sion de pou­voir comp­ter les fi­la­ments mé­tal­liques dudit balai.

Les coups de grosse caisse sont pré­sents bien évi­dem­ment, mais sans ce fichu effet Loud­ness qui flatte l’oreille.

Ici, un sen­ti­ment de plé­ni­tude, de zé­ni­tude, de neu­tra­lité aussi.

Nous avons com­paré aussi avec les 370E, le mo­dèle phare de la gamme. Il est clair qu’ici, nous en avons en­core plus, mais pour des rai­sons fi­nan­cières et de place, cela n’au­rait pas été rai­son­nable de cra­quer. Un jour peut-être, allez sa­voir.

L’in­quié­tude de Jean et de Marc

Jean et Marc ont été assez éton­nés par l’am­pli TEAC AX-501.

Il s’agit pour eux de l’un des meilleurs Classe D qu’ils ont en­ten­dus de­puis long­temps, voire de l’un des meilleurs am­pli­fi­ca­teurs à tran­sis­tors tout court.

Tant l’un que l’autre étaient pour­tant convain­cus qu’il for­mait un meilleur couple avec les 370E, et qu’il était un peu moins en sym­biose avec les 320E.

De toute ma­nière, une chose était cer­taine, c’est qu’il fal­lait mon­ter un peu le vo­lume pour que les co­lonnes puissent don­ner ce dont elles étaient ca­pables.

Le pro­blème, c’est que chez moi, je ne peux pas me per­mettre d’écou­ter trop fort, j’ai des voi­sins des­sus, des voi­sins des­sous, je ne veux ab­so­lu­ment pas les dé­ran­ger.

Jean m’a ex­pli­qué que pour ob­te­nir à faible vo­lume le re­lief ma­gni­fique ren­con­tré en au­di­to­rium à la mai­son, la so­lu­tion idéale se­rait de pas­ser à un ampli à tubes (ou à lampes si vous pré­fé­rez).

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Les am­plis pro­po­sés dans dif­fé­rents thèmes.

 

Il m’a ex­pli­qué lon­gue­ment pour­quoi. Je n’ai pas tout com­pris, mais je lui ai de­mandé de nous re­don­ner une ex­pli­ca­tion com­plète pour Cuk.​ch que je me ferai un plai­sir de vous trans­mettre la se­maine pro­chaine, dans le troi­sième épi­sode.

Nous avons passé dans cette pre­mière par­tie de la jour­née deux heures à dis­cu­ter de son, d’images (Jean vient d’ache­ter un Nikon D810), et de toute chose qui pou­vait nous in­té­res­ser.

Je suis allé man­ger pen­dant que la fa­mille se sus­ten­tait elle aussi et al­lait pré­pa­rer mes câbles spé­ciaux aux ex­tré­mi­tés  spé­ci­fi­que­ment mon­tées pour mes co­lonnes et mon ampli.

En début d’après-midi, j’ai rem­ballé mon ma­té­riel, vi­sité la mai­son fa­mi­liale, ses ate­liers, dis­cuté en­core un peu, tout cela dans l’au­di­to­rium. Du Händel pas­sait sur les co­lonnes, à très faible vo­lume.

Je n’ar­rê­tais pas de dire que j’étais frappé par la pu­reté du son, j’avais l’im­pres­sion d’avoir les mu­si­ciens à côté de moi.

Et en­core une fois, à faible vo­lume. J’ai re­mar­qué que les 370E étaient bran­chées sur un ampli à lampes.

Vrai­ment, le son était ma­gique.

Et fi­na­le­ment, je suis ren­tré à la mai­son, vers 15 heures.

Oua­ouh! C’est que pour mettre ces co­lonnes sur mon éta­gère, il y a comme une pe­tite ten­sion. C’est qu’elles pèsent 26 kg cha­cune, et qu’il ne faut pas qu’elles prennent le moindre petit coup, elles sont tel­le­ment belles et bien fi­nies, en plus.

Mais on n’est pas une mau­viette, allez, on re­monte tout ça.

On branche.

Et on écoute.

Ces co­lonnes sont for­mi­dables, nous re­par­le­rons tech­nique ces deux pro­chaines se­maines et du pour­quoi de cette qua­lité.

Alors bien sûr, j’avais en­core ef­fec­tué un pas de géant par rap­port au matin même.

Oui, c’était bien évi­dem­ment qua­li­ta­ti­ve­ment in­com­pa­rable avec le JM-LAB.

Mais… parce qu’il y avait un « mais », je ne res­sen­tais pas la magie ren­con­trée à Au­bonne.

Pas d’hé­si­ta­tion, té­lé­phone chez Jean Mau­rer: dis­cus­sion de quelques mi­nutes.

Dé­part pour l’achat d’un ampli à tubes

J’y re­tourne, je vais me prendre en plus un am­pli­fi­ca­teur à Tubes Pri­ma­Luna Pro­logue Clas­sic, une pe­tite mer­veille d’am­pli à lampes donc, testé de ma­nière assez di­thy­ram­bique par­tout, et par exemple ici.

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L'am­pli Prima Luna, je vous le mon­tre­rai à la mai­son, cette image est tirée du site de l'en­tre­prise Jean Mau­rer.

Nous re­pas­sons deux heures dans l’au­di­to­rium à dis­cu­ter de tout et de rien, de l’école, des for­ma­tions, de mu­sique.

Jean m’ex­plique com­ment chan­ger les tubes avec des gants blancs four­nis avec l’ap­pa­reil (j’ai le temps, c’est dans 5’000 heures), et je rentre à la mai­son.

J’en­lève l’am­pli TEAC que j’avais bien évi­dem­ment éteint avant de par­tir.

Je fais bien at­ten­tion d’avoir l’am­pli Pri­ma­Luna sur Off, et je re­branche le tout.

Je pré­cise que je sors du lec­teur de CD pour l’en­trer non pas sur l’am­pli, mais sur le DAC TEAC en fibre op­tique, Jean Mau­rer m’ayant ex­pli­qué que le conver­tis­seur in­té­gré au lec­teur de CD qui était in­té­gré ne pou­vait pas faire de l’aussi bon tra­vail que celui dont c’était la tâche prin­ci­pale.

Ainsi, je ne change pas l’en­trée sur l’am­pli­fi­ca­teur, qui reste tou­jours celle du DAC, mais uni­que­ment la source sur le DAC. Elles sont chez moi de deux types:

  • USB de­puis le Mac
  • Op­tique de­puis le lec­teur de CD

Je di­sais donc que je re­branche le tout, j’al­lume l’am­pli Pri­ma­Luna et là mi­racle, j’en­tends quelques notes du concerto en E Ma­jeur de Bach, in­ter­prété par Aman­die Beyer qui tour­nait en boucle sur Qobuz que j’avais ou­blié d’ar­rê­ter avant de par­tir chez Jean-Mau­rer cher­cher l’am­pli à tubes.

Im­mé­dia­te­ment… la claque. En trois se­condes.

La suite au pro­chain épi­sode, ven­dredi pro­chain.

Où il sera ques­tion des am­pli­fi­ca­teurs à lampes (à tubes), du 24 bits de Qobuz, et d’Au­dir­vana Plus.

Bon week-end à toutes et à tous!

47 com­men­taires
1)
Re­naud LAF­FONT
, le 16.01.2015 à 06:59

Ma­gni­fique. En pleine lec­ture de l’ar­ticle, j’avais un peu peur que l’am­pli ne soit plus en phase avec tes 320E. C’est lo­gique ce pas­sage à l’am­pli à tubes en fait.
Tu as mis tes en­ceintes sur une éta­gère? Au delà du poids, y a pas de risque de vi­bra­tions?

2)
Re­naud LAF­FONT
, le 16.01.2015 à 07:02

juste un 2e com­men­taire: j’ai eu l’oc­ca­sion un jour d’en­tendre des JM Lab Grande Uto­pia dans un au­di­to­rium à NY avec ampli à tube et du vinyl (an­nées « hui­tantes » comme di­rait Fran­çois…). Gran­diose. Spa­cia­li­sa­tion phé­no­mé­nale du son.

3)
Fran­çois Cuneo
, le 16.01.2015 à 07:09

Re­naud: amor­ties comme elles le sont par 14 kilos de sable de Quartz, je ne pense pas qu’il y ait le moindre pro­blème. Mais bon, si j’avais eu la place, j’au­rais pré­féré les mettre sur des pieds spé­ci­fiques. Cela dit, Jean m’a dit que c’était des en­ceintes d’éta­gères, alors bon, je crois que ça va aller.

En tout cas, pas la moindre vi­bra­tion, rien ne bouge lorsque je touche le rayon sur le­quel elles sont.

4)
Re­naud LAF­FONT
, le 16.01.2015 à 08:30

es­pé­rons aussi que tes éta­gères ne se cassent pas la fi­gure

5)
Mi­chael_K
, le 16.01.2015 à 08:31

J’ai eu l’oc­ca­sion de les en­tendre chez mon oncle qui a les co­lonnes 320E ainsi que l’am­pli à lampes: c’est im­pres­sion­nant, ma­gni­fique ! tout s’en­tend, la spa­tia­li­sa­tion est énorme, les graves ne bavent pas, les me­diums sont puis­sants sans en­va­hir, les aigus sont d’une fi­nesse, tout est étagé par­fai­te­ment. J’en rêve! Merci Fran­çois pour cet ar­ticle mu­si­cal !

7)
Re­naud LAF­FONT
, le 16.01.2015 à 09:55

Fran­cois
Quelle est la taille de ton lieu d’écoute?

8)
dj­trance
, le 16.01.2015 à 09:56

Très bel ar­ticle! J’ai eu l’oc­ca­sion de dé­cou­vrir Jean Mau­rer dans un re­por­tage sur la RTS (ABE sauf er­reur – sur les en­ceintes): quel Mon­sieur!

Je rêve en se­cret de dé­cou­vrir une ins­tal­la­tion issue de ses créa­tions, ça doit être un pur dé­lice pour les oreilles :)

9)
Fran­çois Cuneo
, le 16.01.2015 à 10:15

Prends ren­dez-vous dj­trance!

Re­naud: c’est une pièce de 25 m2 je pense, je suis à 3 mètres des en­ceintes, qui elles-mêmes sont assez rap­pro­chées.

Jean me di­sait que ce n’avait au­cune im­por­tance, et que ce qui est mau­vais, c’est de trop sé­pa­rer les en­ceintes: cela sé­pare l’or­chestre.

10)
To­TheEnd
, le 16.01.2015 à 10:24

Il a fallu creu­ser pour trou­ver les prix… aïe.

Mais pour ceux qui ont les moyens et qui veulent of­frir le « top » à leurs oreilles, c’est clai­re­ment un in­ves­tis­se­ment qui vaut la peine… mais c’est un 0 en trop ou du moins, quelque chose qui at­ten­dra en­core.

Mais pour le plai­sir, je vais tout de même me payer une vi­site chez cet ar­ti­san et me lais­ser aller avec quelques CD pré­fé­rés… je lais­se­rai ar­gent, cartes de cré­dit, pa­pier d’iden­tité, etc. à la mai­son pour ne pas faire de bê­tise.

T

11)
pas­met
, le 16.01.2015 à 10:44

Comme d’ha­bi­tude.. Super ar­ticle, vi­ve­ment la se­maine pro­chaine. « Merci CUK »
Belle jour­née à tous

12)
dj­trance
, le 16.01.2015 à 10:49

Je vou­drais bien mais je n’ai pas de bud­get à al­louer à de l’au­dio ac­tuel­le­ment! Mais le jour où je le fe­rais, avec grand plai­sir!

13)
Fran­çois Cuneo
, le 16.01.2015 à 11:21

Trouve un ar­ran­ge­ment avec To­TheEnd!:-)

14)
Alain Le Gal­lou
, le 16.01.2015 à 11:57

Ayant dé­pensé dans ma vie beau­coup plus d’ar­gent en achat HiFi qu’en achat de voi­tures, je m’étais in­ter­dit de par­ti­ci­per à la dis­cus­sion du pre­mier ar­ticle. Je com­mente ce jour parce que Fran­çois nous a in­di­qué qu’il avait une pièce pe­tite de 25 m². Il ne peut pro­ba­ble­ment pas se per­mettre d’abattre deux murs, comme je l’avais fait dans mon ap­par­te­ment pa­ri­sien pour faire de trois pièces une seule pour être adapté à une chaîne hi-fi.

Pour­quoi, parce que la lon­gueur d’onde des basses doit être en pro­por­tion de la taille de la pièce. Par exemple, en construi­sant l’une de mes chaînes avec un cais­son Onken, j’avais cal­culé le filtre de ma­nière à cou­per les basses en fonc­tion de la lon­gueur de ma pièce (de mé­moire, va­cillante c’était il y à 30 ans, début de la pente de cou­pure vers 60Hz, ce qui est haut pour les ama­teurs de boom-boom, et haut pour Onken qui a un haut-par­leur de 38 cm dans un vo­lume d’en­vi­rons un demi mètre cube juste pour les graves) Cor­rec­tion : La taille d’un cais­son Onken est 980x800x575.

Donc, Fran­çois, à ta place je se­rais très pru­dent avant de dé­pen­ser beau­coup d’ar­gent pour mon­ter en gamme d’en­ceintes. Pas sûr que tu y ga­gne­ras beau­coup. Il faut les tes­ter chez toi avant achat. Je sais ce n’est pas fa­cile vu la taille et poids, d’avoir en prêt des en­ceintes 370E Mau­rer ou autre com­pa­rable.

Pour le reste, rien que deux pho­tos me donnent déjà une bonne in­di­ca­tion de la qua­lité des en­ceintes Mau­rer. La taille des bo­bines du filtre. L’épais­seur du boî­tier, le sur­coût de construc­tion, pour res­pec­ter le dé­ca­lage né­ces­saire entre les haut-par­leurs. Notez, ce dé­ca­lage et le poids d’une en­ceinte est un bon in­di­ca­teur de dé­part de choix. En plus, chez Mau­rer, avec le sable qui n’a pas la même fré­quence de ré­so­nance, on rentre dans des op­tions de per­fec­tion­ne­ment. En­ceinte à écou­ter c’est cer­tain.

15)
Se­ma­phore
, le 16.01.2015 à 13:55

c’est assez sou­vent le cas, lors­qu’on change ses en­ceintes, faut que les élec­tro­niques (ampli) s’ac­cordent bien avec, et les ma­riages ne sont pas tou­jours heu­reux.
merci pour cet ar­ticle, c’est sûr que je pas­se­rai à Au­bonne pour une écoute.

16)
Roger Bau­det
, le 16.01.2015 à 15:18

Pour aller dans le sens d’Alain le Gal­lou, ll faut en effet 3,40m. pour une fré­quence de 100 Hz, 6.80m. pour une de 50 Hz et… 17m. pour une de 20 Hz. Amis au­dio­philes, il va fal­loir abattre vos murs :-)

De plus, comme les pa­rois d’une pièce sont en gé­né­ral pa­ral­lèles, il se crée un ping-pong d’ondes (on dit «ondes sta­tion­naires»), qui fait que cer­taines fré­quences vont plus s’en­tendre que d’autres ces der­nières étant plus ra­pi­de­ment ab­sor­bées. Enfin, si on ajoute le fait que la plu­part des gens posent leurs baffles contre un mur, ils gagnent en­core 3 dB de fré­quences mé­dium-basse (6 dB pour un angle) leur as­su­rant une belle co­lo­ra­tion du son! Bref on n’est pas sorti de l’au­berge!

Pour l’am­pli à tube, le prin­cipe même est d’uti­li­ser la dis­tor­sion de cette tech­no­lo­gie qui crée ar­ti­fi­ciel­le­ment des har­mo­niques dans les mé­diums et les basses. Le son est moins juste, mais plus flat­teur et plus agréable (la fa­meuse «cha­leur» du son «tube»).

Bref, la «Hifi», c’est beau­coup de sub­jec­ti­vité, mais l’im­por­tant, c’est de se faire plai­sir :-)

17)
To­TheEnd
, le 16.01.2015 à 15:23

Ar­ran­ge­ment? Mal­heu­reu­se­ment, je ne pense pas que ça sera pos­sible… à moins qu’il ait des contacts di­rects avec cer­taines per­sonnes…

T

18)
Migui
, le 16.01.2015 à 16:42

Il y a des jours où je me sens un peu bête: com­ment ex­pli­quer que mon « nec plus ultra » soit un Bose Sound­Link Mini.

Mais bon, c’est que de ce côté-là au moins, je suis mal édu­qué. Sans doute en­core la faute à mes pa­rents! ;-)

20)
ysen­grain
, le 16.01.2015 à 17:55

Je n’ai vu aucun com­men­taire à si­gna­ture fé­mi­nine. Ce sujet reste avec les an­nées une af­faire …d’hommes.

Je suis aussi assez étonné, ré­di­geant le 19 ème com­men­taire que per­sonne n’ait en­core cité 3 élé­ments ca­pi­taux dans un sys­tème de re­pro­duc­tion so­nore haute fi­dé­lité: les câbles.
3 types de câbles DOIVENT re­te­nir l’at­ten­tion:
– ceux qui vé­hi­culent le cou­rant élec­trique (l’alim, quoi)
– les câbles re­liant les pé­ri­phé­riques de lec­ture (CD, DAC, ma­gnéto nu­mé­rique) à l’am­pli
– les câbles re­liant l’am­pli aux en­ceintes

L’alim: les fins connais­seurs af­firment qu’au­jour­d’hui, on peut « don­ner de l’air » à la re­pro­duc­tion en uti­li­sant un sys­tème de fil­trage connecté entre la prise du mur et le câble d’ali­men­ta­tion. Yves Co­chet, pas le po­li­tique, un autre, cé­lèbre dans le mi­lieu di­sait que tout com­men­çait là. Je n’ai aucun ma­té­riel à re­com­man­der, sinon vos oreilles.

At­ten­tion au sens de bran­che­ment des câbles re­liant les pé­ri­phé­riques de lec­ture. Ils doivent être de très bonne qua­lité: à es­sayer avec le meilleur ins­tru­ment: vos oreilles.

Enfin, les câbles qui ali­mentent les en­ceintes. On peut se rui­ner avec ces trucs là (j’en connais « des » qui ont dé­pensé des for­tunes). Le même Yves Co­chet que pré­cé­dem­ment ne jure que par le câble Scin­dex de base. Ne pas ou­blier d’es­sayer le fonc­tion­ne­ment dans les 2 sens.

Dans mon ex­pé­rience, le ré­sul­tat est au­dible sous l’angle de « l’aé­ra­tion » au­tour du mes­sage so­nore. J’ai en­tendu une « aug­men­ta­tion de trans­pa­rence ».

Enfin, je garde ceci pour la fin. La scène se passe au stu­dio 105 de Radio France. Les tech­ni­ciens font la mise en place des mi­cros pour un en­re­gis­tre­ment de concert Un pre­neur de son s’adres­sant à un vieux mon­sieur dans la salle: « at­tends, je te faire en­tendre nos nou­velles en­ceintes ». Quelques me­sures sont émises dans le stu­dio. Le vieux mon­sieur écoute. Le si­lence se fait après quelques me­sures. « Dis donc, tes en­ceintes…elle ont de la cuisse et de l’ourlé, non ? »

21)
Alain Le Gal­lou
, le 16.01.2015 à 18:02

Merci Roger Bau­det pour les pré­ci­sions entre fré­quentes et dis­tance, ce qui me fait pen­ser que ma mé­moire doit dé­railler en ci­tant 60 Hz pour la cou­pure. Peu im­porte l’im­por­tant, c’est de gar­der à l’es­prit le rap­port entre la taille de la pièce et la ca­pa­cité de l’en­ceinte.

Je ra­jou­te­rai, au pro­blème que tu as bien fait de sou­li­gner des ondes sta­tion­naires du à l’em­pla­ce­ment des en­ceintes col­lées au mur, celui du pro­blème des ondes re­tour ar­rière vers les oreilles de l’au­di­teur. Cas clas­sique dans une pe­tite pièce ou le divan d’écoute se trouve collé le long du mur.

Pour in­for­ma­tion, lu ce jour ici
: L’orgue des­cend jus­qu’à 16 Hz. Le piano, la harpe, la contre­basse sont vers 40 Hz. Le tuba, le bas­son, le saxo­phone vers 50 Hz. Et les autres au-des­sus…
Nota : La contre­basse 4 cordes à sa note la plus basse, le Mi 0 à 41 Hz. Il existe une contre­basse 5 cordes dont la note la plus basse est le Do 0 à 32.7 Hz, contre­basse que je n’ai ja­mais vue en concert.

22)
ji­be22
, le 16.01.2015 à 18:05

Ca donne envie tout ça ! J’ai jeté un coup d’oeil au ca­ta­logue d’oc­ca­sion, mais avec le cours du Franc Suisse qui fait un sacré bond, le prix à aug­men­ter de + 22% en quelques jours par rap­port à l’Euro ! Comme quoi, c’était une bonne af­faire la se­maine der­nière !

23)
Fran­çois Cuneo
, le 16.01.2015 à 18:28

Au­rais-je donc fait une bonne af­faire?:-)

L’im­por­tant ici pour moi n’était bien évi­dem­ment pas cela.

Ysen­grain: oui, les câbles ont de l’im­por­tance: les 2 RCA qui re­lient mon DAC à l’am­pli coûtent au­tant qu’une petit chaîne toute simple!

Les câbles des co­lonnes sont des câbles Jean Mau­rer, donc c’est du tout bon.

Pour vos his­toire d’ondes et de vo­lume de pièce so­nore, je trouve ça très in­té­res­sant mais je ne com­prends pas tout.

En gé­né­ral, je me fie à ce que j’en­tends, et là, purée (j’en par­le­rai de­main) j’écoute le pre­mier mou­ve­ment du concerto en Ré Ma­jeur (opus 77) de Brahms (j’ai tou­jours eu le dada pour cette oeuvre, en par­ti­cu­lier le 3e mou­ve­ment): c’est ex­cep­tion­nel.

J’ai écouté au moins quinze ver­sions à ce jour, celle de Ken­nedy rem­por­tait ma fa­veur, mais là, celle de Lisa Ba­tiashs­vili est à pleu­rer tel­le­ment c’est beau. En voilà une qui sait sor­tir les tripes de son Stra­di­va­rius!

24)
Fran­çois Cuneo
, le 16.01.2015 à 18:30

Ca­plan, j’étais ab­so­lu­ment cer­tain que tu al­lais com­men­ter à pro­pos de ton Wur­lit­zer! Eh oui, c’est peut-être ce qui ex­plique ce son in­croyable, que l’on en­tend presque dans la vidéo, mal­gré les HP mi­nables de mon por­table.

25)
Fran­çois Cuneo
, le 16.01.2015 à 18:32

Ah mais qu’est-ce que vous croyez? Ma­dame K est en­chan­tée de cet en­semble haute fi­dé­lité. Elle ap­pré­cie au­tant que moi (je crois).

26)
Alain Le Gal­lou
, le 16.01.2015 à 19:01

Je confirme donc l’in­for­ma­tion de Ysen­grain pour les câbles entre ampli en­ceinte de Yves Co­chet, car je le connais­sais bien, puis­qu’il a construit un am­pli­fi­ca­teur à lampe spé­ci­fi­que­ment adapté pour ma pièce et mes QUAD à Paris. Il est venu quatre fois chez moi l’am­pli sous le bras pour le tes­ter sur pas moins de deux heures d’écoute à chaque fois, puis re­tour à son ate­lier pour mo­di­fi­ca­tion. (Les en­ceintes élec­tro­sta­tiques QUAD étaient ma ré­fé­rence, car je suis ama­teur d’opéra donc de voix, donc je pri­vi­lé­giais la pré­ci­sion du mé­dium aigu.)

Du Scin­dex de bonne taille c’est suf­fi­sant. Et vé­ri­fiez sur­tout que vous n’êtes pas en op­po­si­tion de phase. (Cela se dé­tecte bien sur une écoute en mo­no­pho­nie).

Pour les câbles EDF, com­men­cez donc pas avoir une ligne di­recte entre votre chaîne hi-fi et l’ar­ri­vée EDF. Cela vous évi­tera déjà pas mal de pa­ra­sites. Et re­ve­nez sur ce type de pi­naillage quand vous aurez réglé tous les pro­blèmes acous­tiques de votre pièce.

Pour Ysen­grain qui aime les anec­dotes. Du­rant L’une de ces séances d’écoute avec Co­chet et un voi­sin pre­mier prix de gui­tare, où nous com­men­çons à être assez sa­tis­fait du ré­sul­tat, écoute d’un nou­veau mor­ceau de piano et ca­tas­trophe. Cela dé­plai­sait à mon ami et moi. Com­men­taire de Co­chet : j’étais au concert cela son­nait comme cela. C’était aussi une grande force de Co­chet, en plus d’avoir une femme pia­niste de haut ni­veau, il al­lait très sou­vent concert.

27)
Guillôme
, le 16.01.2015 à 20:27

Ex­cel­lents ar­ticles Fran­çois, très très in­té­res­sant!

Je n’ai pas com­menté dans le pre­mier ar­ticle faute de temps mais j’ima­gine qu’avec la contrainte d’un bran­che­ment USB du DAC sur un or­di­na­teur, on se re­trouve avec une pro­blé­ma­tique de dri­ver, de com­pa­ti­bi­lité et de pé­ren­nité du ma­té­riel avec la vi­tesse de chan­ge­ment des OS. Ai-je tort?

Sur la hifi, étant équipé moi-même mo­des­te­ment (tout comme en photo), le pro­blème c’est qu’on si ne met pas une li­mite on s’ar­rête ja­mais (comme en photo) et on se re­trouve très vite à vendre sa mai­son, sa femme et ses en­fants pour des câbles en or, un pré-am­pli pour pu­ri­fier le si­gnal en­voyé à l’am­pli, …

Mais bon, il faut sa­voir se faire plai­sir et si tu sais t’ar­rê­ter pro­fites bien et merci de nous faire pro­fi­ter de ton ex­pé­rience :)

28)
Fran­çois Cuneo
, le 16.01.2015 à 22:10

Oh mais n’en crois rien!

J’ai vendu femme et en­fants!

En ma­tière de dri­vers, aucun pro­blème, il n’y en a pas!

OK, on peut ins­tal­ler un pro­gramme pour aller tra­fi­quer le DAC, mais je ne l’ai même pas fait. Il est re­connu na­ti­ve­ment par OSX.

Et merci pour le com­pli­ment à pro­pos de l’ar­ticle, il me plaît bien à moi aussi:-)

29)
Ca­plan
, le 17.01.2015 à 01:17

Ca­plan, j’étais ab­so­lu­ment cer­tain que tu al­lais com­men­ter à pro­pos de ton Wur­lit­zer! Eh oui, c’est peut-être ce qui ex­plique ce son in­croyable, que l’on en­tend presque dans la vidéo, mal­gré les HP mi­nables de mon por­table.

C’est pas un Wur­lit­zer, c’est un Rock-Ola!

Un p’tit Baby Come Back pour la route!

30)
Sa­luki
, le 17.01.2015 à 10:28

Amis cu­kiens, vous êtes fous.

Merci.
En ces temps, c’est un vrai bon­heur de vous lire -et de pou­voir le faire sans peur- dans votre chasse au der­nier Hz fur­tif, le pied à cou­lisse sous la main et le sté­tho­scope collé à l’oreille – en­prunté au Sieur Ysen­grain -.

31)
ola
, le 17.01.2015 à 10:32

Guillôme sur Mac pas de pro­blèmes l’OS sup­porte l’USB audio class 2 de­puis un mo­ment, les chan­ge­ments de normes sont rares il y a tou­jours com­pa­ti­bi­lité as­cen­dante. Je crois pas qu’un DAC puisse tenir 30 ans mais 10 ans ça semble réa­liste, et peut être 15.
Sous Win­dows il faut des dri­vers mais ce sont des dri­vers assez gé­né­riques, si la boîte qui fait le DAC coule il sera tou­jours pos­sible de trou­ver des dri­vers ailleurs et de même il est pro­bable qu’on puisse trou­ver des dri­vers pour les OS à venir.

Pour les cables je me suis pas in­té­ressé aux pro­blèmes, je me suis contenté de de­man­der au ven­deur du ma­ga­sin hifi de me vendre quelque chose qui soit ho­mo­gène en son et bud­get avec le reste (et j’ai écouté pour vé­ri­fier). A l’ins­tal­la­tion j’ai dé­cou­vert avec sur­prise que le cable du DAC à l’am­pli avait un sens ! (Le cable USB aussi mais il y a une fiche type A et une fiche type B donc on se pose pas la ques­tion).
Le ven­deur m’a pré­cisé que si je me las­sais des basses de mes en­ceintes on pour­rait les cal­mer en chan­geant les cables, c’est le genre de choses ça m’a sur­pris mais je l’ai cru sur pa­role.

32)
ola
, le 17.01.2015 à 10:39

Pour les en­ceintes et le po­si­tion­nem­ment je vous conseille outre votre oreille d’uti­li­ser un uti­li­taire comme ce­lui-ci (né­ces­site un bon micro)
http://​www.​roomeqwizard.​com

Sinon au moins d’uti­li­ser des fi­chiers avec des fré­quences qui aug­mentent pro­gres­si­ve­ment pour vé­ri­fier qu’il n’y a pas de grosses ré­son­nances, des creux etc… et très utile pour ré­gler et po­si­tion­ner un caiss­son de basse (c’est très com­pli­qué à ré­gler je trouve)

33)
M.G.
, le 17.01.2015 à 10:46

Quand je vous dis qu’on est bien, sur Cuk !

Là, Fran­çois, tu as fait fort, en me ra­jeu­nis­sant de plus de qua­rante ans d’un coup ;-)

C’était l’époque où je pas­sais des nuits en­tières à cher­cher la meilleure so­lu­tion de repro pour la mu­sique que j’ai­mais. Je par­ta­geais cette pas­sion avec un ami, ce qui nous don­nait l’oc­ca­sion de com­pa­rer nos so­lu­tions res­pec­tives.

Je suis bien obligé de par­ler du matos de l’époque pour dire que j’ai le sou­ve­nir de l’achat d’un ampli MA­RANTZ 4400, d’un REVOX A77 et d’une pla­tine Cas­settes TAN­BERG TCD 310 qui m’avaient coûté (d’oc­ca­sion) à eux trois le double du prix de mon au­to­mo­bile de l’époque !

Sou­ve­nir de ce vi­nyle du « Concerto de Aran­juez » qui ne sup­por­tait qu’une di­zaine de lec­tures avant que les vio­lons ne de­viennent une bouillie de sons in­au­dibles (Pla­tine THO­RENS – Cel­lule Shure V15 III) ! La so­lu­tion, ra­che­ter le disque et l’en­re­gis­trer, avec une sur­prise de taille : la meilleure repro était ob­te­nue avec des cas­sette Maxel UD XL1 sur la pla­tine TAND­BERG à 4,75 cm/s et non pas sur le REVOX A77 à 19 cm/s avec de la bande REVOX ori­gi­nale… Cu­rieux, n’est-il pas ?

À la même époque, nous al­lions dans une dis­co­thèque en fin d’après-midi écou­ter le qua­trième mou­ve­ment de la Neu­vième Sym­pho­nie de Bee­tho­ven di­ri­gée par Ka­ra­jan dans son en­re­gis­tre­ment de 1963 (re­connu – semble-t-il – comme le meilleur ja­mais réa­lisé par Ka­ra­jan).

Assis au mi­lieu de la piste de danse, nous nous lais­sions sub­mer­ger par cette folie d’ins­tru­ments et de chœurs, tous par­fai­te­ment sé­pa­rés. C’est vrai que la prise de son avait été fa­bu­leuse et que les am­plis étaient des McIn­tosh à lampes ;-)

Nos en­ceintes per­son­nelles ? J’ai le sou­ve­nir de Good­mans, JBL, avec une pré­fé­rence pour les Good­mans, que nous trou­vions plus « rondes » et moins « sèches » que les JBL. De­puis plus de dix ans, j’en suis resté à Ca­basse dont le XO Sys­tem so­no­rise mon Home Ci­néma, que ce soit à Dakar ou en Nor­man­die.

Je com­prends que l’on puisse être sub­ju­gué par le per­fec­tion­nisme des Mau­rer. J’aime la per­fec­tion :-)

34)
To­TheEnd
, le 17.01.2015 à 11:00

J’ai vendu femme et en­fants!

Ah ouais, j’ai rien vu dans « Oc­ca­sions »…. ;-)
J’es­père au moins que tu as vendu en CHF et pas EUR…

T

35)
Fran­çois Cuneo
, le 17.01.2015 à 11:05

:-)

Il y avait une liste d’at­tente, pas eu be­soin des oc­cases!:-)

36)
Fran­çois Cuneo
, le 17.01.2015 à 11:10

Il y a tout de même un truc ma­gique avec la Hi-Fi!

Ces his­toire de câbles par exemple.

C’est un peu comme Dieu, je ne sais pas, a priori je n’y crois pas mais des fois, je doute.

Et pour les câbles, c’est en­core plus simple: on me dit que c’est meilleur, j’y crois, et comme j’y crois, je trouve ça meilleur. Ou alors c’est que c’est vrai­ment meilleur.

Mais moi, le temps qu’on me dé­branche les câbles et qu’on me re­mette d’autres, j’ai peur d’avoir ou­blié le son d’avant.

Alors pour être sûr, je prends les meilleurs câbles, comme ça je ne doute plus.

Idem avec le 24 bits, on en re­par­lera la se­maine pro­chaine.

C’est d’ailleurs un peu pour­quoi je n’ai pas envie de faire des tests à l’aveugle, et même des tonnes de com­pa­ra­tifs.

J’aime la magie, j’aime y croire, et j’aime le ré­sul­tat.

37)
Fran­çois Cuneo
, le 17.01.2015 à 11:15

En tout cas là, j’écoute Ben­ja­men Clé­men­tine (merci Qobuz de me l’avoir fait dé­cou­vrir!) en 24 bits: c’est divin. Les fê­lures de cette voix, la fi­nesse des per­cus­sions, du piano, de la basse, et des par­ties vio­lon… C’est fou!

Si vous avez Spo­tify ou Qobuz ou je ne sais quoi qui vous per­met d’es­sayer, pas­sez un mo­ment sur ce gars éton­nant.

Feu de che­mi­née, thé vert Gun Pow­der, un pointe de ci­tron, eau à 80°, à la li­mite de la neige, c’est trop bon un sa­medi matin comme ça, juste après avoir couru un peu…

38)
Fran­çois Cuneo
, le 17.01.2015 à 11:20

Sou­ve­nir de ce vi­nyle du « Concerto de Aran­juez » qui ne sup­por­tait qu’une di­zaine de lec­tures avant que les vio­lons ne de­viennent une bouillie de sons in­au­dibles (Pla­tine THO­RENS – Cel­lule Shure V15 III) ! La so­lu­tion, ra­che­ter le disque et l’en­re­gis­trer, avec une sur­prise de taille : la meilleure repro était ob­te­nue avec des cas­sette Maxel UD XL1 sur la pla­tine TAND­BERG à 4,75 cm/s et non pas sur le REVOX A77 à 19 cm/s avec de la bande REVOX ori­gi­nale… Cu­rieux, n’est-il pas ?

Quand je dis que c’est ma­gique! Parce que là, la « science n’ex­plique pas ce phé­no­mène!

Là, Fran­çois, tu as fait fort, en me ra­jeu­nis­sant de plus de qua­rante ans d’un coup ;-)

Ah ben je ne sa­vais pas que j’avais de tels pou­voirs.

On nage dans le sur­na­tu­rel là!:-)

39)
Fran­çois Cuneo
, le 17.01.2015 à 11:22

Ah (et ne croyez pas que je veux faire mon­ter le nombre de com­men­taires, j’ai passé l’âge!:-)) Ca­plan, dé­solé, je suis navré, vrai­ment, d’une telle er­reur.

J’avais peut-être un poil abusé du Gi­gon­das hier soir…

Il n’em­pêche que son son est lui aussi assez ma­gique. Et je ne parle plus de ce qui sort de tes vi­déos, mais de ce que l’on en­tend dans ton salon.

40)
buch­si­net
, le 17.01.2015 à 11:25

Très bon ar­ticle sur ces en­ceintes, ça donne envie de prendre un ren­dez-vous à Au­bonne. Jean Mau­rer est un très bon fa­bri­cant de ma­té­riel audio de notre pays. Il mé­rite bien un peu de pu­bli­cité en ces temps où le taux de change risque de mettre en péril nos pe­tites en­tre­prises suisses.

41)
M.G.
, le 17.01.2015 à 11:42

J’avais peut-être un poil abusé du Gi­gon­das hier soir…

Ah ! Le Gi­gon­das… Cher à Na­varro, à mon oncle de Ve­dène… Et à moi-même, lorsque je pou­vais en­core m’en ré­ga­ler. C’est dé­ci­dé­ment cu­rieux, cette sym­biose cu­kienne entre la Suisse, la France et le Sé­né­gal…

42)
J-C
, le 17.01.2015 à 13:22

Bon­jour,

En ce sa­medi, je vais vous faire mou­rir de rire en vous de­man­dant de faire un test qui pour­rait me rendre ser­vice…

Que donnent ces fa­bu­leuses ins­tal­la­tions en se bou­chant to­ta­le­ment une oreille ?

Ce n’est pas une blague, de­puis tou­jours je suis to­ta­le­ment sourd de l’oreille gauche (on pour­rait en faire un sujet de dis­cus­sion sur Cuk), ce qui heu­reu­se­ment ne m’em­pêche pas de jouer du piano et de la gui­tare, un plai­sir for­mi­dable même à mon très mo­deste ni­veau… et j’ignore donc ce qu’est la sté­réo, et a for­tiori la HiFi…

L’écoute de ce genre de ma­té­riel avec une oreille unique -et j’ajoute « mu­si­cale »-crée t-il vrai­ment une sen­sa­tion dif­fé­rente ?

Merci pour vos re­tours, et très bon week end !

43)
Fran­çois Cuneo
, le 17.01.2015 à 13:39

Je n’ai pas es­sayé, parce que de toute façon, mon cer­veau ne sau­rait com­pen­ser comme le tien le fait cer­tai­ne­ment de­puis… tou­jours.

Je reste non­obs­tant per­suadé que tu res­sen­ti­ras la HiFi comme tout le monde. Hi-Fi ne veut pas dire « sté­réo de haute qua­lité », elle veut dire « Haute Fi­dé­lité ». Ton oreille unique va en pro­fi­ter plein pot.

44)
M.G.
, le 17.01.2015 à 17:06

Je dirai même que les sons mu­si­caux n’in­ter­viennent pas que sur les oreilles. Même si J-C n’en­tend que d’une oreille, c’est tout son corps qui res­sent la mu­sique. La vraie Haute-Fi­dé­lité amé­lio­rera ses sen­sa­tions mu­si­cales.

Sou­ve­nir d’un concert de Stan­ley Clarke à la Grande Halle de La Vil­lette à Paris dans les an­nées soixante-dix : alors que j’étais perdu au mi­lieu de 10 ou 15 000 spec­ta­teurs, une at­taque sur sa gui­tare basse était lit­té­ra­le­ment per­çue comme un coup de poing au plexus.

Certes, c’est li­mite ca­ri­ca­tu­ral sur le plan de la per­cep­tion mu­si­cale mais entre la flûte à bec et la gui­tare de Stan­ley Clarke, toutes les plages de fré­quences sont res­sen­ties par le corps tout en­tier et pas seule­ment par les oreilles…

45)
guru
, le 18.01.2015 à 05:33

Je ré­itère ce que je di­sais en com­men­taire du pre­mier ar­ticle, une chaîne HiFi c’est tout ce que vous dé­cri­vez PLUS le local d’écoute. Non seule­ment sa taille mais beau­coup plus im­por­tant sa forme et son iso­la­tion acous­tique. S’il est fa­cile d’ab­sor­ber les aigües et plus en­core les mé­dium, il est très dif­fi­cile d’ab­sor­ber les basses et, ce­pen­dant, ce sont elles qui re­cèlent le plus d’éner­gie.
Au lieu d’abattre un mur, il vau­drait mieux consa­crer un bud­get à l’iso­la­tion acous­tique du local et à la cor­rec­tion des di­verses ré­so­nances qui s’y pro­pagent for­cé­ment.

Cer­tains construc­teurs de chaînes se sou­cient du couple chaîne/local et cor­rigent leurs am­plis en fonc­tion.

Mais tout ça c’est un peu comme le sexe des anges…

46)
Dan DT
, le 18.01.2015 à 14:58

Je te sug­gère le disque en­re­gis­tré en pu­blic à Mon­treux, un très bon re­lief et prise de son im­pec­cable pour un live. Si tu par­viens à trou­ver le 33 tours c’est en­core mieux
je l’ai prêté et ja­mais eu de re­tour, mais le CD est très bon quand-même

https://​itunes.​apple.​com/​be/​album/​montreux-alexander-30th-anniversary/​id811218912?​l=fr
Et par­ti­cu­liè­re­ment Nite Mist Blues

Pour tes­ter les en­ceintes j’al­lais chez mon ven­deur avec le 33T de Dave Bru­beck écou­ter Take Five, ampli en flat, mi-puis­sance des HP, beau­coup ne ré­sistent pas à ce test sub­jec­tif bien sûr :-)

J’ai des Pierre Etienne Léon ML4 qui m’ont coûté plus de 2.000 € il y a 25 ans et que j’aime tou­jours au­tant

Les CD passent par un DAC Ma­rantz et ampli Onkio TX-SV909­Pro qui a le même âge
J’ai eu un McIn­tosh mais la fia­bi­lité et la durée de vie m’ont fait pas­ser à l’On­kio

Beau­coup de plai­sir et de re-dé­cou­verte de tes CD

PS. J’ai eu tout un temps des Mas­ter Voice of Thea­ter Altec Lan­cing,on avait vrai­ment un coup de poing dans l’es­to­mac, j’ai même un mur (une brique d’ac­cord) qui s’est fendu, j’ai du les re­vendre après un dé­mé­na­ge­ment en ap­par­te­ment

Mon rêve ac­tuel est de trou­ver pas trop cher un Ju­ke­Box Wur­lit­zer 1015 Bub­bler

47)
guru
, le 18.01.2015 à 17:07

@ Ca­plan

J’ai aussi un Rock Ola, mais on ne peut pas dire que c’est de la HiFi ¡