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4D 6.8, toujours aussi fort, enfin carbonisé (1ère partie)

Vous lisez ici la première partie du test consacré à 4D 6.8. Vous pouvez lire la deuxième ici.

4e Dimension a été depuis 1986 la base de données relationnelle (SGBD) sur Mac. Depuis 1995, son éditeur français, ACI, qui a changé de nom pour devenir simplement 4D, l’a porté sur Windows, la dotant de l’atout " universalité " qui lui manquait par rapport à ses concurrents principaux: Omnis et FileMaker.

La société, mise toujours plus sur le Web, preuve en est son rachat de la suite WebSTAR Server Suite™ il y a plus d'un an.

4D Webstar est un intégré tout à la fois serveur Web, FTP, Mail et Proxy.

Ce rachat permet à 4D de disposer de nouvelles connaissances grâce à l'arrivée des ingénieurs de haute volée qui constituent l'équipe de développeurs de cette suite. A l'heure où j'écris ces lignes, 4D WebStar est en 7e position sur le marché, toutes machines confondues. Ainsi, près de 380 000 sites sont basés sur ce logiciel. Le portail Web principal de l'armée américaine est d'ailleurs sur Mac et Webstar, ce qui montre le haut niveau de sécurité obtenu avec cette association.

Le programme arrive maintenant dans une version 6.8 et nous offre au passage (enfin!) une carbonisation réussie. À noter que ce passage à MacOS X a été bien plus difficile que prévu. En effet, il a fallu un an et demi à une équipe de 7 personnes pour y parvenir. Il faut préciser que 4D était multi-process depuis de longues années avec son propre système de fonctionnement, et qu'il a fallu revoir certaines parties du moteur de fond en comble pour s'adapter à MacOS X qui l'est aussi mais d'une autre manière. Cela a coûté bien cher, mais comme promis, les utilisateurs de la version 6.7 se voient offrir la mise à jour 6.8. Merci à 4D d'avoir tenu parole.

Les développeurs travaillant sous 4D vont ainsi pouvoir mettre à jour leurs applications de manière extrêmement simple pour MacOS X, ce qui devrait amener pas mal de nouveaux logiciel sur notre nouveau système, comme par magie. Le seul frein à ces mises à jour consiste dans le fait que les programmeurs doivent attendre que les plug-ins soient également développés pour MacOS X, puisque leur déclinaison en Classic ne peut pas être intégrée au nouveau système. Il faudra donc dans certains cas encore un peu de patience.

Pour mettre en valeur ce programme exceptionnel qu'est 4D, je vais pratiquer d'une manière un peu provocante peut-être, soit montrer tout ce qu'il y a de mauvais dans le programme concurrent (l'est-il vraiment au fait?) qu'est FileMaker. Si vous êtes un fidèle de Cuk.ch, vous savez tous ce que je pense de ce programme. Les paragraphes suivants auront donc peut-être pour vous un petit air de déjà vu.

Au sujet de la concurrence…

Bien sûr, si l'on veut créer une base de données personnelle, à son propre usage, FileMaker permet de parvenir rapidement à ses fins et ce de manière relativement simple, sans jamais avoir à apprendre à programmer.

Néanmoins, avez-vous déjà travaillé avec des applications professionnelles faites à l'aide de FileMaker?

Moi oui, tous les jours…

Elles présentent toujours les mêmes caractéristiques:

  • les formulaires (modèles) sont remplis de boutons plus ou moins abscons (plutôt plus que moins d'ailleurs!). Raison? FileMaker est incapable de créer une barre de menus personnalisée. Ces derniers sont ceux de FileMaker lui-même, souvent parfaitement inutiles. Les boutons d'accord, mais avec modération. Ce n'est pas pour rien qu'Apple a mis en valeur une interface basée sur les menus déroulants nom d'une pipe.
  • les bulles d'aide sont impossible à personnaliser. Vous mettez le curseur sur un bouton, et l'aide vous explique avec la tendresse qui la caractérise "Ceci est un bouton". Super…
  • une lettre mailing ne pourra dépasser une page(!)
  • si plusieurs fichiers sont ouverts (vous avez créé une base relationnelle, bravo!), les fenêtres de tous les fichiers viennent s'empiler les unes sur les autres
  • toujours dans le cas d'une base multi-fichiers, l'ouverture de votre base est interminable
  • les données et la structure du fichier ne font qu'un, ce qui exige un export-import lors de chaque changement de version de l'application (la base en fait, pas FileMaker lui-même). C'est dangereux, ennuyeux, également interminable, et ce même s'il s'agit simplement d'une simple petite modification de la structure
  • ces applications demandent à l'utilisateur de savoir faire fonctionner FileMaker
  • pour le programmeur, développer sous FileMaker, c'est le règne du bricolage

 

Observons maintenant 4D

Avec 4D, toutes les critiques listées ci-dessus sont balayées.

4D, c'est exactement l'inverse de FileMaker. Si vous voulez créer de zéro, soit sans connaissance, une application simple que vous seul devrez comprendre, acheter ce programme n'en vaut peut-être pas la peine.

Par contre, si vous voulez travailler de manière professionnelle ou simplement sérieuse, pouvoir créer une base qui puisse être exploitée par d'autres et ce de manière limpide, 4D est LE programme qu'il vous faut.

Bien sûr, ce programme demande au départ, pour celui qui conçoit la base de donnée un effort d'apprentissage de programmation. L'utilisateur de votre application par contre, si la base est bien programmée, ne verra même pas qu'il est, en fait, sous 4D.

Mais qui est Utilisateur 4D? Vous sans doute, peut-être sans le savoir. En effet, dès qu’une application verticale fait appel à la gestion de données (un gestionnaire de temps, de contacts ou de compte bancaire), il est probable que son concepteur ait fait appel au moteur de 4e dimension.

Car 4D, bien plus qu'un programme de base de données, est un langage de programmation riche et relativement facile à mettre en œuvre. C’est tant mieux d’ailleurs puisque sans passer par des méthodes (des scripts) créées par l’utilisateur, il est pratiquement inutilisable.

4D dit Table pour Fichier, Enregistrement pour Fiche et Champ pour Rubrique, afin d'être compatible avec la plus grande partie des autres moteurs de base de données, entre autres sur Windows ou Unix.

4D parle français (ou anglais). Pour une fois, n'ayez pas peur d'employer la sémantique de la langue de Molière. 4D étant au départ créé par nos voisins, il n'y a aucune chance que la programmation dans notre chère langue soit abandonnée (contrairement à Wingz à l'époque par exemple).

Le nombre de tables mises en relations par des liens est limité à 255 et le fichier de données ne peut dépasser 256 Gigas (que 4D se chargera de partager en segments de 2 Gigas) valeurs théoriques qui ne devraient jamais être utilisées dans une base réelle. Enfin, allez savoir! N'a-t-on pas dit en 1982 que 512 Kb (j'ai bien écrit Kb) et 10Mb de HD seraient largement suffisant pour le futur? Toutes ces tables sont ouvertes en transparence et sont créées à l'intérieur de la structure. Vous n'avez ainsi pas autant de fichiers sur le disque que de tables, et l'application s'ouvre très rapidement.

4D vous permettra également de créer des boutons et autant de menus personnalisés dans votre base, lui donnant un caractère professionnel.

3 modes caractérisent ce programme:

  • le mode Structure, celui dans lequel vous créez, dessinez, programmez votre propre application
  • le mode Utilisation (qui ne sert à mon avis pratiquement à rien) permettra à ceux qui ne désirent pas programmer d'utiliser des bases simples
  • le mode Menus créés, celui qui sera normalement utilisé par vous-même lorsque votre base sera prête, par l'internaute qui accèdera à votre base sur le Web, par l'utilisateur qui aura acheté votre propre application faite à l'aide de 4D ou qui simplement devra travailler avec elle

Le développeur que vous n'allez pas manquer de devenir passera sans cesse du mode Structure au mode Menus créés d'un simple clic de souris.

Partir de zéro

Créer une base de données à partir de rien donne matière à réflexion. Il faut, le plus souvent, poser ses données sur une feuille de papier, se créer en quelque sorte un plan de travail. 4D ne coupe pas à la règle, mais la création de tables et des rubriques qui la constituent est un jeu d’enfant dans la fenêtre structure, fenêtre qui devient est encore plus claire depuis la version 6 grâce à l’usage généralisé sur tous les objets de la couleur.

De même, tirer un lien entre deux tables se fait de manière simple: il suffit d’utiliser la souris et de tracer une droite entre la rubrique de départ d’une table et la rubrique cible d’une autre. Rappelons que les liens qui sont la base des SGBD servent à éviter la redondance de données. Ainsi, si l’on crée une facture, il suffira d’indiquer le numéro du client, pour autant qu’il existe, afin de faire apparaître ses coordonnées. Ces dernières ne seront stockées qu’une seule fois, d’où gain de place. Le lien permettra également, s’il s’agit d’un nouveau client, et toujours depuis la facture, de créer un nouvel enregistrement dans le fichier des clients, sans perte de temps. Ces liens pourront fonctionner dans les deux sens: il sera également possible, en consultant la fiche d’un client, d’avoir accès à toutes ses factures. Chaque table pourra apparaître sous la forme de différents formulaires, en d’autres termes, il sera possible de voir les données d’un fichier de différentes manières.

Au sujet des formulaires

Les formulaires (modèles chez qui vous savez) seront également utiles pour créer des zones de dialogue. Leur création en est grandement facilitée grâce à deux palettes parfaitement organisées pour notre plus grand confort, qui deviennent magnétiques depuis la version 6.8 (elles peuvent se "coller" à la barre de menus).

La palette Outils regroupe les différents…outils proposés par 4D qui permettent de placer des figures géométriques, des champs, des blocs de texte, des zones de défilement, des onglets, des variables calculées et j'en passe. Des fonctions d’alignement et de répartition des objets fort utiles sont également proposées.

La seconde palette ne dépaysera pas les utilisateurs de programmes comme RealBasic (VisualBasic sur Windows) puisqu'elle regroupe la liste des propriétés de chaque objet composant le formulaire. Cette palette, nommée Liste des propriétés s'adapte automatiquement au type d'objet sélectionné, bouton, dessin, champ, texte, formulaire lui-même.

Tout ce qui était disséminé alors dans différents menus ou différentes palettes flottantes se retrouve groupé ici, de manière claire, d'où un gain de temps précieux. Ainsi, le programmeur pourra sans difficulté et sans aucune limite adapter son interface à ses goûts.

Des formulaires semi-automatiques de bonne facture peuvent aussi être créés, avec des effets 3D par exemple. Au fur et à mesure de la création de ces formulaires, vous voyez le résultat dans un aperçu à droite de la fenêtre de création.

Un tel formulaire peut être modifié sans qu'il perde tous les avantages des automatismes (en version 6.0, les boutons par défaut étaient supprimés dès qu'un bouton était créé par le programmeur). Toujours dans le domaine de la création de l’interface, il est possible de donner aux éléments du formulaire (les champs ou leur libellé entre autres) différents effets de relief à l’aide de raccourcis claviers, ce qui évite de fastidieuses heures de travail juste pour des finitions esthétiques.

De plus, les intitulés comme les bulles d'aide sont dynamiques. Il est ainsi possible d'y insérer des variables. Ainsi, si un champ contient la valeur 750, la bulle d'aide pourra afficher: "750 est la somme totale avant ajout de la TVA".

Les objets peuvent se voir attribuer des options de redimensionnement ou de déplacement automatiques (horizontal et/ou vertical), ce qui est très pratique lorsque l'utilisateur final décide d'agrandir ou de rapetisser sa fenêtre.

Grâce aux de nouveaux outils séparateurs apparus depuis la version 6.7, ce dernier pourra, si le développeur lui en laisse la possibilité, réorganiser son formulaire comme bon lui semble. Cela sera surtout utile pour redimensionner des colonnes dans un formulaire de type "liste" (sortie dans le jargon 4D)

De plus, les menus contextuels ont été implémentés et augmentent encore la facilité avec laquelle on accède à tout ce qui est nécessaire au moment précis où on en a besoin. Enfin, des options d'affichage apparaissent: il est ainsi possible de voir un formulaire comme il apparaîtra en mode Utilisation ou Menu Créé sans quitter le mode Structure.

L'héritage de formulaires

4D permet de créer des gabarits de formulaires appelés formulaires hérités. Tous les formulaires qui dépendent de ce dernier seront composés des éléments du formulaire hérité, et des siens propres.

Gros avantage: si l'on change un élément du formulaire hérité, tous les formulaires qui y sont rattachés sont changés automatiquement. Et comme une illustration est souvent plus parlante que des longues phrases, voici une figure tirée du manuel qui devrait vous faire bien comprendre ce principe:

Détail important: il faut refermer le formulaire hérité pour que ses "enfants" soient modifiés.

Cette nouvelle fonction est fort utile, puisqu'une table(un fichier contenant des données) est presque toujours éditée dans plus d'un formulaire. Le gain de temps et la facilité de maintenance sont énormes.

Petit bémol, mais qui tient à la nomenclature de la fonction: hérité est trop près d'héritier. J'aurais personnellement préféré le nom de Formulaire Père, et, pour les formulaires rattachés, la notion de Formulaire Enfant. Il me semble que cela aurait été plus clair.

Page 0 d'un simple clic ou le confort, il n'y a que ça de vrai

Depuis la version 6, 4D nous offre des formulaires multi-pages avec une page 0, qui est elle-même un gabarit pour toutes les autres pages du même formulaire. C'est sur cette page 0 qu'on mettra les boutons de validation et d'annulation par exemple. Grosse nouveauté introduite dans la version 6.7 qui fait gagner également pas mal de temps: il est maintenant possible d'atteindre cette page 0 en commande-cliquant tout simplement sur un de ses éléments.

4D gérant les feuilles de style, il est maintenant possible d'afficher directement la zone dédiée à leur réglage depuis un bouton placé dans la palette de propriété. Pratique aussi.

Le petit bouton sous le curseur pour appeler la zone des feuilles de style…

…et la zone affichée appelée par ce dernier

Et pour l'esthétique de votre base, une option "Thème Mac" est maintenant disponible. Elle fera en sorte d'adapter vos formulaires au look du thème Mac que vous aurez réglé dans le tableau de bord Apparence sous MacOS 9. 4D spécifie bien que cette option n'est garantie qu'avec les thèmes fournis par Apple. En ce qui concerne MacOS X, si vous n'avez pas utilisé des styles de boutons personnalisés ou des fonds particuliers de formulaires dans vos créations sous MacOS 9, le passage au look Aqua est automatique.

Lire la deuxième partie du test maintenant.

12 commentaires
1)
céline
, le 07.06.2002 à 00:00

ce test sens la mauvaise fois à plein nez. Quelle arragement avez vous avec l’éditeur de 4D ? Critiquer pareillement Filemaker qui est un excellent programme, certe pas parfait, et une réfèrence me laisse quelques doutes sur votre objectivité…

2)
Bertrand
, le 07.06.2002 à 00:00

Bonjour,
Je trouve que vous n’êtes pas objectif avec les deux produits. Lorsqu’on fait un comparatif, on essaie de rester dans l’acceptable. Je ne sais pas si vous avez eu une fois une base 4D de plus 1 GB qui plante. Lors du prochain démarrage, la base refuse de s’ouvrir. C’est là que 4D est vraiment nul. Avec les utilitaires, il lui faut plusieurs jours pour remettre votre data en ordre. Ils auraient mieux fait de garder la même structure que la version 3 avec les multi-fichiers (1 par table). Cela permettrai de réorganiser qu’une partie de vos tables sans tout devoir réorganiser. De plus, lorsque vous ajoutez des champs dans une table, il n’est plus possible de les supprimer. Raison: Pour garder l’intégrité. FileMaker le fait correctement. Là 4D dit clairement, les développeurs ne savent pas se gérer.
A bon attendeur salut.

3)
Chris
, le 07.06.2002 à 00:00

Je partage un peu les deux points de vue exprimés précédemment.
En effet, utilisateur depuis depuis de nombreuses années de 4D, j’attendais avec impatience la mise à jour OS X. Je n’ai pas encore suffisamment testé cette nouvelle mouture, mais je regrette a priori:
– une carbonisation visiblement inachevée (ce n’est qu’un constat et non un reproche, je n’ignore pas le travail qui a été nécessaire et dont les retards de sortie témoignent),
– l’impossibilité persistante de ne pouvoir maintenir des bases cosmétiquement propres (suppression de champs et/ou de tables toujours impossible – à ce propos je me souviens de la réflexion méprisante d’un ingénieur de 4D lors d’un présentation d’une nouvelle version, à savoir "il vous appartient de bien réfléchir avant de… et… vous laissez cela dans un coin, ce n’est pas génant"),
– l’impossibilité de publier sur le Web sans licence additionnelle (beaucoup plus chère que la licence 4D basique).
C’est pour toutes ces raisons, que souhaitant reprendre le développement de bases de données depuis l’apparition de Mac OS X, j’ai fait l’acquisition de Filemaker Pro 5.5, 3 fois plus cher que 4D standard Edition, mais plus répandu dans le milieu Mac, plus ouvert sur les documents Excel, et même interfaçable avec les PDA.
Je ne renie pas 4D dont la puissance est sans égal, mais je réserve mon choix définitif qui ne pourra se faire qu’après plusieurs mois de développments intenses avec les deux outils.

4)
Mike
, le 07.06.2002 à 00:00

Une référence ? parce que c’est développé par une filliale d’Apple ? Je n’aurais pas utilisé les mêmes termes certes. Il est clair cependant que FileMaker est vraiment plus limité. On fait certes des choses intéressantes mais il est illusoire de penser réaliser le même travail qu’avec 4D.

5)
cuk
, le 07.06.2002 à 00:00

Oui! C’est vrai, le fait de ne pouvoir corriger une structure est ennuyeux. J’ai toujours trouvé incroyable qu’on ne puisse pas supprimer une table et un champ dans ce programme.
Cela dit, c’est cosmétique en interne de votre développement, l’utilisateur n’en saura rien. Pour finir, cela ne me gêne plus.
Quant à une base qui plante, je n’ai plus eu de problèmes depuis deux ans sur ma médiathèque scolaire. Il est vrai qu’à l’époque, j’ai planté des Data et j’ai eu quelques sueurs. Mais FM m’a bousillé la semaine passée un fichier d’accidents, heureusemente que j’avais une sauvegarde. Donc à ce niveau…

6)
an7re
, le 08.06.2002 à 00:00

"Oui! C’est vrai, le fait de ne pouvoir corriger une structure est ennuyeux."
Mais François, s’il n’y avait que cela :-)
Essaye de pondre une interface agréable en moins de… 10 minutes !
Quand aux bases plantées, je peux dire la même chose.
Bon, ce sont deux produits aux cibles différentes…!
Céline, je vous assure que François n’est pas payé par Laurent Ribardière ni ACI :-) François nous fait juste une petite allergie. Mais reconnaissez que son test est très documenté et se tient parfaitement… même quand il reconnait implicitement que ce produit est une usine à gaz :-)

7)
alain
, le 08.06.2002 à 00:00

Je pratique 4D et Filemaker depuis une dizaine d’années, d’abord comme développeur et maintenant comme simple utilisateur, pour mes besoins propres. Je pense que le test est très objectif.
Comme le signale François, les deux produits sont très différents et chacun, dans son genre, répond en grande partie aux attentes de leurs publics respectifs. Une part de la confusion vient des stratégies commerciales des deux éditeurs qui veulent grignotter des parts de maché du concurrent.
Je comparerais FileMaker à un bon traitement de texte ne demandant guère d’apprentissage et permettant de faire de bonnes petites bases, fiables et élégantes sur le pouce. 4D est plutôt lui un outil de maquettiste comme XPress ou inDesign qui permet de construire des objets plus robustes et de s’affranchir de nombreuses contraintes.
En outre, 4D est une galaxie d’outils (assez onéreux) permettant de communiquer avec d’autres systèmes de gestion de données (Oracle…), avec la plupart des sous-protocoles internet, d’intégrer de nombreux modules (traitement de texte complet, outil de dessin, tableurs, système complet de back’up…), de gérer les transactions, de totalement personnaliser les éléments d’interface (fenêtres, menus…) et de maîtriser le comportement de chaque objet en fonction d’une foultitude d’événements possibles. C’est sûr, on va infiniment plus loin avec 4D, mais c’est plus cher et plus complexe.
Pour le reste, certains utiliseront Word pour faire des maquettes et d’autres XPress pour taper une lettre. C’est possible, mais inadapté et les difficultés qu’ils rencontrerons ne seront pas imputables aux produits…

8)
cuk
, le 09.06.2002 à 00:00

Je crois qu’Alain a très bien résumé la situation. Comme je l’ai déjà écrit, je répète que pour un petit truc perso, j’utilise FileMaker et qu’il ne me viendrait pas à l’idée de le faire sous 4D.
En effet, je n’ai pas envie de programmer des menus pour éviter le mode Utilisation de ce logiciel, qui n’est franchement pas terrible.
Mon problème, c’est qu’en tant qu’utilisateur, je suis obligé (pour reprendre l’image d’Alain) de travailler avec une application dédiée à des centaines d’utilisateurs (allez, Lagapes pour ne pas la nommer qui est le logiciel de gestion des écoles vaudoises), qui, si elle avait été une mise en page, aurait dû être faite sur inDesign ou Xpress, mais qui a été réalisée avec Word.
Bonjour le bricolage (mais si je ne peux que l’admirer).
Et cela m’énerve quotidiennement.
Ah, et merci à Alain de relever mon objectivité. J’ai bien relu le texte du test sur 4D, je ne retirerais aucune ligne s’il était à refaire.

9)
Jacques
, le 11.06.2002 à 00:00

an7re : "Essaye de pondre une interface agréable en moins de… 10 minutes ! "
Je ne connais pas le temps nécessaire pour faire une interface agréable avec FM.
Avec 40, il faut moins de 10 minutes pour le faire !!!

10)
Francois
, le 11.06.2002 à 00:00

François Cuneo nous propose un nouveau plaidoyer en faveur de cette nouvelle version de 4D. Pour ma part, je ne suis pas entièrement convaincu car ce produit ne me paraît pas encore finalisé. Le plus gros problème pour moi vient du plug-in 4DCalc (tableur), remplacé en fait par le runtime d’un nouveau module encore en développement, 4D PowerView (qui, quand il sera disponible, risque de révolutionner le travail des programmeurs 4D!). J’ai constaté aussi pas mal de problèmes (rafraichissement des fenêtres, formats d’impression…) sous MacOS X (cette version 6.8 carbonisée fonctionne mieux sous Mac OS 9.2.2!). Comme d’habitude, j’attends avec impatience une prochaine version qui corrigera ces problèmes…

11)
Frank
, le 11.06.2002 à 00:00

Je suis un adepte de 4D depuis de nombreuses années.
J’aimerais entendre plus d’éloges de 4D dans l’univers Windows dans lequel je travaille.
Je regrète 4 choses :
– l’impossibilité de gérer plusieurs datas avec un seul moteur 4D Server
– l’impossibilité d’écrire une méthode pour l’exécuter sur une base de données compilée et déployée en client serveur
– l’impossibilité de requêter 4D en SQL
– l’impossibilité de créer des formulaires par programmation

12)
Kiko
, le 09.09.2002 à 00:00

Incroyable tout ce parti pris contre filemaker pro !!!

J’utilise 4D 6.5.9 win/ mac et 6.0.6 en production
Filemaker pro 4r2 et fm binder r4 mac/win
Sur le papier, 4D triomphe sans problème de filemaker pro

Mais à l’usage…

Ok, data et code dans un même fichier dans FMpro, c’est le bordel, sauf… si on est un peu astucieux et qu’on contourne le problème… j’y suis arrivé. Non pas à changer le fondement même de FMpro mais à utiliser ses faiblesses, réelles.

4D ? Bourré, mais alors bourré de bugs : à l’impression, la gestion de certains process, affichage écrans; comportement de certaines variables !!!
Du délire. Je ne parle même pas des tables et champs impossible à supprimer, de la manie de 4D a vouloir atout prix ajouter des boutons çà et là en menu créés, de la gestion des fenêtres, bogguée sous windows (pas toutes les fenêtres, mais bonjour les modales !) etc… Je parle même pas des bugs du mode recherche !!!

Surtout en cas de plantage sous 4D, bonjour le temps pour récupérer le file data.

4D est beaucoup plus sensible que filemaker pro, très robuste !!!

Avec 4D on fait de la vraie programmation, avec filemaker pro, on bricole.
le big problème, c’est qu’au final, on arrive avec filemaker pro à des solutions plus fiables, et beaucoup moins coûteuses que 4D en temps dev, en maintenance, sans compter les licences (quel …. 4D engine, ACI sont des voleurs !).

Arrêtons de croire qu’avec filemaker pro, on ne fait que des petits carnets d’adresse !!! J’ai fait un logiciel de paye, de compta qui tourne nickel depuis 2 ans. Sans bugs.

4D sous OSX (4D 6.8) est une blague, une vraie blague : de la merde !

Je suis en train d’abandonner 4D. Mes clients aussi. Filemaker pro est très limité, OUI. Beaucoup moins de fonctions que 4D oui. Pas de tables, de gestion de menus, de variables, etc OUI OUI OUI, c’est vrai !!!

Mais on arrive à un résultat identique au final avec filemaker pro. Désolé c’est vrai !!!

Je n’ai pas trouvé une seule application 4D impossible à réaliser sous filemaker pro.

La différence ? c’est que sous 4D, c’est vrai, on gère 1 voir 2 gigas de données (en théorie beaucoup plus !!! en pratique…). Sous filemaker pro, c’est vrai faut pas le faire.

Mais peu de logiciels PME-PMI requierent la gestion de 1 voir 2 gigas de datas.

Je compare 4D au mac. J’étais dingue de mac il y a quelques années. J’en ai eu des dizaines !!! Je me suis arrêté au G4 867 Mhz. J’ai un pentium 4 à 2Ghz payé 2.5 fois moins cher. Le pauvre G4 n’arrive vraiment pas à le suivre… Sauf sous photoshop, le SEUL et unique soft ou le mac l’emporte.

Le PC a toujours eu comme réputation (et dieu sait si j’ai été le 1er à le dire) d’être compliqué à utiliser, lent, instable, etc. C’était vrai. Celà ne l’est plus, en partie (toujours des probs de stabilité sous quelques os genre millenium).

LES TEMPS CHANGENT.

4D est un logiciel "HAS BEEN". Les utilisateurs savent-ils seulement que dans 4D, il y a du code qui date de 1984 et qui provient de CX BASE ? (produit vendu par ACI en 1984)

J’ai adoré 4D , je l’ai vénéré, surtout en version 5 sous mac, c’était le rêve.

Mais ils sont largués, complètement. Les programmeurs qui vont dédaigner ce message, allez donc voir delphi et interbase. Là on peut causer si vous voulez. mais sortez les mouchoirs si on fait un blind test avec 4D.

Aujourd’hui, j’utilise :
– 4D (j’arrête fin 2002)
– Delphi / interbase. remplace 4D
– Filemaker pro (70% de mes dev.)

Merci de votre lecture et de votre patience.