Nous ne sommes que de passage, toute personne bien intentionnée à votre égard vous le rappellera de temps en temps. Tout n'est que fuite complexe, hormis la réalité, qui persiste.
Nous avons chacun notre façon personnelle de voir le monde. Nous avons accumulé des tas de stimuli, de principes, d'idées, de rêves et de souvenirs, depuis le temps. Ces fragments forment la mosaïque de notre esprit, et l'image qu'elle représente est ce que nous appelons le soi. Pour dire autrement, l'image de soi est ce qu'on imagine que l'on voit en regardant tout ça.
Bien évidemment, vu de l'extérieur, il y a beaucoup de choses qui ne se voient pas de tout cela. La notion qu'a l'autre de vous, non seulement est incomplète (je n'ai pas dit fausse), mais s'inspire également dans une grande mesure de sa propre vision des choses. Rien d'étonnant à ce que tout cela soit un peu confus.
Et pourtant, y'a bien un truc qui peut nous aider à comprendre. Prenez-vous pour un Mac. Un processeur qui pense en traitant de l'information (c'est à dire qui gère un espace mémoire en allant y poser et y rechercher des données). Des périphériques, maison, voiture, qui permettent d'interagir avec le monde selon des besoins ou protocoles précis. Des applications, qui justifient ce phénomène, et permettent d'effectuer des tâches plus ou moins complexes. Une interface utilisateur, au-travers de laquelle les autres peuvent vous appréhender. Une façon plus ou moins efficace de traiter les tâches rencontrées. Ah, et puis j'oubliais, un langage, en fait plusieurs, pour se comprendre, se programmer et lancer l'exécution. Et enfin, cerise sur la pomme, un utilisateur intégré, en fait, voilà la différence.
Alors après, bien sûr, c'est développé comme du PC ou du Mac, et puis surtout, l'utilisateur se laisse balader, ou bien décide de s'en mêler sérieusement. Et entre les deux, ça bricole, ça bricole. Utiliser, comprendre, programmer, chacun son ou ses trucs, mais sûr, ça mouline, là-dedans. Et ça génère du résultat, pas forcément celui qu'on veut, mais en tout cas celui qu'on a.
Quand ça bogue, c'est un bon test pour savoir qu'on y est pas encore, en d'autre termes, qu'on se goure un peu de réalité. Beaucoup, parfois, là, évidemment, on peut pas faire autrement que de s'en rendre compte, et c'est de bons moments pour se réviser à grands pans le système d'exploitation, au moment de redémarrer.
Là, évidemment, faut savoir si l'on tient à Aqua, l'on paramètre à tour de bras, l'on tripote AppleScript, l'on apprenne uniX, ou l'on veuille se tutoyer la machine en hexa, évidemment, selon le bas ou haut niveau de langage, on fait pas les mêmes choses. Ni les mêmes dégâts, qui se propagent parfois sur le réseau. Alors autant ne pas recommencer, et faire attention aux traces que ça laisse dans là où il y a marqué System. Prévoir aussi une zone de décontamination pour les idées transmises de l'extérieur qui peuvent être également des virus déguisés.
Vous pourrez alors débrider le processeur en vous, et le mettre à régner de sa Home sur un monde de fichiers-mots bien identifié, communiquant avec le réseau-société pour le meilleur ou pour le pire, en conscience toujours plus grande de la tâche offerte de rendre cohérent et d'optimiser l'utilisateur dont vous êtes la machine. Cela aidera au bien être général et vous verrez, vous aimerez de plus en plus les choix d'Apple, et vous assisterez, et même participerez au combat au cours duquel le MicheluniX terrassera le dragon Palladium. Vous verrez l'avènement d'un monde non-propriétaire, fondé sur des standards éprouvés, organisé en services collaboratifs non redondants, propice au partage une fois qu'aura été restauré l'espace de la confiance. Et ce jour-là, vous parlerez avec les Mac comme vous et moi.
Sur ce, je me le comradE Ogilvy se pique le doigt avec l'aiguille du i de son imprimante et s'endort pour cent ans. Juste le temps de vous dire que ce bout de route avec vous avait été un plaisir avec ceux qui l'ont partagé, mais que de nouvelles activités m'amènent à tout réinstaller. Ce n'est qu'un guignol mis de côté qui vous embrasse en disparaissant en même temps que Canal. Ne vous inquiétez pas, ça continue chez vous, et je vous souhaite de cliquer en paix, amis.
, le 15.03.2003 à 00:55
Salut comradE, et merci pour tout.
Tu auras toujours une place ici le jour où tu voudras revenir.
Amicalement.
François
, le 15.03.2003 à 00:57
Bonne nuit comradE, ce fut un plaisir de te lire le samedi.
Arn
, le 15.03.2003 à 01:45
Tu oublies que t’avais des lecteurs, Camarade ! Je regrette donc que tu choisisses de ne plus assumer ta chronique, en me mettant à la place de ceux qui t’appréciaient.
http://dfcr.free.fr/films-princecharmant.html
, le 15.03.2003 à 07:54
Si tu considères, à juste titre, que l’image de soi qu’ont les autres n’est pas exacte (n’épouse pas la frontière idéale du personnage que tu t’es défini…), la réciproque est tout aussi vraie.
Or pour découvrir l’autre, il faut lui parler, echanger, accepter son regard, ses remarques, ses critiques et répondre, l"écouter, répondre, blaguer, attaquer au besoin. Bref, se coltiner "avec" pour que la découverte soit mutuelle.
Si tu n’es que de passage comme nous tous, tes chroniques, elles, vont rester. C’est d’ailleurs un paradoxe intéressant du web… des écrits éternellement accessibles, des auteurs qui s’envolent, reviennent, repartent comme des oiseaux sur un fil téléphonique ou disparaissent.
Tous mes voeux pour ton retour dans le monde réel, comeradE. Là, tu vas rencontrer à nouveau de vrais gens et tu sera amené à leur délivrer de vraies réponses.
Porte-toi bien et reviens vite hanter à nouveaux ces lieux que tu as contribué à inventer. 100 ans, c’est un peu long… et je suis certain que tu as déjà trouvé la princesse qui saura te débarrasser de ce sortilège !
, le 15.03.2003 à 09:31
EH les mecs vous êtes sur qu’il un mac le comrad!!!!!!
avec un esprit tortueux pareil j’en serais bien etonné..
à mon avis il a plutot un packard bell, tuné à mort ,overclocké , et des ventuilos or ou lumineux à tous les etages
et vous pensez qu’il se relit et qu’ il comprend tout avant de poster?…….
le train gonflera trois fois , une fois…….
, le 15.03.2003 à 12:00
Je croyais que la nouvelle rubrique "Chroniques" éviterait la pollution hebdomadaire des humeurs par Comrade: raté!
, le 15.03.2003 à 12:05
Dès fois, on se demande Pourquoi y a la guerre (momo,), palladium (an7tre), et autres Packard Bell gourmettés (Gbur) ?
C?est à cause de l?informatique ou de la vie ? On oublie vite que la vie dans le monde se retrouve sur notre écran. Et la vie n?est pas neuve?Plus loin encore qu?un Apple II?Plus loin?.
Avec l?informatique, qu?aurait fait un homo erectus ? certain auraient empêché les autres de penser, d?autres auraient protégé leurs silex durs par des codes, d?autres auraient pris de leur temps pour donner ce qu?ils savaient déjà?Je vous laisse imaginer le scénario, mais il n?y aura rien de bien nouveau avec ce qu?il se passe aujourd?hui. Je ne suis pas certain que notre homo erectus ait perdu son temps, comme nous, sur les sites porno, (parce qu?il était plus proche des Bonobos que des Chimpanzés) je ne suis pas certain qu?il ait passé son temps à vendre, cacher et autoriser son savoir.
Alors, as-t-on avancé ?
C?était à Comrade de nous le dire?.
Free do
, le 15.03.2003 à 12:09
Salut comradE ! J’ai bien apprécié tes chroniques et je vais regretter le foisonnement d’idées qui s’en dégageait. C’étaient comme ces tableaux devant lesquels on peu passer des heures à regarder, passant d’une scène à l’autre et nous perdant dans des labyrinthes de réflexions.
J’espère que ta réinstallation se passera bien et qu’on pourra te relire.
Aplus.
Merde, après l’an7re, c’est le comradE qui se casse. Ca me fait iech !
.
^. .^ GerFaut
=U= gerfaut.com
, le 15.03.2003 à 12:15
Free do: "Alors, as-t-on avancé ?"
On a toujours notre vieux cerveau reptilien, peut être pas suffisament cablé pour répondre à tous les stimulis qui nous entourent…!
Free do: "C?était à Comrade de nous le dire?."
Pour ma part, je pense que c’est à chacun de nous de réflechir…
NB : tu peux m’expliquer ta relation "palladium (an7tre)", je ne saisis pas ton propos ?
an7re karl
, le 15.03.2003 à 13:47
Ne soyez pas trop tristes, la relève arrive. Une application openSource permettra bientôt de générer automatiquement ses propres articles du samedi:
http://www.webnolimits.com/products/
en hommage à comradE
:-)
, le 15.03.2003 à 14:21
"Free do", alias qui vous voulez, faut arrêter de lire Wired ! :
http://www.wired.com/wired/archive/9.10/streetcred_pr.html
Excellent Arn, je teste tout de suite ce superbe soft, quoique que j’ai une autre façon ou plutôt un autre individu pour arriver au même galimatias.. mais on en reparlera bientôt plus en détail.
, le 15.03.2003 à 14:36
Tu vas être déçu momo, le soft ne fait encore rien…
C’était juste un poisson de mars ;)
Mais peut-être que je le finirai si j’arrive à percer les mystères de la programmation en chocolat de la Pomme.
, le 15.03.2003 à 14:41
La vie c’est un peu comme un marathon, l’important c’est d’arriver au but, c’est pas vraiment le temps ou le trajet qui compte.
N’oublions pas que l’amour est le vrai moteur de notre vie… et non les processeurs.
Bonne journée à tous, et bon voyage à ceux qui partent !
Avec Windows tu feras pas de vieux OS…
Linux c’est pas du luxe…
Le Mac adoucit les moeurs… (mais on se prend parfois des claques !)
, le 15.03.2003 à 20:22
Cet après-midi, je taillais tranquillement mes hibiscus au jardin et je me suis demandé: est-ce que c’est important que comradE s’en aille?
J’ai regardé par terre les fleurs séchées de l’été dernier que je venais de couper…Elles étaient pourtant si belles il y a quelques mois.
Je ne comprends pas toujours tout sur la vie, les fleurs, les textes, mais ce que je peux dire, c’est que cette dernière humeur est poignante et que la peine qu’elle inspire n’a d’égale que la rage face aux circonstances de ce départ.
Puisse Cuk.ch ne plus jamais connaître un tel gâchis, si vous voyez ce que je veux dire…
, le 15.03.2003 à 21:57
Caplan, Ce n’est pas parce que c’est écrit quelque part "Ce n’est qu’un guignol mis de côté" qu’il faille le croire. Ça a été écrit sciemment, pour laisser planer le doute sur les raisons rélles d’un départ. Le procédé est particulièrement retors. Or personne n’a demandé à Comrad de partir. Ce qui lui a été demandé ce sont des explications sur ses frasques littéraires auxquelles il n’a jamais répondu autrement que par l’invective. La martyrologie, ça se pratique aussi quand on a un ego plus grand que sa plume. Il n’y a donc pas de "circonstances", mais une résolution et une volonté personnelle à ne pas vouloir affronter la critique. Y’a des gens comme ça qui s’attendent toujours à se voir envoyer des fleurs. Et qui ne comprennent pas que les hibiscus c’est pas éternel. Ce n’est pas poignant, c’est de la manipulation pure et simple de lectorat. Ce qui est triste, c’est qu’on perd également par la même occasion une sérieuse occasion de rire chaque week-end.
, le 20.03.2003 à 20:19
Avant, je te lisais, avec plaisir, dans tes écrits, plus ou moins humoristiques, sur une autre planète. Depuis quelques temps, je retrouvais ta prose ici, avec joie. Demain je devrais me rendre sur quelle autre planète ?
Bon voyage ami, à la revoyure… Good luck :-)