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La ré­vo­lu­tion suisse de la se­maine… elle n’est pas ri­go­lote…

Le sa­medi est l'oc­ca­sion pour nous de par­ler sou­vent de choses qui ne sont pas en re­la­tion di­recte avec le Mac.

Per­met­tez-moi de vous en­tre­te­nir au­jour­d'hui de ce qui s'est passé dans mon pays cette se­maine, mer­credi.

Lors du pre­mier tour des élec­tions pré­si­den­tielles fran­çaises, en avril 2002, je n'ai pas pu m'em­pê­cher d'être com­plè­te­ment sur le der­rière à pro­pos de la mon­tée du Front Na­tio­nal et du score de Le Pen.

Je l'avais dit ici, j'étais assez content d'ha­bi­ter en Suisse, même si j'étais conscient de la mon­tée en puis­sance dans notre pays de l'Union dé­mo­cra­tique du centre, qui porte bien mal son nom au vu de ses po­si­tions d'ex­trême droite et xé­no­phobes.

Comme je me suis per­mis de por­ter un re­gard cri­tique sur la po­li­tique fran­çaise de l'époque, je tiens à faire sa­voir que je ne fais pas comme si de rien était, mal­gré les évé­ne­ments de cette se­maine dans notre po­li­tique à nous.

Je ne veux sim­ple­ment pas pas­ser sous si­lence le fait que le peuple suisse a plé­bis­cité un parti à droite de la droite, de­puis les der­nières élec­tions fé­dé­rales, en lui don­nant près de 25% des voix , avec tout ce que cela im­plique. Et que cela a eu des consé­quences graves.

En effet, pour ceux qui l'igno­re­raient, la Confé­dé­ra­tion Suisse est for­mée d'un lé­gis­la­tif com­posé:

  • du Conseil des États (46 membres, deux conseillers par can­ton, un par demi-can­ton, élus par le peuple)
  • du Conseil na­tio­nal (200 membres, élus par la po­pu­la­tion au scru­tin pro­por­tion­nel)

Ces deux conseils lé­gis­la­tifs se réunissent pour for­mer l'As­sem­blée fé­dé­rale, qui va élire à son tour l'exé­cu­tif, formé de sept membres, ap­pelé Conseil fé­dé­ral.

Ce Conseil fé­dé­ral est lui-même pré­sidé par le pré­sident de la Confé­dé­ra­tion Suisse, l'un des sept membres du conseil, qui change toutes les an­nées dans un tour­nus bien rôdé.

Nous avons en Suisse un sys­tème, qui ne fonc­tionne pas trop mal de­puis des dé­cen­nies, ap­pelé "for­mule ma­gique", qui est com­po­sée de deux so­cia­listes, deux ra­di­caux, deux PDC (parti dé­mo­crate chré­tien) et un UDC.

Cette com­po­si­tion est basée sur ce qu'on ap­pelle la concor­dance, qui tient compte des pour­cen­tages des voix don­nées aux par­tis, re­la­ti­ve­ment stables de­puis des an­nées, le tout fonc­tion­nant sur un sys­tème de consen­sus très hel­vé­tique

Il se trouve que de­puis en­vi­ron dix ans, l'UDC qui était à l'époque un parti de centre droit par­ti­cu­liè­re­ment bien im­planté dans le monde pay­san, est monté en puis­sance à chaque élec­tion fé­dé­rale, grâce à son lea­der Chris­toph Blo­cher, po­pu­liste, na­tio­na­liste et donc très à droite de l'échi­quier po­li­tique.

image

Or, si l'UDC a fait un score im­pres­sion­nant en oc­tobre 2003, c'est en par­ti­cu­lier au dé­tri­ment du PDC et les ra­di­caux (deux par­tis de centre droit à l'époque) qui se sont écrou­lés, en par­ti­cu­lier le pre­mier des deux que je viens de citer.

L'UDC, à rai­son puisque porté par ses 25% de suf­frages, a exigé deux sièges au Conseil fé­dé­ral, en an­non­çant que le deuxième siège se­rait oc­cupé par Blo­cher sans quoi le parti pas­se­rait dans l'op­po­si­tion.

Une sorte de coup de force qui a for­te­ment cho­qué les membres de l'As­sem­blée fé­dé­rale qui n'étaient pas du tout ha­bi­tués, à ce genre de dic­tat. Nor­ma­le­ment Blo­cher n'au­rait ja­mais dû par­ve­nir au Conseil fé­dé­ral avec cette at­ti­tude, mais l'UDC a pris une telle im­por­tance dans le monde po­li­tique, que le voir dans l'op­po­si­tion au­rait pra­ti­que­ment si­gni­fié un chaos total, suite à des blo­cages per­ma­nents dé­cou­lant de ré­fé­ren­dums sur tout ce qui au­rait pu être dé­cidé contre leur vo­lonté.

Et mer­credi matin, au­tour des dix heures, l'As­sem­blée fé­dé­rale (au grand com­plet avec ses 246 membres, ce qui ne s'était ja­mais vu de mé­moire de jour­na­liste), a évincé une mi­nistre PDC (Mme Ruth Metz­ler, qui de­vait nor­ma­le­ment de­ve­nir Pré­si­dente de la Confé­dé­ra­tion en 2004) pour don­ner sa place à Chris­tophe Blo­cher.

Pour faire bon poids, l'As­sem­blée a élu éga­le­ment un ra­di­cal très à droite, ob­sédé par l'as­sai­nis­se­ment des fi­nances fé­dé­rales, Mon­sieur Hans-Ru­dolf Merz, au dé­tri­ment une fois en­core d'une femme.

Bref nous avons un Conseil plus à droite, qu'il ne l'a ja­mais été, plus vieux et plus mas­cu­lin que de­puis des an­nées, et, ce qui est grave, qui risque d'être to­ta­le­ment in­féodé aux ordres du petit nou­veau Blo­cher (63 ans mal­gré tout…) au cha­risme cer­tain, c'est bien là le pro­blème.

Parce que le bon­homme est un chef, un lea­der, qui par ses men­songes, son cy­nisme, sa mau­vaise foi, son mé­pris des ins­ti­tu­tions po­li­tiques, ar­rive à convaincre les mé­con­tents.

L'en­nui, c'est que nous avons mis au pou­voir (ben oui, in­di­rec­te­ment, c'est quand même le peuple qui a élu les par­le­men­taires qui ont élu Blo­cher) un homme

  • eu­ro­phobe (il faut re­ti­rer im­mé­dia­te­ment notre de­mande d'adhé­sion à la com­mu­nauté eu­ro­péenne)
  • qui n'aime pas les étran­gers (tous les maux viennent d'eux)
  • qui veut di­mi­nuer de 30% l'ad­mi­nis­tra­tion fé­dé­rale qui n'est pas for­cé­ment une des plus plé­tho­rique du monde
  • qui est contre tout ce qui est un tant soi peu so­cial
  • qui va s'op­po­ser par ré­fé­ren­dum à une pe­tite as­su­rance ma­ter­nité qu'on al­lait enfin, après tant d'an­nées, pou­voir en­trer dans la consti­tu­tion (14 pe­tites se­maines, rien de gran­diose…)
  • qui va cou­per dans la for­ma­tion, les écoles, les uni­ver­si­tés
  • qui est contre tout ce qui ne peut pas ar­ran­ger ses pe­tits co­pains de l'éco­no­mie

Le pire, c'est qu'une grande par­tie du parti ra­di­cal s'est al­liée à ses idées, voyant qu'elles avaient le vent en poupe. Pour plaire au ci­toyen, il ne faut plus être au centre, il faut être de la droite dure.

Voilà la si­tua­tion, chers amis fran­çais, chers amis belges, chers amis fran­co­phones.

Nous al­lons vivre quatre an­nées cer­tai­ne­ment épou­van­tables. Ce d'au­tant plus que comme je viens de le dire, on ose dire des choses que l'on gar­dait pour soi à l'époque.

Hier par exemple, au Conseil com­mu­nal de notre vil­lage, un membre (cer­tai­ne­ment UDC, allez…) a été jus­qu'à re­mettre en ques­tion la par­ti­ci­pa­tion de notre com­mune au paie­ment des frais ad­mi­nis­tra­tifs d'un ré­seau de ma­mans de jours. Il faut dire que 700 francs (430 €), ce n'est pas à la com­mu­nauté de les payer, mais uni­que­ment aux bé­né­fi­ciaires voyez-vous!

Je de­vrais être ca­tas­tro­phé par tout cela me di­rez-vous…

Je le suis, mais néan­moins, j'ai un grand es­poir. Oui, nous al­lons payer pen­dant quatre ans les choix que nous avons faits.

Oui, ça va être rude.

Et quelque part, je l'es­père presque.

J'es­père même que les so­cia­listes vont se re­ti­rer de ce gou­ver­ne­ment où ils n'ont plus rien à faire si ce n'est à ser­vir d'alibi. Ce sera peut-être le cas au mois de mars, mais il ne faut pas rêver, il y a peu de chances que le parti ait le cou­rage de le faire…

Lais­sons cette droite dure faire ce qu'elle veut faire, et les gens vont cer­tai­ne­ment com­prendre. Le meilleur moyen de dé­gon­fler Blo­cher et sa clique, c'est de lui don­ner le pou­voir. Hei­der en Au­triche n'est plus rien, son parti s'est écroulé au mo­ment où il a été à la tête du pays.

La Suisse, je l'es­père, va suivre le che­min.

Ce qui me console, c'est que je me dis que l'his­toire a tou­jour été cy­clique, et qu'une fois en­core, elle sera.

J'es­père juste que la roue va tour­ner un peu plus vite que d'ha­bi­tude. Qu'elle fi­nira par em­por­ter les Blo­cher, Ber­lus­coni, Put­tine, Busch, tous ces pour­ris qui ne pensent qu'à leur fric, à leurs avan­tages per­son­nels et à ceux de leurs pe­tits co­pains.

84 com­men­taires
1)
laurent_G
, le 13.12.2003 à 01:26

Un seul mot : BRAVO !
Je suis en­tiè­re­ment d'ac­cord avec toi de la pre­mière à la der­nière phrase.
Sauf que tu as peut être ou­blié de citer Chi­rac qui n'est pas non plus très re­gar­dant sur le fric qui ar­rive dans sa poche mais qui est gêné par "le bruit et l'odeur"…
Sous cou­vert de ses 82% ( j'es­père que des mil­lions d'autres que moi re­grettent aussi ce bul­le­tin de vote ), il met la barre très à droite : éco­no­mie li­bé­rale dic­tée par le Medef ( pa­trons ) et po­li­tique so­ciale au ra­bais.
Et en plus il ose dire en ar­ri­vant en Tu­ni­sie que c'est un pays des droits de l'homme…

2)
En­rico
, le 13.12.2003 à 01:26

Il faut quand même rap­pe­ler que M. Blo­cher rem­place Mme Metz­ler, qui était une xé­no­phobe de pre­mière , qui a durci la loi sur l'asile mais aussi (et sur­tout AMHA) fait par­tir le prés. de la com­mis­sion consul­ta­tive sur les étran­ger qui était tra­di­tion­nel­le­ment … un étran­ger, pour le rem­pla­cer d'abord avec une copie de parti (suisse), puis par un vieux so­cialo (suisse tou­jours) en échange de sou­tients so­cia­los au par­le­ment .

Bref, on a rem­placé une xé­no­phobe qui se cache avec un qui ne se cache pas, ou si on pré­fère: la copie avec l'or­gi­nal. On a pas pas gagné au change, mais peu perdu AMHA.
En­rico

3)
Ger­Faut
, le 13.12.2003 à 08:07

Et oui, l'ex­trème droite montre le bout de son vi­lain groin un peu par­tout dans le monde. Sur­saut, mon­tée en puis­sance, va-t en sa­voir.
Ici aussi, en France on est en train de payer chè­re­ment une vi­laine pa­nique sa­va­ment or­ches­trée. Quand je me dis qu'il va fal­loir conti­nuer à subir jus­qu'en 2007 la mise en coupe ré­glée de toutes les avan­cées so­ciales pé­ni­ble­ment ac­quises pen­dant des an­nées ainsi que de l'éco­no­mie, j'ai des fris­sons dans le dos.
J'es­père ce­pen­dant que le peuple saura se rap­pe­ler le temps venu les mé­faits de ges­tion­naires cy­niques à la pe­tite se­maine.

Ger­Faut très véner de cette si­tua­tion.

^. .^ Ger­Faut
=U= http://​gerfaut.​com
Ger­Faut c'est frais, mais c'est pas grave.

4)
serge
, le 13.12.2003 à 08:43

Lais­ser toute la place à la droite dans l'es­poir que le peuple « com­prenne » est un pari très ris­qué qui ne peut por­ter fruit qu'à long terme. La gauche amé­ri­caine a fait ce pari en ap­puyant mas­si­ve­ment Ralph Nader aux dé­pens d'Al Gore et on voit ce qu'il en ré­sulte au­jour­d'hui. Même si Bush et les Ré­pu­bli­cains perdent les pro­chaines pré­si­den­tielles, beau­coup de sang aura coulé du­rant les quatre an­nées qu'ils au­ront régné sur les États-Unis — et le reste de la pla­nète.

5)
apa­page
, le 13.12.2003 à 10:10

Fran­çois,

C'est triste mais c'est comme ça. Mal­gré tout la Suisse reste une dé­mo­cra­tie et je n'ai pas l'im­pres­sion que les 2 Blo­chiste pour­ront mettre leur pro­gramme à éxé­cu­tion. Néan­moins le sys­tème suisse de consen­sus me semble un peu ''­vi­cieux''. Le consen­sus mène à une dé­mo­cra­tie molle. Je pré­fère les exé­cu­tifs bien iden­ti­fiables po­li­ti­que­ment. C'est moins dan­ge­reux me semble-t-il.

An­to­nios

6)
Anne Cuneo
, le 13.12.2003 à 10:31

Serge: <Lais­ser toute la place à la droite dans l'es­poir que le peuple « com­prenne » est un pari très ris­qué qui ne peut por­ter fruit qu'à long terme. La gauche amé­ri­caine a fait ce pari en ap­puyant mas­si­ve­ment Ralph Nader aux dé­pens d'Al Gore et on voit ce qu'il en ré­sulte au­jour­d'hui.>
C'est ce que je pense aussi, d'au­tant plus que l'Union dé­mo­cra­tique du centre n'est pas le parti de Hei­der, sorti de presque rien – et re­venu à presque rien. Hélas, le parti des agri­cul­teurs et le parti des ar­ti­sans (je ne me sou­viens plus de leur nom exact) qui se sont réunis pour for­mer l'Union dé­mo­cra­tique du centre sont so­li­de­ment ins­crits dans le tissu po­li­tico-so­cial hel­vé­tique de­puis plus d'un siècle. Ils ont tou­jours été conser­va­teurs. Et ils ont tou­jours été très puis­sants dans la me­sure où (exemple) les agri­cul­teurs, qui re­pré­sentent au­jour­d'hui 2 ou 3 % de la po­pu­la­tion sont (par­don­nez-moi de ne pas bien avoir pré­paré cette in­ter­ven­tion, je n'ai pas le chiffre pré­cis) 15 à 20 % au Par­le­ment: dès le début du 20e siècle, ils avaient mon­nayé leur sou­tien à la droite contre la gauche sur­gis­sante.
Ce qui pour­rait chan­ger, c'est seule­ment la dis­pa­ri­tion de l'in­fluence de Blo­cher. Je me de­mande si le suc­cès de l'UDC peut lui sur­vivre sous sa forme ac­tuelle.
Per­son­nel­le­ment, JE TROUVE QU'IL Y A UN SCAN­DALE PIRE QUE LA PRE­SENCE DE BLO­CHER AU GOU­VER­NE­MENT FE­DE­RAL: c'est l'évic­tion coup sur coup de DEUX FEMMES, l'élue et la can­di­date. Lorsque l'As­sem­blée fé­dé­rale avait fait mine de ne pas élire une femme il y a dix ans, syn­di­cats, as­so­cia­tions fé­mi­nines etc. étaient des­cen­dus dans la rue et avaient EM­PECHE le scan­dale.
Ce qui m'a le plus cho­quée mer­credi der­nier, c'est la ma­nière dont nous avons tous (je m'as­so­cie, dfé­mo­cra­ti­que­ment) baissé les bras. Blo­cher ar­rive sur un dik­tat, on ac­cepte. Il rem­place une femme, on ac­cepte. Et pour faire bon poids, on s'abs­tient d'élire la can­di­date qu'on avait sous la main pour la rem­pla­cer, qu'on avait pour­tant sous la main: pas une fa­na­tique des coupes bud­gé­taires peut-être, mais pas une gau­chiste non plus, je m'em­presse de le dire. Etre femme, ce n'est pas tout, et Ruth Metz­ler était très à droite, OK. Mais une heure après, un par­le­ment qui ac­cepte au nom de la re­pré­sen­ta­tion pro­por­tion­nelle d'élire un deuxième UDC en in­vo­quant la dé­mo­cra­tie (et je suis d'ac­cord que ce n'est que jus­tice), ren­voie à la mai­son DEUX po­li­ti­ciennes: alors quoi, la dé­mo­cra­tie, ça s'ar­rête où? Les femmes ne sont plus le 51 % de la po­pu­la­tion? Je trouve que la non élec­tion de la ra­di­cale Behrli (po­li­ti­que­ment pas ma tasse de thé, je le ré­pète) prouve le cas que l'As­sem­blée fé­dé­rale fait REE­LE­MENT de la dé­mo­cra­tie.
Ouf! De­puis mer­credi je suis au fond du lit avec une bron­chite ca­ra­bi­née, ça fait du bien de pous­ser son coup de gueule.
Mais une fois cela fait, je n'en suis pas moins triste. Et in­quiète.
Anne

7)
oli
, le 13.12.2003 à 11:46

Je pense aussi que le pire dans cette his­toire, c'est l'évic­tion de Mme Metz­ler, et de Mme Beerli… oui l'UDC clame de­puis les élec­tions que l'UDC a ma­thé­ma­ti­que­ment le droit à 2 re­pré­sen­tants(es….??)

Mais il fau­dr­rait leur ex­pli­quer à cette bande de Fatt Bèère que les femmes re­pré­sentent ma­thé­ma­ti­qu­ment la moi­tié de la po­pu­la­tion…

Et at­ten­tion Metz­ler est loin d'être xé­no­phobe, je suis loin d'être proche de ses idées mais ce qu'elle a fait était né­ces­saire, en par­ti­cu­lier pour ré­no­ver les lois sur l'asile, CELA SUR­TOUT POUR EVI­TER que l'UDC ne gagne en­core du ter­rain sur ce ter­reau…. je sais pas si vous vous rap­pe­ler de l'ini­ti­tia­tive UDC qui au­rait pu pas­ser il y a qques mois, pour li­mi­ter les etran­ger à 18% …!

A ce pro­pos je vous conseille de re­gar­der le Temp pré­sent sur Fat­Bèère passé jeudi, (ac­ces­sible sur tsr.​ch en real­vi­deo)…

c'est pa­thé­tique.. on y voit un homme in­ca­pable de com­prendre l'ar­gu­men­taire de son gou­rou, qu'il suit aveu­glé­ment….

Dé­plo­rant la dis­pa­ri­tion de la poste de son vil­lage… ;-))) tout juste ca­pable de com­prendre que son parti sou­tient al­lé­grem­ment la pri­va­ti­sa­tion et le moins d'état..

Mais lorsque qu'un autre membre udc (pay­sans égalment), vient l'in­ter­pel­ler sur le fait que Blo­cher le dé­fen­seur des pay­sans, a l'in­ten­tion de di­miuer les aides aux pay­sans… de ~4 mil­liard (je crois)

On voit un FATT­BER com­plè­te­ment té­ta­nisé ré­pét­tant sans com­prendre,….
> Ouais…ar­rête tu ne dois pas t'op­po­ser à la ligne du parti, …. ar­rête….. mais …….oh………non…………….. qu'es ut dit……………. Blo­cher ……………… il 'la dit… Blo­cher JE T'AIME!!!!!!

enfin bon le pré­sident ro­mand de l'UDC est l'exemple type de la ma­rion­nette sans cer­velles pi­loté de­puis Zu­rich, se bat­tant à Berne contre ses in­té­ret ou pour les in­té­ret d'un seul homme …. MA­CHIN

Mais bon il parle mal, il est con comme un bou­lon et c'eest clair il res­semble à une bonne par­tie des vieux con de ce pays..

9)
Ar­nold Baren
, le 13.12.2003 à 12:22

Je n'y connais pas grand chose quant aux ins­ti­tu­tions suisses.
Ce que je sais c'est que, comme beau­coup de gens, la mon­tée ir­ré­sis­tible de l'ex­trême-droite en Eu­rope m'ef­fraie.
Quoi qu'il en soit, elle est symp­to­ma­tique et ré­vé­la­trice d'un pro­fond ma­laise de la so­ciété d'au­jourd'­hui.

Quand rien ne va plus, on ne se contente plus de pa­labres vides et vains. On veut don­ner un bon coup de poing sur la table et un coup de pied dans la four­mi­lière.

C'est ce qui ce passe au­jour­d'hui.
Le pro­blème c'est de sa­voir qui est res­pon­sable de cette ré­ac­tion bru­tale des peuples ? Les ca­fards qui ont été ré­cem­ment élus ou ceux qui ont laissé les ca­fards en­trer dans la mai­son ?

Pour que les ca­fards et autres rats puissent en­trer dans la mai­son, il faut que cer­taines condi­tions fa­vo­rables soient réunies. Que la mai­son soit sale et mal en­tre­te­nue, qu'elles y trouve de la nour­ri­ture…

N'est-ce pas la dé­cré­pi­tude des ré­gimes de Wei­mar et du ré­gime tsa­riste en Rus­sie qui a fa­vo­risé l'ar­ri­vée d'Hit­ler et de Le­nine au pou­voir ? N'est-ce pas la cor­rup­tion ou­tran­cière du ré­gime russe au­jour­d'hui qui a fa­vo­risé l'ir­rup­tion de la maf­fia dans ce pays ?

Si le ter­rain n'était pas pro­pice à la pro­pa­ga­tion d'idées et de gens mal­fai­sants, tous les ex­trêmes, qu'ils soient po­li­tiques, re­li­gieux et maf­fieux, n'y trou­ve­raient pas leur place.

Alors, nous les dé­mo­crates, ne cher­chons pas à notre tour un bouc émis­saire. Re­met­tons-nous plu­tôt en ques­tion. Po­sons-nous la ques­tion : pour­quoi les ca­fards ont-ils com­men­cer à in­fes­ter la mai­son ? Qu'avons-nous fait pour qu'ils puissent en­trer ? Pour­quoi avons-nous été in­ca­pables de les em­pê­cher d'en­trer ?

Plus la si­tua­tion éco­no­mique, po­li­tique et so­ciale dans un pays se cla­ri­fie et s'as­sai­nit, plus vite ces bes­tioles dis­pa­raissent. Re­gar­dez l'Es­pagne et le Por­tu­gal. Re­gar­dez la Grèce. D'autres sont sur la bonne voie… Ose­rais-je citer la Chine dans cette ca­té­go­rie, ou est-ce en­core trop tôt ?

Al­lons, ne per­dons pas es­poir, mais il est temps de se mettre au tra­vail !

10)
Obi1
, le 13.12.2003 à 12:38

oli, tout à fait d'ac­cord avec toi, sauf sur les vieux cons. Il y en a au­tant parmi les jeunes. :-)

L'ac­ces­sion de Blo­cher au gou­ver­ne­ment est plu­tôt une bonne chose à mon avis. Ne pas l'élire n'au­rait fait que re­pous­ser le pro­blème aux pro­chaines élec­tions dans quatre ans. Et là, l'UDC se­rait en­core plus forte et la ca­tas­trophe en­core plus im­por­tante.

J'ai re­gardé hier soir avec une jouis­sance dif­fi­ci­le­ment dis­si­mu­lée l'émis­sion de débat po­li­tique Arena sur la té­lé­vi­sion Suisse-al­le­mande. Il fal­lait le voir, Blo­cher, on au­rait dit qu'il avait un scotch sur la bouche! Il ne pou­vait plus hur­ler avec les loups de son parti et la meute sem­blait déjà moins me­na­çante. Une res­pon­sa­bi­lité gou­ver­ne­men­tale est un bon moyen de cas­tra­tion pour rendre la bête moins agres­sive.

Bien sûr, on lui donne les moyens de faire beau­coup de dé­gats, mais c'est mal­heu­reu­se­ment le prix à payer pour se dé­ba­ras­ser du po­pu­lisme.

Cela fait une bonne di­zaine d'an­née que l'UDC joue le rôle fa­cile des mo­queurs et cri­ti­queurs. Main­te­nant qu'ils ont les rênes entre les mains, qu'ils y aillent gaie­ment, qu'ils nous montrent où leur po­li­tique éli­tiste et in­to­lé­rante nous mène, on les at­tend au tour­nant.

Réus­sir à ras­sem­bler les suf­frages des pay­sans en prô­nant le li­bé­ra­lisme et le moins d'état, alors que ces mêmes pay­sans ne sub­sistent que par les sub­ven­tions mas­sives de l'état et l'or­ga­ni­sa­tion quasi so­vié­tique de l'agri­cul­ture suisse consti­tue un tour de force in­croyable. Ce n'est pas le seul pa­ra­doxe de l'UDC. Même rai­son­ne­ment avec plein de ca­té­go­ries so­ciales qui n'ont rien à ga­gner avec l'UDC mais qui la sou­tiennent. Schi­zo­phré­nie col­lec­tive.

11)
jibu
, le 13.12.2003 à 14:16

En ta­blant sur le fait qu'il va se sa­brer en 4 ans, il ne faut pas ou­blier un truc, tout simple qui est la base de tout et qui pour­rait le scot­cher sur son nou­veau fau­teuil; ce type est imm­men­sé­ment riche… et au­jour­d'hui, tout oui ab­so­lu­ment tout s'achète…

12)
pa­pe­ris­sima
, le 13.12.2003 à 14:40

et que dire de Mr. Merz, qui veut tout à prix ap­pli­quer un ré­gime sè­vère de min­ceur aux fi­nances fé­dé­rales ?

on a trop parlé de Blo­cher, faut voir ce que ce si­nistre Merz nous va mi­jo­ter ces 4 pro­chaines ann­nées….

Ce n'est pas un ange : il a com­mercé de l'amiante en Afrique de Sud et doit faire face à un pro­cès….

Je me fais du souci pour le do­maine so­cial : l'as­su­rance ma­ter­nité est ins­crite dans la Consti­tu­tion de­puis 1945. Donc cela fait presque 60 ans que l'on traîne les pieds pour mettre tout ca en place.

Dom­mage que ces pa­trons ne pensent qu'au court terme. Le long terme est si im­por­tant, car il fau­dra re­nou­ve­ler la gé­né­ra­tion ac­tuelle… Et qui va payer l'AVS dans 50 ans… ouille….

13)
Dan­Mac
, le 13.12.2003 à 14:41

1er tour: 116 voix pour Blo­cher, 116 voix pour Metz­ler
2eme tour: 119 voix pour Blo­cher, 117 pour Metz­ler.
Je ne me sou­viens plus exac­te­ment des dé­comptes (voix x y z), mais il man­quait 4 voix à Metz­ler pour pas­ser, pamis ces 4 voix, il y avaientt les 3 de l'ex­trème gauche (Zy­zia­dis etc..)
C'EST PAS SCAN­DA­LEUX CA ???

Je suis Da­niel Pasche, Lau­sanne

14)
Dan­Mac
, le 13.12.2003 à 14:44

Par­don pour les fôtes d'or­to­graphe …

15)
Ca­plan
, le 13.12.2003 à 15:13

Hé bien moi (qui vote SYS­TE­MA­TI­QUE­MENT à gauche), je suis fâché et déçu par la gauche de ce pays. Blo­cher est évi­dem­ment un gros rustre aux idées pri­maires et Merz un chantre du li­bé­ra­lisme dé­bridé.

Mais com­ment se fait-il que, dans un pays peu­plé ma­jo­ri­tai­re­ment d'em­ployés, de fonc­tion­naires et d'ou­vriers, le Parti So­cia­liste ne mo­bi­lise au mieux qu'un petit quart des élec­teurs? Pour­quoi le peuple conti­nue-il à voter contre ses in­té­rêts?

Je vois plu­sieurs rai­sons:

– La col­lé­gia­lité: c'est de la fou­taise qui fait pas­ser les re­pré­sen­tants de la gauche (tou­jours mi­no­ri­taires) pour des ri­go­los dans les gou­ver­ne­ment can­to­naux et le gou­ver­ne­ment fé­dé­ral.

– Le "po­li­ti­que­ment cor­rect", qui em­pêche, par exemple, qu'on puisse faire vi­gou­reu­se­ment pas­ser l'en­vie de dea­ler à un dea­ler quand on est de gauche.

– Le ca­viar, trop sou­vent par­tagé avec des "gens dont on ne par­tage pas les idées, mais qui sont de bonne com­pa­gnie."

Bref. Il me semble que les gens ne votent pas POUR la droite, mais plu­tôt CONTRE la gauche, parce qu'elle n'a pas l'image d'une force ca­pable de dé­fendre les pe­tits. Le comble, c'est que c'est le par­le­men­taire le plus riche de ce pays qui est ar­rivé à usur­per cette image…

Je conti­nue­rai évi­dem­ment à voter à gauche, parce que je ne peux pas faire au­tre­ment. Mais il fau­dra aussi que ses re­pré­sen­tants me­surent l'am­pleur du dé­sastre et cessent d'en voir la res­pon­sa­bi­lité uni­que­ment dans les ma­noeuvres de la droite. La gauche doit faire une auto-cri­tique qui doit dé­bou­cher sur des chan­ge­ments ra­di­caux dans sa stra­té­gie.

16)
su­per­mo­quette
, le 13.12.2003 à 16:41

juste ana­lyse obi1, c'est ce qui s'est passé en france et en au­triche, il faut sa­voir res­ter calme et res­pec­ter le sy­tème (et, mla­heu­reu­se­ment, l'his­toire).
mais en plus de le lais­ser se sa­brer lui-même, ar­rê­tons de dire que l'udc est un parti d'ex­trême-droite, c'est de l'ana­lyse po­li­tique à deux balles dont ce nour­rissent ces gens. et qui les à fait ga­gner.

17)
rose
, le 13.12.2003 à 17:27

Quant on voit com­bien cette gauche était pau­mée mer­credi soir comme si tout ça avait été in­at­tendu… Quant on voit que lorsque le conseiller na­tio­nal so­cia­liste Stu­der (Neu­châ­tel) sou­lève enfin l'épi­neuse ques­tion de la fré­quen­ta­bi­lité de M. Merz (le parti ra­di­cal ne l'avait pas élu à la pré­si­dence il y a un an parce qu'il traî­nait trop de cas­se­roles) quand on voit qu'au lieu de ren­ché­rir la pré­si­dente du parti so­cia­liste ré­plique "Fau­drait sa­voir si c'est lui ou moi qui re­pré­sente le parti ici", j'ai va­gue­ment honte d'être so­cia­liste. Je peux pas faire au­tre­ment que de voter à gauche, moi non plus, mais je crois que dans le cas pré­sent les par­tis de gauche ont fait un jeu in­cons­cient, ir­res­pon­sable. J'étais aussi pour Blo­cher au gou­ver­ne­ment, et c'est vrai que c'était un plai­sir que de le voir à Arena ven­dredi soir, il ne pou­vait plus rien dire (ah,ah,ah – rire mau­vais). Mais Merz… Mais pas Mme Behrli… C'est pas une cham­pionne de la gauche, mais elle est nette, au moins.
Quel est le jour­na­liste qui se met en chasse des cas­se­roles de M. Merz? Pour­quoi cherche-t-on des poux seule­ment aux hommes de gauche (ou pour le moins un peu à gauche de la droite)?
Allez les gars! Cou­rage!
Rose

18)
jibu
, le 13.12.2003 à 19:10

Pour le jura, Ren­wald (so­cia­liste) et Amweg (femme pdc) ont voté Merz…
à mou­rir je vous dis, sur­tout pour Amweg, quelle pouffe ! C'est scan­da­leux !
Il faut lui gref­fer une bite à celle-là..

19)
JFC
, le 13.12.2003 à 20:32

Per­met­tez-moi d'ajou­ter quelques élé­ments à ce débat en pen­sant sur­tout aux lec­teurs étran­gers moins au fait des aléas de la vie po­li­tique hel­vé­tique :

1) Dans cette dé­mo­cra­tie di­recte qui aime à se dire et à se croire exem­plaire il n'est pas rare de voir les ci­toyens voter contre leurs in­té­rêts. Par tant pour suivre les si­rènes de pro­messes à court terme mais bien sur des in­té­rêts à plus long terme ! Exemples : une po­pu­la­tion faite en ma­jo­rité de lo­ca­taires re­jette une ini­tia­tive sur droit au lo­ge­ment ; le rejet d'une asu­rance ma­ter­nité pour­tant exi­gée et pré­vue dans la consti­tu­tion de­puis près de 50 ans ; des agri­cul­teurs, pe­tits com­mer­çants et ar­ti­sans élire dfes po­li­ti­ciens chantres de l'ul­tra-li­bé­ra­lisme et à leur tête un mil­liar­daire…

2) Comme en France pour la mon­tée de LePen, le rôle des me­dias dans la mon­tée en pouis­sance de l'UDC en Suisse ro­mande mé­rite d'être sou­li­gnée (voir l'at­ti­tude des jour­na­listes et pré­sen­ta­teurs de­vant Blo­cher en re­gard de leur im­per­ti­nence ha­bi­tuelle).

3) Même au Par­le­ment fé­dé­ral, mer­credi en­core, des voix res­pon­sables se sont ex­pri­mées. Mais qui a re­levé le len­de­main l'in­ter­ven­tion de la cheffe du groupe des verts (Elle de­man­dait en sub­stance : semer la sus­pi­cion sur les faibles et ma­lades, est-ce digne d'un gou­ver­nant ? ma­nier la xe­no­pho­bie et le ra­cisme, est-ce digne d'un gou­ver­nant ? railler la classe po­li­tique, ri­di­cu­li­ser les au­to­ri­tés, in­ju­rier les re­pré­sen­tant de tous les autres groupes po­li­tiques, faire men­tir les chiffres pour mas­quer les consé­quencs de ses er­reurs pas­sées est-ce digne d'un gou­ver­nant ?)

4) Le sys­tème de la concor­dance veut dès l'éla­bo­ra­tion des lois et tout au long du pro­ces­sus po­li­tique prendre en compte et as­so­cier tous les par­te­naires et toutes les opi­nions. Ce qu'il y a d'es­sen­tiel à ce sys­tème, c'est qu'il ga­ran­tit mieux que tout autre le res­pect et la prise en compte de celles des mi­no­ri­tés qui vont à coup sûr le res­ter : les mi­no­ri­tés lin­guis­tiques, re­li­gieuses, ré­gio­nales. «Moins d'état» (slo­gan de la droite dure) c'est fra­gi­li­ser ces mi­no­ri­tés qui ont be­soin du rôle ré­équi­li­brant de l'état.

C'est donc bien au bout du compte la co­hé­sion même de la Suisse qui a pris un sale coup mer­credi.
JFC

20)
cro­cro
, le 13.12.2003 à 23:17

Je vais peut-être vous dé­ce­voir, mais la Suisse n'a ja­mais été per­çue dans le monde fran­co­phone comme un pays li­bé­ral.

Vos banques et leur lourd, trés lourd pas­sif , votre ac­cueil de dic­ta­teurs dé­chus mais sol­vables, d'ac­teurs ou de spor­tifs dé­si­reux d'échap­per au fisc de leur pays res­pec­tifs, votre xé­no­pho­bie la­tente, bien plus vi­sible au­jour­d'hui que les condi­tions se dé­gradent, ex­pliquent que vous soyez consi­déré comme un peu moins fa­chos que les au­tri­chiens, vos voi­sins, un peu moins…

Vous êtes le seul pays au monde à faire l'apo­lo­gie de l'es­cla­vage et de l"eu­gé­nisme sur vos billets de banque: les four­mis qui y fi­gurent ré­duisent en es­claves leurs congé­néres, et cer­tain grand homme qui y fi­gure aussi a prôné long­temps des idées re­prises ailleurs avec des consé­quences ef­froyables.

Bref c'est l'en­semble de votre so­ciété qu'il faut re­for­mer, et pas seule­ment la classe po­li­tique: on a les élus que l'on mé­rite, vu que vous virez même les élues:-(

Trop de dé­mo­cra­tie ne tue­rait-elle pas votre dé­mo­cra­tie ?

21)
Oka­zou
, le 14.12.2003 à 00:44

Bon, ex­cu­sez-moi de pos­ter une telle tar­tine, je viens de me rendre compte du mor­ceau. On écrit, on écrit…
Élar­gis­sez la fe­nêtre et di­mi­nuez la taille de la po­lice ;-)
•••
Quand com­pren­dra-t-on que la mon­tée de l'ex­trême-droite n'est que la pous­sée de fièvre, le symp­tôme, l'EF­FET du mal ? Ce n'est PAS DU TOUT le mal lui-même.

Le virus qui pro­voque cette pous­sée de fièvre, la CAUSE du mal, c'est l'éco­no­mie li­bé­rale. Lorsque je lis : « …la mon­tée de l'ex­trême-droite en Eu­rope m'ef­fraie », je constate que le li­bé­ra­lisme a en­core fait un pas en avant (vers moins d'État, la pri­va­ti­sa­tion des biens pu­blics, la dis­pa­ri­tion des ser­vices pu­blics, la santé aux mains des labos pri­vés, l'école pour l'élite, etc.)

Cher­cher à di­mi­nuer la fièvre, à la ré­duire, n'a ja­mais tué un seul virus. Bien au contraire.

Les gens votent ra­re­ment à l'ex­trême-droite par convic­tion. C'est le dépit, la peur du chaos, au pire le déses­poir, qui les amènent à glis­ser un bul­le­tin brun dans l'urne.

Mais qu'y a-t-il donc der­rière les per­son­na­li­tés en­com­brantes du Blo­cher-Le Pen ? Qui s'abrite en sou­riant der­rière ces pan­tins ges­ti­cu­lants qui oc­cupent nos écrans et nous dé­tournent des vrais pro­blèmes ?

Un peu d'his­toire vite fait, bien fait :
En Eu­rope, nos aînés ont éla­boré le sys­tème so­cial le plus avancé de toute l'his­toire de l'hu­ma­nité. Au dé­tri­ment de la no­blesse puis de la grande bour­geoi­sie, puis de la bour­geoi­sie or­di­naire. Rap­pe­lons qu'avant la guerre de 14-18 des en­fants de 12 ans tra­vaillaient à la mine. Les droits de ceux qui pro­duisent les vraies ri­chesses (ne par­lons pas de la fi­nance) se sont éta­blis peu à peu : ser­vices pu­blics, se­maine de 40 heures, sé­cu­rité so­ciale, édu­ca­tion libre et gra­tuite, etc. Ce sys­tème était basé sur une va­leur hu­maine des plus belles et des plus fé­condes : LA SO­LI­DA­RITÉ.

Alors, com­ment l'éco­no­mie li­bé­rale s'est-elle im­po­sée, jusque dans la gauche ?

Ce sys­tème so­li­daire s'est dé­ve­loppé jus­qu'aux an­nées 1970 avec l'ar­ri­vée de l'éco­no­mie li­bé­rale qui al­lait, avec une ha­bi­leté dé­mo­niaque, et à la fa­veur d'une crise pé­tro­lière (1973) sur­ve­nue à pro­pos, com­men­cer à dé­truire, avec constance et dé­ter­mi­na­tion, les pro­grès ac­cu­mu­lés de­puis des dé­cen­nies.

> C'est à ce mo­ment pré­cis, sur les pre­miers fu­miers de l'éco­no­mie li­bé­rale, que les po­pu­lismes se sont dé­ve­lop­pés.

L'arme de l'éco­no­mie li­bé­rale sera la bourse. La « mo­rale » bour­sière s'im­pose. Une poi­gnée d'éco­no­mistes in­vente une nou­velle « lo­gique » éco­no­mique — tout était nou­veau : « nou­velle » vague, « nou­veau » roman, « nou­velle » cui­sine,  « nou­veaux » phi­lo­sophes…. Alors pour­quoi pas une « nou­velle » éco­no­mie ?

Pour ce faire, avec le sup­port des mé­dias qu'ils noyautent — la fi­nance s'em­presse de contrô­ler les me­dias, s'il le faut en les ache­tant (les me­dias se sou­mettent à la pu­bli­cité, on pri­va­tise la TV), les ou­tils idéo­lo­giques sont in­dis­pen­sables à nos « nou­veaux » doc­teurs Goeb­bels —, ces éco­no­mistes d'un genre par­ti­cu­lier sortent moults exemples des suc­cès ir­ré­sis­tibles, ma­ni­festes et évi­dents de leur nou­veau dogme. Il suf­fit de croire et les portes de la fé­li­cité vous sont ou­vertes.
On po­si­tive à ou­trance. On ne parle que des réus­sites, tou­jours spec­ta­cu­laires — il faut bien que de temps à autre, quelque chose réus­sisse — on nous as­sène des chiffres (ja­mais étayés), on nous bas­sine d'images de « bro­kers » à peine dé­bar­ras­sés des langes de leur école de com­merce et déjà au vo­lant d'une Fer­rari qui fonce vers l'ap­par­te­ment du New-York chic. Les « start-up » poussent comme le chien­dent, d'au­tant plus fa­ci­le­menht que les types qui y bossent ne sont pas payés. Ils « croient » qu'ils se font un pont d'or en stock-op­tions qu'ils mon­naie­ront plus tard. Il sera tou­jours temps. Le verbe « croire » se sub­sti­tue au verbe « pen­ser ». La bourse s'enfle comme la gre­nouille de la fable. Bref, la « nou­velle » éco­no­mie, ça marche !Mais tout se dé­bal­lonne, les start-up perdent 90 % de leur « va­leur » en une jour­née, des so­cié­tés géantes avouent avoir com­mu­ni­qué des faux états de tré­so­re­rie pour faire mon­ter leur cote chez les book­ma­kers de la bourse. Bref, tout fout le camp.

L'éco­no­mie li­bé­rale ne peut vivre que par le men­songe, la tri­che­rie et la fal­si­fi­ca­tion. Si la Jus­tice avait fait son tra­vail à temps, le li­bé­ra­lisme se­rait mort-né. La jet-set de la cri­mi­na­lité li­bé­rale est une mafia ac­cep­tée, re­con­nue et même, par­fois, ad­mi­rée. C'est pas du fu­meur de shit, ça, ma­dame ! De telles cra­pules, il faut les mé­na­ger. Un chef d'en­tre­prise qui fait cou­ler sa boîte mé­rite des pa­quets in­dé­cents de stock-op­tions. On ré­com­pense ceux du sé­rail, ca­pables ou in­ca­pables.

La spé­cu­la­tion de­vient un moyen na­tu­rel de s'en­ri­chir; On spé­cule sur les biens mais on spé­cule aussi sur le mon­naies (donc sur les peuples). Un spé­cu­la­teur bien or­ga­nisé peut cou­ler l'éco­no­mie d'un pays. On voit des Sor­ros faire trem­bler la Banque d'An­gle­terre, tenir au creux de la main la vie des Ita­liens. On rui­nera (on pous­sera même au sui­cide) des pe­tits pro­duc­teurs de café (Nestlé aux avant-postes), on pro­vo­quera ar­ti­fi­ciel­le­ment des « crises » en re­te­nant des ma­tières pre­mières pour pro­vo­quer leur ra­reté (ar­gent) et faire mon­ter leur cours, la grande ma­ni­pu­la­tion est lan­cée. Per­sonne ne s'étonne de voir le prix du sucre pas­ser du simple au double sans jus­ti­fi­ca­tion autre que les mises de la fi­nance dans le plus grand ca­sino du monde : la bourse.
Bien sûr, dans ces temps bénis, les contrô­leurs de la bourse (COB à Paris, SEC à Wall Street) de­viennent sourds et aveugles. On laisse faire.

Vient le mo­ment de raf­fi­ner la conquête (car c'est bien à une guerre de conquête que nous as­sis­tons) en as­so­ciant à cette grande par­tie de rou­lette mon­diale les tech­no­lo­gies du vi­vant, un do­maine qui échap­pait à toute pro­priété. Un plant de riz, c'est un plant de riz, pen­sait-on. En s'ap­puyant sur la re­cherche pu­blique, on crée alors (No­var­tis, Mon­santo, Du­pont de Ne­mours…) des va­rié­tés de plantes (maïs, soja, riz, coton…) do­tées de qua­li­tés par­ti­cu­lières — im­mu­nité à cer­tains in­sectes ou à des désher­bants chi­miques pro­duits par les mêmes firmes – et qui ont toutes un avan­tage par­ti­cu­lier : ce sont des hy­brides sté­riles et les pay­sans qui les em­ploient doivent ache­ter les graines BRE­VE­TÉES au pro­duc­teur à chaque nou­velle sai­son ainsi que la chi­mie d'ac­com­pa­gne­ment qui va finir dans nos nappes phréa­tiques.
Cer­tains ont même tenté de bre­ve­ter le nom « Bas­mati » d'une va­riété de riz que le pay­san avait de gé­né­ra­tion en gé­né­ra­tion éla­boré par sé­lec­tion na­tu­relle.
On a le droit de se sou­ve­nir éga­le­ment que les Yan­kees avaient tenté de bre­ve­ter nos propres gênes, nos gênes d'êtres hu­mains, pour mieux nous les re­vendre, et ils y se­raient par­ve­nus si l'Eu­rope, qui me­nait les même tra­vaux, dans un sur­saut de rai­son simple pro­vo­qué par les re­fuz­niks du li­bé­ra­lisme, n'avait lâché dans le pu­blic les ré­sul­tats de ses labos, cou­pant ainsi l'herbe sous le pied de ces Dr Fran­ken­stein en puis­sance.

Rap­pel utile d'un évé­ne­ment in­ou­bliable : En France, c'est la gauche li­bé­rale (Jos­pin/Strauss-Kahn ou Fa­bius) qui a au­to­risé les es­sais sur les trans­gé­niques. Sans consul­ta­tion dé­mo­cra­tique, évi­dem­ment. Les pro­tes­ta­taires, on les colle en pri­son. On re­trouve ainsi la pre­mière fonc­tion de la Bas­tille : faire taire les im­por­tuns.

Ac­ces­soi­re­ment, les pou­lets bouffent de la dioxine et les ru­mi­nants de la viande pro­ve­nant de leurs propres congé­nères et des vo­lailles de ponte en bat­te­rie à la durée de vie li­mi­tée, dont on se dé­bar­ras­sait jus­qu'alors en les trans­for­mant en en­grais. Un pro­grès li­bé­ral.

Et puis on lance le concept de mon­dia­li­sa­tion. On abat les bar­rières doua­nières qui em­pêchent le re­nard de sai­gner TOUT le pou­lailler en pro­té­geant les poules les plus faibles. Car la li­berté tant van­tée par les al­lu­més de l'éco­no­mie li­bé­rale, c'est celle du re­nard libre dans un pou­lailler libre.
La Banque mon­diale (pi­lo­tée par les Yan­kees), « ai­dera » l'éco­no­mie des pays pauvres lorsque ces pays au­ront ac­cepté les « condi­tions » du FMI (pi­loté par les Yan­kees), selon les lois de l'OMC (pi­lo­tée par les Yan­kees), ces trois or­ga­nismes ne su­bis­sant AUCUN contrôle dé­mo­cra­tique. Trois ou­tils d'ap­pro­pria­tion du pou­lailler par la poi­gnée de re­nards qui ont au­to­rité.
Les « condi­tions » im­po­sées par le FMI aux pays af­fâ­més vont TOU­JOURS dans le sens de l'idéo­lo­gie li­bé­rale, to­ta­le­ment contraires aux in­té­rêtes de pays af­fai­blis : on li­quide le ser­vice pu­blic, les ser­vices so­ciaux, on ne dé­ve­loppe plus l'en­sei­gne­ment, on pri­va­tise l'éner­gie et l'eau, on ne qué­mande plus d'ar­gent (les USA, eux, em­pruntent chaque jour 2 mil­liards de dol­lars sous peine de vivre une phé­no­mé­nale ban­que­route). Sous ce ré­gime, l'Ar­gen­tine (pas un pays des plus pauvres) a failli être ra­che­tée par les fonds US. Ne par­lons pas, par pu­deur, des pays afri­cains.

Pour nos pays, pour­tant les plus riches, la pillule com­mence à être amère. Dé­man­tè­le­ment des ser­vices pu­blics et so­ciaux, ventes des en­tre­prises na­tio­nales (tou­jours de bonnes af­faires pour les re­pre­neurs), ni­veau de vie en baisse, re­traites re­tar­dées, chô­mage ac­cen­tué (même en An­gle­terre où le chô­meur est contraint de prendre ce qu'on lui pro­pose, quelle que soit sa for­ma­tion), l'hô­pi­tal qui part en que­nouille, les trans­ports qui ne savent plus où ils en sont fi­nan­ciè­re­ment (en An­gle­terre, plus li­bé­ra­le­ment exem­plaire, la pri­va­ti­sa­tion avait fait l'im­passe sur la sé­cu­rité), l'en­sei­gne­ment qui bat la bre­loque, les quar­tiers pauvres qui de­viennent des ghet­tos, la li­berté in­di­vi­duelle baf­fouée, la jus­tice à 2 vi­tesses pro­tège de plus en plus les nan­tis et colle le moindre ré­frac­taire en pri­son, cri­mi­na­li­sa­tion de la contes­ta­tion, la po­lice qui chasse à ou­trance le fu­meur de pétos pour ne pas pour­suivre les cra­pules de l'éco­no­mie, le pé­trole qui conti­nue in­dé­fi­ni­ment et im­pu­né­ment de pol­luer les côtes, la pla­nète qui se ré­chauffe très dan­ge­reu­se­ment sans que la moindre me­sure de sau­ve­garde soit ac­cep­tée par les USA, le plus gi­gan­tesque pol­lueur de la pla­nète, les mil­liar­daires sont aux com­mandes (Ber­lus­coni, Blo­cher, Bush et son clan…), le pou­voir exé­cu­tif de­vient le seul pou­voir qui vaille, écar­tant ainsi tout contrôle dé­mo­cra­tique (Blair, Aznar et Ber­lus­coni choi­sis­sant la guerre contre leurs peuples)…

La po­pu­la­tion est la pre­mière vic­time de ce sys­tème éco­no­mique mor­tel. Elle se rend par­fai­te­ment compte qu'on l'en­traîne vers un grand choc fron­tal avec un mur de béton. Elle vit au quo­ti­dien la dé­gra­da­tion d'une ci­vi­li­sa­tion mon­tée brique après brique pour que la vie de tous soit meilleure.
Blo­cher et Le Pen savent les ac­cueillir. Ils ne font que pro­fi­ter du sys­tème éco­no­mique le plus in­stable qui soit, un sys­tème qui ne peut se dé­ve­lop­per que dans la crise per­ma­nente et qui ne ré­pon­dra aux contes­taires que par la vio­lence de ses forces de l'ordre et la cel­lule de la pri­son. Parce que ce sys­tème NE PEUT ré­pondre au­tre­ment. Si l'éco­no­mie li­bé­rale doit dé­li­vrer un pro­fit de 15 % su­pé­rieur, chaque année aux ac­tion­naires qui la sou­tiennent, elle le fera, quoi qu'il puisse en coû­ter en dé­gâts hu­mains.
Cet état de fait du­rera tant que les po­li­tiques, de droite et de gauche, dé­fen­dront de toutes leurs forces et de tous leurs moyens, cette hé­ré­sie éco­no­mique qu'est le li­bé­ra­lisme.
Quand tu es de gauche, en France, tu as quo­ti­dien­ne­ment envie de dire : « Pro­té­gez-moi de mes amis so­cia­listes li­bé­raux, je me charge de mes en­ne­mis li­bé­raux de droite. »

À nous de sub­sti­tuer à cette hor­reur éco­no­mique la so­li­da­rité. La so­li­da­rité contre le cha­cun pour soi. La ci­vi­li­sa­tion contre la bar­ba­rie. Ni plus, ni moins.

Choi­sis­sez, Mes­sieurs et Mes­dames ! Mais, sur­tout, ne res­tez pas les bras bal­lants à ne rien foutre et at­ta­quez-vous au virus, pas à l'ombre qui le masque.

Le monde n'est pas une mar­chan­dise.

22)
Spa­rhawk
, le 14.12.2003 à 03:43

Bon, déjà de sa­crées tar­tines, mais per­met­tez-moi d'y mettre mon grain de sel.

Soit, j'ai voté UDC, mais je ne suis pas xé­no­phobe pour au­tant. J'ai plu­sieurs amis Noirs et l'autre soir, j'ai fini la soi­rée en com­pa­gnie de deux Ko­so­vars très chouettes. Mais ces gens-là souffrent des bre­bis ga­leuses de même na­tio­na­lité qui sont ici pour de mau­vaises rai­sons? Croyez-vous que cela fasse plai­sir à un Noir de se faire abor­der en plein centre de Lau­sanne et qu'on lui de­mande s'il a de la coke à vendre, juste parce que le traf­fic de coke est dé­tenu par des Noirs? Il faut être dur, mais juste en ma­tière d'asile, ce n'est pas fa­cile certes, mais à nous de nous as­su­rer qu'on ne tombe pas dans l'autre ex­trême.

Je col­la­bore bé­né­vo­le­ment à une as­so­cia­tion de dé­fense des droits de l'homme. Eh bien quand on s'adresse à nos élus pour leur si­gna­ler des abus, de­vi­nez qui sont ceux qui nous font le meilleur ac­cueil? l'UDC. Et le pire? les so­cia­listes et le POP. Je re­grette, mais en main­te­nant, j'ai ten­dance à voter sur des faits, pas des pro­messes, des idéo­lo­gies. Ayant étu­dié les pro­grammes des dif­fé­rents par­tis, je vote plu­tôt UDC. S'ils ne sont pas à la hau­teur, eh bien je vo­te­rais ailleurs. De toute façon, aucun parti ne dé­tient la vé­rité. Bien que n'ayant ja­mais sym­pa­tisé avec les so­cia­listes, je trouve que c'est très bien qu'il y en ai deux au Conseil fé­dé­ral. Notre sys­tème unique au monde nous évite ce qui se passe chez nos voi­sins avec l'al­ter­nance droite-gauche. Chaque parti peut contre­ba­lan­cer les excès des autres par­tis. C'est par contre re­gret­table que les femmes ne soient pas plus re­pré­sen­tées. C'est Deiss qui au­rait dû s'en aller. Et le comble de l'iro­nie, c'est qu'entre Met­zel et Blo­cher, c'était si serré, que je pense que les trois voix de l'ex­trême-gauche au­raient tout changé.

On parle beau­coup de so­li­da­rité. Mais on ou­blie une chose. La so­li­da­rité, par dé­fi­ni­tion, est un geste qui vient de soi. Je suis tou­jours le pre­mier à don­ner un coup de main ou de l'ar­gent à des oeuvres, mais je le fais de mon propre choix, par so­li­da­rité. Mais quand on m'oblige à payer pour des gens qui touchent une rente AI alors qu'ils sont tout-à-fait en me­sure de tra­vailler ou d'autres qui touchent le so­cial juste parce que ça les emm… de bos­ser. Et je parle de gens que je connais per­son­nel­le­ment. Eh bien je res­sens ça comme de l'ex­tor­sion. Et ap­pa­rem­ment, je ne dois pas être le seul dans ce cas. Dans l'autre sens, à Ge­nève, une per­sonne ma­ni­fes­te­ment in­va­lide (perte d'un bras si je me sou­viens bien) s'est vue re­fusé l'AI parce qu'un psy a dé­claré que ce n'était pas fondé. Et quand un groupe de mé­de­cins a at­ta­qué le psy en ques­tion qu'est-il ar­rivé? Ils ont tous écopé d'une amende pour avoir osé cri­ti­quer un col­lègue dans la presse!

Et l'as­su­rance-ma­ter­nité, pour­quoi croyez-vous que l'UDC s'y op­pose? In­for­mez-vous, lisez le texte de loi pro­posé. Il en res­sort que les prin­ci­pales bé­né­fi­ciaires se­ront des femmes ai­sées, qui n'en ont jus­te­ment pas be­soin. Elle ne fera que creu­ser le fossé riches-pauvres. Une as­su­rance ma­ter­nité oui, mais qu'elle soit juste!

En ré­sumé, je crois que l'on doit un peu plus s'in­for­mer de la si­tua­tion, des pro­po­si­tions des par­tis, pas juste su­per­fi­ciel­le­ment ou par le biais des mé­dias. On peut avoir des sur­prises: pe­tite anec­dote, un ami gau­chiste a été faire son pro­fil po­li­tique sur le site politarena.​ch. Eh bien, il a été cho­qué de voir que ses idées cor­res­pon­daient en fait à celles de la Legua. Comme quoi, nous avons tous nos idées, en­core faut-il sa­voir à quel parti, can­di­dats, elles cor­res­pondent.

23)
Oka­zou
, le 14.12.2003 à 08:31

En rire, ou en pleu­rer ?

Spa­rhawk (Fau­con com­bat­tant ?)
> « Soit, j'ai voté UDC, mais je ne suis pas xé­no­phobe pour au­tant. J'ai plu­sieurs amis Noirs… »
— On ré­pond, là-des­sus ? On di­rait du Co­luche, mais au pre­mier degré. On com­mente ou bien on consi­dère que les dé­mo­crates que nous sommes bé­né­fi­cient tous d'un ac­quis dont fait par­tie la ré­ponse à ça (sous-en­tendu : cette phrase fait par­tie des dis­cri­mi­nants connus des seuls dé­mo­crates) et on passe au point sui­vant ?

> « Je col­la­bore bé­né­vo­le­ment à une as­so­cia­tion de dé­fense des droits de l'homme. »
— La­quelle ? L'UDC est af­fi­liée à la LDH ?

> « …juste parce que le traf­fic de coke est dé­tenu par des Noirs. »
— Le shit, c'est les blancs alé­ma­niques, la beu est gérée par les Ro­mands et l'opium par les asia­tiques.
" Et puis, les étran­gers qui vendent de la drogue, c'est pas parce qu'ils sont étran­gers, qu'on n'en veut pas chez nous. Déjà qu'on peut pas ex­pul­ser les Suisses qui en vendent ! »

> « Notre sys­tème unique au monde nous évite ce qui se passe chez nos voi­sins avec l'al­ter­nance droite-gauche. »
— En effet, l'al­ter­nance droite-droite, c'est tel­le­ment mieux !
D'ailleurs, la Suisse, c'est mieux. Ob­jec­ti­ve­ment par­lant, na­tu­rel­le­ment…

> « …entre Met­zel et Blo­cher, c'était si serré, que je pense que les trois voix de l'ex­trême-gauche au­raient tout changé. »
— Ben voyons ! On sème un peu la zi­za­nie dans la gauche en ap­pe­lant la gauche clas­sique à taper sur l'ex­trême-gauche, seule res­pon­sable, bien sûr.
Le pire, c'est que ça risque de mar­cher.
Pen­dant que la gauche ta­pera sur l'ex­trême-gauche, qui se frot­tera les mains ? Le même pro­gramme est à l'œuvre en France.

> « On parle beau­coup de so­li­da­rité. Mais on ou­blie une chose. La so­li­da­rité, par dé­fi­ni­tion, est un geste qui vient de soi. Je suis tou­jours le pre­mier à don­ner un coup de main ou de l'ar­gent à des oeuvres, mais je le fais de mon propre choix, par so­li­da­rité. »
— Dé­fense de rire !

> « Mais quand on m'oblige à payer pour des gens qui touchent une rente AI alors qu'ils sont tout-à-fait en me­sure de tra­vailler ou d'autres qui touchent le so­cial juste parce que ça les emm… de bos­ser. »
— Dé­fense de pleu­rer !

> « Et je parle de gens que je connais per­son­nel­le­ment. »
— Dé­ci­dé­ment, les élec­teurs de l'UDC ont de ces fré­quen­ta­tions…

> « Dans l'autre sens, à Ge­nève, une per­sonne ma­ni­fes­te­ment in­va­lide (perte d'un bras si je me sou­viens bien) s'est vue re­fusé l'AI parce qu'un psy a dé­claré que ce n'était pas fondé. »
— Sa­lauds de psy­cho­logues ! "Nous à l'UDC, nous sommes hu­mains, au moins !"
Eh, Pa­pe­ris­sima, ça vaut un bon coup de bec, non ?

> « Et l'as­su­rance-ma­ter­nité… Elle ne fera que creu­ser le fossé riches-pauvres. Une as­su­rance ma­ter­nité oui, mais qu'elle soit juste! »
— Au moins, les femmes en­ceintes pauvres qui n'au­ront pas reçu d'aide n'au­ront pas à voir s'en­ri­chir les femmes en­ceintes déjà riches ! L'UDC est juste et équi­table : rien du tout pour tout le monde !

> « …je crois que l'on doit un peu plus s'in­for­mer de la si­tua­tion, des pro­po­si­tions des par­tis, pas juste su­per­fi­ciel­le­ment ou par le biais des mé­dias. »
— At­ten­tion, ne pas croire la presse, sur­tout si elle n'est pas UDC.

> « …pe­tite anec­dote, un ami gau­chiste a été faire son pro­fil po­li­tique sur le site politarena.​ch. Eh bien, il a été cho­qué de voir que ses idées cor­res­pon­daient en fait à celles de la Legua. »
— J'aime bien la pe­tite anec­dote pour la route. Il y a quand même une mé­tho­do­lo­gie dans la ma­ni­pu­la­tion à l'UDC.
Je ne sais pas com­ment ça se passe en Suisse, mais si l'in­ter­ve­nant a un ami gau­chiste, je doute que le gau­chiste en ques­tion ait, pour sa part, un ami à l'UDC. L'UDC in­vente l'ami­tié uni­la­té­rale (mais sin­cère !)
Je di­sais l'autre jour sur le forum que nous al­lions en en­tendre de bonnes. Celle du gau­chiste aux idées de droite vaut son pe­sant de ca­ca­huètes. Et ce n'est qu'un début !

L'in­ter­ven­tion de cet ami de Blo­cher me ras­sure. Si vous aviez des craintes, amis Suisses, sur la dif­fi­culté à les com­battre, elles de­vraient se cal­mer.
Ce n'est pas une idéo­lo­gie qu'af­fiche notre in­ter­ve­nant, tout juste des ra­gots po­pu­listes or­di­naires as­sor­tis de faux té­moi­gnages et de men­songes or­di­naires. Rien que de très banal de la part d'un parti comme le sien.
À sec de jus­ti­fi­ca­tions dès le dé­part ! Si, alors qu'ils en­tament leur pra­tique du pou­voir, ils ont aussi peu d'ar­gu­ments, qu'en sera-t-il quand ils se­ront confron­tés à un pre­mier os d'en­ver­gure ? La bau­druche se dé­bal­lon­nera ra­pi­de­ment et les ma­ta­mores de­vien­dront su­bi­te­ment muets ou ab­sents.
Et puis, il n'y a pas que les fau­cons…

L'in­tel­li­gence, c'est comme le pa­ra­chute : quand on en n'a pas, on s'écrase.
Pierre Des­proges

24)
do­rian
, le 14.12.2003 à 09:21

"Ce que je sais c'est que, comme beau­coup de gens, la mon­tée ir­ré­sis­tible de l'ex­trême-droite en Eu­rope m'ef­fraie.
Quoi qu'il en soit, elle est symp­to­ma­tique et ré­vé­la­trice d'un pro­fond ma­laise de la so­ciété d'au­jourd'­hui …"

Tout à fait d'ac­cord avec Ar­nold Baren. Les gou­ver­ne­ments fa­chos "fleu­rissent" par­tout dans le monde, et dire que ça m'in­quiète est une li­tote :-) mais le fu­mier sur le­quel ils pros­pèrent, c'est le mé­pris de l'autre, du plus faible.
La culture de la per­for­mance à tout prix, de la conquête de la pre­mière place a pour consé­quence l'ex­clu­sion, ce qui dé­bouche sur la peur de l'autre ou/et le mé­pris de l'autre.

Chan­ger à notre ni­veau et sys­té­ma­ti­que­ment cette ma­nière de voir, c'est l'ac­tion la plus ef­fi­cace (et à notre por­tée) que nous puis­sions en­tre­prendre.
De plus, que nous le vou­lions ou non, nous sommes tous dans ce cou­rant-là, comme l'in­di­vidu qui hurle avec la foule des slo­gans dont il ne pense pas le pre­mier mot.

Etre hu­main, c'est de­ve­nir libre, non ? C'est suivre l'ur­gence in­té­rieure. Et c'est ainsi re­ti­rer à ce qu'il est convenu d'ap­pe­ler une ma­ni­fes­ta­tion dé­mo­niaque l'ap­pui et le le­vier qui lui per­met d'agir.

25)
Spa­rhawk
, le 14.12.2003 à 09:35

Oka­zou,

Dé­solé pour toi si tu n'es pas ca­pable de sai­sir la te­neur de mes pa­roles et quelle belle dé­mons­tra­tion de mau­vaise foi.

Juste pour mettre les choses au point: 1) Je ne suis pas membre de l'UDC, je vote pour des can­di­dats de dif­fé­rents par­tis et sans suivre la ligne di­rec­trice de tel ou tel parti. 2) Mon in­ter­ven­tion avait pour but de dire qu'il fau­drait un peu ces­ser de dia­bo­li­ser et creu­ser le sujet avant de condam­ner. On voit bien par contre ta façon de pen­ser. Ex­pé­rience per­son­nelles de­vient ra­gots po­pu­listes, "je vote plu­tôt UDC" de­vient "je suis un pur et dur membre du parti de­puis x an­nées", etc. Et en pas­sant je te re­mer­cie pour les "faux té­moi­gnages" et "men­songes or­di­naires". Dom­mage, ton in­ter­ven­tion pré­cé­dente était d'un bien meilleur ni­veau.

26)
Oka­zou
, le 14.12.2003 à 10:02

Et en plus tu prends tes lec­teurs pour des de­meu­rés.

Tu votes un coup à droite, puis un coup à droite, pour chan­ger. Et la fois sui­vante, tu al­ternes ?
Ne t'in­quiète pas, tu es par­fai­te­ment co­hé­rent, tu as choisi de voter pour le parti qui res­semble le plus à tes écrits.

Pour le duel, tu choi­sis l'épée, le pis­to­let ou la tarte à la crème ?

L'in­tel­li­gence, c'est comme le pa­ra­chute : quand on en n'a pas, on s'écrase.
Pierre Des­proges

27)
Obi1
, le 14.12.2003 à 10:38

"La so­li­da­rité, par dé­fi­ni­tion, est un geste qui vient de soi. Je suis tou­jours le pre­mier à don­ner un coup de main ou de l'ar­gent à des oeuvres, mais je le fais de mon propre choix, par so­li­da­rité."

Jus­te­ment pas, ça c'est la cha­rité. La so­li­da­rité, c'est une obli­ga­tion mo­rale de s'as­sis­ter mu­tuel­le­ment dans une com­mu­nauté. Par exemple, lorsque Kevin, que je ne connais pas, se casse une jambe en fai­sant du ski, je par­ti­cipe in­di­rec­te­ment aux frais de gué­ri­son, je ne dis pas: Ce Kevin, je le connais pas, rien à battre de son ac­ci­dent et puis il avait qu'à pas faire de ski. En l'ai­dant parce qu'il fait par­tie de ma com­mu­nauté, je suis so­li­daire. Par contre lorsque j'aide quel­qu'un parce que cela me fait plai­sir, c'est de la cha­rité.

"Et l'as­su­rance-ma­ter­nité, pour­quoi croyez-vous que l'UDC s'y op­pose? In­for­mez-vous, lisez le texte de loi pro­posé. Il en res­sort que les prin­ci­pales bé­né­fi­ciaires se­ront des femmes ai­sées, qui n'en ont jus­te­ment pas be­soin."

Le texte de loi pro­pose de payer une in­dem­nité aux mères, qui, du­rant leur gros­sesse, étaient as­su­rées en qua­lité d'em­ployées ou d'in­dé­pen­dantes. C'est ça des femmes "ai­sées"? L'UDC est contre car il est contre une ex­ten­sion des pres­ta­tions so­ciales qui en­traîne une hausse des im­pôts et "l'as­su­rance-ma­ter­nité n'est pas une tâche de l'Etat" (sic). En ré­sumé: moins d'im­pôts pour les riches, et les autres, dé­mer­dez-vous.

28)
jibu
, le 14.12.2003 à 10:56

J'aime bien le der­nier com­men­taire de obi1.
Ap­pa­re­ment spa­re­hawk, tu n'as pas lu le texte non plus sur l'as­su­rance ma­ter­nité… tu as rai­son au­tant écou­ter le ré­sumé que mon­sei­gneur Blo­cher en fait… on est quitte de se poser des ques­tions, si il le dit c'est for­cé­ment vrai, c'est le chef après tout.

29)
Obi1
, le 14.12.2003 à 11:00

Quant à l'as­su­rance in­va­li­dité, je connais une per­sonne qui en bé­né­fi­cie, alors qu'elle pour­rait par­fai­te­ment tra­vailler. Certes, cette per­sonne en vit, mais elle ne roule pas sur l'or, loin de là. En tra­vaillant on gagne bien mieux sa vie. A choi­sir, je ne pren­drais pas sa place.

Il faut aussi rap­pe­ler qu'il y a dans les 4% de chô­mage en Suisse et que cela aug­mente. Bon nombre de per­sonnes ar­ri­vant en fin de droit ter­minent dans le filet de l'AI. L'UDC et contre tous ceux qui "pro­fitent" de l'AI. Mais quelle est la so­lu­tion pro­po­sée? Je ne la vois pas. L'im­mense ma­jo­rité de ces "abu­seurs" ont zéro chance de trou­ver un tra­vail. On en fait quoi, alors? On les met à la rue et on leur jette un bout d'os à ron­ger de temps en temps, lorsque cela nous fait plai­sir? Ou on ap­plique les bonnes vieilles so­lu­tions des an­nées 30 pour se dé­bar­ras­ser des ca­té­go­ries so­ciales su­per­flues? Heu­reu­se­ment que l'UDC ne l'af­firme pas en­core, mais on y vient, on y vient.

C'est fa­cile de poin­ter le doigt sur l'AI, mais il faut aussi venir avec des so­lu­tions, pas seule­ment dé­non­cer et cri­ti­quer.

30)
Fran­çois Cuneo
, le 14.12.2003 à 11:30

Oka­zou, j’aime bien ta pre­mière in­ter­ven­tion, moins les deux sui­vantes:-)

Il est assez rare d’en­tendre quel­qu’un s’ex­pri­mer sur son vote UDC pour l’écou­ter sans le ri­di­cu­li­ser.

Evi­dem­ment, je ne suis pas du tout d’ac­cord avec Spa­rhawk.

Quand il parle de l’as­su­rance ma­ter­nité par exemple, mais Obi1 a déjà ré­pondu.

Spa­rhawk, tu ne vois pas que l’UDC va dé­men­te­ler ce qui reste du so­cial dans notre pays en pre­nant comme pré­texte les abus qui existent, c’est sûr. Ces gens n’ont au­cune mo­rale, ils ne re­cherchent que leurs bé­né­fices. Ce sont des sa­lauds.

C’est vrai qu’il faut être juste et sé­vère sur cer­tains points. C’est vrai que le pro­blème des so­cia­listes, des ra­di­caux, des PDC, de l’ex­trême gauche, c’est de ca­cher la merde au chat, et de ne pas oser prendre des me­sures strices. Ils n’ont pas voulu voir ces abus pour des rai­sons po­li­ti­que­ment cor­rectes (Ca­plan l’a bien ex­pli­qué plus bas), et ça, ça finit par dé­ce­voir.
Et quand on est déçu, on cherche les der­niers re­fuges. Il fut un temps où c’était le POP (parti com­mu­niste suisse) et main­te­nant, les mêmes sou­vent votent UDC.

Le pro­blème, c’est que les idéaux du POP étaient tout de même plus jolis que ceux de l’UDC qui ne touchent que l’égoïsme et le fric.

Pour en re­ve­nir à toi Oka­zou, j’es­time que tu as tort de prendre chaque phrase d’un lec­teur pour la tour­ner au ri­di­cule.

Bien sûr, sur la pre­mière, j’ai aussi pensé à Co­luche, mais le pro­blème des gens qui votent à droite et qui dé­noncent les abus qui existent ac­tuel­le­ment dans le mar­ché de la drogue par exemple, c’est qu’ils se font au­to­ma­ti­que­ment pas­ser pour des ra­cistes.

Alors Spa­rhawk com­mence peut-être un peu mal­adroi­te­ment. Parce que contrai­re­ment à ce que tu dis, il y a un réel pro­blème avec ce mar­ché de la drogue qui est tenu en Suisse au ni­veau de la vente par une très grande ma­jo­rité di­sons de non-Suisses. Je n’ai pas parlé de la consom­ma­tion qui est sans fron­tières, nous sommes d’ac­cord.

Le fait de se bou­cher les yeux comme tu le fais en ri­di­cu­li­sant cet état de fait, c’est exac­te­ment ça qui a dé­sta­bi­lisé les gens dans les villes. Le seul parti qui leur don­nait une ré­ponse, fausse évi­dem­ment (tous les étran­gers sont mis dans le même sac), c’est vrai que ça a été l’UDC.

C’est pour ça que j’en veux aux autres.

Quant à ta re­marque sur les conne­ries de Zy­zia­dis (ex­trême gauche suisse) et de ses deux col­lègues, ex­cuse-moi mais tu ne connais pas.

Ils se sont plan­tés la­men­ta­ble­ment. Moi qui vo­tais pour lui dans des listes pa­na­chées, parce que je l’aime bien moi, ce type, et bien c’est ter­miné. Quand on peut faire de telles conne­ries, on n’est plus cré­dible, c’est tout.

Cela n’a rien à voir avec ton ex­pli­ca­tion que je re­prends: « Ben voyons ! On sème un peu la zi­za­nie dans la gauche en ap­pe­lant la gauche clas­sique à taper sur l’ex­trême-gauche, seule res­pon­sable, bien sûr. Le pire, c’est que ça risque de mar­cher.
Pen­dant que la gauche ta­pera sur l’ex­trême-gauche, qui se frot­tera les mains ? Le même pro­gramme est à l’œuvre en France. »

Rien à voir je te dis! Ce sont des cons, c’est tout. Trop bêtes pour avoir une stra­té­gie qui tienne la route.

A moins que ce soit voulu, alors BRAVO!

Voilà, j’es­père que l’on pourra une fois convaincre Spa­rhawk qu’il fait fausse route, mais pas comme tu le fais.

31)
Spa­rhawk
, le 14.12.2003 à 11:38

Oka­zou, tu n'as tou­jours pas com­pris. Je vote pour des per­sonnes, pas des par­tis, des idéo­lo­gies. Ces der­nières an­nées, j'ai aussi voté pour des Verts, des so­cia­listes, mais ja­mais po­piste. Au dé­part, l'UDC ne m'était pas spé­cia­le­ment sym­pa­thique. Lais­sons-les faire leurs preuves. D'ailleurs, j'ai voté pour l'adhé­sion à l'ONU. Notre sys­tème nous met heu­reu­se­ment à l'abri des dé­bor­de­ments. En fin de compte, nous vo­te­rons. Et n'ou­blions pas le ré­fé­ren­dum.

Obi1, je ne suis pas tout-à-fait d'ac­cord pour la so­li­da­rité. C'est un "sen­ti­ment qui pousse les hommes à s'ac­cor­der une aide mu­tuelle" (cf La­rousse). Elle doit s'ob­te­nir en éveillant le désir des gens d'ai­der, pas en les for­çant. Tu as rai­son pour la cha­rité. C'est que ces deux termes sont tel­le­ment confon­dus. Et ce qui me dé­range, c'est cette "cha­rité for­cée" qu'on veut nous im­po­ser sous cou­vert de so­li­da­rité.

Pour l'as­su­rance-ma­la­die, mea culpa, il était tard. Le point prin­ci­pal sur le­quel je m'y op­pose, c'est qu'elle pé­na­lise les femmes in­ac­tives sur le mar­ché de l'em­ploi, celles qui veulent se consa­crer à l'édu­ca­tion de leur en­fant n'y au­ront plus droit lors de leur se­conde gros­sesse, des femmes qui n'en ont pas be­soin en bé­né­fi­ce­ront alors que d'autres qui en ont be­soin n'y au­ront pas droit. Il serai temps qu'on nous concocte une as­su­rance-ma­ter­nité juste, qui sera ac­cep­tée en vo­ta­tion. Bien que les femmes re­pré­sentent le 50% de l'élec­to­rat, elles ont toutes été re­je­tées. C'est bien qu'il y a un pro­blème.

Sur ce, je vous sou­haite un ex­cellent di­manche.

32)
Spa­rhawk
, le 14.12.2003 à 11:45

Bravo Fran­çois! Voilà com­ment je conçois un dia­logue. J'ai ten­dance à me faire l'avo­cat du diable, et c'est fou les ré­ac­tions que ça sus­cite. Je conti­nue­rais vo­lon­tiers le débat, mais le pro­gramme de ce di­manche va m'éloi­gner de toute connec­tion à In­ter­net.

33)
iFred999
, le 14.12.2003 à 13:01

Ouaiff….

Juste pour si­tuer, je suis un ci­toyen de ce pays, dé­mo­crate, de ten­dance centre-droit, avec de fort pen­chant pour les idées
éco­lo­gistes, et ra­re­ment po­li­ti­que­ment cor­rect. Si, si, c'est pos­sible…

PS: pour finir de si­tuer l'in­di­vidu, j'ai fait 5 ans au conseil com­mu­nal d'une com­mune de plus de 10'000 hab., au
par­tis ra­di­cal (je me di­sait que pour faire pas­ser mes idées écolo, va­lais mieux que je me situe avec ceux qui
avait la ma­jo­rité, hehe)

Donc moi, la ma­jo­rité des idées à Blo­cher, je suis pas vrai­ment pour, mais cela dit, quand-même…

Je lis cette hu­meur, la relit, le com­men­taires aussi, et je doit quand même dire que ques­tion po­pu­lisme, et bien il y au moins
aussi bien que Blo­cher.
Hé oui, dans le mi­lieu d'une cer­taine gauche ca­viar, ça fait bien de lui cas­ser du sucre sur le dos, quitte à ra­con­ter n'im­porte quoi pour au­tant qu'on ca­tas­tro­phise la si­tua­tion.

Pas d'ac­cord moi… mais pas du tout. Pour­quoi ?

1/ Le fon­de­ment de toute dé­mo­cra­tie est le res­pect. Le peuple à voté, choisi, qu'on le res­pecte, c'est le mi­ni­mum.

2/ UDC = Ex­trême droite… LOL, non. L'UDC est cer­tai­ne­ment le seul parti suisse de droite, pas plus. Dans un pays
gau­chi­sant, ou le seul re­court des par­tis di­ri­geant était d'adop­ter de idées de gauche, on a fini par ne plus avoir de
par­tis de droite… Le peuple à ré­ta­blis l'équi­libre, c'est nor­mal, et sain, sur­tout dans un pays po­li­ti­que­ment in­si­pide,
sans re­lief, et dont le bilan au­jour­d'hui est plus que pré­oc­cu­pant. Dans toute chose il faut un équi­libre.

3/ Blo­cher = hit­ler = Hai­der, non. Com­pa­rai­son faite, je le si­tue­rait plu­tôt sur la ligne d'une Magi, ou d'un Sarco. Mais
eux, on les a pas traité de Nazi, même pas au Gi­gnols. ça a pour­tant été la cas chez nous pour Ti­teuf Blo­cher, pas
plus tard que di­manche matin passé, sur la TSR.

4/ Vieux con plein de fric et dé­bile ? Je di­rait plu­tôt re­dou­ta­ble­ment in­tel­li­gent, vo­lon­taire et ef­fi­cace. Ce type à une boîte qui
marche, il pro­cure du tra­vail à plus de 2'000 per­sonnes, dans de bonnes condi­tions sa­la­riale et de tra­vail. Il a bossé,
prouvé que c'est un ex­cellent ges­tion­naire, et si il a du blé, il l'a volé à per­sonne ! Toute peine mé­rite sa­laire.

5/ Ça va être le gros caca pen­dant 4 ans ? Et bien, que de confiance dans notre sys­tème confé­dé­ral. En vé­rité, ça sera
Blo­cher contre les autres, et à 1 contre 6, il n'y pas grand chose à faire. A 99% de chance sur 100, ça chan­gera rien,
et à mon avis, c'est bien là que se situe le drame. Ce pays souffre d'im­mo­bi­lisme et d'ad­mi­nis­tro­cra­tie, et au train ou
vont les choses, on est pas sorti de l'au­berge. Notre monde va et change vite, on doit pou­voir ré­agir et gou­ver­ner ra­pi­de­ment,
ce que notre sys­tème ne per­met pas. Aille…

6/ Ils va dé­man­te­ler les ac­quis so­ciaux… je vois pas com­ment, mais bon, je veut bien vous croire. Cela dit, moi, ya quand
même un truc qui me tur­lu­pine… On les paye com­ment ces ac­quis ? avec quoi ? L'état n'est pas un puis sans fond, et comme
tout va assez mal un peut par­tout, je vois pas bien. Moi, les im­pôts, c'est bon, plus je peut plus… de plans de re­cou­vre­ments
en plans de re­cou­vre­ments, je sait pas com­ment je vais y ar­ri­ver l'an­née pro­chaine… Je sait pas vous, mais mon pou­voir
d'achat baisse d'an­née en année, on sert les bou­lons par­tout ou on peut, et je com­mence à en avoir marre d'at­tendre une
hy­po­thé­tique re­prise… alors les ac­quis, okay, mais qu'on me dise d'abord com­ment, et si c'est 2% de plus d'im­pôts ou de
TVA, je di­rait, non, pas le po­gnon !

Pour l'his­toire de Fatt­bert, ce qui ar­rive est bien nor­mal. En fait l'UDC Vaud est consti­tuée de 2 par­tis re­grou­pés en 1, le PAI
(Parti de agra­riens in­dé­pen­dants) et de l'ex UDC qui se sont re­grou­pés pour aug­men­ter leurs nombre de voix. En fait ils sont
sur une ligne très au centre, comme l'UDC Berne, Bâle et Gri­son. Ils sont pas du tout pro Blo­cher (réf. le tollé de Berne à
l'an­nonce de la can­di­da­ture de Blo­cher), il y a donc une dis­cor­dance assez forte au sein du parti, qu'ils de­vront bien ré­gler
un jours ou l'autre.

Mais dans toute cette his­toire, ce qui m'énerve le plus, c'est de dire que les so­cia­los doivent quit­ter le gou­ver­ne­ment… (sic)
Belle men­ta­lité, bravo !… Pour­quoi ? Ces Mes­dames et Mes­sieurs de gauche pen­sait pou­voir se payer une lé­gis­la­ture tra­quillos
aux frais de la prin­cesse et sans rien glan­der ? Re-pas d'ac­cord, c'est au­jour­d'hui qu'on en as be­soin. Faut qu'ils se battent, qu'ils
fasse tout pour ten­ter d'équi­li­brer les dé­bats. Ce dé­bi­ner quand tout va mal, je trouve pas très moral. D'ailleurs c'est là que j'aime
le mieux Maillard, même si au fond, je le trouve ultra dé­mago et ar­ri­viste. Au moins c'est un couillu, et je suis sur qu'en face d'un
Blo­cher, il tien­drait pas si mal la route que ça.

En bref, et pour conclure, il n'y pas vrai­ment de quoi peindre le diable sur la mu­raille, on est quand même tou­jours "mieux ici
que mal ailleurs". (Dic­ton Va­lai­san)

Ouf! ça m'a fait du bien. Ce n'est que mon opi­nion, évi­dem­ment, et elle n'en­gage que moi.

Bon di­manche à tous,

Fred

34)
Fran­çois Cuneo
, le 14.12.2003 à 14:09

iFred999, merci de ton com­men­taire dont je re­prends cer­tains points, en es­sayant de ne pas faire comme Oka­zou:-)

<1/ Le fon­de­ment de toute dé­mo­cra­tie est le res­pect. Le peuple à voté, choisi, qu’on le res­pecte, c’est le mi­ni­mum.>

Sauf quand on ment au peuple! en effet, je suis per­suadé que la plu­part des ra­di­caux ro­mands par exemple n’au­raient ja­mais voté Blo­cher. Ils ont voté ra­di­cal aux élec­tions fé­dé­rales en éli­sant les par­le­men­taires, et les élus les ont tra­his. Tu penses que les élec­teurs PDC avaient pensé à la tra­hi­son des élus PDC qui ont viré leur propre Conseillère pour voter Blo­cher?

L’UDC n’a que 25% des voies, certes droit à deux sièges. On l’au­rait élu en di­rect ce deuxième siège, sans pas­ser par les par­le­men­taires, on ne l’au­rait peut-être pas, Blo­cher, cer­tai­ne­ment pas même.

Honte à ces par­le­men­taires qui ont trahi leurs élec­teurs.
Qu’on ne vienne pas me par­ler de dé­mo­cra­tie, mais de com­bines (ra­di­cales et li­bé­rales en par­ti­cu­lier, mais tous sont écla­bous­sés, à part les éco­los).

<2/2/ UDC = Ex­trême droite… LOL, non. L’UDC est cer­tai­ne­ment le seul parti suisse de droite, pas plus. Dans un pays<br />gau­chi­sant, ou le seul re­court des par­tis di­ri­geant était d’adop­ter de idées de gauche, on a fini par ne plus avoir de
par­tis de droite… Le peuple à ré­ta­blis l’équi­libre, c’est nor­mal, et sain, sur­tout dans un pays po­li­ti­que­ment in­si­pide,
sans re­lief, et dont le bilan au­jour­d’hui est plus que pré­oc­cu­pant. Dans toute chose il faut un équi­libre.>

La Suisse, un pays gau­chi­sant! Alors ça c’est ri­golo, je n’avais ja­mais re­mar­qué. Pas sûr que tu sois aussi au centre que tu le dis:-)

<3/ Blo­cher = hit­ler = Hai­der, non. Com­pa­rai­son faite, je le si­tue­rait plu­tôt sur la ligne d’une Magi, ou d’un Sarco. Mais<br />eux, on les a pas traité de Nazi, même pas au Gi­gnols. ça a pour­tant été la cas chez nous pour Ti­teuf Blo­cher, pas
plus tard que di­manche matin passé, sur la TSR. >

Mar­rant, Le Pen était tout content de la mon­tée de l’UDC après les élec­tions d’oc­tobre. Je l’ai en­tendu par­ler à la radio. Il aime bien Chris­tophe Blo­cher. Entre les gens d’une même fa­mille, on se re­con­naît bien.

<4/ Vieux con plein de fric et dé­bile ? Je di­rait plu­tôt re­dou­ta­ble­ment in­tel­li­gent, vo­lon­taire et ef­fi­cace. Ce type à une boîte qui<br />marche, il pro­cure du tra­vail à plus de 2’000 per­sonnes, dans de bonnes condi­tions sa­la­riale et de tra­vail. Il a bossé,
prouvé que c’est un ex­cellent ges­tion­naire, et si il a du blé, il l’a volé à per­sonne ! Toute peine mé­rite sa­laire. >

Joli sa­laire alors! Il y en a qui ont pas mal de mé­rites de plus il faut croire! Juste pour dire: ce type est contre l’Eu­rope sauf quand il peut en tirer des avan­tages pour son en­tre­prise à lui.

<5/ Ça va être le gros caca pen­dant 4 ans ? Et bien, que de confiance dans notre sys­tème confé­dé­ral. En vé­rité, ça sera<br />Blo­cher contre les autres, et à 1 contre 6, il n’y pas grand chose à faire. A 99% de chance sur 100, ça chan­gera rien>

Un contre 6? Non mais tu ri­goles! Il y a déjà Merz, plus Cou­che­pin (on verra où il se situe ce­lui-là), Schmid, tu veux qu’ils fassent quoi les so­cia­listes!

Ton point 6 sur les ac­quis so­ciaux, je le trouve étrange: bien sûr qu’on n’aura pas le fric pour as­su­rer nos… as­su­rances, si l’on conti­nue à faire des baisses d’im­pôts, fa­vo­rables en grande par­tie aux grandes for­tunes. Et ce sont ces sa­lauds-là l’UDC et la droite du parti ra­di­cal qui pro­posent ces di­mi­nu­tions. UNE HONTE!

Fat­te­bert quant à lui est un type qui fait pitié lors­qu’on l’en­tend par­ler. J’ai honte pour mon can­ton lorsque je vois un tel de­meuré par­ler de son Dieu, Blo­cher. Dire qu’on a voté pour lui, là, je ne com­prends pas, il n’est même pas bon dans les mé­dias. Même pas cette ex­cuse.

La seule chose qu’on peut lui lais­ser une « cer­taine hon­nê­teté » lors­qu’il avoue qu’il em­ploie des em­ployés au noir!!! Pour un type de ce parti, c’est vrai­ment un comble…

Belle men­ta­lité, bravo !… Pour­quoi ? Ces Mes­dames et Mes­sieurs de gauche pen­sait pou­voir se payer une lé­gis­la­ture tra­quillos
aux frais de la prin­cesse et sans rien glan­der ? Re-pas d’ac­cord, c’est au­jour­d’hui qu’on en as be­soin. Faut qu’ils se battent, qu’ils
fasse tout pour ten­ter d’équi­li­brer les dé­bats. Ce dé­bi­ner quand tout va mal, je trouve pas très moral. D’ailleurs c’est là que j’aime
le mieux Maillard, même si au fond, je le trouve ultra dé­mago et ar­ri­viste. Au moins c’est un couillu, et je suis sur qu’en face d’un
Blo­cher, il tien­drait pas si mal la route que ça. >

Ben non, ils n’ont plus rien à faire mis à part ser­vire d’alibi. Je ne com­prends pas ton at­taque sur le fait qu’ils vou­draient ne rien faire. C’est vrai­ment dé­placé et com­plè­te­ment de mau­vaise foi.

En conclu­sion, je res­pecte tes opi­nions mais ça me conforte dans le fait que les ra­di­caux changent de­puis quelque temps.

S’il faut que la po­li­tique soit « couillue » comme tu dis, ben tu dois être content… Avec plus qu’une femme au Conseil Fé­dé­ral, tu es com­blé.

35)
BLUES
, le 14.12.2003 à 14:14

…. Fran­cois, est-ce une bonne idée de par­ler "P"oli­tique sur Cuk,?…
A mon avis pas …
BLUES

36)
jibu
, le 14.12.2003 à 14:24

c'est vrai blues, je pré­fère la po­li­tique in­for­ma­tique… au moins on connais.. moi j'ai un mac et c'est mieux qu'un pc voilà!
C'est simple claire, on s'y re­trouve…
oui, je sais noé, tu as un pc pour jouer et c bien… tu ver­ras, avec des idées pa­reil tu va finir par voter ma­chin…
mais non Fran­çois, il vote pas ma­chin :-) ah­lala ces papa poules :-)

37)
sylko
, le 14.12.2003 à 14:55

Ca dé­rape sur Cuk. Dom­mage!

38)
Fran­çois Cuneo
, le 14.12.2003 à 15:33

Moi je trouve que ça ne dé­rape pas, il y a des ex­pli­ca­tions claires et franches.

Quant à ta ques­tion Blues, nous avons tou­jours parlé po­li­tique sur Cuk.​ch, même si de­puis des mois, ça avait été laissé de côté.

Je trouve que ce qui se passe chez nous mé­rite bien quelques com­men­taires non? Même si aucun de nous ne se consi­dère comme po­li­to­logue…

39)
jibu
, le 14.12.2003 à 15:44

Lundi ce sera ou­blié lorsque nous li­rons le test du treo 600 an­noncé il y a long­temps…long­temps, long­temps ;-)

40)
archi
, le 14.12.2003 à 16:05

F. Cuneo:
"Le pro­blème, c'est que les idéaux du POP étaient tout de même plus jolis que ceux de l'UDC qui ne touchent que l'égoïsme et le fric."
F. Cuneo:
"La Suisse, un pays gau­chi­sant! Alors ça c'est ri­golo, je n'avais ja­mais re­mar­qué. Pas sûr que tu sois aussi au centre que tu le dis:-)"

Idéaux com­mu­nistes sym­pa­thiques? (100'000'000 de vic­times en pas­sant….)
Si ça ce n'est pas un pro­pos gau­chi­sant…..

41)
rose
, le 14.12.2003 à 17:15

Allez, archi, s'il y a eu 100'000'000 de vic­times, c'est parce que les So­vié­tiques ont pié­tiné les idéaux com­mu­nistes, qu'ils ont gardé un nom et l'ont tourné en contraire de ceux qui l'avaient forgé en es­pé­rant un monde meilleur qui n'est en­suite pas ad­venu.
Juste en pas­sant, ça, n'en par­lons plus.
Avouez qu'à un mo­ment où il se passe quelque chose d'aussi im­por­tant, et que ce quelque chose est po­li­tique, et qu'il peut nous af­fec­ter dans toutes nos ac­ti­vi­tés, il fal­lait que ça dé­borde, même sur un site dédié à l'in­for­ma­tique, qui elle non plus n'est pas im­mune à la po­li­tique. Je n'ajou­te­rai rien au débat, mais avouez que c'était in­té­res­sant de voir s'ex­pri­mer des points de vue di­vers: avant de lire ça en di­rect, par exemple, je n'avais ja­mais pensé que quel­qu'un puisse voir la Suisse comme un pays cen­triste. J'ai aussi beau­coup ap­pré­cié la dif­fé­rence entre cha­rité et so­li­da­rité. Et ainsi de suite. Sa­voir une fois ce que pensent sur d'autres su­jets des gens avec qui on échange en toute ami­tié sur l'in­for­ma­tique à lon­gueur d'an­née, moi ça m'in­té­resse. De­main, comme dit jibu, on lit le test sur le treo, et on tourne la page.

Rose

42)
archi
, le 14.12.2003 à 17:41

rose:
"Allez, archi, s'il y a eu 100'000'000 de vic­times, c'est parce que les So­vié­tiques ont pié­tiné les idéaux com­mu­nistes, qu'ils ont gardé un nom et l'ont tourné en contraire de ceux qui l'avaient forgé en es­pé­rant un monde meilleur qui n'est en­suite pas ad­venu.
Juste en pas­sant, ça, n'en par­lons plus."

oui, rose, n'en par­lons plus…..​mais rap­pe­lons-nous quand-même:
URSS
Chine
Viet­nam
Cam­bodge
Laos
Mon­go­lie
Corée
Po­logne
RDA
Tché­co­slo­va­quie
Hon­grie
Rou­ma­nie
You­go­sla­vie
Al­ba­nie
Bul­ga­rie
Ethio­pie
Mo­zam­bique
An­gola
Ni­ca­ra­gua
Cuba
…et j'en ou­blie peut-être

Enfin, ce qu'est ras­su­rant, c'est que dans cer­taines de ces contrées l'es­poir du "monde meilleur" conti­nue!

43)
Fran­çois Cuneo
, le 14.12.2003 à 19:51

Archi, le POP s'est trompé, et l'a admis. C'est vrai que ça a été l'hor­reur. Per­son­nel­le­ment, ja­mais je ne cau­tion­ne­rai cela.

Néan­moins, Zy­zia­dis est un homme sou­vent tou­chant, aux idéaux qui n'ont rien à voir avec les So­vié­tiques.

Ta liste est va­lable, et tu en ou­blies.

Veux-tu que je fasse celle des Etats dé­mo­lis, cor­rom­pus, apau­vris par les USA?

Je com­mence par quel pays d'Amé­rique du Sud?

Et je conti­nue par quel conti­nent?

Cela dit, j'as­sume les pro­pos gau­chi­sants, je dis sim­ple­ment que l'on ne vienne pas pré­tendre que le gou­ver­ne­ment suisse l'est de­puis des an­nées lui, gau­chi­sant!

Ça se sau­rait!

44)
Fran­çois Cuneo
, le 14.12.2003 à 19:53

Quant au Treo:-)

Je l'ai de­puis quelques mois, mais… je ne l'aime pas trop…

Donc comme je ne teste que ce que j'aime…

Je ferai peut-être une hu­meur pour dire pour­quoi il ne plaît pas vrai­ment, si j'ar­rive à dire ce qui me gêne.

En tout cas, il est moins pra­tique que le 270.

45)
archi
, le 14.12.2003 à 20:21

F. Cuneo:
"Veux-tu que je fasse celle des Etats dé­mo­lis, cor­rom­pus, apau­vris par les USA?"

oui, STP, ça m'in­té­resse

F. Cuneo:
“le POP s'est trompé, et l'a admis"

ah bon, quand ça?

46)
Fran­çois Cuneo
, le 14.12.2003 à 21:03

Chili (coup d'état)
Ar­gen­tine (coup d'état)
Ni­ca­ra­gua (équi­valent à un coup d'état)
Pa­ra­guay…
Bré­sil…
Co­lom­bie…

On parle de l'Irak deux mi­nutes, puisque c'est d'ac­tua­lité?

Quant au POP, si les vieux de la vieille sont par­fois res­tés blo­qués, prends les dé­cla­ra­tions de la nou­veille gé­né­ra­tion: pas un de ses membres ne cri­tique pas ce qui s'est passé en URSS. Et ver­te­ment.

De toute ma­nière, loin de moi l'en­vie de dé­fendre ce parti, qu'est-ce que tu me fais faire là!:-)

47)
archi
, le 14.12.2003 à 21:26

– Chili (coup d'état)
Les USA sont in­ter­ve­nus mi­li­tai­re­ment?
ça m'a échapé…
Il au­rait ef­fec­ti­ve­ment peut-être mieux valu que le com­mu­nisme s'ins­talle au Chili, aux 3'000 vic­times de Pi­no­chet on au­rait ajouté quelques zéros
(PS: une fé­roce ru­meur sud-amé­ri­ca­caine a ten­dance d'at­tri­buer l'as­sa­si­nat d'Al­lende au ser­vices se­crets cas­tristes sur ordre du KGB, de même que celui du Che…..​va sa­voir, Charles!)
– Ar­gen­tine (coup d'état)
Là, éga­le­ment, j'igno­rais que les USA étaient in­ter­ve­nus (contre les grands dé­mo­crates qui étaient les Pé­ro­nistes, sans doute?)
Et c'est sans doute les USA qui ont poussé à l'at­taque des îles Falk­land?
– Bré­sil
Quoi, Lula dé­çoit les al­ter­mon­dia­listes sur l'ordre de Bush?
– Ni­ca­ra­gua
La mise à l'écart des San­di­nistes (un POP local) et l'éléc­tion de Vio­letta Chan­doro (pas sûr de l'or­tho­graphe;-)) au suf­frage uni­ver­sel éta­tit un coup d'état?

Et pour l'Irak; Sad­dam vient d'être ar­rêté… c'est pas bien?

48)
Fran­çois Cuneo
, le 14.12.2003 à 21:33

OK Archi, tu as gagné, les Etats-Unis ne sont pour rien là-de­dans.

En effet, au Chili, en Ar­gen­tine, les Amé­ri­cains ne sont pour rien.

En Irak, ce sont des sau­veurs.

Au Ni­ca­ra­gua, ils n'ont pas semé la merde pen­dant des an­nées pour afai­blir les San­di­nistes et af­fa­mer le peuple afin de mettre en place leur Vio­lette…

T'as rai­son mon pote!

Il semble que les jeunes du POP dont tu par­lais, eux, aient su au moins se re­mettre en ques­tion…

Pas le temps à perdre à face à ton cy­nisme, parce que là, ça en est, dé­solé…

49)
archi
, le 14.12.2003 à 21:51

quand on n'est pas de ton avis on est "cy­nique", bon pas­sons.
J'ap­pré­cie tes ar­ticles tou­chant au Mac, pour le reste c'est pa­thé­tique….

ci­ta­tion:
"J'es­père juste que la roue va tour­ner un peu plus vite que d'ha­bi­tude. Qu'elle fi­nira par em­por­ter les Blo­cher, Ber­lus­coni, Put­tine, Busch, tous ces pour­ris qui ne pensent qu'à leur fric, à leurs avan­tages per­son­nels et à ceux de leurs pe­tits co­pains."

t'ou­blies les ca­ma­rades Blair et Schröder, à gauche mais tout aussi pour­ris que les autres, non?

Enfin, a mon humble avis, si la gauche a une quel­conque chance de se res­sai­sir, c'est Tony Blair qui la de­tient (voir peut-être Kouch­ner)

A bon en­ten­deur

50)
Fran­çois Cuneo
, le 14.12.2003 à 22:01

Non tu vois, je n'ai pas cité Schröder, ni Blair, ni même… Chi­rac, qui n'est pas ma tasse de thé mais que j'ai trouvé cou­ra­geux, et cer­tai­ne­ment moins pourri que les autres…

<quand on n'est pas de ton avis on est "cy­nique", bon pas­sons.
J'ap­pré­cie tes ar­ticles tou­chant au Mac, pour le reste c'est pa­thé­tique….>

Je passe sur le pa­thé­tique, pas sur le fait que je ne sup­porte pas que l'on soit de mon avis.

Ça, je m'en fous com­plè­te­ment, qu'on ne soit pas de mon avis, mais lors­qu'on vient nier les sa­lo­pe­ries des Amé­ri­cains qui ont à l'ori­gine de tant de mi­sère, en par­ti­cu­lier dans le sud de l'Amé­rique, tu vois Archi, ça me rend aussi dingue que lors­qu'on nie les hor­reurs so­vié­tiques dont tu par­lais, avec rai­son.

51)
archi
, le 14.12.2003 à 22:19

les hor­reurs du com­mu­nisme sont (au mi­ni­mum!) équi­va­lents à ceux im­pu­tables au na­zisme…

En tant que uni­ver­si­taire, en­sei­gnant du "ser­vice pu­blic" vau­dois, père de fa­mille d'en­vi­ron 50 ans, per­sistes-tu à mettre sur le même plan l'in­ter­ven­tion­nisme (sou­vent mal­adroit, je te l'ac­corde) des Amé­ri­cans (pas sou­vent le pou­voir po­li­tique, plu­tôt les di­vers né­bu­leuses d'af­faires) et le crime or­ga­nisé, conscient et re­ven­di­qué des ré­gimes to­ta­li­taires, soit com­mu­niste ou na­zistes?

Si c'était le cas, le pa­thé­tique frise soit la psy­chia­trie, soit le pénal.

52)
Fran­çois Cuneo
, le 14.12.2003 à 22:40

Je suis assez loin d’avoir 50 ans, et mal­heu­reu­se­ment, je ne suis pas uni­ver­si­taire

Quant au mot « mal­adroit » pour dé­fi­nir ce qu’ont fait les Amé­ri­cains dans cer­tains pays ces der­nières an­nées, il est pour le moins bien choisi, bravo!

Et tu peux en­le­ver les guille­mets à « ser­vice pu­blic », pour l’ins­tant, la clique ne l’a pas en­core pri­va­tisé.

53)
Spa­rhawk
, le 14.12.2003 à 23:04

Quel plai­sir, de re­tour d'une ex­cel­lente jour­née dans les Alpes, je vois que le débat n'a pas som­bré :o)

Si j'aime beau­coup le sys­tème po­li­tique suisse, c'est que mal­gré sa ten­dance à l'évo­lu­tion lente, il a le mé­rite de nous évi­ter les ex­trêmes. Nous avons tous des pré­fé­rences po­li­tiques, des avis que nous croyons justes, mais per­sonne n'est to­ta­le­ment dans le juste. Ainsi quand nos élus de droite dé­connent (ex­cu­sez le terme), la gauche est là, au gou­ver­ne­ment pour contre­ba­lan­cer. Et quand la gauche s'égare, la droite in­ter­vient. Le Conseil fé­dé­ral n'a qu'un pou­voir tout re­la­tif, les Chambres dé­cident et le peuple a son mot à dire aussi. Ce n'est pas par­fait, mais c'est le moins pire, si vous me pas­sez l'ex­pres­sion :o)

D'un autre côté, n'est-ce quand même pas étrange qu'en Oc­ci­dent, toute per­sonne osant se ré­cla­mer du na­zisme se fera sys­té­ma­ti­que­ment re­je­ter (et je trouve cela tout-à-fait nor­mal!!!) tan­dis qu'on peut en­core fiè­re­ment se tar­guer d'être com­mu­niste? Soit, en s'ex­cu­sant des hor­reurs com­mises, mais bon, ac­cep­te­riez-vous un nazi qui vous di­rait "d'ac­cord, Hit­ler a été trop loin, mais nous ne sommes plus ainsi"? Moi non, ja­mais!

Pour ra­me­ner le débat à un sujet plus in­for­ma­tique, en tant qu'uti­li­sa­teurs Mac nous avons ten­dance à consi­dé­rer IBM comme le sau­veur d'Apple. Mais sa­vez-vous pour­quoi les nazis ont été si "ef­fi­caces" dans leur pro­gramme d'ex­ter­mi­na­tion des Juifs? Com­ment ils dé­ter­mi­naient ra­pi­de­ment qui avait du sang juif à la qua­trième gé­né­ra­tion? Com­ment leurs convois vers les camps de la mort étaient si bien or­ga­ni­sés. Grâce à IBM. Ils ont uti­lisé de façon ex­ten­sive l'an­cêtre de nos ordis, fa­bri­qués par une fi­liale al­le­mande d'IBM qui est resté aux mains de la mai­son-mère amé­ri­caine pen­dant toute la guerre. Le PDG d'IBM de l'époque était un pro-nazi et a reçu une des plus hautes dis­tinc­tions al­le­mandes de la part d'Hit­ler. C'est ce qui res­sort de l'ou­vrage d'Ed­win Black, fils de sur­vi­vants de l'Ho­lo­causte, in­ti­tulé "IBM et l'Ho­lo­causte", par chez Ro­bert La­font. Certes, il est à lire avec du recul, mais alors que nos banques ont, à juste titre, dû s'ex­cu­ser et ré­pa­rer leurs abus, on n'a pas beau­coup en­tendu par­ler des ex­cuses d'IBM.

Bonne soi­rée à tous

54)
Fran­çois Cuneo
, le 14.12.2003 à 23:23

Spa­rhawk,

Je ne suis pas com­mu­niste, vrai­ment pas.

Mais peut-être que les com­mu­nistes osent en­core dire qu'ils le sont parce que leur idéal n'est pas ce qu'en ont fait ceux, par exemple l'URSS qui ont été des as­sas­sins.

Alors que le na­zisme n'a été trahi par per­sonne: des sa­lauds qui ont mis en pra­tique une idéo­lo­gie ignoble dès le dé­part.

L'idée du com­mu­nisme, tou­jours au dé­part, n'est pas ignoble elle. Mal­heu­reu­se­ment, elle l'est de­ve­nue avec ce qu'en ont fait les amis de Sta­line.

Sur ce, je vais me cou­cher.

Bonne nuit à tous!

55)
Fran­çois Cuneo
, le 14.12.2003 à 23:31

Juste avant d'al­ler me cou­cher, je me di­sais…

Dis Ar­chie, ta phrase… là :<Si c'était le cas, le pa­thé­tique frise soit la psy­chia­trie, soit le pénal.>

Tu ne vou­drais pas m'en­fer­mer par ha­sard?

Ah bon, j'ai eu peur: pour un chantre de l'an­ti­com­mu­nisme, je me di­sais aussi que les pro­cès po­li­tiques, ce n'est pas ton truc…

56)
archi
, le 14.12.2003 à 23:46

F. Cuneo:
"Ah bon, j'ai eu peur: pour un chantre de l'an­ti­com­mu­nisme, je me di­sais aussi que les pro­cès po­li­tiques, ce n'est pas ton truc"

– si ré­pe­ter des vé­ri­tés his­to­riques me fait pas­ser pour "un chantre de l'an­ti­com­mu­nisme", soit, j'as­sume et re­ven­dique

– le psy­chia­trie c'est de l'ordre privé

– le pénal, par contre, ça nous concerne tous, notre code pénal contient de­puis peu un ar­ticle contre le né­ga­tion­nisme

ras­sure-toi, je ne veux pas t'en­fer­mer, tu t'en­fermes tous seul dans une idéo­lo­gie la­men­table…..​je es­saie de t'en sor­tir pour que tu ré­fle­chisses par tes propres moyens!

Sans ran­cune, re­tourne te cou­cher et Bonne nuit;-)

57)
nic
, le 14.12.2003 à 23:58

merci fran­çois pour cet ar­ticle et aussi pour les com­men­taires!
ça fait plai­sir de de­cou­vrir d'autres points com­mun avec des gens qu'on aime bien (je ne te connais pas per­so­nel­le­ment, seule­ment par tes hu­meurs, test et autres in­ter­ven­tions cu­kiennes).
je trouve ter­rible ce qui est ar­rivé mer­credi a berne, sur­tout si on sait que des elus de gauche y sont pour quel­que­chose… :-(
je par­tage ton idée que les so­cia­listes doivent quit­ter ce gou­ver­ne­ment.
je trouve aussi bien que tu en as parlé en hu­meurs. (la pro­chaines fois tu nous fais un test sur le sys­teme po­li­tique suisse ;-) )
sur ce bonne nuit, je re­tourne a mon de­me­na­ge­ment…

ciao, n
(la si­gna­ture etant me­mo­ri­sée, je fais confiance aux tres bon bis­cuits de noé-l)

58)
Fran­çois Cuneo
, le 15.12.2003 à 00:23

Dé­solé mais ne je n'ar­rive pas à dor­mir:

Archi:
<- le pénal, par contre, ça nous concerne tous, notre code pénal contient de­puis peu un ar­ticle contre le né­ga­tion­nisme>

Relis nos com­men­taires, Archi, TOUS!

Tu ver­ras que JA­MAIS je ne fais de né­ga­tion­nisme.

Il faut faire at­ten­tion à ce que l'on dit! C'est très grave comme at­taque, sur­tout quand la per­sonne qui la fait, elle-même nie un tas de choses quand ça l'ar­range.

Moi, je n'ai RIEN nié de ce que tu as dit par rap­port à ce qui s'est passé sous les ré­gimes com­mu­nistes.

Et tu vois, moi, j'ai parlé de cy­nisme une fois par rap­port à ce que tu di­sais, lorsque jus­te­ment tu fai­sais du né­ga­tion­nisme (re­lis-toi j'es­père que tu com­pren­dras).

Toi, tout de suite, tu parles de la­men­table, de pa­thé­tique, de psy­chia­trie, de pénal.

C'est une ma­gni­fique dé­mons­tra­tion de ta ma­nière de voir la li­berté d'ex­pres­sion.

59)
Fran­çois Cuneo
, le 15.12.2003 à 00:26

Ah j'ou­bliais!

<ras­sure-toi, je ne veux pas t'en­fer­mer, tu t'en­fermes tous seul dans une idéo­lo­gie la­men­table…..​je es­saie de t'en sor­tir pour que tu ré­fle­chisses par tes propres moyens!>

Merci, tu es trop bon…

60)
archi
, le 15.12.2003 à 00:38

je me cite moi-même:
"les hor­reurs du com­mu­nisme sont (au mi­ni­mum!) équi­va­lents à ceux im­pu­tables au na­zisme…

……….. per­sistes-tu à mettre sur le même plan l'in­ter­ven­tion­nisme (sou­vent mal­adroit, je te l'ac­corde) des Amé­ri­cans (pas sou­vent le pou­voir po­li­tique, plu­tôt les di­vers né­bu­leuses d'af­faires) et le crime or­ga­nisé, conscient et re­ven­di­qué des ré­gimes to­ta­li­taires, soit com­mu­niste ou na­zistes?"

voilà, rien à ra­jou­ter

61)
Oka­zou
, le 15.12.2003 à 01:05

> Fran­çois « …Oka­zou, j'es­time que tu as tort de prendre chaque phrase d'un lec­teur pour la tour­ner au ri­di­cule. »

Ras­sure-toi, Fran­çois, je ne m'en glo­ri­fie pas. Mes in­ter­ven­tions viennent en gé­né­ral en ré­ponse à celles des in­ter­ve­nants. Je ne ré­pon­drais pas à iFred99 comme j'ai ré­pondu à Spa­rhawk.
Une re­lec­ture de leurs textes res­pec­tifs fera ap­pa­raître chez l'un d'entre eux seule­ment, des pro­pos que nous connais­sons par­fai­te­ment ici, en France, parce que Le Pen et les siens nous les as­sènent à chaque élec­tion et qu'ils sont les seuls à les tenir. On ne peut donc pas s'en­tre­te­nir avec un te­nant de la droite clas­sique comme on le fe­rait avec un adepte d'un parti po­pu­liste.
Un parti po­pu­liste n'est pas un parti comme un autre.
L'UDC n'est peut-être pas un parti qui roule à l'ex­trême-droite, pour­tant, elle uti­lise le même car­bu­rant que notre ex­trême-droite, com­posé (conne­rie mise à part) d'une part de xé­no­pho­bie, d'une part de dé­ma­go­gie, d'une part de des­truc­tion des pro­grès so­ciaux, d'une part d'ex­clu­sion et d'une part de mé­pris de l'autre. Alors avoir de la consi­dé­ra­tion pour les adeptes de tels prin­cipes est au moins une perte de temps. Je ne car­resse pas la main de celui qui me mord.
Comme je me plais à dire : « On ne soupe pas avec le Diable, même avec une longue cuiller.»

D'ailleurs, je me sens très proche de ton point de vue dans ta ré­ponse à iFred99.
Ce dont je me rends compte, dans ce petit tour d'ho­ri­zon de la po­li­tique suisse, c'est l'urgent et ab­solu be­soin d'une ré­forme d'un sys­tème po­li­tique qui fut peut-être, en d'autres temps, le plus avancé d'Eu­rope mais semble, au­jour­d'hui, être un tan­ti­net dé­cati et ne plus ré­pondre aux be­soins dé­mo­cra­tiques d'un chan­ge­ment pos­sible. Un vrai mar­ché de dupes pour les pro­gres­sistes.
Tel qu'il est, il vous condamne à un im­mo­bi­lisme très consen­suel dans un pays qui res­tera le plus conser­va­teur d'Eu­rope. Il semble que sa rai­son d'être soit de conser­ver en l'état une sorte de statu quo sclé­ro­sant in­ter­di­sant à ja­mais tout pro­grès dé­mo­cra­tique (la dé­mo­cra­tie, comme la vie, c'est le mou­ve­ment) au « bé­né­fice » d'une so­ciété figée, stag­nante, at­ten­tiste, ra­cra­po­tée sur elle-même, n'osant évo­luer (Ex. : des dé­cen­nies sans par­ve­nir à ap­por­ter aux jeunes mères une aide qui bé­né­fi­cie­rait, de toute façon, à la so­ciété tout en­tière). Un vrai conser­va­tisme, pur et dé­fi­ni­tif, gravé dans la roche des Alpes.
Là, il y a vrai­ment le feu au Lac.

Re­marque sur le mar­ché de la drogue : les masses co­los­sales d'ar­gent qu'il gé­nére fi­nissent tou­jours dans les coffres des banques. Sou­vent plus vite que l'on croit. Les banques en connaissent les mon­tants et y sont donc très at­ta­chées. Un re­por­tage de France 2 avait mis en évi­dence le cir­cuit, des plan­teurs de coca en Co­lom­bie aux banques du sud des USA. Une manne qui man­que­rait aux ban­quiers si la source ve­nait à se tarir.
Faire la guerre à la drogue, faire la guerre à l'ar­gent sale, c'est faire la guerre aux banques et au sys­tème fi­nan­cier su­pra­na­tio­nal (les « par­rains » du li­bé­ra­lisme). Le se­cret ban­quaire est le meilleur auxi­liaire des tra­fi­quants. Pas des petis re­ven­deurs mi­nables (des gagne-pe­tit) que la presse et les dé­ma­gogues mettent en vi­trine en les clouant au pi­lori (ici en­core quel art du dé­tour­ne­ment de leur part !) Pas des « dea­lers » de pro­duits à base de ca­na­bis (l'OMs classe dans les drogues dures la co­caïne, l'hé­roïne, l'al­cool et le crack tan­dis que le ca­na­bis n'ap­pa­raît qu'après la ci­ga­rette). Gare aux abus de fen­dant !
On peut donc pen­ser que tant que les banques ti­re­ront un tel pro­fit de la drogue (elles sont à l'ex­tré­mité su­pé­rieure de la chaîne), ce très grave pro­blème de santé pu­blique (les dro­gués sont des ma­lades avant dêtre des cri­mi­nels à res­pon­sa­bi­lité ré­duite) n'est pas prêt d'être ré­solu. In­té­rêts fi­nan­ciers obligent.

62)
Oka­zou
, le 15.12.2003 à 02:04

Ben mon colon !

Je viens de pos­ter ma petie contri­bu­tion et je dé­couvre celles d'ar­chi (uni­ver­si­taire, vrai­ment ?) Ça dé­coiffe !

Et ça craint !

Alors ça y est. À peine Blo­cher en place, les « voix » de l'ex­trême-droite, plan­quées jus­qu'alors au fond d'on ne sait quelle sombre ca­verne, se font en­tendre.

Je com­mence à re­con­si­dé­rer mes pro­pos sur l'in­ter­ven­tion de Spa­rhawk. Re­la­ti­ve­ment à archi, Spa­rhawk est un cen­triste bon teint !

Dé­ci­dé­ment, l'élec­tion de Blo­cher aura sou­levé le voile qui nous mas­quait des ri­chesses hel­vé­tiques in­soup­çon­nées, ca­chées au plus pro­fond des in­son­dables coffres de la Confé­dé­ra­tion…
Le « souffle » sacré de Blo­cher in­cite ses troupes au cou­rage.

Tiens, archi, si tu veux mordre à l'ha­me­çon que je te tends (at­ten­tion, ça pique !) voici une pe­tite ré­flexion, un sujet, un thème : Quid du mar­xisme re­la­ti­ve­ment au sta­li­nisme ? L'ex­pé­rience com­mu­niste n'a-t-elle pas avorté lors de la prise du pou­voir par Sta­line ?

Tu rends ta copie quand tu veux mais elle sera notée sé­vè­re­ment.
Ça t'ap­pren­dra à me­na­cer les hon­nêtes gens de me­sures d'un to­ta­li­ta­risme in­to­lé­rable (pléo­nasme).

C'est bi­zarre, à te lire, je me di­sais jus­te­ment que tu étais un de ces ré­vi­sion­nistes dont quelques exem­plaires d'éner­gu­mènes peuplent le pay­sage fran­çais. Et puis non, j'étais dans l'er­reur puisque tu af­firmes que c'est Fran­çois, le ré­vi­sion­niste. Merci de m'avoir ou­vert les yeux.

Si tu veux, je peux en dé­non­cer d'autres. J'ai quelques noms…
Et puis on les mar­que­rait d'une étoile rouge…
Et puis…

Ré­vo­lu­tion — Sta­line fut à la russe ce que Na­po­léon fut à la fran­çaise : son nau­fra­geur.

63)
laurent_G
, le 15.12.2003 à 02:11

De France, Blo­cher res­semble beau­coup (trop ) à Le Pen avec du fric et le pou­voir…

A pro­pos des USA, ils agissent dans l'ombre : Ve­ne­zuela, Geor­gie, Af­gha­nis­tan, Pa­kis­tan, Rus­sie, Irak, Iran, Syrie, Ara­bie Saou­dite, pays afri­cains du Golfe de Gui­née, In­do­né­sie, …
Main­te­nant cher­chez le point com­mun ? Le Pé­trole ? Gagné !
Comme c'est étrange, les Bush se re­trouvent au pou­voir… et dans tous ces pays, il y a des ré­serves pé­tro­lières et/ou des oléo­ducs…
Je de­viens consciem­ment et vo­lon­tai­re­ment anti-amé­ri­cain, ils s'éver­tuent à s'ac­ca­pa­rer les res­sources du monde à leur unique pro­fit, lais­sant les miettes aux pays ex­ploi­tés qui de­viennent com­plè­te­ment dé­pen­dants.
L'Eu­rope ar­rive à s'en sor­tir moyen­ne­ment grace à ces échanges in­ternes. L'Afrique est dé­vas­tée par le co­lo­nia­lisme passé, les sou­mis­sions ac­tuelles et le sida.
L'Amé­rique du Sud va bien­tôt y pas­ser, les USA en­cou­ragent les états à ou­vrir leur fron­tière pour faire un grand mar­ché com­mun.
Alors qu'ils sont ca­pables de fer­mées les leur pour des rai­sons de po­li­tique in­té­rieure.
( dé­solé pour cette pa­ren­thèse perso )

Voir la Suisse comme un pays gau­chi­sant me fait bien rire aussi.
A ce compte là, la France doit être l'antre de la bête com­mu­niste…
Même si je dé­teste les agis­se­ment de Sar­kozi, je ne le pense pas xé­no­phobe, mais po­pu­liste et dé­ma­gogue oui. Il va là où il trouve des gens prêts à le sou­te­nir pour ar­ri­ver au pou­voir, il ra­tisse au plus large quitte à ra­cler le fond de l'élec­to­rat de l'ex­trême droite.

64)
Oka­zou
, le 15.12.2003 à 02:24

Zut, je viens de me rendre compte que j'ai ou­blié une par­tie de ma prose dans ma ré­ponse à Fran­çois.
Pour ceux qui aiment lire…

Fran­çois
> « Quant à ta re­marque sur les conne­ries de Zy­zia­dis (ex­trême gauche suisse) et de ses deux col­lègues, ex­cuse-moi mais tu ne connais pas. »

Ef­fec­ti­ve­ment, la po­li­tique suisse est une dé­cou­verte pour moi, je ne sais pas en­core qui re­pré­sente l'ex­trême-gauche dans l'éven­tail po­li­tique de ton pays, mais elle m'in­té­resse pour ses par­ti­cu­la­ri­tés.
Quoi qu'il en soit, il fau­drait connaître les vé­ri­tables rai­sons du vote de l'ex­trême-gauche avant de la condam­ner. Qu'in­vo­quaient-ils pour jus­ti­fier leur vote ?
Pour ce qui est de mon vote, en France, il n'ira ja­mais à un PS li­bé­ral, un Vert li­bé­ral ou un PC li­bé­ral (on aura tout vu !).
Dans notre vote à deux tours, je don­ne­rai donc mon opi­nion au pre­mier et je bot­te­rai en touche avec dé­ter­mi­na­tion en vo­tant blanc (faute de can­di­dat cré­dible) au se­cond.
La seule oc­ca­sion de voter au­tre­ment se­rait la pré­sence d'un Le Pen (père ou fille*) au se­cond tour. Cas que nous avons connu il y a peu et qui m'a contraint à voter pour une cra­pule plu­tôt que pour un sa­laud, ce que je ne par­don­ne­rai ja­mais aux li­bé­raux du PS qui nous ont amené là par leurs tra­hi­sons suc­ces­sives et la faus­seté de leur dis­cours, en contra­dic­tion avec leurs actes.
Quelque chose me dit que nous sommes de plus en plus nom­breux à agir ainsi.
…………….
* À ce pro­pos, je m'étonne de voir que selon cer­tains d'entre vous (je pense no­tam­ment à Anne dont j'épouse pour­tant sou­vent les pro­pos) il fau­drait avoir de la consi­dé­ra­tion pour une femme can­di­date de l'in­nom­mable.
Une femme, un homme, qu'im­porte s'il ou si elle dé­fend des idées res­pec­tables et pro­gres­sistes. Même si je re­grette que les femmes soient aussi fer­me­ment et du­ra­ble­ment écar­tées de la vie po­li­tique par les ma­lades mâles du pou­voir (je les ap­pele les « pe­tites qué­quettes »). La pa­rité, c'est un pro­blème, le vote, c'en est un autre. Sé­rieu­se­ment, il fau­drait que je vote pour Ma­rine Le Pen PARCE QUE C'EST UNE FEMME plu­tôt que pour un can­di­dat pro­gres­siste PARCE QUE C'EST UN HOMME ? C'est dé­bile. Cette façon de pen­ser est aber­rante et ne sert en rien la cause de la femme. Pour ce qui est de la vie so­ciale, je pré­fère voir entre femmes et hommes une dif­fé­rence de genre plu­tôt qu'une dif­fé­rence de sexe. C'est plus sain. C'est sans doute parce que j'aime les femmes in­fi­ni­ment. Égales et dif­fé­rentes.
Pour ma part, je pré­fè­re­rais donc voter pour un chien de gauche que pour une femme de droite. Dé­solé.

"Les EU sont la seule na­tion a être allée de la bar­ba­rie au chaos sans être pas­sée par la ci­vi­li­sa­tion" O. Welles

65)
Spa­rhawk
, le 15.12.2003 à 03:24

Oka­zou, je com­prends mieux tes ré­ac­tions. Tu es Fran­çais et c'est nor­mal que ce qui res­semble à Le Pen te hé­risse. Je te ras­sure, si j'étais Fran­çais je n'au­rais pas voté Le Pen. Faut dire que dans notre pe­tite Suisse ha­bi­tuée à une po­li­tique terne, les évé­ne­ments ré­cents créent beau­coup de bou­le­ver­se­ments. A y perdre son latin. l'UDC, Union dé­mo­cra­tique du CENTRE se ré­vèle le parti le plus à droite. De l'autre côté le PDC, parti dé­mo­crate-chré­tien, conser­va­teur se re­trouve dans une po­si­tion de centre gauche alors qu'il y a un peu plus de 10 ans, la sec­tion va­lai­sanne avait in­vité Le Pen a venir nous faire un beau dis­cours, ce dont il ne s'était pas privé. Et parmi nos élus so­cia­listes se trouvent des rich­tos qui pré­tendent dé­fendre les droits des moins fa­vo­ri­sés. Drôle d'époque…

Je suis tout à fait d'ac­cord avec toi concer­nant les femmes. Nous avons pro­ba­ble­ment été un des der­niers pays à leur ac­cor­der le droit de vote. Honte à nous! Mais la pre­mière femme mi­nistre de notre his­toire a dû être dé­mise parce qu'elle a averti son mari im­pli­qué dans du blan­chis­se­ment d'ar­gent sale alors qu'elle était mi­nistre de la jus­tice et po­lice. La deuxième nous a fait gober une as­su­rance-ma­la­die qui soit-di­sant n'en­gen­dre­rait pas de hausses des primes. De­puis, les hausses se suc­cèdent chaque année et un pour­cen­tage si­gni­fi­ca­tif des as­su­rés (je ne sais plus com­bien exac­te­ment) doivent faire appel à l'aide de l'Etat pour pou­voir payer leurs primes. Et en ma­tière de po­li­tique de drogue, elle a contri­bué à faire de notre pays un mo­dèle de to­lé­rance qui n'a pas man­qué de cho­quer nos voi­sins eu­ro­péens. Avec la 3e, cela sem­blait une bouf­fée d'air. 35 ans et mi­nistre, ça nous a changé. Je ne me pro­non­ce­rais pas sur ses com­pé­tences car je n'en sais pas assez. Mais en ce qui concerne les deux pre­mières, j'ai été très déçu. Elles n'ont vrai­ment pas fait avan­cer la cause des femmes qui sont au moins au­tant ca­pables que les hommes de di­ri­ger un pays, si ce n'est plus. C'est sûr, ça n'a pas tou­jours été plus brillant du côté des mi­nistres mas­cu­lins, mais par effet d'en­glo­be­ment dans la masse, leurs er­reurs et ma­gouilles ont été quelque peu étouf­fées. C'est certes in­juste, mais quand on re­pré­sente une ten­dance nou­velle, on a moins le droit à l'er­reur.

66)
archi
, le 15.12.2003 à 03:31

oka­zou:
"Dé­ci­dé­ment, l'élec­tion de Blo­cher aura sou­levé le voile qui nous mas­quait des ri­chesses hel­vé­tiques in­soup­çon­nées, ca­chées au plus pro­fond des in­son­dables coffres de la Confé­dé­ra­tion…
Le « souffle » sacré de Blo­cher in­cite ses troupes au cou­rage.

Tiens, archi, si tu veux mordre à l'ha­me­çon que je te tends (at­ten­tion, ça pique !) voici une pe­tite ré­flexion, un sujet, un thème : Quid du mar­xisme re­la­ti­ve­ment au sta­li­nisme ? L'ex­pé­rience com­mu­niste n'a-t-elle pas avorté lors de la prise du pou­voir par Sta­line ?

Tu rends ta copie quand tu veux mais elle sera notée sé­vè­re­ment.
Ça t'ap­pren­dra à me­na­cer les hon­nêtes gens de me­sures d'un to­ta­li­ta­risme in­to­lé­rable (pléo­nasme)."

on adore, par ici, quand nos grand frères nous donnent une pe­tite leçon, voir un coup de main.
Na­po­léon, d'ailleurs, on l'a pas ou­blié!
Puisque tu adoptes un ton un cran au des­sus du mien, soit, je te suis…., mais de grâce, Ò Maître, je te su­plie de ne juger que le contenu de mon pro­pos à venir…

Voilà je mords à l'ha­me­çon qui pique:

" Quid du mar­xisme re­la­ti­ve­ment au sta­li­nisme ? L'ex­pé­rience com­mu­niste n'a-t-elle pas avorté lors de la prise du pou­voir par Sta­line ?"

De nos jours au­cune uni­ver­sité et aucun "in­te­lec­tuel" sé­rieux ose­rait pré­tendre que le mar­xisme au­rait été "avorté" par Sta­line…(par Lé­nine non plus d'ailleurs). Le ver était dans le fruit dès le dé­part…Il reste peut-être le Monde Di­plo­ma­tique dans ton grand pays, Ò Maître, qui pour des rai­sons de com­plai­sance avec des êtres de ton es­pèce se ré­fère en­core à ce ra­mas­sis de rac­cour­cis qui n'ont en com­mun avec la phi­lo­so­phie que le fait d'être in­com­pré­he­sibles pour le com­mun des mor­tels (ou le peuple de gauche, ou la France d'en­bas, enfin tu chois­sis…)
Moi, le mar­xisme je dû "l'étu­dier" et le vivre, je ne sou­haite cette ex­pé­rience à mon pire en­nemi…

le "souffle" de Blo­cher m'au­rait fait sor­tir de mon coffre? Là t'as rai­son……ce vieux con a pro­vo­qué un tel tollé chez gau­chistes de ton es­pèce que je me suis dé­cidé à ré­agir, car à force de crier au loup….enfin tu dois connaître la comp­tine
non j'ai pas voté UDC et ne le vo­te­rai ja­mais
mais le trouve mille fois moins dan­ge­reux qu'un gau­chiste ca­viar don­neur de leçon qui se fait payer son Mac (avec ra­bais édu­ca­tion, si pos­sible) par les im­pôts pris sur les pauvres cons qui se sentent obli­gés de voter à droite parce que ils sont, bê­te­ment, ou­vriers, pay­sans, bu­ra­listes ou cho­mêurs et qu'ils en ont plein le cul de faire agres­ser dans le métro, de subir des grèves à ré­pé­ti­tion et se faire trai­ter de con par des­sus le mar­ché.

Voilà, l'ami Oka­zou, j'at­tends ton ju­ge­ment juste et im­par­tial, en est-tu seule­ment ca­pable?

67)
Fran­çois Cuneo
, le 15.12.2003 à 06:28

Archi, juste un mot (je te cite):
<mais le trouve mille fois moins dan­ge­reux qu'un gau­chiste ca­viar don­neur de leçon qui se fait payer son Mac (avec ra­bais édu­ca­tion, si pos­sible) par les im­pôts pris sur les pauvres cons qui se sentent obli­gés de voter à droite parce que ils sont, bê­te­ment, ou­vriers, pay­sans, bu­ra­listes ou cho­mêurs et qu'ils en ont plein le cul de faire agres­ser dans le métro, de subir des grèves à ré­pé­ti­tion et se faire trai­ter de con par des­sus le mar­ché>

Aucun en­sei­gnant se fait payer ses Macs par les im­pôts pris sur les pauvres. On les paye nous-mêmes, et si on a 6% de ra­bais, c'est Apple qui fait une re­mise, pas l'Etat qui nous aide. En plus, c'est pour tra­vailler à l'école ou pour l'école, en grande par­tie. L plu­part des en­sei­gnants n'ont pas le choix de leur ma­chine. Nor­mal qu'Apple leur fasse une toute pe­tite fleur.

Pour le reste, c'est ton avis. Mais quand on voit com­ment tu alignes ce genre de cli­chés, comme par ha­sard des­truc­teur sur le ser­vice pu­blic que tu ne sembles pas beau­coup aimer (voir tes guille­mets dans un post pré­cé­dent), je me dis que le reste n'est peut-être pas aussi bien étayé que ce que tu veux faire croire.

J'en suis per­suadé d'ailleurs.

Cela dit, j'ai quelques hu­meurs et des tests à écrire. Pas le temps ni l'en­vie d'es­sayer de te convaincre de quoi que ce soit. Je n'ai pas ta gran­deur d'âme, toi qui es­saie de me mon­trer le droit che­min comme tu dis, de me sor­tir de mon idéo­lo­gie la­men­table, de mes pro­blèmes psy­chia­triques, de mon pa­thé­tisme, voir de la pri­son qui pour­rait bien m'at­tendre (suite à une dé­non­cia­tion?).

68)
Oka­zou
, le 15.12.2003 à 08:14

> archi
Mau­vaise lec­ture de l'énoncé, élève archi.
Ce n'est pas le mar­xisme que Sta­line a fait avor­ter mais le com­mu­nisme.

Quand tu dis que « le ver était dans le fruit dès le dé­part », tu veux dire que l'idée de la li­bé­ra­tion du peuple russe — à peine sorti du ser­vage — du joug des tsars et de la no­blesse russe était va­seuse ? Tu veux dire que la re­con­quête de la culture russe — le fran­çais était langue of­fi­cielle — ne pou­vait être une né­ces­sité ? Ou tu veux dire que le tra­vail de Marx sur la so­ciété in­dus­trielle était bidon ? Etc.

Au dé­part, le pro­jet était beau. Jus­qu'à Sta­line, on pou­vait es­pé­rer le meilleur de la Ré­vo­lu­tion russe. L'ex­pé­rience com­mu­niste s'est bien ar­rê­tée à son avè­ne­ment.

Dé­solé de contre­dire ton avis sur Le Monde di­plo­ma­tique qui est sans conteste un jour­nal de qua­lité dont la lec­ture n'a rien de cas­sant.

Dé­ci­dé­ment, j'ai trop de mal à m'en tenir aux vœux de Fran­çois pour te ré­pondre et ta note est trop basse pour que je conti­nue.

Bon vent !

"Les EU sont la seule na­tion a être allée de la bar­ba­rie au chaos sans être pas­sée par la ci­vi­li­sa­tion" O. Welles

69)
TWIM
, le 15.12.2003 à 10:27

Bon, j'ai lu tous les com­men­taires fait sur cette page…. et ça en de­vient un conti­nuel bla bla, c'est par­ler pour rien dire. Fran­che­ment, en temps que ci­toyen, moi, ce que je veux : C EST DES RE­SUL­TATS !

Je trouve qu'on fait un peu trop dans le so­cial, et qu'il faut se re­mettre une pe­tite claque, re­ve­nir à des choses qu'on a peut être laissé de côté !

Et puis, pour­quoi ne pas lui lais­ser une chance a Blo­cher ? Pour­quoi est-ce qu'on est tjs obli­ger de cas­ser les gens à peines ils ont dit qqch ?

Je vois vrai­ment pas où est le pro­blème… vrai­ment pas…

Qu'on m'ex­plique un petit le pro­blème qu'est l'elec­tion de Blo­cher au conseil fé­dé­ral ? Moi j dis que c'est bien, qu'il ira pas donné notre Or :) à l'avs… bonne chose, qu'il va nous chou­ter 30% de l'ad­mi­nis­tra­tion pour ré­duire les couts, bonne chose. Et puis merde, lais­sons lui une chance…

Et puis, on le droit d'être contre l'Eu­rope aussi, non ? Pour­quoi est-ce qu'on est sys­tè­ma­ti­que­ment mon­tré du doigt si on dit qu'on est contre ça ?

Cha­cun ses idées, ses opi­nions…

He who control the spice, control the uni­vers !

70)
Emile Ver­schue­ren
, le 15.12.2003 à 17:46

Ces pe­tits ac­ci­dents de l'his­toire que consti­tuent des Le Pen, Blo­cher, Ber­lus­coni, Eider et tant d'autres n'ont que pour rai­son d'être, une ré­ac­tion face à un manque de vi­gi­lance des par­tis en place vis à vis des pro­blèmes d'une po­pu­la­tion sou­vent mal éclai­rée.
La peur pour la Suisse de sor­tir peut-être d'une neu­tra­lité assez ar­ran­geante dans le do­maine ban­quaire entre-autre, le ma­laise par­tagé par d'autres pays face à l'émi­gra­tion, sont des in­gré­dients assez ef­fi­caces pour gé­né­rer des pe­tits dic­ta­teurs à la noix.
Il est temps que l'op­po­si­tion se mo­bi­lise, se pré­sente en front unis. Ce n'est pas simple, mais il le fau­dra pour­tant.
Je ne suis pas de l'avis de TWIM (heu­reu­se­ment que l'on soit tou­jours en dé­mo­cra­tie chez Cuk ), le pro­gramme an­noncé est clair, ne souffre d'au­cune équi­voque, ce gaillard fera beau­coup de tort à la Suisse. Je suis belge et ce type de si­tua­tion est réc­cu­rente chez nous, à chaque élec­tion. La vi­gi­lance est de mise, un cer­tain Adolf est ar­rivé pres­qu'à ses fins par la veu­le­rie des gou­ver­nants de l'époque : fran­çais, belges, an­glais…et l'in­sou­ciance du peuple qui ne pou­vait pas ima­gi­ner qu'en 40 ils re­met­traient ça. Grande mé­fiance aussi pour tous les pa­ci­fistes par prin­cipe style Jau­rès.
Fran­çois, ta prise de po­si­tion est tout à fait op­po­tune, même dans un forum consa­cré au Mac.

71)
Oka­zou
, le 15.12.2003 à 17:48

TWIN > «  Pour­quoi est-ce qu'on est sys­tè­ma­ti­que­ment mon­tré du doigt si on dit qu'on est contre ça ? »

De­vine !

72)
Emile Ver­schue­ren
, le 15.12.2003 à 18:04

Dans des do­maines aussi graves, tou­chant à la paix de tous, je ne tran­sige pas. Autre chose est que chaque na­tion ait le désir de gar­der cer­tains pri­vi­lèges, c'est tout à fait lé­gi­time. La Suisse pas plus que d'autre n'est mon­trée du doigt, la mon­tée de l'ex­trême droite est le lot com­mun d'une Eu­rope(je parle du conti­nent) qui s'af­fa­dit, sem­ble­rait-il, d'avoir connu la paix pen­dant plus de 50 ans.
Le na­tio­na­lisme est phi­lo­so­phi­que­ment et so­cio­lo­gi­que­ment une er­reur, l'his­toire pour peu qu'on la lise en four­nit des exemples à foi­son. Et pour­tant cette doc­trine est sans cesse re­mise sur le pavé avec une ré­gu­la­rité conster­nante comme si l'homme per­dait la mé­moire sys­té­ma­ti­que­ment à chaque gé­né­ra­tion.
Cela étant je ne donne que mon opi­nion et je ne veux en rien com­mettre un délit d'in­to­lé­rance ce qui se­rait un comble pour le dé­mo­crate que je crois être.

73)
Dylan Da­nié­lou
, le 15.12.2003 à 18:55

Ré­ponse – tar­dive – à archi: le ver était dans le fruit dès le dé­part? La vo­lonté de li­bé­rer les ou­vriers du li­bé­ra­lisme (qui a tout de même réussi dès le dé­part à poser que l'éga­lité était une en­trave à la li­berté. A la li­berté d'être plus fort et plus riche que son voi­sin…), de leur don­ner le pou­voir sur leur propre pro­duc­tion, et d'en finir avec cette bour­geoi­sie pour­rie dont Marx était d'ailleurs issu – je vais pas te faire de cours d'his­toire, tu dois bien le connaître pour por­ter des ju­ge­ments si pé­remp­toires!
N'ou­blie pas non plus que le "ma­ni­feste du parti com­mu­niste" est es­sen­tiel­le­ment un outil de pro­pa­gande au ser­vice d'une idéo­lo­gie – que j'es­time res­pec­table, mais c'est un autre pro­blème.

Je ne sais pas d'ou vient cette af­freuse ten­dance à pré­fé­rer David à Go­liath, c'est étrange tout-de-même!
Il est pour­tant tel­le­ment plus évident de voter pour une des plus grosses for­tunes de Suisse, néo-li­bé­ral, quand on est pauvre, que l'ave­nir nous semble fort in­cer­tain, et que des hordes d'étran­gers (noirs bien sûr, ils font plus peur si ils sont noirs) viennent nous voler notre bou­lot (quand bien même les re­qué­rants d'asile si sou­vent visés par la pro­pa­gande de l'UDC n'ont pas le droit de tra­vailler, et que ceux qui tra­vaillent sont sou­vent nés en Suisse, voire même ont des pa­rents nés en Suisse. Et qu'ils com­posent 20% de notre po­pu­la­tion!). Et cou­pons dans le so­cial, puis­qu'on est déjà pauvre! Ar­rê­tons cette conne­rie d'AVS, et ou­blions ra­pi­de­ment cette uto­pie qu'un ins­tant nous nous per­mîmes d'en­vi­sa­ger qu'est l'as­su­rance ma­ter­nité.
Dé­ci­dé­ment, le peuple suisse doit être le seul à voter mas­si­ve­ment CONTRE ses propres in­té­rêts!

Je ne sais plus qui di­sait que la Suisse n'avait pas be­soin du fas­cime, tel­le­ment le fas­cime était in­té­rio­risé chez cha­cun…

74)
Emile Ver­schue­ren
, le 15.12.2003 à 22:45

Ces ré­fé­rences à Marx portent un brin de gêne quand on sait que le ca­ma­rade a ré­pandu sa se­mence dans bien de chau­mières lais­sant der­rière elle des or­phe­lins dont il ne s'est guère sou­cié. Di­sons que si ce "petit" ac­ci­dent so­cial ne change en rien sa phi­lo­so­phie qui se vou­lait gé­né­reuse elle lui porte un mau­vais coup du côté cré­di­bi­lité.
Dire que le peuple suisse porte en lui les germes du fas­cisme est un constat amer et d'un pes­si­misme rare et bien ca­té­go­rique. Per­son­nel­le­ment je m'ins­cris en faux sur ce genre d'as­ser­tion, et je ne connais que peu le peuple Suisse. Mais la consta­ta­tion est uni­ver­selle, au­cune na­tion n'est pré­des­ti­née à tel ou tel sys­tème phi­lo­so­phique, elle vit une his­toire faite de contin­gences et d'op­por­tu­ni­tés bonnes ou moins heu­reuses. Quelle puisse être la conjonc­ture, il y aura une op­po­si­tion pour faire plus ou moins contre poids sui­vant le ré­gime en place.

75)
Emile Ver­schue­ren
, le 15.12.2003 à 22:57

Droite, gauche sont des fa­çades qui au­raient sé­rieu­se­ment be­soin d'être ra­va­lées. Bien d'ac­cord pour dire que les EU ont com­mis au nom de leur bonne conscience des atro­ci­tés et des dé­gâts par­fois ir­ré­pa­rables, d'autre part l'URSS en ex­ploi­tant la phi­lo­so­phie de Marx à la ma­nière des is­la­mistes a op­primé des peuples en­tiers de la plus sâle façon.
Ces ré­fé­rences ne font plus re­cette Dieu merci !
……c'était une pré­ci­sion.

76)
TWIM
, le 16.12.2003 à 09:37

Oka­zou : J'es­saie mais je ne trouve pas… Si mes idées sont dif­fé­rentes de les tiennes, qu'on me laisse le droit de les ex­pri­mer ! Même si elles ne sont pas op­po­sées à ton dis­cours.

Main­te­nant, ar­re­tez tout le temps de com­pa­rer la mon­ter de chaque ex­treme droite a Hit­ler pu­tain. Ca n'a ab­so­lu­ment, his­to­ri­que­ment, rien a voir ! C'est clair ? Re­li­sez vos bou­quin d'his­toire !

Dans un pays où tout le monde dit qu'il va mal, et que le so­cial trône de­puis belle lu­rette, pour­quoi ne laisse-t-on pas une chance aux autres, pour qu'ils puissent faire leurs preuves, eux aussi !?!?!
He who control the spice, control the uni­vers !

77)
Emile Ver­schue­ren
, le 16.12.2003 à 11:58

Hit­ler, Sta­line, Mo­butu, le père qui ter­ro­rise les siens, l'église ca­tho­lique et l'in­qui­si­tion, Kho­meyni et tous ceux qui tuent en son nom et celui d'Al­lah, Na­po­léon est sa mé­ga­lo­ma­nie meur­trière, et tant d'autres; ils sont tous à mettre dans le même sac et tous ont un point com­mun : as­ser­vir le peuple, les siens.

Loin de nous l'idée sau­gre­nue de com­pa­rer votre nou­veau mi­nistre à tous ces as­sas­sins, mais au delà du bé­né­fice du doute, il faut vi­gi­lance gar­dée.

Mais Twim, tous cela est dit, concer­nant le cas par­ti­cu­lier de votre pays, jus­qu'à preuve du contraire.

78)
vier
, le 16.12.2003 à 15:23

Allez, zen.

Pour com­men­cer, je suis d'ac­cord avec twim sur 2 choses : Le fait qu'il faut lais­ser une chance aux autres. Et sur le fait de mettre Hit­ler en com­pa­rai­son, qui pour moi est une abé­ra­tion !

Et n'est-ce pas le peuple qui vote pour élire les membres du Conseils des Etats ? qui lui vote en­suite pour élire les conseillers fé­dé­raux ? Donc théo­ri­que­ment, c'est le peuple qui a choisi ses conseillers fé­dé­raux <-> dé­mo­cra­tie ?

79)
Emile Ver­schue­ren
, le 16.12.2003 à 17:13

Di­sons alors qu'on a les gou­ver­ne­ments qu'on mé­rite. Lais­sez-lui sa chance et comme di­rait Brel "ne don­nons pas notre che­mise à des pauvres gens heu­reux".

80)
Emile Ver­schue­ren
, le 16.12.2003 à 17:17

Et heu­reu­se­ment que vos belles mon­tagnes n'ont cure de la po­li­tique. j'es­père pou­voir en­core m'y pro­me­ner en toute quié­tude bien long­temps. Les Alpes, le Jura eux ont su prendre de la hau­teur.

81)
oli
, le 16.12.2003 à 19:27

sur­tout le jura… oui l'UDC n'a même pas fait 10% en oc­tobre…

dans ce jura, la droite dure est re­pré­senté par le parti ra­di­cale, ah oui ex­cu­sez moi en suisse aussi

83)
Fran­çois Cuneo
, le 17.12.2003 à 06:31

Triste his­toire jibu, en effet…
Vive la pri­va­ti­sa­tion, vive la ren­ta­bi­lité…

84)
Emile Ver­schue­ren
, le 17.12.2003 à 09:30

Al­lons al­lons, faut pas se lais­ser aller à l'amer­tume; il reste en­core du beau monde par ici, faut pou­voir l'aper­ce­voir. Nor­mal que le sujet ait dé­bordé, mais comme la ri­vière, ellle re­trouve presque tou­jour son lit. Jibu, Fran­çois nous sommes sur­ement d'ac­cord.